Geoffroy Roux de Bézieux : «On repousse le tas de sable à 2027, mais il ne se passera rien. On va être obligé à un moment de revenir sur la réforme des retraites.»
00:00Le monde économique, il y a un espèce de, je ne dirais pas d'anti-parlementarisme, mais de ras-le-bol, je vais prendre une phrase un peu violente, mais tous des clowns.
00:09Personne ne traite les sujets, on est pris en étau entre l'Empire Trump et l'Empire Chinois, on voit l'industrie chinoise envahir l'Europe.
00:17On ne se rend pas compte, Chine a fait beaucoup de bruit, mais en réalité, économiquement, c'est beaucoup plus grave que ce qui se passe sur le monde industriel.
00:25Parce qu'il faut moins de merde qu'avant. Techniquement, c'est un peu plus...
00:28Les Chinois, vous voulez dire, Franck ?
00:29Ils ont des produits de bien meilleure qualité. Non, mais il faut le dire. Il faut le dire.
00:38La réalité, c'est qu'ils nous ont dépassés dans plein de domaines. Il ne reste que l'aviation.
00:42Quand on parle de l'industrie, il n'y a que l'aviation sur laquelle on a encore l'Europe, les Etats-Unis, de l'avance et un peu les médicaments.
00:49Il faut taxer quand ça marche, on taxe en général.
00:50Évidemment, on va taxer. Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire.
00:52Et donc, tout ça pour dire qu'ils n'attendent plus rien des politiques.
00:56Mais c'est terrible.
00:56Il y a un... Je ne sais pas comment dire. Il y a peut-être dédain, mépris...
01:00Enfin, vous portez des mots trop violents.
01:02Un dégagisme ?
01:03Oui. Alors, dégagisme, ça a une autre connotation.
01:06Mais c'est plutôt que ça ne sert plus à rien.
01:08Ça ne sert plus à rien.
01:10De toute façon, les débats ne sont pas...
01:11Enfin, on voit ce qui s'est passé sur le PLFSS.
01:14Je n'arrive jamais à...
01:14La sécurité sociale.
01:15Trébuchet, mais vous avez compris de quoi je parle.
01:18La sécurité sociale.
01:19En fait, zéro économie, que des hausses.
01:22Et il y a un chiffre, moi, qui m'a beaucoup frappé.
01:24Longue dame, donc la progression des dépenses dentées, c'est 3%.
01:27Et on sait que la croissance ne sera jamais de 3%.
01:29Donc, on enterrine, en fait, le fait que les dépenses croissent plus vite que les recettes,
01:34quel que soit le système fiscal qu'on met en place.
01:37Et que, donc, de toute façon, on repousse le tas de sable à 2027.
01:41Mais à 2027, il ne se passera rien.
01:42Alors, pourquoi il ne se passera rien ?
01:43Parce que personne ne va faire campagne, même les petits moraveurs,
01:47en disant qu'il faut refaire la réforme des retraites à 64 ans.
01:50Personne ne va faire...
01:51En disant, écoutez, je vais être obligé d'augmenter les franchises médicales.
01:55Je vais être obligé de baisser les retraites, ou en tout cas de désindexer les retraites.
01:58En fait, je ne vois pas un candidat, ou alors ça serait un candidat suicidaire,
02:03tant que tessas.
02:03Moi, j'ai regardé Edouard Philippe, c'était quand ? Lundi soir, je crois ?
02:07Je ne sais pas.
02:07Nous, on avait Philippe de Villiers ce soir.
02:09Pardon, pardon.
02:09Nous, voilà.
02:10Enfin, j'ai lu les articles...
02:12Avec un pic à 900 000 téléspectateurs.
02:15Bref, il a dit, du bout des lèvres, il faudra faire des efforts,
02:19mais c'est très difficile, parce que...
02:20Ah ben, oui, on est sûr qu'on n'en aura pas.
02:23Oui, enfin, à la limite, il l'a dit.
02:24Il y en a d'autres qui ne le disent pas.
02:25Et la réalité, c'est que la démographie ne ment pas.
02:29On va être obligé, à un moment, de revenir sur la réforme des retraites.
02:32Donc, voilà, tout ça, nous...
02:33Quand on est patron, on est un peu désabusé.
02:35Donc, on s'occupe de ses boîtes, on s'occupe de son entreprise.
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