Hamid Khellafi : l’art algérien au cœur de Paris

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#Rediff Dans sa galerie du 6e arrondissement de Paris, Hamid Khellafi s’est donné pour mission de faire rayonner la richesse créative de la scène artistique algérienne.

Transcript

00:00Autour de l'art algérien et de l'art du nord de l'Afrique,

00:03il est en train de se passer quelque chose en ce moment d'important.

00:06Un vrai mouvement sur le marché de l'art est en train d'arriver.

00:08Il y a bientôt deux ans, j'ai ouvert la galerie Amit Kélefi à Paris,

00:10dans le sixième arrondissement.

00:12Et c'est en train de changer, et c'est en train de changer très très rapidement.

00:14On a évidemment des résultats en vente aux enchères qui sont explosifs

00:16et qui peuvent compter en centaines de milliers d'euros

00:19pour des artistes algériens comme Kader Hattia ou Adela Dessemed.

00:22Et on a d'autres stars qui sont en train d'arriver,

00:25qui sont émergentes comme Mohamed Benchama,

00:26qui viennent d'exposer en ce moment en Arabie Saoudite,

00:29dans des événements qui sont immenses.

00:31J'ai voulu une galerie qui me permette d'exprimer moi ce que j'avais à l'esprit,

00:35ce que j'avais en tête.

00:36Et il me fallait un endroit justement aussi pour pouvoir faire ce cycle d'exposition

00:39que je fais sur les artistes algériens.

00:41Le fait que ce soit algérien porte en soi de la nouveauté.

00:44Et aujourd'hui sur le marché de l'art, on sait qu'on a besoin de nouveautés,

00:47les collectionneurs ont besoin de voir de nouvelles choses

00:49et on leur ouvre de nouveaux horizons.

00:51Et à la galerie, on a décidé d'ouvrir un horizon sur un pays qui est immense,

00:54avec une population d'entre 40 et 50 millions d'habitants,

00:57avec beaucoup d'artistes qui sont très talentueux

00:59et qui jusque-là n'étaient pas encore assez montrés.

01:01Donc il faut prendre la responsabilité soi-même aussi,

01:04de dire que s'ils ne sont pas représentés,

01:06c'est peut-être que c'est de la responsabilité des professionnels du marché de l'art comme moi,

01:09d'origine algérienne comme moi, de faire quelque chose.

01:11Une chose qui revient à chaque fois qu'on a des discussions avec les artistes,

01:14c'est la question du désenchantement du monde

01:16et des histoires qui nous sont racontées quand on est enfant.

01:18Et on est un petit peu tous les mêmes dans cette culture.

01:20Mehdi Djeli en parle très bien dans cette exposition qu'on est en ce moment,

01:24qu'il appelle « Le sommeil des dieux ».

01:25Et il explique qu'en ayant endormi les dieux,

01:28que ce désenchantement serait parti avec ces dieux qui nous auraient laissés,

01:32qui se sont complètement endormis,

01:33et il voudrait un jour qu'ils se réveillent.

01:35Et on a cette question qui revient,

01:37qu'il y a un enchantement qui est resté au travers des histoires

01:40qu'on nous a racontées quand on était enfant,

01:42au travers de ces légendes qui nous ont été transmises,

01:45qu'on soit un enfant qui soit né en Algérie

01:46ou qui soit né en France et qui ait pu vivre cette culture à distance.

01:50Ce qui se passe en Algérie est très enthousiasmant

01:52et on a une sorte de nouvel espoir qui est en train de se révéler.

01:55Moi, je l'ai senti en allant là-bas.

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