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  • il y a 23 heures

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Transcription
00:00Musique et bonne humeur, ici Maca.
00:04L'invité d'Issimène, Marie Mutrici, dirige le deuxième hôpital de la Sarthe, le pôle santé Sarthe-et-Loire au Bayeul.
00:09Bonjour Aldrich Hévin.
00:11Bonjour.
00:11Ça fait plus de deux ans maintenant qu'il n'y a plus d'accouchements à l'hôpital du Bayeul.
00:15Est-ce qu'ils reprendront un jour ?
00:18Alors on ne peut pas répondre aujourd'hui à cette question.
00:20Effectivement depuis juillet 2023, il n'y a plus de naissance au Bayeul.
00:24Les accouchements s'étaient interrompus du fait du manque de médecins.
00:27Et depuis deux ans et demi, la situation démographique, que ce soit en Sarthe ou ailleurs,
00:31ne s'est pas améliorée et donc effectivement sont toujours maintenus aujourd'hui.
00:35Est-ce que ça veut dire que c'est la fin de la maternité ?
00:38Alors on ne peut pas considérer que ce soit la fin de la maternité,
00:40encore moins la fin de la prise en charge des mères et des enfants au Bayeul.
00:45Là aujourd'hui, après deux ans et demi, on a pris la décision de structurer un peu plus la situation de l'établissement
00:51en officialisant cette suspension de l'activité
00:55et puis en réorientant un peu plus directement nos activités sur le suivi de la mère et des enfants.
01:01Donc on fait tout le suivi de grossesse jusqu'à la naissance
01:04et on fait toutes les activités des maternités en dehors de la naissance,
01:08ce qui est aussi assez méconnu de la population.
01:10Et quel lien justement y a-t-il entre l'hôpital du Bayeul qui suit les mamans
01:14et puis ensuite elles vont ailleurs à Angers ou au Mans pour donner naissance ?
01:17Comment vous transmettez les informations ? Comment travaillez-vous avec les autres ?
01:20C'est un point très important. Effectivement, aujourd'hui, dans ce suivi de grossesse,
01:24on propose toujours aux mamans de les suivre toute la grossesse
01:27et de transmettre leur dossier médical dans l'établissement où elles accoucheront.
01:32Et donc ce suivi-là, il est de plus en plus structuré
01:34et puis on doit encore le renforcer pour faire en sorte que les familles
01:38qui choisissent de se faire suivre en proximité et de limiter ces transports,
01:42elles n'aient pas de différence de prise en charge quand elles arrivent dans la maternité
01:45pour la naissance de leur enfant.
01:46Est-ce que ça change quelque chose pour les personnels ?
01:48Il y a des personnes très spécialisées dans ces métiers.
01:52Est-ce qu'elles restent à l'hôpital du Bayeul ?
01:54Alors effectivement, depuis cette suspension,
01:56autant on avait suspendu l'activité faute de médecin,
01:59autant sur les personnels on n'a supprimé aucun emploi depuis deux ans et demi.
02:03Et là, c'est une situation qui n'est plus tenable pour l'établissement
02:06du fait des impacts financiers que ça peut avoir
02:09et puis pour les personnels d'une difficulté aussi sociale
02:12à venir travailler dans un établissement où il n'y a plus d'activité.
02:15Ce qui nous amène là à restructurer et à supprimer les emplois
02:19qui correspondaient à ces activités-là
02:21et donc à devoir accompagner ces personnels-là
02:24soit vers des reconversions ou des évolutions en interne de l'établissement
02:27soit des mobilités sur le territoire.
02:31Par exemple à l'hôpital du Mans ?
02:32Par exemple à l'hôpital du Mans ou au CHU d'Angers.
02:35Il est 7h49, vous écoutez ici Mène Aldry-Kévin
02:37et le directeur délégué du Pôle Santé Sarté-Loire, l'hôpital du Bayeul.
02:40Il y a des fermetures de lits aussi dans certains services du Pôle Santé Sarté-Loire.
02:44Pourquoi ?
02:45Alors en fait l'hôpital du Bayeul avait très peu fait évoluer ses activités,
02:50c'était très peu réorganisé depuis le début de la crise du Covid
02:53et on sait que c'est une crise qui a été très difficile pour les hôpitaux.
02:56L'hôpital du Bayeul en particulier a perdu pratiquement la moitié de son activité
03:00et donc aujourd'hui on se retrouve dans une situation
03:03où les garanties de financement qu'on avait pendant la perte du Covid n'existent plus
03:07et où on a un écart important entre les moyens qui sont mis en place et l'activité.
03:11Comme on est financé à l'activité, on a besoin de remettre une adéquation
03:15entre les moyens et l'activité.
03:17Donc effectivement on restructure,
03:19on restructure en enlevant quelques lits sur l'activité de chirurgie,
03:24en restructurant bien sûr la maternité
03:26et puis en redéveloppant des activités là où il y en a particulièrement besoin
03:30et notamment sur les urgences et la médecine polyvalente.
03:32Et justement un centre de santé de proximité
03:35pour les patients qui n'ont pas de médecin traitant,
03:37il y a ouvert il y a quelques mois à l'hôpital du Bayeul.
03:40Quel bilan faites-vous ?
03:42Alors depuis un an on a ouvert un centre de consultation
03:44avec des médecins polyvalents qui consultent 4 jours par semaine
03:48et qui est réservé aux patients qui n'ont pas de médecin traitant.
03:53On a pris en charge plus de 7000 patients,
03:55c'est un peu plus de 12000 consultations.
03:58On s'assure à chaque fois qu'effectivement
04:00ils sont dans une situation d'impasse,
04:01qu'ils n'ont pas de possibilité de consulter.
04:04Et c'est un vrai plus pour la population
04:05y compris pour le suivi de nos propres patients
04:08quand ils rentrent à domicile
04:09puisque en sortie d'hospitalisation
04:11c'est particulièrement important d'avoir un suivi médical
04:14dans les temps qui suivent.
04:15L'année 2026 se profile.
04:17Est-ce que vous avez une priorité en tête ?
04:20Alors la belle évolution sur le PSSL
04:23ce sera la réouverture complète du service des urgences
04:26enfin complète, pas en nuit profonde
04:29mais on avait en 2025 déjà rouvert 7 jours sur 7
04:32jusqu'à 23h en semaine et jusqu'à 18h30 le week-end
04:36et à partir du début de l'année
04:38entre janvier et mars
04:39on va rouvrir jusqu'à 23h toute la semaine.
04:42Donc on se souvient que les urgences
04:44avaient pratiquement frôlé la fermeture il y a quelques temps.
04:47C'est vraiment une belle réussite
04:48et une belle remontée pour l'établissement.
04:49Ça voudra dire moins loin à aller aussi pour les personnes
04:53qui en ont besoin dans le territoire
04:55pas toute la nuit
04:56donc ça c'est pas possible
04:57pas à 24h sur 24 ?
04:58Oui, alors cette tranche de nuit
05:00entre 23h et 6h du matin
05:01c'est une tranche où il y a beaucoup moins de passages
05:03et pratiquement que des passages régulés
05:05des patients qui arrivent avec les pompiers
05:07tout simplement
05:08qui sont transportés
05:09et donc le coût
05:11enfin le temps humain
05:12le temps médical
05:13pour pouvoir rouvrir toute la nuit
05:14étant très important
05:16aujourd'hui c'est un objectif
05:19qu'on ne peut pas atteindre
05:20par contre pour la grande majorité
05:22de la population
05:23ça permettra de considérer
05:24que le service des urgences est ouvert.
05:26Merci Aldric Hévin
05:27directeur délégué de l'hôpital du Bayeul
05:30le pôle santé Sarté-Loire
05:31entre Sablé et La Flèche.
05:33Il est 7h52.
05:34Sous-titrage Société Radio-Canada
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