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  • il y a 1 semaine
Film France Italie Histoire
Acteurs principaux Yvonne De Carlo
Georges Marchal
Paul Meurisse
Rossano Brazzi

Sujet du Film :
La belle noble Virginia Oldoini, épouse du comte Francesco di Castiglione, part en lune de miel à Paris, où elle impressionne l'empereur français Napoléon III. Son oncle Camillo Benso, comte de Cavour ainsi que Premier ministre du Piémont, utilise alors sa nièce pour influencer les décisions de Napoléon III à la veille de la deuxième guerre d'indépendance.

La belle comtesse profite également de la situation pour favoriser son cousin Lucio Falengo, qu'elle aime secrètement, qui fomente en secret un attentat contre
Transcription
00:00:00Musique
00:00:30Musique
00:01:00Entrez à la maison, je cours aux nouvelles
00:01:17Musique
00:01:29Giuseppe, directement chez moi
00:01:31Musique
00:01:33...
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00:02:10Excusez-moi
00:02:12Les Autrichiens n'aiment pas beaucoup les patriotes
00:02:15C'est vous qui avez jeté une bombe tout à l'heure ?
00:02:18Oui
00:02:19Vous êtes carbonaron ?
00:02:23Nous ne ferons pas 500 mètres sans être arrêtés
00:02:27Cachez cette arme, vite !
00:02:38Vous êtes le comte de Castiglione, voici votre carte
00:02:43Visinez-y
00:02:44Comte et comtesse de Castiglione
00:02:46Que se passe-t-il ?
00:02:48Un attentat contre le grand duc
00:02:50Mon chéri, toutes ces histoires de terroristes me rendent malade
00:02:55Demain, nous rentrons à Vienne
00:02:57Nous serons plus tranquilles
00:03:00Ah ! Voyage de noces !
00:03:02Oui !
00:03:03C'est parti !
00:03:04C'est parti !
00:03:05C'est parti !
00:03:06Merci !
00:03:13Pardonnez-moi !
00:03:14J'avais peur qu'il ne voit votre blessure
00:03:17Pourquoi ne m'avoir rien dit ?
00:03:19Oh ! Ce n'est rien !
00:03:20Une écorchure !
00:03:22Giuseppe !
00:03:23Directement chez moi !
00:03:25Au palais ?
00:03:26Non, à la tour !
00:03:29Vous y serez en sécurité
00:03:30Et je pourrai vous faire un porsement
00:03:33Madame
00:03:34Tant que les femmes de notre pays auront votre courage
00:03:37Notre cause ne sera pas perdue
00:03:43Je ne voudrais pas laisser à la presse du grand duc le soin de me présenter
00:03:47Surtout dans les termes où elle le fera
00:03:49Lucio Falengo
00:03:54Oh !
00:03:55Doucement !
00:04:15You !
00:04:16Oh !
00:04:19Venez !
00:04:23En m'accueillant chez vous, ne craignez-vous pas de déplaire à votre mari ?
00:04:26Mon mari ?
00:04:29Je serais très surpris si j'avais une scène de ménage
00:04:46Asseyez-vous !
00:04:47Merci !
00:04:49Asseyez-vous !
00:04:50Merci !
00:05:09Vous habitez ici ?
00:05:11Non !
00:05:12Le château à côté
00:05:13Ah !
00:05:14Mais j'aime cette tour
00:05:15Où dorment tous mes rêves de petite fille
00:05:19Votre blessure ?
00:05:20Oh non ! C'est inutile !
00:05:21Elle est bien dans son cadre
00:05:22À peine un bobo d'enfant
00:05:24Obéissez, monsieur
00:05:25Ici, je règne en souveraine absolue
00:05:28Quel royaume idéal ?
00:05:35Une reine exquise
00:05:38Des sujets qu'elle peut manier à sa guise
00:05:41Sans qu'ils se révoltent
00:05:43Oh ! Ne croyez pas qu'ils m'obéissent toujours
00:05:46Excepté Zerbine
00:05:48C'est lui ?
00:05:49Oui !
00:05:50Mon confident
00:05:51Et mon gardien
00:05:53Quand je le mets devant la porte
00:05:55Cela veut dire que personne ne doit en franchir le cercle
00:05:58J'engrête qu'il n'ait pas le pouvoir d'arrêter les policiers
00:06:02Vous croyez qu'ils fouilleraient les maisons ?
00:06:04Je les crois capables de tout
00:06:05Même d'intelligence
00:06:07Oublions-les
00:06:09Leur seule évocation, madame
00:06:10Risquerait d'abîmer votre royaume
00:06:14Voilà !
00:06:15Merci
00:06:18À cette heure-ci, ils hésiteront à entrer chez les gens
00:06:21S'ils ne voient pas de lumière
00:06:25Mais demain, au jour, ils n'y manqueront pas
00:06:28En attendant, vous êtes en sécurité pour quelques heures
00:06:32Quelques heures ? Mais c'est merveilleux
00:06:34Pour qui croyait n'avoir à vivre que de misérables secondes ?
00:06:38Je peux vous faire quitter Florence
00:06:40Quelqu'un a tout préparé pour ma fuite
00:06:42À quoi bon vous faire courir des risques ?
00:06:46Depuis le temps que je le souhaite
00:06:48Je suis las d'une existence sans but, sans enthousiasme
00:06:52J'ai besoin de...
00:06:54Je vous le disais qu'ils étaient très désobéissants
00:06:58Cette boîte à musique est particulièrement capricieuse
00:07:01Elle ne joue que quand cela lui plaît
00:07:03Dommage
00:07:04J'aurais aimé connaître votre air favori
00:07:08Et revoilà
00:07:10Cet escalier donne sur la terrasse ?
00:07:11Oui
00:07:12Attention
00:07:25Attention.
00:07:55La boîte à musique.
00:08:25L'homme a été vu par ici.
00:08:41Virginia ! Ouvre ! C'est moi !
00:08:52Bonsoir, Virginia.
00:08:54Que se passe-t-il, mon père ?
00:08:55Rien.
00:08:56Je vous présente ma fille,
00:08:58Mlle Virginia Holdoini.
00:09:00Mademoiselle, vous voulez bien reconnaître
00:09:02que je ne vous ai pas menti.
00:09:04Monsieur, je ne mets pas votre parole en doute,
00:09:06mais les ordres...
00:09:07Je croyais qu'il vous en joignait
00:09:08d'être toujours correct.
00:09:09Et dans ce cas,
00:09:10vous n'avez rien à faire
00:09:11chez une jeune fille.
00:09:12Nous nous retirons.
00:09:13Pourtant, afin d'assurer votre protection,
00:09:15je laisserai une patrouille
00:09:16près de votre propriété.
00:09:18Faites comme chez vous, monsieur.
00:09:19Vous êtes nos invités.
00:09:22Je reste.
00:09:24Hop !
00:09:25Attends, marche !
00:09:31Viens, Virginia.
00:09:32Je veux rester encore un peu, mon père.
00:09:34Non.
00:09:35Un homme a essayé de tuer le grand-duc.
00:09:37On croit qu'il s'est réfugié dans les environs.
00:09:39C'est un individu très dangereux.
00:09:41Toute la maison est réveillée.
00:09:42Ta mère et Cavour s'inquièteraient.
00:09:44Allons, viens.
00:09:52Je mets bien.
00:09:53Je te leais.
00:09:55Je veux poster
00:10:10JG WordPress en McCune,
00:10:12Je ...
00:10:13JG Muk,
00:10:14C'est parti.
00:10:44...
00:11:13...
00:11:42Mademoiselle, mademoiselle, mademoiselle, mademoiselle, madame, votre mère vous demande.
00:11:51Bon, j'y vais.
00:11:52C'est parti.
00:12:22Vous êtes très gentil.
00:12:25À quel moment de la journée arrivons-nous à Paris ?
00:12:27Entre 4h et 5h30 du soir.
00:12:30Quelle précision.
00:12:31C'est le progrès.
00:12:32Je constate avec plaisir que tu es impatient de connaître les Champs-Elysées.
00:12:36Non.
00:12:37Mais eux ont grande envie de te connaître.
00:12:40Moi ?
00:12:41Il n'est pas un vrai Parisien qui n'attendent ta venue.
00:12:44Tu sais que là-bas parle beaucoup de toi.
00:12:46J'ai l'impression que je vais faire de nombreux envieux.
00:12:50L'envie est le sel de la gloire.
00:12:53Voilà une curiosité.
00:12:54Fort gênante pour moi.
00:12:56La beauté est une ambassadrice, ma chère.
00:12:59Surtout en France.
00:13:00Ah, la bonne heure.
00:13:02Ton mari me comprend.
00:13:03Il sait que nous ne devons rien négliger pour rehausser le prestige de notre pays.
00:13:09La fumée te dérange, Virginia ?
00:13:11Non.
00:13:13Est-ce qu'en France, les femmes du monde fument ?
00:13:16Il serait invraisemblable qu'une chose qui coûte cher,
00:13:19qui encanaille et qui fait mal à l'estomac,
00:13:21ne devint pas très vite à la mode.
00:13:25Ah, voici un arrêt.
00:13:40Monte-t-à-li-mars !
00:13:41Cinq minutes d'arrêt !
00:13:43Monte-t-à-li-mars !
00:13:45Fons-nous quelques pas sur le quai ?
00:13:52Volontiers.
00:13:53Désirez-vous voir la locomotive faire de l'eau ?
00:13:56Non, je préfère rester.
00:13:58Ne voulez-vous pas prendre un peu l'air ?
00:14:00Voilà.
00:14:01Nous y allons, Francesco ?
00:14:03Avec plaisir.
00:14:04Monte-t-à-li-mars !
00:14:07Monte-t-à-li-mars !
00:14:08Cinq minutes d'arrêt !
00:14:09Vous voyez, elle est indifférente à tout.
00:14:11J'espérais que ce voyage l'amuserait.
00:14:14Eh bien, non.
00:14:15On dirait que la vie pour elle n'a pas de sens, pas de but.
00:14:18Pourtant, vous vous aimez.
00:14:21Moi, je l'adore.
00:14:22Elle, je ne sais pas si elle ne m'a pas épousée par lassitude, par dépit.
00:14:28Oh non, elle est seulement une enfant gâtée, c'est tout.
00:14:32Pour beaucoup de femmes, il n'y a rien de plus monotone que le bonheur.
00:14:35Oh !
00:14:35Allez, allez, ayez confiance.
00:14:38Le tourbillon de Paris aura bien envie de balayer sa tristesse.
00:14:43Espérons-le.
00:14:43Je ne pourrais pas vous présenter à la cour, puisque ma visite est officieuse.
00:14:49Mais notre amie, la princesse Mathilde, a tout arrangé.
00:14:53Vous serez invité aux tuileries.
00:14:54Ne deviez-vous pas nous présenter ce soir
00:15:20par cette fameuse comtesse de Castiglione,
00:15:23dont M. de Cabourg nous attend parler au Congrès de Paris.
00:15:26Votre chambonnant lui a remis devant moi la carte d'invitation.
00:15:29Elle ne paraît pas en faire grand quart.
00:15:38Comte et comtesse de Castiglione.
00:15:40Vous voyez, mon cousin, que nos italiennes tiennent leurs promesses.
00:16:03Majesté,
00:16:03La gratitude et l'amitié me font un devoir
00:16:06de vous présenter moi-même,
00:16:08M. et Mme de Castiglione.
00:16:19L'empereur a frisé sa moustache.
00:16:22Croyez bien que M. Mocard s'en est aperçu.
00:16:25Mes compliments, princesse.
00:16:27Mme de Castiglione est ravissante.
00:16:29Merci.
00:16:29Ça n'a pas l'air de faire plaisir à Mme de Méternich.
00:16:34Je la comprends.
00:16:36L'empereur a frisé ses moustaches.
00:16:39Mon cher Mocard, je vous arrête tout de suite.
00:16:41Je n'ignore pas combien vos fonctions
00:16:43de secrétaire particulier de Sa Majesté
00:16:45sont délicates,
00:16:46mais Mme de Castiglione n'est pas de ces femmes
00:16:48qu'on achète,
00:16:50même pour un Napoléon.
00:16:52Je n'oublie pas, madame,
00:16:53que votre famille nous a reçus,
00:16:54hébergés, à Florence, au Palais Oldoigny,
00:16:57quand nous n'étions que de pauvres exilés.
00:17:00Aussi, en souvenir de ce temps,
00:17:01je vous prie de prendre part
00:17:03avec l'impératrice et moi
00:17:04à la contredanse
00:17:05que dirigera le duc de Saxe-Cobourg.
00:17:08Sire, que donner ?
00:17:09Mon cher duc,
00:17:11aux ordres de votre Majesté.
00:17:16La main, aux nôtres !
00:17:21En avant, nous,
00:17:23les pantalons !
00:17:24Sous-titrage Société Radio-Canada
00:17:29Sous-titrage Société Radio-Canada
00:17:33Sous-titrage Société Radio-Canada
00:18:03Sous-titrage Société Radio-Canada
00:18:09Observez l'Empereur,
00:18:10il la dévore du regard.
00:18:12Que voulez-vous ?
00:18:14Il ne peut pas toujours avoir
00:18:14les yeux fixés sur la rive gauche du Rhin.
00:18:16Sous-titrage Société Radio-Canada
00:18:26Le front lombardo-Vénécien
00:18:50me paraît très menacé.
00:18:52Je crois que celui du comte de Castiglione
00:18:54l'est encore plus.
00:18:55tout le monde ne parle que de ce bal.
00:18:58Et comme nos augures interprètes et moi,
00:19:01les gestes de l'entraide,
00:19:02ils y ont vu une manifestation de sympathie
00:19:04à l'égard du Piémont.
00:19:05Tout le monde ne parle que de ce bal.
00:19:24Et comme nos augures interprètent les moindres gestes de l'entraide,
00:19:27ils y ont vu une manifestation de sympathie
00:19:28à l'égard du Piémont.
00:19:29Si cela pouvait être vrai,
00:19:31vous qui connaissez bien sa majesté...
00:19:33Oh, le connaître, lui !
00:19:35Il est mon cousin,
00:19:35il a même été mon fiancé.
00:19:37J'ai toujours envie de lui casser la tête
00:19:39pour savoir ce qu'il y a dedans.
00:19:41N'en faites rien !
00:19:43Qu'avourdit
00:19:43que nous n'avons pas auprès de lui
00:19:45plus suralliés que vous ?
00:19:47Hélas, ma voix n'est pas très écoutée aux tuileries
00:19:49car la montille jaune m'aime guère.
00:19:53Voici
00:19:54la comtesse de Mornu.
00:19:56Ces Françaises sont ravissantes.
00:20:01À cela près que celle-ci est Nétroubezkoye
00:20:03et la fille du tsar.
00:20:06Cette écuyère que vous voyez là-bas,
00:20:07c'est Cora Perle, une Anglaise.
00:20:14Et cette dame avec ses deux lévriers ?
00:20:16La marquise de la Paivade.
00:20:18Il n'y a donc ici que des étrangers ?
00:20:20Ma chère, nous avons tellement peur
00:20:21d'être accusés de chauvinisme
00:20:22pour parler comme M. Scrib
00:20:24que nous ouvrons nos frontières à tous les étrangers
00:20:26sans discernement.
00:20:27Demain, vous viendrez chez moi
00:20:29et vous verrez que pour plaire aux artistes
00:20:31que je reçois,
00:20:33je devrais faire jouer du Chopin un Polonais
00:20:36par un Hongrois nommé Liste
00:20:37lequel a juré d'introduire en France
00:20:40la musique d'un Allemand nommé Wagner.
00:20:42la musique…
00:20:58...
00:21:27Décidément, chère princesse, on trouve toujours dans votre salon les plus grands artistes de l'époque.
00:21:51On y trouve aussi les plus hautes personnalités étrangères quand elles me font comme vous l'honneur de me rendre visite.
00:21:56Vous êtes trop gentille.
00:21:57Excusez-moi.
00:21:58Je vous en prie.
00:22:05Cet artiste est digne de la Scala de Milan.
00:22:08Cher Cavour, une pâtisserie.
00:22:10Mille grâces.
00:22:12Donnez l'exemple, je vous en prie.
00:22:14Je n'ai ici que des artistes qui n'osent rien manger, en dehors de leurs confrères.
00:22:18Comtesse, volontiers, à la bonne heure.
00:22:23Savez-vous, ma chère amie, que vous êtes méconnaissable ?
00:22:26Ces 15 jours de Paris l'ont comme ensoleillé.
00:22:29Hélas, nous repartons demain.
00:22:31Vous n'allez pas nous l'enlever, misérable.
00:22:33Le devoir me rappelle à Turin et la femme doit suivre son mari.
00:22:37C'est dans le cas de Napoléon.
00:22:38Quelle dommage que Joséphine et Marie-Louise ne soient plus là pour nous dire ce qu'elles en pensaient.
00:22:44Princesse.
00:22:46Mesdames, messieurs.
00:22:49Mérimée, vrai temps que pas un d'entre nous ne sait le français.
00:22:53Il veut nous faire faire une dictée.
00:22:55Qui veut la faire ?
00:22:56Ce mérimée est le plus délicieux raseur de la terre.
00:23:07J'ai l'impression que votre charmante cousine voudrait bien rester parmi nous.
00:23:12Tiens, tiens.
00:23:13Et qu'est-ce qui vous le fait penser ?
00:23:15Tout.
00:23:16Mon cher, vous êtes trop fin diplomate pour ne pas vous en être rendu.
00:23:18Vous êtes prête, mesdames ?
00:23:19Ou peut-être même l'avoir prévu.
00:23:22Moi ?
00:23:22Vous n'y pensez pas.
00:23:24D'abord, Francesco ne consentira jamais à rester.
00:23:27Il n'est pas question de lui, mais de Virginia.
00:23:31Un mari aussi épris doit faire passer la santé de sa femme avant tout.
00:23:35Même au prix d'une séparation.
00:23:38Ce serait sans devoir.
00:23:39Le vôtre est de le lui faire comprendre.
00:23:42On m'a fait dire non.
00:23:44C'est trop difficile.
00:23:45Il faut que j'aille voir ça.
00:23:50Notre ami m'a transmis ta requête.
00:23:53Quelle requête ?
00:23:54Petite masque.
00:23:59Et qu'est-ce qui te retient à Paris ?
00:24:02Puis-je d'abord vous demander où en sont vos négociations ?
00:24:07Je suis obligé de repartir.
00:24:10Je n'ai obtenu que des promesses.
00:24:12Des promesses vagues.
00:24:13Comme toujours.
00:24:15Pourquoi ?
00:24:17Mon cousin, avez-vous confiance en moi ?
00:24:21Une confiance absolue.
00:24:24Alors, laissez-moi vous aider.
00:24:27Et comment le pourrais-tu ?
00:24:29Les autres nations ont compris que deux lèvres de femme étaient plus éloquentes que celles d'un ambassadeur.
00:24:37Elles parlent de plus près.
00:24:39Virginia, par toi.
00:24:41Si.
00:24:43Pour faire son chemin à Paris, il ne faut pas marcher droit.
00:24:46La comtesse de Castiglione ne peut pas devenir une cora pearl ou une palva.
00:24:52Celles-là n'ont pas la tête solide.
00:24:55Elles s'étourdissent facilement.
00:24:57Moi, je n'ai pas l'intention de trébucher.
00:24:59C'est en accordant rien que j'obtiendrai tout.
00:25:05Si j'étais sûr que tu aies cette force.
00:25:07Je l'ai.
00:25:10Francesco n'a rien à redouter.
00:25:13Au contraire, son absence me le fera peut-être regretter.
00:25:18Si tu es certaine de ne pas succomber, tu as raison.
00:25:22Mais rappelle-toi.
00:25:24Tu auras une ennemie dangereuse en la personne de Madame de Metternich.
00:25:27Tant mieux.
00:25:28Femme contre femme.
00:25:29La partie devient plus égale.
00:25:33Si tu as besoin de quoi que ce soit,
00:25:37Nigra, mon secrétaire, reste à Paris.
00:25:40Lui seul doit être au courant.
00:25:44Jusqu'ici, c'est Liste qui fait le moins de fautes.
00:25:46Un étranger ?
00:25:47Ce sont les seuls chez nous qui commencent par apprendre la grammaire.
00:25:51Je vous laisse.
00:25:54Eh bien, cher Nigra,
00:25:56vous ne faites pas la dictée ?
00:25:58Un lettré tel que vous.
00:26:00Oh, Excellence.
00:26:01Lettré peut-être, mais prudent.
00:26:05Justement,
00:26:07cette prudence nous sera précieuse.
00:26:09Comment pourrais-je parler à l'Empereur ?
00:26:13Seul à seul et sans danger.
00:26:15Sans danger ?
00:26:17Avec lui, c'est difficile.
00:26:19J'aime beaucoup l'équitation.
00:26:20Malheureusement, une femme seule au bois.
00:26:24Oui, nos cavaliers ont tendance à l'être un peu trop.
00:26:28Si je pouvais être autorisée à faire ma promenade quotidienne
00:26:33dans un endroit moins ouvert à la foule.
00:26:36Le parc de Saint-Cloud.
00:26:37Mon Dieu,
00:26:39si sa majesté y consentait.
00:26:48Il y a là-bas un pavillon
00:26:49où j'ai réuni la plus belle collection de soldats de plomb
00:26:51qui soit au monde.
00:26:53C'est une armée dont je suis fier.
00:26:55Sire, j'adore les militaires.
00:26:57Quand ils sont en plomb.
00:26:58C'est une armée dont je suis fier.
00:27:28Eh bien, où sont-ils ?
00:27:35Qui ?
00:27:36Vos soldats de plomb.
00:27:37Oh, vous y avez cru ?
00:27:40Oh, je comprends maintenant
00:27:42le genre de succès que vous a valu cette armée.
00:27:45Mais aujourd'hui, sa tactique n'aura réussi qu'à me faire fuite.
00:27:48Restez, je vous en prie.
00:27:50N'attendez pas que je capitule.
00:27:52Pourquoi voyez-vous en moi un adversaire ?
00:27:55J'ai seulement voulu remercier un peu mieux
00:27:57que m'y autorise le protocole, mon exquise partenaire des Tuileries.
00:28:02Et comme je crains
00:28:03que le souvenir ne soit moins profond
00:28:07chez elle que chez moi,
00:28:09qu'elle me permette
00:28:10d'y ajouter ce poudrier.
00:28:14Je vois que votre armée
00:28:15a toujours des munitions de réserve
00:28:16pour parer à toute éventualité.
00:28:19Ne croyez pas cela.
00:28:19C'est à vous que je le destinais.
00:28:22J'ai toujours eu foi en mon étoile.
00:28:25Dès le premier jour où je vous ai vues,
00:28:27je savais qu'elle vous conduirait vers moi.
00:28:30Nous vous attendions.
00:28:34Prenez-le.
00:28:36Non, je n'ai pas le droit.
00:28:38En refusant, vous me désobligez.
00:28:39Sire, je suis une honnête femme.
00:28:44C'est une maladie dont on guérit.
00:28:47Oh, je ne doute pas
00:28:47que vous ne soyez un médecin fort habile
00:28:50pour ces sortes d'affections.
00:28:52Vous n'en trouverez pas de plus dévouées.
00:28:55Malheureusement, voyez-vous,
00:28:56j'ai peur d'être incurable.
00:28:58On dit pourtant que les Italiennes
00:28:59sont les plus admirables amoureuses du monde.
00:29:01Au point de perdre le sens du devoir
00:29:03et de l'honneur, n'est-ce pas ?
00:29:04Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
00:29:06Si, si, je sais le peu de cas
00:29:09que vous faites de notre pauvre pays.
00:29:11Mes paroles étaient un hommage.
00:29:14Un hommage.
00:29:16C'est là toute la considération
00:29:17que vous avez pour nous.
00:29:18Mais, madame...
00:29:19Sire, je suis venue à vous avec confiance,
00:29:24éblouie par le souverain,
00:29:26troublée peut-être par l'homme.
00:29:29Et vous m'avez cruellement blessée.
00:29:33Je ne vous quitterai pas sur ce malentendu.
00:29:36J'oublierai d'autant plus vite cet entretien
00:29:39qu'il se prolongera moins.
00:29:50Je crains fort que la tâche que vous avez entreprise
00:29:52ne soit au-dessus de vos forces.
00:29:54C'est un jeu trop dangereux.
00:29:56Peut-être feriez-vous mieux d'y renoncer.
00:29:58Non, il faut que je réussisse.
00:30:00Est-ce possible ?
00:30:02Avec un homme à qui son entourage
00:30:03fait constamment changer d'opinion.
00:30:05Qui a le plus d'influence sur l'empereur ?
00:30:09Après l'impératrice,
00:30:10c'est le demi-frère de l'empereur.
00:30:12Le comte de Morny,
00:30:13que l'on m'a présenté aux tuileries ?
00:30:15Oui.
00:30:17Où pourrais-je le rencontrer ?
00:30:19Au Précathlon.
00:30:21Il y soupe presque tous les soirs.
00:30:23Aujourd'hui,
00:30:24mais de晚 Schmidtahracker,
00:30:25conheATHER-z'éthra.
00:30:26Au Précathlon.
00:30:26Au Précathlon.
00:30:26Au Précathlon.
00:30:27Au Précathlon.
00:30:57...
00:31:27Dansez-vous, M. de Morny ?
00:31:38Mais oui, qu'on veut...
00:31:39Vous ne voudriez pas, ma chère, qu'un ministre ne sache pas sauter ?
00:31:42Mais aujourd'hui, c'est un plaisir !
00:31:43Madame la Comtesse de Castiglione, M. Mocard, secrétaire particulier de l'Empereur,
00:31:52désire vous faire une communication personnelle, de la part de Sa Majesté.
00:31:56Voilà qui passe avant tout !
00:31:57Ce monsieur vous attend au jardin d'hiver.
00:32:00Excusez-moi.
00:32:01Que pensez-vous ?
00:32:05Madame, votre femme de chambre m'ayant appris que vous soupiez au Précatlan,
00:32:16j'ai couru pour vous porter cette invitation de la part de l'Empereur.
00:32:20Je suis infiniment touchée,
00:32:22et je m'excuse de vous avoir contraint à venir jusqu'ici.
00:32:25Vous pouviez laisser ce carton chez moi.
00:32:27Je dois vous dire que Sa Majesté est très impatiente de connaître votre réponse.
00:32:32J'ai laissé à votre domicile les fleurs qu'elle m'a chargé de vous remettre.
00:32:35Rassurez votre maître, monsieur,
00:32:37et dites-lui que je ne manquerai pas d'assister à cette représentation.
00:32:41Madame, je vous prie d'agréer mes très respectueux hommages.
00:32:44Merci, M. Mocard.
00:32:45C'est bien cette fois, madame de Castiglione, que j'ai l'honneur de parler.
00:33:00Vous voyez qu'à Florent, je n'avais pas menti, mais seulement anticipé.
00:33:05Je bénis les camarades qui m'ont entraîné ici ce soir.
00:33:07Grâce à eux, je vais pouvoir enfin vous présenter mes exclus.
00:33:12Vos exclus ? De quoi, grandir ?
00:33:14Pour la manière un peu brusque dont je me suis enfui de cette tour il y a trois ans.
00:33:20Oh, c'était normal.
00:33:23Cela me fait plaisir de vous revoir.
00:33:26Moi aussi.
00:33:29Il y a longtemps que vous êtes en France ?
00:33:31Deux ans.
00:33:34Et tout va selon vos désirs ?
00:33:36Oui, oui. J'ai trouvé un travail bien rémunéré.
00:33:39Je loge rue de Roihan dans le vieux Paris.
00:33:42Un petit atelier, je vis là tranquille.
00:33:44Comme un bon bourgeois ?
00:33:46Oui.
00:33:48Quelle métamorphose.
00:33:50Je vous déçois.
00:33:53Je n'ai pas à vous juger.
00:33:54Remarquez que je ne renie rien, mais les circonstances ne sont pas favorables.
00:33:59Et vous ?
00:34:02La Gazette Piemontaise m'a appris votre mariage.
00:34:03Je vous félicite.
00:34:07Merci.
00:34:09Heureuse.
00:34:11J'ai un mari qui m'adore.
00:34:13Il a tenu absolument à me faire visiter Paris.
00:34:17Et j'avoue que nous y amusons follement.
00:34:19Ah oui, je comprends.
00:34:21C'est en train, cette gaieté.
00:34:23Oui, cette gaieté.
00:34:25Oui, cette gaieté.
00:34:26Oui.
00:34:30Et voilà.
00:34:32Voilà.
00:34:36Excusez-moi.
00:34:37Mes amis s'étonneraient si mon absence se prolongait.
00:34:39Oui, les miens doivent m'attendre aussi.
00:34:42Souhaitons nous rencontrer de nouveau dans une Italie libérée.
00:34:47Espérons-le.
00:34:50Au revoir.
00:34:52Au revoir.
00:35:03Vous êtes seul ?
00:35:06Oui, et je tiens à le rester.
00:35:09Une attention charmante de l'Empereur.
00:35:30Je lui devrais d'être encore parmi vous demain soir.
00:35:32Demain soir, qu'y a-t-il donc ?
00:35:34Un spectacle donné par des Italiens.
00:35:37La Comedia dell'arte.
00:35:38Elle est forte à la mode aujourd'hui.
00:35:40En ce bas-monde,
00:35:41le grand secret n'est-il pas de savoir jouer la comédie ?
00:35:43Elle est morenta.
00:35:46Allez, pire de la vida, presto, presto !
00:35:48Suis-je pardonné ?
00:35:49Sire, j'ai tout oublié.
00:35:53Mais vous vous rappelez encore que vous avez oublié ?
00:35:58Suis-je pardonné ?
00:35:59Sire, j'ai tout oublié.
00:36:02Si, monsieur le préfet de police voudrait parler de toute urgence à votre majesté ?
00:36:07Qu'il vienne.
00:36:08Qu'il vienne.
00:36:09Je parie qu'il a découvert une nouvelle conspiration.
00:36:13et il passe son temps à cela.
00:36:14Qu'y a-t-il putré ?
00:36:15Sire, c'est extrêmement grave.
00:36:16Je m'en doute.
00:36:17Eh bien, parlez.
00:36:18Sire, j'ai tout oublié.
00:36:19Mais vous vous rappelez encore que vous avez oublié ?
00:36:21À peine.
00:36:26Si, monsieur le préfet de police voudrait parler de toute urgence à votre majesté.
00:36:32Qu'il vienne.
00:36:36Je parie qu'il a découvert une nouvelle conspiration.
00:36:39Il passe son temps à cela.
00:36:42Qu'y a-t-il putré ?
00:36:43Sire, c'est extrêmement grave.
00:36:44Oui, oui, je m'en doute.
00:36:45Eh bien, parlez. Je n'ai ici que des amis.
00:36:49Votre majesté a toujours l'intention de regagner 5 loups après le spectacle.
00:36:52Oui.
00:36:53Je prierai votre majesté de différer son départ de quelques minutes.
00:36:56Pourquoi ?
00:36:57Des carboneurs riguiteront le passage de votre majesté.
00:37:00Pour tenter de l'assassiner.
00:37:01Encore ?
00:37:03Qu'elles ont été ?
00:37:04Il y a parmi eux deux individus particulièrement dangereux.
00:37:07Auchelli et Falling.
00:37:09Attendez-vous pour les arrêter.
00:37:11Je voudrais prendre toute la bande.
00:37:13Ils doivent se réunir avant l'attentat dans un lieu que nous connaissons.
00:37:15Parfait.
00:37:16Par précaution, dans le cas où il nous échapperait,
00:37:18après le spectacle, un de mes hommes,
00:37:19habillé comme votre majesté, sortira d'abord dans votre landau.
00:37:23Bien.
00:37:24Bien.
00:37:25Faites votre travail, mon cher Piétri.
00:37:26Je me fie à vous.
00:37:27Sire.
00:37:28Dites à Magnan de vous donner un peloton de lancier.
00:37:30Je ne veux pas que l'homme qui prendra ma place court des risques inutiles.
00:37:33Bien, sire.
00:37:34Ne soyez pas si troublés, c'est sans importance.
00:37:41Pardonnez-moi un malaise.
00:37:47Cette nouvelle l'a bouleversée.
00:37:49Est-elle donc si émotive ?
00:37:51Ni voyez que l'intérêt qu'elle porte à votre majesté.
00:37:54Vous le croyez ? Vraiment ?
00:37:56Qui est là ?
00:38:12Virginia, ouvrez vite.
00:38:22Quelqu'un vous a dénoncé.
00:38:26J'ai surpris une conversation tout à l'heure aux Tuileries.
00:38:29Piétri a cité votre nom.
00:38:31Vous aurez sans doute mal entendu.
00:38:34Il a cité aussi celui d'un de vos amis.
00:38:36Ruccelli.
00:38:38Non, n'y allez pas, non.
00:38:40Ils savent où on se réunit, c'est cela, n'est-ce pas ?
00:38:42Oui.
00:38:43Ils attendent que vous soyez tous rassemblés pour vous arrêter.
00:38:47Vous voyez bien qu'il faut que j'y aille.
00:38:48Non, non, j'irai.
00:38:51Vous ?
00:38:52Que dira votre mari quand il saura ?
00:38:54Il est reparti pour Turin.
00:38:55Je vous en supplie.
00:38:56Dites-moi où je dois me rendre.
00:38:58Mais n'y allez pas, n'y allez pas, pas vous.
00:39:02Virginia.
00:39:05Oh, Lucio, Lucio.
00:39:07Je ne veux pas risquer de vous perdre une seconde fois.
00:39:11Virginia.
00:39:14Rassurez-vous.
00:39:15À présent, je n'ai pas envie de mourir.
00:39:17Oui.
00:39:20No, Lucio.
00:39:21Lucio!
00:39:30Lucio!
00:39:31Lucho!
00:40:01C'est parti.
00:40:31C'est parti.
00:41:01C'est parti.
00:41:03C'est parti.
00:41:05C'est parti.
00:41:07C'est parti.
00:41:09C'est parti.
00:41:11C'est parti.
00:41:13C'est parti.
00:41:14Quelqu'un nous a dénoncé.
00:41:15C'est parti.
00:41:16C'est parti.
00:41:17Les papiers d'abord, vite.
00:41:18Ils ont barré la rue.
00:41:22Va t'assurer que l'autre issue est libre.
00:41:24Va.
00:41:25Moi, je te veuille, là, oui.
00:41:26Point de danger de la nouvelle.
00:41:36Si nous leur échappons, regagnez Londres.
00:41:39Nous nous retrouverons chez Mazzini.
00:41:41C'est tout ce qui reste ?
00:41:42Non, il y en a encore.
00:41:43Allez, amène.
00:41:44L'autre issue est gardée.
00:42:00Il y a des policiers partout.
00:42:02Nous filerons par le jardin.
00:42:04C'est parti.
00:42:05Brouillez vite le reste.
00:42:09Marco.
00:42:15Vous savez que vous êtes là.
00:42:16Il ne sera pas à fuir, monsieur.
00:42:18Doucement.
00:42:19Donc, vous enchez.
00:42:20Va.
00:42:38Ou bref.
00:42:39Ou bref.
00:42:41Ou bref.
00:42:42Ou bref.
00:42:49Le tapis franc est à quelques maisons, plus loin.
00:43:06Si nous y arrivons, nous sommes sauvés.
00:43:09Bonne nuit.
00:43:10L'absence l'avait complètement affolé.
00:43:26Je ne l'ai pas fait exprès, croyez-le.
00:43:29Encore deux malaises comme celui-là et vous faites le bonheur de l'Italie.
00:43:34Si vous allez jusqu'à l'évanouissement, il est capable de déclarer la guerre à l'Autriche.
00:43:40Mais rions, ami, rions.
00:43:43Celui qui rit le mieux sera toujours le plus aimé des dieux.
00:44:01Trois-quarts.
00:44:03Je veux féliciter les artistes italiens qui nous ont fait tant de plaisir.
00:44:06Madame, je serais heureux de dire à vos compatriotes
00:44:10justement ce soir
00:44:11que les égarements de quelques exaltés
00:44:14ne sauraient atteindre mon amitié pour un pays
00:44:16à qui nous devons tant de merveilles.
00:44:19J'espère, chère comtesse,
00:44:20que vous vous sentez tout à fait bien maintenant.
00:44:22Sire, j'avoue avoir été très émue.
00:44:25Le danger couru par votre majesté nous a bouleversés.
00:44:28Vous me le faites aimer.
00:44:29Voici Piétri, justement,
00:44:32qui va nous donner, j'en suis sûr, des nouvelles réconfortantes.
00:44:34Ah, je l'espère.
00:44:35Eh bien ?
00:44:36Sire, nous avons pu arrêter une partie de la bande.
00:44:39Deux ont été tués.
00:44:40Deux autres ont pu s'enfuir.
00:44:42Je croyais que vous deviez les prendre tous.
00:44:44Quelqu'un a dû les prévenir.
00:44:45Qui ?
00:44:46C'est ce que je m'efforce de découvrir.
00:44:48J'ai trois de mes hommes à venger.
00:44:49Comptez que je serai sans indulgence.
00:44:51Il faut que je parle tout de suite au préfet de police.
00:44:53Impossible.
00:44:54En ce moment, il est avec l'entereur.
00:44:55C'est très important.
00:44:56Alors, attendez-le ici.
00:44:57Ébruitez cet incident le moins possible, mon cher Piétri.
00:45:04Je prie votre majesté d'agréer mes remerciements
00:45:07et l'hommage de mon profond respect.
00:45:09Et quoi, madame ?
00:45:10Ne resterez-vous pas encore un peu avec nous ?
00:45:12Ne serait-ce que pour féliciter les artistes ?
00:45:15Je le ferai avec joie.
00:45:17Mais je vous demanderai la permission
00:45:18de me retirer aussitôt après.
00:45:21Je n'ai pas ma voiture ce soir.
00:45:23Et monsieur Nigra veut bien avoir la bonté
00:45:26de me reconduire chez moi.
00:45:28Tu es certain d'avoir reconnu sa voiture ?
00:45:30Certain.
00:45:31Et pas seulement sa voiture, elle aussi.
00:45:35Pour le moment, on n'en parle à personne.
00:45:36Faut-il la surveiller ?
00:45:37Oui.
00:45:38Peut-être on nous conduira à telle à ceux que nous cherchons.
00:45:41Masson, pas de gaffe, hein ?
00:45:44Du tact.
00:45:45Chef, comme d'habitude.
00:45:46Oui.
00:45:46Enfin, un peu plus.
00:45:47Si c'est possible.
00:45:54Certes, l'attitude de l'empereur
00:45:56m'a pleinement rassurée.
00:45:58Je crois pourtant
00:45:59qu'il serait bon
00:46:00que vous me teniez au courant.
00:46:03Étant donné la quai
00:46:04qui m'est faite aux tuileries,
00:46:06on ne comprendrait pas
00:46:07que je me désintéresse de cette affaire.
00:46:09Évidemment.
00:46:11J'irai vous voir demain
00:46:12à la légation.
00:46:13Non.
00:46:14Il ne vaut mieux pas.
00:46:16Vos ennemis auraient au fait d'en conclure
00:46:17que ça n'est pas tellement l'empereur
00:46:19qui vous intéresse,
00:46:21mais plutôt les conjurer.
00:46:22Comment ?
00:46:24Pardonnez-moi, madame,
00:46:25mais monsieur de Cavour
00:46:26a été formel.
00:46:28Il vous a recommandé la prudence.
00:46:31En ai-je manqué jusqu'ici ?
00:46:32Les plus forts sont toujours
00:46:34à la merci d'une petite défaillance.
00:46:37Mais ne vous inquiétez pas.
00:46:39Je vous apporterai moi-même des nouvelles.
00:46:45Oh !
00:46:46A demain, monsieur Nigra.
00:47:06Et merci.
00:47:07Mes hommages, madame.
00:47:07Madame.
00:47:28Il y a dans le salon
00:47:29un monsieur qui insiste
00:47:30pour voir madame.
00:47:31Il dit que c'est très important.
00:47:32Vous désirez, monsieur ?
00:47:47Madame la comtesse de Castiglione ?
00:47:49Oui.
00:47:50Comme voulez-vous.
00:47:51On m'a chargé de vous dire
00:47:52qu'on était en sécurité.
00:47:55Je ne vous comprends pas.
00:47:56On m'a également chargé
00:47:57de mille amitiés
00:47:58pour Zerbino,
00:47:58le pulchinella de la tour.
00:47:59Où est Lucio ?
00:48:02À Bougival.
00:48:03Au petit jour,
00:48:04un chaland doit partir
00:48:05pour le Havre
00:48:05avec un chargement
00:48:06confié à la surveillance
00:48:07d'un Espagnol nommé Gomez.
00:48:08C'est lui.
00:48:09J'y vais.
00:48:10La voiture m'attend
00:48:11dans une petite rue.
00:48:12Je peux vous conduire.
00:48:13Madame.
00:48:13Madame, des hommes
00:48:14ont l'air de surveiller la maison.
00:48:16Éteins cette lampe.
00:48:17Vite.
00:48:28Ce sont des policiers.
00:48:30Vous avez été suivi.
00:48:34Va mettre une de mes robes.
00:48:36Dépêche-toi.
00:48:40Je m'excuse
00:48:41de vous faire attendre
00:48:42dans le noir.
00:48:43Qu'est-ce qu'on fait ?
00:48:44On veille à tour de rôle ?
00:48:45Si tu veux.
00:48:46Qui commence ?
00:48:50Face c'est toi,
00:48:51pile c'est moi.
00:48:55Bonne nuit.
00:48:59Que dois-je faire, madame ?
00:49:12Emmène-les à Montparnasse.
00:49:15Ça va les distraire.
00:49:16Eh !
00:49:29Déjà ?
00:49:30Elle s'en va.
00:49:35Allons-y.
00:49:35Nous pouvons partir.
00:49:46Eh, Lucio !
00:49:47Nous partons.
00:49:49Qu'est-ce que t'attends ?
00:49:52Quelqu'un.
00:49:54T'es fou ?
00:49:55Allez, embarque.
00:49:56Dépêche-toi.
00:49:56Enfin, vous voilà.
00:50:14J'ai eu si peur de vous perdre.
00:50:15Et moi, j'ai eu si peur
00:50:16d'arriver trop tard.
00:50:19Mon amour.
00:50:19Maintenant, rien ne peut plus
00:50:29nous séparer.
00:50:30Je pars avec vous.
00:50:31Avez-vous réfléchi
00:50:32à tout ce que vous abandonnez ?
00:50:33Oui.
00:50:34Au scandale,
00:50:35à ce que dira le monde.
00:50:36Le monde,
00:50:37il accepte de bonnes grâces
00:50:38ce qu'on lui impose de force.
00:50:40Alors,
00:50:42tu viens ?
00:50:43Nous venons.
00:50:46Comment, nous ?
00:50:47Madame m'accompagne en Angleterre.
00:50:49Tu n'y penses pas ?
00:50:49Si.
00:50:50Elle a un passeport ?
00:50:52Non.
00:50:53Je ne veux pas avoir d'histoire.
00:50:54Je cours déjà
00:50:55à ses risques avec lui.
00:50:56Tu te décides ?
00:50:57Je ne pars plus.
00:50:58Puisque vous ne m'accompagnez pas,
00:51:00je reste.
00:51:00Non, non, ne faites pas ça.
00:51:02Attendez.
00:51:03Attendez-le, il vient.
00:51:05Vous seriez arrêté
00:51:06avant ce soir.
00:51:07Moi, je n'ai rien à craindre.
00:51:09Mais vous,
00:51:09si vous êtes pris,
00:51:10personne ne pourra vous sauver
00:51:12et vous mettre à l'abri.
00:51:14Après,
00:51:15j'irai vous retrouver.
00:51:16Quand ?
00:51:17Dès que possible.
00:51:18Je vous attends.
00:51:25Partez.
00:51:26Oui.
00:51:26Je suis chargé,
00:51:52et c'est pour moi un honneur
00:51:53et une joie de vous annoncer
00:51:55que vous faites partie
00:51:56d'un compiègne.
00:51:58Un compiègne ?
00:51:59Qu'est-ce que c'est ?
00:52:00Une liste de personnalités
00:52:01invitées par leur majesté
00:52:03à venir passer une semaine
00:52:04au château de compiègne.
00:52:07Malheureusement,
00:52:07je quitte la France.
00:52:08Vous refusez ?
00:52:09Une invitation de l'empereur ?
00:52:11Je suis désespérée,
00:52:13mais toutes mes dispositions
00:52:14sont prises.
00:52:15Mais madame,
00:52:15pour faire partie d'un compiègne,
00:52:16on bouleverse tout,
00:52:17on renonce à tout.
00:52:18Un compiègne.
00:52:20Oui, je sais,
00:52:21mais c'est quelques jours
00:52:22de protocole.
00:52:23Ah, mais non,
00:52:24c'est absolument sans façon.
00:52:25Ainsi le soir,
00:52:27l'empereur fait danser
00:52:28lui-même ses invités
00:52:29au son du piano mécanique.
00:52:31Et il en joue fort bien.
00:52:33Évidemment,
00:52:34c'est très séduisant.
00:52:36Mais je ne puis changer
00:52:36mes projets.
00:52:37Nous le regretterons infiniment.
00:52:44Songez qu'il y aura là,
00:52:45madame de Metternich,
00:52:46la femme de l'attaché autrichien.
00:52:49C'est une ennemie déclarée
00:52:50des libertés italiennes.
00:52:53Elle laisserez-vous décocher
00:52:54ses flèches sur votre pays.
00:52:56Et qui sait,
00:52:57peut-être sur vous-même.
00:52:59Elle n'en dira jamais autant sur moi
00:53:01qu'on en a déjà dit sur elle.
00:53:04Louisa,
00:53:05s'il te plaît.
00:53:07Madame de Montébello,
00:53:16deux flèches,
00:53:17trois points.
00:53:23Oh, zut !
00:53:25Tiens,
00:53:25qui a dit zut ?
00:53:27Mademoiselle Cambronne.
00:53:29Décadence.
00:53:30Madame de Metternich,
00:53:30vous tirez après Madame de Mouchy.
00:53:32Je suis prête.
00:53:33Nous avons le temps de finir.
00:53:36Le fou.
00:53:37C'est certainement
00:53:38le préfet de police.
00:53:39Méchante.
00:53:40Il vient vous voir.
00:53:42Belle malice.
00:53:43Il est ici depuis une heure.
00:53:44Un valet.
00:53:45Il vous a parlé
00:53:46du carbonaro
00:53:47que vous voulez faire condamner.
00:53:48Il ne m'en a pas dit
00:53:49un seul mot.
00:53:50Il a eu tort.
00:53:52Pourquoi ?
00:53:53la Dame de Cœur.
00:53:57La Dame de Cœur.
00:53:59Voilà.
00:54:00Il s'est eu
00:54:01à cause d'une très jolie femme
00:54:02de vos amis
00:54:03qui protège ce carbonaro.
00:54:06Une jolie femme ?
00:54:08Qui ?
00:54:09Demandez à votre préfet de police,
00:54:11sire.
00:54:11Madame de Mouchy,
00:54:18trois flèches,
00:54:19quatre points.
00:54:20Madame de Metternich,
00:54:21c'est à vous.
00:54:25Vous savez quelque chose ?
00:54:27Non, rien.
00:54:29Sinon que j'ai entendu parler
00:54:30d'une certaine dame
00:54:31qui doit être invitée
00:54:33à Compiègne.
00:54:34Touché !
00:54:36À présent,
00:54:36vous ne pouvez plus taire son nom.
00:54:38Qui est-ce ?
00:54:39Vous ne l'avez pas deviné ?
00:54:43La belle Virginie.
00:54:46En plein cœur, elle.
00:54:49C'est impossible.
00:54:51Faites une expérience.
00:54:53Interrogez Piétri.
00:54:57Madame de Metternich,
00:55:03trois flèches,
00:55:04six points.
00:55:06Ma chère,
00:55:06je crois que vous êtes
00:55:07la grande triomphatrice
00:55:08de la journée.
00:55:09Attendons un peu.
00:55:11La partie n'est pas encore finie.
00:55:13Vous venez, mesdames.
00:55:15Vous nous accompagnez.
00:55:15Vous avez plaisir.
00:55:17Vous saviez que Madame de Castiglione
00:55:19connaissait ce farango ?
00:55:20Sire.
00:55:20Pourquoi ne m'avoir rien dit ?
00:55:22Une personne que vous deviez
00:55:23inviter ici.
00:55:23Réveillez-vous.
00:55:23Réveillez-vous.
00:55:24Et qui est parente
00:55:25de Monsieur de Cavour.
00:55:25J'attendais d'avoir
00:55:27des preuves formelles.
00:55:28Le fait que cette personne
00:55:29soit en rapport
00:55:30avec l'homme
00:55:30qui voulait m'assassiner
00:55:31ne vous suffit pas ?
00:55:33Est-elle allée chez lui ?
00:55:35Répondez.
00:55:36Un de nos indicateurs l'affirme.
00:55:38Mocard.
00:55:40Sire.
00:55:40Faites savoir
00:55:41à Madame de Castiglione
00:55:42qu'elle a trois jours
00:55:42pour quitter la France.
00:55:43Madame de Castiglione ?
00:55:44Passez ce délai,
00:55:45Monsieur Piétri
00:55:45la reconduira
00:55:46à la frontière
00:55:46entre deux gendarmes.
00:55:47Louisa.
00:56:16Madame.
00:56:17Firman n'a pas encore
00:56:19apporté mon passeport
00:56:20de l'ambassade ?
00:56:21Non, Madame.
00:56:21À quelle heure est-il parti ?
00:56:23Dès que Madame lui
00:56:24en a donné l'ordre.
00:56:26Ce doit être lui.
00:56:28Ah.
00:56:28Et la voiture ?
00:56:29Elle est devant la porte.
00:56:30Bon.
00:56:31Dis à Jean
00:56:31de charger les bagages.
00:56:33Un moment.
00:56:35Vous ?
00:56:37Comment se fait-il
00:56:38que vous soyez en France ?
00:56:40Je te félicite.
00:56:42Tu as fait du beau travail.
00:56:43Tiens.
00:56:46Ton passeport.
00:56:48Le visa pour l'Angleterre
00:56:49t'est refusé.
00:56:51C'est sans doute
00:56:51à Monsieur Nigra
00:56:52que je dois
00:56:53cette bonne surprise.
00:56:55Cela t'épargne
00:56:56un voyage
00:56:57au terme duquel
00:56:57tu risquais d'avoir
00:56:58une bien cruelle déception.
00:57:01Laquelle ?
00:57:03Celle de ne plus
00:57:04retrouver à Londres
00:57:05Monsieur Lucho Falengo.
00:57:07Pourquoi ?
00:57:10Où sera-t-il ?
00:57:11Probablement ici.
00:57:12Pour être jugé
00:57:13comme criminel
00:57:14de droit commun.
00:57:16Mais il n'a pas tué.
00:57:17Ce n'est pas lui.
00:57:19Tu es sa maîtresse ?
00:57:22Non.
00:57:23Mais je l'aime.
00:57:25Je témoignerai pour lui.
00:57:27J'irai trouver l'empereur.
00:57:28Je lui dirai.
00:57:29Et tu crois
00:57:30qu'on te laissera faire ?
00:57:31Personne ne m'en empêchera.
00:57:32Dans trois jours
00:57:33tu seras expulsé de France
00:57:34comme complice
00:57:35de ton Falengo.
00:57:35Non.
00:57:38Pour une femme
00:57:39qui devait tout obtenir
00:57:40tu as vraiment eu le maximum.
00:57:43Mais dans l'autre sens.
00:57:46Sauvez-le.
00:57:47Je vous en supplie.
00:57:48Sauvez-le.
00:57:48Tu ne penses qu'à lui.
00:57:50Demandez-moi n'importe quoi.
00:57:51Je le ferai.
00:57:52Je le jure.
00:57:53Mais sauvez-le.
00:57:55Rassure-toi.
00:57:56C'est déjà fait.
00:57:58Quoi ?
00:57:59Je dois défendre
00:58:00la vie de mes compatriotes.
00:58:02Même s'ils sont
00:58:03mes adversaires.
00:58:05Londres m'a promis
00:58:08de refuser l'extradition.
00:58:11Merci.
00:58:13Tu n'as pas à me remercier.
00:58:17Mais je n'admets pas
00:58:19que des gens
00:58:21qui ont le même idéal
00:58:22se nuisent
00:58:23pour des questions
00:58:23mesquines
00:58:24d'intérêt
00:58:25ou d'orgueil.
00:58:27j'étais à deux doigts
00:58:30de la réussite
00:58:31après dix années
00:58:33d'efforts.
00:58:36Et vous gâchez tout.
00:58:38Lui par son fanatisme,
00:58:40toi par ta folie.
00:58:41Les fous,
00:58:42ce sont les malheureux
00:58:43qui ont rencontré l'amour
00:58:44et qui le laissent échapper.
00:58:47Ou ceux qui le perdent
00:58:48pour l'avoir mal compris.
00:58:49M. Falengo
00:58:52est un farouche partisan.
00:58:54Ses passions-là
00:58:54sont plus durables
00:58:55que toutes les autres.
00:58:58Un jour,
00:58:58il te reprochera
00:58:59la faute
00:58:59qu'il t'a fait commettre.
00:59:01La satisfaction
00:59:02de son désir physique
00:59:03se changera
00:59:04en écœurement
00:59:05quand il saura
00:59:06que tu tenais
00:59:06entre tes mains
00:59:07le sort de l'Italie
00:59:08et que tu as déserté.
00:59:10Oui.
00:59:13Croyez-vous
00:59:14que je puisse encore
00:59:14vous aider ?
00:59:16Oui.
00:59:16Mais tu n'as pas
00:59:18une minute à perdre.
00:59:23Je suppose
00:59:24que tu es plus que jamais
00:59:25à l'abri
00:59:26d'une défaillance.
00:59:28Je ne peux plus aimer
00:59:29qu'un seul être au monde.
00:59:32Alors,
00:59:32il faut réussir,
00:59:33ma cousine.
00:59:35La justice
00:59:35et le droit
00:59:36sont pour l'Italie.
00:59:38Elle ne peut pas
00:59:39rester l'esclave,
00:59:41les Tedeschi.
00:59:44J'irai à Compiègne
00:59:45et je verrai
00:59:46l'Empereur.
00:59:49C'est à mon tour
00:59:50de te dire merci.
00:59:54Je repars ce soir
00:59:55pour Thurin.
00:59:59Auparavant,
01:00:00reprends ceci.
01:00:01Qu'est-ce que c'est ?
01:00:03Ta requête
01:00:04en cours de Rome.
01:00:07Ne fais pas cette peine
01:00:08à ton marié.
01:00:09Il ne le mérite pas.
01:00:11Il t'appartiendra
01:00:12d'en rédiger une autre
01:00:12plus tard.
01:00:13à moins que d'ici là
01:00:16tu n'aies changé
01:00:18d'avis.
01:00:18Sous-titrage
01:00:23au pays
01:00:37ABB
01:00:37C'est parti.
01:01:07Tu voudrais lire ce qu'elle n'a pas écrit.
01:01:37Crois-moi, éloigne-toi des femmes.
01:01:40Qui me dit que la vérité n'est pas là ?
01:01:42Quand j'avais ton âge, j'ai traversé les mêmes crises.
01:01:44Toi, Giuseppe Madzini, tu as pu aimer autre chose que tes idées ?
01:01:49Oui, mais je me suis vite aperçu que les idées, elles, ne trahissaient pas.
01:01:54Elles ne trahissent pas, mais elles nous versent souvent d'illusions.
01:01:56Tu doutes de notre cause ?
01:01:59Je ne sais plus.
01:02:00De toi ?
01:02:01Peut-être.
01:02:03Ou d'elle !
01:02:04Non, pas d'elle.
01:02:06Je suis sûr qu'elle est loyale.
01:02:07Cette femme déshonore la pude.
01:02:19Vous parlez de la castiglione ?
01:02:21Pas trop fort.
01:02:22Son Altesse ne veut pas qu'on en dise de mal.
01:02:23C'est impossible.
01:02:26Est-il vrai, chère princesse, que vous restez l'amie de cette Virginia ?
01:02:29Vous connaissez ma devise.
01:02:31Tout pour ceux que j'aime, rien pour qui ne m'aime pas.
01:02:34Mais cette femme, pardon mesdames, cette créature,
01:02:38s'est acoquinée au carbonari.
01:02:40L'empereur l'est bien.
01:02:41Oh, vous ne croyez pas à cette calomnie ?
01:02:44C'est lui-même qui me l'a dit.
01:02:46En attendant, la cause de l'Italie est à jamais perdue.
01:02:48Il est vrai que l'empereur est, m'a-t-on affirmé,
01:02:53assez mal disposé pour cette affaire.
01:02:55Mais avec lui...
01:02:57Ma chère, je peux vous dire qu'un accord secret
01:02:59a été signé hier entre la France et l'Autriche.
01:03:03Je le tiens de madame de Metternich elle-même.
01:03:05Eh bien, le règne de la castiglione
01:03:07n'aura pas été de longue durée.
01:03:08Grâce à Dieu, nous ne la verrons pas à quelqu'un.
01:03:11Quand y allez-vous demain ?
01:03:12Et vous, princesse, vous faites partie de la Syrie des Gordes ?
01:03:16Non, je fais partie de la vôtre, mesdames.
01:03:23Je dois voir l'empereur
01:03:25et je le verrai par n'importe quel moyen.
01:03:27Mais je vous répète, madame,
01:03:28que sa majesté est à Compiègne.
01:03:30Vous avez refusé de vous y rendre.
01:03:32J'avais mes raisons.
01:03:33Peut-être.
01:03:34Mais comme je vous en avais prévenu,
01:03:36madame de Metternich a su profiter de votre absence.
01:03:40Je m'étonne que l'empereur prête l'oreille
01:03:42à de telles calomnies.
01:03:43Oh, la calomnie est une des armes de la politique,
01:03:47au même titre que la beauté.
01:03:50Il arrive qu'elle gagne ta tour de rôle.
01:03:53Je croyais que le premier devoir d'un prince
01:03:55était d'être juste.
01:03:57Je ne me permets jamais de juger la conduite de mon maître.
01:04:00Demandez-lui une entrevue pour moi.
01:04:02C'est inutile.
01:04:04Vous avez des ordres ?
01:04:05Pour moi, les désirs de sa majesté sont des ordres.
01:04:07Cher M. Mocard,
01:04:12êtes-vous sûr de bien les interpréter ?
01:04:17Il me serait pénible de quitter la France
01:04:20sans faire mes adieux à l'empereur.
01:04:22On dit que tous les chemins mènent à Rome.
01:04:30Si en partant,
01:04:31vous passiez par la forêt de Compiègne
01:04:33et si le hasard voulait
01:04:35que ce fût un vendredi matin,
01:04:37vous pourriez peut-être y apercevoir l'empereur.
01:04:40Accompagné seulement de trois valets,
01:04:42il promène ses chiens au carrefour du roi.
01:04:43Je vous remercie, monsieur.
01:05:07Que faites-vous ici, madame ?
01:05:08Je viens voir s'il est vrai
01:05:09que les carbonariés pour idéal la justice.
01:05:11Mocard, continuez sans moi.
01:05:16Quel est l'objet de votre plainte ?
01:05:18La mesure prise à mon égard.
01:05:23En allant trouver M. Falengo,
01:05:25je savais parfaitement que votre police me verrait
01:05:27et vous avez retiré.
01:05:28Pourquoi avez-vous fait cette démarche ?
01:05:30Pour vous.
01:05:31Pour empêcher l'attentat ?
01:05:33Pas seulement celui-là,
01:05:34mais tous les autres,
01:05:35préparés par ces hommes que vous connaissez bien,
01:05:38les carbonariés.
01:05:39Je sais.
01:05:40Ils sont des milliers prêts à sacrifier leur vie
01:05:43pour leur idéal.
01:05:44Je sais.
01:05:46J'ai connu Lucio Falengo
01:05:48du temps que j'étais une petite fille.
01:05:50Je l'ai aidé, secouru.
01:05:53Quand j'ai appris par Pietri ses intentions,
01:05:55pour le retenir,
01:05:56je suis allée lui jurer
01:05:57que vous alliez délivrer notre pays.
01:05:59Je ne céderai pas à la menace.
01:06:01C'est ce que j'ai voulu leur faire comprendre.
01:06:05Ce matin encore,
01:06:06bien que vous ayez décidé de m'expulser,
01:06:08j'ai écrit à Londres
01:06:10pour supplier qu'on renonce
01:06:11à toute action directe.
01:06:13Sire, c'est une Italienne
01:06:15qui vous parle.
01:06:16Une Italienne
01:06:17qui aime passionnément sa patrie.
01:06:20L'homme qui nous libérerait,
01:06:22pour moi,
01:06:22ce serait un dieu.
01:06:24Qui vous dit
01:06:24que je ne désire pas être cet homme-là ?
01:06:27Voilà déjà cinq ans
01:06:28que votre majesté règne.
01:06:30Elle n'a encore rien fait.
01:06:32Parce que je n'avais personne
01:06:33auprès de moi
01:06:33pour me soutenir dans cette tâche.
01:06:37Voulez-vous que l'unité italienne
01:06:39soit notre œuvre ?
01:06:41Vous exauceriez le rêve de ma vie.
01:06:44Aidez-moi.
01:06:45Et ce rêve deviendra une réalité.
01:06:47Oui, mais quand ?
01:06:49Dès notre retour à Paris.
01:06:51Jusque-là,
01:06:52vous êtes mon invité à Compiègne.
01:06:55Mocard !
01:06:57Sire !
01:07:07L'ordre concernant
01:07:08Madame de Castiglione.
01:07:10J'ai oublié de l'expédier.
01:07:12Mocard !
01:07:13Je crois que vous êtes
01:07:14le plus intelligent de mes amis.
01:07:15Oh !
01:07:16Le plus paresseux.
01:07:19Après ce que j'ai vu en France,
01:07:28je puis vous assurer
01:07:29que l'Empereur ne fera rien.
01:07:32L'Italie ne sera libérée
01:07:33que par nous.
01:07:34Alors je me range
01:07:35à l'avis de Felice Orsini
01:07:37que notre réconciliation
01:07:38se traduise par des actes.
01:07:40Je l'ai toujours dit,
01:07:41la libération
01:07:42d'un autre patriote
01:07:43fait partie dans tout.
01:07:45C'est le monde entier
01:07:46qu'il faut délivrer
01:07:47des oppresseurs.
01:07:47L'attentat contre Napoléon
01:07:50doit être le signal
01:07:51d'une nouvelle réconciliation.
01:07:53Ce signal,
01:07:55dites mes amis et moi,
01:07:56nous étonnerons,
01:07:57j'éteins de nos bons
01:07:57et l'Empire sera fini.
01:07:59Au moins pour vous.
01:08:00Vous serez guillotinés.
01:08:02Je connais tombez vos mains
01:08:04à la cause
01:08:04et je m'étonne
01:08:05de ton ironie.
01:08:06Je trouve absurde
01:08:07de sacrifier encore
01:08:08des vies humaines
01:08:08à une cause utopique.
01:08:09La République universelle,
01:08:11elle n'est pas pour demain.
01:08:13Malheureusement,
01:08:14les peuples ne sont pas prêts.
01:08:15Qu'est-ce que nous voulons ?
01:08:18D'abord,
01:08:19libérer l'Italie.
01:08:20Je peux vous affirmer
01:08:21que si nous ne bougeons pas
01:08:22et seulement si nous ne bougeons pas,
01:08:23c'est fait.
01:08:23Par qui ?
01:08:25Qu'à vous ?
01:08:25Non,
01:08:26il a échoué.
01:08:27Tu te trompes.
01:08:29Ce matin,
01:08:29j'ai reçu une lettre
01:08:30qui m'informe
01:08:30que ce n'est plus
01:08:31qu'une question de jour.
01:08:32Ton correspondant
01:08:33cherche à endormir
01:08:34certaines de tes inquiétudes.
01:08:35Explique-toi.
01:08:36Tu m'obliges à te révéler
01:08:37que la cause de l'Italie
01:08:38est perdue aux Tuileries.
01:08:40La police sait
01:08:40que Madame de Castiglione
01:08:42t'a prévenue.
01:08:42Elle est accusée
01:08:44de complicité.
01:08:45Tiens,
01:08:46tu veux lire les échos
01:08:47de certaines feuilles parisiennes
01:08:48spécialisées dans le scandale ?
01:08:52Orsini,
01:09:00je pars avec toi.
01:09:01Tu es fou.
01:09:01Qu'est-ce que tu peux faire ?
01:09:02Ici, rien.
01:09:04Mais à Paris,
01:09:04je peux l'aider à fuir.
01:09:06N'oubliez pas
01:09:06qu'elle a sauvé la vie
01:09:07à cinq des nôtres.
01:09:08En France,
01:09:08ton signalement est donné
01:09:09à tous les policiers.
01:09:09Je vais passer ma vie
01:09:10à leur échapper.
01:09:11Je réussirai une fois de plus.
01:09:12Tu risques de les faire arrêter.
01:09:13Non.
01:09:14Nous prendrons tous
01:09:14des chemins différents.
01:09:16Qu'en frapperez-vous ?
01:09:16Dans trois jours.
01:09:17L'opéra donne un gala
01:09:18pour les adieux
01:09:19du chanteur Massol.
01:09:20L'empereur et l'impératrice
01:09:21quitteront Compiègne
01:09:22pour y assister.
01:09:24Nous serons là
01:09:25pour les accueillir.
01:09:25Applaudissements
01:09:26Les premiers invités
01:09:51doivent arriver à l'opéra.
01:09:52L'empereur arrive toujours
01:09:54au milieu des spectacles.
01:09:58Nous manquions à l'arrivée.
01:10:00Nous serons là
01:10:01pour le départ.
01:10:03Ouvrez, c'est Pierry.
01:10:05Va voir.
01:10:15C'est quoi ?
01:10:16Ouvre, Gilles Lowe.
01:10:24J'ai eu peur d'être suivi.
01:10:28Oui, c'est vrai.
01:10:30Tiens.
01:10:32Prens-le, père.
01:10:34Le rendez-vous.
01:10:35Au café Broggy.
01:10:36Le patron des nôtres.
01:10:37Nous ne nous mêlerons
01:10:38à la foule
01:10:38qu'à la dernière minute.
01:10:39Compris.
01:10:40Pas de nouvelles de Falingo ?
01:10:42Non.
01:10:44A-t-il seulement réussi à passer ?
01:10:46Monsieur.
01:11:01Qui demandez-vous ?
01:11:06Madame de Castiglione.
01:11:07Elle n'est pas là, monsieur.
01:11:08Dites-lui que c'est à part
01:11:09de Zerbino.
01:11:10Le Poucinelle a de la tour.
01:11:11Laissez-nous.
01:11:12Qui êtes-vous ?
01:11:17Compte Nigra,
01:11:18secrétaire particulier
01:11:19de monsieur Cavoure.
01:11:20Veuillez vous donner
01:11:21la peine d'entrer.
01:11:26Nous vous connaissons très bien,
01:11:27monsieur Lucio Falingo.
01:11:29Vous êtes de ceux
01:11:29qui veulent la liberté
01:11:30de notre pays
01:11:31et qui nous empêchent
01:11:32de l'obtenir.
01:11:34Je ne crois pas
01:11:34que nous ayons le même idéal.
01:11:36Nous nous voulons respirer,
01:11:38être des hommes,
01:11:38vivre,
01:11:39ou besoin en détruisant
01:11:40les foyers des autres,
01:11:41n'est-ce pas ?
01:11:42Ce que vous venez faire ici.
01:11:43Croyez-moi,
01:11:44je ne serais pas venu
01:11:44si je n'avais pas su
01:11:45Madame de Castiglione
01:11:46et en danger à cause de moi.
01:11:47Votre présence
01:11:48ne ferait qu'aggraver ce danger
01:11:49s'il existait.
01:11:51Le monde ne cesse
01:11:52de courir à sa perte
01:11:53en écoutant les sottises
01:11:55qu'on répand.
01:11:56Croyez-moi,
01:11:57oubliez Madame de Castiglione.
01:12:00Non.
01:12:01Disparaissez de sa vie.
01:12:02Non.
01:12:04Et vous prétendez
01:12:05tout reconstruire,
01:12:06alors que vous ne faites
01:12:07que détruire.
01:12:08Les rangs,
01:12:08les fortunes,
01:12:09les unions,
01:12:10les existences.
01:12:10Vous abattez d'abord
01:12:12sans avoir la certitude
01:12:13de pouvoir édifier.
01:12:14Qu'il s'agisse
01:12:15de votre pays
01:12:15ou d'une femme,
01:12:16vous ne pouvez leur offrir
01:12:17que l'aventure.
01:12:18Elle et moi
01:12:19préférons l'aventure
01:12:19et l'esclavage.
01:12:20Vous seriez libre
01:12:21si la liberté
01:12:21ne paraissait pas
01:12:22si dangereuse
01:12:22entre vos mains.
01:12:23Dangereuse ?
01:12:24Elle ne le serait pas
01:12:25si l'empereur
01:12:26avait tu ses promesses.
01:12:27Il s'apprête à le faire.
01:12:28Vous y croyez, vous ?
01:12:29Vous avez du temps
01:12:30à perdre.
01:12:30Moi pas.
01:12:31Vous avez tort.
01:12:33Justement,
01:12:34j'étais en train
01:12:34d'étudier les termes
01:12:35des accords
01:12:36que l'empereur
01:12:37doit signer
01:12:38avec le comte de Cavour.
01:12:40C'est Madame de Castiglione
01:12:42qui a obtenu de Napoléon III
01:12:43qu'il soutienne notre pays.
01:12:45Où est-elle ?
01:12:46À l'Opéra,
01:12:47auprès de leur majesté.
01:12:48À l'Opéra ?
01:12:49Oui.
01:12:50N'y allez pas !
01:12:51Il le faut.
01:12:52Et souhaitez
01:12:53que je n'arrive pas trop tard.
01:12:53Ma voiture,
01:13:02vite.
01:13:02Bien, monsieur.
01:13:05À l'Opéra,
01:13:05vive !
01:13:23Attendant.
01:13:31Où est Pierry ?
01:13:32De l'autre côté.
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