00:02Ils sont 300 000 en Loire-Atlantique, 140 000 en Vendée, ils sont à l'honneur.
00:06Aujourd'hui, comme partout dans le monde, c'est la journée mondiale du bénévolat.
00:10Cette force discrète qui fait vivre nos communes, écrit votre association que vous présidez dans le département.
00:16Une force vitale ?
00:17Une force essentielle, une force indispensable.
00:20C'est celle qui fait battre le cœur de nos villes.
00:24J'étais hier encore avec une association de Vertoux, hier soir, pour leur Assemblée Générale.
00:30Et je peux vous dire ô combien ces associations sont importantes pour animer, dynamiser nos villes
00:39et faire en sorte que nous créions aussi ensemble du lien social.
00:44Alors les bénévoles sont partout, clubs de sport, associations culturelles et loisirs, mais aussi pour assurer certains services.
00:49Exactement. Moi je considère que les associations sont un service, un service public qu'on ne pourrait pas assurer en tant que collectivité.
01:00Et donc elles proposent des activités, elles diffusent des actions qu'on ne pourrait pas faire tout seul.
01:09Et donc il y a une mission de service public qui est effectivement faite par des gens du privé.
01:14Il y a une mission de service public, Rodolphe Amaillon, est-ce que cette mission est toujours remplie ?
01:18Parce qu'on constate qu'en Loire-Atlantique comme au plan national, les plus de 65 ans qui constituaient autrefois le plus gros vivier de bénévoles sont moins nombreux.
01:26Ça pose problème, vous le constatez par exemple à Vertoux ou ailleurs ?
01:28Oui, ça pose problème. Il y a une forme de désengagement.
01:34Et c'est toute l'idée de cette année autour de l'association des maires, c'est de promouvoir l'engagement.
01:40Et donc en cette journée mondiale du bénévolat, c'est de promouvoir le bénévolat.
01:46Ça pose des problèmes parce que c'est ceux qui ont le plus de temps, cette catégorie d'âge, pour donner du temps et exercer des missions connexes à celles dont vous avez parlé,
01:59des activités pour organiser les associations, pour les piloter.
02:04Et donc si cette classe d'âge se désengage, ça va poser des questions.
02:10Et donc on a besoin de réarmer l'engagement.
02:15Et donc c'est important que nous sollicitions et nous en faisions la promotion.
02:20En partant d'un statut du bénévole, on en parle depuis longtemps ?
02:23Peut-être. Je ne sais pas si ça réglera tout.
02:27Je pense qu'il faut surtout simplifier.
02:31Je pense qu'il faut surtout faire en sorte de faciliter la vie des bénévoles.
02:35Quand je vois l'ensemble des obligations qu'ils ont à remplir, je me dis quand même qu'on pourrait faire plus simple et sans doute faciliter aussi la notion d'engagement.
02:48Les associations et donc les bénévoles ont aussi besoin du soutien financier des collectivités.
02:52Aujourd'hui, vous comptez encore plus vos sous qu'avant, Rodolphe Maillan.
02:55Oui, tout le monde. Il ne vous aura pas échappé qu'encore plus depuis les annonces possibles, probables du PLF 2026.
03:05Projet de loi de finances.
03:07Projet de loi de finances, pardon pour cet acronyme.
03:10Rien que l'acronyme est moche d'ailleurs.
03:12Et donc oui, nous compterons un peu plus nos sous.
03:15Mais les communes sont quand même les premiers partenaires des associations.
03:20Pour vous donner un exemple, à Vertoux, c'est quasiment 1 million d'euros de subventions pour l'ensemble des 210 associations de Vertoux.
03:28Vous avez dû les baisser ?
03:30Non, nous les avons maintenues.
03:32Et 1 million de valorisation, c'est-à-dire 2 millions d'engagement de la commune auprès de son tissu associatif.
03:40Et si on ne les a pas baissés, et c'est le cas dans nombre de communes, c'est parce que nous avons en tête que c'est essentiel.
03:49Alors, l'État tente de s'accorder justement sur un budget au plan national.
03:53Les débats s'éternisent à l'Assemblée nationale.
03:54Et vous, à Vertoux, comment gérez-vous cette incertitude ?
03:57Parce que cela impacte directement les finances des collectivités, on le sait bien.
04:01Écoutez, on prévoit le pire.
04:03Et puis dans le pire, il y aura peut-être du meilleur.
04:05En tout cas, c'est ce que je me dis.
04:06On a la chance d'avoir une commune qui peut se le permettre.
04:12Parce que nos ratios de gestion sont plutôt bons aujourd'hui.
04:17Mais effectivement, c'est inquiétant pour la suite.
04:20Parce que je considère que les communes et le bloc local, c'est d'abord la première pierre à l'investissement local.
04:29Cet investissement, c'est d'abord une première pierre à l'économie.
04:32Et on sait qu'en France, on a besoin de retrouver de la prospérité.
04:36On a besoin de retrouver de la richesse avant de pouvoir la partager.
04:39Est-ce que ce serait une catastrophe s'il n'y avait pas de budget adopté avant la fin de l'année ?
04:42Après tout, l'année dernière, on a copié-collé celui de l'année précédente.
04:46C'est vrai.
04:46Alors, ça serait pas bon.
04:50Il faut se dire des choses.
04:51Le budget ne l'est pas non plus dans sa forme actuelle.
04:55Notamment pour les collectivités territoriales.
04:57Je pense qu'on a vraiment besoin d'arrêter de penser à rechercher des ressources supplémentaires.
05:03Il faut qu'on commence à savoir où on peut dépenser moins.
05:07Et faire des économies, c'est essentiel ?
05:09Ah ben, c'est essentiel.
05:10Je pense qu'effectivement, la surface de dépense de l'État est incroyablement trop grande.
05:20Et que si l'État s'obligeait à la même règle d'or que celle des communes, c'est-à-dire voter un budget en équilibre sur les ressources et sur les dépenses,
05:28on commencerait déjà à voir l'horizon.
05:31Et donc, on a compris que vous espérez un compromis au plan national avant les fêtes de Noël.
05:37Merci Rodolphe Amayant d'être passé par le studio d'ici Loire-Océan ce matin.
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