00:00Et on termine donc par la dermatose des bovins, qui est un sujet grave, sans transition.
00:05On parle des armes et des bovins !
00:06Et la cure a-t-elle renforcée ?
00:08Non, mais c'est un sujet éminemment grave.
00:11On va écouter un agriculteur qui a été blessé hier soir.
00:15Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:16J'ai pris une grenade sur la main, vous voulez me défendre ?
00:19J'ai pris sur la main, heureusement, j'ai repris de la tête.
00:22La tête ne serait pas été la même histoire, heureusement, j'ai pris de la main.
00:26Je suis défendu comme je n'ai plus.
00:27Moi, je n'ai rien, je n'ai pas de bouclier, j'ai que ça.
00:30J'ai moins, juste, mais ma personne, je suis français, j'aime la France, je suis sur la terre française.
00:37Je défends mon pays, je défends Marie-Jean, et je me fais balancer les grenades sur la gueule.
00:41Voilà ce qui s'est passé.
00:43Un agriculteur, évidemment, qui paraissait sincère dans ce qu'il dit,
00:50et qui paraît une victime, en tout cas, de ce qui a pu se passer hier soir.
00:54Laurent Nunez était également ce matin sur l'antenne d'RTL, écoutez-le, il est ministre de l'Intérieur.
00:59Il y avait évidemment des agriculteurs, des éleveurs, et puis on avait aussi quelques dizaines de militants de la mouvance ultra-gauche
01:05qui ont été très en pointe pour empêcher les forces de l'ordre d'accéder à cette exploitation.
01:09Il y a eu des interpellations.
01:10En utilisant beaucoup de moyens d'obstruction, des barrages, des mises à feu, et puis surtout des prises à partie des forces de sécurité intérieure,
01:17qui nous ont obligés, évidemment, à intervenir.
01:19Il y a eu des interpellations ?
01:20Il y a eu quatre interpellations, oui.
01:22Quatre interpellations, et il y a eu des blessés ?
01:24Il n'y a pas eu de blessés, à ma connaissance.
01:26Donc voilà, l'opération a été menée, ça s'est passé dans la durée.
01:30Et puis ensuite, les forces de l'ordre ont pu accéder à l'exploitation pour que les opérations puissent débuter.
01:35Mais je veux vraiment redire que là, on est vraiment dans des mesures de protection de notre élevage, qui passent par...
01:40Protection, certes, M. le ministre, mais on a quand même vu des blindés, renverser des voitures.
01:43Est-ce que l'usage de la force n'a pas été un peu disproportionné ?
01:45Non, vous aviez des voitures qui empêchaient l'accès, vous aviez des manifestants qui prenaient à partie les forces de sécurité intérieure.
01:52J'insiste, on a très largement repéré plusieurs dizaines de militants de la mouvance ultra-gauche,
01:57qui ont commis des exactions contre les forces de l'ordre.
02:00Laurent Nunez, ce matin, au micro de RTL.
02:04Alors, Jordan Bardella, qui est le président du Rassemblement National, a souligné la méthode,
02:09et j'observe ce matin qu'il y a eu beaucoup de réactions politiques, notamment à droite,
02:12Marion Maréchal aussi a pris la parole, pour souligner une forme de deux poids, deux mesures
02:17entre un État parfois qui est très ferme, très dur, dans certains cas, et qui est plus faible dans d'autres cas.
02:24Écoutez Jordan Bardella.
02:25Je suis très mal à l'aise avec la méthode.
02:27J'aurais aimé que le monde agricole puisse se retrouver autour de la table,
02:30avec notamment les membres du gouvernement,
02:32pour qu'on puisse trouver un moyen, en même temps de contenir la maladie,
02:36sans en venir à des décisions qui sont extrêmement brutales pour les agriculteurs.
02:39Est-ce qu'il n'est pas envisageable d'isoler les bêtes,
02:43et d'essayer de manière raisonnable de traiter ce problème sans violence ?
02:47Je ne supporte pas qu'on traite des gens,
02:50et notamment des gens qui sont dans la difficulté, comme des suspects.
02:52Je veux dire, aujourd'hui, un agriculteur vend à perte.
02:55Et quand un agriculteur, du jour au lendemain, voit l'intégralité de son troupeau se faire abattre,
03:01et bien oui, ça fait mal aux gens.
03:02Jordan Bardella, je n'aime pas cette méthode.
03:04C'était hier soir Jordan Bardella sur BFM.
03:07Alors, est-ce que c'est une réalité ? Est-ce que vous trouvez qu'il y a deux poids, deux mesures ?
03:10C'est ce qu'on disait déjà aussi, c'est ce que beaucoup ont dit à l'époque des Gilets jaunes,
03:14qu'il y a eu une répression très forte à l'endroit de cette France populaire.
03:17Je parle du début du mouvement, je ne parle pas évidemment de ceux qui ont pris pour cible des ministères,
03:22ou l'arc de triomphe, mais il y a une même chose.
03:24D'ailleurs, il y a un film qui vient de sortir sur le sujet, Dossier 137,
03:28où il y a eu des mains arrachées, il y a eu des éborniements.
03:31Que j'ai vu et qui est très contestable, très contestable, parce que je peux en parler,
03:36de faire passer la BRI pour des cow-boys,
03:41et d'imaginer le scénario que j'ai vu dans le film,
03:43c'est-à-dire, ce sont trois personnes ou quatre personnes de la BRI
03:47qui prennent en joue quelqu'un de dos qui s'en va et qui tirent sur lui,
03:51je n'imagine pas que ce soit possible.
03:53Je vous le dis comme je le pense.
03:54Il y a eu des mains arrachées, il y a eu des éborniements.
03:57Ça, c'est autre chose.
03:58Le film Dossier 137, je répète, que j'ai vu,
04:02c'est trois ou quatre personnes de la BRI
04:05qui tirent comme un lapin un jeune qui part et qui ne les menace absolument pas.
04:10La BRI, c'est une élite de la police.
04:12Ils ne font pas du maintien de l'ordre, normalement.
04:13Et il y a eu des policiers qui se sont retrouvés sur le terrain
04:16qui ne faisaient pas du maintien de l'ordre,
04:17qu'on a mis face à cette France populaire.
04:19C'est entendu.
04:19Ce n'est pas de la faute de la BRI, c'est de la faute des...
04:21C'est la BRI qui est en cause dans le terrain.
04:23Je sais, mais au-delà de la BRI,
04:24moi, ce n'est pas de la faute de la BRI,
04:26ces histoires, c'est de la faute de ceux qui ont mis
04:27des policiers qui n'étaient pas du tout formés pour le maintien de l'ordre
04:31face à cette France populaire.
04:32Et donc, je fais le parallèle entre les agriculteurs et les Gilets jaunes.
04:35Et je dis effectivement
04:36qu'on n'a pas eu les mêmes histoires forcément face aux émeutiers.
04:40On n'a pas les mêmes histoires forcément face aux narcotrafiquants.
04:43Et qu'effectivement, c'est plus simple de réprimer une France populaire,
04:46qu'elle soit sur les ronds-points ou dans les fermes,
04:49que de réprimer les émeutiers qui viennent tout casser
04:52ou les narcotrafiques qui terrorisent des quartiers entiers.
04:56C'est effectivement ce que les uns et les autres ont remarqué.
04:58En même temps, ils ne se font pas respecter depuis le début.
05:00Les agriculteurs, Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture,
05:03il enlève la veste, il dit tout va s'arranger, etc.
05:05Gabriel Attal fait la même chose.
05:07Résultat, il y a énormément de suicides chez les agriculteurs.
05:09Ils travaillent 7 jours sur 7.
05:11Ils n'ont pas d'argent du tout,
05:12mais ils vont péter un plomb au bout d'un moment.
05:14Ils auront raison.
05:15Non, mais ils auront raison.
05:15Non, mais il y a autre chose dans ce dossier.
05:18C'est une norme européenne, ce n'est pas une norme française.
05:19Il y a une norme européenne.
05:21Mais il faut voir aussi le sous-texte qu'il y a dans ce sujet.
05:25J'ai appris, moi je ne le savais pas,
05:26qu'en 2023, la Cour des Comptes a demandé,
05:29je me demande d'ailleurs de quoi se mêle la Cour des Comptes,
05:31a expliqué qu'il y avait trop de bovins en France
05:33et qu'il fallait les tuer.
05:34Il fallait en supprimer.
05:36C'est également la politique de M. Canfin,
05:38de l'Union Européenne,
05:39qui a expliqué que pour des raisons de méthane,
05:43il fallait supprimer des bovins dans l'Europe.
05:47Il y a une volonté, pour des raisons écologiques,
05:49de supprimer ces bovins.
05:51Et arrive effectivement cette affaire.
05:54Et certains peuvent faire un lien
05:56et y voir une manière de supprimer des bovins.
05:59Et peut-être qu'en Europe,
06:01on propose effectivement cette méthode radicale,
06:04en dehors de l'Europe,
06:06on soigne,
06:07on isole,
06:09on ne pratique pas forcément l'abattage.
06:11Il y a peut-être d'autres solutions.
06:13Les autres, on n'était peut-être pas obligés de tous les abattre.
06:15Mais c'est entendu.
06:16Mais quand je m'aperçois,
06:17parce que moi je suis en défiance totale aujourd'hui,
06:19quand je m'aperçois que la Cour des comptes en 2023
06:21a expliqué qu'il y avait trop de bovins...
06:23Ils doivent avoir l'habitude des vaches,
06:24ils doivent en voir souvent.
06:25Oui, mais je vous assure,
06:27ne sourions pas,
06:28parce que c'est des sujets extrêmement graves.
06:30Donc l'Union Européenne,
06:32elle est en guerre,
06:33en tout cas,
06:34elle impose des normes aux agriculteurs.
06:37Aux agriculteurs,
06:37si on voulait tuer l'agriculture en France...
06:39La France en rajoute.
06:40C'est ce qu'on appelle la sur-transposition des normes.
06:42Si la France voulait tuer son agriculture,
06:44elle ne s'y prendrait pas autrement.
06:46Et d'un autre côté,
06:47on signe des accords avec le Mercosur,
06:49où de la viande va arriver sur le sol de France,
06:52avec des accords,
06:53ou en tout cas avec des conditions
06:54qui n'ont rien à voir avec celles qui sont imposées aux Français.
06:57Si vous êtes agriculteur en France,
06:59vous trouvez que tout cela n'est pas tout à fait équitable.
07:02Quand Jean-Claude disait tout à l'heure,
07:03il faut défendre nos industries françaises,
07:06il faut peut-être aussi défendre notre agriculture française.
07:09Mais là, Emmanuel Macron,
07:10avec la signature du Mercosur,
07:12manifestement a donné un coup
07:15à ses agriculteurs français.
07:17C'est toujours compliqué,
07:18parce qu'un traité de libre-échange,
07:19par définition,
07:20il y a des gagnants et des perdants des deux côtés.
07:22Donc si l'agriculture perd,
07:24il y aura une partie de l'industrie française qui gagnera,
07:26parce que ce sera plus facile d'exporter,
07:28parce que les produits qui seront importés...
07:30Surtout l'industrie allemande.
07:31L'industrie allemande, mais oui.
07:32Il y a aussi une partie de l'industrie française
07:34qui serait gagnante avec le Mercosur.
07:35Ce qui est sûr, c'est que l'agriculture,
07:37qui n'est pas une agriculture XXL,
07:39comme peuvent l'être l'agriculture défendue,
07:42notamment par la FNSO.
07:43À propos du secrétaire général de l'OTAN,
07:46c'est du Macron XXL.
07:48Oui, effectivement.
07:49Vous avez raison de vous marier vite,
07:50parce que...
07:51Ça peut aller très vite.
07:54D'ailleurs, je crois que je vais avancer la date.
07:57La semaine prochaine.
07:59Vous étiez passé du mois de juin au mois de mars.
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