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14:21J'ai eu des bonnes connaissances en prison.
14:23En sortie de prison, tu dis que tu vas faire un petit tour à Londres, c'est ça ?
14:26Oui, en 2000, oui.
14:27Pour étudier l'islam ?
14:28Oui, pour étudier l'islam et pour retrouver des frères.
14:31En fait, il y avait des frères qui étaient des réseaux qui ne pouvaient pas.
14:33Parce qu'à l'époque, tu vois, les frères algériens,
14:35tu vois, la France, malgré tout, ils ne les donnaient pas en pâture à l'Algérie.
14:38Tu vois, ils les expulsaient soit au Burkina Faso, à Ouagadougou,
14:42soit ils les ramenaient, parce que des fois, ils venaient via l'Allemagne,
14:45donc ils avaient des papiers allemands ou anglais, tu vois,
14:47comme j'ai vu des frères qui étaient des algériens,
14:50mais qui étaient à Dublin, en Irlande, donc ils les renvoyaient dans ces pays.
14:52Moi, il y avait un frère avec lequel je m'étais attaché,
14:54parce que je l'avais croisé dans plusieurs maisons d'arrêt,
14:57et je l'avais retrouvé en CD, tu vois, à Châteauroux.
15:00Donc après, moi, je l'avais rejoint, et j'avais vu des salats,
15:03j'ai vu, subhanallah, que, tu vois, la Oumma, les frères...
15:05Une communauté, pas comme en France, tu vois.
15:08Si en France, frère, tu rentres à la mosquée, tu colles tes pieds,
15:10le mec, il regarde travers, subhanallah, il en sous-joude,
15:13tu lui dis, frère, refais ta salat, elle n'est pas valide, il est trop grave,
15:17donc tu dirais que tu l'as insulté sa mère.
15:18Tu vois, j'ai vraiment vu des frères, tu vois,
15:20il y avait même des salats de sport pour les frères,
15:22que ce soit Fils-Berépaque ou Abécarstré, tu vois.
15:24Et après, moi, j'ai voulu prolonger mon enseignement,
15:27et je me suis retrouvé au Soudan, tu vois.
15:29Et comme moi, tu vois, je n'ai jamais caché pour éviter les malentendus,
15:32qui ont dit, regarde, c'est un militaire, nananinana, tu vois,
15:34qui est des wassoises, des chobouettes, tu vois.
15:37J'aurais dit, moi, à la 17 ans, je me suis engagé dans la Légion,
15:40après, j'ai résilé mon contrat et j'ai été un peu dans la Légion.
15:41Et pourquoi tu as résilé ton contrat ?
15:43Parce qu'à l'époque, en fait, tu as vu, j'étais avec une fille
15:47à laquelle j'étais très attaché, parce que, tu as vu,
15:49je venais de faire ma mère et c'était ma personne à l'époque,
15:51et sa mère s'était occupée de moi comme une mère, tu vois.
15:54Oui, il y avait une histoire, quoi.
15:55Voilà, et quand j'étais à la Légion, en fait, à la Légion,
15:58tu n'as pas le droit de téléphoner et d'écrire pendant six mois.
16:00Et moi, tu as vu, autour de mon cou, j'avais la Corse avec une croix,
16:03et tu as vu, il y a un truc comme les TIG en justice,
16:05tu as vu, ça s'appelle, les TIG, tu balaies la caserne,
16:08et un jour, je balayais le cercle des officiers,
16:12et il y avait un barman, c'était un sergent-chef,
16:13et quand je me suis penché, ma Corse, la chaîne de Corse,
16:16lui, c'était un Corse, tu as vu, il m'a dit, Corso, tu as vu.
16:18Et après, il y avait les cabines, c'est dans le truc,
16:20il a sur une carte, il a dit, ouais, tu vas appeler.
16:22Et moi, c'était quinze jours après, j'étais mort pour cinq ans,
16:24et quand j'ai appelé, elle était en pleurs,
16:27elle m'a dit, oh, ta nanny, je ne supporte plus,
16:30et tous les matins, là-bas,
16:32ils demandaient qui veut retourner à la vie civile.
16:34Et tu as vu, le lendemain, je me suis dit,
16:36je veux retourner à la vie civile,
16:37ce qui était incompréhensible pour eux,
16:39parce qu'en fait, les gens, ils craquent le premier mois,
16:41le deuxième mois, moi, j'étais déjà formé,
16:42j'étais dans mon affectation à Dibouti,
16:44dans la treizième DBLE, et je retourne à la vie civile,
16:47mais comme moi, tu as vu, ma génération,
16:49on devait faire des services militaires,
16:51ils m'ont réappelé dans l'armée après,
16:52à Ouassel, dans le génie de combat,
16:54et comme j'avais ce petit véhicule à la Légion,
16:57ils m'ont mis dans un truc un peu pichu,
16:58ils avaient ce qu'ils appellent la section SIS,
17:00d'intervention de sécurité.
17:01Tu avais eu l'expérience ?
17:02Voilà, ils m'ont fait les stages commando à Briançon,
17:04à Pintière, des trucs de tireurs,
17:06mineurs-démineurs, hélicos à Soissons.
17:07Donc ça veut dire que tu avais déjà un petit peu
17:09le goût des armes, quoi ?
17:11Oui, mais en fait, moi, les armes, c'est culturel,
17:12mais mon grand-père, tu avais qu'on est rentré dans l'Algérie,
17:14il est rentré avec des mâles d'armes,
17:15qui datait même de la deuxième guerre.
17:16Tu avais été minot, tu voyais déjà des armes ?
17:18À 10 ans, ils me ramenaient,
17:19ils me donnaient des stènes,
17:20les creux-squelettes que tu voyais dans Papa Schultz,
17:23avec le chargeur sur le côté, la neuf,
17:25les camemberts, mais avec le chargeur droit,
17:27comme tu voyais, le capot,
17:28les pizzerouïdes, le gare, le canon,
17:30tout ça, je les ai testés,
17:32les Mauser et tout, tu vois ?
17:34J'allais à la colline,
17:35parce que moi, j'habitais à Marseille,
17:36dans le 13e, ce qu'on appelle la Batarelle.
17:39Attends, à la base, tu as habité dans le sud ?
17:42À la base, moi, tu as vu, je suis né à Marseille.
17:45Après, ma mère et mon beau-père,
17:47ils sont partis en Belgique.
17:49Ils ont été incarcérés en Belgique,
17:51c'est en 1982,
17:52mon grand-père, il m'a récupéré.
17:53Tu vois, il m'a récupéré.
17:54Et je peux te demander pourquoi ils ont été incarcérés ?
17:56Pour le trafic d'armes, usage fou.
18:00Tu sais, mon père, c'était des voyous à l'ancienne,
18:01c'était des vieux voyous français que tu voyais,
18:03tu vois, c'était un corse aussi.
18:05Même, il s'est évadé de la maison d'arrêt de forêt.
18:07Ma mère, par ricochet, elle est incarcérée
18:09avec sa soeur, ma tante et mon oncle,
18:11le mari de ma tante.
18:12Ça veut dire que tu étais vraiment dans un milieu un petit peu de...
18:14Oui, j'ai grandi dans ça, tu vois.
18:15C'est pour ça que ce n'est pas un milieu comme
18:16je vois des rappeurs ou des gens qui l'adulent,
18:19parce qu'ils ne connaissent pas les tonneaux des aboutissants.
18:21Et tu as vu les histoires de mental et tout, frérot,
18:23quand tu es dans une salade, tu arrives aux assises,
18:26tu as 20 ou 25 ans,
18:27il y en a très peu qui vont tenir le choc.
18:29Tu as vu ?
18:29Moi, tu as vu que dans l'affaire que je te parlais,
18:31dans l'affaire quand tu m'as parlé,
18:33comment ça s'appelle ta chouille,
18:34moi, quand j'en ai...
18:35Je n'en ai pas encore parlé.
18:41Tu vois, parce que ce n'est jamais arrivé, cette affaire.
18:43Il me dit, il dit que c'est un tel, un tel,
18:44tu rentres chez toi le lendemain.
18:45Moi, j'étais une 5 ans et demi comme ça, tu vois.
18:47Tu vois, parce que ce que je disais au juge,
18:49je disais, tu avais, depuis que je suis né,
18:50que ce soit à l'armée, en prison,
18:52chez moi, chez ma grand-mère, chez ma tante,
18:54dans la salle de bain,
18:55tu as toujours eu un miroir au-dessus du lavabo.
18:56Inch'Allah, jusqu'à la fin des temps,
18:58jusqu'à ce que je meurs,
18:58je me regarde dans le miroir.
18:59Donc, je ne peux pas rentrer dans ton jeu, tu vois.
19:01Et d'ailleurs, par rapport à cette affaire,
19:02ce qui m'a fait moindre,
19:03ce n'est pas le fait qu'on m'a accusé
19:04d'avoir tiré sur un chou,
19:07c'est l'histoire qu'il y avait avec les condés, tu vois.
19:09On va en discuter un peu plus tard.
19:11En fait, donc, tu disais,
19:13vous retournez, ils sont en Belgique.
19:14Oui.
19:15Ton grand-père, il t'élève dans le sud.
19:17Oui.
19:17Et ensuite ?
19:18Ensuite, ma mère, elle sort de prison en 1983,
19:21le 23 juillet 1983,
19:22le jour de mon univers, elle vient me chercher.
19:24Et on va à Vaujour dans le 93.
19:26C'est une petite résidence qu'on suit
19:27qui s'appelle le Jardin du Renard.
19:28Donc là, vous êtes en Ile-de-France ?
19:29Oui, en Ile-de-France.
19:30Vaujour, tu sais, c'est le côté gentil du 93, tu vois.
19:32Après, je fais juste à l'école là-bas,
19:34primaire et tout.
19:35Après, en 88,
19:37mon beau-père, il se fait allumer
19:38par le quai des Orfèves à Paris.
19:40Il l'allume dans la jambe
19:41et ma mère, il éclate, il éclate l'épaule.
19:43Ça fait là, elle repart à la MAF
19:46et mon père, il part au D2, tu vois.
19:48Et moi, j'atterris chez ma tante.
19:50C'est la soeur de ma mère qui est à Malakoff.
19:52Donc là, j'atterris dans 92 à Malakoff.
19:54Ma mère, elle sort et ils arrêtent ma tante.
19:58C'est-à-dire, ma mère, elle sort de la MAF,
19:59ma tante, elle rentre à la MAF.
20:01Donc de là, après, ma mère, elle me récupère.
20:03On est atterri dans le 20e,
20:04c'est-à-dire la jonction Porte-de-Vincennes,
20:06Porte-de-Vincennes, Porte-de-Montreux,
20:08tu sais, Bouvard d'Avou, tout ça, la Soult,
20:10c'est-à-dire la zone entre le 20e et le 21e.
20:12Est-ce qu'il y a le camion du tramway, là ?
20:13Voilà, il n'y a pas le tramway à l'époque.
20:15Là où il y a les Maurice Ravel et l'Anne Bouchot.
20:17Ouais.
20:17Donc là, après, moi, j'ai une scolarité comme elle,
20:19t'as vu ?
20:20Il y a les arcades, pour les gens qui connaissent.
20:21Voilà.
20:21Je parle, mais subhanallah,
20:22j'ai retrouvé un frère des arcades par rapport à la vidéo.
20:25Ouais, donc je te disais de là,
20:27ma mère, comme elle doit,
20:28parce qu'ils ont des établissements de nuit sur Paris,
20:30t'as vu ?
20:31Donc elle doit gérer ça.
20:32Ça fait que mon père, il est au Jeta.
20:34Il se trouve une longue peine.
20:35Et toi, la scolarité, ça se passe comment ?
20:36Moi, ça se passe bien, mais je suis troupé là un peu,
20:37t'as vu, parce que j'ai la haine, t'as vu ?
20:39Et ce qui se passe, c'est qu'elle me...
20:47Il y avait des institutions éco-privées,
20:49Saint-Nicolas et tout.
20:50Ma mère, elle me dit,
20:51tu dis que ton père est l'avocat
20:52et que ta mère, elle est médecin.
20:54Parce que t'as vu, ma mère, elle me gâtait,
20:55elle me poudrissait, t'as vu ?
20:56C'était comme Ricky Labellevue.
20:58Même les gens de l'école m'appelaient Ricky Labellevue.
21:00Parce que quand elle est en Jordan,
21:01moi, c'était toute une paire et tout.
21:03Bref.
21:03On va dire que tu manquais de rien.
21:04Non, je manquais de rien.
21:05Alhamdoulah, j'ai jamais manqué de rien.
21:07Juste j'ai manqué de mes proches et de pères.
21:10C'est pour ça que moi, quand j'ai été père,
21:12j'ai pas eu de modèle,
21:12j'ai dû apprendre à être père, tu vois.
21:14C'est pour ça que moi, t'as vu,
21:15par rapport à mes enfants,
21:16je délègue tout à leur mère, t'as vu,
21:18c'est celle qui fait l'autorité.
21:19Et comment t'arrives dans les Yvelines ?
21:21Dans les Yvelines, c'est parce que je croisais une soeur,
21:23je marais une soeur de Montelajoury.
21:26Donc je sors en 2000.
21:28Moi, en 2000, je vais au Soudan,
21:30je suis blessé au Soudan.
21:32Je rentre au Sénégal.
21:34Ma femme me rejoint au Sénégal.
21:36Et après, elle me dit,
21:37ouais, comme on s'était marié entre-temps,
21:40tu sais, il y a beaucoup de fausses couches là-bas,
21:41de morné et tout.
21:42Elle dit, ouais, moi, si je tombe enceinte,
21:45je vais la faire en France.
21:45Donc on arrive, j'habite chez mes beaux-parents,
21:47au Valfoury, aux écrivains, au Grax.
21:48Et quand arrive au Valfoury,
21:49les gens, ils connaissent ton histoire ?
21:51Bon, à l'époque, j'étais un petit.
21:52Il y en a qui me connaissent
21:52parce que je les ai croisés au placard.
21:54À l'époque, j'ai 22-23 ans, je suis un petit, tu vois.
21:58Après, je faisais...
22:00Parce qu'on sait que c'est grand, hein.
22:01Ouais, c'est grand,
22:02mais tout le monde se connaît au Valfoury.
22:03Après, tu as les plusieurs quartiers.
22:04Tu as les Garennes, tu as les Grax,
22:06tu as les Snoop, tu as les Frag,
22:08tu as la girafe et l'enlever,
22:09tu as les DREF, tu as plusieurs quartiers, tu vois.
22:12Et après, moi, je faisais mes petits trucs.
22:15Après, je me suis fait des amitiés.
22:16J'ai fait des petits coups avec des mecs de l'ombre.
22:17D'ailleurs, parce qu'en 2001, 2002,
22:20il y a eu beaucoup d'arrestations
22:21pour des vols à marmé.
22:22Ça me faisait rire
22:23parce qu'à l'époque, c'était pas...
22:24Il y avait déjà eu des équipes pas beaucoup.
22:26Il y avait fait des fourgons à l'époque au VF.
22:28Tu avais des anciens.
22:29Et le condé de l'adversaire,
22:31il dit que c'était moi
22:31qui avais engrené les autres pour les braquos, tu vois.
22:33Parce que c'était pas un crime qu'il commettait, tu vois.
22:35Et voilà.
22:36Il y a une solidarité entre...
22:39Au VF ?
22:42Au VF ?
22:42Ouais.
22:43Non, il y a eu des guerres.
22:44Il y a même des fusillades.
22:45Il y a eu un mort à la hameute.
22:48En fait, c'est...
22:49C'est une ambiance un petit peu...
22:50Non, en fait, c'est des petites histoires.
22:52En fait, c'est comme il y a plusieurs petites cités dans la grande cité, tu vois.
22:54Ouais, comme c'est grand et qu'il y a plusieurs...
22:56Après, il y a eu des histoires.
22:56En fait, quand l'héroïne, elle arrive au quartier,
22:58c'est ça qui a tout divisé, tu vois.
23:00Quand la drogue dure, elle est arrivée,
23:01tu vois, chacun fait ses petits terrains.
23:03Après, il y avait des différences de prix.
23:05Il y avait des trucs, des bagarres et tout.
23:07Il y a aussi des histoires de carottes.
23:08C'est comme dans tous les quartiers, tu vois.
23:10Après, tu as beaucoup de cités comme ça.
23:11Tu as des cités, tu as une entrée,
23:12elle en quête avec l'entrée d'à côté.
23:14Mais le VF serait plus...
23:17Si tout le monde était solidaire,
23:18ça aurait pu être quelque chose, tu as vu.
23:24L'ex-avocat Karima Choui s'est fait tirer dessus
23:28par deux personnes en bécane.
23:32Et on t'a accusé d'être l'un des tireurs.
23:36D'être le tireur.
23:37Le tireur, parce qu'il y avait un chauffeur et un tireur.
23:40Ce qui est un peu paradoxal, pourquoi ?
23:41Parce que déjà, derrière, il s'est fait tirer dessus.
23:42Moi, je suis sort de prison.
23:44C'est-à-dire, j'étais un choconin.
23:45C'est-à-dire, frère, même dans le temps,
23:47il n'y a pas le temps d'organiser ça, tu vois.
23:49Et quand on m'arrête,
23:50parce qu'on m'arrête un an après,
23:51entre le moment où on m'arrête et je sors de prison,
23:55je fais 119 kilos.
23:56Quand on m'arrête, j'ai 85 kilos.
23:57Il y a la vidéo sur le truc.
23:59Donc déjà, et moi, ce que je ne comprends pas,
24:01c'est que quand je suis en garde à vie,
24:02je demande l'identification.
24:03Moi, je suis serein.
24:04Et on me dit, mais un casque.
24:05C'est comme si on me dit,
24:06ouais, vous avez fait un braquage.
24:07Je me dis, mais t'es une cragoule.
24:09Et je vois, et tac.
24:11Et après, j'arrive.
24:13Et en fait, t'as vu,
24:15on me parle du truc d'achoui,
24:16mais que je vois un commissaire.
24:17Et il me dit, quoi ?
24:18Il me dit, ouais, mais je ne comprends pas
24:21pourquoi tu colles au bar pas.
24:23Tu nous as rendu service et tout.
24:25J'étais en train de raconter quoi, toi ?
24:26Et après, c'est là que je comprends
24:27qu'il y a une histoire,
24:28qu'un condé qui a dit
24:29que je suis là,
24:30il a dit que c'était les condés
24:31qu'il avait tiré dessus,
24:32que moi, j'avais tiré pour un condé,
24:33qu'après un condé,
24:34il a dit que je me suis pour lui, je ne sais pas.
24:36C'est vrai qu'à un moment donné,
24:37on a dit que t'étais un indique.
24:37Ouais, que c'était un mouchard.
24:39Que t'as travaillé pour la police.
24:40C'était un informateur.
24:41Voilà.
24:42Aujourd'hui, ça, c'est vrai ou c'est faux ?
24:43C'est faux.
24:44Non, je te pose la question.
24:45Avec l'histoire que j'ai, frère,
24:46je ne peux pas avoir ça.
24:47Tu sais quoi, la prison,
24:48je ne l'assieds pas, mon pire ennemi.
24:49Mais ce qui l'a rendu...
24:50Mais tu es d'accord avec moi
24:51qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui,
24:52même des bandits,
24:52on leur propose de travailler avec la police
24:53pour réduire leur peine.
24:55Ils disent oui.
24:55Ouais, mais moi, je ne suis pas dans la stup.
24:57Ça, c'est dans la stup.
24:58Ce n'est pas dans le vol à main armée.
24:59Parce que quand on a dans un vol à main armée,
25:01ceux qui balancent dans ce milieu-là,
25:03c'est ceux qui t'amènent la logistique
25:04ou l'affaire.
25:05C'est-à-dire, c'est le mec
25:06qui va te ramener les armes,
25:07qui va te ramener la voiture,
25:08qui va te ramener l'objectif.
25:10Mais le mec, ça veut dire
25:11si toi, tu t'es un criminel,
25:12parce que si vous êtes quatre dans une voiture,
25:13vous allez braquer.
25:15Après, il y a des mecs qui se lâchent
25:16quand ils arrivent,
25:17par exemple,
25:17si il y a un condé qui est au sol
25:19ou que tu tues quelqu'un,
25:20là, tu en as...
25:20Ouais, ça change.
25:21Voilà, tu as des mecs qui bavent.
25:22Tu vois ?
25:23Mais moi, ce qui l'a rendu crédible,
25:25et d'ailleurs,
25:26c'est ça qui a été en procès,
25:27qui a été montré,
25:27c'est que lui,
25:27il m'a inscrit sur un fichier de balance
25:29qui s'appelle le SIAT,
25:31Service Intermiste,
25:32Taille d'Assistance Technique,
25:33et ça,
25:33n'importe quel policier,
25:35c'est-à-dire,
25:35même le policier qui est en bas de chez toi,
25:37s'il a ton nom ou ta date de naissance,
25:39il peut t'inscrire sur ce fichier,
25:40tu vois ?
25:41Mais,
25:41tu vois,
25:42comme on dit dans l'islam,
25:43dans chaque manier,
25:44c'est que cette fiche,
25:44elle sert à noter,
25:46ouais,
25:47tu as payé tant
25:48parce que tu as balancé ça,
25:49tu as payé tant,
25:49mais ma fiche,
25:50elle est vierge,
25:50et tu as vu,
25:52quand on a dit donner une affaire,
25:53le condé,
25:53il dit,
25:53ouais,
25:54mais il y a un secret d'instruction,
25:55je suis passé 5 ans après,
25:56et ce condé-là,
25:57il va passer en jugement
25:57avec ce phénombris,
25:59il s'appelle,
25:59pour regarder son teint,
26:01il s'appelle LAPR,
26:01comme les fenêtres là,
26:03Stéphane LAPR,
26:04il passe en jugement
26:05avec ce phénombris,
26:06il y a des vidéos
26:06où il décharge du shit,
26:07les aziras,
26:08mais en plus,
26:08c'est un condé
26:09qui ne m'a jamais connu,
26:10tu vois,
26:10c'est un condé
26:11mais comment ça se fait
26:12parce qu'il ne te connait pas,
26:13Karim Achoui,
26:14comment en fait,
26:14il parle de toi ?
26:15parce que Karim Achoui,
26:16en fait,
26:16lui,
26:17comment ton nom,
26:17il est sorti dans le...
26:18parce que lui,
26:18déjà,
26:19lui,
26:19son beau-père,
26:20c'est un policier,
26:21Karim ?
26:21Ah, Karim,
26:22son ancien beau-père,
26:23c'est un policier,
26:24c'est un commissaire,
26:25et lui,
26:25lui,
26:26il avait un jugement
26:27pour la faire l'évasion de frères,
26:29donc...
26:29Ah,
26:29avec le fameux Ferrara ?
26:30Ouais,
26:31j'aime pas dire les noms,
26:33des juifs,
26:34je n'aime pas ça.
26:35Non,
26:35mais l'évasion,
26:35tout le monde le sait,
26:36ça.
26:36Mais ce que je veux dire,
26:37c'est qu'il y a un jugement qui est chaud,
26:39donc il faut qu'il ait sa qualité de victime,
26:41donc il ne peut pas arriver au jugement
26:42sans qu'il y ait un visage sur son malheur,
26:45tu vois ce que je veux dire ?
26:46Donc maintenant,
26:47quand il y a l'histoire,
26:48moi,
26:48t'as vu,
26:48comme je l'ai toujours dit,
26:50et je l'ai montré,
26:50parce que lui,
26:51tu sais,
26:51il parle au condé,
26:51il parle au procureur,
26:52il parle à tout le monde,
26:53il parle au condé,
26:54parce que moi,
26:54la reconnaissance,
26:55elle a été bizarre,
26:56tu vois déjà,
26:56on m'a imposé le numéro,
26:58tu vois,
26:58normalement,
26:58moi,
26:58j'ai déjà fait des retapissages,
27:00il y a une caisse,
27:00tu prends ton numéro,
27:01le condé,
27:01il m'a dit,
27:02non,
27:02tu prends le 7,
27:03mets-toi là,
27:04normalement,
27:04c'est toi qui choisis ta place,
27:06et en fait,
27:06moi,
27:06et moi,
27:08ils me voulaient,
27:08ils me voulaient,
27:09ils ont été m'arrêtés à Marseille,
27:11ils me voulaient,
27:11voilà,
27:11les salades,
27:12ils n'arrivent jamais à m'accrocher.
27:13Et le gars qu'ils ont arrêté,
27:14le fameux Renoir,
27:15c'était un mec que tu connaissais ?
27:16Tu l'as ramené après ?
27:17Non,
27:18Mamadou,
27:18non,
27:19je ne connais même pas,
27:19tu ne connais pas en fait,
27:20il n'y a pas de lien entre vous deux ?
27:21Il n'y a pas de lien,
27:21frère,
27:22ni avec les frères,
27:23la famille de Nanterre,
27:24il n'y a qu'un lien avec moi,
27:25c'est le grand Jacques,
27:26le pote des gitans de Montreuil,
27:28parce que c'était mon grand,
27:29tu vois,
27:29moi,
27:29à l'époque,
27:29j'étais jeune,
27:30c'était mon ancien,
27:30voilà,
27:31maintenant,
27:31eux,
27:32ils ont voulu faire leur sauce,
27:33en fait,
27:34ils ont voulu me faire fumer,
27:34frère,
27:44un petit de 20 ans,
27:45qui ne me connaît pas,
27:46qui va lire le journal,
27:46elle va dire,
27:47allez,
27:47c'est une poucarde,
27:47c'est une poucarde,
27:48il faut le fumer,
27:49mais le problème,
27:49c'est que moi,
27:50dans le milieu,
27:51dans lequel j'évolue,
27:52parce que moi,
27:52je marche partout,
27:53frère,
27:53je vais dans tous les quartiers,
27:55tous les...
27:55Non,
27:55mais quand il retourne au placard,
27:56pour ce genre-là,
27:56il n'y en a aucun qui t'a dit,
27:57ouais,
27:58toi,
27:58tu as un Indic,
27:58tu travailles avec les cas,
27:59toi ?
27:59Non,
27:59des gens que je connaissais,
28:00on n'a jamais que c'est posé à la question.
28:01Mais il y en a qui te l'ont dit.
28:02Il y a des petits...
28:03Après, frère,
28:06je n'ai pas me stipier,
28:07parce que je me stipier
28:07ce qu'il fallait me reprocher.
28:08Et tu as vu,
28:09ça,
28:09ça me pétait ma tête,
28:10parce que ça,
28:10tu as vu,
28:11frère,
28:11ça a été une stratégie,
28:12de sa part.
28:13Mais le condé,
28:14il a voulu me faire fumer,
28:15il a voulu faire,
28:15comme il l'a dit au jugement,
28:16même les avocats,
28:17il lui ont dit ça,
28:18il a dit,
28:18vous avez voulu lui mettre
28:18une cible dans le dos.
28:20Parce que lui,
28:20son véritable indicateur,
28:22je t'envoyais la vidéo,
28:24tu la mettras,
28:25il s'est fait fumer
28:26dans le 9-3,
28:27et quand il s'est fait fumer,
28:28il y avait...
28:29ma photo de moi,
28:30des combés,
28:30ça veut dire les photos
28:31qu'on m'a pris au commissariat,
28:32comme objectif,
28:33tu vois ?
28:34Des trucs confidentiels
28:35qui ne sortent pas du commissariat.
28:36Qui ne sortent pas du commissariat
28:36avec le tampon Marianne.
28:37Et ça,
28:38ils l'ont trouvé chez le mec
28:39qui était bossé pour lui.
28:39Donc lui,
28:40pour se venger,
28:41il a voulu me faire fumer moi.
28:42Mais moi,
28:42la problématique,
28:43c'est que les gens,
28:43ils savent que je suis droit,
28:44comme Marie.
28:44Parce que moi,
28:45avec les gens
28:45avec qui je fricotais,
28:46s'ils avaient le moins de doute,
28:47frérot,
28:48c'est pas qu'ils m'auraient fumé
28:49en mode gentiment
28:50et m'auraient raffaloté max.
28:51Je serais mort à chaque tournure
28:52avec mes parties dans la bouche
28:53dans la forêt de Saint-Lys.
28:55Tu vois ce que je veux dire ?
28:56Mais moi,
28:56t'as vu ça,
28:57ça m'a fait mal.
28:58Mais alhamdoulilah,
28:59t'as vu moi,
28:59je me suis remis à Allah,
29:00à Tawakul,
29:01à la confiance,
29:02et j'ai été innocenté.
29:03Mais la problématique,
29:04c'est qu'un certain,
29:05comme j'ai été innocenté
29:06deux fois pour un chou,
29:07frérot.
29:07Ça veut dire,
29:08imagine-toi un dossier
29:08où un mec qui dit
29:09tu m'as tué dessus,
29:10je suis innocenté.
29:11Ça veut dire que frère,
29:11le dossier est vide.
29:12Tu vois ?
29:13Ben ça,
29:14il y en a,
29:14soit,
29:15tu sais,
29:15c'est comme une corbeille de fruits.
29:17Soit quand t'es malade,
29:18c'est à l'hôpital,
29:19tu seras mis une corbeille de fruits.
29:19Soit tu prends toute la corbeille,
29:21soit tu prends la panne de la banane.
29:22Ben il y en a,
29:23frère,
29:23j'ai été inquiété deux fois,
29:24donc la faire un chou,
29:25j'ai rien à voir.
29:26Donc pour les condé,
29:36les frérots,
29:37quand je les vois,
29:37c'est comme des escargots,
29:38ça bave de loin,
29:39mais quand ça vient de près,
29:39ça rentre dans sa coquille.
29:40Oh Allah,
29:41les témoins,
29:42frère,
29:42t'as vu ton truc,
29:43il est public,
29:44il y a personne qui rentre en prison
29:45à cause de moi.
29:45Oh Allah,
29:46que j'aurais pu sortir de prison
29:47sur 10 000 affaires,
29:48j'ai toujours pris sur moi.
29:49Moi, je t'explique.
29:50Quand il m'arrive au 36,
29:51le condé qui me dit ça,
29:52il me dit quoi ?
29:53Il me dit,
29:53il me dit,
29:54frérot,
29:54ça fait 20 ans que je suis à la crime,
29:56il m'a dit,
29:56c'est le premier dossier,
30:06ça a touché la femme
30:08d'un grossiste de Dreux
30:08dans son cabinet.
30:10Ça, ça a été avéré.
30:11Le mec de Dreux,
30:11il a mis un contrat sur sa tête.
30:12Sa femme,
30:13elle a demandé du réconfort,
30:14ça l'a touché dans le cabinet,
30:15ça a pris des honoraires à des gens,
30:16ça a promis des trucs,
30:17c'est jamais arrivé.
30:18En fait,
30:18il avait tellement de casseroles
30:19que c'était dur de...
30:20Ça a donné d'égo,
30:21ça a donné d'égo,
30:21en mode,
30:22il y avait un client à lui,
30:23je ne vais pas dire le blase,
30:24que personne ne pouvait choper,
30:25mais c'était son client,
30:26en mode,
30:26il a donné rendez-vous
30:27et le mec fumait,
30:28c'était le dernier appel.
30:29Il a justifié
30:30parce qu'il a dit
30:30« Ouais, c'est son avocat. »
30:32C'est un rendez-vous avocat,
30:32c'est un effet, tu vois ?
30:33Il y a aussi
30:33les ferferras ou le téléphone.
30:35Il y a plein de trucs.
30:36Je ne vais même pas parler de lui
30:37parce que je ne vais même pas le donner.
30:39Non, non,
30:39comme tu as fait un droit de réponse.
30:40Ouais,
30:40c'est pour m'expliquer
30:41parce que je ne vais pas le salaire
30:42rentrer dans un truc comme ça
30:43parce que lui,
30:43pendant 10 ans,
30:43aujourd'hui,
30:44il n'est plus avocat.
30:45Je ne sais même pas ce qu'il fait.
30:46On m'a dit
30:46« Là, on part. »
30:47Je ne comprends pas.
30:48Il a fait la ligue de défense
30:49des musulmans
30:49avec un mec du CRIF.
30:51Je ne comprends rien.
30:51Bref,
30:51t'as vu qu'Allah le guide.
30:52Allah, qu'Allah le guide.
30:53Aujourd'hui,
30:54tu n'as pas de haine ?
30:55J'ai une petite haine
30:56pour mon salaire.
30:56Parce que tu as perdu du temps.
30:57Après,
30:58je peux dire,
30:58à la limite,
30:59je peux dire le fait
31:00que vas-y,
31:01tu as été instrumentalisé
31:02les condés,
31:02tu as monté la tête,
31:03vas-y, c'est lui,
31:04on le sait que c'est lui,
31:04dis que c'est lui,
31:05d'accord.
31:05Mais le fait que tu as voulu
31:06me faire passer pour un mouchac
31:07que tu m'entraînes
31:08le monde dans la boule,
31:09là-dessus,
31:09il n'y a pas d'arrangement,
31:10frère.
31:10Voilà.
31:11Et tu as vu le truc,
31:12il a fait un truc,
31:12un appel.
31:13Quand je suis passé un appel,
31:13parce que j'étais à la quitter
31:14la première fois,
31:15j'étais aux assises de Melun,
31:17je rentre dans les toilettes,
31:18il voit l'enquil derrière moi.
31:19Je ne comprends pas,
31:20tu vois.
31:21On se regarde,
31:21on ne se parle pas,
31:22tu as vu.
31:22Il ressort
31:23et il doit témoigner là-bas.
31:25Et il dit quoi,
31:25la juge ?
31:25Il dit,
31:26ouais,
31:26monsieur Taranova,
31:27il vient de s'excuser
31:28de m'avoir tiré dessus.
31:29Il regrette
31:29parce qu'on est tous les deux musulmans,
31:31ce n'est pas bien et tout.
31:33Moi,
31:33je me lève.
31:34Et lui,
31:34ce qu'il ne savait pas,
31:35c'est qu'avant qu'il rentre,
31:35il y avait un juré,
31:36Hachek,
31:36il était aux toilettes
31:37en train de yécher,
31:37tu vois.
31:38Mais lui,
31:38il ne l'a pas vu.
31:39Oui,
31:39il ne l'a pas vu.
31:39Tant que tu parles
31:40à travers les portes.
31:41Et moi,
31:41il m'a sauvé.
31:42Je dis,
31:43madame la juge,
31:44madame la présidente,
31:45je dis,
31:45regardez,
31:45il y a un juré à côté de vous,
31:46il était dans les toilettes,
31:47il vous dira qu'il n'y a aucun change d'air bal.
31:48Le jury l'a testé,
31:49après,
31:49il s'est fait engueuler
31:50parce que les jurés
31:50n'ont pas envie d'aller dans les mêmes toilettes
31:51et les mis en cause.
31:53Tu vois ?
31:53Et c'est là-dessus.
31:54Et après,
31:54aussi le fait qu'il a dit,
31:55la présidente a dit,
31:57vous êtes parti ici,
31:58vous n'êtes jamais là,
31:58on vous a tiré dessus,
31:59vous ne voulez pas connaître la vérité.
32:00Et après,
32:00il a dit,
32:01non,
32:01mais vous ne comprenez pas,
32:02j'ai une affaire à Grenoble,
32:03une grosse affaire.
32:04Mon bavé,
32:04il a appelé le greffe,
32:05il a dit,
32:05elle ne défend personne dans l'agronome.
32:07Il n'est dans aucun dossier.
32:08Tu vois ?
32:08Et ce qui est bien avec lui,
32:09c'est qu'en fait,
32:09tu te laisses parler,
32:10ce qui me bat dans le pied.
32:11Je vais te laisser le mot de la fin,
32:12Rudy.
32:12Mehdi.
32:13Mehdi.
32:13Tu préfères qu'on t'appelle Rudy ou Mehdi ?
32:14Mehdi,
32:15parce qu'en fait,
32:15Rudy,
32:16c'est rattaché à une partie de ma vie
32:17que je vais oublier.
32:18Elle est là,
32:19c'est rattaché à beaucoup de malheur
32:21de mon enfance,
32:21tu vois ?
32:22Et pour moi,
32:25c'est des condés,
32:26les assesses qui m'appellent Rudy.
32:27Et tes enfants,
32:35je vais s'embrasser
32:36à toucher la pierre,
32:37tu vois ?
32:37Alhamdoulilah,
32:37qu'Allah me pardonne mes péchés.
32:39Mes enfants,
32:40quand ils étaient petits,
32:40tu ne calculais pas.
32:41Mais maintenant,
32:41comment ça va ?
32:41Parce qu'il y a des reportages.
32:42Oui, il y a les médias,
32:43les trucs.
32:43Il y a les insight,
32:43tout ça.
32:44Et moi,
32:44en fait,
32:45j'ai écrit le livre
32:45que je t'ai ramené là d'ailleurs,
32:47que je te donnerai après.
32:48En fait,
32:49moi,
32:49tu as vu ça,
32:50le livre,
32:50ce n'est pas pour gagner de l'argent,
32:51ce n'est pas pour l'autorité,
32:52c'est juste pour donner ma version.
32:54Après,
32:54tu as vu,
32:54tu crois,
32:55tu ne crois pas,
32:56tu vas faire qu'adarallah.
32:57Mais en tout cas,
32:58moi,
32:59tu as vu,
32:59je veux juste dire ce message.
33:01Ça,
33:01ça s'adresse aux musulmans.
33:03Tous ceux,
33:03qui ont parlé mal sur moi,
33:06en ne sachant pas,
33:07mais qui continuent à parler mal,
33:08l'homme qui a mal,
33:09il n'y aura pas de pardon.
33:10Parce que moi,
33:10tu peux dire ce que tu veux,
33:11mais tu peux m'attrayer.
33:12J'ai fait 14 ans de prison,
33:1310 ans,
33:1410 ans de prison.
33:14Je suis le détenu en France
33:15qui n'ai fait plus d'isolement.
33:16Même tous les grands noms
33:17qui ont entendu,
33:17ils n'ont pas fait autant d'isolement que moi.
33:19J'ai fait 10 années d'isolement.
33:21Et alhamdulillah,
33:22il m'a préservé.
33:23J'ai laissé un peu de mon âme là-bas,
33:24mais on est sortis sur nos deux pattes.
33:27Pourquoi ?
33:27Parce que j'ai une femme,
33:28m'achallah.
33:29Et des fois,
33:30j'ai le doute,
33:31je me suis dit,
33:31tu es une crappée,
33:32tu as fait ça à des humains,
33:33tu as fait ça à des humains.
33:34Mais quand je vois ma femme
33:35et les enfants qu'elle m'a donné,
33:37il y a une partie de moi,
33:39elle est bien.
33:39Allahou alam,
33:40peut-être que je me rassure.
33:41Et pour les non-musulmans ?
33:41Ça, c'est pour les musulmans.
33:43Les musulmans, frère,
33:44ils n'ont qu'à parler sans moi,
33:45je m'en fous.
33:46Les gens, ils parlent,
33:47c'est comme les escarots,
33:48ça bave de loin,
33:49quand tu t'apprends,
33:49ils te rendent dans la coquille.
33:50Des gens, ils parlent de moi,
33:51ils ne savent même pas que c'est moi.
33:51Des gens, ils parlent sur moi,
33:52ils ne savent même pas que je suis musulman.
33:53Maintenant, c'est l'égoïste,
33:54tu peux habiter dans un immeuble.
33:56Ça fait 10 ans,
33:56tu ne connais même pas ton voisin de Paris.
33:58Avant, tu avais besoin de sucre,
33:59tu te tapais.
34:00Tu as des gens,
34:00ça fait 10 ans,
34:01ils ne savent même pas,
34:01ils savent même,
34:02ils savent même,
34:02ils savent même,
34:02ils savent même,
34:02ils savent même,
34:02ils savent même pas,
34:04il n'y a plus de souhait d'arrêter.
34:06Parce qu'en fait,
34:06les gens,
34:07ils t'aiment bien quand tu as leur niveau,
34:08dès que tu les dépasses.
34:09Frère, c'est la haine,
34:11tu as vu,
34:12la haine, elle sort.
34:13Et tu as vu,
34:13c'est une mentalité qui est mauvaise.
34:15Par exemple,
34:15tu vas voir un mec dans un gamos,
34:17il dirait,
34:17c'est un leasing,
34:19ou c'est un leasing,
34:20ou c'est une loque.
34:22C'est comme une fois,
34:23j'entendais le rappeur,
34:24c'est Guéco,
34:26il dit,
34:26imagine-toi,
34:27il parlait de ce même problème,
34:28il m'a dit,
34:28imagine-toi,
34:28je m'arrête à un chèque,
34:29faire pipi du bois de boulogne,
34:31et je sors du bois,
34:32je remonte ma bretelle,
34:33et au moment,
34:33il y a un mec que je connais qui passe,
34:34il va dire quoi ?
34:35Il va dire,
34:35je suis parti voir des Brésiliens.
34:36Ça veut dire,
34:37il ne faut jamais se fier aux apparences,
34:39sinon on n'aurait jamais mangé d'ours.
34:41Et si tu as un mot à passer
34:42au petit frère qui nous regarde,
34:44toi qui as connu le placard,
34:45tu disais que tu as...
34:45Comme l'a dit un rappeur frère,
34:47quand tu restes en bas de chez toi,
34:48tu bricoles,
34:49une petite plaquette à droite,
34:49à gauche,
34:50ça va,
34:50mais à un certain niveau,
34:514 planches,
34:514 murs.
34:52Dans notre époque,
34:53on avait encore un peu d'avance technologique,
34:54tout ça,
34:55maintenant c'est mort.
34:56Maintenant,
34:56ceux qui restent dans ces dangereurs,
34:57je ne leur conseille pas.
34:58Allah,
34:58c'est un mur.
34:59C'est un mur.
35:00Il n'y a plus de mentalité,
35:01il n'y a plus rien frère.
35:02C'est fini,
35:02il n'y a plus de frères,
35:03il n'y a plus de mentalité.
35:04T'as vu,
35:04nous,
35:04quand on éclatait une nounou,
35:05dis-toi,
35:06la nounou,
35:06on ne la trouvait pas.
35:07C'est quoi,
35:08éclatait une nounou ?
35:08T'as des gens,
35:10ce qu'on appelle une nourrice.
35:12Les gens,
35:13ils ne savent pas.
35:13Leur argent,
35:14ils mettent leurs armes.
35:15En tant que différencié,
35:16ils ont un nounou pour l'argent,
35:17ils ont un nounou pour les armes.
35:18Quand nous,
35:19on allait,
35:20on attachait la personne,
35:22on récupérait les affaires.
35:23Ça ne venait pas de nos têtes comme ça,
35:25c'était pas un SMS.
35:25C'est-à-dire que c'est un mec de l'entourage
35:26qui nous balançait.
35:27Comme dans la majorité des meurtres,
35:29ce qu'on appelle donneur
35:30ou donneur de goût.
35:31T'as vu,
35:31le mec,
35:32il dit,
35:32il a tel endroit,
35:33c'est comme ça qu'il le trouve.
35:34Donc,
35:34il faut arrêter.
35:35Il y a toujours la source,
35:38il y a toujours quelqu'un qui...
35:39En fait,
35:39t'as vu,
35:40avant,
35:40ça s'est inversé.
35:41C'est comme les poissons volants.
35:42Ça existe,
35:43mais c'est pas majoritaire.
35:44Avant,
35:44les poissons volants,
35:45qui étaient rares,
35:46c'était les mauvais.
35:47Maintenant,
35:48les poissons volants,
35:49les rares,
35:49c'est les bons.
35:50Il reste des bons,
35:51mais ça me fait mal au cœur
35:57mais là,
35:58t'as des gens,
35:58c'est l'argent,
35:59l'argent,
35:59pas que l'argent,
36:00l'argent,
36:00l'argent,
36:01mais l'argent,
36:01c'est rien,
36:02c'est pas une faim en soi.
36:03Et c'est ça,
36:03c'est ça,
36:05c'est ça le pièce du shétan.
36:06Parce qu'en fait,
36:07t'as vu,
36:07quand t'as pas d'argent,
36:08tu désires des choses.
36:09T'as tous voulu une paire à foutre le cœur
36:11et une fois qu'on l'a,
36:12on l'a au pire,
36:12on l'en calcule plus.
36:14Et bien,
36:14t'as vu,
36:14quand t'as beaucoup d'argent
36:15et que tu peux t'acheter une Ferrari
36:16comme une baguette de pain,
36:17t'as plus de désir.
36:18Donc ton nef,
36:19c'est quoi ?
36:19T'as besoin d'un,
36:20tu peux avoir tout ce que tu veux.
36:21Donc c'est là,
36:22c'est pour ça,
36:22il y a des gens qui ne comprennent pas,
36:23ils disent,
36:23ouais,
36:23lui,
36:23il est milliardaire,
36:24il devient toxicomante,
36:25suicidaire et tout,
36:26parce que t'as pas de désir.
36:27Parce que,
36:28en fait,
36:28quand t'es riche,
36:28t'as des problèmes de riche.
36:30Nous,
36:30les musulmans,
36:31on est sur terre
36:32que pour une seule chose,
36:33sauver nos poux du feu.
36:34Le reste,
36:35c'est pas un problème.
36:36Voilà.
36:36Je t'en remercie en tout cas,
36:38Rudy.
36:39Mehdi.
36:40Mehdi,
36:41excuse-moi.
36:42Merci beaucoup.
36:43Et moi,
36:44t'as vu,
36:44je t'ai connu par rapport
36:45à vos frères Ousmane,
36:45Youf,
36:46tu vois,
36:46j'aime beaucoup.
36:47Ah oui,
36:47c'est vrai que Youf,
36:47il fait partie de,
36:48enfin,
36:49il est originaire de...
36:50Il habitait,
36:52son père,
36:52Rahmou,
36:53que j'aimais beaucoup,
36:53j'allais beaucoup à la Mosquée avec lui,
36:55il habitait dans l'entrée d'à côté,
36:56aux écrivains,
36:57à Chéné,
36:59en face du collège Chéné,
37:01à les Descartes,
37:02exactement.
37:04Au début,
37:06il y a des histoires balourdes,
37:08mais t'as vu,
37:08c'est un frère,
37:09j'ai vu,
37:09machan Allah,
37:09tu vois,
37:10c'est la cœur sur la main,
37:12et tu vois,
37:13il y a beaucoup de gens
37:13qui ont cassé des sucs sur le dos
37:15parce qu'ils sont jaloux,
37:16mais c'est un bonhomme,
37:17tu peux dire ce que tu veux,
37:18c'est un homme,
37:19c'est un soldat,
37:20comment on dit un peu,
37:21c'est un baroudi,
37:21un lion.
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