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  • il y a 2 jours
Dans « LCP-Lundi C'est Politique », en partenariat avec Radio Classique et Challenges, Francis Letellier reçoit Aurore Bergé, Ministre déléguée, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, et de la lutte contre les discriminations.

Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi les ténors du parlement et du gouvernement.

En première partie de l'émission : un tête-à-tête avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.

Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, Radio Classique et Challenges, pour un échange avec l'invité.

Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.

Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également en relayant les questions de sa communauté.

Diffusée le lundi à 19h30 et rediffusée à 23h30, l'émission est également disponible en replay sur LCP.fr et la chaîne YouTube de LCP. Les moments forts seront aussi relayés sur Radio Classique et Challenges.

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Transcription
00:00:00Pour l'égalité entre les femmes et les hommes, la France est en retard par rapport aux autres pays européens.
00:00:05Ce sont les chiffres qui le disent.
00:00:06Aurore Berger, ministre chargée de ce dossier et de la lutte contre les discriminations, a donc de quoi faire.
00:00:10Les débats sur la retraite à 64 ans ont souligné ces inégalités,
00:00:14auxquelles peuvent s'ajouter des discriminations liées à l'âge, aux origines, à l'orientation sexuelle,
00:00:19amplifiées par les réseaux sociaux que le chef de l'État veut encadrer.
00:00:22Aurore Berger, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes
00:00:25et de la lutte contre les discriminations, est l'invité de LCP lundi, c'est politique.
00:00:30Bonsoir Aurore Berger, merci d'être sur le plateau de lundi, c'est politique.
00:00:48Face à vous pour vous interroger ce soir, Hervé Gatteignot de Radio Classique, bonsoir Hervé.
00:00:53Bonsoir Stéphanie Despierre de LCP, bonsoir Laurent Fargue de Challange
00:00:58et bonsoir Hugo Couturier, Hugo Operchoir sur la chaîne Twitch LCP Assemblée Nationale
00:01:04pour poser toutes les questions que vous relérez auprès de notre invité, bien sûr.
00:01:08Les réactions aussi, il y en aura certainement, parce que ce sont des sujets très concernants.
00:01:11Nous sommes aujourd'hui le 1er décembre, c'est la journée mondiale de lutte contre le sida,
00:01:15virus découvert en 1983.
00:01:17Les contaminations augmentent de nouveau, notamment chez les jeunes qui voient cette maladie de loin.
00:01:21La recherche a fait beaucoup de progrès, mais le sida reste une menace.
00:01:24Les associations demandent une nouvelle mobilisation de l'État.
00:01:27Aujourd'hui, les malades du sida sont toujours l'objet de discriminations au travail, dans la vie en société.
00:01:33Est-ce que c'est un problème de mentalité ou est-ce que ce sont des obstacles matériels réels ?
00:01:38Je pense qu'il y a un peu les deux.
00:01:39Il y a d'abord une question de connaissance ou surtout de méconnaissance.
00:01:42Il y a un sondage qui est sorti aujourd'hui qui est assez alarmant justement sur ce sujet-là,
00:01:46notamment parmi les plus jeunes générations, sur comment le virus peut se transmettre,
00:01:50est-ce qu'on peut en guérir ou pas, est-ce qu'il y a un médicament ou pas.
00:01:53Donc on voit qu'il y a déjà une méconnaissance sur ce sujet,
00:01:55comme sur malheureusement beaucoup de sujets liés à la santé,
00:01:58où on voit que le volume de fausses informations génère aussi parfois des attitudes
00:02:03qui sont des attitudes très à risque parmi les plus jeunes générations
00:02:06et donc de moins de prévention et donc un risque accru du retour de la maladie.
00:02:10C'est une maladie qui n'a pas de frontières.
00:02:11Or, la baisse des budgets pour les organisations non-gouvernementales humanitaires
00:02:15inquiète les associations de lutte contre le sida justement.
00:02:19Est-ce que vous les comprenez ?
00:02:20Oui, vous savez, la France est l'un des pays qui est justement le plus en avance
00:02:23et le plus pourvoyeur sur la question de l'aide.
00:02:26Alors, il y a la question en général de l'aide au développement
00:02:29et puis il y a au sein de l'aide au développement un certain nombre de budgets,
00:02:33notamment sur la question de santé, sur la question de droits des femmes.
00:02:35On est d'ailleurs le premier pays au monde sur la question des droits des femmes
00:02:38et de l'égalité à soutenir les ONG.
00:02:40Pas sur tous les sujets.
00:02:41Sur par exemple l'éducation à la santé, des choses comme ça, est-ce que ce sera maintenu ?
00:02:47Oui, c'est maintenu parce qu'il y a des choix qui sont des choix de politique prioritaire.
00:02:50On a un enjeu majeur, on va en reparler sur le budget,
00:02:53qui est la question de la baisse de la dépense publique.
00:02:55Donc, c'est légitime que chacun puisse contribuer sur la question de la baisse de la dépense publique,
00:02:59mais pas n'importe où, pas à n'importe quel prix.
00:03:00J'entends que l'aide publique au développement, elle est beaucoup attaquée,
00:03:03beaucoup attaquée en particulier par l'extrême droite,
00:03:05qui oublie aussi que, justement, financer le développement,
00:03:08financer l'accès à la santé, financer l'accès à l'éducation,
00:03:11ça a aussi un impact chez nous, pour nous, pour mieux protéger les Français.
00:03:15L'association Cidaction alerte sur une montée spectaculaire des discours masculinistes,
00:03:18vous l'évoquiez un petit peu tout à l'heure, sur les réseaux sociaux,
00:03:20qui ont des impacts sur les comportements des jeunes.
00:03:23Le président de la République en fait un enjeu, ces réseaux sociaux.
00:03:26Est-ce qu'il est possible de réguler les réseaux sociaux pour stopper ces messages ou ces contenus ?
00:03:29Alors, c'est possible et c'est nécessaire.
00:03:31On a commencé, évidemment, à le faire.
00:03:33Et il faut que la France soit l'avant-garde sur cet enjeu de régulation.
00:03:36C'est un enjeu de régulation sur les ingérences étrangères, sur les fausses informations.
00:03:39Nous, récemment, on a dû faire des signalements sur GROC.
00:03:42GROC est supposé, normalement, donner l'information.
00:03:45En fait, il s'est passé qu'il y a 15 jours, on avait carrément des propos négationnistes
00:03:49qui étaient tenus sur les chambres à gaz et sur l'existence réelle des chambres à gaz.
00:03:52Donc, on en est là.
00:03:53Donc, il y a un enjeu d'urgence, en fait, à réguler pour protéger.
00:03:56Mais sur ces propos masculinistes, par exemple, ou de domination même.
00:03:59Oui, de domination.
00:04:00De domination.
00:04:00Je pense qu'on les a pris pendant longtemps à la légère, en disant, après tout,
00:04:03est-ce que tout ça est vraiment sérieux ?
00:04:05Est-ce que ça a des conséquences dans la vie réelle ?
00:04:06Ça a des conséquences dans la vie réelle.
00:04:08Quand on a des adolescents qui passent 2, 3 heures, 4 heures par jour sur TikTok,
00:04:12à la fin, ce qu'ils y voient pour eux est la réalité et la normalité.
00:04:15Donc, s'ils baignent en permanence dans un quotidien qui est un quotidien de domination, de violence,
00:04:20ils considèrent que c'est comme ça qu'ils doivent ensuite se comporter.
00:04:23Et donc, les contre-discours que nous, on essaye d'avoir,
00:04:25même au sein des familles, même au sein de l'éducation nationale,
00:04:27sont peu de choses par rapport au volume horaire que les jeunes, les plus jeunes, ont sur les réseaux sociaux.
00:04:33Donc, quand on parle d'une majorité numérique à 15 ans,
00:04:35ce n'est pas une question liberticide, ce n'est pas pour restreindre l'accès.
00:04:38C'est d'abord un enjeu de prévention et un enjeu de protection pour les plus jeunes.
00:04:41La semaine de tous les dangers, encore, pour le gouvernement, on dit ça toutes les semaines quasiment, c'est vrai,
00:04:46avec le budget de la sécurité sociale qui revient devant les députés.
00:04:49Le gouvernement espère toujours un compromis en pariant sur la bienveillance des socialistes.
00:04:53Et justement, aujourd'hui, Olivier Faure, le numéro 1 du PS, est allé rencontrer le Premier ministre Sébastien Lecornu.
00:04:58Et à la sortie de cette rencontre, il a estimé qu'il y avait plutôt des progrès de faits.
00:05:03– Nous avons fait le tour d'horizon ligne par ligne avec le gouvernement.
00:05:10Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche
00:05:15qui peut permettre d'aboutir à un compromis.
00:05:19Nous n'en sommes pas encore là, mais les prochaines heures vont nous permettre d'apprécier
00:05:24et nous jugerons en fonction de ce qui nous est présenté in fine.
00:05:27– Quand le PS parle de progrès, est-ce que vous y voyez, vous aussi, un progrès ?
00:05:32– Ah oui, c'est mieux de dire qu'il y a des progrès plutôt que de constater qu'il y a une impasse.
00:05:34– Est-ce que vous dites que ça part bien, cette semaine part bien ?
00:05:37– Après, ça part bien, il va falloir, on a toute une semaine de débats
00:05:39et puis on aura un vote sur le projet de financement de la sécurité sociale mardi prochain.
00:05:43Donc on verra à la fin, on verra les débats et ce que les débats permettent ou pas.
00:05:47– Vous êtes confiante ?
00:05:48– Je ne fais pas d'excès de confiance, parce que je sais à quel point en effet tout est fragile,
00:05:52mais je pense que ça veut dire qu'on a des gens qui ont envie que les choses puissent aboutir.
00:05:56On a un certain nombre de parlementaires, de députés notamment,
00:05:59puisque là maintenant la balle est revenue à l'Assemblée nationale, du Bloc central, LR,
00:06:03Parti socialiste, qui ont plutôt envie de démontrer que le Parlement ça sert,
00:06:07que c'est utile et que ça sert notamment à établir des compromis.
00:06:09Pas n'importe lesquels, mais à établir des compromis.
00:06:11– C'est fini.
00:06:11– Et justement, pour y arriver, est-ce qu'il faut encore faire des concessions aux partis socialistes ?
00:06:15– On verra encore une fois comment les débats parlementaires là s'enchaînent tout au long de la semaine.
00:06:19On sait que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a une grande particularité
00:06:23par rapport au budget de l'État, c'est qu'il n'y a pas de corde de rappel possible,
00:06:27il n'y a pas de loi spéciale possible, donc en fait il y a la nécessité, quoi qu'il arrive,
00:06:31d'avoir un projet de loi de financement de la Sécurité sociale avec nous, avec d'autres,
00:06:33peu importe, il en faut.
00:06:35Donc moi je pense qu'il faut qu'on réussisse à aboutir, et je pense que c'est possible,
00:06:39et que c'est souhaitable de le faire.
00:06:40On sait que c'est dans ce texte qu'il y a la question de la suspension de la réforme des retraites,
00:06:44qui a été quand même particulièrement demandée.
00:06:46– Grosse concession pour vous.
00:06:47– Et qui est compliquée.
00:06:47– Oui, c'est une grosse concession évidemment, moi je ne vais pas renier ce en quoi je crois,
00:06:51et je n'ai pas sauté de joie, et je pense que personne d'entre nous n'a sauté de joie,
00:06:54parce qu'on a porté cette réforme, j'étais présidente de groupe à ce moment-là.
00:06:57Donc je sais à quel point ça a été difficile à faire advenir,
00:07:00et je sais de toute façon qu'il y aura la nécessité de continuer à avancer sur la question des retraites.
00:07:03– Et est-ce que vous faites toujours confiance au Parti socialiste,
00:07:06dont on entend beaucoup dans les troupes du Bloc central, au groupe EPR,
00:07:11dire on a lâché trop de choses au Parti socialiste, chaque jour ils demandent plus,
00:07:15est-ce que vous, vous leur faites toujours confiance pour…
00:07:17– En tout cas, je trouve que ce qui s'est passé depuis le début des débats budgétaires,
00:07:20du côté du gouvernement comme du côté du Parlement singulièrement Bloc central et Parti socialiste,
00:07:24c'est que les gens se sont dit la vérité, ont été transparents,
00:07:27personne ne s'est menti, on n'a pas fait semblant,
00:07:29c'est-à-dire on a assumé de dire, voilà, on présente une copie budgétaire,
00:07:33on présente ce qu'on appelle une lettre rectificative
00:07:35pour garantir que le débat sur la suspension des retraites ait lieu,
00:07:38on assume de dire qu'il n'y aura pas d'engagement du 49-3,
00:07:40on tient nos engagements, on tient nos engagements,
00:07:42et en face, on voit qu'on a des opposants,
00:07:45ils restent pleinement dans l'opposition,
00:07:47on ne leur a pas demandé de nous rejoindre,
00:07:48ils restent pleinement dans l'opposition,
00:07:50mais qui acceptent le principe du compromis, donc oui…
00:07:52– Donc maintenant, vous leur demandez de tenir leurs engagements aussi, c'est ça que ça veut dire ?
00:07:55– Mutuellement, il faut qu'on tienne nos engagements
00:07:57sur ce qui doit être à un moment la copie finale,
00:07:59qui ne peut pas encore une fois être n'importe quelle copie,
00:08:02n'importe quel compromis, notamment sur la question du déficit.
00:08:04– Et à l'inverse, s'il y a un échec,
00:08:05s'il n'y a pas de compromis sur le budget de la sécurité sociale
00:08:07avec le parti saliste, ce sera aussi un fiasco pour vous, le gouvernement ?
00:08:11– On va essayer que ce soit un fiasco pour personne,
00:08:13parce que je pense que ce n'est pas souhaitable pour les Français,
00:08:15parce que les Français entendent parler des questions budgétaires
00:08:17depuis 18 mois, ils ont l'impression qu'on ne fait plus que ça,
00:08:20qu'on ne fait plus que parler des questions budgétaires de PLF, de PLFSS.
00:08:23Alors heureusement, il y a eu d'autres choses qui ont pu progresser,
00:08:25sur les narcotrafics par exemple, sur l'égalité, et tant mieux.
00:08:28Mais oui, je pense que chacun a envie et besoin
00:08:31qu'on se dise que le Parlement peut porter d'autres choses,
00:08:34débattre d'autres choses que des questions budgétaires.
00:08:36Et puis les gens, il y a quand même une inquiétude de se dire à la fin,
00:08:38il va se passer quoi pour moi, concrètement,
00:08:41sur ma santé, sur mon accès aux soins ?
00:08:43– Hervé, absolument, sur la santé.
00:08:45– Alors entrons un tout petit peu dans les détails,
00:08:47vous l'évoquiez tout à l'heure,
00:08:48un compromis est clairement acté entre les socialistes et le gouvernement.
00:08:52– Clairement acté, on verra les débats parlementaires.
00:08:54– Il y a une suspension de la réforme des retraites,
00:08:56il semblerait qu'il y en ait un également sur la hausse de la CSG
00:09:00sur les revenus du capital.
00:09:02En revanche, un point reste diriment, exigé par les socialistes
00:09:06pour arriver à un compromis final,
00:09:08c'est l'abandon du doublement des franchises médicales.
00:09:12Est-ce que vous pensez qu'on va y arriver ?
00:09:15Est-ce que vous êtes d'accord avec cette mesure ?
00:09:19– Je suis d'accord avec la mesure qu'on a présentée,
00:09:21je suis membre du gouvernement,
00:09:22donc si j'étais en désaccord avec cette mesure,
00:09:24il ne faudrait pas que je sois membre du gouvernement,
00:09:26il faut être cohérent.
00:09:26Après, sur l'abandon, le sujet,
00:09:28il n'est pas tant l'abandon sur la question du remboursement
00:09:31que de dire est-ce qu'il faudrait que ce soit abandonné pour tout le monde,
00:09:33il y a quand même un enjeu aussi qui se passe,
00:09:35on parle beaucoup de justice et de justice sociale,
00:09:37est-ce qu'à un moment ce n'est pas légitime
00:09:39de demander peut-être aussi plus d'efforts ?
00:09:41– Vous avez une franchise médicale, vous seriez prête ?
00:09:43– Au-delà de ça, on a un sujet, encore une fois,
00:09:46de l'état du déficit, c'est-à-dire que si vous renoncez
00:09:48à certaines mesures, vous ne pouvez pas accepter
00:09:51des renoncements qui, à la fin,
00:09:52vous alourdiraient tellement la copie.
00:09:54– Sur les franchises médicales, ça veut dire que vous négociez
00:09:56en ce moment, enfin le gouvernement négocie
00:09:58avec les socialistes pour que la mesure soit pas globale,
00:10:01mais on exonère une partie.
00:10:02– Déjà, on verra, est-ce qu'il y a une majorité,
00:10:04est-ce qu'il n'y a pas une majorité à l'Assemblée nationale,
00:10:06et si jamais cette mesure venait à être abandonnée
00:10:08parce qu'il y a un vote à l'Assemblée nationale,
00:10:09à la fin, encore une fois, c'est l'engagement assez clair
00:10:11qu'on a pris, assez basique, mais très démocratique,
00:10:13de dire qu'il va y avoir des votes,
00:10:15et on va respecter les votes.
00:10:17Par contre, ça ne peut pas partir dans le décor.
00:10:19Ce sont les mots, je crois, du Premier ministre.
00:10:20Donc, pas partir dans le décor, ça veut dire que
00:10:22si vous supprimez un certain nombre de mesures,
00:10:24qui étaient des mesures là, qui plutôt des recettes supplémentaires,
00:10:27il va falloir à un moment trouver soit de la réduction
00:10:29de la dépense publique d'un côté, soit des recettes supplémentaires
00:10:31de l'autre, parce qu'on ne peut pas prendre le risque
00:10:34d'avoir un déficit qui explose
00:10:36et qu'on fait en permanence supporter
00:10:37sur l'assurance maladie.
00:10:38– Dans les concessions que vous réclame le Parti Socialiste,
00:10:41il y a également la désindexation
00:10:43des petites pensions de retraite.
00:10:46Est-ce que ça, à votre connaissance,
00:10:48est-ce que cette négociation a abouti
00:10:50ou est-ce qu'elle est en voie d'aboutir ?
00:10:52– Le Premier ministre s'était exprimé
00:10:53sur la question des pensions de retraite,
00:10:55sur la question du gel.
00:10:57Donc, je pense que vous voyez qu'il y a des évolutions
00:10:59qui ont été rendues possibles.
00:11:01Et puis, au fur et à mesure, d'ailleurs, des lectures,
00:11:02tant à l'Assemblée et au Sénat,
00:11:03il y a des évolutions qui ont été rendues possibles.
00:11:05Donc, je pense que ça peut avancer et aboutir.
00:11:08Mais moi, ce que je dis, ce que le gouvernement dit,
00:11:10c'est qu'à chaque fois qu'il y a des compromis qui avancent,
00:11:14c'est à la fois bien pour la vie démocratique et parlementaire,
00:11:17mais ça ne doit pas se faire au détriment de la copie finale
00:11:19et du déficit final qui devra être présenté aux Français
00:11:23et justifié auprès des Français.
00:11:25– Laurent ?
00:11:25– Oui, dans le budget de la Sécurité sociale,
00:11:27est-ce qu'il y a encore des marges de manœuvre
00:11:28sur le volet recettes ?
00:11:29Est-ce que vous seriez prêt à augmenter encore la CSG
00:11:33ou d'autres recettes ?
00:11:34– Je pense qu'on ne peut pas se contenter en permanence
00:11:37de se dire qu'il faut augmenter les recettes.
00:11:39Et c'est bien le sujet.
00:11:40C'est-à-dire que quand vous parlez de l'augmentation des recettes,
00:11:43ce n'est pas ça qui, de facto, permet de réduire le déficit
00:11:46de manière structurelle.
00:11:47C'est pareil, d'ailleurs, dans le PLF.
00:11:49Ce n'est pas l'augmentation des recettes
00:11:50qui permet de baisser le déficit.
00:11:52C'est aussi un moment, assumer une part de baisse
00:11:54de la dépense publique.
00:11:55Et ça, malheureusement, il ne faut pas que le débat
00:11:57soit complètement oublié sur cette question-là.
00:12:00On a besoin d'assumer, aussi de dépenser moins
00:12:03sur un certain nombre de sujets
00:12:05et donc de se réaligner sur des priorités.
00:12:08L'accès aux soins est évidemment une priorité.
00:12:10Les maisons France Santé, il faut qu'on aboutisse
00:12:12parce que ça, c'est comment on garantit en proximité
00:12:15cet accès aux soins qui est quand même la première préoccupation.
00:12:17Moi, je reviens de l'Indre, l'Indre-et-Loire-et-le-Cher.
00:12:19Le premier sujet dont on m'a parlé, c'est la question
00:12:22de l'accès aux soins et à la santé.
00:12:23Donc, il faut garantir cette prise.
00:12:24S'agissant des recettes, il y a un groupe d'experts,
00:12:26un groupe d'économistes qui a remis en fin de semaine dernière
00:12:29au gouvernement un rapport qui parle de l'évolution du SMIC
00:12:32mais qui met aussi en avant le fait que les allégements
00:12:35de cotisations sociales sont très élevés.
00:12:37Elles ont beaucoup augmenté ces dernières années
00:12:39et ces économistes disent que finalement,
00:12:42au-delà de deux SMIC, ces allégements de cotisations
00:12:44ne servent pas beaucoup.
00:12:45Ils ne servent pas réellement à créer des emplois
00:12:48et qu'on pourrait gagner là 6 milliards d'euros.
00:12:50Est-ce que cette piste pourrait être reprise
00:12:52par le gouvernement ?
00:12:52On appelle sur le bandeau famille.
00:12:53On a eu plusieurs rapports sur cette question-là
00:12:55sur la partie allégements de charges.
00:12:57Il y a d'ailleurs des propositions qu'on portait
00:12:58au moins que j'étais présidente de groupe
00:13:00sur potentiellement des réductions de ces allégements.
00:13:03Mais il faut bien le cibler.
00:13:04Par exemple, sur la question des emplois industriels
00:13:05et des emplois industriels qualifiés,
00:13:07on voit bien que là, ces allégements de charges,
00:13:09ils sont extrêmement précieux et utiles
00:13:10si on veut justement garantir la réindustrialisation.
00:13:13Donc, ce n'est pas uniforme en fait.
00:13:14Où est-ce que ça serait moins utile ?
00:13:16En fait, ce n'est pas se dire que quoi qu'il arrive,
00:13:18au-delà de deux SMIC, il faut réduire
00:13:20et supprimer les allégements.
00:13:22Il faut le regarder secteur d'activité
00:13:24par secteur d'activité pour voir
00:13:25s'il y a des effets d'aubaine
00:13:26dans un certain nombre de secteurs d'activité.
00:13:27Je pense à la grande distribution.
00:13:29Peut-être. En tout cas, ce que je sais,
00:13:30c'est à l'inverse, à contrario,
00:13:31si vous l'enlevez pour le secteur industriel,
00:13:33pour des métiers qui sont qualifiés,
00:13:35pour des métiers sur lesquels on manque
00:13:36aujourd'hui cruellement de main-d'oeuvre et de talent,
00:13:38alors là, clairement, on met notre pays en risque.
00:13:40– Et en fin de compte, sur la copie finale,
00:13:42on sait que le gouvernement voulait arriver
00:13:43à un déficit de la sécurité sociale
00:13:45à 17,5 milliards d'euros.
00:13:48Là, au sortir de la première lecture de l'Assemblée,
00:13:50il était environ à 24 milliards.
00:13:52Il n'y a pas de budget, il sera à 30 milliards.
00:13:55Quel est le bon quantum pour le gouvernement aujourd'hui ?
00:13:58– Non, mais je ne peux pas dire autre chose.
00:14:01C'est-à-dire, moi, je ne peux pas vous dire
00:14:02et signer sur est-ce que ce sera à 17,5, à 19 ou à 20,
00:14:05parce qu'encore une fois, il va y avoir des votes,
00:14:07il va y avoir une copie qui sera la copie du Parlement.
00:14:09– Mais quelle est la limite ?
00:14:10La limite, pour votre limite, c'est quoi ?
00:14:12C'est 20 milliards, c'est 24 milliards, c'est 30 milliards ?
00:14:15– Ce n'est pas à moi d'énoncer un chiffre.
00:14:16Évidemment, pas 30 milliards.
00:14:1730 milliards, c'est la somme si jamais on n'arrive pas
00:14:19à avoir de PLFSS.
00:14:21Ça, c'est la conséquence que ça aurait
00:14:23de ne pas réussir à se mettre d'accord.
00:14:24Donc, on voit bien aussi, quand on compare à chaque fois,
00:14:28c'est quoi le coût du compromis
00:14:29et c'est quoi le coût de l'absence de compromis ?
00:14:31Le coût de l'absence de compromis, on le sait,
00:14:32c'est 30 milliards, il faut évidemment que ce soit moins.
00:14:35C'est pareil aussi sur la question du déficit de l'État,
00:14:37où nous, on a fixé des objectifs très clairs,
00:14:39objectifs à 4,7 de déficit,
00:14:41et à minima, garantir moins de 5% de déficit.
00:14:45Au-delà, on sait qu'on aura des difficultés majeures
00:14:47avec les créanciers.
00:14:47– Et s'il n'y avait pas de compromis, ça irait au-delà,
00:14:49c'est que vous voulez dire ?
00:14:50– C'est certain.
00:14:50Et ça, on en a vu des conséquences déjà précédentes
00:14:53quand il n'y a pas eu la possibilité de compromis
00:14:54et le coût d'une censure, c'était 12 milliards d'euros.
00:14:57Donc, 12 milliards qui auraient pu être consacrés
00:14:59à d'autres politiques bien plus prioritaires.
00:15:01– Hugo ?
00:15:02– Oui, Madame Berger, il y a deux questions pour vous.
00:15:03On vous demande à qui doit-on demander plus d'efforts
00:15:05pour une justice sociale et une autre.
00:15:08Quel plan B le gouvernement envisage-t-il
00:15:09en cas d'échec sur le PLFSS ?
00:15:11– Ce que je disais sur le budget de la sécurité sociale,
00:15:14ça n'existe pas un plan B.
00:15:15Il n'y a pas de corde de rappel,
00:15:17il n'y a pas de loi spéciale,
00:15:18il n'y a pas de possibilité de faire autrement qu'un PLFSS.
00:15:21Donc, ça veut dire que de toute façon,
00:15:22il faudra qu'on arrive à voter un PLFSS.
00:15:25– Mais ça n'est pas obligatoire, j'ai cru lire,
00:15:26que de voter un PLFSS.
00:15:27– Il y a beaucoup de choses qui peuvent passer
00:15:28par le règlementaire.
00:15:29– Alors, ce n'est pas aussi simple que ça,
00:15:31sur un certain nombre de sujets.
00:15:32– Ce serait plus compliqué, mais ça peut se faire.
00:15:33– Il n'y a pas la possibilité de le découper par douzième,
00:15:34donc c'est beaucoup plus complexe sur le PLFSS.
00:15:36– Il y a donc un plan B, mais qui est compliqué.
00:15:39– Oui, même pas un plan B.
00:15:41– Ça s'appellerait comment ?
00:15:43– Après, il y a eu un vote, et donc ça a permis d'avancer.
00:15:45– Non, mais il y a quelque chose, techniquement,
00:15:47qui peut exister.
00:15:48– Mais très à la marge, et pas sur l'intégralité
00:15:50de ce que concerne un PLFSS.
00:15:52C'est ça qu'il faut bien comprendre.
00:15:53D'ailleurs, c'est pareil sur une loi spéciale.
00:15:55Une loi spéciale, oui, c'est une corde de rappel
00:15:57sur le budget de l'État, mais enfin, à la fin,
00:15:59il faut quand même un PLFSS.
00:16:00C'est ce qui s'est passé.
00:16:01Le gouvernement de Michel Barnier a été censuré.
00:16:03À la fin, il y a eu une loi spéciale,
00:16:04parce qu'il fallait en urgence pour voir,
00:16:06immédiatement pour voir, permettre à l'État,
00:16:13on est déjà quand même le pays le plus redistributif au monde.
00:16:16– Mais ça posait, ça posait, ça posait le plus.
00:16:17– C'était lié aussi, vous savez, comme vous avez dit tout à l'heure,
00:16:19sur les franchises médicales, on pourrait voir peut-être
00:16:21qui peut-être pourrait en payer et d'autres pas.
00:16:23C'est ce que vous avez laissé entendre.
00:16:25Est-ce qu'il peut y avoir justement un deux poids deux mesures ?
00:16:27Des gens qui pourraient payer des franchises médicales plus ?
00:16:28– C'est pas le deux poids deux mesures, mais en fait,
00:16:30je pense qu'à force de débats sur la question de la justice sociale,
00:16:33de la justice fiscale, que je comprends,
00:16:34on en oublie qui on est.
00:16:36On oublie le pays qui est le nôtre.
00:16:36– Mais sur les franchises médicales, j'y reviens.
00:16:38– Non, mais on oublie quand même qu'on est déjà le pays le plus redistributif.
00:16:40– Non, mais j'y reviens parce que vous n'êtes pas allé jusqu'au bout.
00:16:42Vous dites, bon, multiplié par deux, peut-être pas pour tout le monde,
00:16:44mais pour certains peut-être.
00:16:45– En fait, je dis juste que du point de vue des députés socialistes,
00:16:48dire qu'il faudrait supprimer pour tous le doublement de franchises médicales,
00:16:52ça veut dire pour tous, ça veut dire aussi pour ceux
00:16:53qui pourraient peut-être supporter justement le coût
00:16:56de l'augmentation des franchises.
00:16:58Sachant déjà que dans le projet du gouvernement,
00:17:00il y a un certain nombre de Français qui sont exemptés
00:17:02du doublement des franchises médicales, notamment évidemment les enfants.
00:17:05– Mais pour bien comprendre ce que vous voulez dire,
00:17:06c'est que vous voulez dire que les franchises médicales, par exemple,
00:17:08il y a des gens qui ont plus les moyens de les payer que d'autres
00:17:10et donc, en fonction des revenus, il pourrait y avoir des franchises médicales différentes.
00:17:13– Je me mettais à la place des députés socialistes,
00:17:15je leur dis juste que s'ils disent demain dans une proposition
00:17:18« il faut supprimer purement et simplement la mesure »,
00:17:20ça veut dire qu'ils assument de la supprimer pour tous,
00:17:22y compris pour ceux qui ont en effet plus de moyens.
00:17:24– Et vous préféreriez quoi, vous, alors ?
00:17:26– Moi, je préférais qu'on garde la copie initiale du gouvernement
00:17:28parce que je pense qu'on a besoin, à un moment, d'assumer que l'accès aux soins, ça coûte,
00:17:34que tout n'est pas pratique, de garder une part de franchise médicale
00:17:37et de ne pas oublier que dans la proposition qui est celle initiale du gouvernement,
00:17:41il y a déjà beaucoup de Français qui sont exemptés du doublement des franchises médicales
00:17:45et même de franchises…
00:17:46– Ceux qui sont pris à 100% ?
00:17:47– Mais les enfants aussi, par exemple, ne se sont pas concernés
00:17:50quand vous emmenez votre enfant chez le pédiatre ou chez le médecin.
00:17:52Donc, il y a déjà beaucoup d'exemptions qui sont possibles
00:17:55et qui ont même été présentées par le gouvernement.
00:17:57– La lutte contre les discriminations et le racisme,
00:18:00il y a beaucoup de choses à dire là-dessus,
00:18:01on va y revenir avec mes consoeurs et confrères.
00:18:04La semaine dernière, vous étiez à un événement organisé par le journal du dimanche
00:18:08avec, sur la scène, Philippe De Villiers, Éric Zemmour,
00:18:11vous avez pris la parole.
00:18:12À quel titre ?
00:18:14– En tant que membre du gouvernement où j'étais invitée,
00:18:16comme je suis invitée ce soir, par un média.
00:18:17– Vous étiez envoyée par le gouvernement à cet événement ?
00:18:19– Vous savez, quand on propose un média,
00:18:22vous savez vous-même que vous n'avez pas appelé Matignon
00:18:24en disant qui vous envoyez ce soir.
00:18:26– Ce n'est pas un média, c'était une soirée organisée par le journal du dimanche,
00:18:31par CNews, donc oui, je crois que c'est un média
00:18:34qui organise une soirée ou un événement.
00:18:37– Bon, donc vous y étiez en tant que ministre ?
00:18:39– Oui.
00:18:39– Vous étiez la seule ministre ?
00:18:41– Oui, parce que j'ai peut-être été la seule invitée à aller savoir.
00:18:43– D'accord, d'accord.
00:18:44– Mais pourquoi alors ?
00:18:45– Parce qu'au cours de cette soirée, je vous dis pourquoi je vous pose la question.
00:18:49– En plus, on était le 25 novembre sur un sujet qui était très clair
00:18:51et une table ronde dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:18:54Et moi, j'estime que sur ce sujet, un, moi j'estime que par respect des Français,
00:18:57je parle à tout le monde et dans tous les médias,
00:18:59donc je suis autant chez vous, sur le service public,
00:19:02que dans l'audiovisuel privé.
00:19:03– Que chez Bolloré ?
00:19:04– Et je pense que c'est notre responsabilité.
00:19:05– Que chez Bolloré ?
00:19:05– Je ne suis pas chez Vincent Bolloré,
00:19:07je suis dans le journal du dimanche ou sur Europe 1 ou sur CNews.
00:19:10Ce sont des médias que les Français regardent,
00:19:12regardent même beaucoup.
00:19:14Et vous savez, j'ai commencé ma journée sur France 2,
00:19:17et j'ai terminé ma journée, en effet,
00:19:19sur un événement qui était organisé par le JDD.
00:19:22Où est le problème ?
00:19:22– Parce que je vous pose cette question,
00:19:24parce qu'au cours de cette soirée,
00:19:25il a été question, par exemple,
00:19:26des valeurs de la France attaquée par l'islamisme.
00:19:28Ça, vous doutiez qu'il y aurait ça.
00:19:29Mais il a été question aussi de lutter contre le racisme anti-blanc.
00:19:32Et là, je me tourne vers vous, ministre des Comptes de la Décrimination.
00:19:36Est-ce qu'il y a un racisme anti-blanc en France ?
00:19:37– Je vais dire deux choses avant de répondre à cette question.
00:19:39Un, déjà que je ne comprends pas très bien la question,
00:19:41parce que moi, je suis assez fatiguée en ce moment du climat qui existe,
00:19:44qui fait que les médias se renvoient la balle les uns les autres.
00:19:46– C'est pas fait du tout.
00:19:47– Moi, je vous demande s'il y a un racisme anti-blanc.
00:19:49– Je répondrai à la question, je n'ai aucun problème à y répondre.
00:19:51Mais je vous donne mon sentiment.
00:19:52Je pense qu'attaquer l'audiovisuel public est un problème,
00:19:55mais je pense qu'attaquer aussi d'autres médias est un problème.
00:19:57– Mais personne n'attaque personne, ce sont des faits.
00:19:59– De facto, un peu dans la manière avec laquelle cette question est posée.
00:20:01– Non, non, ce sont des faits.
00:20:02– Ça, c'est un procès d'intention, ça s'appelle.
00:20:04– Non, j'ai le droit d'avoir cette raison-là, de dire
00:20:06vous allez chez Bolloré, c'est une manière de présenter les choses
00:20:09qui est légèrement partielle dans la manière de présenter.
00:20:12– C'est un fait, c'est un fait.
00:20:12– Dans ces cas-là, je suis chez Yael Prompivet et chez vous ce soir.
00:20:15– Je ne suis pas sûr.
00:20:16– A priori, c'est le budget de l'Assemblée nationale qui permet à LCP.
00:20:19C'est comme si vous disiez à seuls et ceux qui sont devant nous,
00:20:21y compris à Challange, que vous parliez du propriétaire du média
00:20:24pour dire que je suis leur invité.
00:20:26Ça ne marche pas comme ça.
00:20:27Et heureusement, je ne crois pas que ce soit…
00:20:29– Maintenant, sur ma question.
00:20:29– Et heureusement que ça ne marche pas totalement.
00:20:31– J'ai entendu votre réponse, je peux me permettre juste,
00:20:33dans ce débat, il suffit de regarder un peu CNews
00:20:35pour voir qu'ils ne vérifient pas tous les faits
00:20:39et qu'ils ne délivrent pas exactement la même qualité d'informations
00:20:42qu'on trouve dans les États-Unis.
00:20:43– C'est votre appréciation, mais le seul juge de paix,
00:20:45c'est ni vous ni moi.
00:20:47Le juge de paix, il s'appelle l'ARCOM, point à la ligne.
00:20:50Il y a une loi, c'est la loi de 1986,
00:20:52qui réglemente l'audiovisuel public comme l'audiovisuel privé.
00:20:55Il se trouve que je connais bien cette loi.
00:20:56Et donc c'est à l'ARCOM, autorité indépendante
00:20:59et seule autorité pour juger si, oui ou non,
00:21:01les médias respectent leurs obligations
00:21:03et les médias respectent à la fois leurs obligations.
00:21:05– Le juge de paix, on ne va pas y venir.
00:21:08– Non, sinon, encore une fois, il y aura
00:21:10un certain nombre d'éléments, notamment d'amendes,
00:21:12qui peuvent être prononcées.
00:21:13Il y en a qui ont été prononcées pour le groupe.
00:21:14– Orberger, ça n'est pas un débat sur les médias
00:21:16que je vous posais la question sur…
00:21:17– Oui, mais la manière dont vous avez présenté la question
00:21:19permet de moi d'avoir la réponse que je souhaite avoir.
00:21:22– Est-ce que, vous avez raison,
00:21:23mais je vous pose la question sur le racisme anti-blanc.
00:21:25Est-ce que ça existe à vos yeux ?
00:21:26– Il existe différents types de racisme
00:21:28et je pense qu'il faut être lucide
00:21:30sur les racismes qui existent dans notre pays.
00:21:32– C'est-à-dire, le racisme anti-blanc, ça existe ?
00:21:34– Parce que vous n'avez jamais rencontré
00:21:35une seule personne dans votre vie
00:21:37qui vous a dit avoir été victime parfois…
00:21:39– Est-ce qu'il y a des statistiques pour ça ?
00:21:40– Est-ce qu'il y a des statistiques pour ça ?
00:21:42– Non, aujourd'hui, il n'y a pas de statistiques sur le sujet.
00:21:45De la même manière que nos statistiques,
00:21:46vous savez bien qu'elles ne sont pas
00:21:47des statistiques ethniques dans notre pays.
00:21:49Et ça, d'ailleurs, peut être un débat.
00:21:51Il y a souvent des parlementaires qui ont demandé
00:21:52est-ce qu'il y a des statistiques plus ethniques
00:21:56de discrimination islamophobe ?
00:22:00– Non, on ne parle pas d'islamophobe dans notre pays,
00:22:02on parle de haine anti-musulman,
00:22:05ce qui n'est pas la même chose.
00:22:06– C'est quoi l'islamophobie pour vous ?
00:22:07– De facto, l'islamophobie, c'est le fait
00:22:09d'être en désaccord ou de désapprouver une religion.
00:22:12Donc, en France, on a le droit de désapprouver
00:22:14n'importe laquelle des religions,
00:22:16quelles qu'elles soient, on n'a pas le droit
00:22:16de s'attaquer aux hommes et aux femmes
00:22:18qui pratiquent une religion
00:22:19ou qui sont de la culture de cette religion-là.
00:22:21C'est pour ça, par exemple, qu'on parle de haine anti-musulman
00:22:23et que moi, j'estime qu'on ne doit pas parler d'islamophobie
00:22:27et que d'ailleurs, dans ce qui est recensé
00:22:29par le ministère de l'Intérieur,
00:22:30c'est fait de manière trimestrielle,
00:22:32on recense les actes antisémites,
00:22:34les actes anti-chrétiens et les actes anti-musulmans.
00:22:36– Alors, cette question-là était pour amener
00:22:38des questions d'Hervé.
00:22:39– Très bien.
00:22:40– Ça dure longtemps, mais…
00:22:42– Un rapport sénatorial sur l'islam
00:22:44préconise l'interdiction du port du voile
00:22:49chez les jeunes filles mineures
00:22:52dans l'espace public.
00:22:53Vous avez déclaré que vous étiez favorable
00:22:55à une telle solution.
00:22:58Laurent Wauquiez a annoncé une proposition de loi
00:23:00en ce sens.
00:23:00Est-ce que vous comptez soutenir cette proposition de loi ?
00:23:04Est-ce que vous comptez que le gouvernement la soutienne ?
00:23:06– Moi, j'ai une position qui est constante sur ce sujet.
00:23:08J'avais déposé moi-même des amendements
00:23:10à l'époque sur une loi sur cette question-là.
00:23:13Donc moi, je n'ai pas changé d'avis
00:23:14depuis que je suis rentrée au gouvernement.
00:23:16Donc moi, mon avis est totalement personnel
00:23:17puisque pour l'instant, il n'y a pas eu
00:23:19ce qu'on appelle de réunion interministérielle
00:23:20pour savoir qu'à la position du gouvernement,
00:23:22ma position, elle a toujours été constante
00:23:24sur le fait que je considère
00:23:25qu'on doit protéger nos enfants
00:23:27et qu'on ne peut pas fermer les yeux
00:23:29sur le fait qu'on a aujourd'hui,
00:23:31et d'ailleurs, l'étude qui a été faite IFOP
00:23:33et qui est une étude régulière
00:23:34qui est faite par l'IFOP,
00:23:35où malheureusement, on a aujourd'hui
00:23:36des instituts de sondage
00:23:37qui se retrouvent à être attaqués
00:23:39et assez violemment,
00:23:41et même menacés,
00:23:41pour Frédéric Dhabi,
00:23:42qui pilote cet institut de sondage,
00:23:43a révélé qu'on avait des pratiques
00:23:46qui sont de plus en plus rigoristes,
00:23:48voire même qu'on a maintenant
00:23:4957% des jeunes
00:23:51qui considèrent que les lois de la charia
00:23:52sont avant les lois de la République.
00:23:54Donc je pense qu'on a un sujet
00:23:55qu'on doit assumer.
00:23:55– Ce que vous voulez vous dire, Hervé,
00:23:57c'est est-ce que vous êtes prête,
00:23:58vous, en tant que ministre,
00:23:58à dire à Sébastien Lecornu
00:24:00qu'il faut absolument une loi
00:24:01et relayer ce que Laurent Wauquiez propose ?
00:24:03– Il y a plusieurs initiatives parlementaires.
00:24:05Il y a Constance Le Grip,
00:24:05qui est une députée ensemble pour la République,
00:24:07qui a déposé une proposition de loi
00:24:08sur ce sujet.
00:24:09Je comprends qu'à Laurent Wauquiez
00:24:13les mêmes contours,
00:24:14les mêmes bornes d'âge, etc.
00:24:16Mais je pense qu'il faut reconnaître
00:24:17qu'il y a un sujet
00:24:18et qu'on a un enjeu pour moi majeur
00:24:20sur l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:24:22– Il faut que le gouvernement s'en empare.
00:24:22– On le verra.
00:24:23En tout cas, moi, vous demandez ma position.
00:24:25Ma position, elle n'a jamais varié.
00:24:27– On connaît aussi désormais
00:24:28la position du ministre de l'Intérieur.
00:24:30Vous l'avez forcément entendu ce week-end.
00:24:31Laurent Nunes dit qu'une telle mesure
00:24:34risquerait d'être stigmatisante
00:24:36pour les musulmans de France,
00:24:38qu'il craint que cette population
00:24:39puisse être blessée par une telle interdiction.
00:24:42Est-ce qu'à votre avis,
00:24:44le ministre de l'Intérieur et des cultes
00:24:46a une position qui compte plus que la vôtre
00:24:49au sein du gouvernement
00:24:50sur un sujet comme celui-là ?
00:24:51– Je pense que ce n'est pas la question qui est posée
00:24:53puisque pour l'instant,
00:24:53d'ailleurs, aucune proposition n'est à l'ordre du jour.
00:24:56Je ne crois pas qu'il y ait un seul groupe
00:24:57qui ait pour l'instant inscrit cette proposition de loi.
00:24:58– C'est dans le débat public.
00:24:59Vous venez de vous prononcer,
00:25:00le ministre de l'Intérieur s'est prononcé.
00:25:01– Je ne viens pas de me prononcer.
00:25:02Ça fait des années que je me suis prononcée sur ce sujet.
00:25:05Donc moi, je n'ai aucun sujet là-dessus.
00:25:07– Quand le ministre de l'Intérieur et des cultes
00:25:08dit ça, dit ça risque de stigmatiser.
00:25:11– On a le droit d'avoir des positions
00:25:11qui parfois peuvent être différentes.
00:25:13– Donc vous n'êtes pas d'accord avec lui là-dessus ?
00:25:14– Évidemment que je refuse tout risque de stigmatisation.
00:25:17Moi, je ne stigmatise personne.
00:25:18Je dis juste qu'on a un sujet pour moi
00:25:20qui est un sujet de protection de nos enfants.
00:25:22On a eu le cas à l'Assemblée nationale,
00:25:23il y a peu de temps, vous le savez bien.
00:25:24– Donc il se trompe quand il dit ça ?
00:25:26– Mais on peut avoir une appréciation
00:25:27qui est de nature différente.
00:25:29Moi, ce que je sais,
00:25:30c'est que quand on a des enfants,
00:25:31par exemple, puisque c'était des enfants
00:25:32qui étaient en tribune à l'Assemblée nationale
00:25:34qui ont 7 ans ou 8 ans,
00:25:35personne ne peut me dire sur ce plateau
00:25:37qu'à 7 ans ou à 8 ans,
00:25:38on est totalement libre de ses idées,
00:25:40de ses opinions,
00:25:41qu'on comprend toutes les significations
00:25:42qui sont portées.
00:25:44– Ni responsables d'ailleurs.
00:25:44– Ni responsables.
00:25:44– Pourquoi on ne bâtisse plus les jeunes ?
00:25:46– Quel rapport ?
00:25:47– Hervé, Hervé, Hervé.
00:25:49C'est la religion.
00:25:49– Hervé, est-ce qu'il faut que cette question
00:25:51soit arbitrée par le Premier ministre ?
00:25:53– De toute façon, c'est toujours le Premier ministre.
00:25:55Quand vous êtes membre d'un gouvernement,
00:25:56à la fin, c'est le Premier ministre
00:25:57qui arbitre les positions
00:25:59quand il y a plusieurs positions.
00:26:02soit à l'Assemblée, soit au Sénat.
00:26:04En tout cas, je ne vais pas changer de position
00:26:07en fonction des circonstances
00:26:08et je ne vais pas changer de position
00:26:09en fonction d'être ou de ne pas être au gouvernement.
00:26:11Ma position, elle est connue,
00:26:13elle est constante
00:26:13et évidemment, je la maintiens.
00:26:15– Céphanie.
00:26:16– Vous avez présenté la semaine dernière
00:26:17une nouvelle loi cadre
00:26:18contre les violences faites aux femmes
00:26:20pour mieux prévenir et mieux sanctionner.
00:26:22Pourquoi est-ce qu'il y a besoin d'une nouvelle loi ?
00:26:24Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt se concentrer
00:26:25sur l'application des mesures déjà prises ?
00:26:27– Il y a les deux.
00:26:28Il y a à la fois comment on garantit l'application
00:26:30de toutes les mesures qui existent déjà,
00:26:32après la question de la loi cadre.
00:26:34Ce n'est pas moi qui l'ai mise dans le débat,
00:26:35c'est d'abord les associations de terrain,
00:26:37d'ailleurs beaucoup,
00:26:37qui ont dit qu'on a beaucoup légiféré
00:26:39ces dernières années,
00:26:39tant mieux si on a beaucoup légiféré,
00:26:41mais on a peut-être besoin d'un cadre unifié.
00:26:43Et puis ensuite, on a besoin aussi
00:26:44que de nouvelles notions juridiques
00:26:46intègrent notre droit,
00:26:47singulièrement qu'on parle à la fois
00:26:48de lutte contre les violences sexuelles,
00:26:50et notamment les violences sexuelles faites aux femmes
00:26:52et aux enfants,
00:26:52parce qu'on a un sujet majeur aussi
00:26:54sur les enfants, la prévention,
00:26:56l'accompagnement et le soutien,
00:26:57et sur la question des violences faites aux femmes.
00:26:59Par exemple, le contrôle coercitif,
00:27:00aujourd'hui, c'est un terme,
00:27:01des termes qui commencent à entrer
00:27:03dans le langage commun,
00:27:04qui commencent à faire jurisprudence,
00:27:06mais les magistrats eux-mêmes nous disent
00:27:07qu'on a besoin que ça rentre dans le droit
00:27:09pour garantir qu'à la fois,
00:27:11chacun comprenne ce que veulent dire
00:27:13les violences faites aux femmes,
00:27:14et les violences faites aux femmes,
00:27:15ce n'est pas que des coups,
00:27:16et ça ne commence jamais par des coups,
00:27:17ça commence par bien d'autres choses
00:27:19et systèmes qui sont mis en place
00:27:20autour des femmes
00:27:21et qui ensuite permettent
00:27:22que d'autres violences s'installent,
00:27:23et donc il y a besoin aussi
00:27:24que le droit le reconnaisse,
00:27:25pour éduquer, certes,
00:27:26mais aussi pour mieux sanctionner les auteurs.
00:27:28Sauf qu'il y a quand même
00:27:29des problèmes d'application
00:27:31et des problèmes de financement.
00:27:33Alors, il y a eu des progrès
00:27:34sur les dépôts de plainte,
00:27:34mais il y a encore beaucoup
00:27:35de difficultés à ce niveau-là.
00:27:36Le vrai problème, c'est l'hébergement,
00:27:38quand les femmes essayent de partir
00:27:39avant qu'il ne soit trop tard,
00:27:41et aussi la protection au moment...
00:27:42On sait que le moment
00:27:43où elles partent du domicile,
00:27:44c'est le moment le plus crucial
00:27:46et là où elles ne peuvent plus
00:27:47être victimes de féminicides.
00:27:48Qu'est-ce que vous faites pour ça,
00:27:50alors qu'il y a des mesures
00:27:51qui ont été votées,
00:27:51mais qui sont difficilement mises en oeuvre
00:27:54pour le moment ?
00:27:55Alors, ce qui est vrai,
00:27:55c'est que le moment le plus risqué
00:27:56de la vie d'une femme,
00:27:57et c'est assez terrifiant
00:27:58de le dire comme ça,
00:27:59c'est le moment où elle prend
00:28:01la décision de partir.
00:28:02Alors, il ne faut évidemment pas
00:28:02que ça décourage celles
00:28:04qui malheureusement subissent
00:28:05au quotidien des violences,
00:28:06mais il faut être très lucide.
00:28:07Les féminicides encore récents
00:28:09qu'on a eus,
00:28:10ce ne sont pas les mêmes milieux sociaux,
00:28:11elles n'ont pas le même âge,
00:28:12elles n'habitent pas le même territoire,
00:28:14donc ça bat en brèche aussi
00:28:15beaucoup de stéréotypes
00:28:16qu'on a sur la question des violences,
00:28:18mais il y a un point commun,
00:28:19ce sont des femmes,
00:28:20et elles ont dit à leurs conjoints
00:28:21qu'elles les quittaient.
00:28:22Et donc, on a encore des hommes
00:28:24en 2025, c'est pour ça
00:28:25que la question des discours masculinistes
00:28:26est aussi importante,
00:28:27qui considèrent que les femmes
00:28:28sont leurs propriétés,
00:28:29sont leurs propriétés,
00:28:30qu'elles ne sont pas libres,
00:28:30pas libres de leur mouvement,
00:28:31pas libres de leur fréquentation,
00:28:32pas libres de leur vie professionnelle
00:28:34et pas libres surtout de les quitter.
00:28:35Donc ça, c'est le point de départ.
00:28:36Après, il y a qu'est-ce qu'on fait ?
00:28:38Il y a à la fois comment on accompagne
00:28:39au dépôt de plainte, évidemment,
00:28:40parce que le dépôt de plainte,
00:28:41il permet de protéger la victime,
00:28:42il permet d'éloigner, évidemment,
00:28:44l'auteur,
00:28:45et la question de la prise en charge,
00:28:46prise en charge de la femme victime
00:28:47et prise en charge des auteurs.
00:28:49On a de plus en plus de centres
00:28:50de prise en charge des auteurs
00:28:52et on va maintenir, évidemment,
00:28:54ce financement-là.
00:28:55On a ressigné à nouveau
00:28:56une circulaire avec le ministère
00:28:58de l'Intérieur
00:28:58et le ministère du Logement
00:28:59la semaine dernière
00:28:59sur la question de l'hébergement
00:29:01d'urgence dont vous parliez.
00:29:02On est passé de 5 000
00:29:03à 11 000 places en 5 ans.
00:29:04Donc on a plus que doublé
00:29:06le nombre de places
00:29:07d'hébergement d'urgence
00:29:08et il faut évidemment
00:29:09qu'on garantisse ensuite
00:29:11que ces places soient réellement
00:29:12bien occupées
00:29:13et c'est la circulaire
00:29:14qu'on a signée
00:29:15pour garantir que ce soit
00:29:15systématiquement le public
00:29:17le plus prioritaire
00:29:18parce que le plus urgent,
00:29:20évidemment, à accompagner.
00:29:21Vous savez que là aussi,
00:29:21il est souvent question d'argent.
00:29:23Laurent ?
00:29:23Oui, sur la question sensible
00:29:24du financement des associations
00:29:26d'aide, justement,
00:29:27aux femmes victimes de violences.
00:29:29La Fondation des femmes
00:29:29avait lancé une alerte en août
00:29:31en disant que les crédits
00:29:33baissaient en moyenne de 15 %,
00:29:34qu'il y avait des risques
00:29:35de fermeture d'antennes,
00:29:38notamment en zone rurale
00:29:39où on sait que la moitié
00:29:40des féminicides
00:29:40sont justement en zone rurale.
00:29:42Est-ce que vous avez pu
00:29:43leur apporter des réponses
00:29:45et est-ce que vous avez
00:29:45des garanties
00:29:46pour les crédits à venir
00:29:47de l'année prochaine ?
00:29:48Sur le financement
00:29:49des associations,
00:29:50il y a l'État qui finance,
00:29:51il y a les collectivités
00:29:52locales qui financent,
00:29:53parfois il y a aussi d'ailleurs
00:29:54les entreprises et le mécénat.
00:29:55Sur l'État,
00:29:56il n'y a aucune ambiguïté.
00:29:57Le budget,
00:29:58il est en augmentation constante
00:29:59depuis 2017,
00:30:00il a plus que triplé
00:30:01et pour 2026,
00:30:02dans ce que le gouvernement
00:30:02a présenté,
00:30:04le budget augmente encore.
00:30:05Donc il n'y aura pas
00:30:06un euro de baisse
00:30:06sur les subventions
00:30:07aux associations
00:30:08de la part de l'État.
00:30:09Il y a même un effort
00:30:10qui se renforce.
00:30:11Sur les collectivités,
00:30:12c'est très variable.
00:30:14Et peut-être que l'État
00:30:14peut combler les manques
00:30:16des conseils départementaux,
00:30:18des conseils régionaux.
00:30:18Oui, mais alors moi,
00:30:19le problème,
00:30:19si on fait ça,
00:30:20c'est que ça incite quand même
00:30:20fortement au désengagement.
00:30:22C'est-à-dire,
00:30:22si vous dites de manière
00:30:23systématique que telle mairie,
00:30:26telle collectivité,
00:30:27tel département,
00:30:28telle région qui se désengage,
00:30:29à chaque fois l'État
00:30:29viendra compenser,
00:30:30ils n'ont plus vraiment
00:30:31intérêt à financer.
00:30:32Et ça, c'est un enjeu
00:30:33parce qu'on a toujours
00:30:34eu des cofinancements
00:30:35entre l'État,
00:30:36les départements notamment,
00:30:37les régions aussi,
00:30:38et parfois même
00:30:39les collectivités locales,
00:30:40les mairies,
00:30:41les intercôts.
00:30:41Donc il faut que chacun contribue.
00:30:43Il y a aussi un reflux
00:30:43des entreprises.
00:30:44Il ne faut pas croire
00:30:45qu'on vive un microclimat
00:30:46qui protège par principe
00:30:47la France.
00:30:48Quand vous avez une politique,
00:30:49notamment aux États-Unis,
00:30:50qui explique à toutes
00:30:51les entreprises internationales
00:30:53qu'il faut de moins en moins
00:30:54financer les questions
00:30:55de diversité,
00:30:55d'inclusion et d'égalité,
00:30:57vous avez parfois aussi
00:30:57des entreprises
00:30:58qui se rétractent
00:30:59sur les financements.
00:30:59Est-ce que vous sentez
00:31:00les retombées de ces discours
00:31:01en France déjà ?
00:31:02Bien sûr.
00:31:02Déjà ?
00:31:03Oui, il faut être quand même
00:31:04très lucide sur le fait
00:31:05que les entreprises
00:31:06elles-mêmes nous le disent.
00:31:06Alors il y a celles qui luttent
00:31:07de manière très claire
00:31:08et très déterminée
00:31:10sur le sujet,
00:31:10qui maintiennent leur politique.
00:31:12Puis il y a celles qui disent
00:31:12que le climat en interne
00:31:13aussi change.
00:31:14Parce que plus vous avez
00:31:15de discours qui accréditent
00:31:16l'idée qu'on a le droit
00:31:17de s'exprimer de cette manière-là
00:31:19sur les violences,
00:31:19sur les questions LGBT,
00:31:21sur les droits des femmes,
00:31:22plus les gens se sentent légitimes
00:31:23à dire ce qu'ils pensent vraiment
00:31:25alors que pendant longtemps
00:31:26heureusement c'était tenu.
00:31:27Donc oui, il y a ce mouvement
00:31:28de reflux.
00:31:29Il faut à la fois que l'État tienne
00:31:30et que les entreprises tiennent.
00:31:31Hugo ?
00:31:32Oui, Madame Berger,
00:31:33il y a Masqui qui vous demande
00:31:34cela fait 8 ans
00:31:35que la Macronie est au pouvoir.
00:31:36Les violences faites aux femmes
00:31:37ont été déclarées priorité nationale.
00:31:38Les chiffres sont en hausse
00:31:39comme jamais.
00:31:40Admettez-vous un échec cuisant
00:31:42ou allez-vous encore euphémiser ?
00:31:43On vous demande.
00:31:44Je n'essaye jamais d'euphémiser.
00:31:46Moi je sais évidemment
00:31:47à quel point la question
00:31:47des violences faites aux femmes
00:31:48est un sujet d'urgence
00:31:49et un sujet majeur.
00:31:51Quand le président de la République
00:31:52l'a érigé en grande cause
00:31:53et même quand il en avait fait
00:31:54un point prioritaire
00:31:54de sa campagne en 2017,
00:31:56il y a eu beaucoup de ricanements.
00:31:57Les gens ne prenaient pas ça
00:31:58très au sérieux
00:31:58pour beaucoup d'entre eux.
00:31:59Aujourd'hui, c'est pris
00:32:00heureusement très au sérieux.
00:32:01Et c'est vrai qu'il y a eu des progrès.
00:32:03Il y a eu des progrès dans la loi,
00:32:04il y a eu des progrès massifs
00:32:05sur la formation.
00:32:06On a formé 200 000 policiers
00:32:07et gendarmes dans notre pays
00:32:08qui ne l'étaient pas avant.
00:32:09Il y a eu des formations de magistrats,
00:32:11il y a le soutien aux associations
00:32:12qui n'a jamais été aussi important.
00:32:14Mais il y a quelque chose
00:32:15de profond et de culturel.
00:32:16Encore une fois,
00:32:17les féminicides qu'on a eus,
00:32:18on en a eu 4 dans la même journée.
00:32:204 dans la même journée.
00:32:21C'est 4 dans la même journée.
00:32:23Ce que je disais tout à l'heure,
00:32:24c'est 4 départements différents,
00:32:25c'est des âges différents.
00:32:26D'ailleurs, un tiers des féminicides,
00:32:27c'est des femmes de plus de 70 ans.
00:32:29Ce n'est pas forcément
00:32:29le portrait robot
00:32:30qu'on a des victimes.
00:32:31Donc on a un enjeu culturel
00:32:32profond à changer.
00:32:34C'est pour ça que...
00:32:34Ce n'est pas générationnel non plus.
00:32:35Vous ne diriez pas
00:32:36que c'est générationnel non plus.
00:32:37En fait, le problème,
00:32:38c'est qu'on a espéré
00:32:38que ce soit générationnel.
00:32:39On a espéré de se dire,
00:32:41moi j'ai 39 ans,
00:32:42à l'échelle de nos générations,
00:32:43ça ira de soi.
00:32:43Ça n'y sera plus.
00:32:45Ça ne va pas de soi.
00:32:45Ça ne va pas de soi.
00:32:46Et vous voyez dans toutes
00:32:47les enquêtes d'opinion aujourd'hui
00:32:48que ce mouvement de reflux générationnel,
00:32:50il existe avec une forte polarisation.
00:32:53Des jeunes femmes
00:32:53qui sont de plus en plus engagées
00:32:54sur les questions d'égalité,
00:32:56malheureusement des jeunes hommes
00:32:57qui commencent à dire,
00:32:58en tout cas dans les enquêtes d'opinion,
00:32:59ils le disent,
00:32:59on en a fait suffisamment,
00:33:01ce serait bien qu'on arrête.
00:33:02Donc oui,
00:33:02il faut qu'on accepte malheureusement
00:33:04l'idée que ça reste un combat
00:33:06et qu'on doit en permanence
00:33:07le réagir.
00:33:07C'est un échec ou pas ?
00:33:09Quand vous avez un féminicide,
00:33:10c'est un échec pour l'ensemble
00:33:11de la société
00:33:12de manière évidente.
00:33:13Par contre,
00:33:14je sais qu'il y a de plus en plus
00:33:15de femmes qui portent plainte,
00:33:16de plus en plus de femmes
00:33:16qui sont accompagnées,
00:33:18qui sont hébergées,
00:33:19qui sont soutenues,
00:33:20d'aides financières
00:33:20qui leur sont apportées
00:33:21qui n'existaient pas avant,
00:33:22de pousser de reconstruction.
00:33:24Donc il y a aussi des choses
00:33:24qui ont progressé heureusement.
00:33:26Laurent ?
00:33:26Encore une question précise
00:33:28sur les primes
00:33:29qui ont été accordées
00:33:30aux professionnels
00:33:31qui travaillent dans ces associations
00:33:32d'aide aux victimes,
00:33:34aux femmes victimes de violences.
00:33:36Donc on sait que les associations,
00:33:37c'est difficile pour elles
00:33:38de payer cette prime,
00:33:39mais elles y sont obligées.
00:33:41Du coup, ça réduit leur budget.
00:33:43Il y a une négociation en cours.
00:33:44Est-ce que l'État
00:33:45va bien compenser
00:33:46le coût des primes
00:33:47pour ces associations ?
00:33:48Est-ce qu'on appelle le Ségur ?
00:33:49En fait, au départ,
00:33:50le Ségur, c'était pour les soignants
00:33:51et puis progressivement,
00:33:52ça a été élargi.
00:33:53Tant mieux parce que
00:33:53c'est des professionnels
00:33:54qui étaient souvent insuffisamment payés,
00:33:56donc qui ont été augmentés,
00:33:57qui ont été revalorisés.
00:33:58La difficulté,
00:33:59c'est que les associations,
00:34:00elles n'avaient pas forcément
00:34:00la trésorerie, en fait,
00:34:02pour payer cette augmentation salariale.
00:34:04Donc l'État l'a fait.
00:34:05C'est 7 millions d'euros supplémentaires
00:34:06qui ont été déployés en 2025
00:34:08et qui vont être garantis
00:34:10année après année.
00:34:11Je le dis aussi
00:34:12pour les associations,
00:34:12les professionnels
00:34:13qui nous regardent.
00:34:14Encore une fois,
00:34:14on ne va pas le dire,
00:34:15on va le faire pour 2025
00:34:16et puis vous débrouillerez
00:34:17les années suivantes.
00:34:18On le maintient.
00:34:19On maintient cet effort
00:34:20pour toutes les années à venir.
00:34:21Avec la même enveloppe à peu près ?
00:34:23Oui, parce que le volume
00:34:24de professionnels reste aujourd'hui celui-ci.
00:34:26On a fait cette répartition
00:34:27ce qu'on dit ce soir,
00:34:28c'est que ça va être maintenu prolongé.
00:34:29Ça va être prolongé, exactement.
00:34:31Stéphanie ?
00:34:31On a parlé des violences
00:34:33contre les femmes,
00:34:33on a parlé de la violence
00:34:34contre les enfants.
00:34:34Il y a un scandale
00:34:35qui secoue Paris
00:34:36dans plusieurs maternelles.
00:34:37Il y a 16 animateurs
00:34:38qui ont été suspendus
00:34:39pour des suspicions
00:34:41d'agressions sexuelles
00:34:42depuis début 2025.
00:34:44Alors parmi les mesures
00:34:45de votre loi cadre,
00:34:47vous proposez
00:34:47un casier judiciaire vierge
00:34:49pour toute personne
00:34:49travaillant en contact d'enfants.
00:34:51Est-ce que ce sera
00:34:51une garantie à 100%
00:34:53que les enfants soient protégés
00:34:54d'éventuels agresseurs ?
00:34:56Et à l'inverse,
00:34:57quel type de casier judiciaire vierge ?
00:34:59Est-ce qu'on écarte seulement
00:35:00les personnes
00:35:00qui ont été condamnées
00:35:01pour des agressions sexuelles
00:35:03ou, quel que soit le délit,
00:35:04on écarte la personne ?
00:35:05Déjà, aujourd'hui,
00:35:06ça n'existe pas.
00:35:07C'est-à-dire, en fait,
00:35:08ça dépend.
00:35:08Ça dépend du statut des personnes.
00:35:10Sauf que vous n'êtes pas
00:35:11forcément fonctionnaire
00:35:12quand vous êtes employé
00:35:12animateur périscolaire.
00:35:14D'ailleurs, on a eu
00:35:14des exemples récents
00:35:15où je crois une journaliste,
00:35:16je crois que c'était d'RTL,
00:35:17a réussi à être recrutée
00:35:18en 10 minutes
00:35:18par la mairie de Paris
00:35:19pour intégrer le périscolaire.
00:35:21On parle quand même
00:35:21de gens qui ont
00:35:22la responsabilité,
00:35:23d'abord, de la sécurité
00:35:24de nos enfants
00:35:26pendant plusieurs heures par jour,
00:35:27soit le matin tôt,
00:35:28soit l'après-midi.
00:35:29Donc, on ne peut pas
00:35:29prendre le risque, en fait,
00:35:30de recruter n'importe qui.
00:35:32Et donc, comme on ne veut pas
00:35:33recruter n'importe qui,
00:35:34la moindre des choses,
00:35:35c'est évidemment
00:35:35de vérifier le casier judiciaire
00:35:36et que ce soit un casier judiciaire vierge
00:35:38et de garantir de l'euro.
00:35:40Pourquoi ?
00:35:40Est-ce que ça doit être de tout ?
00:35:42De toute condamnation ?
00:35:43De toute ou seulement ?
00:35:44Vous savez, pour que ce soit
00:35:45inscrit au casier judiciaire,
00:35:47on ne parle pas de quelqu'un
00:35:47qui a fait une infraction
00:35:49légère au code de l'art.
00:35:50Non, non, je n'ai pas dit ça.
00:35:51Ça peut être de l'alcoolémie,
00:35:52quand même, cependant.
00:35:54Condamnation pour alcoolémie,
00:35:55grave, j'entends.
00:35:55Oui, enfin,
00:35:56il faut que ce soit suffisamment grave
00:35:57pour que ce soit notifié au casier judiciaire.
00:35:58Non, mais c'est ce que veut dire Stéphanie.
00:35:59Est-ce que ça, par exemple,
00:36:00ça rentrerait en ligne de compte
00:36:01pour interdire à quelqu'un
00:36:03d'aller travailler auprès d'enfants ?
00:36:05Je pense que oui.
00:36:06Quand je parle d'extrait
00:36:07de casier judiciaire vierge,
00:36:09c'est...
00:36:09Il faut qu'il n'y ait rien du tout,
00:36:10quel que soit le...
00:36:11Même si c'est une escroquerie,
00:36:12par exemple,
00:36:12ou quelqu'un qui a été condamné
00:36:13pour escroquerie
00:36:14ne peut pas se réinsérer
00:36:17en travaillant auprès d'enfants.
00:36:18Peut-être qu'il y a des choses
00:36:18qu'on peut regarder.
00:36:19Ce que je sais,
00:36:20c'est qu'aujourd'hui,
00:36:21on a des enfants à Paris,
00:36:22mais malheureusement,
00:36:23sans doute ailleurs,
00:36:24qui ont été victimes
00:36:24d'agressions sexuelles.
00:36:26Ils ont été victimes
00:36:26d'agressions sexuelles
00:36:27alors qu'ils devaient être protégés,
00:36:28alors qu'on devait garantir
00:36:29leur protection et leur sécurité.
00:36:31Les enfants qui vont vivre
00:36:32avec ces traumatismes
00:36:33et devoir surmonter
00:36:34ces traumatismes,
00:36:35parfois à l'échelle
00:36:36de toute une vie.
00:36:36Des parents qui, aujourd'hui,
00:36:38sont dans une angoisse
00:36:38permanente et absolue
00:36:40à l'idée,
00:36:41ce que je peux comprendre
00:36:41en tant que mère,
00:36:42de relaisser leur enfant
00:36:43à qui que ce soit
00:36:44au regard de ce qui s'est passé.
00:36:45Donc, je pense qu'il faut
00:36:46leur garantir cette sécurité,
00:36:48cet accompagnement
00:36:49et garantir surtout
00:36:50que ça ne puisse plus se reproduire.
00:36:51Ce qui veut dire aussi
00:36:52armer, donner les moyens
00:36:53aux collectivités
00:36:54parce qu'aujourd'hui,
00:36:55les collectivités,
00:36:55elles n'avaient pas forcément
00:36:55connaissance de ces éléments-là.
00:36:57Ça veut dire que,
00:36:59concrètement,
00:36:59toutes les mairies,
00:37:00les écoles,
00:37:01elles auraient accès
00:37:01au casier judiciaire
00:37:02d'un quelqu'un qui postule.
00:37:04Prennez l'exemple
00:37:04de quelqu'un
00:37:04qui se présente à une élection.
00:37:05Il se passe quoi
00:37:06quand vous présentez une élection ?
00:37:07Vous devez présenter
00:37:08un extrait de casier judiciaire
00:37:09B1 à la préfecture.
00:37:10Sinon, c'est simple,
00:37:11vous ne pouvez pas déposer
00:37:12votre dossier.
00:37:13Donc, ce n'est pas très compliqué
00:37:13et fastidieux.
00:37:14N'importe qui peut demander
00:37:15à bénéficier d'un extrait
00:37:24facile à mettre en œuvre
00:37:25et c'est une mesure
00:37:25quand même de protection.
00:37:27Garantir que ce soit
00:37:27renouvelé année après année
00:37:29pour être sûr
00:37:29que votre employeur
00:37:30sache concrètement
00:37:31qui vous êtes.
00:37:32Mais ça veut dire
00:37:32que l'employeur a accès
00:37:34quand même
00:37:34à votre casier en permanence.
00:37:35Il n'a pas accès
00:37:36à votre casier en permanence.
00:37:37Ce n'est pas lui
00:37:37qui peut le demander,
00:37:38c'est vous
00:37:38qui devez le présenter.
00:37:40Et je pense que c'est
00:37:41la moindre des choses.
00:37:42Moi, je pense qu'il faut
00:37:43quand même le renouveler
00:37:44parce que vous ne pouvez pas dire
00:37:45écoutez, on verra une fois
00:37:46tous les dix ans.
00:37:47Il peut se passer
00:37:47quand même beaucoup de choses.
00:37:48Et on parle de nos enfants
00:37:49et je parle aussi
00:37:49des majeurs vulnérables,
00:37:50des personnes en situation
00:37:51de handicap par exemple
00:37:52qui parfois en plus
00:37:53ne sont pas verbales
00:37:54donc qui ne peuvent pas expliquer,
00:37:55dire ce qu'elles ont pu
00:37:56malheureusement vivre.
00:37:57Et sur la question
00:37:58des personnes en situation
00:37:58de handicap et des violences sexuelles,
00:38:00les statistiques,
00:38:01elles sont encore plus alarmantes.
00:38:02Vous pensez
00:38:03qu'il pourrait y avoir
00:38:04consensus là-dessus ?
00:38:05S'il n'y a pas consensus là-dessus,
00:38:06j'ai du mal à voir quand même
00:38:07sur quoi il peut y avoir un consensus.
00:38:08Justement à propos des limites
00:38:09qu'évoquait Hervé.
00:38:10On peut toujours,
00:38:10encore une fois,
00:38:11dans un décret d'application,
00:38:12préciser un certain nombre
00:38:13de choses sur quel type
00:38:14de délit.
00:38:15Mais je pense qu'on devrait
00:38:16quand même réussir
00:38:16à obtenir un consensus
00:38:17sur la protection
00:38:19et la sécurité
00:38:19qu'on doit à nos enfants
00:38:21et donc garantir
00:38:22que celles et ceux
00:38:22qui les recrutent
00:38:23puissent savoir
00:38:24qui sont ces personnes.
00:38:25Ça va quand même
00:38:26un peu au-delà du CV
00:38:27de savoir si ou non
00:38:28cette personne a été
00:38:29déjà condamnée
00:38:30pour des faits
00:38:31notamment de violences.
00:38:32Tiffany ?
00:38:33Je change de sujet.
00:38:34À l'issue de la manifestation
00:38:35contre les violences faites
00:38:36aux femmes le 22 novembre,
00:38:38des policiers ont saisi
00:38:38une banderole
00:38:39de féministes antifascistes.
00:38:41Ils ont posé ensuite
00:38:42pour une photo
00:38:43cagoulée avec cette banderole
00:38:45cette banderole à l'envers
00:38:46à leurs pieds.
00:38:47C'est une photo
00:38:48qui reprend les codes
00:38:49des hooligans au foot.
00:38:50Est-ce que ça vous choque ?
00:38:51Évidemment.
00:38:52D'ailleurs, il y a une enquête interne
00:38:53qui a été diligentée
00:38:53par le ministère de l'Intérieur
00:38:55et tant mieux
00:38:55parce qu'il faut comprendre
00:38:56ce qui s'est passé
00:38:56et c'est évidemment inacceptable.
00:38:58Et puis, on a de plus en plus
00:39:00de policiers, de gendarmes
00:39:01qui justement sont formés
00:39:02donc il ne faut pas
00:39:03que ça entasse
00:39:04l'image qui est la leur
00:39:05parce que ce sont d'abord
00:39:06des gens qui s'engagent.
00:39:07Un tiers aujourd'hui
00:39:07des dépôts de plaintes
00:39:08c'est des dépôts de plaintes
00:39:09sur la question
00:39:09des violences intrafamiliaires
00:39:10donc il ne faut heureusement
00:39:11pas les résumer à cette image
00:39:12mais ça veut dire que
00:39:13quand il y a ce genre de situation
00:39:14il faut évidemment
00:39:15être intransigeant
00:39:16et c'est ce qu'a fait
00:39:17le ministère de l'Intérieur.
00:39:18Vous avez estimé
00:39:18que c'est des sanctions
00:39:18qui doivent être exemplaires
00:39:20quitte la police ?
00:39:21En général, vous savez
00:39:22les enquêtes internes de l'IGPN
00:39:23c'est les enquêtes
00:39:24les plus sévères
00:39:25qui peuvent exister
00:39:26donc je n'ai pas de doute
00:39:27sur ce qui pourra ensuite exister
00:39:29après ce n'est pas à moi
00:39:30de dire quelles sont les sanctions
00:39:34ce que je sais
00:39:34c'est que c'est évidemment inacceptable
00:39:36et puis que ça entache
00:39:36l'image de nos forces de l'ordre
00:39:38qui heureusement
00:39:39ne se résume pas à cette image-là.
00:39:40Hugo ?
00:39:40Oui, Madame Berger
00:39:41au-dessus, j'en ai parlé
00:39:42de masculinisme tout à l'heure
00:39:43moi j'aimerais vous parler
00:39:44des incels
00:39:45donc en gros
00:39:46c'est célibataire volontaire
00:39:47qui nous haine des femmes
00:39:49il y a eu plusieurs attentats
00:39:50déjoués de militants incels
00:39:52est-ce que vous
00:39:52avec votre ministère
00:39:54vous avez un état des lieux
00:39:55des incels
00:39:56des estimations de nombre
00:39:57et si oui
00:39:58avec quel ministère
00:39:59vous travaillez
00:39:59sur la gestion de ces gens-là ?
00:40:01Alors c'est très difficile
00:40:02en vérité à quantifier
00:40:04et là encore
00:40:04quand on parle de ces sujets-là
00:40:06il ne faut pas que ça prête
00:40:07à sourire
00:40:08parce qu'on a eu en effet
00:40:09comme vous l'avez dit
00:40:10des attentats
00:40:11qui ont été
00:40:11un attentat notamment
00:40:12qui a été déjoué
00:40:13avec un homme qui disait
00:40:14avec des couteaux
00:40:14qu'il voulait tuer des femmes
00:40:16parce qu'elles étaient des femmes
00:40:17pourquoi ?
00:40:18parce que ces personnes-là
00:40:19considèrent que s'ils sont célibataires
00:40:20c'est évidemment
00:40:21pas leur responsabilité
00:40:22mais c'est la responsabilité
00:40:23des femmes
00:40:24qui refusent
00:40:25d'être avec eux
00:40:26donc tout ça
00:40:26ça fait monter des discours
00:40:28qui encore une fois
00:40:29baignent
00:40:30dans lequel
00:40:31nos enfants
00:40:32nos adolescents
00:40:32baignent
00:40:33de plus en plus tôt
00:40:34et qui façonnent
00:40:35qui façonnent des imaginaires
00:40:36qui façonnent le rapport à l'autre
00:40:38la question de l'égalité
00:40:39pourquoi on s'est beaucoup battus
00:40:41sur la question de la pornographie ?
00:40:43pas parce qu'on veut
00:40:43limiter la liberté
00:40:45des uns et des autres
00:40:46mais parce qu'on considère
00:40:47qu'il y a un âge
00:40:47auquel
00:40:48en fait on ne peut pas
00:40:49être confronté
00:40:49à des images
00:40:50sur lesquelles
00:40:51on n'a pas de recul
00:40:51qu'on ne comprend pas
00:40:52qu'on ne maîtrise pas
00:40:53et si votre premier rapport
00:40:54à la sexualité
00:40:55à 11 ans ou 12 ans
00:40:56parce que c'était l'âge moyen
00:40:57c'est la question de la pornographie
00:40:58malheureusement
00:40:59vous avez de facto
00:41:00une image
00:41:01qui est totalement déformée
00:41:01donc il faut prendre ça
00:41:02très au sérieux
00:41:03cette menace
00:41:03on travaille avec le ministère
00:41:04de l'Intérieur
00:41:05on y travaille aussi
00:41:06avec Bercy
00:41:07sur la partie régulation
00:41:08sur la question
00:41:09des réseaux sociaux
00:41:10notamment
00:41:11on a un observatoire
00:41:12qui a été relancé
00:41:13par l'ARCOM
00:41:13sur la question
00:41:14justement de la lutte
00:41:15contre la haine en ligne
00:41:16et ça fait partie
00:41:17de la haine en ligne
00:41:17la haine des femmes
00:41:18c'est malheureusement
00:41:19une des formes
00:41:20les plus répandues
00:41:21de haine singulièrement
00:41:22sur les réseaux sociaux
00:41:23et les plateformes
00:41:24Vous savez qu'à l'Assemblée nationale
00:41:25en ce moment
00:41:25il y a une commission d'enquête
00:41:27sur les incointances
00:41:28entre certains partis politiques
00:41:30et des réseaux islamistes
00:41:31c'est pas comme ça
00:41:32qu'elle s'appelle exactement
00:41:32mais je résume
00:41:33parce que c'est assez compliqué
00:41:34cette commission d'enquête
00:41:35elle se réunit régulièrement
00:41:37vous en tant que ministre chargée
00:41:39de la lutte contre les discriminations
00:41:41qu'est-ce que vous en attendez d'abord ?
00:41:43C'est une commission d'enquête
00:41:43donc moi j'ai rien à en attendre
00:41:45non mais c'est pas à moi
00:41:46de dire comment le rapport
00:41:47va être écrit
00:41:48C'est pas ça que je veux dire
00:41:48je serais mal interprété
00:41:49Non mais qu'est-ce que vous en attendez ?
00:41:51Est-ce que vous attendez
00:41:51que des vérités sortent ?
00:41:53En tout cas moi je trouve
00:41:54que c'est utile
00:41:55enfin c'est utile de savoir
00:41:56est-ce que oui ou non
00:41:57il y a eu une enquête
00:41:58enfin une commission d'enquête
00:41:59sur un autre versant
00:42:00qui avait été fait
00:42:01sur la question des ingérences
00:42:02notamment russes
00:42:03et le risque d'accointance
00:42:04qu'il y avait
00:42:05entre des partis politiques
00:42:06singulièrement
00:42:06le Rassemblement National
00:42:07et les ingérences russes
00:42:09on a pu démontrer
00:42:10c'était Constant Grip
00:42:10qu'il avait porté
00:42:11qui avait en effet
00:42:12un certain nombre d'éléments
00:42:13qui étaient des éléments probants
00:42:14il faut se poser la même question
00:42:16là notamment sur la France insoumise
00:42:18puisque c'est un peu
00:42:19le cadre de cette commission d'enquête
00:42:20Justement c'est la France insoumise
00:42:21qui est visée
00:42:22Laurent Wauquiez l'a dit
00:42:22quand il a voulu la création
00:42:24de cette commission d'enquête
00:42:24Jean-Luc Mélenchon
00:42:26dit maintenant
00:42:27ce soir
00:42:28qu'il est prêt
00:42:29éventuellement
00:42:29à y aller
00:42:30à se présenter devant
00:42:31même si dans un présentement
00:42:32C'est pas à lui de choisir
00:42:33en fait une commission d'enquête
00:42:34vous choisissez pas
00:42:34si vous acceptez
00:42:35ou si vous acceptez pas
00:42:36Sauf qu'à l'EFI
00:42:37ils disent que c'est pas
00:42:38une vraie commission d'enquête
00:42:38parce que dans le bureau
00:42:39il n'y a pas de représentant
00:42:40de la gauche par exemple
00:42:41Mais en fait c'est pas comme ça
00:42:42que ça se passe
00:42:43c'est à dire
00:42:43à un moment
00:42:43il y a une commission d'enquête
00:42:44et s'il y a une commission d'enquête
00:42:46qui a été créée
00:42:46Quelle que soit sa composition ?
00:42:47Bien sûr
00:42:48on n'a pas à juger
00:42:48de la composition
00:42:49d'une commission d'enquête
00:42:50Il y a une réglementation
00:42:51quand même sur la représentativité
00:42:53Non mais vous savez très bien
00:42:54que dans les règles
00:42:55qui sont celles de l'Assemblée nationale
00:42:56on vous dit pas
00:42:56c'est un nombre de députés
00:42:58par groupe
00:42:58il faut qu'il y ait
00:42:59une représentativité
00:43:00qui puisse exister
00:43:02Après certains ont refusé
00:43:03de siéger
00:43:03je comprends aussi
00:43:04donc ça n'aide pas
00:43:05totalement à respecter
00:43:06cette règle-là
00:43:06Ils n'ont pas voulu
00:43:07qu'Amérique Caron
00:43:07devienne le président aussi
00:43:08Ce qui est certain
00:43:09ce qui est certain
00:43:09en tout cas
00:43:10c'est qu'une commission d'enquête
00:43:11vous n'avez pas le choix
00:43:12vous devez vous y rendre
00:43:14Sinon d'ailleurs
00:43:15on vous y amène
00:43:17Donc Jean-Luc Mélenchon
00:43:18doit s'y rendre
00:43:19Oui mais c'est une obligation légale
00:43:21Qu'est-ce que vous attendez ?
00:43:22Alors là qu'est-ce que vous attendez ?
00:43:23Vous allez me dire
00:43:23je ne sais pas vous
00:43:24qui faites les conclusions
00:43:25Mais si Jean-Luc Mélenchon
00:43:27s'y présente
00:43:28qu'est-ce que vous attendez de lui ?
00:43:29Bah qu'il dise la vérité
00:43:30puisque c'est ce que vous vous êtes
00:43:31supposé dire à ce moment-là
00:43:32Donc la vérité
00:43:33sur concrètement
00:43:33à la fois les idées qu'il porte
00:43:35les liens ou pas
00:43:36qu'ils peuvent avoir
00:43:36avec d'autres partis politiques
00:43:38et au-delà des partis politiques
00:43:39avec des organisations ou pas
00:43:41j'en sais rien
00:43:42Donc après c'est à lui
00:43:43de démontrer
00:43:44est-ce que oui ou non
00:43:44il y a un lien
00:43:45est-ce qu'il y a un lien
00:43:46sur les idées
00:43:46est-ce qu'il y a des incoytances
00:43:48est-ce qu'il y a des financements
00:43:49est-ce qu'il y a des liens
00:43:50avec d'autres partis politiques
00:43:51qui ne sont pas dans notre pays
00:43:52est-ce qu'il y a des liens
00:43:53avec des associations
00:43:54avec des organisations
00:43:55Et s'il n'y allait pas
00:43:56Jean-Luc Mélenchon
00:43:57qu'est-ce que ça ferait ?
00:43:58Encore une fois
00:43:59c'est pas à sa libre appréciation
00:44:01Ah bah il y en a
00:44:01qui n'y vont pas
00:44:02Chine
00:44:02ils ne viennent pas
00:44:02devant la commission d'enquête
00:44:03C'était une audition
00:44:06D'accord
00:44:06Alexis Colère
00:44:07n'est pas allé
00:44:07devant la commission d'enquête
00:44:08Donc normalement
00:44:10une commission d'enquête
00:44:11vous n'avez pas d'autre choix
00:44:12que de venir
00:44:13Quelle conclusion
00:44:15vous en tirerez vous ?
00:44:16En tout cas
00:44:16si je ne viens pas
00:44:17c'est que vraisemblablement
00:44:19il n'a pas envie qu'on sache
00:44:19Enfin s'il n'a rien à cacher
00:44:21qu'il vienne
00:44:21C'est basique
00:44:23c'est simple comme réponse
00:44:24s'il n'a rien à cacher
00:44:24qu'il vienne
00:44:25Du coup Alexis Colère
00:44:26il avait des choses à cacher
00:44:26Non mais vous savez
00:44:27qu'il y a une séparation
00:44:28de l'Etat en général
00:44:29Pourtant il était déjà venu
00:44:30pendant les commissions d'enquête
00:44:31sur Benalla Alexis Colère
00:44:33C'est une autre histoire
00:44:34On va pas refaire l'histoire
00:44:34Laurent
00:44:35Oui dans la campagne
00:44:37des municipales
00:44:38autre sujet
00:44:38dans la campagne des municipales
00:44:39qui s'ouvre
00:44:40notamment à Paris
00:44:41vous avez décidé
00:44:42de soutenir
00:44:43Rachida Dati
00:44:44contre le candidat
00:44:46de votre parti
00:44:47Renaissance
00:44:47qui est soutenu
00:44:48par Gabriel Attal
00:44:49et votre parti
00:44:49qui est Pierre-Yves Bournazel
00:44:51Pourquoi est-ce que
00:44:51vous avez fait ce choix
00:44:52et surtout
00:44:53est-ce que vous ne craignez pas
00:44:54en créant
00:44:55de guerre interne
00:44:55d'affaiblir les deux
00:44:57et de faire le jeu
00:44:58du candidat de la gauche
00:44:59Moi j'ai pas fait
00:44:59un choix contre
00:45:00j'ai fait un choix pour
00:45:01et j'assume de soutenir
00:45:01Rachida Dati
00:45:02et je suis pas la seule
00:45:03Benjamin Haddad
00:45:04qui est ministre
00:45:05avec moi également
00:45:06soutient Rachida Dati
00:45:07Sylvain Maillard
00:45:08qui est député de Paris
00:45:08qui était président
00:45:09de la Fédération Renaissance
00:45:10soutient Rachida Dati
00:45:11Delphine Burkli
00:45:12qui est maire
00:45:12du 9ème arrondissement
00:45:13qui était pourtant
00:45:14horizon soutient Rachida Dati
00:45:15moi je soutiens
00:45:16celle qui peut gagner
00:45:17qui est par ailleurs
00:45:18membre du gouvernement
00:45:18qui soutient le président
00:45:19de la République
00:45:20donc pour moi
00:45:21c'est un choix de cohérence
00:45:22il peut pas gagner
00:45:22en tout cas aujourd'hui
00:45:24celle qui est la plus à même
00:45:25je pense de gagner
00:45:27elle s'appelle Rachida Dati
00:45:28d'après quoi ?
00:45:29d'après les sondages ?
00:45:30d'après toutes les enquêtes
00:45:31d'opinion qui existent
00:45:32d'après la notoriété
00:45:33qui est la sienne
00:45:33où je pense qu'il n'y a pas
00:45:34de manière assez claire
00:45:35la notoriété de Rachida Dati
00:45:36est supérieure à peu près
00:45:37à tous les autres candidats réunis
00:45:38dans votre parti politique
00:45:40en fait chacun prend la position
00:45:41qu'il souhaite
00:45:42en tout cas nous
00:45:42on a fait le choix
00:45:43avec Benjamin Haddad
00:45:44avec Sylvain Maillard
00:45:45avec Delphine Burki
00:45:46et bien d'autres
00:45:46on a fait le choix
00:45:47de soutenir Rachida Dati
00:45:48moi c'est ma collègue
00:45:49au gouvernement
00:45:49t'entrais en dissidence
00:45:50avec Gabriel Attal
00:45:51et échouer Gabriel Attal
00:45:52mais c'est lui aussi
00:45:52dans ces cas là
00:45:53on peut inverser
00:45:54et dire que c'est lui
00:45:54qui est entré en dissidence
00:45:55c'est-à-dire qu'à un moment
00:45:57il fait le choix
00:45:57de ne pas soutenir
00:45:58celle qui est membre
00:45:59du gouvernement
00:45:59et qui soutient
00:46:00le président de la République
00:46:01c'est lui chef du parti
00:46:02peut-être
00:46:03mais moi je suis libre
00:46:04de choisir
00:46:05et de soutenir Rachida Dati
00:46:06et je crois que
00:46:07les plupart des membres
00:46:08du gouvernement
00:46:08la soutiennent
00:46:09et puis moi je souhaite
00:46:10qu'il y ait une alternance
00:46:10à Paris
00:46:11je suis élue francilienne
00:46:12je suis élue de Grande Couronne
00:46:13dans les Yvelines
00:46:14et je peux vous assurer
00:46:15qu'il y a une soif d'alternance
00:46:16qui est très forte
00:46:17et qui dépasse Paris
00:46:17c'est aussi le choix
00:46:19d'Emmanuel Macron
00:46:20Rachida Dati
00:46:20c'est au président de la République
00:46:21de répondre à cette question
00:46:23et pas à moi
00:46:23de parler à sa place
00:46:24en tout cas je crois
00:46:25qu'il a fait un choix
00:46:26qui était de faire en sorte
00:46:27qu'elle soit nommée
00:46:28au sein du gouvernement
00:46:29d'ailleurs elle l'avait été nommée
00:46:30quand Gabriel Attal
00:46:31était premier ministre
00:46:32donc vous voyez
00:46:32en termes de ligne
00:46:33ou de cohérence
00:46:34j'ai l'impression
00:46:35d'être plutôt cohérente
00:46:36au second tour
00:46:36si Pierre-Yves Bournazel
00:46:37est en tête
00:46:38devant Rachida Dati
00:46:39vous le soutiendrez
00:46:39vous le rallierez
00:46:40mais j'espère que l'inverse
00:46:42sera aussi le cas
00:46:42c'est à dire que si
00:46:43Rachida Dati est en tête
00:46:45si Rachida Dati est en tête
00:46:47je ne peux pas imaginer
00:46:48une seule autre configuration
00:46:49que le fait que
00:46:50Pierre-Yves Bournazel
00:46:51renaissance
00:46:51maintenant je vous pose la question
00:46:52à l'envers à vous
00:46:53évidemment
00:46:54moi j'ai aucun problème
00:46:55avec ça
00:46:55mais je pense que
00:46:55ce ne sera pas le cas
00:46:56je pense que Rachida Dati
00:46:57sera en tête
00:46:58devant tous les autres
00:46:59en tout cas je l'espère
00:47:00et je la soutiens
00:47:00pour Galgani
00:47:01dans les villes
00:47:02où le rassemblement national
00:47:03serait en position
00:47:04de remporter la mairie
00:47:05est-ce que vous souhaitez
00:47:07un front républicain
00:47:08aux élections municipales ?
00:47:10ça dépend jusqu'où
00:47:10vous mettez le front républicain
00:47:12c'est à dire pour moi
00:47:13le front républicain
00:47:13et j'étais très claire
00:47:14moi j'étais très claire
00:47:15au moment des élections législatives
00:47:17pour moi le front républicain
00:47:17ne peut en aucun cas
00:47:18contenir la France insoumise
00:47:20de manière absolument
00:47:21évidente
00:47:22et puis la démonstration
00:47:23qui en est faite tous les jours
00:47:24notamment sur la question
00:47:25de l'antisémitisme
00:47:26malheureusement
00:47:26nous donne sans cesse
00:47:27des arguments en ce sens-là
00:47:28donc après on verra
00:47:30s'ils peuvent ou pas
00:47:31gagner un certain nombre
00:47:31de communes
00:47:32mais j'espère que
00:47:33ce ne sera pas le cas
00:47:34et j'espère surtout
00:47:35qu'on arrivera nous
00:47:36à porter des candidatures
00:47:37qui pourront gagner
00:47:38alors projetons-nous
00:47:39un peu plus loin
00:47:39parlant de l'élection présidentielle
00:47:41vous avez dit publiquement
00:47:42que vous étiez favorable
00:47:42à l'instauration
00:47:44d'une primaire
00:47:44du bloc central
00:47:45mais dans ce bloc central
00:47:46vous n'incluez pas
00:47:47les républicains
00:47:49qui pourtant comptent
00:47:50plusieurs ministres
00:47:51au gouvernement
00:47:51vous parliez de votre soutien
00:47:53à Rachida Dati
00:47:53tout à l'heure
00:47:54est-ce qu'il n'y a pas
00:47:55une incohérence ?
00:47:56Non parce que moi
00:47:56j'ai toujours dit
00:47:58que j'étais favorable
00:47:58à une primaire
00:47:59et que j'espérais
00:47:59qu'elle puisse aller
00:48:00jusqu'aux républicains
00:48:01mais que je comprenais
00:48:01que pour l'heure
00:48:02eux-mêmes ne le souhaitaient pas
00:48:03Mais vous, vous le souhaiteriez ?
00:48:05Si c'est possible
00:48:05d'avoir une primaire
00:48:06du bloc central
00:48:07et des LR
00:48:08oui parce que je pense
00:48:09qu'en effet
00:48:09ce sera un enjeu de cohérence
00:48:10C'est possible ?
00:48:11A quelles conditions ?
00:48:11A quelles conditions ?
00:48:13Ça veut dire que
00:48:13les uns et les autres
00:48:14acceptent de se mettre
00:48:14autour de la table
00:48:15pour qu'on en dessine
00:48:16les conditions
00:48:17Je pense qu'on fait
00:48:18la démonstration
00:48:19même si c'est difficile
00:48:20qu'on peut gouverner ensemble
00:48:21et donc la logique
00:48:22c'est qu'en effet
00:48:22on puisse avoir une primaire
00:48:24qui détermine
00:48:25une candidature unique
00:48:25Ce que je sais
00:48:26c'est que si nous n'avons
00:48:27pas de primaire
00:48:28si nous n'avons pas
00:48:29de candidature unique
00:48:30alors on risque
00:48:31de laisser le choix
00:48:31en français
00:48:32entre le Rassemblement National
00:48:33et la France Insoumise
00:48:33et c'est pas le choix
00:48:34que je souhaite
00:48:35que les français
00:48:36puissent faire en 2027
00:48:37Et donc s'il n'y a pas
00:48:38de primaire
00:48:38incluant les républicains
00:48:40au fond la primaire
00:48:41est privée de son sens
00:48:42Non
00:48:43Il y aura une primaire
00:48:44différente sans doute
00:48:45du bloc central
00:48:46Avec très peu de chances
00:48:48d'être qualifié
00:48:49au second tour
00:48:49Mais en fait
00:48:50aujourd'hui
00:48:51il y a très peu de chances
00:48:51d'être qualifié au second tour
00:48:52si chacun part sous son drapeau
00:48:54et avec sa propre couleur
00:48:55C'est bien ça le sujet
00:48:56C'est si chacun garde sa casac
00:48:57à la fin
00:48:58personne ne franchira
00:48:58la ligne d'arrivée
00:48:59Donc notre enjeu
00:49:00c'est quoi ?
00:49:01C'est de garantir
00:49:01qu'il y ait une candidature
00:49:02qui puisse être qualifiée
00:49:04au second tour
00:49:04et qui puisse continuer
00:49:05à porter notre projet politique
00:49:06Donc il faut qu'on arrive
00:49:08à avoir une primaire
00:49:09pour le garantir
00:49:10C'est le seul levier
00:49:11pour redonner un peu d'élan
00:49:12nous permet d'avoir
00:49:13une confrontation d'idées
00:49:14et nous permet de choisir
00:49:16notre candidat
00:49:16ou notre candidate
00:49:17Je vais passer la parole à Hugo
00:49:18Hervé, ressortez votre question
00:49:19que j'ai oublié
00:49:19de vous faire poser tout à l'heure
00:49:20sur l'ancienne première ministre
00:49:22Elisabeth Borde
00:49:22Hugo
00:49:23Oui, on vous demande
00:49:24quelle condamnation
00:49:25pour antisémitisme
00:49:27concernant LFI
00:49:27et juste concernant Alexis Colère
00:49:29il a été bien auditionné
00:49:30deux fois en juillet 2018
00:49:31dans la commission d'enquête
00:49:32anti-Benala
00:49:33et en 2020
00:49:34dans la commission d'enquête
00:49:35au Sénat
00:49:35Tout à fait
00:49:35Mais du coup
00:49:36On parlait de l'Assemblée nationale
00:49:41il y a un certain nombre
00:49:41de procédures en ce moment
00:49:42contre la France insoumise
00:49:44donc on verra
00:49:44ce que disent
00:49:45les procédures judiciaires
00:49:46qui sont portées
00:49:47à l'encontre
00:49:47d'un certain nombre
00:49:48de parlementaires notamment
00:49:49C'était ça votre question ?
00:49:51Oui c'était ça la question
00:49:51Donc un petit post-cryptum
00:49:52sur la réforme des retraites
00:49:53le 7 octobre
00:49:54Elisabeth Borde
00:49:55était la première
00:49:56dans le camp macroniste
00:49:58à mettre sur la table
00:49:59la question de la suspension
00:50:00de la réforme des retraites
00:50:01Elle annonce ce week-end
00:50:04qu'elle ne votera pas
00:50:05la suspension de la réforme
00:50:06des retraites
00:50:07Est-ce que vous comprenez
00:50:08une telle volte-face
00:50:09et question subsidiaire
00:50:11Est-ce que vous
00:50:11puisque vous étiez
00:50:12président du groupe
00:50:13Mais d'abord
00:50:13la première question
00:50:14Est-ce que vous voterez
00:50:16la suspension de la réforme
00:50:18Moi je n'ai pas à voter
00:50:18puisque je ne suis plus députée
00:50:19donc je ne vais pas répondre
00:50:20sur de la politique
00:50:20Je ne suis pas députée
00:50:22Donc moi j'appartiens
00:50:23à un gouvernement
00:50:24qui a accepté
00:50:25même si c'est très difficile
00:50:26à accepter
00:50:26qui a accepté l'idée
00:50:27de la suspension
00:50:28de la réforme des retraites
00:50:29pour garantir
00:50:29qu'on puisse engager les débats
00:50:30et qu'on garantisse
00:50:31Vous la voteriez
00:50:32si vous étiez députée
00:50:33Je n'ai pas à répondre
00:50:33à cette question
00:50:34Bon d'accord
00:50:34Et Elisabeth Borne
00:50:35Non parce que je ne suis pas députée
00:50:36C'était non
00:50:36Et donc
00:50:37Vous ne pouvez pas répondre
00:50:39à ma place
00:50:39Sinon vous répondriez oui
00:50:40Sinon vous répondriez oui
00:50:40Et donc vous tirez des conclusions
00:50:41que je ne vous ai pas formulées
00:50:43Pour nous éclairer
00:50:44Est-ce que vous pouvez nous dire
00:50:44si vous comprenez
00:50:45la volte-face d'Elisabeth Borne ?
00:50:47Je vais lui poser la question
00:50:48Ce que je sais
00:50:48C'est à vous que je la pose
00:50:49Très bien
00:50:50Mais permettez-moi
00:50:50de donner la réponse
00:50:51qui me convient
00:50:52Ce que je dis
00:50:52C'est pas vraiment une réponse
00:50:53Elle a été courageuse
00:50:54Elle a été courageuse
00:50:55de porter cette réforme
00:50:55Courageuse le 7 octobre
00:50:57Ou courageuse ce week-end ?
00:50:58Elle a été courageuse
00:50:58de porter cette réforme
00:50:58On l'a portée ensemble
00:50:59J'étais présidente de groupe
00:51:00Elle était première ministre
00:51:01Ça a été une réforme
00:51:02extrêmement difficile
00:51:03à faire passer
00:51:05Et elle était extrêmement déterminée
00:51:06et extrêmement courageuse
00:51:07Et moi je serais toujours
00:51:08en salut du courage
00:51:09qui a été le sien
00:51:10Et ensuite oui
00:51:10Elle a assumé de dire
00:51:12que si la question
00:51:13de la réforme des retraites
00:51:14était ce qui créait
00:51:16l'empêchement absolu
00:51:17de pouvoir commencer les débats
00:51:18alors peut-être
00:51:19qu'il fallait en passer par là
00:51:20Qu'après elle ne le vote pas
00:51:21à titre personnel
00:51:22Elle a le droit
00:51:22de ne pas le voter
00:51:23à titre personnel
00:51:23Oui mais c'est la même personne
00:51:24Ce que vous dites Hervé
00:51:27c'est que c'est la même personne
00:51:27qui dit
00:51:28Ok on peut mettre
00:51:29à deux mois d'intervalle
00:51:30Est-ce que vous pensez
00:51:31que les Français
00:51:32peuvent comprendre
00:51:32une position pareille ?
00:51:34Les Français je pense
00:51:34ont compris
00:51:35De toute façon
00:51:35il y avait a priori
00:51:36une majorité
00:51:37pour voter la suspension
00:51:38de la réforme des retraites
00:51:39à l'Assemblée nationale
00:51:40puisque la démonstration
00:51:41a été faite en première lecture
00:51:42et savent que le gouvernement
00:51:43le retiendra
00:51:44si c'est voté
00:51:45à l'Assemblée nationale
00:51:46dans la copie finale
00:51:48qui serait retenue
00:51:50Donc je crois que ça
00:51:50tout le monde l'a compris
00:51:51Je pense que les Français
00:51:52ne sont pas non plus
00:51:52complètement idiots
00:51:53Ils savent très bien
00:51:54que la question
00:51:55de la réforme des retraites
00:51:56a priori ne s'arrête pas
00:51:57au moment du projet
00:51:58de loi de financement
00:51:59de la sécurité sociale
00:52:00pour 2026
00:52:01et que ce sujet
00:52:02il sera sans doute
00:52:03au cœur de la campagne
00:52:03présidentielle de 2027
00:52:05avec des modalités
00:52:06peut-être différentes
00:52:07avec des systèmes différents
00:52:08qui pourraient être présentés
00:52:09mais ils voient bien
00:52:09que de toute façon
00:52:10en l'état actuel
00:52:11il faudra assumer
00:52:12soit un changement du système
00:52:14soit une réforme suffisamment profonde
00:52:15pour garantir le financement
00:52:16de la retraite
00:52:17Or Berger
00:52:18vous le disiez tous les jours
00:52:19l'actualité nous le rappelle
00:52:20le nombre de féminicides
00:52:21reste élevé
00:52:22il est même en hausse
00:52:23sur un an
00:52:24il y a des comportements
00:52:25qui devraient normalement
00:52:26servir d'alerte
00:52:27Laura Rapp
00:52:27a co-écrit
00:52:28protéger nos enfants
00:52:29pour témoigner
00:52:30de sa propre expérience
00:52:31elle va en parler face à vous
00:52:32tout à l'heure
00:52:32voici son portrait
00:52:33signé Marco Pommier
00:52:34Face à vous
00:52:36Aurore Berger
00:52:37une victime de violence conjugale
00:52:39plusieurs années d'angoisse
00:52:41de souffrance
00:52:42jusqu'à subir une tentative
00:52:44de meurtre
00:52:44c'était il y a 7 ans
00:52:46elle nous avait raconté
00:52:47son calvaire
00:52:48en 2021
00:52:48on s'est discuté
00:52:50et puis il a commencé
00:52:51à me faire mal
00:52:52à me pousser
00:52:53à me bloquer le bras
00:52:53il m'a étranglée
00:52:55à plusieurs reprises
00:52:56et quand j'ai voulu
00:52:58aller dans le séjour
00:52:58pour sauter par la fenêtre
00:52:59trop tard
00:53:00il est arrivé dans le couloir
00:53:01et puis il m'a sauté dessus
00:53:02il m'a éclaté la tête
00:53:03à plusieurs reprises
00:53:04sur le mur
00:53:06puis là
00:53:06je me suis dit
00:53:07ça y est
00:53:07je vais mourir
00:53:09pour moi
00:53:10j'arrivais plus à respirer
00:53:12il y a un miracle
00:53:12qui s'est produit
00:53:13les voisins ont frappé
00:53:15à la porte
00:53:15et ils m'ont sauvé la vie
00:53:16une tentative de meurtre
00:53:18sous les yeux de sa fille
00:53:19de deux ans et demi
00:53:20à l'époque
00:53:21de quoi lui inspirer
00:53:22ce livre co-écrit
00:53:23protéger nos enfants
00:53:25ces victimes oubliées
00:53:26des violences conjugales
00:53:27depuis 2017
00:53:29les mesures
00:53:30et les dispositifs
00:53:31s'enchaînent
00:53:31téléphones graves dangers
00:53:33bracelets anti-rapprochement
00:53:34aide universelle d'urgence
00:53:36formation des policiers
00:53:37et des magistrats
00:53:38et pourtant
00:53:39les femmes continuent
00:53:41de mourir
00:53:41sous les coups
00:53:42de leurs compagnons
00:53:42155 depuis le début
00:53:44de l'année
00:53:45notre invité
00:53:46reconnaît des avancées
00:53:47mais dénonce aussi
00:53:48un manque de volonté politique
00:53:50faire des lois cadre
00:53:52comme l'annonce
00:53:52Aurore Berger
00:53:53avec quasiment pas de moyens
00:53:55humains et financiers
00:53:56parce que c'est ça
00:53:57aujourd'hui
00:53:57la justice
00:53:58elle est paupérisée
00:53:59elle est dans le mur
00:54:00alors comment endiguer
00:54:02les violences faites
00:54:03aux femmes et aux enfants
00:54:04face à vous
00:54:05Laura Rapp
00:54:06Laura Rapp est avec nous
00:54:09ce soir
00:54:10bonsoir
00:54:10merci d'être avec nous
00:54:11en duplex
00:54:12et en visio
00:54:13parce que vous n'êtes pas
00:54:14à Paris
00:54:14tout le monde
00:54:15n'habite pas Paris
00:54:16et vous allez pouvoir
00:54:17vous adresser
00:54:18à Aurore Berger
00:54:19directement
00:54:20ah vous m'entendez ?
00:54:24oui oui très bien
00:54:24bonsoir
00:54:25oui
00:54:25bonsoir madame la ministre
00:54:28je vous remercie aussi
00:54:30pour l'invitation
00:54:31excusez-moi
00:54:33c'est pas forcément évident
00:54:34avec les oreillettes
00:54:35alors
00:54:35non mais parce qu'en fait
00:54:37j'ai un écho
00:54:38alors moi je vais vous dire
00:54:40honnêtement
00:54:40je suis dépité
00:54:43madame Berger
00:54:44sur les violences faites
00:54:45aux femmes
00:54:45c'est une chose
00:54:46il y a eu des progrès
00:54:47législatifs
00:54:48mais on n'a pas du tout
00:54:48été assez loin
00:54:50et sur les violences faites
00:54:51aux enfants
00:54:52vous voyez
00:54:52j'ai écrit ce deuxième livre
00:54:53avec Alizé Bernard
00:54:54et
00:54:55c'est
00:54:57j'ai même plus les mots
00:54:59on est dans un océan de violence
00:55:02d'inhumanité
00:55:03de violence institutionnelle
00:55:05protéger un enfant
00:55:06c'est l'exception
00:55:08quand on voit le cas de ma fille
00:55:09combien de professionnels me disent
00:55:11c'est une exception
00:55:12de l'avoir sortie des violences
00:55:14à deux ans et demi
00:55:15et si elle a été sortie des violences
00:55:16c'est parce que j'ai failli mourir
00:55:18sous ses yeux
00:55:18la protéger
00:55:19ça a été un chemin de croix
00:55:21un parcours du combattant
00:55:22j'ai cru mourir
00:55:24une seconde fois
00:55:257 ans de procédure judiciaire
00:55:28toutes procédures confondues
00:55:30ça s'est fini au printemps
00:55:31j'ai perdu mon travail
00:55:32toutes procédures confondues
00:55:34j'ai dépensé plus de 80 000 euros
00:55:36de frais et d'avocat
00:55:37pendant 4 ans
00:55:38je n'ai pas eu de logement
00:55:39j'ai vécu chez mes parents
00:55:40j'ai pris plus d'années
00:55:43de violence institutionnelle
00:55:44que mon ex-conjoint
00:55:44a fait d'années de prison
00:55:45puisque avec les remises de peine
00:55:46sur les 8 ans
00:55:47il en a fait 5 ans
00:55:48sa première demande
00:55:49d'aménagement de peine
00:55:50il a pu la faire au bout de 3 ans
00:55:51les peines en France
00:55:52n'ont aucun sens
00:55:53madame Berger
00:55:54elles n'ont pas de sens
00:55:55que ce soit sur les...
00:55:56madame Berger va vous répondre
00:55:57oui
00:55:57oui bonsoir
00:55:58alors il y a plusieurs choses
00:55:59d'abord il y a la question
00:56:00évidemment de la protection
00:56:01des enfants
00:56:02on a mis du temps
00:56:03à enfin reconnaître
00:56:04dans la loi
00:56:04que les enfants
00:56:05sont bien toujours
00:56:06des co-victimes
00:56:06des violences subies
00:56:08par leur mère
00:56:09parce qu'avant
00:56:10ils n'étaient pas du tout
00:56:10considérés en fait
00:56:11j'entendais moi au début
00:56:13quand je suis devenue députée
00:56:14y compris des parlementaires
00:56:15dire mais c'est quand même
00:56:16un bon père
00:56:17c'était quand même ça
00:56:18qu'on entendait
00:56:19il y a encore peu de temps
00:56:20donc ça il y a
00:56:21ce premier changement
00:56:22et heureusement
00:56:23que ce changement
00:56:23est intervenu
00:56:24il y a la question
00:56:25des violences sexuelles
00:56:26commises à l'encontre
00:56:27des enfants
00:56:28et comment on protège
00:56:29celles
00:56:30parce que c'est souvent
00:56:30les mères
00:56:31qui veulent protéger
00:56:32leurs enfants
00:56:32des violences
00:56:33qu'ils ont réussi
00:56:33à dire
00:56:35à dénoncer
00:56:36de manière à ce que
00:56:37ce ne soit pas les mères
00:56:38qui se retrouvent incriminées
00:56:39parce que c'est ça
00:56:40souvent malheureusement
00:56:41qui se passe
00:56:42c'est-à-dire des mères
00:56:42qui sont ensuite
00:56:43mises en accusation
00:56:44pour non-présentation
00:56:45d'enfants
00:56:46alors que leur seul tort
00:56:47d'avoir voulu protéger
00:56:49leur enfant justement
00:56:50l'inceste
00:56:51c'est quand même
00:56:52le seul crime
00:56:53sur lequel on vous oblige
00:56:54à continuer à avoir
00:56:55votre agresseur
00:56:56donc c'est ça
00:56:58dont il faut protéger
00:56:59les enfants
00:56:59c'est ce que je propose
00:57:00qu'on fasse en sorte
00:57:01qu'on interrompe
00:57:02le droit de visite
00:57:03le droit d'hébergement
00:57:04le maintien du contact
00:57:05à partir du moment
00:57:07où il y a une enquête
00:57:07préliminaire
00:57:08qui est ouverte
00:57:09et puis à ce que vous avez dit
00:57:10sur les années de procédure
00:57:12et c'est ça
00:57:13qu'on veut changer
00:57:13avec le garde des Sceaux
00:57:14notamment
00:57:14c'est qu'aujourd'hui
00:57:15on ne juge pas
00:57:16dans le même temps
00:57:17c'est ça qu'il faut
00:57:18que les gens
00:57:18qui nous regardent
00:57:19comprennent
00:57:19c'est sans doute
00:57:20malheureusement
00:57:21ce que vous avez vécu
00:57:21c'est-à-dire
00:57:22on a une procédure
00:57:23au pénal
00:57:23sur la question
00:57:24des violences
00:57:24puis on a une procédure
00:57:25au civil
00:57:26sur la question
00:57:27parfois du divorce
00:57:28ou de la garde d'enfants
00:57:28il faut qu'on juge
00:57:29le même jour
00:57:30en même temps
00:57:31ces sujets-là
00:57:32ça veut dire
00:57:33créer des nouveaux tribunaux
00:57:34ça veut dire ça ?
00:57:35non alors ça a déjà
00:57:35été expérimenté
00:57:36par exemple à Poitiers
00:57:37ils le font
00:57:37mais il faut qu'on le fasse
00:57:38partout dans tous les tribunaux
00:57:39ça change la nature des peines
00:57:41parce que quand vous jugez
00:57:41dans le même temps
00:57:42monsieur qui a commis des violences
00:57:44et monsieur qui est le père de famille
00:57:45étonnamment
00:57:46les conséquences que ça a
00:57:47notamment sur la question
00:57:48de la garde d'enfants
00:57:49du maintien du lien
00:57:50ne sont pas de la même nature
00:57:51donc ça je pense
00:57:52que ça permettrait aussi
00:57:53de resserrer les délais
00:57:53de jugement
00:57:54le rarabe
00:57:55c'est ce que vous disiez
00:57:56un petit peu tout à l'heure
00:57:57en disant
00:57:57il y a des décalages
00:57:59etc
00:58:00et vous pointiez du doigt aussi
00:58:01dans ce dont vous avez témoigné
00:58:04de la lenteur
00:58:05des choses
00:58:06vous dites
00:58:07j'ai été plus moi-même
00:58:08victime de violences institutionnelles
00:58:10que mon ex-conjoint
00:58:12qui a fait moins de prison
00:58:13c'est la lenteur de tout ça
00:58:14mais c'est la lenteur
00:58:17et le système en fait
00:58:18leur permet de nous persécuter
00:58:20parce que les violences
00:58:21ne s'arrêtent pas
00:58:21aux portes de la prison
00:58:22bon vous le savez tous
00:58:24les téléphones portables circulent
00:58:26on a du harcèlement
00:58:27du cyber harcèlement
00:58:28nous nos plaintes
00:58:28sont quasiment
00:58:29tout le temps classées sans suite
00:58:30ensuite
00:58:32ils ont des procédures
00:58:33moi vous voyez
00:58:33la mère de mon ex-compagnon
00:58:35m'a attaqué en justice
00:58:36et rebelote pendant deux ans
00:58:37encore des nouveaux
00:58:38frais d'avocat
00:58:40j'ai dû déménager
00:58:41à deux reprises
00:58:42et mon ex-compagnon
00:58:43quand il a fait sa demande
00:58:43d'aménagement de peine
00:58:44il avait retrouvé
00:58:45mon domicile
00:58:46qui était dans le Val-de-Marne
00:58:47et il voulait s'installer
00:58:49à côté de chez moi
00:58:50pendant mon nouveau domicile
00:58:51avec sa nouvelle femme
00:58:52donc et c'est moi
00:58:53qui ai dû déménager
00:58:54à des centaines de kilomètres
00:58:56c'est un calvaire sans fin
00:58:57c'est ce que vous voulez dire
00:58:58je veux dire
00:58:58ah mais en fait
00:58:59c'est un calvaire sans fin
00:59:01ça ne se finit pas
00:59:02et je voudrais vous donner
00:59:03un exemple aussi précis
00:59:05par exemple sur Alizé Bernard
00:59:06ma co-autrice
00:59:07victime de violences conjugales
00:59:08elle est partie en 2016
00:59:10son enfant
00:59:11qui a 15 ans aujourd'hui
00:59:13a mis 9 ans
00:59:14pour être protégé
00:59:15et vous savez pourquoi
00:59:16il a été protégé ?
00:59:17parce qu'il a crié
00:59:18il a hurlé partout
00:59:20qu'il voulait mettre fin
00:59:20à ses jours
00:59:21et c'est pour ça
00:59:22qu'il a été protégé
00:59:23sur le fait que le calvaire
00:59:25ne s'arrête jamais
00:59:26ok on entend
00:59:27il y a des dispositifs
00:59:28il y a des juges
00:59:28il y a des tribunaux
00:59:29mais dans la réalité
00:59:30ça ne s'arrête jamais
00:59:31il y a quand même un sujet
00:59:31d'exécution des peines
00:59:33c'est ce qui a été dit
00:59:33madame dit que son ex-conjoint
00:59:35a été condamné à 5 ans
00:59:37et je comprends que finalement
00:59:38il n'a été que 3 ans
00:59:39en détention
00:59:40donc ça pose quand même
00:59:41une question sur l'exécution
00:59:42des peines
00:59:42pourquoi ?
00:59:43parce que vous savez
00:59:43que ce sont des détenus exemplaires
00:59:44les personnes qui ont été condamnées
00:59:47pour violences conjugales
00:59:47aux violences sexuelles
00:59:48sont parmi les détenus
00:59:49les plus exemplaires
00:59:50mais le sujet
00:59:51il n'est pas l'exemplarité en prison
00:59:52le sujet il est sur le sens
00:59:53de la peine
00:59:54à partir du moment
00:59:55où une peine a été prononcée
00:59:56cette peine c'est une réparation
00:59:57une réparation pour la société
00:59:58une réparation pour la victime
00:59:59donc la question de son attitude
01:00:00en détention
01:00:01ne m'intéresse pas
01:00:03ça ne devrait pas nous intéresser
01:00:04ce qui compte
01:00:05c'est pourquoi
01:00:06cette personne a été jugée
01:00:07pourquoi cette personne
01:00:08a été condamnée
01:00:08et comment on garantit
01:00:09l'exécution des peines
01:00:10il y a une question aussi
01:00:11d'information
01:00:11d'information des victimes
01:00:13c'est pas parce que la personne
01:00:14sort de détention
01:00:14qu'on ne doit pas continuer
01:00:16à protéger la personne
01:00:17qui a été victime
01:00:18donc comment on garantit
01:00:19de prévenir en amont
01:00:20de la sortie de détention
01:00:21comment on permet
01:00:22d'avoir des dispositifs
01:00:23qui se poursuivent
01:00:24à la sortie de la détention
01:00:25notamment sur les ordonnances
01:00:26de protection
01:00:27pour qu'ils ne puissent pas
01:00:28reparaître près du domicile
01:00:30de la personne
01:00:31qui a subi déjà les violences
01:00:32donc c'est tout ça
01:00:33qu'il faut accompagner
01:00:34depuis le dépôt de plainte
01:00:35aide juridictionnelle immédiate
01:00:37jusqu'à la sortie de détention
01:00:39pour garantir
01:00:40encore une fois
01:00:40ce ne soit pas à la victime
01:00:41de continuer à payer
01:00:42mais bien à l'auteur
01:00:44qu'on va aller surveiller
01:00:45Merci Laura Rapp
01:00:46d'avoir été avec nous
01:00:48en direct
01:00:49et en duplex
01:00:49avec nous
01:00:50d'avoir témoigné
01:00:51parce que c'est évidemment
01:00:52les témoignages
01:00:52les plus directs
01:00:54les plus concrets
01:00:54qui permettent
01:00:55d'avoir aussi
01:00:56des débuts de réponses
01:00:57les plus clairs possibles
01:00:58et c'est important
01:00:59de témoigner
01:01:00comme vous l'avez fait
01:01:00notamment dans votre livre
01:01:01et sur notre antenne
01:01:02ce soir
01:01:03Merci Aurore Berger
01:01:04d'être venue sur le plateau
01:01:05de LCP
01:01:05lundi c'est politique
01:01:06qui se termine pour cette semaine
01:01:08bonne soirée
01:01:09merci et à lundi prochain
01:01:27Merci Aurore Berger
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