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  • il y a 2 jours
Alors que l'Agence régionale de santé (ARS) lance ce lundi 15 décembre une campagne de communication pour rappeler l'importance des gestes barrière, Patrick Goldstein insiste sur la nécessité de se faire vacciner, notamment contre la grippe, avant les fêtes de fin d'année.

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Transcription
00:00Bonjour Patrick Goldstein, que ce soit le masque, tousser dans son coude ou encore se laver les mains,
00:04tout ça ce sont des beaux gestes, c'est l'expression que les ARS partout en France ont décidé d'utiliser
00:09pour cette nouvelle campagne de communication. Pourquoi maintenant ?
00:13Pour coller à l'arrivée des fêtes de fin d'année, un moment où on a le but de se retrouver ?
00:17Ça c'est une excellente question. Bien entendu maintenant parce qu'on est en phase épidémique
00:22et je pense qu'on va en parler un tout petit peu, mais les chiffres sont inquiétants.
00:25Parce que les fêtes de fin d'année arrivent et c'est un moment où on se retrouve en famille,
00:30ou en voyage, que ce soit dans les transports en commun ou ailleurs.
00:32Maintenant, comme vous le dites très justement, cette habitude de gestes barrières,
00:36ces beaux gestes, on pourrait peut-être les avoir toute l'année.
00:38Ces beaux gestes, on va les écouter puisque cette campagne, notamment ces courtes vidéos qui seront diffusées,
00:43ça ressemble à peu près à ça avec...
00:46Beaux gestes, cet hiver, pensons aux gestes barrières.
00:51Campagne qui sert à rappeler que ces gestes barrières c'est avant tout pour les autres,
00:55qu'on doit les adopter pour protéger les autres.
00:56Absolument, absolument, protéger son environnement.
00:59Alors on va toujours parler, bien entendu, des personnes fragiles,
01:02à commencer par les personnes âgées, les seniors.
01:05Grosse prudence avant ces fêtes familiales.
01:08Mais pas seulement, pas seulement, parce que quand vous prenez le bus,
01:12quand vous prenez le métro, quand vous allez prendre un train,
01:14quand vous allez au cinéma, et qu'aujourd'hui on est en phase épidémique,
01:18il se peut que votre voisin, celui avec qui vous allez partager votre siège,
01:22ait une personne sensible.
01:23C'est fait pour les autres.
01:24Ici Nord, il est 7h44, nous sommes en diathèque.
01:28Patrick Goldstein, conseiller médical à l'agence régionale de santé des Hauts-de-France.
01:31Patrick Goldstein, il y a ces gestes barrières.
01:34D'une part, le masque, se laver les mains, tousser dans son coude,
01:37le comportement qu'on doit adopter au quotidien.
01:39Et la vaccination, d'autre part, vous dites que les Hauts-de-France sont désormais en phase épidémique
01:42pour la grippe.
01:43Qu'est-ce que cela veut dire concrètement, davantage de gens qu'on voit arriver chez les médecins,
01:47dans les hôpitaux ensuite, avec des formes graves ?
01:49On est vraiment dedans.
01:51On est vraiment dedans, on a une augmentation de la fréquentation des urgences liées à la grippe
01:57qui a doublé en l'espace d'une semaine.
01:59C'est-à-dire qu'on est sur une ligne qui touche à la verticale.
02:03Ça se traduit par une augmentation également des hospitalisations,
02:06également pour les plus fragiles.
02:08Plus 25% d'hospitalisations liées à la grippe aujourd'hui.
02:12Donc il faut se faire vacciner.
02:14Je me permets d'être très emphatique sur cette vaccination,
02:16car il nous reste peu de temps pour que la vaccination soit efficace.
02:20Il faut 10 jours, donc c'est maintenant qu'il faut se faire vacciner.
02:22Fin novembre, 43% des personnes cibles dans la région étaient vaccinées contre la grippe.
02:27Ce public cible, comme on dit, si on peut résumer,
02:30les publics qui sont ciblés, qui reçoivent un bon normalement dans leur boîte aux lettres,
02:34ce sont quel genre de personnes ?
02:36Alors déjà, c'est toutes les personnes qui ont plus de 65 ans, ça c'est clair.
02:40Également tous ceux qui sont fragiles et qui sont repérés comme ayant des problèmes de santé,
02:44alors les maladies chroniques, que ce soit de l'hypertension, de l'insuffisance rénale, cardiaque,
02:49les immunodéprimés bien entendu, mais également les femmes enceintes,
02:53également des enfants qui peuvent présenter des pathologies chroniques.
02:56Tout cela reçoit le bon.
02:58Mais la vaccination n'est pas réservée à ces populations sensibles.
03:0243% pour revenir sur ce public cible, 43% de taux de vaccination, c'est un taux satisfaisant ?
03:08Non, vous allez me dire ?
03:09Non, ça ne l'est pas.
03:10Ça ne peut pas être le seul taux de vaccination.
03:12C'est 100% ?
03:13Dans nos rêves, à nous, les gens qui s'intéressent à la santé publique,
03:16ou à tous les médecins, ou les infirmières, c'est 100%.
03:18Ce qui m'inquiète, ce qui nous inquiète, c'est qu'il y a encore une semaine,
03:23on était à 25% de plus que l'année dernière.
03:25Donc c'était bon.
03:27La campagne de vaccination, cette année, était un succès.
03:29Sauf que, ces derniers jours, elle est en train de s'essouffler.
03:32Et de 25% de plus par rapport à l'année dernière, nous ne sommes plus qu'à 10% de plus.
03:37Donc il faut vraiment, aujourd'hui, réinjecter ce réflexe qui est « allez vous faire vacciner ».
03:41Se faire vacciner contre la grippe, où c'est pris en charge, effectivement, pour le public cible.
03:46Se faire vacciner également pour le coronavirus, vaccination qui est toujours prise en charge à 100% pour tout le monde, là ?
03:51Absolument.
03:52Alors là, c'est vraiment 100% pour tout le monde.
03:54Les taux de vaccination pour le coronavirus, ils sont totalement ridicules aujourd'hui.
04:01On est à moins de 15%.
04:03Donc je me permets de rappeler que l'on peut se faire vacciner à la fois le même jour pour les deux,
04:08et qu'on n'a pas, pour cela, plus d'effets indésirables.
04:11Et taux de vaccination ridicule, c'est le mot que vous avez utilisé.
04:14Comment vous l'expliquez, sachant qu'on a eu cette pandémie, il n'y a pas si longtemps, encore une fois,
04:17c'est parce qu'on a oublié les effets que ça pouvait avoir ?
04:21Oui, je pense. Je pense qu'il y a eu également, malheureusement, un certain nombre de contre-informations,
04:27de refus d'évidence scientifique autour des bienfaits de la vaccination,
04:32et qu'il est grand temps de retrouver un peu de bon sens.
04:34Donc vous conseillez de faire les deux vaccins en même temps, éventuellement.
04:36Et puis la bronchiolite également, l'épidémie que l'on voit arriver également tout souvent à l'automne,
04:42là aussi une situation qui vous inquiète dans la région ?
04:44Absolument. Alors j'ai sorti un petit chiffre, mais j'avais un peu de mal à le retenir de tête.
04:50L'activité est franchement à la hausse dans les services d'urgence, ça représente aujourd'hui,
04:53je parle des services d'urgence pédiatrique, 20% de l'activité des services d'urgence pédiatrique
04:58sont liés à la bronchiolite. Sur ces 20%, il y a 33% des enfants qui vont être hospitalisés.
05:04Non pas obligatoirement en réanimation, mais qui vont devoir être hospitalisés.
05:08Ceci traduit vraiment une pression sur les services d'urgence pédiatrique et les services de pédiatrie
05:14sur une poussée de bronchiolite qui aujourd'hui est très forte.
05:17Donc la bronchiolite, il faut se traiter toute l'année, il y a vraiment des choses qui sont extraordinaires.
05:22Alors il y a le vaccin, ce vaccin pour les femmes enceintes, le dernier trimestre,
05:25qui protège le bébé pendant les six premiers mois.
05:27Il y a également le Befortus, qui est un médicament, rappelons-le, qui n'est pas un vaccin,
05:31mais qui est un médicament qui peut être donné dans les maternités et tous les enfants qui sont nés
05:38après le 1er septembre ont eu cette proposition, enfin les parents qui ont eu cette proposition de Befortus.
05:44Ceux qui sont nés avant peuvent aujourd'hui bénéficier de ce traitement par leur médecin,
05:48par une infirmière, par un professionnel de santé.
05:52Il n'est jamais trop tard pour le faire et il faut absolument le faire.
05:55Donc trois épidémies sous surveillance de l'avance régionale de santé,
05:58la grippe, le coronavirus et la bronchiolite.
06:01Et pour tout cela, il y a les gestes barrières, on en revient à ce qu'on disait au tout début,
06:04puisque ces gestes protègent contre l'ensemble des maladies.
06:07C'est essentiel, c'est absolument essentiel.
06:09C'est bien un panel de gestes quasi citoyens qu'il faut aujourd'hui adopter,
06:14mais le temps joue contre nous.
06:17Faites-le donc en prévision des fêtes de fin d'année,
06:19moment où l'on se réunit, où on voit du monde.
06:21Merci beaucoup Patrick Goldstein d'avoir répondu à nos questions ce matin sur ICI Nord.
06:24Bonne journée.
06:25Merci à vous.
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