Un projet de loi pour autoriser le gouvernement à puiser dans les test ADN récréatifs afin de résoudre les affaires non-élucidées. C'est ce que propose le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Environ deux millions de Français ont déjà envoyé leur ADN à des sites privés étrangers pour retracer leurs origines. Un procédé illégal dans l'Hexagone qui constitue pourtant la base du projet de loi qui sera discuter en janvier à l'Assemblée.
00:00Pour faire simple, le texte entend donner aux policiers et aux gendarmes la possibilité de comparer les traces génétiques prélevées sur une scène de crime
00:09avec les bases de données collectées par les sites privés proposant contre rémunération des recherches généalogiques personnelles.
00:16Des tests illégaux en France, mais pour Gérald Darmanin, cette évolution est justifiée.
00:22Aujourd'hui, il y a une trentaine d'affaires au pôle Colquay, ce qui trouverait une réponse si nous acceptons la généalogie génétique.
00:30Et puis, il y a plus de 50 000 traces génétiques dans le dossier, dans le fichier du FNAEG,
00:35le dossier où, grosso modo, on met les ADN que l'on trouve sur les scènes de crime,
00:39qui ne trouvent pas d'auteur parce que nous ne connaissons pas les ADN des personnes.
00:43Un cadre strict est prévu. L'accès aux données serait réservé aux crimes les plus graves, meurtres, viols ou enlèvements,
00:49et soumis à l'autorisation d'un magistrat. Une technique qui pourrait permettre une avancée majeure dans les enquêtes.
00:55Le pouvoir de rapprochement est beaucoup plus puissant que ce que l'on utilise actuellement,
01:00permettant d'aller plus loin, c'est-à-dire de remonter jusqu'à des cousins et jusqu'à la cinquième génération.
01:05Aux Etats-Unis, la généalogie génétique est utilisée depuis plusieurs années.
01:10En 2018, elle a permis la spectaculaire arrestation d'un policier retraité,
01:16identifié comme l'auteur d'au moins 50 viols et 13 meurtres.
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