00:00What happened is that, according to the Thai authorities, a soldier who had sauté on an antipersonnel,
00:25a mine on the ground, which would not have been there, in terms of the agreement of cessation-feu and the agreement of escalation all over the year.
00:35Because the conflict, in fact, has repris, it is ancient, we will talk about it, it has repris since the beginning of the year,
00:41and it has culminated, for the moment, because there it has repris in a very serious way,
00:46it has culminated in July, towards the 24th of July, where there were already 43 morts and 300 000 déplacés,
00:53around this question, this frontier, which is long, of 800 km, and there were two accords of cessation-feu, in fact.
01:01A cessation-feu, the 24th of July, which has been more or less respect, with an accrochage, a little bit all along the year,
01:08a reinforcements of each side, of the military side, the side of the Thailand, the side of the Cambodian,
01:14and then, in October, in October, Donald Trump, at the time of his tournée in Asie, is arrived at Kuala Lumpur, in Malaisie,
01:22and in the presence of the two premiers ministres cambodgien and thaïlandais, he les a a little bit obligés.
01:29He les a tordu le bras pour qu'il signe un accord de cessation-feu, pour que ça puisse rentrer dans sa liste de conflits.
01:34La fameuse liste des huit conflits.
01:36Réglés en huit mois, il les a un peu amadoués ou menacés, c'est selon, avec des accords de libre-échange,
01:43pour leur demander de signer cet accord de paix, qui a été suspendu moins de deux semaines plus tard par la Thaïlande,
01:50parce que, eh bien, justement, il y avait ces mines qui traînaient un peu dans la zone.
01:54La Thaïlande accuse le Cambodge, mais le Cambodge accuse la Thaïlande.
01:58Absolument.
01:58Donc chacun se renvoie la balle.
01:59Chacun se renvoie la balle.
02:00Le Cambodge, par la voix du président du Sénat et ancien Premier ministre Monsen,
02:05avait dit, dans un premier temps, quand la Thaïlande a bombardé, avec des avions quand même de combat F-16,
02:11les positions cambodgiennes le long de la frontière,
02:13il avait demandé à ses troupes de ne pas réagir.
02:16Et puis finalement, eh bien, il a estimé que la ligne rouge, le Cambodge a estimé que la ligne rouge avait été franchie.
02:22Et donc, il a demandé de répliquer.
02:24Et on en est, là, vous le disiez, à plus d'un demi-million de déplacés et 15 morts au total.
02:28Effectivement.
02:28Alors, conflit ancien.
02:32Très ancien.
02:32Très ancien.
02:33Il remonte à plus d'un siècle.
02:35On a bien compris, en vous écoutant, Guillaume Nodin, que le contentieux porte vraiment sur la frontière,
02:40puisque les affrontements ont lieu le long de cette frontière.
02:43À l'époque de la colonisation, et ce contentieux remonte à l'époque où on a signé ce qu'on appelle le traité franco-siamois, Juan.
03:02Franco, parce que la France était la puissance tutélaire coloniale de la région de l'Indochine, dont faisait partie le Cambodge à l'époque, juste au nord de la Cochinchine.
03:12Et le royaume de Siam, c'était l'ancien nom de la Thaïlande.
03:15Et donc, on a décrété que la frontière entre le Cambodge, la partie cambodgienne de l'Indochine et le royaume de Siam, passerait le long de ces 800 kilomètres.
03:25Et le long, notamment, de plusieurs temples.
03:27Et dont la souveraineté sur ces temples est contestée des deux côtés.
03:33Plusieurs fois, deux fois au moins, la Cour internationale de justice a statué sur la souveraineté de ces temples,
03:39qui ne sont pas très loin de celui d'Angkor, qui est très connu, en faveur du Cambodge.
03:44Ça a été confirmé une seconde fois, mais la Thaïlande ne reconnaît pas la Cour internationale de justice.
03:50Et c'est pour ça que ce conflit dure depuis maintenant plus d'un siècle.
03:53Voilà. Donc, les cartographes français...
03:57Et Siamois.
03:57Et Siamois, effectivement, responsables, d'une certaine façon, du contentieux territorial entre la Thaïlande et le Cambodge.
04:06Caleb, est-ce que vous comprenez un peu mieux les enjeux sur le terrain ?
04:10Oui, exactement. Maintenant, si chacun est rival au camp de l'autre, qui a acquis la faute ?
04:17Je ne suis pas la Cour internationale de justice, Caleb.
04:20Qui a tranché, d'ailleurs.
04:21Qui a donné raison au Cambodge.
04:23Absolument. A part deux fois, déjà, au cours des 50 dernières années.
04:28Et donc, ce qui va se passer maintenant, c'est que Donald Trump a annoncé que, comme son accord de paix avait batté un peu d'aile,
04:36il allait rappeler aujourd'hui les deux filles.
04:38Un coup de file est attendu dans la journée, effectivement.
04:40Non, il va rappeler les deux premiers ministres.
04:41Je vous cite ce qu'il a dit hier.
04:43J'ai trouvé qu'ils étaient deux grands dirigeants, deux personnes géniales.
04:46Et j'ai déjà réglé ça une fois. Donc, ils comptent le régler à nouveau.
04:48Bon, on suivra ça, bien évidemment. Merci, Guillaume Naudin.
04:51Juste un mot pour ajouter que la Thaïlande ne souhaite pas qu'un pays tiers joue les médiateurs dans cette affaire.
04:59Elle estime qu'une limite a été franchie ces derniers jours.
05:03Donc, je ne sais pas tellement. On va voir comment ça peut se régler dans les prochains jours ou pas.
05:08Ce qui est sûr, c'est que les puissances régionales, la Chine et la Malaisie,
05:11n'ont pas tellement envie qu'un conflit dégénère en conflit régional.
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