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  • il y a 6 jours

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00:00C'est votre première signature du vendredi. Bonjour Catherine Ney.
00:03Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Il y avait plus de 10 000 agriculteurs européens venus de 27 pays hier à Bruxelles pour dire non au traité Mercosur.
00:11En arrivant sur place, Emmanuel Macron a déclaré vouloir demander une clause d'urgence.
00:16Et la signature a donc été reportée de cet accord. Une victoire pour la France.
00:20Oui, enfin, il n'y avait pas que des agriculteurs français à Bruxelles,
00:24même si sur les 950 tracteurs, sans doute beaucoup venaient de chez nous.
00:27Mais c'est bien la preuve que l'accord du Mercosur visant à réduire de 90% les droits de douane
00:33entre l'Europe et 4 pays, l'Argentine, le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay,
00:38aboutissement d'une négociation qui a duré 25 ans, aura tout de même oublié d'actualiser le volet agricole.
00:45C'est qu'au fil des ans, Bruxelles a imposé à nos agriculteurs, pour protéger la santé des consommateurs,
00:50l'interdiction d'antibiotiques, d'hormones de croissance dans les élevages,
00:54d'une série de pesticides dans les champs, ceux que justement utilisent ces 4 pays.
00:58Que les agriculteurs demandent des garanties écrites de réciprocité, avec contrôle,
01:04vu que ces pays ne respectent pas les mêmes règles, tombe sous le sens.
01:08Et c'est en France, justement, que l'application des fameuses règles ont été les plus drastiques.
01:12Ah oui, l'administration a appliqué les directives européennes,
01:15avec un zèle qui revient à mettre une camisole de force aux producteurs,
01:19ce qui provoque depuis longtemps une colère bien spécifique, récurrente, légitime,
01:25de nos agriculteurs, qui sont les plus contrôlés, les plus taxés,
01:29allez, disons même, les plus emmerdés, et ils ne s'en sortent pas.
01:32Avec pour résultat, bravo l'administration française, la chute de notre production agricole.
01:37Aujourd'hui, nous importons plus de 2 tiers des fruits, la moitié des légumes,
01:41plus de la moitié de la volaille, aujourd'hui beaucoup vient d'Ukraine,
01:44tous cultivés avec des produits interdits.
01:47En interdisant des molécules pourtant utilisées en Europe,
01:50le rendement de la betterave a chuté, on est en train de perdre notre industrie sucrière.
01:55Pour les noisettes, enfin un détail, la France utilise un seul pesticide,
02:00contre 8 en Europe et 24 en Turquie, celles que nous mangeons régulièrement.
02:05Jusqu'au début des années 2000, l'agriculture était le fleuron de notre économie,
02:09elle s'est effondrée à cause énorme.
02:11Alors Ursula von der Leyen pensait aller signer l'accord ces jours-ci au Brésil,
02:16elle a dû reporter son voyage.
02:17Oui, Emmanuel Macron était, il l'a proclamé pour le report,
02:21suivi par la Pologne et la Hongrie, mais la surprise a été le soutien de Georgia Meloni.
02:25Mais elle-même a demandé au président, Lula, de bien vouloir attendre avant la signature,
02:30lui expliquant qu'elle n'avait pas du tout l'intention de s'opposer au traité,
02:33dès lors que des garanties de réciprocité pour son secteur agricole seront incluses.
02:37Elle veut croire que les conditions pourraient être remplies au début de l'année.
02:41Est-ce qu'elle croit au miracle ? On va voir.
02:43En tous les cas, c'est vrai qu'il y a une clétude sur la viande bovine, le riz, le maïs, le sucre.
02:47Le syndicat agricole italien manifestait à Bruxelles,
02:50mais c'était aussi pour protester contre la réduction de la politique agricole commune,
02:56la PAC, prévue dans le budget 2028-2034.
02:59Oui, mais en bloquant la signature, l'Italie contrarie beaucoup de secteurs économiques de son propre pays.
03:04Oui, elle est le quatrième exportateur mondial, l'Italie, avec l'Allemagne.
03:09C'est un des pays qui seraient les premiers bénéficiaires en Europe de cet accord.
03:12En Italie, on espère d'importants débouchés déjà chiffrés à 14 milliards dans l'automobile,
03:17la chimie, la mode, la viticulture, les fromages,
03:20où la France là aussi trouverait son compte,
03:22alors que deux Français sur trois sont opposés au Mercosur.
03:25Alors, Giangia Meloni, ceci dit, elle précise bien qu'elle n'est pas hostile à l'accord lui-même.
03:29Oui, il faut bien le souligner, car cette signature est très importante pour les Européens,
03:34qui doivent trouver de nouveaux débouchés au moment où Donald Trump n'en fait pas mystère.
03:38Il souhaite vassaliser ses anciens alliés en clair la dissolution de l'Europe.
03:42On a vu Madame von der Leyen se rendre en Écosse,
03:44où le président américain faisait une partie de golf.
03:47Elle était accompagnée de neuf fonctionnaires allemands et d'une française, tiens,
03:52pour signer ce qu'il lui imposait,
03:54c'est-à-dire l'augmentation de 15% des droits de douane,
03:58traitant l'Europe comme une économie bananière.
04:00Une image dont on n'était pas fier.
04:02Madame Meloni fait aussi de la politique.
04:04Le Conseil européen devait trancher sur l'utilisation des avoirs russes gelés à Bruxelles.
04:09Elle y était opposée, mais pas frontalement.
04:12Elle s'est donc servie du Mercosur pour faire sentir son poids politique.
04:15Le chancelier Frédéric Schmerck prenait, lui, ardemment l'utilisation des fonds russes.
04:21Résultat, les Européens hier y ont renoncé.
04:24Signature européenne Catherine Ney.
04:26Merci beaucoup Catherine.
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