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  • il y a 2 jours
Michel Onfray, philosophe, sur la polémique autour du «label» des médias : «Aujourd'hui, Emmanuel Macron est en fin de course et certains journalistes retrouvent une intelligence perdue depuis des décennies».

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Transcription
00:00Vous me permettrez une expérience personnelle, de raconter une expérience personnelle,
00:02mais depuis 2017, M. Macron me poursuit de sa vindicte parce qu'il estime que j'étais dominant dans l'écriture du récit national français.
00:09Et donc le JDD avait à l'époque publié cette information, c'était M. Faure, qui était sa plume à l'époque, qui avait rapporté la chose.
00:16Le Parisien avait embrayé sur ce sujet-là.
00:20C'était de me donner beaucoup de pouvoir.
00:22Je n'avais pas la chance d'être avec vous sur CNews à cette époque.
00:25Je disais juste un certain nombre de choses, mais je ne pesais pas beaucoup sur le récit national.
00:28Qu'est-ce que vous disiez exactement ?
00:29Qu'est-ce que vous disiez exactement, Michel ?
00:31Moi, je ne disais rien. Je faisais juste mon travail.
00:32C'est qu'il me reprochait mes livres.
00:34Et il me reprochait surtout des livres écrits contre lui.
00:36On écrit un qui s'appelle « Foutriquet », donc effectivement, c'était franchement contre lui.
00:39Il n'y a pas plus. C'est normal.
00:39Il n'y a pas plus. Non, mais ça répondait déjà un petit peu à tout ça.
00:42Parce que précédemment, j'avais écrit l'histoire de la campagne.
00:45Enfin, je racontais la campagne présidentielle.
00:47Et moi, je n'étais pas dupe de ce garçon avant même qu'il ait été élu.
00:50Donc, il n'aimait pas qu'on ne l'aime pas.
00:52C'est toujours la définition d'Emmanuel Macron.
00:53Il ne supporte pas qu'on ne l'aime pas.
00:55Et donc, il estimait que comme je ne lui serrais pas les pompes, j'étais un ennemi à battre.
00:59Et à l'époque, il donnait même des noms.
01:00Il disait qu'il avait mis en place une espèce de cellule de riposte d'un certain nombre d'intellectuels.
01:05Il donnait deux noms.
01:06Michel Serres et Pierre Nora, aujourd'hui disparus.
01:08Mais pour riposter, il fallait opposer à ma conception du récit national.
01:13Un contre-récit.
01:14Sa conception du récit national.
01:16Donc, il a ça dans la tête depuis très longtemps.
01:18Je n'ai pas été étonné du tout du fait qu'on voit réapparaître ce monsieur nous disant qu'il faut labelliser.
01:23Les gens ne sont pas stupides.
01:25Ils ne sont pas dupes.
01:26Ils savent très bien que s'ils écoutent le service public, ils auront un discours qui est politisé avec l'argent du service public.
01:34J'ai été invité récemment sur le service public, sur Radio France Internationale, où quelqu'un disait
01:37« Il ne faut pas l'inviter, il est contre le service public ».
01:40Je ne suis pas contre le service public.
01:41C'est ce monsieur qui est contre le service public.
01:43Moi, je suis pour le service public.
01:44S'il est un service public, je dis juste qu'il ne l'est pas et qu'en ce sens, on peut le critiquer.
01:48Et donc Emmanuel Macron voulait s'opposer à tous ceux qui ne pensaient pas comme lui.
01:53Simplement, aujourd'hui, il est en fin de course.
01:55Les gens le voient.
01:56Un certain nombre de journalistes retrouvent une intelligence perdue depuis une décennie,
02:00un esprit critique perdu depuis une décennie, une liberté perdue depuis une décennie.
02:04Et là, il voit bien qu'il est tout seul.
02:05Donc, les gens ont bien compris qu'il y avait une politisation des médias.
02:10Mais moi, je serais pour qu'il y ait vraiment un label, qu'on sache que c'est
02:14« Information d'État, information d'État, information d'État, sur Libération, information d'État, sur le monde, information d'État ».
02:21Et là, on dirait que c'est la voix de son maître et c'est la voix d'Emmanuel Macron.
02:24C'est ce qu'il veut, ce qui est assez ridicule.
02:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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