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  • il y a 2 jours
Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région Hauts-de-France, était l’invité de BFM Grand Soir ce jeudi 18 décembre. Il est revenu sur l’union des droites.

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Transcription
00:00Mais arrêtons de parler d'union des droites.
00:02Tout le monde en parle.
00:04Appelons les choses par leur nom, bon sang.
00:06C'est l'union de la droite avec l'extrême droite, derrière l'extrême droite.
00:11Voilà ce que ça veut dire.
00:12C'est aussi simple que cela.
00:13Et l'effacement de la droite ?
00:15C'est le grand effacement.
00:16Grand effacement de la droite républicaine, de la droite gaulliste,
00:20de la droite sociale et républicaine que je porte, à laquelle je crois.
00:24Et une famille politique, si elle veut avoir un avenir,
00:27elle doit aussi avoir de la mémoire.
00:29Cette famille politique, elle a été dirigée par Jacques Chirac.
00:32Et ses propos résonnent toujours en nous.
00:35Pas d'alliance avec l'extrême droite.
00:37Et son successeur écrit que Nicolas Sarkozy,
00:40qu'à Marine Le Pen qu'il a eu au téléphone,
00:43il a assuré qu'il ne participerait pas à un front républicain
00:47contre le Rassemblement National.
00:49Et François Fillon dans le fil d'un mot.
00:50Et qu'il le ferait savoir publiquement.
00:51Donc là, les derniers dirigeants finalement de la droite
00:54à avoir occupé et l'Elysée, et pas Matignon,
00:57parce que je n'oublie pas qu'il y a eu Michel Barnier entre-temps.
00:59Mais enfin, tout de même, disent tous les deux, aucun problème.
01:03Eh bien, je suis en désaccord avec eux.
01:05Mais regardons aussi la situation pour Nicolas Sarkozy.
01:06Pourquoi ils le disent ?
01:07Je vais vous expliquer.
01:09Regardez la situation de Nicolas Sarkozy.
01:11Une situation ô combien difficile.
01:14Qu'est-ce qui se passe ?
01:15Des marques d'attention, des mots doux,
01:17des marques de sympathie de la part du Rassemblement National.
01:19À son égard, profite de la situation.
01:22Ils le font à dessein.
01:24Et je le dis aussi très clairement,
01:25je suis certain que Nicolas Sarkozy
01:27finira par revenir sur les rives de sa seule famille politique.
01:33Vous pensez qu'il va finir par y revenir ?
01:35Ce n'est pas un peu naïf ?
01:35Mais il suffit de regarder les choses en face.
01:38Vous croyez sincèrement aujourd'hui
01:40que nous sommes condamnés à avoir un duel
01:43Bardella-Mélenchon au second tour de la présidentielle.
01:47Mais il faut qu'on arrête.
01:48Le vrai sujet, c'est qu'en politique aujourd'hui,
01:50ils sont tous là à baisser les bras
01:52parce qu'ils regardent les sondages.
01:54Les sondages donnent 40% pour les extrêmes droites.
01:57Ils se disent à 40%, c'est plié, c'est fini.
02:00Circuler, il n'y a rien à voir.
02:01On nous avait déjà fait le coup par le passé.
02:02Dans une autre configuration politique.
02:04Moi, je me bats.
02:05Et je me battrai pour montrer
02:07qu'il y a la place pour un large rassemblement,
02:09pour une droite sociale et républicaine
02:11qui évitera ce duel
02:13Bardella-Mélenchon.
02:15C'est ce que je crois sincèrement.
02:16Et alors, il y aurait qui dans cette droite-là ?
02:19Pour en revenir...
02:21Je suis là face à vous, m'avez invité.
02:22Vous êtes là face à vous, bien évidemment.
02:23Mais alors, parce qu'en l'État,
02:25il y a quand même les Républicains.
02:27Bruno Retailleau, qui est le chef du parti.
02:29Vous dites quoi ?
02:30Vous dites, en gros,
02:32que vous n'êtes plus de la même famille.
02:35Vous êtes en train de nous dire
02:36que vous souhaitez quitter les LR
02:37et créer ce mouvement à part ?
02:39Je vous ai dit ça depuis tout à l'heure ?
02:41Non ?
02:42Vous avez devant vous quelqu'un qui se bat,
02:43un combattant,
02:44et qui continuera inlassablement,
02:46invariablement,
02:47vous l'avez dit dans Le Monde,
02:48je le fais ce soir sur votre plateau,
02:50à dire que ce n'est pas ça la voie
02:51pour la droite sociale et républicaine.
02:54Et que je leur dis,
02:54ne renonçons pas.
02:56Le Rassemblement national n'est pas imbattable.
02:59Elle est là, la vérité.
03:00Et j'en suis, si vous me permettez,
03:01l'exemple.
03:03En 2015,
03:04les élections régionales,
03:06Mme Le Pen au premier tour est à 42%.
03:09Je gagne, pourquoi ?
03:10Parce que je réussis à porter la droite sociale et républicaine
03:13avec mes amis,
03:14au deuxième tour,
03:15ce qui n'a jamais été le score qu'elle faisait auparavant.
03:17Et parce que vous êtes soutenu par la gauche.
03:19Attendez, je n'ai pas fini.
03:20Je n'ai pas pressé.
03:21Non, non, mais ça compte aussi dans votre victoire.
03:22Pour avoir le temps, je vais vous expliquer.
03:23Non, non, mais bien sûr.
03:24Vous avez le temps, vous avez le temps.
03:26Je gagne ce soir-là
03:27parce que la gauche décide,
03:29sans discussion, sans compromission,
03:30de se retirer.
03:31Il ne m'aime pas.
03:32Mais il déteste l'idée
03:33que Mme Le Pen dirige la région.
03:35Et les électeurs décident de voter pour moi.
03:38Six ans après,
03:39tout le monde est contre moi.
03:40Mme Le Pen n'est pas revenue dans cette élection.
03:42Elle envoie M. Chenu, porte-parole,
03:44sur tous les plateaux de télévision.
03:45La gauche est unie.
03:47Et même M. Macron envoie une escouade de ministres
03:49pour me faire mettre un genou à terre.
03:51Je suis réélu.
03:52Et je fais reculer le Rassemblement national
03:54de 16%.
03:5516%.
03:56Nulle part ailleurs en France,
03:57cela n'a été le cas.
03:58Pourquoi ?
03:59Parce que les gens savent que je me bats pour eux.
04:01Et qu'il y a des résultats.
04:03Et qu'il y a aussi une vision pour la région
04:04pour améliorer la vie des gens.
04:06Je fais de la politique
04:07parce que la politique sert à améliorer la vie des gens.
04:091.
04:105.
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