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  • il y a 3 jours
Grégory Dorte, président du conseil départemental de l'Yonne

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Transcription
00:00C'est la dernière session de l'année pour les élus du conseil départemental de Lyon.
00:03Il s'est réuni ce matin pour une séance plénière consacrée notamment aux questions financières.
00:08On en parle avec le président du conseil départemental.
00:11Il répond à vos questions, Leni Flouva.
00:13Bonjour Grégory Dort.
00:14Bonjour.
00:15Vous avez récemment dit au sujet de la situation budgétaire, c'est le naufrage, on écope.
00:20Est-ce que vous avez toujours les pieds dans l'eau ce matin ?
00:23Alors on a un petit peu les pieds dans l'eau, mais moins, parce qu'on a réussi à écoper.
00:26Depuis des années, effectivement, les départements écopent, et surtout vu le contexte actuel.
00:32Pour reprendre votre métaphore, les pieds dans l'eau, on tient la route.
00:36On tient un cap, il y a un capitaine, des élus, et on essaie de faire au mieux dans ce contexte très difficile.
00:42On le voit encore avec l'actualité récente sur le vote du budget.
00:46Oui, les budgets des collectivités, de l'État, dans le flou depuis plusieurs mois.
00:51On en est où exactement dans le département de Lyon ?
00:54Alors, c'est ce que j'évoquais, le département de Lyon tient la barre, tient la route, tient la maison, tient la barre.
01:02Les finances sont équilibrées.
01:05Les finances sont équilibrées, contrairement à l'État.
01:08Nous, on présente un budget équilibré, donc on est dans les exercices des arbitrages.
01:12Les arbitrages techniques, des services, les arbitrages politiques commencent la semaine prochaine.
01:17Donc, le budget sera équilibré.
01:19On était dans une situation, la majorité des départements étaient dans une situation compliquée,
01:24avec une hausse vertigineuse des dépenses, notamment de solidarité, une baisse des recettes.
01:31Et là, on a une légère éclaircie, on va dire, sur les droits de mutation, c'est un peu technique.
01:37Une légère éclaircie dans ce nuage, dans ce ciel nuageux, ce qui va nous permettre de respirer un petit peu
01:44et de casser ce que j'appelais l'effet, l'effet ciseau.
01:47Vous vous rappelez, voilà, cet effet tronçonneuse, même, j'avais dit, augmentation des dépenses, chute des recettes.
01:54Et on a jugulé, jugulé cet effet ciseau.
01:57On a un atterrissage, pour parler un peu technique, qui est plutôt favorable,
02:01tout en étant hyper prudent, hyper vigilant.
02:04Mais Grégory Dord, vous avez sans doute sorti la tronçonneuse,
02:07vous avez fait des sacrifices dans ce budget du département, il a fallu couper quoi ?
02:11Alors, malheureusement, on a coupé, tout en maintenant quand même, des crédits,
02:16des financements sur les associations sportives, culturelles.
02:19Donc ça, ça a été un véritable crève-cœur.
02:21Mais c'est des dépenses qui sont non obligatoires,
02:23mais que les élus et moi-même souhaitons sanctuariser.
02:26On a fait des économies également au niveau de nos frais de fonctionnement depuis 10 ans.
02:33Donc c'est 150 salariés en moins, 150 agents en moins au niveau du département.
02:38Et puis, voilà, on regarde toutes les dépenses, l'énergie, le fonctionnement.
02:42On n'est pas à l'os, mais presque.
02:44Il faut être très vigilant et permettre de dégager des économies,
02:48j'allais dire, permettre de réinvestir, d'investir encore.
02:51Donc on a encore une petite capacité d'investissement,
02:54notamment pour nos communes, pour nos collèges, pour nos routes,
02:57ce qui n'est pas négligeable.
02:58Vous avez évoqué le fait de couper dans quoi ?
03:01Un exemple est concret.
03:02L'année dernière, on n'a pas voté de budget pour les enduits des routes,
03:06ce qui est quand même très problématique.
03:07Déjà pour nos agents, parce que ce n'est pas un bon signe,
03:10pour nos machines, pour nos camions qui ne sortent pas,
03:12et bien évidemment pour les routes qui se dégradent.
03:15Donc cette année, les arbitrages ne sont pas encore commencés, j'allais dire,
03:18les arbitrages politiques,
03:19mais on va remettre un million d'euros, un peu plus d'un million d'euros,
03:22sur les enduits.
03:24Voilà, ça c'est un exemple très concret,
03:26qui fait qu'on avait été obligé de faire des économies,
03:29mais il faut quand même réinvestir pour ne pas augmenter un peu plus
03:33encore nos investissements sur des sujets importants.
03:36Vous êtes plutôt positif ce matin,
03:38avec un peu empli d'espoir.
03:40Vous le disiez il y a quelques semaines à nos confrères de France 5
03:43que vous n'aviez plus confiance en l'État.
03:45Ça s'est amélioré depuis,
03:47ou c'est encore quelque chose de très prégnant chez vous ?
03:50Ah non, c'est très prégnant,
03:51enfin au niveau de l'État central,
03:52c'est ce que j'ai pu évoquer.
03:54Ce qui tient à la baraque en ce moment,
03:56c'est les territoires, c'est les collectivités,
03:58c'est les mairies,
04:00c'est les associations sportives, culturelles,
04:02de solidarité.
04:04Donc oui, vous voyez bien le contexte actuel,
04:06vous voyez ce désarroi,
04:08cette image qui est donnée de nos gouvernants
04:10au niveau du sommet de l'État.
04:13Vous voyez l'exemple, encore une fois,
04:15on l'évoquait en préambule,
04:16pas de budget,
04:18pas de budget de la sécurité sociale,
04:19tout ça est un flou artistique.
04:21Nos concitoyens sont dans le flou,
04:23nos entreprises sont dans le flou,
04:25les collectivités sont dans le flou,
04:27les mairies sont dans le flou.
04:28Il faut qu'il y ait un véritable cap
04:29qui est donné à notre pays,
04:30sinon je crains le pire.
04:31Justement, vous parlez du budget de la sécurité sociale,
04:34on attend le vote de ce projet de loi de finances
04:37de la sécurité sociale aujourd'hui.
04:40La santé, c'est une des prérogatives du département,
04:42vous en attendez quoi de ce budget, justement ?
04:45Alors non, la santé,
04:46ce n'est pas une prérogative du département.
04:48Vous y intéressez, quand même.
04:48Excusez-moi, c'est une compétence non obligatoire,
04:51donc c'est vraiment une volonté des élus,
04:53une volonté politique forte,
04:55encore une fois,
04:55d'agir au plus près de nos citoyens.
04:58La désertification médicale,
05:00quand vous parlez d'inquiétude de nos concitoyens,
05:04ça fait des années, des années qu'on en parle,
05:06donc à notre modeste niveau,
05:07on a pris les choses en main.
05:08Ça veut dire quoi ?
05:09Quel arbitrage ?
05:11Quelles mesures ?
05:12Justement, il y a des choses qui sont mises en place dans le département.
05:14Des mesures très concrètes,
05:15on avait eu des mesures très concrètes,
05:17on avait un pack de territoire numéro 1,
05:18là on va à un pack de territoire de santé numéro 1,
05:21numéro 2,
05:22donc c'était des aides à l'installation,
05:24c'est des aides au fonctionnement,
05:26à l'investissement des maisons de santé,
05:28d'exercices coordonnés de la médecine.
05:30On a créé une première année de médecine à Auxerre,
05:34ce qui est quand même exceptionnel,
05:36en partenariat avec l'université de Bourgogne Europe.
05:40Première année d'expérimentation,
05:43peu de résultats,
05:44parce qu'on n'a pas, j'allais dire, d'étudiants
05:45qui ont intégré la deuxième année,
05:47mais cette année, on a 5 étudiants
05:48qui vont intégrer la deuxième année.
05:52Donc c'est un début qui est plutôt positif,
05:54saluer Gilles Pierremont, notre VP à la Santé.
05:57On est vice-président,
05:59on essaye de développer la culture scientifique
06:02chez nos jeunes,
06:03donc là vous avez la session aujourd'hui,
06:06donc on donne le département finance au terminal,
06:10donc sur Tonnerre et sur Jacques-Amiot à Auxerre,
06:13c'est 5 000 euros par établissement,
06:16des cours de soutien,
06:17notamment sur tout ce qui est structure scientifique,
06:19mathématique,
06:20pour préparer nos futurs,
06:22on l'espère, nos futurs étudiants
06:24à cette première année de médecine.
06:25Merci Grégory Dorse,
06:26je le rappelle, vous êtes président
06:27du conseil départemental de Lyon,
06:30vous étiez notre invité ce matin,
06:32rendez-vous 9h30,
06:33session plénière à Auxerre.
06:34Tout à fait, avec grand plaisir,
06:36tout le monde est invité,
06:37c'est public et c'est retransmis également.
06:39Merci.
06:40Je vous en prie.
06:40Je vous en prie.
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