Une attaque de drones près de Kiev a fait, dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 novembre, au moins un mort et 11 blessés, selon le chef de l'administration militaire de la région de Kiev.
00:00L'Ukraine, plus que jamais au cœur de l'actualité ce soir entre les négociations en cours en ce moment même, en Floride, entre Américains et Ukrainiens.
00:08Zelensky qui est attendu dans quelques heures à Paris, on va en parler évidemment dans un instant avec Thierry Arnaud.
00:13Mais allons d'abord sur place à Kiev où nous attend Clémence Dibout.
00:18Il faut savoir que ces dernières heures, la pression militaire a été particulièrement importante, notamment sur la capitale mais aussi dans les alentours de Kiev.
00:27Vous êtes allé d'ailleurs Clémence aujourd'hui à 20 kilomètres nord de Kiev. Qu'avez-vous vu ?
00:34Ce que l'a annoncé le gouvernement ukrainien, c'est que 122 drones très précisément et 2 missiles ont été lancés depuis la Russie sur l'Ukraine.
00:42106 drones ont été interceptés, pas tous donc.
00:46Et au nord de la banlieue de Kiev, on a pu voir ce matin par exemple un drone-chaïde qui était entré en collision avec un immeuble.
00:54Ça a fait plusieurs morts sur place, des blessés et tout un marché qu'il a fallu évacuer parce qu'il y avait le souffle qui a tout enlevé sur son passage.
01:03Et des habitants qui s'habituent malheureusement à cette situation.
01:06Je vous dis une attaque assez importante hier soir.
01:08C'était encore pire vendredi soir.
01:10600 drones, 37 missiles lancés sur l'Ukraine.
01:13C'était quasiment du jamais vu.
01:15Quasiment 12 heures de confinement.
01:17L'alarme avait retenti jeudi soir à 22 heures.
01:20Elle n'a été levée que vendredi matin à 8 heures du matin.
01:24Et des Ukrainiens qui sont donc à qui on demande d'aller dans leurs abris.
01:28Et puis au-delà des frappes même, il y a des restrictions d'électricité par exemple.
01:32Là j'ai récupéré un téléphone ukrainien pour vous montrer un peu comment ça fonctionne.
01:35Vous voyez là il y a des heures en noir.
01:37Tous les matins en fait tous les Ukrainiens ont ça sur leur téléphone portable.
01:40Ils rentrent leurs adresses et on leur dit quand est-ce qu'ils auront des coupures de courant.
01:44Ce sont des coupures de courant volontaires pour éviter le blackout général, la panne générale d'électricité.
01:49Parce que les installations électriques sont endommagées par les frappes russes.
01:53Et donc concrètement, par exemple on est allé voir une retraitée qui nous explique qu'elle se lève très tôt le matin en fonction de l'application.
01:59Pour savoir quand est-ce qu'elle cuisine le borge.
02:00Parce que sinon après quand l'électricité est coupée, elle ne peut plus rien faire.
02:04Voilà comment on fait.
02:05Alors vous allez me dire, il y a beaucoup de lumière autour de vous.
02:07En fait tout le monde a acheté des générateurs.
02:09Les entreprises par exemple ont acheté des générateurs pour pouvoir continuer à avoir de l'électricité en permanence.
02:14Il y a un vendeur de rue qui nous expliquait par exemple qu'il a acheté 600 euros un générateur.
02:19Plus l'essence qu'il faut mettre dedans pour des cafés qu'il vend à même pas 1 euro.
02:22Que c'est un surcoût pour son activité.
02:24Mais que c'est comme ça.
02:25Et d'ailleurs il y avait un client qui disait que ce générateur, il avait le goût de la résistance vis-à-vis de la Russie.
02:30Parce que les Ukrainiens le savent bien.
02:31Tout cela c'est aussi pour leur casser le moral.
02:34Alors qu'il y a des négociations en cours qui ont commencé notamment à Miami.
02:38Et qu'on est dans une sorte de nouveau normal sous la guerre.
02:42Et qu'il faut que le moral résiste.
02:44D'ailleurs nous sommes ici à Maïdan.
02:46La guerre elle est partout.
02:47Valentin Rivoli est en train de vous montrer tout au bout là-bas.
02:50C'est un mémorial improvisé de tous les soldats qui sont morts depuis la guerre en Ukraine.
02:54C'est un lieu de recueillement en plein milieu de la ville.
02:57Alors même que les bombardements, les frappes russes continuent.
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