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  • il y a 10 heures
Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président de l'Assemblée nationale, était l'invité du Face-à-Face de ce mercredi 10 décembre. Il est revenu sur les propos de Brigitte Macron qui avait qualifié de "sales connes" des militantes féministes. Ces dernières avaient interrompu la veille un spectacle de l'humoriste Ary Abittan, accusé de viol en 2021 avant que l'instruction n'aboutisse à un non-lieu.

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Transcription
00:00Vous avez pensé quoi, vous, des propos de Brigitte Macron,
00:03qui, alors qu'elle était dans les coulisses du spectacle d'Harry Habitant,
00:06a parlé à propos des militantes féministes qui avaient tenté la veille
00:09de faire annuler ce spectacle, de Salcon ?
00:14Je n'ai pas à commenter un propos privé, et je trouve qu'aller chercher,
00:18aller piéger, aller prendre un propos privé,
00:20qui n'est pas, par définition, un propos officiel de Mme Macron,
00:24pour en faire une polémique, me semble être très malsain.
00:26Si on met des micros partout, si on écoute les propos privés
00:29des journalistes, des politiques, des chefs d'entreprise, etc.,
00:32on ne va pas être déçu du voyage, parce que ce que tout le monde se raconte
00:34dans la vie n'a rien à voir, forcément.
00:36Il n'y a pas une forme d'hypocrisie ?
00:37Non, il n'y a pas une forme d'hypocrisie, mais c'est-à-dire que lorsqu'on a un propos officiel,
00:41on met, par exemple, les formes qu'on ne met pas forcément dans un propos privé.
00:46Mais sur le fond, pour parler, pour revenir à l'hypocrisie,
00:49Mme Macron, elle met le doigt sur quelque chose, c'est-à-dire que le comédien M. Habitant,
00:53il a bénéficié d'un non-lieu. La justice a décidé qu'il n'était donc pas coupable.
00:57Mais on ne peut pas remettre en cause et empêcher quelqu'un qui fait son métier
01:01de l'exercer, interrompre ses spectacles.
01:03Donc il ne faut pas tenter d'interrompre ses spectacles, quoi ?
01:05Non, puisque, de toute façon, il n'est pas coupable.
01:08Donc au nom de quoi on vient empêcher quelqu'un ?
01:11Au nom d'une élucubration ? Au nom d'un fantasme ?
01:13Sincèrement, moi, je suis toujours favorable à ce qu'on entende la parole des femmes victimes.
01:19Mais quand la justice s'est prononcée, je pense qu'effectivement, il faut laisser cela.
01:23Sinon, il n'y a plus de justice.
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