La vidéo où Brigitte Macron insulte des militantes féministes a été captée dans un cadre pleinement prévu par l'agence Bestimage, puis publiée par le magazine Public sans que personne n'ait vérifié les propos enregistrés. Regardez Le monde en marche avec William Galibert du 10 décembre 2025.
00:05Le Monde en Marche avec vous, William Galibert. Bonjour William.
00:07Bonjour.
00:08Ce matin, les coulisses d'un scandale qui prend une ampleur mondiale.
00:11Mais comment la vidéo dans laquelle Brigitte Macron insulte des militantes féministes a bien pu se retrouver en ligne ?
00:17Oui, c'est l'histoire d'une vidéo qui devait simplement servir de vitrine people.
00:22Un petit film promo tourné en coulisses par des copains paparazzi et qui s'est transformé en bombe à fragmentation.
00:28Une séquence envoyée machinalement au service vidéo d'une agence de com' balancée en vrac comme on livre une palette de marchandises
00:36sans vérifier ce qu'il y a à l'intérieur des cartons.
00:38Et puis tout d'un coup, badaboom, ça explose simplement parce que personne n'avait tendu l'oreille.
00:44Ce dimanche soir, aux folies bergères, Brigitte Macron est donc là avec sa fille Tiffaine Osière.
00:48Il y a le comédien Harry Habitant mais aussi l'ancien premier ministre Manuel Valls et l'animateur Bernard Montiel.
00:55Les people et le pouvoir, on ne sait pas bien qui observe qui dans ce genre de mondanité.
01:01Et un photographe vidéaste de l'agence Best Image est là.
01:04Il ne se cache pas, sa présence est prévue, tolérée, dîlée.
01:08C'est le journal Le Parisien qui raconte la suite ce matin.
01:11Le photographe fait son boulot, il prend des photos.
01:14Il capte aussi une vingtaine de petites séquences vidéo et il envoie tout à son agence.
01:18Normalement, quand ça concerne Brigitte Macron, attention, c'est la patronne de Best Image qui supervise tout, la sulfureuse Mimi Marchand, très proche de l'épouse du président.
01:28Mais là, elle est absente.
01:30L'agence explique avoir vérifié la qualité des images, des visages, des personnalités filmées mais sans faire attention au son ou à ce qu'il disait.
01:39Cinq vidéos sont vendues à Paris Match, une au magazine Closer et la fameuse au magazine Public qui la publie sur ses réseaux sociaux.
01:49La machine est lancée.
01:50Quand Best Image se rend compte de ce qu'on entend, elle demande le retrait, ce que le magazine Public accepte, ce qui pose d'ailleurs d'autres questions.
01:59Mais enfin, c'est déjà trop tard, la vidéo tourne, tourne et elle n'a pas fini de tourner.
02:05Elle n'a pas fini de tourner parce que le monde entier en parle, William, avec d'ailleurs quelques prises de tête pour traduire les propos de Brigitte Macron.
02:11Oui, ces propos qui ont suffisamment pris d'ampleur pour ne pas que j'ai besoin de les répéter, eh bien beaucoup n'osent même pas non plus les traduire.
02:18Les journaux asiatiques, japonais, coréens mentionnent, je cite, des remarques dénigrantes.
02:23Certaines agences évoquent des sexist slurs, des insultes sexistes mais s'arrêtent là.
02:28Et puis d'autres ont moins de pudeur.
02:30La BBC opte pour Stupid Bitches, le Sun pour la variante Dirty Bitches, Rili Polas de Mierda dans El País.
02:38En Espagne, on comprend l'idée.
02:41Brute Estronse dans La République, le journal italien.
02:43La polémique est aussi devenue en 48 heures un casse-tête de traducteur et un exercice de vocabulaire mondial.
02:50Vous arrivez à mettre une vision pédagogique dans tout ça et linguistique, merci beaucoup.
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