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Chaque dimanche, Pierre de Vilno reçoit un invité politique dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos.

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00:00Bonjour à tous et merci d'être fidèle au Grand Rendez-vous Europe 1 C News, Les Echos.
00:03Bonjour Vincent Jeanbrun.
00:05Bonjour.
00:05Merci d'être avec nous, c'est votre Grand Rendez-vous ce dimanche ministre de la Ville et du Logement.
00:09Vous êtes le septième à occuper ce poste depuis la réélection d'Emmanuel Macron en 2022.
00:14Nous verrons ce que vous comptez faire pour la Ville, pour le logement, contre le narcotrafic,
00:19contre la violence quotidienne dans certains quartiers.
00:22On l'a vu à la fête des Lumières à Lyon, celle qui empêche les Français de vivre de façon sereine.
00:27Vous êtes un frondeur des LR, mais comment regardez-vous aujourd'hui votre famille politique,
00:32celle dans laquelle vous êtes née, encore du temps de Nicolas Sarkozy, qui fait la une du journal du dimanche ce matin.
00:38Nous parlerons aussi du budget, celui de la Sécu, une manche gagnée pour l'exécutif, oui mais à quel prix ?
00:43Et quid du budget général ?
00:45Et puis nous nous interrogerons sur nous, sur la France, sur l'Europe, sur notre civilisation.
00:51Donald Trump prévient que si l'on ne fait rien, notre continent sera méconnaissable d'ici 20 ans.
00:56Est-ce que ça ne commence pas justement avec le Noël bashing, évoqué encore ce matin dans un dernier sondage ?
01:02Pour vous interroger ce matin, Stéphane Dupont-Deséchos, bonjour Stéphane.
01:06Bonjour.
01:06Et Mathieu Bocoté, bonjour Mathieu.
01:08Bonjour.
01:08À 15 jours de Noël et après les différentes polémiques concernant la présence des crèches dans les mairies,
01:13ce sondage important ce matin avec un chiffre conséquent.
01:1879% des Français sont pour la présence de crèches de Noël dans les mairies.
01:23C'est un sondage, c'est ça pour Europe 1, CNews et le JDD.
01:27Est-ce qu'il y a une crèche chez vous dans votre mairie à l'Aille-les-Roses ?
01:31On n'a pas de crèche historiquement dans la mairie de l'Aille-les-Roses.
01:34En revanche, j'étais hier et il dure tout le week-end au marché de Noël de l'Aille-les-Roses.
01:38Mais pourquoi il n'y a pas de crèche dans la mairie de l'Aille-les-Roses ?
01:40Ça n'a jamais été une pratique et par ailleurs le hall ne s'y prêtait pas spécialement.
01:44C'est plus une question de hall exigu plutôt que de laïcité ?
01:49Non, c'est plus une question de fait que ce n'est pas dans nos traditions, mais vous avez sur la circonscription...
01:53Dans nos traditions, c'est-à-dire à l'Aille-les-Roses ?
01:55Oui, dans la pratique courante, mais en revanche, bien sûr que c'est dans nos traditions.
01:58En France, évidemment, vous avez une ville voisine dans ma circonscription,
02:02où il y a une crèche tous les ans dans le hall de la mairie,
02:05qui fait un grand succès et qui est visitée par toutes les familles,
02:09quelle que soit leur religion, qu'ils croient, qu'ils ne croient pas.
02:11Vous vous y êtes favorable sur le principe ou pas ?
02:15Oui, je pars du principe que...
02:16Parce que la législation prévoit normalement que c'est interdit, sauf exception.
02:20Donc c'est ça, c'est ce qu'est...
02:21En réalité, encore une fois, il y a la tradition, cette tradition de Noël, des marchés de Noël,
02:26elle est extraordinaire en France, elle fait partie de notre patrimoine culturel,
02:29de nos traditions, et il faut évidemment les défendre.
02:31J'en ai assez de cette cancel culture qui voudrait effacer tout ce qu'on est, tout ce qu'on dit.
02:35On va effacer les vacances de Pâques, on va effacer les vacances de Noël,
02:38ce n'est pas acceptable.
02:39Donc évidemment, on garde notre histoire, notre patrimoine.
02:41D'ailleurs, aujourd'hui, Noël, c'est parfois plus le petit bonhomme rouge avec sa grande barbe blanche que la nativité.
02:47Vous le regrettez ?
02:49Il faut vivre avec son temps, mais en tout état de cour.
02:52Ça veut dire quoi, ça ?
02:53Ce n'est pas incompatible ?
02:55Oui, c'est ça.
02:56Et la nativité ?
02:57Je ne regrette pas le Père Noël.
02:59Vous voulez dire que je regrette le Père Noël ? Non.
03:01Mais en l'occurrence, on a une magnifique tradition.
03:04La tradition des centons, par exemple, elle est merveilleuse.
03:07Il est hors de question de l'effacer.
03:09D'ailleurs, moi, je suis très attaché à la laïcité.
03:11Mais la laïcité, ce n'est pas la négation du fait religieux.
03:14C'est le fait d'organiser la compatibilité de ceux qui veulent croire et ne pas croire,
03:18et de ceux qui ont envie de croire en telle ou telle religion.
03:23Est-ce que ça marche ?
03:23Je pense qu'elle est très attaquée, notre laïcité, aujourd'hui.
03:26Il va falloir effectivement mieux la défendre.
03:29Le 9 décembre prochain, c'est la date anniversaire de la promulgation de la loi de 1905.
03:34Il faut effectivement renforcer notre laïcité pour faire en sorte que le prosélytisme des religions recule,
03:42mais pour justement qu'on puisse vivre en paix et en harmonie.
03:44Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi une forme d'insuffisance de la laïcité aujourd'hui ?
03:47Quand les Français disent la crèche en mairie, finalement, ça devient un symbole,
03:51non seulement de foi personnelle, vous l'avez dit, mais presque un symbole d'affirmation identitaire.
03:55Est-ce que certains se disent dans le monde qu'il y a une autre choc des civilisations,
03:58émigration massive, conquête islamiste ?
04:00Est-ce que finalement on ne se dit pas qu'il y a la laïcité, mais il y a autre chose,
04:03et cette autre chose dont la crèche est le symbole doit revenir à l'avant-plan ?
04:06Là, vous dites deux choses différentes.
04:08Moi, je crois à la force de notre pays, son originalité,
04:11on est le seul pays à fonctionner comme ça à travers le monde,
04:13qui permet de faire en sorte que le fait religieux ne soit pas un fait de division.
04:18C'était ça l'objectif de départ.
04:19C'est gagné.
04:21Malgré tout, on avance.
04:22Pardonnez-moi.
04:23Mais en revanche, ce que vous dites, c'est un peu différent.
04:25C'est-à-dire, est-ce qu'aujourd'hui, il y a une religion qui prend le pas sur une autre ?
04:31C'est ça le débat que vous essayez ?
04:32Ce que je demande, c'est si culturellement, quand les Français disent,
04:34la crèche est un symbole auquel nous sommes attachés.
04:38Est-ce que devant les progrès de l'islamisation,
04:40certains ne se disent pas, la laïcité, nous y tenons, mais elle ne suffit pas.
04:44Il faut rappeler quel est le fond culturel du pays.
04:47Il y a deux choses différentes.
04:48Moi, je ne veux pas rentrer forcément dans le débat des religions.
04:50Si on veut faire du prosélytisme religieux,
04:53qu'il soit catholique, israélite ou musulman,
04:56il y a des lieux de culte pour ça.
04:58En revanche, le débat qu'on a depuis le début, c'est nos traditions.
05:01D'où est-ce qu'on vient ? Quelles sont nos racines ?
05:04Et on a des racines dans lesquelles, depuis toujours, depuis des siècles,
05:07on a des crèches, on a fêté Noël et on a des marchés de Noël.
05:11Moi, je suis attaché à mes traditions.
05:13Et inversement, quand vous voyez un sondage IFOP...
05:15Il y a de plus en plus de Français qui sont attachés à ces traditions
05:17et qui ont envie de les remettre au goût du jour.
05:19Vous avez dit nos racines.
05:20Est-ce que le terme, les racines chrétiennes, vous gêne ?
05:22C'est un terme que vous avez revendiqué ?
05:24C'est historique, en fait.
05:25On a des racines...
05:26C'est historique, ce n'est pas historique pour tout le monde.
05:28Quand vous voyez ce sondage IFOP, vous avez...
05:29Vincent Jean-Brun, qu'est-ce que vous dites aux jeunes musulmans de 15-24 ans ?
05:34Ils sont 57% à placer les lois de l'islam avant les lois de la République.
05:37Qu'est-ce que vous leur dites ?
05:38Je leur dis qu'ils n'ont pas compris le principe de la laïcité de la République française.
05:41Est-ce que ça suffit de leur dire qu'ils n'ont pas compris ?
05:42Non.
05:43Il va falloir agir.
05:44C'est pour ça que je disais qu'il faut protéger la laïcité.
05:46Je le dis très simplement.
05:47Chacun a effectivement le droit d'avoir sa foi.
05:50C'est le principe.
05:50Donc s'ils ont envie d'avoir une foi religieuse et de pratiquer leur religion musulmane,
05:55moi ça ne me pose pas de problème.
05:56Dès l'instant où ils ont compris que sur le territoire national,
05:59ce sera toujours la loi au-dessus de la foi.
06:02Toujours.
06:03C'est le principe même de la laïcité.
06:05Moi je souhaite qu'on le défende.
06:06Et c'est pour ça que je pense qu'y compris en termes de droit,
06:08il faut qu'on se muscle pour lutter contre les séparatismes de tout genre.
06:12Parce qu'au-delà de la religion, vous avez les frères musulmans par exemple,
06:17qui instrumentalisent la religion pour briser et diviser notre société
06:21et attaquer très directement la République française.
06:24Ils le font sans violence,
06:26ce qui fait que notre arsenal juridique qui permet de condamner
06:29ceux qui incitent à la haine ou à la violence,
06:31est un peu démuni par rapport à ceux qui tout simplement avancent un peu profil bas,
06:36masqués, mais qui étape après étape essayent de morceler notre société.
06:39Moi je considère que ce sont effectivement des dangers
06:42et qu'il faut aussi qu'on se muscle dans l'arsenal juridique
06:45pour faire en sorte de condamner les séparatistes.
06:47C'est ce que vous voulez dire ?
06:49Mais vu la composition actuelle de l'Assemblée,
06:51il n'y aura pas de texte, il ne va rien se passer.
06:54Il y a quelques semaines encore, j'étais parlementaire,
06:56j'ai fait partie de ceux qui ont fait des propositions de loi,
06:58notamment pour défendre les principes de la République face à des séparatistes
07:03qui au fond, et pardon si le mot peut choquer,
07:05mais qu'est-ce qui me gêne dans le combat qu'ils sont en train de mener ?
07:09C'est qu'ils ont une idéologie anti-républicaine,
07:12car anti-universaliste, car suprémaciste.
07:15Au fond, dès qu'il y a un discours qui consiste à dire
07:17l'homme est au-dessus de la femme,
07:19donc suprématie de l'homme, ça ne me convient pas,
07:22ce n'est pas la République.
07:23Dès qu'on dit le croyant est au-dessus du non-croyant,
07:26c'est du suprémacisme, ce n'est pas la République.
07:28Et je pense que là-dessus, il faut qu'on soit très clair
07:30dans la capacité de dire, voilà, il y a des discours qu'on tolère,
07:33d'autres qu'on ne tolère pas.
07:34Et le suprémacisme, c'en est un.
07:36Aujourd'hui, on a un arsenal juridique pour condamner le suprémacisme blanc,
07:40les nazis, pour dire les choses simplement.
07:42Eh bien, il y a d'autres formes de suprémacisme
07:43qui sont là, larvées dans le débat de la société.
07:46Il faut qu'on soit capable, là aussi, de s'en défendre.
07:47Alors, j'ai souvenir, justement, de cette proposition de loi
07:50sur les propos anti-républicains.
07:51Je vous avouerai que j'avais été très étonné,
07:52parce que quelqu'un qui, aujourd'hui, dit en France,
07:54je préfère néanmoins la monarchie à la République.
07:56Il y a des nostalgie.
07:57Thierry Ardisson, on se disait monarchiste.
07:59Est-ce que Thierry Ardisson, avec votre proposition de loi,
08:01aurait dû se retrouver devant les tribunaux ?
08:03En fait, je me souviens de la chronique que vous avez faite après,
08:05un peu caricaturale, si vous me permettez, Mathieu Beaucoté.
08:08Ah !
08:08Vous aviez un peu caricaturé, je le dis,
08:14parce qu'en fait, vous disiez,
08:15il y a une espèce de censure qui va s'installer
08:17et on ne pourrait plus critiquer la République.
08:20Ce n'était pas l'objet.
08:21L'objet, c'était de dire,
08:22et c'est pour ça que je parle bien de ce mot suprémacisme,
08:24c'est-à-dire que dès qu'il y a un discours
08:25qui consiste à hiérarchiser les gens,
08:27les uns vis-à-vis des autres,
08:29ça me pose problème.
08:30Thierry Ardisson qui dit,
08:30« Moi, je regrette la monarchie. »
08:32C'est pas le public.
08:33C'est-à-dire que si je préfère la monarchie, la République ?
08:35Je vois ce que vous voulez dire,
08:36mais ce n'est pas suprémacisme.
08:37Parce que par contre, si demain, il dit
08:38« Les monarchistes de conviction sont supérieurs à tous les autres »,
08:42là, oui, c'est condamnable.
08:44Et là, il faut qu'on se défendre.
08:45Vous voyez la différence ?
08:46Pas tant que ça.
08:47En fait, c'est encore une fois,
08:48quelqu'un qui dit « Moi, je préfère être catholique que musulman »
08:52ou un musulman qui dit « Moi, je préfère être musulman que catholique »,
08:54il a le droit, ce n'est pas anti-républicain.
08:56Par contre, s'il dit, et il a un discours qui incite à la haine en disant
08:59« Ceux qui ne sont pas catholiques... »
09:02Les stations de la haine, on l'entend.
09:03Mais la notion d'anti-républicain,
09:05est-ce que ça n'embrasse pas très large d'autant que tout le monde s'accuse aujourd'hui d'être anti-républicain ?
09:08C'était le titre de la proposition de loi.
09:11C'est pour ça que vous aviez rebondi là-dessus.
09:12Mais entendez le message qui est derrière.
09:14Le message qui est derrière, c'est que la République, elle est universaliste.
09:16C'est-à-dire qu'elle ne regarde pas votre couleur de peau,
09:18d'où vous venez, avec qui vous couchez,
09:20dans quel lieu vous croyez.
09:22Elle regarde votre comportement.
09:24Je dis souvent, quand j'essaye d'expliquer l'universalisme républicain à des jeunes,
09:27je leur dis qu'en fait, on est comportementaliste.
09:29On regarde le comportement des gens.
09:31Est-ce que je respecte la loi ? Est-ce que je ne la respecte pas ?
09:32Quand vous dites qu'il y a des jeunes qui veulent placer la foi au-dessus de la loi...
09:35Ce n'est pas moi qui dis que c'est un fond d'agif.
09:37Oui, bien sûr, quand vous le rappelez,
09:38ce n'est pas la République dans laquelle je crois et que je défends.
09:41Maintenant, la République, elle est aussi pour la liberté d'expression,
09:44donc on a le droit de critiquer.
09:46Mais en revanche, hiérarchiser les gens,
09:49personnellement, ce n'est pas ma conception de la République
09:52et je combattrai cela.
09:53Ce sondage IFOP, il vous a surpris, les résultats sur le 57% ?
09:56Malheureusement, non, parce que j'ai été maire plus d'une dizaine d'années
10:00et on a vu la progression, effectivement, dans les quartiers,
10:05surtout auprès de notre jeunesse,
10:06d'une forme d'idéologie ou de conception du fait religieux
10:11qui n'est plus tout à fait celui que j'ai connu, moi, dans les quartiers.
10:14Quand vous dites « on l'a vu », on l'a vu de manière un peu passive,
10:16en disant « on ne peut rien faire »
10:17ou est-ce que vous avez essayé de faire quelque chose,
10:19Vincent Jeanbrun, au niveau municipal déjà ?
10:21D'abord, et bien souvent d'ailleurs sur les plateaux de CNews,
10:24je pense notamment à Laurence Ferreri qui permettait à des maires
10:27de venir témoigner, c'était déjà à lancer des alertes.
10:30Quand la première fois, ça doit remonter à plus de 6 ans maintenant,
10:33vous avez un cours de musique qui ne peut plus se faire
10:36dans un des collèges de la ville
10:37parce que c'était le mois du ramadan
10:39et des enfants ont considéré
10:41qu'ils n'étaient pas autorisés à chanter
10:43au regard du fait que c'était le ramadan.
10:48J'ai alerté parce que, un,
10:50ça a été plutôt passé sous silence à l'époque,
10:52il y a 15 jours avant qu'on soit tenu au courant.
10:55Et le pouvoir du maire ne vous donne pas le pouvoir
10:56de quand même maintenir ce cours de musique ?
10:58En tant que maire, malheureusement, non.
11:00Je ne sais pas, je pose la question,
11:01mais le pouvoir du maire est assez étendu.
11:03C'est l'équipe, c'est l'éducation nationale à ce moment-là.
11:05Mais en revanche, le proviseur à l'époque,
11:09enfin le principal, n'a eu d'autres outils
11:11que le règlement intérieur en disant
11:12quand un professeur vous demande quelque chose,
11:14vous devez lui obéir.
11:15Point.
11:16Mais on voit bien.
11:17Et ce qui était assez terrible à ce moment-là,
11:19je me souviens du récit de l'enseignante
11:22qui consiste à dire, mais en fait,
11:23ce n'était pas un ou deux élèves perturbateurs,
11:25c'est tout le bloc classe qui se soude sur cette conviction.
11:29Et elle me racontait qu'il y avait des élèves qui disaient
11:31c'est comme si vous demandiez à un végan de manger de la viande.
11:34Est-ce que ce n'est pas une question que vous ne pouvez pas le faire ?
11:35C'est-à-dire qu'à un moment donné,
11:37c'est la loi du nombre.
11:38Non, vous voyez, parce que l'exemple que je vous donne là,
11:39c'est comme si vous demandiez à un végan de manger de la viande,
11:42c'est plutôt un concept de mon individualité,
11:45mes convictions, qu'elles soient religieuses ou alimentaires par exemple,
11:48elles priment sur tout le reste.
11:49On va marquer une pause.
11:49Et c'est ça le vrai sujet aujourd'hui.
11:50Et on se retrouve sur le plateau du Grand Rendez-vous
11:53pour justement reparler de ce sujet.
11:55A tout de suite.
11:58Suite du Grand Rendez-vous avec le ministre de la Ville et du Logement,
12:01Vincent Jean-Brun,
12:02on parlait justement d'un exemple concret dans votre commune de la Haile-et-Rose,
12:06beaucoup plus loin, à travers l'océan Atlantique,
12:10cette déflagration de l'antrisme isnaziste
12:13allait jusqu'à faire réagir à l'administration Trump.
12:15La Maison-Blanche publie un document de 33 pages intitulé
12:19« Stratégie nationale de sécurité ».
12:21Elle concerne l'immigration aux Etats-Unis.
12:24L'ère des migrations de masse doit prendre fin.
12:26La sécurité des frontières est l'élément principal,
12:29peut-on lire dans ce document.
12:30Mais en écho à ce qu'avait déjà dit J.D. Vance,
12:32le vice-président américain à Munich,
12:35elle évoque aussi l'effacement civilisationnel,
12:38je dis bien civilisationnel, de l'Europe.
12:40Est-ce que vous comprenez cette inquiétude de Washington ?
12:43Les Etats-Unis sont un vieil allié,
12:46donc des vieux amis.
12:48Je suis ravi qu'ils se préoccupent de notre sort.
12:51Si ça pouvait être, en évitant de fermer leurs frontières,
12:54en évitant de lancer des grenades politiques régulièrement,
12:58je préférais.
12:59Maintenant, tout sérieusement...
13:01Vous auriez préféré une autre...
13:02Il y a un style Trump,
13:03il y a une polémique permanente,
13:05il y a une vérité dans cette citation.
13:07En revanche, le fait que la France, l'Europe,
13:11puissent vraiment se doter de moyens de protéger ses frontières,
13:15évidemment qu'on partage l'objectif.
13:17Et on n'a pas attendu cette dépêche de 34 pages pour y penser.
13:22On a un besoin, effectivement, de se protéger.
13:25Mais, encore une fois, sans dogmatisme,
13:28sans énervement, simplement...
13:30Sans dogmatisme, ça ne marche pas,
13:31puisque la politique de l'immigration européenne,
13:34c'est quand même un échec jusqu'à présent.
13:35Et bien, c'est pour ça qu'il faut transformer cette Europe,
13:39qui, jusqu'ici, était une Europe trop grand ouverte, probablement.
13:42Il y a qu'à Faucon ?
13:44Non, ce n'est pas ça.
13:45On me demandait mon positionnement.
13:47Je vous dis, aujourd'hui, ça fait partie des débats qu'on doit avoir.
13:50Le Parlement européen évolue sur ces questions.
13:53Les leaders européens évoluent sur ces questions.
13:55Ça fait 20 ans qu'on dit ça.
13:56Vous avez vu la question ?
13:57Il y a différents exemples en Europe,
14:01où vous avez aujourd'hui des présidents ou des premiers ministres en Europe
14:04qui, aujourd'hui, tiennent ce discours en disant
14:06qu'on doit mieux protéger nos frontières.
14:08Dans ce document, par exemple...
14:09Je le dis sans xénophobie ou sans rejeter qui que ce soit.
14:12C'est juste se dire, quand vous êtes chez vous,
14:14vous êtes content qu'il y ait une porte.
14:15Parce que quand il y a une porte, vous décidez qui rentre, qui en sort.
14:18Et c'est le meilleur moyen d'accueillir dignement
14:20les invités que vous invitez chez vous.
14:21Donc, effectivement, il faut contrôler nos frontières.
14:24Mais ça va un peu plus loin que ça, si je peux me permettre.
14:26Dans le document de la Maison-Blanche, il y a cette formule.
14:28Dans 20 ans, si la tendance se maintient,
14:30l'Europe ne sera plus européenne.
14:31Texto, c'est dit comme tel.
14:32Est-ce que vous partagez une telle inquiétude ?
14:34Je te résume, la submersion migratoire va être telle que les européens sont...
14:37On a commencé cette émission en parlant de nos traditions
14:40et du fait de ne pas oublier où sont nos racines.
14:43Moi, même si je suis tourné vers le progrès
14:45et je ne suis pas pour un pays replié sur lui-même
14:48ni une Europe repliée sur elle-même,
14:50ça n'empêche qu'on a envie de protéger ce qui fait aussi notre essence.
14:54Et donc, ça passe par un patrimoine culturel
14:56et nos racines qu'on protège.
14:58Et donc, bien sûr qu'on peut être inquiet de cela.
15:01D'autant que, on l'a vu,
15:02pardon juste d'un mot, mais on l'a vu ces dernières années,
15:05notre capacité à bien intégrer les personnes
15:07qui arrivaient sur notre territoire,
15:08c'est considérablement affaibli.
15:10Parce que quand vous avez une machine à intégration,
15:13parce que vous avez le plein emploi,
15:14parce que vous avez des règles qui font que,
15:16globalement, tout le monde tire dans le même sens
15:18et les gens sont reconnaissants de devenir français.
15:20Moi, je suis d'origine italienne par ma maman,
15:22mes grands-parents italiens, ils sont arrivés en France,
15:24ils étaient heureux de devenir français.
15:26Ils ont dit à leurs enfants,
15:27ma mère s'appelait Marinella,
15:28ils l'ont appelée Marielle,
15:29en disant maintenant ton prénom, c'est Marielle.
15:31C'est parce qu'en fait,
15:32il y avait cet attachement au pays d'accueil.
15:34Mais c'est plus ça aujourd'hui.
15:35Aujourd'hui, on voit que ça ne fonctionne plus.
15:36Donc les prénoms, c'est important ?
15:37Aujourd'hui, ça ne fonctionne plus.
15:38C'était important pour eux
15:39d'envoyer un signe de reconnaissance au pays qui les accueillait.
15:41Est-ce que ça devrait être encore aujourd'hui ?
15:42Les prénoms, par exemple ?
15:44Non, mais le sujet, ce n'est pas de le faire par la règle ou par la loi.
15:47Bien sûr, mais pas par la règle ou par la loi.
15:49Ça devrait être naturel.
15:50Ce qui était beau dans la démarche de mes grands-parents,
15:51c'est que personne ne les y a forcés.
15:53Et ce qui était beau, c'était ce cadeau au pays d'accueil.
15:56Donc je pense que c'était très beau,
15:59mais je ne suis pas pour le réglementer ou l'imposer.
16:02En revanche, on voit bien que ce système-là ne fonctionne plus aujourd'hui.
16:05On voit bien qu'il y a même des enfants nés en France,
16:07de parents qui étaient globalement intégrés ne se reconnaissent même plus
16:12dans le pays où ils grandissent.
16:14Donc effectivement, quand on n'est plus capable de bien accueillir,
16:16il y a une responsabilité, c'est de faire en sorte d'accueillir peut-être moins
16:20pour pouvoir mieux accueillir.
16:23Peut-être ou certainement moins ?
16:24En tout cas, contrôler.
16:25Moi, je suis pour un contrôle absolu.
16:26Dans ce document aussi, la Maison-Blanche l'a dit,
16:29il se félicite ouvertement, je cite là,
16:30de l'influence croissante des partis européens patriotiques.
16:34Vous comprenez des partis tels que le Rassemblement national.
16:39Et ça vous inspire quoi, cette réflexion ?
16:42Pour être patriotique, il faut vouloir le bien de son pays.
16:45Quand je vois ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
16:47avec le Rassemblement national, mais ce n'est pas les seuls,
16:49puisqu'à l'autre bout de l'échec, vous avez les filles qui passent leur temps
16:52à vociférer, à appeler au chaos, au fait de faire tomber
16:56ce qui reste de notre démocratie,
17:00je m'inquiète sur l'aspect patriotique.
17:02Mais au-delà de ça...
17:03Ça ne vous choque pas qu'un président américain
17:06ou qu'une administration américaine...
17:07Je préférais qu'il s'occupe de son pays,
17:09mais une fois qu'on a dit ça, on a une responsabilité,
17:11c'est d'entendre ce que nous disent les Français.
17:13Et les Français, ils nous disent, on veut reprendre un contrôle
17:15de nos frontières.
17:17Pas par xénophobie, encore une fois, mais juste parce qu'on veut
17:19maîtriser les flux, c'est logique.
17:20Non, les Français vous disent...
17:21Qu'elle soit ouverte quand on a envie, fermée quand on a envie.
17:25Les Français vous disent massivement...
17:26Le Canada, Mathieu Bocoté, vous connaissez par cœur, par définition.
17:30Vous avez des quotas et vous avez la possibilité...
17:32Je peux me permettre, c'est catastrophique de ce côté de l'Atlantique aussi.
17:35Bon, je connais peut-être un peu moins bien,
17:36mais en tout cas, une immigration choisie,
17:39c'est la garantie pour notre pays d'accueillir les forces vives
17:43dont on a besoin, et c'est la garantie pour ceux qui arrivent
17:45d'être le mieux accueilli possible.
17:47Voilà, il y a différents sujets.
17:49Il y a une immigration clandestine, illégale,
17:51qui est un drame, à la fois pour le pays
17:54et pour ceux qui subissent les passeurs.
17:57Ça, il faut y mettre un terme absolument,
17:59c'est une urgence vitale.
18:00Et puis, vous avez des flux migratoires autorisés
18:02qui sont aussi une richesse, mais qu'il faut contrôler.
18:05Quand vous avez entendu Jean-Luc Mélenchon
18:07interroger devant la commission parlementaire hier
18:09sur les liens entre partis politiques et islamistes,
18:11c'est vrai que son parti LFI n'acceptait aucun entrisme.
18:15Est-ce que vous le croyez ?
18:17Pas une seconde.
18:18Moi, vous savez, pendant quelques temps,
18:19j'ai présidé cette commission au moment de son lancement.
18:22Effectivement, j'étais un peu déçu hier
18:24en écoutant le grand sketch de Jean-Luc Mélenchon
18:27qui a joué les professeurs de philosophie et d'histoire.
18:31La vérité, c'est qu'il n'a pas répondu aux vraies questions.
18:34Le président, le rapporteur, plusieurs fois,
18:37lui ont posé des questions très concrètes
18:39avec des exemples très concrets.
18:40La députée Priska Tevenon est revenue à la charge également
18:43avec des faits.
18:45On pense notamment aux questions qu'elle a posées sur Rima Hassan
18:47qui n'hésite pas à défendre des puissances étrangères,
18:49qui n'hésite pas à aller se rendre à des obsèques de terroristes
18:53en Jordanie par exemple.
18:54Et il a systématiquement esquivé la question.
18:57Donc, c'était décevant.
18:59Mais cette commission qui a été voulue par les députés
19:01de la droite républicaine et l'envoquée,
19:02elle a eu un mérite.
19:03C'est qu'elle a quand même interpellé la classe politique,
19:06interpellé, je crois, nos concitoyens
19:08et qui maintenant vont être beaucoup plus méfiants.
19:11Vous n'avez pas l'impression qu'après la prestation de Mélenchon hier,
19:14c'est-à-dire, non obstant les préférences idéologiques
19:16des uns et des autres,
19:17est-ce qu'il ne doit pas hier réaffirmer son statut
19:19de leader sur la gauche,
19:20le plus cultivé, le plus doué pour l'arretatoire ?
19:23Mais ce qui n'est pas une surprise,
19:25c'est un tribun, ça personne ne lui enlève.
19:26Il a une culture politique très bien.
19:28Mais est-ce que la droite est préparée à lui répondre ?
19:30Juste en face de lui,
19:31vous aviez tous ces supplétifs,
19:34tous ces sbires de la LFI
19:36qui, à longueur de séance à l'Assemblée,
19:39disent des horreurs
19:40et sont de toute façon
19:41totalement liés aujourd'hui
19:44à une forme d'islamisme
19:45parce qu'ils ont une tolérance
19:47pour les propos de l'islam politique
19:49qui n'est pas acceptable.
19:50Mais je me permets nécessiter là-dessus.
19:52Est-ce qu'il n'y a pas de tentation aujourd'hui
19:54de sous-estimer Mélenchon ?
19:55C'est-à-dire, on se dit, il est terminé,
19:57il ne se rendra peut-être même pas à 2027 politiquement.
19:59Est-ce qu'il n'y a pas la tentation
20:00quelquefois de le sous-estimer
20:01alors que, manifestement,
20:02il est capable de fédérer
20:03des éléments
20:04quand certains disent
20:05d'une tendance islamiste,
20:06l'islamo-gauchiste ?
20:07Vous posez une très bonne question
20:08parce que, un, moi, je ne le sous-estime pas.
20:10Deux, il a démontré encore hier
20:11qu'il était capable,
20:12effectivement,
20:13par son art oratoire,
20:14par sa culture,
20:15de dominer le débat
20:15et d'esquiver les vraies questions.
20:17Donc, vous lui avez fait un cadeau
20:17avec cette commission,
20:18alors, s'il a dominé le débat.
20:20Vous voulez dire même
20:20qu'il a dominé le débat ?
20:21Je ne pense pas
20:22parce que, d'abord,
20:23je pense que personne ne...
20:24Enfin, il n'y aura pas grand monde
20:25à part les experts
20:26qui regarderont
20:27les 1h25 d'audition.
20:29Pourquoi ça sert, alors ?
20:29En revanche...
20:30Il y a des extraits
20:31sur les réseaux sociaux
20:31qui sont habilement découpés,
20:34vous le savez bien.
20:34Peut-être pour lui,
20:35mais c'est vrai aussi
20:36les questions du rapporteur,
20:37du président
20:38ou de la députée
20:38Prisca-Tévenot
20:39que je citais tout à l'heure.
20:40Mais le plus intéressant
20:41dans cette commission...
20:42Oui, mais son électorat,
20:43il garde ses réseaux sociaux
20:44à lui
20:44et pas ceux du Prisca-Tévenot.
20:45Il y a beaucoup d'experts
20:47qui sont passés
20:47dans cette commission.
20:48Vous avez des chercheurs.
20:50Moi, j'ai fait
20:50les premières auditions.
20:52C'était glaçant
20:54de voir à quel point
20:55des organisations
20:57ultra-politisées
20:58et anti-républicaines
20:59comme les Frères Musulmans
20:59ont aujourd'hui
21:00infiltré le système,
21:01y compris d'ailleurs
21:02le système universitaire.
21:04Il y a eu des témoignages
21:05qui étaient extrêmement forts.
21:06Donc, au-delà
21:06de l'audition
21:08de Jean-Luc Mélenchon,
21:09cette commission
21:10va déboucher sur un rapport
21:11et c'est ce rapport
21:12que j'ai hâte de lire
21:13parce qu'il y aura
21:14les conclusions
21:14de tout le travail
21:15de la commission.
21:16Ce rapport dont vous parlez,
21:17est-ce qu'il va avoir
21:17le même sort
21:18que le rapport déclassifié
21:20par Bruno Retailleau
21:21sur l'entrisisme islamiste
21:22qui a complètement disparu
21:23des écrans radars ?
21:24Il est arrivé
21:24en Conseil des ministres.
21:25Le président a dit
21:26souvenez-vous.
21:27J'en parle régulièrement.
21:28Souvenez-vous.
21:29Il a dit
21:29il faut plus de matière
21:31et il faut vraiment
21:32s'intéresser à cela.
21:33Résultat des courses.
21:35Plus d'un an après,
21:36on n'a aucune nouvelle
21:37de ce rapport.
21:38On en parle encore régulièrement.
21:39Il y a des commissions
21:40via des fins des réunions,
21:41ministre de l'Intérieur,
21:42ministre de la Justice
21:44qui continue à travailler
21:45sur ces sujets brûlants
21:46et typiquement
21:48une commission comme celle-ci.
21:49Il fallait être courageux
21:51de la part du groupe
21:52La Droite Républicaine
21:53et de leur invoquer
21:54de porter dans le débat
21:55cette commission.
21:57Hâte de lire le rapport.
21:59Le président et le rapporteur,
22:00j'en suis sûr,
22:01veillons à ce que
22:02ce qui a été le plus dur
22:04et le plus grave
22:05dans ces auditions
22:06figure en bonne place
22:07dans ce rapport.
22:08J'espère qu'à votre antenne,
22:10on aura l'occasion
22:10d'inviter le président
22:12et le rapporteur.
22:12Une toute petite dernière question.
22:14Vous parlez du discours
22:14anti-républicain
22:15et des frères musulmans.
22:16Est-ce que vous ne devriez pas
22:17simplement parler
22:17d'un discours anti-français ?
22:21Je fais attention à ça
22:22parce que...
22:23Alors si vous faites attention
22:24à ça,
22:24on a besoin d'une réponse
22:25plus longue
22:26et pardonnez-moi,
22:27c'est l'heure de la publicité.
22:28On revient tout de suite
22:28au Grand Rendez-vous.
22:30A tout de suite.
22:31Retour sur le plateau
22:35du Grand Rendez-vous
22:36Europe 1 CNews
22:37avec le ministre
22:38de la Ville
22:38et du Logement
22:39Vincent Jean-Brun
22:40questionné par Mathieu Bocoté
22:42sur l'entrisme islamiste.
22:44Oui, mais en fait,
22:44vous disiez
22:44que les frères musulmans
22:45ont un discours
22:46anti-républicain.
22:46J'entends,
22:47mais est-ce que le véritable
22:48terme pour parler
22:49de leur démarche,
22:50ce ne serait pas
22:50un discours anti-français
22:51tout simplement ?
22:52Là-dessus,
22:52ma réponse est claire.
22:53Ils sont évidemment
22:54anti-république française
22:55parce qu'au fond,
22:56il y aurait demain
22:57pour eux la France.
22:58Non, mais regardez,
22:59demain, il y aura une France.
23:00Oui, culture française,
23:01je vous rejoins.
23:01Il y aurait demain
23:02un grand califat français.
23:05Ils n'auraient pas
23:05de problème avec la France.
23:06Vous voyez ?
23:07Ce ne serait plus
23:08la culture française.
23:09Ce ne serait plus la France.
23:09Ce ne serait plus
23:10la culture française
23:10et ce ne serait plus
23:11effectivement
23:12la République française
23:13parce qu'au fond,
23:14ils s'attaquent à quoi ?
23:15À la liberté,
23:16à l'égalité,
23:17ne serait-ce qu'entre
23:18les hommes et les femmes
23:19et effectivement
23:20à la fraternité
23:20puisqu'ils placeraient
23:21le croyant
23:22au-dessus de tous les autres.
23:23Donc, ça ne serait plus
23:24la République française
23:25et effectivement,
23:26pour moi,
23:26quand je dis la République,
23:27elle est indissociable
23:28de ce qu'est la France,
23:29de son histoire,
23:30de sa puissance.
23:32Mais je n'ai pas de doute
23:34dans le débat
23:35qu'eux,
23:36ils gardent la France,
23:37ils enlèvent la République
23:37et ils font peut-être
23:39la République islamiste française.
23:41C'est aujourd'hui
23:42un de leurs combats.
23:43Mais le mot France
23:44ne voudrait plus dire
23:45la même chose du tout.
23:45Ça ne voudrait plus
23:46du tout dire
23:47la même chose,
23:48évidemment.
23:49En tout cas,
23:49ce ne seraient plus
23:50les mêmes règles du jeu.
23:51Ce n'est pas la société
23:51dans laquelle je voudrais vivre.
23:52Donc, effectivement,
23:54il y a ce combat-là,
23:54bien sûr.
23:55En tout cas,
23:56je reprends ce que vous disiez
23:57tout à l'heure
23:58à propos de la montée
24:00silencieuse
24:02de Jean-Luc Mélenchon
24:03et de son parti LFI
24:04à laquelle vous êtes
24:05très très vigilant
24:06d'après ce que j'ai compris.
24:08Je vais vous poser une question
24:08parce qu'on va parler aussi
24:09de votre famille politique,
24:11en tout cas celle
24:11à laquelle vous êtes issu,
24:13la droite,
24:13la droite, je disais
24:14de Nicolas Sarkozy,
24:15Nicolas Sarkozy
24:16qui fait encore la une
24:17du journal du dimanche
24:19ce matin,
24:20je dis encore,
24:20pas encore,
24:21il fait la une
24:22du journal du dimanche
24:23ce jour
24:24avec ce livre
24:26qu'il a écrit
24:27en prison,
24:28mais quelque chose
24:29de très important
24:30avant même
24:31de donner,
24:32j'allais dire,
24:32sa chance
24:33au bloc central,
24:34sa chance
24:34à la droite
24:36peut-être recomposée
24:38dont vous êtes issu.
24:40Imaginez un second tour
24:41en 2027
24:43avec
24:44le RN
24:45et LFI.
24:47Second tour,
24:48Jordan Bardella
24:48ou Marine Le Pen
24:49face à Jean-Luc Mélenchon,
24:51vous votez pour qui ?
24:52Je ne voterai évidemment
24:53pas pour Jean-Luc Mélenchon
24:54et je vais tout faire
24:55pour qu'on n'ait pas
24:56ce choix binaire.
24:57Parce que...
24:57Il n'y a plus de choix
24:59de partage de là,
24:59vous êtes dans l'isoloir.
25:00Attendez,
25:01Vincent Jean-Brun,
25:01vous êtes dans l'isoloir.
25:02Le vote est secret,
25:02mais je vais vous dire une chose,
25:04quand on est aujourd'hui
25:04à l'Assemblée nationale,
25:06qu'est-ce qu'on voit ?
25:06On voit qu'aujourd'hui,
25:08ce sont les deux faces
25:09d'une même pièce.
25:10C'est-à-dire qu'il faut
25:11surporter...
25:12Vous ne pouvez pas mettre
25:12ça dans le même panier,
25:13Vincent.
25:13Non, mais par contre,
25:15actuellement,
25:15dans un débat qui consiste
25:16à dire qu'on se moque
25:18que la France a un budget
25:19de la sécurité sociale,
25:20on se moque que la France
25:21a un budget,
25:22on est là pour tout faire péter.
25:23Pardon,
25:24parce que c'est ça
25:25qu'on entend à l'heure
25:25sur le régalien,
25:26sur la civilisation,
25:27sur le être français,
25:29ce n'est pas exactement
25:30la même partition.
25:30Je suis d'accord,
25:31mais si vous avez
25:32un discours public,
25:33et effectivement,
25:34dans le discours,
25:34vous avez raison,
25:35aujourd'hui,
25:36Jordan Bardella,
25:37très propre sur lui,
25:38nous dit plus de régalien.
25:40Évidemment,
25:40je suis d'accord
25:40avec le régalien,
25:41il faut protéger
25:42nos frontières,
25:42on en a parlé tout à l'heure,
25:43je suis évidemment
25:44d'accord avec ça,
25:44mais quand on en arrive
25:45sur d'autres sujets,
25:46à savoir déjà la stabilité
25:47de ce pays,
25:49il n'y a plus personne,
25:49au contraire,
25:50on est plutôt en train
25:51de jouer les pyromanes,
25:52et quand on en arrive
25:53à voter 34 milliards
25:56de taxes,
25:56des impôts,
25:57des impôts,
25:57alors qu'on nous explique
25:58qu'on soutient les entreprises,
25:59il y a un truc
25:59qui ne marche pas.
26:01Mais encore une fois,
26:03il faut être clair,
26:03aujourd'hui,
26:04vous avez dans la sphère politique
26:06des gens qui pensent
26:07qu'on peut jouer
26:08avec les institutions,
26:10on peut jouer
26:10avec la stabilité du pays,
26:12que si demain,
26:12le budget de la sécurité sociale
26:13explose,
26:13après cette grande digression,
26:14vous ne votez pas LFI,
26:16mais est-ce que vous votez RN ?
26:17Moi, je ne vote pas LFI,
26:20ça c'est très clair,
26:21j'ai combattu,
26:22je suis devenu député,
26:24en affrontant une députée LFI,
26:26qui justement,
26:27peut-être qu'on va en parler,
26:27expliquait que la police
26:28tue nos enfants,
26:29qui voulait désarmer la police.
26:30Vous avez vu ce qui s'est passé
26:31à la fête des Lumières à Lyon ?
26:32Effectivement,
26:33c'est extrêmement choquant,
26:34et d'ailleurs,
26:35j'attends la condamnation
26:36de M. Mélenchon,
26:37j'ai hâte de voir
26:38la LFI condamner
26:40les inscriptions
26:41de la fête des Lumières.
26:44Mais vous voyez,
26:45ils sont profondément
26:46anti-républicains,
26:47et donc par extension
26:48anti-français,
26:49dans leur positionnement.
26:51Quand vous avez M. Delogu
26:52qui pose fièrement
26:53avec la DZ mafia,
26:54enfin pardon,
26:55mais c'est...
26:56DZ voulant dire,
26:57Algérie,
26:58on ne le précise pas suffisamment ?
26:59En tout cas,
27:00les narco-trafiquants de Marseille
27:02qui gangrènent,
27:03qui tuent,
27:04qui assassinent,
27:05et on a un député
27:06de la République,
27:07France Insoumise,
27:08qui pose fièrement avec eux.
27:08Moi, ça me pose un problème,
27:09évidemment,
27:10donc je combattrai ça
27:11avec énormément de vigueur.
27:13Après, moi,
27:13je me suis construit
27:15dans une famille
27:17qui est l'héritière
27:17du gaullisme.
27:18Et le gaullisme,
27:19pardon,
27:20ce n'est pas le pénisme.
27:21Donc aujourd'hui,
27:22Vincent Jean-Brun...
27:22J'appartiens à une famille
27:24politique gaulliste
27:26qui défend une autre idée
27:27de la France.
27:28Justement,
27:28dans le livre
27:29que va publier Nicolas Sarkozy
27:31dont on vient de parler,
27:32il dit que,
27:33pour lui,
27:34la reconstruction de la droite,
27:36ça doit se faire
27:36dans un esprit
27:37de grand rassemblement,
27:39sans anathème,
27:40sans exclusif.
27:41C'est sa formule.
27:42Mais ce qu'il avait réussi
27:44à démontrer
27:44de manière très concrète
27:45lors de sa campagne présidentielle
27:47de 2007,
27:48il avait été...
27:49Ça ne va pas au-delà ?
27:49Il avait été parlé...
27:50Il avait été parlé
27:52à tous les électeurs,
27:55il avait été parlé.
27:56Et il y avait beaucoup
27:56d'électeurs
27:57qui avaient été tentés
27:58à plusieurs reprises,
27:59y compris par Jean-Marie Le Pen
28:00à l'époque,
28:01qui étaient revenus
28:02vers le centre,
28:04cette grande famille
28:04qui était l'UMP,
28:05avec une idée,
28:06c'était justement
28:07qu'on puisse mettre en place
28:07une société d'ordre,
28:09parce que ça,
28:10c'est une valeur,
28:10je crois,
28:11qu'on partage très largement,
28:12l'ordre régalien,
28:14de l'ordre dans nos comptes
28:16et de l'ordre dans la rue.
28:17On n'a pas l'impression
28:17qu'il y a quand même
28:17un changement de ton
28:18ou même un changement de position
28:19de Nicolas Sarkozy,
28:21qui avait appelé
28:22à voter pour Emmanuel Macron
28:23dès le premier tour
28:24en 2022,
28:25sans soutenir Valérie Pécresse
28:26et qui aujourd'hui...
28:26Invitez-le
28:27et il vous répondra.
28:29On a l'impression
28:30que vous êtes très loin de lui.
28:31Pourquoi ?
28:31Ah non,
28:32je ne suis pas très loin de lui.
28:33Vous dites invitez-le
28:33et il vous répondra.
28:35Non, mais je pense que
28:35je ne suis pas le porte-parole
28:36de Nicolas Sarkozy
28:36et je ne suis pas dans cette...
28:37Non, mais vous êtes né
28:38dans cette famille politique,
28:39Vincent Jean-Marie,
28:39vous avez un logiciel
28:40qui est commun.
28:41J'étais jeune militant
28:42et je collais les affiches
28:43de Nicolas Sarkozy.
28:44J'ai commencé comme ça.
28:45Ça veut dire quoi ?
28:46Ça veut dire que je les collais
28:47mais avec conviction.
28:48Vous ne les colliez pas.
28:49Non, mais pour dire
28:50je n'oublie rien
28:50de ma filiation politique.
28:52C'est pourquoi
28:52vous n'en pas surpris.
28:53Cette phrase ne vous a pas surpris.
28:54Mais ça ne m'a pas surpris
28:55parce que Nicolas Sarkozy
28:56a toujours été un rassembleur.
28:59Lorsqu'il lance sa campagne
29:00en 2007 avec l'UMP,
29:02on a des personnalités
29:03quasiment centre-gauche
29:05et on a Mme Boutin
29:07et M. De Villiers à l'époque.
29:09Donc on avait réussi
29:10à faire une alliance
29:11extrêmement large
29:13de personnes qui se rejoignaient
29:15sur l'essentiel.
29:16Il y avait des nuances,
29:17il y avait parfois
29:17des divergences.
29:18Je pense notamment
29:19en thématique par exemple
29:20sur l'écologie.
29:20Il pouvait y avoir
29:21des affrontements.
29:22L'Europe,
29:23il pouvait y avoir
29:23différents points de vue
29:24mais on se rejoignait
29:26sur l'essentiel.
29:27Ça ne me surprend pas.
29:28Nicolas Sarkozy
29:29a toujours proposé
29:29le rassemblement
29:30et donc je ne suis pas étonné.
29:31Alors vous avez parlé
29:32de différences,
29:33si je comprends bien,
29:33insurmontables avec
29:34la France insoumise.
29:35Vous dites évidemment pas
29:36je ne voterai jamais pour eux.
29:37Diriez-vous que sur le régalien
29:38et sur l'identitaire
29:43de partenaires plus crédibles
29:44sans y adhérer bien évidemment ?
29:46Là je ne suis pas
29:47dans une logique de partenariat.
29:48D'ailleurs je ne sais pas
29:49ce que nous demandent
29:49les Français.
29:50Les Français ne nous demandent
29:50pas des accords d'appareil.
29:52Ils nous demandent
29:52effectivement de mettre
29:53sur la table des projets,
29:55des programmes
29:55qui correspondent à leurs attentes.
29:57Et évidemment qu'aujourd'hui
29:58les Français demandent
29:59des programmes
30:00qui soient forts sur le régalien,
30:01qui soient forts sur la protection
30:02de nos frontières,
30:03qui soient forts sur la protection
30:04de notre idéologie.
30:09Je le pose avec la France insoumise.
30:11Je pense qu'aujourd'hui
30:12ils sont un danger.
30:13D'ailleurs moi j'ai été très marqué
30:15lorsque au micro
30:16de Jean-Jacques Bourdin
30:17un jour M. Bompard
30:18lui dit
30:19après moultes questions
30:21il dit
30:21oui oui
30:21je veux foutre en l'air
30:22la République.
30:24Puis là il se saisit
30:24il se rend compte
30:25que ça a été trouvé
30:26enfin la cinquième République
30:27pardon.
30:28Est-ce que c'est top
30:29de prendre ces républicains ça ?
30:30Oui.
30:31Il ne faudrait pas le traîner
30:32devant les tribunaux quand même.
30:33Je ne l'aurais pas condamné pour ça
30:34mais vous voyez ce que je veux dire
30:35c'est extrêmement grave.
30:36On a aujourd'hui
30:37une force politique
30:38inspirée du trotskisme
30:39qui conflictualise tout,
30:41qui divise,
30:42qui fait en sorte
30:43que les Français
30:43s'affrontent les uns les autres.
30:45Moi j'ai été très marqué
30:46vous le savez même
30:46à titre personnel
30:47mais quand Jean-Luc Mélenchon
30:48fait la liste sur Twitter
30:49de ce que les émeutiers
30:50en 2023 avaient le droit
30:51de brûler ou pas brûler.
30:53Gros ça vous pouvez
30:53les commissariats
30:54mais les écoles pas trop.
30:56C'est scandaleux.
30:57Donc bien sûr que je combat
30:58politiquement
30:58cette formation politique
31:00qui est une formation dangereuse
31:01qu'il ne faut absolument
31:02pas sous-estimer.
31:02Je note que vous parlez
31:03beaucoup de l'EFI
31:04très peu du RN
31:05alors je ne sais pas
31:05si vous voulez ne pas répondre
31:06mais votre droite aujourd'hui
31:08la coalition
31:09de l'Union des droites possible
31:10elle va d'où à où ?
31:11Parce que certains disent
31:12elle va de Sarah Knafow
31:13à Bruno Rotaillot
31:15d'autres disent
31:16elle va de Laurent Wauquiez
31:18au bloc central.
31:19Mais vous voyez
31:19quand vous êtes dans
31:20l'Union des droites
31:20vous êtes encore une fois
31:21dans l'Union
31:21des petites formations politiques
31:23c'est pas ça le sujet.
31:25Regardez
31:25si on fait une parenthèse
31:26là-dessus.
31:27Comment est-ce qu'on choisit
31:28un président présidentiel
31:29Le problème
31:30c'est que quand vous alliez
31:31des formations politiques
31:32il y en a toujours une
31:33qui se renie quelque part.
31:34Regardez M. Ciotti
31:35qui était le monsieur anti-impôt
31:37qui était le monsieur
31:39anti-taxe
31:39et qui se retrouve
31:40supplétif du Rassemblement
31:41national
31:42à voter des taxes
31:43tous les jours
31:43et à voter des impôts
31:44tous les jours.
31:44Donc il n'y a pas d'union possible ?
31:45Si c'est ça l'union
31:46non merci.
31:47Donc il n'y a pas d'union ?
31:47En revanche
31:48être capable de travailler
31:49à une convergence
31:50sur un projet
31:51qui permette à la France
31:52de s'en sortir
31:53et elle ne va pas bien
31:55la France
31:55donc on a besoin
31:56de s'en sortir
31:56ça passe par des idées
31:58fortes sur le régalien
31:59bien sûr
32:00la protection de nos frontières
32:01bien sûr
32:01redresser l'école
32:03pour qu'elle soit à nouveau
32:04le creuset
32:05de la République française
32:06et qu'on puisse à nouveau
32:06tirer vers le haut
32:08notre jeunesse
32:09et notre société
32:10ça fait partie des combats
32:12Mais quelle est votre famille politique aujourd'hui ?
32:13Mais vous savez
32:13regardez
32:15quand Nicolas Sarkozy
32:17dont on parlait tout à l'heure
32:18emporte les élections présidentielles
32:20encore une fois
32:20c'est pas des alliances d'appareils
32:22il arrive à créer
32:24un consensus idéologique
32:26qui fait que
32:27y compris les gens
32:27qui partent de plus loin
32:28qui ont des nuances avec lui
32:29se disent
32:30je me rejoins avec lui
32:31Monsieur Jean Bras
32:32Je vais vous citer
32:32une phrase de Pierre Soulages
32:34que j'ai interviewée
32:34quand il avait 87 ans
32:36je lui parlais d'une exposition
32:37qui reflétait ses peintures
32:38des années 50
32:39il me disait
32:39Monsieur
32:39vous me parlez du passé
32:41moi ce qui m'intéresse
32:42c'est la toile que je vais peindre demain
32:43l'union des droites demain
32:44ou l'union quelconque
32:46ou la présidentielle 2027
32:47vous vous situez comment
32:48et pour reprendre la question de Mathieu
32:49votre famille politique
32:51c'est laquelle ?
32:52Moi je suis
32:52j'ai pas changé de conviction politique
32:54j'ai fait mes premières classes politiques
32:56tout jeunes militants
32:57à l'UMP
32:58famille héritière du gaullisme
32:59j'y suis toujours
33:01notre participation au gouvernement
33:03nous a valu avec mes 5 collègues
33:05d'être suspendu
33:06du parti Les Républicains
33:07C'est une sanction pour vous ?
33:09Je dis aujourd'hui
33:10dans mes fonctions
33:11la même chose
33:12que ce que je disais hier
33:13en tant que député
33:14et la même chose
33:15que ce que je disais en tant que maire
33:16donc j'ai pas changé de ligne
33:17C'est une sanction ?
33:18C'est évidemment une sanction
33:19Vous le vivez comment ?
33:20Moi je le regrette personnellement
33:22je trouve ça dommage
33:22mais j'en ai pris acte
33:24et j'avance
33:25là vous savez
33:25nous on est à la tâche
33:26je comprends que certains
33:27soient obsédés par 2027
33:29et c'est un rendez-vous
33:30extrêmement important
33:31pour la France
33:31Il y a ceux qui font campagne
33:33c'est normal
33:33c'est aussi d'ailleurs
33:34le rôle d'un parti politique
33:35très bien
33:36avec les collègues au gouvernement
33:39on essaye de gérer l'urgence
33:40et notamment faire en sorte
33:41que la France
33:42ait un budget pour la sécurité sociale
33:43et un budget pour le pays
33:44Comment est-ce que vous gérez
33:45le fait que vous êtes au gouvernement
33:46vous menez une politique
33:47vous défendez un budget
33:48et que votre famille politique
33:49LR
33:50même son président Bruno Rotaillot
33:52et d'autres leaders de LR
33:53passent leur journée
33:54à taper sur le gouvernement
33:55et à dire que ce budget
33:56n'est ni fait ni à faire
33:57Comment est-ce que vous gérez
33:58cette contradiction ?
33:59C'est quand même compliqué
34:00Je viens de vous le dire
34:01je comprends que certains
34:02aient 2027 en ligne de mire
34:03ils veulent se détacher
34:05de l'action gouvernementale
34:06pour imprimer une marque
34:08et une ligne
34:08je ne vais pas leur en vouloir
34:09c'est ça la politique
34:10maintenant dans les fonctions
34:11qui sont les miennes
34:12et avec les collègues
34:13du gouvernement
34:13C'est compliqué non ?
34:15C'est pas grave
34:15on a le droit
34:16d'avoir été ministre hier
34:17avec Manuel Valls
34:19et des ministres socialistes
34:21et puis considérer
34:22que quand on est aujourd'hui
34:22dans un gouvernement
34:23où il n'y a pas de socialistes
34:24c'est plus grave
34:25que ce qu'il y avait hier
34:26c'est pas grave
34:27tout ça c'est insignifiant
34:28au regard de l'urgence
34:30pour notre pays
34:31l'urgence de notre pays
34:32c'est d'avoir un budget
34:33c'est fondamental
34:34Mais au-delà justement
34:35de la table politique
34:36vous regardez les choses
34:37est-ce que vous avez peur
34:38quelquefois
34:38que la situation
34:39devienne tout simplement
34:39irrécupérable
34:40l'insécurité
34:41la violence
34:42la montée de l'antisémitisme
34:43est-ce que vous avez l'impression
34:44qu'un point de non-retour
34:45sera bientôt atteint ?
34:46Est-ce que j'ai peur ?
34:47Oui
34:47Est-ce que j'ai perdu espoir ?
34:49Non
34:49Parce que le jour où je perds espoir
34:51vous ne me voyez plus
34:52Mais le point de non-retour
34:52il est bientôt
34:53il est très longtemps
34:54J'ai toujours l'espoir
34:55qu'on s'en sorte
34:55la France est un très grand pays
34:57la France s'est sortie de crises
34:58peut-être encore plus graves
34:59on n'était pas là
35:01à la seconde guerre mondiale
35:02mais quand il y avait
35:03un pays qui était à genoux
35:05et que notre seule lueur d'espoir
35:07elle était à Londres
35:07croyez-moi
35:08c'était bien pire qu'aujourd'hui
35:10Il y a toujours une comparaison
35:11Non mais ce que je veux dire
35:12c'est qu'on a su se relever
35:13de choses terribles
35:14Moi je me barre
35:15et je fais encore de la politique
35:16aujourd'hui
35:17parce que je pense
35:18qu'on peut encore s'en sortir
35:18mais évidemment
35:20plus on attend
35:21plus ce sera difficile
35:21Et vous allez nous dire
35:22peut-être comment
35:23dans un instant
35:24sur Europe 1 et sur CNews
35:25A tout de suite
35:25La partie du grand rendez-vous
35:29Europe 1 CNews
35:30les échos avec
35:30le ministre de la Ville
35:31et du logement
35:32Vincent Jambrun
35:34une étude sévipof
35:35a été marquante
35:38pour nous
35:38cette semaine
35:40c'est la première fois
35:40dans l'histoire récente
35:42des enquêtes d'opinion
35:43que l'instabilité politique
35:44est au premier plan
35:45pour les Français
35:46d'habitude c'était
35:47pouvoir d'achat
35:48insécurité
35:48insécurité
35:49pouvoir d'achat
35:50là pour la première fois
35:5130%
35:52la vie politique
35:54arrive en premier
35:55pour 30% des Français
35:56derrière vous avez
35:58l'inflation à 27%
35:5924% la justice
36:0021% le budget
36:01et 20%
36:03l'immigration
36:04est-ce que c'est la
36:05cacophonie
36:06ou le manque
36:08de cohérence
36:08sur le budget
36:09dont on a vu
36:10que la partie recette
36:11du budget de la sécu
36:12a été adoptée
36:13166 voix pour
36:14140 voix contre
36:1532 députés
36:16qui se sont abstenus
36:17et aussi
36:18cette petite musique
36:20qui monte
36:21pour le budget général
36:22en tout cas
36:22parce qu'on sait
36:23que la date limite
36:24c'est le 31 décembre
36:25est-ce que finalement
36:26même s'il a dit
36:26qu'il ne le ferait pas
36:27et aussi parce qu'il
36:28n'arrête pas de dire
36:29qu'il ne le ferait pas
36:29finalement Sébastien Lecornu
36:31va sortir de sa poche
36:32un 49.3
36:33non je ne pense pas
36:36il n'y aura pas de
36:3749.3
36:37parce qu'on est dans
36:38un moment
36:39et ce que dit le sondage
36:40chez Vipof
36:40le montre
36:41où les français
36:42nous demandent
36:42de nous entendre
36:43et de nous mettre d'accord
36:44moi ça ne me surprend pas
36:45ce sondage
36:46parce que
36:47même avant de rentrer
36:48au gouvernement
36:48j'étais encore député
36:50et partout
36:51dans ma circonscription
36:52je tractais beaucoup
36:55aux sorties de métro
36:56pour échanger
36:56pour discuter
36:57et les gens nous disaient
36:58mais cette instabilité
36:59nous fait peur
37:00entendez-vous
37:01parlez-vous
37:02entendez-vous
37:02d'ailleurs sur le terrain
37:03parfois on dit
37:04pour les voiries
37:06vous êtes bien d'accord
37:06vous arrivez à vous mettre d'accord
37:08avec la collègue socialiste
37:09de la ville d'à côté
37:10la collègue communiste
37:11de la ville d'à côté
37:11donc résultat
37:13on a des routes
37:13faites pareil à l'Assemblée
37:15ça ne me surprend pas
37:16et puis en plus
37:16les français ont compris
37:17le coût de la censure
37:18ils ont compris
37:18ce que ça coûterait
37:19une censure
37:20pas de budget
37:21les fameuses lois spéciales
37:22etc
37:22les ordonnances
37:23ça ne coûte pas cher
37:24les ordonnances
37:24ça peut coûter très cher
37:25parce qu'il y a toujours
37:26quelqu'un qui paye
37:27au bout d'un moment
37:27là vous savez
37:28ce budget
37:29n'est plus le budget
37:30du gouvernement
37:30que ce soit celui
37:31de la sécurité sociale
37:32ou le budget général
37:33il a été travaillé
37:34amendé par des parlementaires
37:36qui l'ont fait
37:37très consciencieusement
37:38ce sont des centaines
37:39d'heures
37:40de débats
37:41qui ont été mis en oeuvre
37:42chaque amendement
37:43a été examiné
37:43avec sérieux
37:44défendu avec sérieux
37:45je veux vraiment saluer
37:46tous les députés
37:47et les sénateurs
37:48qui le font
37:48avec conviction
37:49parce qu'ils savaient
37:50qu'il n'y avait pas de 49-3
37:51parce qu'ils savaient
37:52que leur travail
37:52n'allait pas être balayé
37:53et il n'y avait plus de monde
37:54à l'Assemblée
37:54il y avait beaucoup plus de monde
37:56dans les deux chambres
37:57c'est important
37:58parce que
37:59j'ai presque envie de dire aux français
38:00soyez fiers de vos députés
38:01les français vous disent
38:02ils ne peuvent pas être fiers
38:04non mais
38:04ils ne peuvent pas être fiers
38:05de la cacophonie
38:06de l'Assemblée Nationale
38:07parce que
38:08d'un côté
38:08vous avez la LFI
38:09qui se crie dessus
38:10avec le RN
38:11toute la journée
38:11etc
38:12mais au milieu de tout ça
38:13vous avez des députés
38:14qui par essence
38:15ne sont pas d'accord
38:16n'appartiennent pas
38:16aux mêmes familles politiques
38:17mais qui cherchent une solution
38:19et avec conviction
38:20et on peut les féliciter pour ça
38:21une entente
38:22à quel prix
38:23parce qu'on a vu
38:23sur le débat sur la sécurité sociale
38:25toutes les mesures désagréables
38:26toutes les mesures d'économie
38:28ont été balayées
38:29et il reste juste
38:30à quel prix
38:31toujours moins cher
38:32que si on n'avait pas le budget
38:33parce que là
38:34aujourd'hui
38:35donc il faut céder surtout
38:36non mais justement
38:37pas surtout
38:38vous avez fait plus ou moins
38:39quand même
38:39vous avez cédé surtout
38:40vous savez si le gouvernement
38:41avait cédé surtout
38:42et que c'était
38:42comme parfois je l'entends
38:43un budget socialiste
38:44il y aurait la taxe Zuckman dedans
38:45elle n'y est pas
38:46elle n'y est pas
38:47on est bien d'accord
38:48si on avait cédé surtout
38:49il y aurait des prélèvements
38:51sur les PEL
38:52les assurances vie
38:53etc
38:53tout ça
38:54des députés
38:55ont réussi
38:56à empêcher
38:57que ce soit le cas
38:58et une taxation exceptionnelle
38:59sur les mutuelles
39:00c'est pas une catastrophe
39:02catastrophique
39:03c'est certain
39:03est-ce que c'est un budget
39:05qui fait plaisir
39:05moi j'ai l'impression
39:06qu'il fait plaisir à personne
39:07parce que les socialistes
39:08c'est pas assez généreux
39:09pour eux peut-être
39:09pour ceux qui sont
39:11très attachés
39:12à la dépense publique
39:13et à valoriser
39:14ceux qui travaillent
39:15la France qui travaille
39:16qui a travaillé toute sa vie
39:16comme les députés
39:17de la droite républicaine
39:18par exemple
39:18et bien c'est pas suffisant
39:20n'empêche que
39:21c'est probablement
39:22le meilleur
39:22parce que c'est le seul
39:23puisque c'est le seul
39:24qui aujourd'hui
39:25peut être voté
39:26par l'Assemblée nationale
39:27et c'est ça qui est fondamental
39:28et par le Parlement
39:29ça veut dire que
39:30oui c'est pas le meilleur
39:31oui chacun fait des concessions
39:33c'est nouveau en France
39:34mais la vérité
39:35c'est que
39:36ça permet d'avancer
39:37et je trouve que
39:38c'est quand même
39:38l'honneur d'une démocratie
39:40que d'être capable
39:40de le faire
39:41et puis il y a quand même
39:42une méthode
39:43justement du Premier ministre
39:44une méthode
39:44Sébastien Lecornu
39:45qui est faite à la fois
39:46d'humilité
39:47de confiance
39:48dans nos parlementaires
39:50et le force est de constater
39:52que pour l'instant
39:53il a eu raison
39:53puisque ça permet
39:55d'avancer
39:55j'espère
39:56j'ai bon espoir
39:57qu'on ait un budget
39:57de la sécurité sociale
39:58la semaine prochaine
39:59j'espère que ça ouvrira
40:00la voie
40:01à un dialogue
40:02encore plus constructif
40:03sur le budget général
40:04et si on n'a pas
40:05ce budget de la sécurité sociale
40:06parce que le volet recette
40:06Pierre l'en parlait
40:07c'est passé Eric Rack
40:08si ce n'était pas le cas
40:10qu'est-ce qu'il se passe
40:11qu'est-ce qu'il faut faire
40:12d'un point de vue institutionnel
40:13le budget repart au Sénat
40:15et on continue la lecture
40:16jusqu'au 31 décembre
40:17est-ce que le gouvernement peut continuer
40:17à rester tel qu'il est
40:18est-ce qu'il faut que Sébastien Lecornu démissionne
40:19et au 31 décembre
40:20qu'est-ce qu'il se passe
40:21qu'est-ce qu'il se passe
40:21alors deux questions
40:23ça serait un désaveu énorme
40:24il y a deux questions
40:25non c'est encore une fois
40:26que le Parlement
40:27on n'aurait pas réussi
40:27à se mettre d'accord
40:28pour le moment
40:29Lecornu ne fonctionne pas
40:30c'est ça
40:30on a jusqu'au 31 décembre
40:32sur le budget de la sécurité sociale
40:32oui mais après il y a le 31 décembre
40:34au-delà du 31 décembre
40:35ça veut dire qu'effectivement
40:36qu'il n'y a pas de loi spéciale
40:37ça veut dire que
40:37à ce moment-là
40:38ça part
40:39et ça part sur des déficits
40:41à plus de 30 milliards
40:42ce qui effectivement
40:43est dramatique
40:44et je sais qu'il y a
40:45un certain nombre de députés
40:46qui aujourd'hui trouvent
40:47qu'effectivement
40:47ce budget de la sécurité sociale
40:49est peut-être plus dépensier
40:50que ce qu'ils auraient aimé
40:51je pense notamment
40:52aux collègues du groupe Horizon
40:53pour autant
40:54je les sais très attachés
40:55justement
40:55au déficit budgétaire
40:57et quand on parle
40:58et ça a été prouvé
40:59par la fameuse note
41:00qu'a produit le Premier ministre
41:01qu'on exploserait le budget
41:04à 30 milliards
41:05je pense qu'il y a
41:06un certain nombre de collègues
41:06qui feront le bon choix
41:08au dernier moment
41:09pas un choix par plaisir
41:11mais un choix de responsabilité
41:12Vincent Jambras
41:13un mot de la ville
41:14et du logement
41:14puisque vous êtes
41:15ministre de la ville
41:16et du logement
41:17vous avez dit clairement
41:18que vous ne vouliez plus
41:18de HLM à vie
41:19est-ce que c'est lié
41:20au narcotrafic ?
41:22c'est lié à plein de choses
41:23mais évidemment
41:24aussi à toute la criminalité
41:26et au narcotrafic
41:27vous avez aujourd'hui
41:28des familles
41:29qui occupent
41:29des logements sociaux
41:31donc des logements payés
41:32par la solidarité nationale
41:33alors même
41:34qu'ils pourrissent
41:35la vie de tous leurs voisins
41:37et qu'ils même parfois
41:38mettent en danger
41:38la vie de leurs voisins
41:39ça veut dire quoi ?
41:39vous allez agir
41:40contre ces familles ?
41:41écoutez moi c'est très clair
41:42il y a déjà eu une avancée
41:43avec la loi narcotrafic
41:44donc depuis cet été
41:45quand vous êtes condamné
41:47pour un narcotrafic
41:47on a la possibilité
41:49de vous expulser
41:50beaucoup plus rapidement
41:51la possibilité
41:51mais ce que c'est fait ?
41:52alors ça commence
41:53il y a des départements
41:54qui sont très à la pointe
41:56là-dessus
41:56j'étais notamment
41:57dans le Val-d'Oise
41:57vous invitez régulièrement
41:59le maire de Fauconville
42:00sur la chaîne
42:01sur les plateaux de CNews
42:02qui raconte justement
42:03à quel point
42:04ils ont été volontaires
42:05et volontaristes
42:05avec le préfet
42:07pour faire en sorte
42:08que les narcotrafiquants
42:09arrêtent de pourrir la vie
42:10des habitants honnêtes
42:13de ces quartiers
42:13donc évidemment
42:14moi j'ai poussé
42:15et demandé au préfet
42:17qu'on puisse être très allant
42:19sur ces sujets-là
42:19mais je pense qu'il faut
42:20qu'on aille plus loin
42:21c'est-à-dire qu'être condamné
42:23pour un narcotrafic
42:23très bien
42:24mais pour moi
42:25toute personne condamnée
42:26pour violence
42:27pour des faits graves
42:28doivent de la même manière
42:30ne plus être prioritaires
42:31sur la solidarité nationale
42:32parce qu'on a tellement
42:33de familles honnêtes
42:34qui parfois dorment
42:35dans leur voiture
42:35qui sont extrêmement mal logées
42:37qui attendent un logement
42:38qui travaille
42:39qui bosse
42:39qui pourrisse la vie de personne
42:40et on leur dit
42:41attends parce que tu comprends
42:42nos lois font que
42:43le type condamné
42:44pour violence
42:45pour l'instant
42:46on ne sait pas le mettre dehors
42:46ce n'est pas acceptable
42:47il y a plein d'autres choses
42:49à faire sur le logement social
42:50et notamment
42:51fluidifier le parcours
42:53améliorer le bâti
42:55rénover
42:55mais ça déjà
42:57ça me paraît fondamental
42:57mais allons une étape plus loin
42:58est-ce qu'en tant que telle
42:59l'idée
42:59ce ne serait pas de contester
43:01que le logement social
43:02puisse être pour la vie
43:03c'est-à-dire
43:03le logement social
43:04c'est pour aider
43:05les plus démunis
43:05c'est une phase de transition
43:07mais la vocation
43:08du logement social
43:08ce n'est pas
43:09d'être un hébergement
43:10éternel pour quelqu'un
43:11c'est pour ça
43:12que j'ai eu cette expression
43:13la fin du logement social à vie
43:14avec une idée simple
43:15mais bon là même
43:16du narcotrafic
43:17je vais vous dire
43:17moi ma proposition
43:18c'est que tous les 3 ans
43:20par exemple
43:20c'est à mettre en débat après
43:21mais ça peut être 4
43:22ça peut être 2
43:23mais tous les 3 ans
43:24on fasse un point
43:25un peu comme dans le privé
43:26vous savez le bail 369
43:27tous les 3 ans
43:28on fait un point
43:29est-ce qu'il y a eu
43:31des troubles de jouissance
43:32oui non
43:32bon bah si vous êtes
43:33un mauvais locataire
43:34le bailleur peut dire
43:35bah non
43:35on touche la case
43:37de narcotrafic
43:37ou violence
43:38est-ce que votre famille
43:39vous aviez 4 enfants
43:41aujourd'hui
43:42vous êtes plus que 2
43:42dans le logement
43:43bon bah comment on fait
43:44en sorte d'adapter
43:45votre logement
43:45ça peut être un autre
43:46logement plus petit
43:47il ne s'agit pas
43:47de mettre les gens d'heure
43:48vos revenus ont
43:49considérablement augmenté
43:50on se rend compte
43:51que par exemple
43:52vous êtes propriétaire
43:53de plusieurs autres
43:54propriétés en France
43:55vous êtes propriétaire
43:56mais vous occupez
43:57un logement social
43:57bon bah qu'est-ce
43:58qu'on fait de ça
43:59comment on regarde ça
44:00ça fait partie des choses
44:02où on se dit
44:02tous les 3 ans
44:03on regarde si vous avez
44:04vocation à continuer
44:06dans ce logement social là
44:07ou un autre logement social
44:09ou si vous avez vocation
44:10à partir dans
44:11Mais qu'est-ce qui dit
44:11que ça va être appliqué
44:12je regarde juste
44:13la liste depuis 2022
44:14vous faites suite
44:16à Christophe Béchut
44:17Olivier Klein
44:18Patrice Vergritte
44:19Guillaume Gasbarian
44:21Valérie Letard
44:22Eric Wirt
44:23qu'est-ce qui fait que
44:24déjà pardonnez-moi
44:25mais votre durée de vie
44:26semble écourtée
44:27La vie j'espère qu'elle durera
44:29un petit peu
44:29Et vos propositions
44:31surtout
44:31celles que vous mettez
44:32sur la table aujourd'hui
44:33en toute honnêteté
44:33sur CNews et sur Europe 1
44:34en disant
44:35bah voilà
44:35moi je veux
44:36tous les 3 ans
44:37qu'on regarde
44:37je veux que le propriétaire
44:39de plusieurs propriétés
44:40en France ou à l'étranger
44:41et qui aujourd'hui
44:43occupe un logement social
44:44bah peut-être
44:45n'est plus la possibilité
44:46de le faire
44:47Moi c'est ma conviction
44:47je le défendais en tant que maire
44:48je le défendais en tant que député
44:49je le défends aujourd'hui
44:50en tant que ministre
44:51et je le redéfendrai demain
44:52quel que soit mon rôle
44:54en revanche
44:54vous avez raison
44:55et merci de citer
44:56tous mes prédécesseurs
44:57parce que la politique du logement
44:58ça doit être le temps long
44:59ça doit être pensé
45:01sur plusieurs années
45:02et donc effectivement
45:03moi je m'inscris
45:03dans le travail
45:04qui a été proposé là
45:05on a besoin aussi
45:06de produire plus et mieux
45:07du logement
45:08que ce soit du logement social
45:09ou du logement privé
45:11c'est pour ça notamment
45:12qu'on a actuellement en débat
45:14le statut du bailleur privé
45:15c'est un petit peu
45:16ce qui viendrait
45:16Le bailleur privé
45:17il n'a plus le dispositif Pinel
45:19donc il peut
45:19c'est quand même largement
45:21il y a un nouveau statut
45:21qui est en débat actuellement
45:22dans le cadre des discussions
45:24sur le budget
45:25il y a une première mouture
45:26qui est sortie de l'Assemblée nationale
45:27qui a été plus ou moins
45:28confirmée par le Sénat
45:29je sais que la profession
45:30attend beaucoup plus
45:31pour avoir un vrai choc
45:33de production de logements
45:33moi j'espère qu'on puisse
45:35relancer quelque chose
45:36qui permette de produire
45:3740 000 à 50 000
45:38nouveaux logements par an
45:40ça impliquera nécessairement
45:41que les parlementaires
45:42se saisissent encore
45:43de ce statut
45:43et l'améliorent encore
45:44Question plus en parenthèse
45:45mais qui n'est pas sans lien
45:46quand vous voyez
45:47les histoires de squat
45:48qui se multiplient
45:49c'est-à-dire
45:49quelqu'un qui voit
45:50son appartement squaté
45:51il n'est pas possible
45:52pour lui de reprendre
45:53le contrôle de son propre bien
45:54parce que le squatteur
45:55en est le véritable maître
45:56c'est insupportable
45:57mais je vous le dis
45:58c'est insupportable
45:59je l'ai vécu en tant que maire
46:00où vous aviez
46:01des habitants de ma commune
46:04qui venaient voir
46:04en me disant
46:05je ne me chauffe plus
46:06je ne mange plus
46:07trois fois par jour
46:07parce que
46:08ce qui me permettait
46:09d'avoir mon petit complément
46:10de retraite
46:11c'est cet appartement
46:12qui est désormais squaté
46:13mais il y a eu
46:14une vraie avancée
46:15et notamment
46:16quand il était ministre
46:17Guillaume Casbarian
46:18a avancé
46:18sur la question du squat
46:19mais stupeur
46:20on découvre que maintenant
46:21on est squatteur
46:23à condition d'être rentré
46:24par effraction
46:24donc toute personne
46:25qui n'est pas rentrée
46:26par effraction
46:26ça vaut
46:27vous louez à Airbnb
46:28une semaine
46:29et vous restez deux ans
46:30exactement
46:30je suis tombé de ma chaise
46:31quand vous quittez
46:32les locaux
46:34vous passez les clés
46:35à votre frère
46:36ou votre soeur
46:36comme vous avez passé
46:37les clés
46:38il n'y a pas effraction
46:38vous n'êtes pas squatteur
46:40c'est inacceptable
46:41donc juridiquement
46:42est-ce qu'il ne devrait pas
46:42être possible
46:43de tout simplement
46:43dégager plus facilement
46:45les squatteurs
46:45alors
46:46en fait
46:47il faut que ce qu'on appelle
46:48squatteur
46:49et donc les règles
46:49qui ont été mis en place
46:50pour squatteur
46:51ça s'étende
46:52à tous ceux
46:53qui sont sans droit
46:54ni titre
46:54en réalité
46:54et encore une fois
46:56quand vous rentrez
46:57en plus la loi française
46:58mais le diagnostic
46:59on le connait
46:59qu'est-ce que fait le ministre ?
47:01on va pousser au parlement
47:03dans le cadre
47:03d'un projet de loi logement
47:05je pense que c'est
47:06je travaille actuellement
47:07que ce soit les députés
47:08et les sénateurs
47:09qui s'emparent de ce sujet
47:10pour que ce soit eux
47:11qui fassent le texte
47:13que j'accompagnerai
47:13avec évidemment
47:14beaucoup de force
47:15avec une idée simple
47:16le propriétaire
47:18doit pouvoir
47:18avoir l'usage
47:20de son bien
47:20et donc
47:21qu'on puisse faciliter
47:22les expulsions
47:23d'autant que quand même
47:23en France
47:24on reloge beaucoup
47:26les personnes expulsées
47:27donc c'est quand même
47:28assez dingue
47:28et on protège
47:30un locataire
47:32d'un mauvais propriétaire
47:34ça arrive parfois
47:35où le propriétaire
47:35ne fait pas les travaux
47:36on a la possibilité
47:38de séquestrer le loyer
47:39donc c'est quand même
47:40extraordinaire
47:41c'est-à-dire que
47:41quand c'est le propriétaire
47:42qui ne respecte pas les choses
47:43il peut être privé
47:44de son loyer
47:44le droit le permet
47:46ça c'est très bien
47:46mais ça veut dire
47:47qu'en contrepartie
47:48quand c'est le locataire
47:49qui ne respecte pas
47:50les engagements
47:50il doit quitter le logement
47:52le plus vite possible
47:52je me battrai pour ça
47:53évidemment
47:54merci beaucoup Vincent Jambrun
47:55d'avoir été l'invité
47:56du grand rendez-vous
47:56Europe 1
47:57CNews
47:57les échos
47:58très bon dimanche
47:58sur nos deux antennes
47:59qui ne respecte pas les choses
48:01qui ne respecte pas les choses
48:01qui ne respecte pas les choses
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