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  • il y a 5 jours
Ronan Lherbier, secrétaire général de la CGT en Loire-Atlantique

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Transcription
00:00Bonjour.
00:00Votre syndicat avec FSU et Solidaire appelle aujourd'hui à une journée d'action
00:04contre le projet du budget du gouvernement jugé catastrophique.
00:08Il n'y a rien qui va dans ce budget ?
00:10Non, effectivement, on se mobilise nous pour un projet de budget de progrès social
00:14parce qu'effectivement le budget actuel, il n'est pas à la hauteur des enjeux.
00:19Il ne change rien en fait et il va avoir des conséquences très concrètes
00:22pour la vie des travailleurs et des travailleuses dans leur quotidien.
00:25Vos revendications, elles sont sur quel point ?
00:27Ce sont les salaires, les effectifs dans la fonction publique ?
00:31Du progrès social.
00:32Aujourd'hui, encore une fois, on en est loin.
00:34Dans le quotidien des Français, ça a été dit, c'est les franchises médicales,
00:38c'est le gel des pensions, c'est la contrainte sur les arrêts maladie, etc.
00:43Mais c'est aussi effectivement les services publics qui sont déjà à l'os
00:46et sur lesquels on va essayer encore de gratter.
00:49Et surtout, aujourd'hui, aucune mesure de justice fiscale.
00:53Et nous, on pense que l'argent, il y en a pour financer,
00:55et effectivement, encore une fois, un budget de progrès social.
00:58Le gouvernement, les différents gouvernements,
01:00nous ont dit à plusieurs reprises
01:02que l'état des finances du pays n'était pas bon,
01:10qu'il fallait trouver des sous.
01:11Le Premier ministre parle de 30 milliards d'euros.
01:15Alors, comment on résout l'équation ?
01:18Effectivement, ils disent ça, on entend ça tous les jours.
01:21Et pourtant, la France est championne d'Europe de reversement des dividendes.
01:23On a ce chiffre de 211 milliards.
01:26211 milliards d'aides données aux entreprises,
01:28sans contrôle ni contrepartie.
01:30Et on n'y fait rien.
01:31Aujourd'hui, on a des entreprises qui touchent de l'argent public,
01:34qui reversent des dividendes, qui licencient.
01:37Eh bien, nous, on pense qu'il faut revoir ça.
01:38Et effectivement, c'est de l'argent qu'il y a pour notre retraite.
01:41L'abrogation de la retraite, de la réforme des retraites,
01:44le retour à 62 ans,
01:46qui est qu'une étape vers la retraite à 60 ans,
01:48mais aussi financer notre sécurité sociale.
01:49On finance tout cela comment ?
01:51211 milliards, 80 milliards d'exonérations de cotisations sociales.
01:5480 milliards, vous me parliez de 30 milliards, c'est ça ?
01:5780 milliards d'exonérations de cotisations.
02:02Les cotisations qui servent à nos retraites,
02:04qui servent à notre sécu.
02:05Donc, effectivement, il faut revenir là-dessus.
02:07Aujourd'hui, on a une politique qui est toujours la même
02:09depuis des années, voulue par Macron.
02:10Il est de plus en plus réduit, de plus en plus minoritaire,
02:13et pourtant, il essaie de continuer,
02:14qui est de financiariser l'économie.
02:17Et encore une fois, c'est une politique qui marche
02:19pour les plus riches,
02:20puisque la France est championne d'Europe
02:22du reversement des dividendes.
02:23Et comment faire, alors qu'il y a urgence ?
02:24Le budget doit être voté dans les prochains jours,
02:27d'ici la fin de l'année.
02:28Comment on peut...
02:30Vous espérez vraiment faire changer le gouvernement ?
02:32Ou ça paraît utopique ?
02:33Ce qu'on sait, ce dont on est certain,
02:35sans mobilisation, ça ne fonctionnera pas.
02:38Rien ne changera.
02:39Et la mobilisation, justement,
02:41il y a des cortèges annoncés à Nantes, Saint-Nazaire.
02:43Est-ce que les particuliers sont prêts
02:46à descendre encore dans la rue ?
02:48C'est ce qu'on va voir aujourd'hui.
02:51C'est effectivement compliqué.
02:52Quand on voit, encore une fois,
02:54que les politiques s'enchaînent,
02:55malgré l'effort de mobilisation
02:56qu'il y a eu ces derniers mois
02:58et ces dernières années,
02:59et rien ne change.
03:00Rien ne change à tel point
03:01que le cornu succède à le cornu.
03:03Donc effectivement, ça donne une situation
03:06où peut-être les gens baissent les bras.
03:08Nous, on pense au contraire
03:09que c'est le moment de se mobiliser.
03:10Et il y a des points quand même positifs.
03:12On voit que la lutte des salariés
03:14d'ArcelorMittal,
03:15ils aboutissent à un vote
03:17sur la renationalisation.
03:18Alors, ce n'est pas fait.
03:19C'est loin d'être une victoire.
03:21La proposition de loi a été adoptée.
03:23Ça doit encore passer par le Sénat.
03:25Mais pour vous, ça, c'est déjà encourageant ?
03:27En tout cas, c'est la lutte qui a permis ça.
03:29Personne ne parlait de nationalisation d'Arcelor
03:31il y a six mois.
03:31C'était une utopie.
03:33Et aujourd'hui, elle devient réelle.
03:35En tout cas, elle est possible.
03:36Et donc, ça, ça a été acquis par la lutte.
03:38Et c'est le message qu'on veut passer.
03:40Sans lutte, on n'y arrivera à rien.
03:41ArcelorMittal, qui compte un site chez nous
03:43à Bassindre, avec l'annonce.
03:46Le chiffre a été un peu revu à la baisse
03:47de 64 suppressions d'emplois
03:50sur quelques 340.
03:52À titre personnel, M. Lherbier,
03:54ce sera votre première manifestation
03:56à la tête de la CGT de la Loire-Atlantique.
03:58Vous avez pris la suite...
04:01Désolée, son nom m'échappe.
04:05De Fabrice David.
04:06Vous avez pris sa suite il y a peu.
04:08Vous êtes dans quel état d'esprit ?
04:10Le moral des troupes ?
04:11Vous le sentez comment ?
04:12D'abord, parce que j'entendais à votre radio
04:14le grand patron.
04:15Moi, je ne suis pas grand patron.
04:16Je ne suis pas patron du tout.
04:17Je ne touche pas de dividendes.
04:18Je suis secrétaire générale.
04:20C'est important de le dire.
04:21Et donc, nous,
04:23comme la plupart des camarades
04:26à la CGT,
04:27on pense qu'il n'y a pas d'autre choix
04:29que de lutter, de se mobiliser.
04:31On pense que, oui,
04:32c'est possible de rester les bras croisés
04:34chez soi, mais en tout cas,
04:35ce n'est pas comme ça
04:35qu'on fait avancer les choses.
04:37C'est notre manière de voir.
04:38Et aujourd'hui,
04:39à l'appel également des syndicats
04:41FSU et Solidaires,
04:43il y a toute une série de cortèges
04:45qui sont annoncés.
04:46On va en nommer quelques-uns.
04:48Ici, en Loire-Atlantique,
04:49et en Vendée, il y a Nantes,
04:51Saint-Nazaire,
04:51Ense-Nippornique,
04:52Château-Briand,
04:53mais on peut également citer
04:54Les Sables d'Olonne,
04:55La Roche-sur-Yon
04:56et Fontenelle-Comte.
04:57Merci beaucoup,
04:58M. Lherbier.
04:59Merci à vous.
04:59Sous-titrage Société Radio-Canada
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