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Agression antisémite : Shannon Seban témoigne sur CNEWS

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Transcription
00:00Écoutez, ce qui s'est passé c'est que le soir de la dissolution, moi j'ai été alors candidate aux élections européennes,
00:05on m'a demandé de porter un combat et ce combat c'était bien évidemment un combat de valeur
00:10puisqu'on m'a demandé d'être candidate face à Mathilde Panot dans sa circonscription dans le Val-de-Marne.
00:15Je veux ici rappeler les choses de façon très claire, moi je suis une enfant de Seine-Saint-Denis,
00:19je suis née à Bagnolet, j'ai grandi à Rony-sous-Bois où je suis aujourd'hui élue et où je vis encore,
00:24je n'étais pas de la circonscription, j'ai admis que je n'étais pas née dans le Val-de-Marne,
00:28que je n'y vivais pas mais que j'allais mener un combat de valeur face à Mathilde Panot
00:32qui est présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
00:35Je tiens ici à rassurer les uns et les autres, en deux semaines de campagne je n'avais pas vocation à défier
00:39la présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
00:43Après une semaine de campagne, c'est le dimanche 23 juin et je le raconte dans le livre que j'ai sorti ensuite
00:48à la suite de tout cela qui s'appelle Françaises juives et alors,
00:51et je vois non sans une certaine émotion les images que vous diffusez parce que j'ai vécu une terrible humiliation,
00:57je vous le dis tel que je le pense.
00:59Ce 23 juin, je tracte à la fête populaire d'Ivry-sur-Seine avec mes documents de campagne.
01:04Et puis au fur et à mesure, c'est ce que vous voyez sur les images qui sont diffusées ici,
01:08je suis prise à partie par certains militants au cri de dégage salsioniste.
01:12J'ai porté plainte avec mon avocat François Zimret envers des élus communistes de la ville d'Ivry-sur-Seine
01:18que j'ai reconnus mais aussi envers certains militants de Madame Mathilde Panot, des militants dont elle est fiste.
01:23Au fur et à mesure, j'étais avec mes collaborateurs, la foule commence à s'épaissir,
01:26là il y a des insultes en arabe qui sont proférées à mon encontre,
01:30je parle l'arabe et je le comprends, donc j'ai compris la teneur de ces insultes
01:33et je suis littéralement virée de ce marché.
01:36Quand je pars de ce marché, je me suis rendu compte que c'était finalement la loi de la République française
01:42qui s'était effacée devant la haine antisémite et devant l'antisionisme radical le plus abject.
01:48J'ai dû véritablement rebrousser chemin et j'ai été virée d'un marché, d'une fête populaire à Ivry-sur-Seine
01:54parce que je suis juive. C'est une réalité.
01:57Et qu'on ne vienne pas me faire croire aujourd'hui que le dégage salsioniste n'est pas un propos antisémite.
02:02Parce que vous avez certains élus de la France Insoumise qui aujourd'hui sont extrêmement malins
02:06pour mâlier les codes et pour ne pas tomber sous le coup de la loi.
02:10On l'avait vu notamment avec les caricatures visant Cyril Hanouna.
02:13Ils sont extrêmement malins.
02:14Et donc moi, c'est pour ça que je le dis de toute façon...
02:15Ce n'est pas fini pour la caricature sur Cyril Hanouna.
02:18Ça n'a pas encore été... Le droit à l'image a été jugé. Ils ont été condamnés.
02:22Ils vont être maintenant jugés sur le volet antisémite de cette caricature.
02:24Et fort heureusement.
02:25Qui faisait référence juste à Goebbels.
02:27Quand on utilise les codes du Troisième Reich pour une affiche,
02:30il faut arrêter de prendre les gens pour des idiots.
02:31C'est ce qu'on appelle de l'antisémitisme.
02:34Vous-même, votre affaire n'a pas encore été jugée, j'imagine.
02:36Elle l'a été récemment.
02:37Et alors ?
02:37Avec François Zimret.
02:38Et bien figurez-vous que ça a été classé sans suite.
02:40Punaise.
02:41Ça a été classé sans suite tout simplement parce que les personnes qui ont été visées,
02:45et encore je le dis de façon très nominative,
02:47et je veux remercier mon avocat François Zimret qui a fait un travail absolument formidable,
02:51et je l'annonce du coup ce soir à votre antenne,
02:54ça a été classé sans suite tout simplement parce que les personnes qui m'ont attaqué
02:56n'ont pas eu le courage de reconnaître ce qui s'est passé.
02:59Et on le voit dans la...
03:00Mais il y a des vidéos ?
03:01Et malheureusement, c'est paroles contre paroles.
03:03Et quand il y a une vidéo, pourquoi c'est paroles contre paroles ?
03:05Que voulez-vous que je vous dise ?
03:06C'est terrible.
03:06Alors là, c'est le moment où je vais me mettre en colère.
03:09Je veux juste rappeler une chose, c'est qu'à la suite de cela,
03:11ça a été au bout d'une semaine de campagne.
03:13Il fallait que je termine la campagne, il me restait une semaine.
03:15Je termine ce dimanche soir à 3h du matin au commissariat d'Ivry-sur-Seine.
03:19Et on me dit que pour pouvoir terminer ma campagne,
03:22je dois être mise sous protection policière.
03:24Est-ce que vous vous imaginez ce que c'est que de faire campagne en France ?
03:27On vous met sous protection policière, mais la justice dit qu'il n'y avait pas d'antisémitisme.
03:30Mais c'est complètement fou, je me retrouve à distribuer des tracts sur un marché
03:33avec quatre gardes du corps et un motard.
03:35Mais où on est ?
03:36Sous-titrage Société Radio-Canada
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