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  • il y a 2 jours
Bérengère Krief est l’invitée de Mehdi Maïzi. Révélée dans la série culte Bref, l’humoriste et comédienne revient avec son troisième spectacle : SEXE. Après avoir réuni plus de 350 000 spectateurs avec Amour, elle a enchaîné les succès : Bobino, le Bataclan, l’Olympia, plusieurs rôles au cinéma, et plus récemment LOL qui rit sort sur Prime Video. Artiste sincère, romantique et cash, Bérengère Krief s’est imposée avec un humour intime et fédérateur autour de thèmes universels : la rupture, l’amour… et désormais, le sexe.

Retrouvez "À la régulière" sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/a-la-reguliere

Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:00Bonsoir Julien Raymond et merci, le prochain rendez-vous avec l'actu, ce sera à 23h.
00:14Bienvenue dans La Régulière, l'émission de Toutes Tes Cultures.
00:17Aujourd'hui, on reçoit une humoriste et comédienne qui nous accompagne depuis près de 15 ans.
00:22Une véritable enfant de Lyon, formée au théâtre des 9 ans,
00:25passée par l'acting studio de Joël Sevilla, capable d'interpréter du Shakespeare comme de jouer au super-héros.
00:29Dans la série culte Hérocorp, avant que, bref, ne vienne changer son destin et faire d'elle l'un des visages les plus identifiés de sa génération.
00:37Bérangère, pardon, Crieff, est notre invitée.
00:39Depuis, elle a rempli Bobineau, Le Bataclan, L'Olympia, tourné dans des films à succès comme Adopte un Veuf,
00:44férir la France entière dans LOL sur Prime Vidéo, et surtout, construit une œuvre scénique où elle met tout, l'amour, la rupture et même le sexe.
00:51Après Amour, justement, ses 350 000 spectateurs, la voilà de retour avec son troisième spectacle,
00:56un seul en scène intitulé « Sexe » qui lui a valu une nomination pour le Molière 2025,
01:00du meilleur spectacle d'humour entouré dans toute la France,
01:03puis sur la scène mythique de l'Olympia les premiers 2 et 3 octobre 2026.
01:07Bérangère, Crieff, est devenue une figure incontournable de la scène humoristique française.
01:11On va parler du nouveau spectacle, de ce qu'il raconte d'elle, de nous, du couple, du désir et du regard qu'on porte sur soi.
01:16Bérangère, Crieff, est avec nous, à la régulière.
01:18France Inter.
01:22À la régulière.
01:27Medimizing.
01:31Non mais de manière générale, à l'école, tu apprends plein de trucs qui ne te servent à rien,
01:34mais pas les trucs essentiels.
01:35Tu apprends le théorème de Pythagore, mais pas que pour la fellation, il ne faut pas mettre les dents.
01:41Alors qu'à cet âge-là, tu as quand même plus de chances de faire des pipes que des triangles.
01:43Je ne trouve pas ça normal, je ne trouve pas ça normal qu'à 15 ans,
01:53tu saches parfaitement expliquer l'érosion des roches volcaniques,
01:57mais pas pourquoi tu as la culotte mouillée quand tu regardes Dawson.
02:02Dawson, j'étais un grand fan de cette série.
02:04Bah, pareil.
02:04Oui, évidemment.
02:05Tu préférais Dawson ou Paisy ?
02:07Je crois que je préférais Paisy.
02:09Ah, c'est ça.
02:10Toutes les filles vous préférez Paisy.
02:11Mais oui.
02:12Bon, Bérangère, tu es avec nous, pardon.
02:14Comment ça va ?
02:15Ça va, ça va bien.
02:16Ce n'est pas ma saison l'hiver.
02:18Ah ouais ?
02:19Non.
02:19Tu es plutôt une fille de l'été ?
02:20Je suis vraiment une fille de l'été.
02:22Donc l'hiver, je vais, mais...
02:23Tu survis ?
02:24Ouais, je n'ai pas d'élan, quoi.
02:26Ok, bon, on va essayer de mettre du rythme dans cette émission, malgré tout.
02:30Je suis contente d'être là, attention.
02:31Mais je préfère être sincère.
02:33Oui, mais j'apprécie ça.
02:34Tu me demandes comment ça va.
02:34Exactement.
02:35Non, mais c'est vrai que quand on te demande comment ça va aux gens, les gens disent oui.
02:37Oui, ça va, super.
02:38Toi, tu décides de ne pas dire la vérité.
02:41Voilà.
02:41On vient d'écouter un extrait du dernier spectacle Sexe.
02:44Est-ce que, déjà, tu le vois comme une suite du précédent Amour ?
02:47Est-ce que c'est comme ça que tu as conçu un...
02:49Est-ce que c'est même une trilogie de spectacles, en fait ?
02:50C'est complètement une trilogie.
02:52Donc, je n'ai pas encore les éléments du prochain.
02:54Du quatrième.
02:55Mais c'est vrai que quand j'ai eu l'idée...
02:58En fait, c'était vers la fin du spectacle Amour.
03:01J'ai commencé à me demander...
03:03J'avais très envie de remonter sur scène.
03:04J'avais envie, déjà, d'un nouveau spectacle.
03:06Et quand j'ai commencé à me dire de quoi je vais parler,
03:08parce que l'amour, c'était mon sujet préféré.
03:11J'avais énormément de choses à dire dessus.
03:13La rupture amoureuse et tout.
03:15Et ça a été assez évident que ça allait être le prochain sujet,
03:19parce que j'avais lu trop de bouquins pour ne pas partager ça.
03:23Et je crois surtout que j'étais...
03:25À un moment de ma vie, j'allais avoir 40 ans
03:28et que j'étais prête pour parler de ce sujet-là.
03:31Parce que tu dis, oui, tu as lu beaucoup de livres.
03:33Ce qu'on comprend aussi en regardant le spectacle,
03:35c'est que c'est comme si finalement, tu avais mis du temps
03:37avant de comprendre aussi, finalement, même ton rapport au sexe,
03:40au corps, exactement, et même au plaisir, finalement.
03:43Et que c'est comme si pendant longtemps, ça avait été un petit peu...
03:45Pas compliqué, mais un peu une zone grise.
03:47Tu peux le dire, compliqué.
03:48Je ne sais pas, en tout cas, une zone un peu mystérieuse.
03:50Et que c'est aussi tous ces livres-là qui t'ont permis,
03:53peut-être, de te connaître davantage là-dessus,
03:54et du coup, d'en parler aujourd'hui.
03:56Ouais, je crois qu'en fait, les bouquins, ça a été...
03:59Ça part de ma soif d'apprendre, en fait,
04:01de comprendre le fonctionnement des choses.
04:04Le corps humain, je trouve que c'est assez fascinant, déjà.
04:07Et après, je pense que c'est un cumul de trois choses.
04:10Je pense que je suis une femme de 40 ans,
04:12dans une génération où, en fait, j'arrive dans ma sexualité.
04:14À l'école, il y a très peu d'éducation sexuelle
04:19qui passe par le prisme de la prévention.
04:21Donc, on a peur d'avoir le sida, on a peur de tomber enceinte.
04:25Bon, c'est déjà une entrée par la peur.
04:28Ensuite, chez moi, on n'en parlait pas.
04:30C'était quand même aussi la peur, attention.
04:35Donc, bon, j'arrive avec cette peur d'entrée.
04:38Et en même temps, je suis dans un courant féministe très fort.
04:43On est libre, on fait ce qu'on veut de notre corps,
04:44on a le droit, il y a une espèce d'élan.
04:47Mais les trois trucs regroupés font qu'il y a eu une friction.
04:51Et c'est ce spectacle, il parle de ça,
04:53d'une femme de 40 ans avec plein d'infos.
04:56Et comment je me débrouille dans ma sexualité avec tout ça ?
04:59Tu racontes quelque chose dans le spectacle.
05:00Tu dis que finalement, la première fois pour une fille,
05:03c'est aussi assez synonyme de peur.
05:05Versus le garçon, pour qui c'est presque une victoire,
05:08une célébration, enfin.
05:09Il y a ce côté-là que tu prends du doigt.
05:11C'est que finalement, pour vous, c'est quelque chose
05:12qui est assez tétanisant et qui n'est pas du tout
05:15synonyme de plaisir au début.
05:16On a l'impression que même chez toi, en tout cas,
05:18sans trop m'avancer, mais que cette peur-là,
05:20t'as mis du temps à t'en débarrasser,
05:22en tout cas, et à t'en affranchir.
05:23Oui, moi, j'avais ma mère qui me disait
05:25« Attention, c'est comme le pèque citron,
05:28une seule goutte suffit. »
05:29Donc, c'est vrai que quant à ça, en tête...
05:32Oui, donc il y avait toujours ça, en fait.
05:33La charge mentale de la contraception.
05:35Et je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui...
05:36Enfin, on a un accès au plaisir,
05:39on doit dealer avec la peur.
05:41Et avec la gestion de ne pas faire n'importe quoi.
05:43Donc, en fait, la notion de plaisir...
05:45Mais je pense que c'est un écho aussi...
05:47Et je pense que c'est pour ça aussi
05:48que je fais ce spectacle-là.
05:49Aujourd'hui, c'est que c'est aussi l'écho...
05:53De manière générale,
05:54notre relation au plaisir dans la vie,
05:56elle est quand même...
05:57Enfin, c'est quand même un chemin
05:59de se dire « Ok, je me fais plaisir. »
06:02Du coup, en fait, on parle de sexe,
06:04mais on parle de plein d'autres choses
06:05dans ce spectacle.
06:06Et moi, oui, j'avais cette notion
06:08que c'était compliqué,
06:11que c'était dangereux.
06:11Après, il y avait la notion du couple aussi,
06:13avec peut-être mon éducation familiale,
06:17où c'est un peu le devoir conjugal,
06:20c'est garder son mari.
06:21Et en fait, c'était chargé, quoi.
06:23Donc, trouver le plaisir là-dedans...
06:26Et je trouvais que c'était...
06:27En fait, je trouvais que c'était compliqué.
06:29J'avais toujours ce truc...
06:30C'était comme un petit vélo dans ma tête.
06:33Et je me disais...
06:34Et en même temps,
06:35quelques fois,
06:36j'avais pu goûter au plaisir,
06:39à se dire « Attends, mais c'est quand même... »
06:41Là, c'est fun.
06:41C'est quand même une machine géniale.
06:43Parce que c'est ça qu'on ne nous dit pas au départ.
06:44C'est que ça peut être vraiment génial.
06:46Mais du coup, c'est quoi les ingrédients ?
06:48Comment ça fonctionne ?
06:49Qu'est-ce que j'ai envie ?
06:49Qu'est-ce que je n'ai pas envie ?
06:51Et en fait, c'est cette quête-là
06:53dont parle le spectacle.
06:54Je t'ai un petit peu dit,
06:55mais tu as commencé avec le théâtre,
06:57évidemment, la télévision,
06:58le cinéma.
06:59Et finalement,
07:00moi et je pense comme beaucoup de personnes,
07:02quand on t'a découvert,
07:03on ne savait pas forcément
07:03que tu avais cette envie-là en toi,
07:05en tout cas,
07:06d'aller sur scène,
07:08de devenir humoriste,
07:10ce que tu es aujourd'hui,
07:10même si tu es évidemment encore comédienne.
07:13Là, je l'ai dit aussi,
07:14tu as été nommé pour le Molière.
07:15Est-ce que ça signifie quelque chose pour toi ?
07:18Peut-être une forme de reconnaissance
07:19pour quelqu'un qui, à la base,
07:20n'a pas commencé comme d'autres
07:22en tant que scène de pause, etc.
07:25Est-ce que finalement,
07:25il peut peut-être même y avoir au début
07:26un truc de
07:27« Est-ce que je suis légitime ? »
07:29Je pense que tu as dépassé ça aujourd'hui,
07:30c'est ton troisième spectacle.
07:31Mais est-ce que le fait d'être nommé comme ça,
07:33par les Molières,
07:34ça veut dire quelque chose ?
07:35Ça veut dire que tu es sur la bonne voie,
07:36quelque part ?
07:37Mais j'ai toujours senti
07:38dès le premier spectacle
07:41que j'étais à ma place
07:42et je ne saurais même pas comment l'expliquer.
07:46Mais c'est de là que tout a découlé,
07:48que j'ai rencontré
07:49Kian Kojandi, pour bref,
07:52et Bruno Musquio.
07:53Donc, en fait,
07:54c'était comme, tu vois,
07:55un chénon manquant.
07:57Et à partir du moment
07:58où ça s'est enclenché,
07:59ça n'a été pas facile, forcément.
08:03Mais en tout cas,
08:04je me sentais à ma juste place.
08:06Donc après,
08:07quand je suis nommée
08:08et pour amour
08:09et pour sexe aux Molières,
08:10bah oui,
08:11c'est hyper valorisant.
08:14Il n'y a que quatre spectacles
08:15qui sont nommés.
08:16On est de plus en plus nombreux
08:18dans cette catégorie-là.
08:19Donc oui,
08:20je le prends à bras ouverts
08:23et ça me touche énormément.
08:25Voilà.
08:26Mais tu n'as pas attendu ça
08:27pour te sentir à ta place, en tout cas ?
08:29Ah non, non, non.
08:30Ah non, non,
08:31moi, c'est un bonus délicieux.
08:33Mais c'est vrai que
08:34que j'ai toujours senti
08:36et j'ai mis du temps
08:37à...
08:39Ça me faisait très peur
08:40quand même d'être seule sur scène
08:41alors que c'était mon plus grand désir.
08:43Et c'est souvent ce qu'on dit
08:43derrière la peur.
08:46Il y a souvent un très grand désir
08:47de faire les choses.
08:48Et ouais,
08:49alors que ça m'avait pris
08:51depuis petite, finalement.
08:53Alors je crois,
08:54si je ne dis pas de business,
08:54que dans tes influences,
08:56notamment quand même,
08:56comme Elie Kaku,
08:57je crois que tu regardais
08:58ses VHS quand tu étais petite.
08:59C'est le premier spectacle
09:00d'humour que j'ai vu
09:02de ma vie.
09:02Ok, donc tu es arrivé à ça
09:03via Elie Kaku.
09:04Et alors la mise en scène,
09:05c'est Pamela Ravassar.
09:07Et ce qui est intéressant aussi,
09:07je trouve,
09:08dans ce spectacle,
09:08c'est qu'aujourd'hui,
09:10il y a beaucoup de stand-up,
09:11on va dire,
09:12dans un format très stand-up,
09:13justement,
09:13c'est-à-dire des gens
09:14qui parlent.
09:15Et toi,
09:16il y a de ça là-dedans,
09:16mais il y a aussi
09:17des moments plutôt
09:18mis en scène,
09:19même des sketchs,
09:20en tout cas des personnages
09:21qui peuvent rappeler
09:21effectivement ce qui était
09:22globalement en vogue
09:24dans les années 90,
09:24à une époque
09:25où le stand-up en France
09:26n'était pas inexistant,
09:28mais quasiment en tout cas,
09:29là où c'est devenu
09:29la norme aujourd'hui.
09:30Est-ce qu'il y avait aussi
09:31cette volonté là
09:31de ramener quelque chose
09:32avec laquelle tu as grandi
09:33ou en tout cas aussi
09:34un aspect de comédie
09:35qui est juste en toi
09:36parce que tu es une comédienne ?
09:38Je pense que ce spectacle,
09:39c'est mon troisième
09:40et c'est vrai que c'est
09:41un peu vraiment la synthèse
09:42de tout ce que je peux être.
09:44Et c'est vrai que moi,
09:45j'ai commencé par un théâtre
09:46parfois classique,
09:48avec la mise en scène,
09:50avec quelque chose
09:51d'une certaine rigueur
09:53dans la mise en place
09:54et en fait,
09:56j'ai eu envie
09:57quand j'ai rencontré
09:59Pamela Ravassar
10:00qui est vraiment
10:02du théâtre
10:02beaucoup plus classique.
10:04Elle a mis en scène
10:04un magnifique spectacle
10:07que j'ai adoré
10:08qui s'appelle Courgette.
10:09Elle joue aussi
10:10dans sa pièce
10:11qui s'appelle Zoom,
10:12un seul en scène
10:13où elle est magistrale.
10:14Donc je trouve
10:15que c'est de grands talents
10:16et quand on a commencé
10:17à notre collaboration,
10:18c'était super intéressant
10:19parce qu'on a vraiment
10:20fait la rencontre
10:20du théâtre
10:21et du stand-up.
10:23Et il a fallu
10:24qu'on compose
10:25et on a vraiment
10:25dansé ensemble
10:26en disant
10:27voilà, là on est plus stand-up
10:29et là on va aller
10:30creuser le personnage,
10:31là on va théâtraliser
10:32et en fait,
10:33je suis hyper heureuse
10:34là-dedans
10:34parce que c'est finalement
10:36comme une couleur
10:38qu'on a inventée ensemble
10:39et qui me correspond
10:41parce que je ne me sens pas
10:42totalement stand-up
10:43mais je ne me sens pas
10:44non plus théâtre.
10:45Donc c'était cool
10:46de faire un match-up.
10:48Vous avez trouvé
10:48votre équilibre.
10:49Oui, une collab.
10:50Une vraie collab.
10:51Tu me fais une transition parfaite.
10:52Je me propose tout de suite
10:53qu'on écoute une collab.
10:54Une collab présente
10:55sur le dernier album
10:56de Aya Nakamura.
10:58Tu vois si tu l'as écouté cet album ?
10:58Je ne l'ai pas encore écouté.
10:59Je te propose
11:00qu'on va en écouter tout de suite
11:01un extrait.
11:02C'est le morceau
11:02« Dis-moi »
11:03qui est en collaboration
11:04justement avec Shensi
11:05et c'est présent donc
11:06sur l'album d'Aya
11:07« Destiné ».
11:09Je n'ai pas la langue
11:19dans ma bouche
11:19ton avis
11:21j'en fais mon goûteur
11:22je suis pas vibrée
11:24dans cette aventure
11:25aventure
11:26non
11:27quand je voulais
11:28tu faisais de l'endiscou
11:30tu continues
11:31en vrai
11:31t'as tout gâché
11:33j'attends pas de toi
11:34ton autorisation
11:35qu'est-ce que tu racontes
11:36entre nous
11:37j'coupais le réseau
11:38garde la même énergie
11:40s'il te plaît
11:41oui cette énergie
11:43mon mec
11:44ou mon ennemi
11:45d'après tes actes
11:47mon ennemi
11:48je me rappelle
11:49quand tu bombais avec moi
11:51je le constate
11:52je dormais avec le jab
11:53tu te rends compte
11:55que maintenant
11:55j'ai trop de voix
11:56je n'ai pas la langue
11:58dans ma bouche
11:58oh dis-moi
12:02je ne me suis pas
20:32Tu en parlais un petit peu tout à l'heure quand on a commencé la discussion, évidemment la période bref, qui a été un moment important bien sûr.
20:39Et c'est vrai que c'est vrai, moi pour l'avoir vécu en tant que simple spectateur, il y avait vraiment quelque chose d'assez fou autour de cette série, de cette première saison et aussi parce qu'on était à mi-chemin entre le format télé et le format internet.
20:51Donc c'est quelque chose qui tournait beaucoup sur Facebook et sur Facebook et sur le site de canal je crois aussi. Et toi, évidemment, tu l'as vécu, tu étais un personnage récurrent et donc il y a aussi une forme de notoriété soudaine pour vous tous et vous toutes.
21:04Comment ça s'est passé ? Est-ce que c'est quelque chose que tu as bien vécu, que tu cherchais ou est-ce que ça a été douloureux ? Parce que vraiment, il y a un moment où ça a été énorme.
21:13Enfin, ça allait toujours d'ailleurs dans la tête des gens, on a vu comment la saison 2 a fonctionné. Mais vraiment, c'était un moment assez particulier parce qu'on était entre deux époques, quelque part, bref.
21:21En fait, là où ça m'a surpris, si tu veux, c'était que moi j'avais tourné avec mes potes l'été. Tu vois, on avait tourné au mois d'août, il n'y avait personne.
21:30Oui, toi c'était avec tes potes.
21:31Moi j'étais avec mes potes et puis on est dans un système D, on n'est quand même pas dans des moyens colossaux.
21:37Bon, c'est à la rentrée, c'est au Grand Journal, c'est quand même une émission à l'époque qui est vraiment beaucoup regardée.
21:42Donc, on a une super perspective, mais on tourne dans la part du pote, du producteur, de Harry Torjman.
21:50On est en système D, on a tout un épisode, on est dans les loges, c'est la réserve du Super U.
21:56Tu veux, c'est vraiment pas... Enfin, c'est pas... Et surtout, on ne comprend pas ce qu'on fait.
22:01C'est-à-dire que Ken et Naveau, eux, ils savent.
22:03Ils ont leur vision.
22:04Et donc, toi t'es là, tu viens une matinée et on te dit, bon alors tu marches, vous parlez d'un film au cinéma et après tu repars.
22:10Et voilà. Et toi t'es là.
22:11Tu sais pas où ça va se retrouver.
22:13Tu sais pas où c'est, comment ça va.
22:14Et donc, fin août, ils font une sorte de pilote, enfin de bande-annonce avec Michel Denizot.
22:22Et déjà, ça, ça pète.
22:23C'est-à-dire que ça, c'est en plus, c'était même pas un épisode.
22:26Et ça, déjà, ça donne le ton et tout le monde dit, putain, mais ça sort quand et tout ?
22:30Et là, après, c'est lancé.
22:32Et moi, mon épisode, c'est l'épisode 9.
22:33Donc, j'ai quand même tous les dix premiers jours où je suis pas encore là et j'arrive à l'épisode 9.
22:39Et là, je comprends pas ce qui m'arrive.
22:42Enfin là, c'est vraiment l'explosion.
22:44C'est le phénomène.
22:45C'est addictif.
22:46On regarde ça en boucle.
22:48Et c'était effectivement une autre époque.
22:50Parce qu'aujourd'hui, regarder des trucs d'une minute trente, c'est notre vie actuelle, en fait.
22:54Mais à l'époque, ça n'existait pas.
22:56C'est vrai.
22:56J'ai dit, les mecs ont enfanté TikTok, quoi.
22:58Et puis même, il y avait aussi toute la grammaire, la manière d'écrire, le bref.
23:03Tout le monde a recopié ça pendant longtemps.
23:04C'était un rythme.
23:05Il y avait la musique qui était géniale.
23:07Donc, nous, on se retrouve là.
23:09Donc, moi, je suis juste avec mes potes, quoi.
23:11Donc, j'ai pas le truc.
23:12Mais je crois que les notoriétaires un peu soudaines comme ça, je pense, je sais pas, moi,
23:17quand tu sors d'une télé-réalité ou de la Starac ou Miss France, tu vois.
23:22Miss France, t'es personne vendredi, samedi.
23:26Tout le monde te voit.
23:27Bon, il y avait un effet un peu comme ça.
23:28Et je pense que c'est très bizarre pour tout le monde.
23:30Parce que toi, tu sors du théâtre, les gens te reconnaissent.
23:33Bon, bah, oui.
23:34C'est logique.
23:35C'est logique.
23:36Mais tu vas à Zara avec ta mère.
23:37Ma mère, elle me dit, je crois que t'as une copine.
23:39Attends, je te la connais pas.
23:40Et donc, tout le monde te voit.
23:42En fait, c'est un peu comme quand t'es au lycée et que t'arrives le matin et que tu crois
23:46que tout le monde te regarde.
23:47Mais en vrai.
23:48Là, c'est vraiment le cas.
23:49Et donc, où que tu sois, dans le métro et tout, c'est une sensation étrange.
23:55Je pense que ce qui m'a fait souffrir, c'est que tout le monde pense que c'est génial
24:00à vivre.
24:00En fait, dans l'imaginaire, on se dit, t'as réussi.
24:03On te reconnaît.
24:04Ton spectacle marche.
24:06T'es dans une super série.
24:07Sur le papier, ouais, tout est au vert.
24:10Mais si je suis honnête, j'ai assez mal vécu le démarrage.
24:14Mais tu vois, j'ai encore fait comme j'ai toujours fait.
24:16C'est que j'ai voulu comprendre.
24:18Donc, j'ai fait un coaching.
24:20J'avais rencontré un coach super, Bruno.
24:23Donc, on se voyait dans un café.
24:25Il m'a expliqué un peu les rouages de la notorité.
24:28Et en fait, je disais, moi, j'ai peur que ça tombe.
24:32En fait, j'avais l'impression d'être en haut d'une montagne.
24:34Je me dis, mais je vais forcément tomber.
24:36Et il me disait, la célébrité, c'est un cycle.
24:38En fait, ça vient, ça repart.
24:40C'est comme ça.
24:41Et après, il me disait aussi...
24:44Parce que quand je rentrais sur scène,
24:46j'avais l'impression que les gens avaient une attente par rapport à la série.
24:49Et donc, parfois, je me disais, ils ne m'aiment pas.
24:50Ils sont déçus.
24:52Ils ne sont pas contents.
24:52Et je m'inventais tout plein de trucs comme ça.
24:54Et il m'a dit cette phrase.
24:55Il m'a dit, le public, c'est ton miroir.
24:58Et donc, en fait, c'est toi la météo, en fait.
25:00S'il fait beau, il fait beau.
25:01S'il fait froid, il fait froid.
25:03Donc, en fait, j'ai pris soin de ma météo intérieure.
25:05Et de me dire, OK, quand j'arrive, c'est moi qui draine le truc.
25:10Et donc, ça demande...
25:11Enfin, tu vois, c'est un duo avec ton égo qui te dit,
25:14mais non, mais peut-être qu'ils ne t'aiment pas.
25:16Ils sont déçus.
25:17Peut-être que tu dois dire, non, non, t'inquiète.
25:18Ils ont pris leur place.
25:20Ils sont venus me voir.
25:21Il y a un désir de te voir.
25:22Donc, honore-le.
25:24Donc, ça a été quelques années un peu laborieuses.
25:28Ce n'est pas non plus le mot.
25:29Mais où j'ai dû apprendre à vivre avec ça.
25:31Et puis, maintenant, déjà, je n'ai pas d'émeute dans la rue non plus.
25:38Mais je fais corps avec ça.
25:40Mais tu as dépassé ça.
25:41Tu n'es plus comme Kianne.
25:42Vous n'êtes plus juste les mecs et la meuf de bref.
25:46Vous avez dépassé ça.
25:47Il y a des carrières.
25:48Il y a d'autres choses aussi qui sont passées depuis.
25:49Bien sûr.
25:50Oui, oui.
25:50Et puis, on a compris les mécanismes de dire, OK, quelqu'un te salue,
25:55tu peux lui dire bonjour.
25:56Mais c'est un peu danser avec...
25:59Parce que moi, je suis assez entière comme personne.
26:02Donc, moi, je suis moi.
26:04Je ne me vois pas comme une image.
26:08Et d'un coup, en fait, on te colle une image.
26:09Tu es la meuf de bref.
26:10Tu es le plan cul régulier.
26:12Enfin, c'était des étiquettes cheloues à porter.
26:14Moi, je disais, mais non, je suis juste moi.
26:16Bien sûr.
26:17Et en fait, c'était aussi accepter de...
26:23Les gens voient ça de toi.
26:25Tu n'es pas obligé d'être entièrement toi, tout le temps.
26:29Tu vois ?
26:29Et ça ne veut pas dire jouer un faux jeu, tu vois ?
26:32Mais c'est juste...
26:33En fait, tu as un peu ta cape de super-héros.
26:35Et voilà, sinon, c'est un peu...
26:37Est-ce que ça a été peut-être...
26:39Alors, sur la partie seule en scène, ça fait toi, tu gères ton truc,
26:41tu écris tes textes, etc.
26:42Mais sur le cinéma, est-ce que ça a été...
26:45Est-ce qu'on t'a peut-être souvent reproposé le même type de rôle ?
26:48Ou est-ce que tu as réussi à t'affranchir de ça
26:50et justement des espèces de...
26:52Pas préjugés, mais en tout cas de l'image qu'on pouvait avoir de toi,
26:55en tout cas, et de ce que tu pouvais jouer ?
26:56On m'a beaucoup proposé, après bref, d'être un peu une sorte de plan cul.
27:01Ok, oui, donc ça a eu un impact.
27:02Ça a eu un impact, mais en fait, je me disais...
27:05J'ai refusé tous ces rôles-là parce que...
27:08Je me disais, en fait, le rôle de Marla,
27:10le rôle que je jouais dans bref,
27:13c'est surtout une amoureuse qui n'ose pas le dire.
27:15C'était ça, le jeu, en fait.
27:16C'était vraiment, la meuf, elle est trop amoureuse du gars
27:18et elle dit rien.
27:19Et c'est ça qui nous a plu, je pense.
27:22Et en fait, là, je jouais plus une amoureuse,
27:24je jouais une meuf détachée de ses émotions
27:25qui fumuit le clope après un coït
27:28et qui dit, bon, allez, on se rappelle pas, c'est pas grave.
27:29Alors que tu te dis, mais non, bien sûr que c'est le gars,
27:32il part, t'as envie qu'il te rappelle.
27:33Il n'y avait pas l'enjeu émotionnel que j'avais aimé dans bref,
27:36donc j'ai pas eu envie de reproposer ça d'une autre manière.
27:40Donc j'ai un peu refusé ça pour...
27:43Puis je pense que c'est important,
27:44c'est toi qui est un peu lead, comme dans la vie,
27:47c'est comment tu veux qu'on te traite,
27:48comment tu veux qu'on te voit.
27:50Donc voilà, j'avais un peu dit non à ce moment-là.
27:53Bon, Bérangère, en tout cas, ton dernier spectacle s'appelle Sexe,
27:56on l'a dit.
27:56Et quand on parle de sexe,
27:59ou en tout cas de rapport charnel,
28:01y a-t-il meilleur morceau que Sexual Ealing de Marvin Gaye ?
28:04Je ne pense pas, c'est cliché.
28:06C'est cliché, mais ça fait le job, évidemment.
28:09Alors Marvin Gaye, Sexual Ealing, let's go.
32:11Marvin Gaye, sexual healing
32:13Évidemment, en référence, entre autres, au spectacle de notre invité qui s'appelle Sexe.
32:19France Inter
32:20Mehdi Maizy
32:22A la régulière
32:26Bérangère Kiev, donc, qui est notre invité aujourd'hui. Et alors, tu disais tout à l'heure que, finalement, l'humour, c'est comme la musique. C'est aussi une question de rythme. Eh bien, je voulais prendre quelques petites minutes pour parler de trois sorties musicales sorties vendredi dernier. Et je voulais commencer par un événement. Alors, on n'est pas dans l'actualité, on est un peu dans la célébration historique parce que le groupe Mythique The Roots viennent de sortir, de documenter une histoire pour célébrer les 30 ans de leur vie.
32:49premier album Do You Want More, ils ont fait quelque chose
32:52de rare, une résidence de trois jours
32:53s'y concerne dans un lieu mythique, le Blue Note à New York
32:56une salle de jazz minuscule comparée
32:57à ceux qui le remplissent aujourd'hui, mais où tout est possible
33:00les improvisations, les accidents heureux
33:02les morceaux qui renaissent différemment
33:03tous les soirs
33:19C'est un double album qui capture 21 titres
33:30joués en intégralité, parfois pour la première fois
33:32en plusieurs décennies, et on y retrouve tout l'ADN
33:34du groupe, le groove de Questlove, les lignes de basse
33:36organiques, la voix brute et poétique de
33:38Black Thought, et surtout cette manière unique
33:40de faire du hip-hop un instrument à part entière
33:42c'est plus qu'un live, c'est une capsule temporelle
33:44mixée et masterisée par Questlove
33:46lui-même, comme si le groupe relisait ses propres
33:48archives, mais avec la maturité et la précision
33:50de 30 ans de carrière, c'est un disque
33:52pour les fans de The Roots évidemment, mais surtout
33:54un disque qui rappelle que le hip-hop n'est pas qu'un genre
33:56c'est un langage musical capable d'habiter le jazz
33:58la sol, ou encore le rock
34:18Retour en France avec un de mes rappeurs préférés actuels, il s'appelle Untrill, il vient de sortir un projet qui porte un titre limpide, le bruit de la machine habillée. On est dans un rap très frontal, très imagé, qui raconte une époque où la réussite se mesure en bruit, en flash ou encore en transaction. Alors dans ce projet, il part d'argent, oui, comme le titre l'annonce, mais surtout de son rapport à l'argent, la survie, le stress, la tentation, la fierté, les regrets. Et surtout, Untrill est peut-être ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle en termes d'ego trip.
34:48Il se la raconte pendant 14 morceaux, et ça marche tout le temps.
35:18Elle vient à peine de rentrer dans la suite, tranquille, j'ai le temps de la mettre.
35:22Alors c'est produit majoritairement par JJ et Hologramelo, deux valeurs sûres du beatmaking français.
35:27Ils livrent l'écrin parfait pour les rimes outrancières et opulentes de Untrill.
35:32J'ai que de prononcer Straté Ski, j'ai des couilles et j'ai de la chatte, mais ça ferait jamais de boire un gramme.
35:38Nouvelle paire, nouveau sac, nouvelle caisse, nouvelle plaque, nouveau gin, nouvelle liasse, nouveau jean, nouvelle ex, nouveau schlat sur le ski.
35:45Nouvelle paire, nouveau sac, nouvelle caisse, nouvelle plaque, nouveau jean, nouvelle liasse, nouveau jean, nouveau plat...
35:51Il est insolent !
36:10Il est insolent !
36:11Il est très insolent !
36:12Je ne le connaissais pas, mais écoute...
36:14Mais il est fort !
36:15Oui, c'est très fort !
36:15Il est fort !
36:16Et on reste en France avec une chanteuse, Tessabé,
36:18qui revient avec un projet qui porte bien son nom,
36:20recommencement, parce que ce n'est pas un simple...
36:22Tu la connais ?
36:22Oui, je la connais très bien, elle est très talentueuse,
36:24j'aime beaucoup !
36:25Je suis content de voir qu'elle est justement de retour,
36:27parce que ça faisait quelques temps qu'elle n'avait pas sorti grand-chose.
36:30Ce n'est pas un simple retour, donc c'est un renouveau,
36:32un vrai repositionnement artistique, une affirmation.
36:34Tessabé, c'est une identité musicale très claire,
36:36quelque part entre la pop, le R&B,
36:38une forme de chanson française très incarnée.
36:40Dans le passé, on a pu notamment l'entendre
36:41aux côtés de PLK sur ce morceau.
36:50Mon amour, fais-moi confiance, j'apaiserai tes nuits et tes jours,
36:53laisse-moi juste tout recommencer.
36:56Tes erreurs, on m'en fait tous, c'est juste que tu gâches bien les tiennes,
36:59t'arrives pas à toutes les ramasser.
37:02Mon amour, fais-moi confiance, j'apaiserai tes nuits et tes jours,
37:05laisse-moi juste tout recommencer.
37:08Tes erreurs, on m'en fait tous, c'est juste que tu gâches bien les tiennes,
37:11t'arrives pas à toutes les ramasser.
37:13Et donc dans « Recommencement », elle raconte les transitions, les relations qui
37:17prennent fin, les saisons qui tournent, la confiance qui se reconstruit, elle parle d'amour
37:21mais surtout d'elle, de comment on se redresse, de comment on se protège, de comment on s'ouvre
37:24à nouveau, un disque qui fait du bien, on espère que ce recommencement annonce un retour
37:28plus durable.
37:43Donc tu la connais Tessabé ?
38:00Oui je la connais, j'adore, j'adore ce qu'elle fait, je suis trop contente de la réentendre.
38:03Bah ouais ouais, donc ce projet vient de sortir vendredi dernier.
38:06Est-ce que t'écoutes des choses avant de monter sur scène ? Est-ce qu'il y a des choses qui
38:09te motivent ? Au contraire t'es dans un calme...
38:11Olympien.
38:12Ouais.
38:12Je fais un peu les deux mais j'ai une petite playlist de monter sur scène mais qui change
38:18au fur et à mesure du temps en fait, il y a des choses qui viennent, j'ai des standards
38:22mais c'est toujours un peu pour me préparer émotionnellement au spectacle, j'ai envie
38:28de rentrer dans, je sais pas, et bon là je dois avouer que j'étais complètement subjuguée
38:33par le concert de Lady Gaga.
38:36Ah tu étais, on va parler de Lady Gaga un peu après car je spoil c'est ta recommandation
38:39mais tu es allée la voir du coup récemment.
38:41Et à Bercy bien sûr.
38:42Alors c'était aussi génial que ce qu'on dit ?
38:44Mais en fait euh ouais, enfin moi je suis pas une meuf de concert, j'y vais peu donc
38:50j'ai pas de...
38:51De point de comparaison ouais.
38:52Mais j'ai rencontré plein de gens qui m'ont dit non mais moi ça fait 25 ans que je fais
38:55des concerts j'ai jamais vu ça mais ce que j'ai trouvé formidable c'est que bah en fait
38:59on rentre dans un univers, on est dans une histoire, le truc est basique c'est le bien
39:05et le mal, la lumière, l'ombre mais ça nous parle tous finalement c'est très universel
39:08mais je sais pas comment expliquer, j'étais avec une copine, je me suis dit mais qu'est-ce
39:12qui s'est passé, qu'est-ce qui nous est arrivé ? Parce que moi de rester dans un concert
39:16comme ça, j'y suis encore hein, moi je suis encore de 10 jours après.
39:20Ouais ça t'a marqué vraiment.
39:21Ouais t'es dans un truc de te dire allez let's go, ça te donne de la force, ça te donne
39:25envie de te dire attends mais j'y vais quoi ! Et ça c'est très fort donc j'ai un peu
39:30découvert son dernier album grâce au concert et là je suis dans le dernier album.
39:34Voilà.
39:35Ce qui s'est passé c'est peut-être juste la magie de Lady Gaga c'est tout.
39:38Bah oui.
39:47Alors Bérangère tu disais tout à l'heure que finalement t'as su assez vite de quoi
39:50aller parler ton nouveau spectacle, comment, alors c'est une question peut-être un peu
39:55large mais comment ça se passe l'écriture ? C'est-à-dire que quand on a une évidence
39:58comme ça, est-ce que ça coule de source ? Est-ce que tu retravailles dessus, sur des
40:02vannes régulièrement ? Comment se passe le process d'écriture d'un spectacle comme
40:06ça aussi évident dans ta tête soit-il ?
40:09Ouais en fait à la fois c'était facile dans le sens où en fait t'as un thème.
40:15Souvent quand tu fais un premier spectacle, t'as plein de thèmes et en fait faut regrouper
40:20pour que ça ait une cohérence.
40:21Là bon facile, un thème.
40:23Ok, donc là tu prends tes anecdotes, les trucs dont t'as envie de parler, les thématiques.
40:30Après c'était très large, donc resserré.
40:32Donc tu vois, tu peux pas traiter tout le sexe, ce n'est pas possible.
40:36Sauf si tu es ok que ça dure quatre heures.
40:38Là en une heure dix, t'es obligé que ça y aille.
40:43Donc après, j'avais un peu tous les jalons, tu vois, du cheminement que j'avais eu en
40:52tant que femme sur ma sexualité.
40:54Alors repartir, il y a l'éducation sexuelle, avec quoi j'arrive, quelles sont les heures
41:00que j'ai pu avoir, etc.
41:02Après, je me suis confrontée à un truc, c'est que je me suis rendue compte que je suis retournée
41:08un peu en Comédie Club au tout début, et là j'ai vu qu'en fait, il y avait vraiment
41:12un gap qui s'était passé, parce que j'y ai peu été, il y a peut-être 7-8 ans entre
41:16les deux moments où j'y retourne.
41:18Et en fait, je me rends compte qu'il y a beaucoup de gens, hommes ou femmes, déjà
41:21il y a beaucoup plus de meufs qu'avant.
41:23Ah t'as vu cette différence-là dans le public ?
41:26Bien sûr, non mais sur scène.
41:27Sur scène, oui déjà, bien sûr.
41:28Et sur scène, je me dis, waouh, génial, et surtout une facilité à parler de sexualité,
41:34où moi j'arrivais un peu avec mon sujet, genre, alors attention, on va parler de cul,
41:38attention, et alors que pas du tout, on est dans une génération où ils sont hyper à
41:43l'aise avec ça, et formidable.
41:44Donc je me suis dit, mais alors attends, pourquoi je fais ce spectacle-là ? Et je me suis rendue
41:48compte que, pour moi, c'était pas forcément trouver la liberté de ton, tu vois, genre être
41:54la meuf qui dit les choses qu'on n'a pas dit, les mots crus, tu vois.
41:58rentrer comme ça dans ce ton-là, dans le spectacle ? Pas du tout.
42:03Mais je me suis dit, je veux avoir la liberté de parler de certaines choses peut-être
42:08dont on ne parle pas, mais les coulisses en fait.
42:10Parce que t'as la sexualité, performance, genre j'ai fait ça, t'as un peu aussi le
42:16format loose, honte, machin.
42:18Mais il y a un peu le côté, mais attends, il y a des trucs qu'on vit tous et dont on
42:22ne parle pas.
42:23Il faut que je trouve un exemple maintenant, mais tu vois, des moments d'intimité où
42:28tu te retrouves avec quelqu'un que tu ne connais pas, que tu n'as jamais vu, et puis d'un
42:31coup, tu te fous à poil.
42:32Mais alors du coup, tu te fous à poil comment ? Et tu ne sais pas, et puis personne ne sait
42:36parler.
42:36Toi, tu ne sais pas parler de ta propre sexualité, lui non plus.
42:39Donc qu'est-ce qui se passe ? Et en fait, venir mettre des mots et surtout des images,
42:43peut-être pour simplifier la communication autour du sujet à posteriori.
42:50Donc c'était ça qui m'intéressait.
42:52Je me disais, en fait, il y a une solitude dans la sexualité que je trouve hyper grande,
42:56c'est qu'on est tous dans notre coin, avec pas de mots, pas d'apprentissage.
42:59Tu arrives, tu es en stage en entreprise, tu ne sais pas, tous tes collègues montrent
43:03sur leur niveau de qualification, c'est un enfer.
43:05Et en fait, tu te dis, mais on est tous pareil.
43:11Et en fait, dans la salle, c'est une espèce de communion de gens qui, on laisse tomber
43:15le masque.
43:15Et pour moi, je n'ai jamais su le transcrire dans le spectacle, mais je pense que c'est
43:19plus une expérience.
43:20En fait, je me disais, quand tu te construis dans ta sexualité, tu as une sorte de personnage
43:24sexuel qui devient un petit toi qui est là et qui prend place de temps en temps quand
43:29tu as un rapport avec quelqu'un qui vient, qui a du désir, pas de désir, qui a ses
43:33problèmes, et en fait, c'est ton petit vélo dans ta tête, mais tu ne le connais pas.
43:37Et en fait, on a tous ce personnage et je l'imaginais, tu sais, chacun est derrière
43:41lui et que dans le spectacle, on va réunir tous ces personnages-là et on va être ce
43:46personnage-là, puis on repart.
43:47Et c'est normal qu'il y ait un tabou, c'est normal.
43:49Heureusement, il est nécessaire le tabou.
43:51Mais en fait, je trouvais ça génial de se sentir, de se dire, on est tous, on a tous
43:56un personnage sexuel et on n'est pas tout seul.
43:58Par rapport à ce que tu parles de tabou, il y a aussi quelque chose dont tu parles
44:03en spectacle, c'est aussi, évidemment, tes parents qui sont présents, ta maman dont
44:07tu parles dans le spectacle, et évidemment, la peur aussi que tu écoutes et qu'ils
44:13tombent sur le spectacle, évidemment, et ils l'ont vu, forcément.
44:16Est-ce que ça aussi, ça a été, et tu le disais, ce n'est pas quelque chose dont vous
44:18parliez à la maison, ces sujets-là, est-ce que tu as eu des retours, justement, de leur
44:23part sur le spectacle ? Est-ce qu'ils ont été surpris, touchés, énervés,
44:28amusés par ce que tu racontes dedans ?
44:29Moi, il faut savoir que je suis un peu le pôle divertissement de ma famille, donc c'est-à-dire
44:33que j'ai beaucoup de chance, ils viennent voir tous les spectacles, en groupe, ils sont
44:36très nombreux, c'est de mamie à mes cousins, ma nièce qui a 8 ans, donc le spectacle d'avant,
44:43c'est amour, c'est le chagrin d'amour, il y a plein de chansons, j'ai des paillettes,
44:47je fais du cerceau aérien, donc vraiment, je les ai régalées.
44:50Et là, d'un coup, je me dis, ça me tombe dessus, je sais qu'il faut que je fasse
44:53ce spectacle, j'en ai envie aussi parce que, voilà, il y a cette femme de 40 ans qui
44:59est là et qui se dit, mais qu'est-ce que je fais de tout ça, en fait, c'est quoi ma
45:02sexualité aujourd'hui ? J'ai fait un chemin pour essayer de mieux me comprendre, mieux
45:06comprendre cette sexualité qui va d'une sophrologue en passant par une kiné, qu'on appelle
45:15kiné pelvienne, donc voilà, sur les massages, bon bref, et après, jusqu'au...
45:21Tout le monde a compris, je crois, du coup, là, même si les gens ne savaient pas, ils ont
45:24compris avec... Voilà, mais jusqu'au chaman et tout, je me dis, je ne peux pas avoir vécu
45:27ça. Ça, tu racontes tout ça, bien sûr. Voilà, je raconte tout ça dans le spectacle,
45:30parce que, oui, je viens d'une famille où on n'en parlait pas à 19h, au dîner, en
45:36disant, alors, tout va bien. C'était un peu, ma mère, elle prenait des pincettes, donc
45:40elle avait tout le temps des métaphores, mais on était sur le flip simple, que je tombe enceinte
45:44ou que j'attrape le sida. Vraiment, il n'y avait pas d'autre sujet, quoi. Donc, c'est
45:50vrai que quand tu dis, bon, alors, du coup, je vais faire un spectacle qui va s'appeler
45:53Sexe, moi, je traverse des peurs à ce moment-là. Autant le spectacle d'avant, je faisais
45:56du cerceau, ça m'a demandé beaucoup de courage. Là, j'ai eu un autre courage invisible,
46:00c'était de se dire, OK, je vais parler à tous ces gens. Alors, ceux que je ne connais
46:03pas, ça me paraissait presque plus facile, mais tous les gens qui sont proches. Mais ce qui
46:08a été génial, c'est que, je ne vais pas te dire, la première fois qu'ils m'ont vue
46:11en rodage, donc les premiers tests de spectacle, je n'étais pas encore totalement à l'aise
46:17et ils ont eu un peu peur. Tu vois, il y a eu un peu un truc de, attends, t'es la meuf
46:22qui va parler de sexe. Et c'est vrai que dans la société, la fille qui couche, elle
46:27n'est jamais bien vue, malheureusement. Et en fait, ils ont traversé, enfin, j'aurais
46:32un peu expliqué aussi, mais je n'arrivais pas à dire le titre. Enfin, c'était un peu
46:35genre, bon, je vais faire mon petit truc, venez pas me voir, je vous dirai quand et tout.
46:39Donc, c'était un peu... Mais aujourd'hui, ce qui me plaît, tu vois, c'est qu'il n'y
46:43a pas longtemps, j'ai joué à Lyon. Il y a beaucoup de gens, des proches de mes parents
46:47et tout. Et en fait, il y a pas mal de gens qui sont venus me parler d'homme à femme
46:53ou de femme à femme, tu vois, où d'un coup, t'es plus la fille de leurs amis, t'es
46:57une femme qui vient parler d'un sujet important. Et d'un coup, ils me disent merci, merci
47:01de parler de ça. C'est des mots juste... Parce qu'en fait, c'est une souffrance un peu,
47:05la sexualité, quand tu sais pas quoi dire. Et au fur et à mesure du temps et des années,
47:09t'as pas de solution. Plus t'es proche de ton mec, t'as l'impression que plus il est
47:13loin, t'as l'impression que tu vas tout briser si tu commences à dire ce que tu ressens.
47:17Donc, ce sentiment-là, moi, ça m'a touchée. Enfin, tu vois, j'étais contente de l'avoir
47:21fait, quoi.
47:22En tout cas, le spectacle, c'est le troisième album. Troisième album, je suis tellement
47:25habitué à parler d'album.
47:26Mais c'est un album pour moi. Tu sais, moi, c'est une D.A. C'est un nouveau souffle.
47:29C'est toujours très dur, le troisième album. Il s'appelle Sex, en tout cas.
47:31Et je propose qu'on écoute de la musique tout de suite à un artiste que j'aime
47:35beaucoup. Ton dernier titre, exactement.
47:37Il s'appelle Hotel Yotsuya. Et c'est ton alter ego suisse qui s'appelle Makala.
47:41On écoute ça tout de suite.
48:01J'suis revenu pour les Totti, Anna. Mais j'suis prêt pour la bagarre, Anna. J'suis fidèle
48:07à la Squadra, Totti. Jamais j'peux oublier d'où j'viens. Donc, espère que ça m'écoute
48:11dans l'allée. 300 pommes avant d'aller, en d'aller. Elle me dit que j'devrais plus compter
48:15sur elle. J'pose mes billets de secours si ça sonne, Luc.
48:17Oh, salut. Viens nous voir, on est posé dans le noir. Slim K, tire une light. Suis l'odeur
48:24ou la light, tu pleines. Parle en bref, gros. Fais-nous pas un grunt. On l'a, on l'étale.
48:29L'étale, même avec l'étale. Parce que c'est par plaisir qu'on l'étale.
48:34Wow, j'm'élève. Quoi ? Je rêve. Comment ça, des factures de ma boîte aux lettres ?
48:39Ce qui est qui augmente le tourisme à Genève ? À chaque statut, j'mérite une statue.
48:43J'espère que c'est clair, bitch. Bientôt, j'suis un feat avec toi. Ta carrière
48:47expose, j'me réveille, fiche S. J'sais pas si on a des vies antérieures, mais je sais
48:51qu'j'suis une merde d'aucune entraide. Ok, sans aucune gangstaire. Quelques grammes,
48:56tu nous en fais des tonnes. Tu t'es pris pour un Tony, des Tony. Nous, on prend pour
49:00un Tommy, des Tommy. Un bouffon qui sait manger des plus frais atomiques. Personne t'écoute,
49:04c'est toi, non bouffon. Y'a des rêves qui veulent quitter le Reinté. Mais le Reinté est long
49:07comme dans Olivier Tom. Le monde est drivé par la folie des hommes. J'ai été élevé par la plus
49:12forte des femmes. Un seul de ses regards peut désormais, désormais. Tu comprends
49:15d'où j'viens désormais. J'suis là pour régner des années, des années. Regarde en face,
49:20c'est des années. J'vais remplir des bagues. Faut garder vos bagues à la drague. En plus,
49:24c'est défait mes mariés qui me draguent. C'est quoi ça ? J'suis qui, moi ? Le seigneur
49:27des anneaux ? Non, mon karma. J'dois penser à mon karma. J'ai déjà mon quota de rage,
49:31eux qui regardent mal. Si tu trouves pas une raison de vivre, cherche pas une raison de me casser
49:35les couilles, putain. Tu m'as vu sur scène. Je les fume, tu sais. Ceux qui s'aiment
49:41récoltent. J'suis mon propre pote. Les vénons pop comme boue. Mais comme boue le dit. Tu dis
49:48que tu kiffes la vérité. M'oblige pas à verrir. Pour voir si t'es apte à parler quand ? Si t'es pas là
49:54jusqu'à la nuit. Si tu veux mensonge, je te laisse te sucer. Et écoute la floue, tu risques de glisser.
49:59Aujourd'hui, le vide est très bien habillé. Mais sans les caméras, il galère à briller. Alors que si le
50:04message est clair, le message éclaire les coeurs. Mais y'a du chemin. Bande de slaves. Personne va vous
50:09save. Cause de vous, les types restent, il faut l'dire. Bien fort, fausse hype, fausse tri. C'cause du kick,
50:16le rap français est proche de la police comme Sting. Slim. Tire une. Ils vont f***** pas cette smoke, ok ?
50:23Y'a beaucoup de médias qui sont bons. Ils vont gagner fort mais c'est le rap. Ils leur jettent des fleurs quand
50:28disons up. Les côtés verts ou perdent leur hype. Tout d'un coup, ils nous parlent d'originalité. Le
50:36mainstream porte toujours le même string. C'était donc Makara Hôtel Yotsuya, rappeur suisse, qui est
50:42donc l'alter ego de Bérangère Clé. Oui, bien sûr.
50:46Mehdi Maizy sur France Inter. Alors c'est l'heure des recommandations. Tu m'en as donné plusieurs.
50:51Merci pour ça. Notamment une, on a déjà un peu parlé, c'est Lady Gaga, le dernier album. On a compris,
50:55tu nous l'as dit que suite notamment au dernier concert à Bercy, tu t'es remis un peu dans
51:00et t'as écouté l'album. Mais t'as donné aussi d'autres recommandations et notamment une série
51:04Empathie. Qu'est-ce qu'il t'a ? Plus est-ce que tu peux nous la présenter ?
51:08Empathie, c'est une série créée par Florence Lompré que je connaissais pas, que j'ai découverte,
51:14qui est une artiste québécoise. On dit québécois ou canadien, je sais jamais.
51:20Si elle vient du Québec, c'est québécois.
51:21C'est québécois, je crois que c'est vrai.
51:23Et donc avec, elle partage l'affiche avec Thomas N. Gijol.
51:28En fait, on rentre dans la vie d'une psychologue qui entre dans un hôpital psychiatrique.
51:34Elle est nouvelle et on va suivre sa vie. En fait, ce que j'ai aimé dans la série,
51:38c'est que tu rentres comme c'est un oignon. En fait, il y a des couches et des couches.
51:42Les deux premiers épisodes, tu sais pas trop où tu vas. Elle, elle est complètement fucked up
51:46dans sa vie. Quand elle rentre chez elle, c'est un peu, c'est un cas un peu des problèmes
51:50d'alcool. Il y a des choses, tu sens qu'il s'est passé quelque chose et tu vas le découvrir.
51:55Et en parallèle, elle est incroyable dans son boulot. Elle est trop forte.
52:00Et en fait, je saurais pas te dire, mais en fait, c'est toujours, moi, ce qui me plaît,
52:03c'est l'émotionnel, c'est ce que j'ai ressenti. C'est que plus je rentre dans la série,
52:09plus je comprends le titre, empathie. D'un coup, t'as de l'empathie pour, tu vois,
52:14c'est vraiment l'hôpital psychiatrique avec des fous, des gens qui crient,
52:17où tu te dis, c'est bon, ils sont plus dans ma réalité. Et d'un coup, tu connectes
52:21avec ça. Tu connectes avec cette personne, tu comprends son passé. On revient aussi,
52:25il y a des flashbacks sur les personnages. Et donc, j'ai aimé. En fait, moi, j'adore
52:29comprendre les choses. T'as compris que je suis vraiment la meuf. Et bien là, en fait,
52:33ça explique beaucoup de choses. On revient, on dit toujours, ça a l'air cliché de dire
52:36ouais, il s'est passé un truc dans l'enfance, etc. En fait, tu refais le film de la personne
52:40et tu comprends où elle en est aujourd'hui. Et en fait, souvent, on oublie. On dirait
52:44ouais, mais cette personne, pourquoi elle agit comme ça ? Mais elle n'est pas gentille,
52:47elle est ci, elle est ça. En fait, tu ne fais pas le film le chemin d'où on vient. Et moi,
52:52j'adore, en fait, parce que c'est ça l'empathie, c'est de comprendre et de se dire
52:55OK, en fait, le résultat de ça, c'est aussi une vie. Et j'ai adoré cette Florence Lompré.
53:00Je l'ai aimée. Donc, je regarde tout. Il y a une autre série qui s'appelle Audrey est revenu,
53:04qui est incroyable, où elle joue une ado qui a eu un accident, qui est tombée dans le coma à 16 ans,
53:08qui se réveille à 30 ans. Elle est incroyable. Donc, je suis en passion de Florence Lompré.
53:12Je l'aime d'amour. Je l'aime.
53:15Très bien. Ça, c'était la première reco. Et il y a une autre.
53:19C'est une série aussi ? Los Anos Nuevos ?
53:21Ah oui. Los Anos Nuevos.
53:23Moi, je parle très mal. Moi aussi, trop mal.
53:25Mieux que moi, apparemment. Mais pareil, coup de poing dans la figure.
53:29Je viens de la finir. Ça, c'est tout récent. En fait, on va suivre un couple
53:32pendant 10 ans à chaque 31 décembre. Déjà, pitch de fou.
53:36Et en fait, la série, elle est d'une... Donc, c'est un mec et une nana
53:41qui se rencontrent à un nouvel an. Ils se rencontrent, c'est le crush.
53:45Et en fait, tu vas suivre toutes les étapes d'un couple.
53:47Alors, il y a toutes leurs histoires. Je ne spoil pas, mais...
53:50Non, mais on imagine que ça se vit moins bien.
53:53Ouais, mais en fait, ça traverse des trucs. Et en fait, je ne sais pas.
53:55Il y a une espèce de réalité. Comment c'est filmé.
53:59Les scènes de sexe sont incroyables aussi, parce que du coup, il y a tellement de vérité.
54:06C'est hyper beau, parce qu'il y a beaucoup d'amour aussi.
54:10Et ça, je ne l'ai pas dit, mais la sexualité et l'amour, ce qui sont mes deux spectacles,
54:14c'est vraiment super. Donc vraiment, les acteurs sont vraiment géniaux.
54:18Je ne sais pas, j'ai trouvé ça poignant.
54:23En fait, ça m'a donné un élan aussi.
54:25Tu vois, tu revisites des instants de couple.
54:27Il y a le début, il y a le milieu, il y a la...
54:30Est-ce que ça peut être aussi des choses qui t'inspirent, toi, à écrire,
54:33à aller sur des thèmes, quand tu as des séries comme ça qui touchent le temps ?
54:36Ouais, c'est inspirant dans le sens où tu te dis, putain...
54:39Ouais, comment on peut faire les choses, en fait ?
54:41Tu vois, il y a un truc, la manière de filmer, il y a beaucoup de plans-séquences.
54:46C'est une simplicité aussi dans...
54:47Enfin, tu vois, les choses, elles sont dites sans être dites.
54:50Tout n'est pas dit. Moi, j'adore ça.
54:51J'adore quand ce n'est pas forcément dit.
54:54On ne m'explique pas tout, que je ressens, un regard, etc.
54:57Et ça dit tout. Bref, c'est... Voilà.
55:00Merci beaucoup, Bérangère. Merci pour ces recos.
55:02Et merci d'avoir été là ce soir avec nous.
55:04Merci beaucoup. On rappelle donc que tu es entourée dans toute la France.
55:06Et puis, bien sûr, la scène mythique du Olympia,
55:081er 2 et 3 octobre 2026.
55:10Merci beaucoup d'avoir été là.
55:11Et merci à toutes les personnes qui ont participé à la fabrication de cette émission.
55:15Alexia Lacour et Edouane Téla.
55:16Une émission réalisée par Gaétan Colli.
55:18La programmation musicale est signée de Jean-Baptiste Odibert.
55:20Et la technique ce soir, c'était Loris Moreau et Gaspard Guy Bourget.
55:23Merci aux équipes web et vidéos.
55:25Demain, nous serons toujours dans cette émission
55:27avec une artiste qu'on aime beaucoup aussi,
55:30Meryl.
55:30Pour découvrir, redécouvrir nos émissions,
55:32abonnez-vous sur l'application Radio France.
55:34Merci.
55:34Sous-titrage Société Radio-Canada
55:38Sous-titrage Société Radio-Canada
55:42Sous-titrage Société Radio-Canada
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