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  • il y a 13 heures

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00:00De retour pour la dernière partie de Punchline Weekend sur CNews et sur Europe.
00:03On va revenir maintenant sur ces refus d'obtempérer.
00:06Ils sont près de 25 000 refus d'obtempérer en France avec des exemples récents
00:11comme celui dans les Vosges annoncé par le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez
00:14qui s'est exprimé sur les réseaux sociaux pour évoquer ce refus d'obtempérer.
00:18Il explique qu'il a eu lieu à Chaveleau dans les Vosges.
00:21Ce sont deux gendarmes qui ont été renversés par un chauffard à la suite d'un refus d'obtempérer.
00:25Les militaires de la gendarmerie ont été pris en charge pour des soins, dit-il,
00:29avec un état qui n'inspire pas d'inquiétude.
00:31Le ministre qui condamne fermement cet acte grave qui met volontairement en danger la vie de ceux qui nous protègent.
00:35Tout est mis en oeuvre pour retrouver le fuyard, dit-il.
00:38Et on l'apprend il y a quelques minutes, un autre refus d'obtempérer a été commis.
00:42C'est à Strasbourg. Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte
00:46après qu'un automobiliste a tenté à plusieurs reprises de percuter des gendarmes qui le poursuivaient à moto.
00:51Les faits se sont produits jeudi en fin d'après-midi.
00:53Les gendarmes ont contrôlé une camionnette vers 16h30 sur la route nationale 57 en périphérie d'Épinal.
01:00C'est là que le conducteur a refusé d'obtempérer.
01:03On va faire le point avec notre spécialiste police-justice de CNews, Célia Barotte,
01:06sur le profil justement de ceux qui commettent ces refus d'obtempérer.
01:10Les deux militaires étaient en train d'effectuer un contrôle routier d'un véhicule utilitaire.
01:16Ils ont demandé aux chauffeurs en faisant signe de s'arrêter, de se mettre sur le bas-côté.
01:22Une fois à l'arrêt, les motards se sont placés derrière le véhicule.
01:26Et c'est à ce moment-là que le premier gendarme a été percuté par une marche arrière effectuée par le véhicule utilitaire.
01:33Le conducteur a ensuite pris la fuite, puis il est revenu sur son chemin.
01:37Il a fait demi-tour pour venir percuter le second gendarme et sa moto.
01:41Le conducteur a laissé son véhicule, il a pris la fuite à pied.
01:45Selon une source proche de l'enquête, les circonstances exactes restent à déterminer.
01:50Mais le caractère intentionnel des faits ne semble faire aucun doute.
01:54A ce stade, il n'y a pas eu d'interpellation.
01:56Le conducteur est toujours recherché.
01:59Plus globalement, sur les refus d'obtempérer, le ministère de l'Intérieur a recensé l'an dernier
02:04près de 25 000 refus d'obtempérer routiers.
02:07Les trois quarts, nous dit-on, de ces refus sont enregistrés dans les communes urbaines.
02:12Et les mises en cause sont à 97% des hommes de nationalité française et majoritairement âgés de moins de 30 ans.
02:19Magali Vicente, malheureusement, ce que l'on voit aussi au-delà de la volonté de refuser d'obtempérer,
02:25c'est souvent la volonté, de manière totalement délibérée, de foncer sur les forces de l'ordre.
02:29C'est-à-dire que ce n'est pas seulement qu'on traverse un barrage qui est déjà, évidemment, à ne pas faire en évitant les forces de l'ordre qui sont loin,
02:35c'est systématiquement maintenant une volonté d'aller taper des forces de l'ordre et d'intenter à leur vie.
02:40Oui, on évoquait le sujet tout à l'heure avec Bernard et on parlait du caractère intentionnel.
02:44Parce qu'effectivement, je parlais du fait qu'on recherchait systématiquement le caractère intentionnel des forces de l'ordre,
02:50soit à vouloir poursuivre, soit à vouloir effectivement se défendre.
02:55Et c'est un sujet parce qu'on est toujours focus sur ce caractère intentionnel-là des forces de l'ordre,
03:00mais il y a une dimension qu'on oublie, c'est le caractère intentionnel aujourd'hui des refus d'obtempérer,
03:04qui sont de réelles attaques et donc de meurtres envers les forces de l'ordre.
03:09Et c'est ça qui pose la question, parce que quel message de fermeté finalement on adresse
03:12quand on continue de considérer qu'un refus d'obtempérer, c'est juste une fuite ?
03:17Non, aujourd'hui ce n'est plus une fuite, c'est vraiment un refus de l'autorité de l'État
03:21et une volonté de mettre cet État à terre, quitte à aller jusqu'eux, effectivement, le meurtre.
03:27Jusqu'eux, oui, sans effectivement se demander si on risque de faire des blessés,
03:32c'est pour ça que le caractère intentionnel est intéressant.
03:34Je voudrais qu'on écoute Eric Couvray, secrétaire départemental unité police de Seine-Saint-Denis,
03:38et il parle de ce qui s'est passé, lui c'était à Bobigny également.
03:41Je vous confirme, c'était un véhicule volé, et donc un refus d'obtempérer initialement,
03:46avec une interpellation compliquée, et des collègues blessés, légèrement pour certains,
03:52il y a une épaule déboîtée également, mais fort heureusement ça aurait pu être, ça reste bien sûr légèrement.
03:59Le problème aussi, Bernard Cohen-Haddad, et on va le voir dans un instant,
04:02et ce que disait le ministre de l'Intérieur, c'est que ces refus d'obtempérer,
04:05on est donc quasiment à 25 000 euros d'amende, le problème c'est que derrière, qu'est-ce qu'on fait ?
04:13Ce phénomène, il explose, est-ce qu'on a changé pour autant de doctrines ? La réponse est non.
04:17Est-ce qu'on protège mieux les forces de l'ordre ? La réponse est non également.
04:20On n'a pas changé de doctrine, on essaie d'avoir une nouvelle doctrine,
04:23c'est-à-dire faire en sorte que l'autorité de l'État, via la présence des forces de l'ordre en contrôle,
04:29soit respectée, ce qui n'est pas le cas.
04:31On a une explosion, vous l'avez dit, des refus d'obtempérer,
04:33mais une volonté, ça a été rappelé à l'instant par Magali,
04:37de blesser, voire de tuer les personnels de police.
04:41C'est le cas aussi vis-à-vis des pompiers qui rentrent dans certains quartiers
04:44ou des personnels de santé.
04:45On a un État qui est défaillant et une réponse pénale qui n'est pas à la hauteur
04:49d'un certain nombre d'actes commis.
04:51Quand vous n'avez pas de réponse pénale qui est efficace et qui est ferme,
04:55il y a forcément beaucoup, comment dirais-je, de liberté pour les contrevenants.
04:59Aujourd'hui, c'est un sport national, le refus d'obtempérer,
05:02ce qui est extrêmement grave, c'est qu'on évoquait tout à l'heure la notion d'incivilité.
05:09On est au-delà de la notion d'incivilité, voire de délit.
05:12On est dans la réalisation d'un crime contre des représentants de l'État.
05:17Mais cette autorité, elle va au-delà des policiers.
05:21Aujourd'hui, elle est vis-à-vis des maires, des communes, vis-à-vis des parlementaires.
05:24On a tout simplement une absence de réponse pénale, je le dis,
05:27qui était à la hauteur d'une liberté, compris les contrevenants.
05:30Et comme il n'y a pas tout simplement de sanctions, il y a une liberté de pouvoir tuer.
05:35Et ça, c'est extrêmement grave.
05:37Les Français ne supportent plus cela.
05:39Et on pense bien entendu aux familles et aux policiers,
05:42parce qu'à chaque fois qu'ils sont en situation de contrôle,
05:45ils sont démunis.
05:46Parce qu'aujourd'hui, la haute administration, et notamment l'IGPN,
05:50recommande...
05:51L'Inspection Gérale de la Policienne.
05:53...recommande de ne pas aller trop loin dans l'interpellation de ceux qui forcent les barrages
05:59pour éviter un certain nombre d'actes.
06:02Parce que la victime, aujourd'hui, ce ne sera plus le policier,
06:06ce sera lui le coupable.
06:07Et un certain nombre de procédures visent des policiers
06:11qui ont réagi à la hauteur de ce qu'on attend des policiers dans l'exercice de leur fonction.
06:14Vous parliez justement de l'IGPN, une idée de faire attention.
06:17Alors, ce n'est pas l'avis du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez,
06:19qui dans les colonnes du JDD déclarait ceci sur les refus d'obtempérer.
06:23Par exemple, j'ai demandé que les poursuites soient systématiquement envisagées.
06:27J'assume le rappel de cette instruction.
06:29Par ailleurs, un texte de loi passera devant le Parlement en février
06:31afin de donner plus de prérogatives aux policiers municipaux,
06:34les premiers acteurs de la sécurité du quotidien.
06:37Alors, Hubert, pour l'instant, on n'a pas évidemment le contenu de ce texte de loi.
06:40Mais on espère qu'effectivement, on renforce à la fois
06:43les pouvoirs des policiers municipaux, comme le dit Laurent Nunez,
06:47mais aussi qu'on les protège davantage, parce que l'un n'ira pas sans l'autre.
06:49J'ai demandé. Nous ne laisserons plus rien passer.
06:53On ne laisse rien passer, Hubert.
06:54Rien passer. Donc, je crois qu'on parle de l'exaspération des Français,
06:58mais avant ça, il faut parler de l'exaspération des policiers.
07:01À un moment donné, il va y avoir un problème avec la police.
07:03Les gendarmes, ils sont sous statut militaire, donc c'est plutôt la grande muette.
07:08Mais les policiers, ils sont par moment au bord de la révolte.
07:12Et on comprend ?
07:13On peut comprendre.
07:15Il y a eu à un moment donné un débat sur la légitime défense,
07:19sur le fait que Bruno Retailleau allait introduire de nouvelles dispositions,
07:23ou en tout cas qu'il y aurait un débat parlementaire là-dessus, puis c'est retombé.
07:27Le projet de loi Retailleau est quasiment passé à la trappe.
07:30Donc, finalement, le ministre Nunez, qui a pris un peu le contre-pied,
07:35est en train de retricoter quelque chose.
07:38Mais on est dans des attitudes de fermeté apparente,
07:41sur fond de manque de respect et d'intégrité à l'égard des forces de l'ordre,
07:47comme ça n'existe nulle part en Europe.
07:51Et je ne parle même pas des États-Unis,
07:53où c'est un pays où l'on tire très vite,
07:54et où on a vu les débordements après l'affaire de George Floyd,
08:01dans les villes américaines, etc.
08:03Mais songez ce qui s'est passé en France,
08:05après l'affaire Naël,
08:08le pays a été débordé,
08:10tétanisé finalement,
08:12par cette espèce de révolte
08:14qui a métastasé dans tout le pays,
08:16et même dans des petites villes qui n'en avaient pas l'habitude.
08:19Donc il y a une prise de conscience là,
08:21et qui s'est traduite d'ailleurs dans vos sondages,
08:23dans le sondage du FIARO,
08:25BONE et ODOXA,
08:26qui montre bien que l'insécurité devient un vrai problème.
08:30Et même si c'est une lutte permanente,
08:32et même si on ne peut pas s'attendre à avoir des résultats du jour au lendemain,
08:36il faudrait quand même monter d'un cran.
08:38Il faudrait monter d'un cran,
08:39parce qu'Arnaud Clarsfeld,
08:40effectivement, on voit à chaque fois
08:41une volonté de dire on va faire une nouvelle loi,
08:44on va mieux protéger les policiers,
08:46comme le disait Hubert dans chaque tweet,
08:48et d'ailleurs on le voit dans le tweet du ministre de l'Intérieur,
08:49on ne laissera rien passer.
08:51Toucher un policier, c'est toucher à la République.
08:53Oui, alors une fois qu'on a dit ça,
08:54on n'a pas résolu la situation pour autant.
08:56Oui, mais heureusement que les femmes respectent les forces de l'ordre,
08:59parce que j'ai vu que 87% des...
09:01Voilà, il n'y a que 3% de refus tempérés commis par des femmes.
09:03Elles ont peut-être moins de choses à se reprocher.
09:07Ou elles sont peut-être juste plus disciplinées et plus civilisées.
09:10Plus respectueuses des forces de l'ordre.
09:12Bon, comme je passe en dernier,
09:14il ne me reste plus grand chose à dire.
09:15Je vous donnerai la parole en premier la prochaine fois.
09:17Non, je ne les ordre.
09:18Mais tout a été dit, il faut un regain d'autorité,
09:23que les forces de l'ordre soient plus respectées.
09:26Ça se fait, bon, par une politique d'État,
09:29par un tour de vis sécuritaire.
09:33Ça, ça prend du temps ou un changement de gouvernement.
09:38Maintenant, sur les refus d'obtempterer,
09:41j'ai vu aux Etats-Unis qu'il y a une invention
09:43où il y a quelque chose qui passe sous les roues de la voiture.
09:46Oui, sous les roues et qui stoppe le véhicule.
09:47Qui stoppe, vous avez vu la même...
09:49Oui, on regarde les mêmes choses sur Internet, je crois.
09:51Et bon, on peut aussi inventer des pistolets
09:55qui tirent une peinture qui est indélébile
09:58et qui ne peut pas s'en aller.
10:00Comme ça, pendant un certain temps,
10:03la voiture peut être repérée.
10:06Enfin, il doit y avoir des gadgets
10:08qui peuvent être inventés
10:10pour enquiquiner ceux qui refusent d'obtempérer.
10:14À condition que ça ne se passe sur les vélos.
10:16Oui, bien sûr, on a bien compris,
10:18Arnaud Clartfeld a un problème avec les vélos,
10:19mais ça va bien se passer.
10:20C'est un problème avec les vélos.
10:21Avec votre conduite en vélo.
10:22Je ne voudrais pas qu'on jette de la peinture sur mon vélo.
10:26Évidemment, mais personne n'oserait, Arnaud, rassurez-vous.
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