- il y a 2 semaines
Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 04/12/2025.
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00:007 ans de prison pour Christophe Gleiz.
00:02Hier, tribunal de Tizizouzou, 100 km d'Alger, le journaliste de SoFoot a écopé de 7 ans de réclusion en appel,
00:09confirmant la même peine que lors de son premier jugement.
00:11C'était en juin dernier.
00:13Rappelons que le journaliste français réalisait un reportage pour le magazine SoFoot sur le club algérien de la JSK,
00:18la jeunesse sportive Kavili.
00:20Motive de l'incarcération de Christophe Gleiz, apologie du terrorisme a priori.
00:24Le lien du terrorisme n'est pas évident.
00:27Hier, Maxime Gleiz, son frère, était l'invité de l'équipe du soir et nous lançait ce message, cet appel.
00:33On l'écoute à nouveau.
00:35Si je peux me permettre, vous qui avez beaucoup de connexions dans le monde du foot,
00:39si jamais vous connaissez des gens ou des clubs de foot ou des instances assez hautes,
00:45si vous pouvez les appeler de ma part, je vous en serai extrêmement reconnaissant.
00:49Ce message simple et sincère a été entendu, puisqu'aujourd'hui, beaucoup de clubs,
00:56beaucoup, le PG, l'OL, Nice, Nantes, ont retweeté de soutien pour appeler la libération de Christophe Gleiz,
01:02mais également la fédération française de football, la ligue de football professionnel.
01:06Alors, le football français a-t-il un rôle à jouer pour obtenir la libération de Christophe Gleiz ?
01:12Pas seulement le football.
01:14Pas seulement ?
01:14Mais là, déjà, là, le rôle du football français dans la libération.
01:21Alors, ça serait quoi, son rôle ?
01:22Déjà, d'apporter son soutien, de faire circuler l'information,
01:27parce qu'à partir du moment où une fédération, par exemple, comme la fédération française de football,
01:32s'empare du sujet, la portée médiatique est bien plus importante.
01:36J'ai appris aussi, par l'intermédiaire de Franck Hanès, qui s'est exprimé que la FIFA était en contact aussi avec SoFoot
01:44pour apporter son soutien à M. Gleiz.
01:48Donc, forcément, que le monde du foot...
01:50Franck Hanès, c'est le patron du groupe SoPress.
01:52De SoPress, exactement.
01:53Donc, forcément, que le monde du foot, par rapport à l'importance qu'il a, par rapport au poids qu'il a,
02:01s'il peut aider, c'est essentiel, en fait.
02:03C'est installer un climat ?
02:05Oui.
02:06Une médiatisation, c'est ce dont on a besoin dans ces cas-là, parce qu'il ne faut pas qu'on oublie,
02:10il faut qu'il y ait une pression qui soit exercée.
02:12Et la pression du football, elle est médiatique.
02:16C'est-à-dire qu'il y a de l'audience, il y a éventuellement des vedettes, des grands joueurs qui peuvent s'exprimer.
02:21Alors, ce n'est pas ça qui va le faire sortir de prison, mais c'est installer un climat,
02:24de penser qu'on pense à lui, qu'il y a une pression qui s'exerce.
02:28Et celle du foot, c'est une pression comme une autre, mais qui a la qualité d'être très médiatique.
02:32Oui, ça permet de braquer un projecteur un peu en continu sur ce cas-là, sur cette décision, sur cette situation.
02:42Après, il faut le faire avec du tact, en fait.
02:45C'est-à-dire qu'étant donné la nature de ce qu'est l'Algérie aujourd'hui, y aller en faisant que ça devienne des espèces de leçons de démocratie,
02:57on peut le faire toujours.
02:59Le problème, c'est que celui qui est dans les jôles algériennes, c'est Christophe Gleize, et lui, je ne suis pas sûr que ça lui rende service.
03:04C'est ça, toujours le truc.
03:05C'est-à-dire qu'il y a l'émetteur, il y a le receveur.
03:08C'est-à-dire, eux, comment ils vont le recevoir ?
03:10Là, comme c'est fait, et comme on l'a vu passer un petit peu depuis aujourd'hui, quelques heures, quelques jours,
03:16c'est bien parce qu'il y a une espèce de solidarité.
03:19On en appelle en fait à une clémence, une sagesse, etc., et à une bienveillance,
03:23pour qu'il y ait une décision, une grâce qui soit décidée.
03:27Appeler à la libération, donc, de Christophe Gleize, mais sans motif.
03:31Et les acteurs ?
03:32Non, pas forcément sans motif.
03:33Avec du tact.
03:34Avec du tact.
03:34Sans droit de décision de justice.
03:36Mais ça, c'est hyper important.
03:37Nous, on le sous-estime aussi.
03:39Que ce soit le football ou les acteurs de cinéma, ou n'importe quelle personne qui est médiatique, c'est important.
03:45Mais le principal acteur là-dedans, pour moi, c'est quand même les politiques.
03:49À un moment donné, la voix importante en France, c'est les politiques.
03:52Et s'il n'y a pas le soutien total des politiques, ce sera plus compliqué.
03:57Alors oui, on en appelle toujours au football, et c'est normal parce que c'est très médiatique.
04:00Mais pour moi, c'est les acteurs politiques.
04:02Celui-là, il existe déjà.
04:04Il existe déjà depuis le début, en tout cas, depuis un certain temps.
04:08Il y a une pression qu'ils exercent.
04:09Il y a des relations diplomatiques entre les pays.
04:11Il y a une tentative au plus haut sommet d'État de le faire sortir.
04:14Médiatiquement, on ne l'a pas senti énorme ces derniers mois.
04:16Non, parce que la stratégie était justement de...
04:18Bien sûr, mais c'est pour ça que maintenant, on en appelle au football, mais on en appelle aussi aux politiques.
04:20J'appelle Maxime Marchon, journaliste à SoFoot, et donc l'employeur de Christophe Gleize.
04:26Bonsoir, Maxime.
04:27Bonsoir, merci pour l'invitation.
04:29De rien.
04:30Juste comme ça, la mobilisation en France aujourd'hui, via des tweets, c'est une mobilisation digitale, numérique,
04:37ça vous a rassuré ?
04:38Ça vous a fait chaud au cœur ?
04:40Ou pour l'instant, vous attendez autre chose, un peu plus ?
04:43C'est un signe encourageant ?
04:44C'est un premier petit pas, c'est très timide.
04:47C'est-à-dire qu'il y a eu cinq retweets.
04:50Il n'y a pas eu de communiqué de presse de la part du Paris Saint-Germain, il n'y a pas eu de post Instagram, de post Facebook.
04:56C'est un retweet à partir du tweet de soutien et du communiqué de presse de soutien de la Ligue de football professionnelle,
05:03qui elle est là et nous soutient depuis le début.
05:05Et je les en remercie.
05:08Mais voilà, c'est un premier pas.
05:10Ça reste un premier pas.
05:11Il faut bien qu'il y ait un premier pas.
05:14Mais c'est un premier pas très très timide.
05:16Pour libérer Christophe Glez, il faut changer de braquet.
05:19Alors, avant le procès d'hier, on appelle, c'était quoi la stratégie, la tactique ?
05:23Je crois que Dave l'a un peu dit.
05:26La politique souterraine, de petits pas, sans faire de vagues.
05:29Pas de faire de vagues.
05:30Oui, elle a joué low profile, comme on dit en anglais.
05:35Et je pense que Maxime l'a dit hier, on l'a très bien fait la première fois.
05:39C'est-à-dire que quand il y a eu le premier procès et qu'on a appris que Christophe a été condamné à 7 ans de prison,
05:44personne ne le savait en France.
05:46On nous avait demandé de ne pas faire de bruit.
05:48C'était des consignes de l'État, du ministère des Affaires étrangères.
05:52Ça va bien se passer, ne vous inquiétez pas, il va revenir.
05:55Normalement, quand on a un visa touristique pour journalisme, on revient en France,
05:59on est expulsé et on revient.
06:00Donc ne vous inquiétez pas, il prend 7 ans.
06:03On nous dit une deuxième fois, ne faites pas trop de vagues, communiquez mais doucement.
06:12Il ne faut pas être avec la justice et le pouvoir algérien à les rendre trop susceptibles.
06:19On a eu des...
06:20Il vous l'a dit Maxime, on avait hier, et je pense que des gens aussi ici,
06:23on a vu des retours qui étaient plutôt positifs.
06:25Les rumeurs, les bruits de couloirs étaient très positifs.
06:31On a même eu au sein hier avec la famille des bruits qu'il nous disait et qui ont été remontés à Maxime.
06:36C'est aussi pour ça que je pense que là, ça a été un camion dans la tête de toute sa famille et de nous-mêmes.
06:43C'est-à-dire que certains, au plus haut niveau, nous pouvaient nous dire qu'ils allaient être libérés.
06:47Que le soir même, il allait pouvoir entrer avec sa famille.
06:49Quand Emmanuel Macron dit, c'est une communication officielle de l'Elysée,
06:53nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération,
06:56ce retour de France dans les plus brefs délais, par rapport à ce que vous venez de raconter.
07:01Comment vous prenez ça ? Avec beaucoup de scepticisme, beaucoup de recul maintenant ?
07:06Ce sera bien qu'il rencontre ses parents.
07:08Emmanuel Macron n'a jamais rencontré Sylvie et Francis.
07:13Donc ce sera bien déjà qu'il prenne le temps de les rencontrer.
07:15Ça n'a jamais été fait depuis 18 mois qu'il est en Algérie.
07:19Il n'a jamais pris de trouver un seul moment pour les rencontrer.
07:22L'idée d'un soutien de Christophe Gleize en marge d'une journée de championnat en France,
07:25la Ligue 1 y a déjà pensé.
07:27Vous me l'aviez révélé lors d'une conversation téléphonique.
07:30Et a failli l'organiser.
07:32Racontez-nous cette histoire de journée Christophe Gleize qui n'a pas abouti pour l'instant.
07:37Il devait y avoir une journée de mobilisation.
07:39On était allé voir la Ligue de football professionnel qui était d'accord.
07:42C'était avant le procès en appel pour montrer le soutien du championnat de France
07:48et des équipes des clubs de Ligue 1.
07:50Ce qu'on a toujours eu depuis le début, et je les en remercie,
07:52même si en ce moment ça ne se passe pas bien du tout pour eux,
07:54mais c'est l'OGC Nice qui a été le premier,
07:56et c'est le premier club à nous avoir soutenus.
07:58C'est eux qui nous ont permis d'être aujourd'hui à 9 clubs sur 18.
08:01Donc je les en remercie infiniment.
08:02La Ligue a suivi, nous a dit ok, on va faire une journée de mobilisation
08:06en marge d'un match de championnat, avant son procès en appel.
08:11Il demande quand même l'avis du ministère des Sports, qui donne son go.
08:15Il demande quand même, on va se baquer au ministère des Affaires étrangères,
08:20son go, il donne son go.
08:21Sauf que Sansa est libéré quelques jours après.
08:25Machine arrière, on n'a pas compris pourquoi.
08:27Il n'y avait pas d'explication.
08:28Pas d'explication, les signaux sont plutôt positifs.
08:32Boilem Sansa est rentré, donc si c'est positif,
08:35ça va être aussi positif pour Christophe.
08:37Donc essayons d'être le plus calme possible.
08:42Faisons pas de vagues, ne faisons pas de vagues.
08:44Rappelons au téléspecteur de Boilem Sansa,
08:47qui a été gracié par le président Tebboune au mois de novembre dernier.
08:52D'ailleurs, cette libération, cette grâce de Boilem Sansa
08:54était accueillie comme un bon présage pour la libération de Christophe.
08:58Vous, vous avez peut-être une analyse un peu différente par rapport à ça.
09:02Est-ce que vous pouvez nous la confier ?
09:04J'ai lu que Boilem Sansa l'avait dit aujourd'hui
09:06que c'était plutôt une bonne chose finalement,
09:08puisqu'il pensait, il était à peu près sûr à 100%
09:11que Christophe allait être libéré
09:13par intermédiaire d'une grâce présidentielle.
09:17Nous n'avons aucune rumeur, aucun bruit de couloir
09:20nous permettant d'affirmer ça.
09:23Donc, il y avait des signaux positifs la première fois,
09:25on les a cru, il prend 7 ans.
09:28Des signaux positifs la deuxième fois,
09:30on y a cru, il reprend 7 ans.
09:34Enfin, il y a un moment où on a le droit d'être
09:36chat et chaudé, craint l'eau froide, plus de deux fois.
09:40Sur le volet judiciaire, hier,
09:41Christophe Glaze a été condamné à nouveau à 7 ans de prison.
09:44Deux solutions s'offraient désormais à Christophe.
09:46Soit il accepte la condamnation, soit il se pourvoit en cassation.
09:51Quelle est finalement la solution ou la voie choisie
09:57par Christophe Glaze et sa famille ?
09:59Alors, pour l'instant, rien n'a été décidé.
10:01Aujourd'hui, Maître Emmanuel Daoud, son avocat français,
10:04lui a rendu visite en prison aujourd'hui.
10:06Il nous a remonté le fait que Christophe avait encore une fois le moral,
10:10qu'il y croyait, qu'il était prêt, comme nous, à repartir au combat.
10:13Il l'a trouvé en forme et il devait voir avec lui et se concerter.
10:19Il ne voulait pas prendre de décision, ils n'ont pas encore pris de décision
10:21entre le pourvoit en cassation et la demande de grâce.
10:24Donc, il n'y a encore rien qui a été décidé de ce point de vue-là.
10:28J'ai fait une confidence au téléspectateur.
10:29Christophe Glaze, il y a trois groupes.
10:30Il y a la famille, évidemment, qui est très présente autour de lui.
10:33Il y a RSF, donc reporter sans frontières,
10:36qui est aussi un peu les conseillers qui ont l'habitude de ce genre de situation.
10:39Puis il y a l'employeur que vous représentez ce soir, Soppresse.
10:41Vous, quel est finalement votre diagnostic ?
10:44Est-ce qu'il doit se pourvoir en cassation ?
10:47Ou est-ce qu'il doit accepter sa condamnation ?
10:49Est-ce qu'on peut en parler ?
10:51Je ne suis pas spécialiste de la juridiction
10:54et je ne suis pas spécialiste encore moins de la juridiction algérienne.
10:57Donc, vous n'êtes pas compétent pour...
10:59Pas compétent pour vous en parler et j'ai peur de dire une énorme connerie.
11:03Donc, je préfère ne pas m'avancer là-dessus.
11:05Vous aurez... Ils ont 8 jours pour décider.
11:07On a 8 jours pour décider.
11:08Oui, ça, on sait.
11:09La famille, voilà.
11:10Donc, on le saura assez vite.
11:12Mais j'ai peur de vous dire une grosse boulette-là.
11:15Non, non, il n'y a pas de principe de prudence.
11:17On le comprend tout à fait.
11:19On se posait la question, si Christophe Glez enclenche la cassation,
11:23est-ce que l'idée d'une grâce présidentielle est gelée ?
11:27Ou alors, non, ça peut être fromage et dessert.
11:29J'ai compris que, même s'il se pourvoit en cassation,
11:32la possibilité d'une grâce n'est pas interdite et n'est pas exclue automatiquement.
11:37Donc, potentiellement, il peut y avoir pourvoi et grâce.
11:40C'est ce que j'en ai compris.
11:41On fait beaucoup de débats sur Christophe Glez depuis son incarcération
11:45et depuis, finalement, son arrestation.
11:48Ça fait 18 mois.
11:50Il est rentré en Algérie avec un visa touristique et non professionnel, visa journalistique.
11:54Christophe Glez l'a reconnu hier, qu'il a eu tort, qu'il avait fait une erreur au tribunal.
11:57Maxime, pourquoi il est parti en Algérie avec le mauvais visa ?
12:02Est-ce que vous pouvez nous répondre à cette question ?
12:05Parce que les personnes qui sont autour de la table et qui ont leur carte de journaliste
12:08savent qu'on ne peut pas rentrer avec un visa journaliste pour faire un reportage en Algérie.
12:14Sinon, ils nous refusent d'y rentrer.
12:17J'ai regardé Étienne Moatic qui a fait « oui, oui, comme ça ».
12:20Oui, oui, c'est toujours le même débat.
12:24Et de savoir, si on demande le visa, on ne l'a pas.
12:28Si on veut travailler, on y va comme ça.
12:30Et en plus, on imagine qu'en effet, la seule sanction qui serait possible,
12:34ce serait une expulsion du pays.
12:36Donc, rien de très grave.
12:38Là, c'est beaucoup plus grave.
12:39L'affaire Christophe Glez en cinq dates à présent pour nos téléspectateurs.
12:42Soyons didactiques.
12:4315 mai 2024, départ en Algérie.
12:4628 mai 2024, arrestation de Christophe Glez.
12:4929 mai 2024, placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortir du territoire.
12:55Le 29 juin, on en a parlé avec Maxime, procès en première instance, 7 ans de réclusion.
13:003 décembre, donc hier, procès en appel, les 7 ans sont maintenus.
13:03Dans ces centres d'acclés, là qu'on voit, il y a quand même quelque chose qui est extrêmement frappant.
13:08C'est la rapidité de l'arrestation de Christophe Glez, puisqu'il pénètre en Algérie.
13:12Et puis, 13 jours plus tard, il est arrêté.
13:15Alors, on parle, il y a des choses qu'on entend.
13:18Moi, je vous fais quelques confidences que j'ai entendues.
13:20Puis, vous me dites si c'est intéressant, si ça peut expliquer, on va dire, les tourments et les déboires judiciaires de Christophe.
13:28Il aurait rencontré Salah Assad, qui est un membre, pour les téléspectateurs,
13:33un membre de la grande équipe d'Algérie en 82.
13:36Et puis après, dans les années 90, qui a pris part activement à la politique et à la guerre civile en Algérie.
13:40Et cette interview, on m'a raconté, cette rencontre a fait tout basculer et a provoqué l'arrestation de Christophe.
13:48Est-ce que ça, vous pouvez nous l'apprendre, nous le confirmer ou nous le démentir ?
13:52Je n'ai vraiment pas du tout ces infos-là, surtout que, en fait, moi-même, j'ai eu Salah Assad pour un reportage que j'avais fait.
13:59Je l'avais eu au téléphone, je n'ai même pas réussi à l'avoir, quand j'étais parti moi-même en Algérie pour faire un reportage sur l'Académie Guillaume et sur l'équipe algérienne.
14:07Et Salah Assad, qui a été un joueur de la grande équipe algérienne de 82, qui s'est fait sortir avec le match de la honte entre l'Allemagne et l'Autriche.
14:15Ils se sont fait éliminer parce que l'Allemagne et l'Autriche se sont mis d'accord pour sortir l'équipe algérienne.
14:20Ils se sont mis d'accord sur un match nul.
14:21C'est l'inventant de la virgule bien avant Ronaldinho, un joueur génial.
14:24C'est lui.
14:24Et lui avait été emprisonné ensuite.
14:28Il faisait partie du fils.
14:30Et il avait été emprisonné.
14:31On voulait raconter son histoire et je l'avais eu au téléphone.
14:34Et pour moi, je n'ai aucune information comme quoi, voire vous me l'apprenez.
14:37Non, non, ce n'est pas une information.
14:39On raconte.
14:40Je devends, je voulais profiter.
14:42Vraiment, c'est la première fois que j'entends, depuis mon reportage, le nom de Salah Assad.
14:46Et je ne vois pas du tout ce que Salah Assad ferait dans le reportage qu'a fait.
14:50Et ça a été dit à un moment au procès.
14:52Il a eu des entretiens.
14:53Il a fait des interviews.
14:56Qui l'a rencontré pour que ça provoque son arrestation ?
14:59Parce qu'il est accusé de l'apologie du terrorisme.
15:01Il y a bien une mauvaise personne qu'il n'aurait pas dû rencontrer.
15:03Des dirigeants de la GSCB.
15:05C'est un peu comme si le SCBastia était en France le plus grand club français.
15:11Et qu'un journaliste étranger allait interviewer un dirigeant de Bastia.
15:15Qui se trouve être aussi un dirigeant pour l'indépendance de Corse.
15:20Du mouvement d'indépendance de la Corse.
15:22Et que ce mouvement est déclaré par la France comme terroriste.
15:26Donc, en fait, on part du principe que parce qu'il va interviewer quelqu'un,
15:30il lui donne la parole.
15:31Et que c'est soi-disant un terroriste parce qu'il demande l'indépendance de sa région.
15:36Il ferait l'apologie du terrorisme.
15:39Le journalisme n'est pas un crime.
15:41Vraiment, je ne pense pas.
15:43Et je pense que vous êtes autour de ce plateau.
15:45Partagez avec moi le fait que ça ne mérite pas un an de prison.
15:48Ça ne mérite pas sept ans de prison.
15:48Non, ça ne mérite pas de prison sans vouloir donner des leçons de démocratie.
15:53C'est un combat pour la liberté d'informer, en fait.
15:54C'est un combat pour la liberté d'informer.
15:58On peut dire ça, Dave, là ?
16:00C'est un combat pour la liberté d'informer parce que vous étiez en train de dire
16:03qu'il faut soutenir Christophe, mais il faut être habile, il faut être délicat.
16:06Est-ce que ça, c'est quelque chose qu'on peut dire qui peut être entendu de l'autre côté ?
16:10Parce que je pense que c'est un dossier, à mon avis, à plusieurs tiroirs.
16:14Je ne retire absolument rien de ce qui a été dit.
16:16On partage tous, ce n'est même pas un sujet de débat, en fait.
16:20Le fait est qu'en fait, cette histoire-là, évidemment qu'elle arrive dans un contexte
16:25qui est très particulier entre la France et l'Algérie.
16:28Elle arrive après, notamment en 2024, la reconnaissance par Emmanuel Macron
16:34du sartre occidental par le baroque, etc.
16:38qui est une ligne rouge absolue, visiblement, pour le pouvoir algérien.
16:43Et qu'en fait, je pense, et tout a l'air de concourir à ça,
16:49que à la fois le dossier Boilem-Sensal et à la fois le dossier Christophe Gleiz
16:54viennent, en fait, ce sont des dommages collatéraux, mais d'une gravité inouïe.
16:59Moi, je suis traumatisé par ce histoire, pour tout dire.
17:01Je vous le dis.
17:02Ça me trotte dans la tête, parce qu'évidemment, en étant tous journalistes aussi,
17:08on ne peut pas s'empêcher d'un petit peu projeter et de se dire
17:10« Waouh, ça pourrait nous arriver, ça aurait pu nous arriver si on avait été amenés
17:14à faire le même type de reportage. »
17:15Donc, pour tout dire, voilà, c'est ça ma position.
17:19Mais le fait est qu'effectivement, une fois qu'on a parlé de la liberté d'expression,
17:22etc., qui nous, nous est chère, etc., je pense qu'il y a d'autres ressorts
17:26et qu'il paye d'autres choses qui le dépassent complètement, qui dépassent ce sujet-là.
17:30Comme bien même, peut-être, il y aurait des lignes de fracture par rapport à un représentant
17:35de la JSK, qui aurait d'autres activités, etc.
17:37Je pense que ça va beaucoup plus loin que ça et que, hélas, ça arrive dans une période
17:42de crispation absolue.
17:44C'est pour ça que, tout à l'heure, je parlais de délicatesse.
17:46Parce qu'en ce moment, c'est fil rouge, fil bleu.
17:48Je veux dire, la moindre virgule en trop, le moindre truc, peut crisper, mais de façon,
17:57dans des proportions que nous, on imagine mal.
17:59Donc, c'est pour ça que je dis prudence sur ce dossier, que le soutien, il soit massif,
18:03mais le plus massif possible, etc., juste.
18:06Et c'est, tout à l'heure, Étienne parlait de, comment dire, des politiques.
18:10Gare à la politisation aussi de ce dossier-là.
18:13Parce qu'effectivement, je commence à entendre des choses sur « et pourquoi Benzema
18:17ne s'exprime pas et pourquoi Benzema ne s'exprime pas ».
18:19Vous l'avez entendu.
18:20Commencez.
18:21Quand ça commence à être récupéré, c'est jamais pour le bien de l'ami Christophe Glaze.
18:27C'est pour d'autres desseins.
18:29Et c'est pour ça que, prudence sur ce dossier.
18:31– Le plus important, et vous l'avez évoqué, celui qui peut agir concrètement, là, pour
18:39le coup, c'est le président de la République.
18:41– Il est en première ligne, maintenant.
18:42– En première ligne.
18:43Sa ligne de communication par rapport à ce qu'on a évoqué, ce que vous nous avez
18:46rapporté aussi sur le fait de rester discret, de ne pas faire trop de vagues, je pense
18:52que toutes les parties l'ont respectée.
18:54Maintenant, une fois que la décision est tombée, maintenant c'est au président de la République
18:58et c'est lui seul qui a le réel pouvoir d'entamer ce type de discussion et d'au moins
19:06d'apporter un soutien physique à la famille.
19:08– Maxime, il y a quelques minutes où vous avez dit, en fait, il faudrait que le président
19:11Macron rencontre physiquement les parents.
19:15C'est aussi finalement ce dessin-là pour avoir un contact, pour avoir un relais direct ?
19:21– Bien sûr, parce que ça se passe entre Macron et le président Tebboune.
19:25Ça ne se passe pas entre le ministère des Affaires étrangères français et le ministère
19:29des Affaires étrangères algérien.
19:31Ça se passe entre les deux, donc il faut qu'ils s'en saisissent.
19:33On attend qu'Emmanuel Macron s'en saisissent directement.
19:37Et aussi, le monde, on en appelait au monde du foot, pour caisse de résonance, pour que
19:43la population, la société civile, entende parler de cette histoire et se mobilise.
19:48C'est aussi pour ça que ce soir, on en appelle à toutes les mairies, tous les citoyens
19:52qui nous écoutent ce soir et qui puissent demander à leur mairie de mettre sur le fronton.
19:55RSF est là et nous épaules pour nous aider.
19:58Et RSF envoie à toutes les mairies, eux-mêmes, sur leur argent, des bâches pour qu'ils puissent
20:04les installer sur les frontons de leur mairie.
20:05Donc, si vous êtes citoyen et que cette histoire vous touche, n'hésitez pas à demander
20:09à votre maire ou à votre adjoint au maire de contacter RSF.
20:13Ils se feront un plaisir de vous envoyer des bâches pour les mettre sur toutes les mairies
20:15de France.
20:15– Merci beaucoup.
20:17Vous n'êtes pas venu seul, vous n'êtes venu avec un numéro.
20:19De quoi s'agit-il ?
20:20Viva l'Algérie, sauf outre.
20:21– C'était pour dire que le pouvoir algérien s'est trompé d'ennemis en mettant
20:27Christophe en prison.
20:29Le seul couve de l'histoire de sauf outre qui est consacré à…
20:32– Est-ce que vous pouvez juste remonter la couve ?
20:34Vous allez t'en serrer, vous allez voir, on va la voir la belle couve.
20:36Voilà, merci beaucoup Maxime.
20:38Continuez, pardonnez-moi.
20:40– Toutes-vues, il y a l'Algérie.
20:40C'était suite à la victoire de l'Algérie des Fenecs en 2019 à la Cannes.
20:45– Récit d'une passion unique et figurez-vous, ironie du sort, qui a écrit ce papier ?
20:51C'est Christophe Glez.
20:52– Non.
20:52– Si.
20:53– Ouais.
20:54– Christophe Glez n'est pas du tout l'ennemi ni de l'Algérie ni des citoyens algériens.
20:59Et on veut le dire au pouvoir algérien, si c'était un agent de la DSE couvert, parce
21:03qu'on peut lire aussi sur les réseaux sociaux des théories aussi loufoques et qu'on
21:07le tisse sur qui peut être Christophe Glez.
21:09Christophe Glez est un journaliste et il n'a rien du tout contre l'Algérie.
21:14Et c'est même lui qui a écrit ce papier.
21:16C'est assez malheureusement tragique et ironique quand on y pense.
21:20C'est la seule couve de l'histoire de ce foot consacrée à l'Algérie et qui met
21:23en avant leur passion pour le foot.
21:25Voilà.
21:26– Reportage écrit par Christophe Glez.
21:27Merci beaucoup Maxime.
21:28– Merci à vous.
21:29Merci encore à vous pour…
21:30– Merci ?
21:30– Non, non, mais voilà.
21:32– Bonne soirée.
21:32– Merci Maxime.
21:33– Merci Maxime.
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