00:00Monsieur le ministre, en parlant de la France insoumise, il y a Jean-Luc Mélenchon qui vous interpelle directement après la publication par le média Blas d'une photographie montrant des policiers cagoulés, posant derrière une banderole féministe et antifasciste qui est tenue à l'envers, banderole noire que l'on voit ici sur laquelle il est écrit en rouge et en blanc, antifa féministe contre la transphobie et le racisme qui a été récupéré par les policiers lors de la manifestation qui avait eu lieu le 22 novembre dernier à Paris, selon le média.
00:27Médias qui interprètent d'ailleurs cette photo en disant que s'afficher en cagoulé avec le matériel ennemi est une pratique, je cite, connue des milieux hooligans, réponse de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon qui a repris cela et qui juge que ces hommes déshonneurent leur uniforme.
00:43Deux questions déjà sur cette photo, sur l'attitude des policiers, est-ce que c'est acceptable ?
00:47Non, alors cette photo n'est pas acceptable, je vais quand même vous rappeler le contexte, pardon, parce que la France insoumise effectivement fait beaucoup de commentaires, mais ça s'est passé,
00:55ça s'est passé, j'ai été préfet de police, ça se passe sur le territoire parisien, le 22 novembre pour la manifestation contre les violences faites aux femmes.
01:04Bon, pardon mais je vais rappeler le contexte, les policiers ne vont pas récupérer des banderoles pendant les manifestations, ça, ça n'existe pas, ça existe que dans un cas.
01:13Un cas seulement, c'est quand derrière ces banderoles, en l'occurrence c'est une banderole des antifas, vous avez vu, c'est une banderole de la mouvance antifa,
01:19quand derrière ces banderoles, des personnes se griment, profitent de la banderole pour se grimer, ouvrent des parapluies et vont commettre des exactions.
01:26Oui, les policiers à ce moment-là interviennent et peuvent récupérer les banderoles, ça je vous le confirme.
01:29Ça n'arrive que dans ce cas-là, il faut peut-être aussi rappeler le contexte, il y avait forcément un contexte de violence,
01:33et ces policiers qui se prennent en photo de manière très maladroite,
01:38ces policiers qui se prennent en photo, ce sont les mêmes, ce sont les mêmes qui assurent la sécurité des manifestants.
01:43Pour la manifestation du 22 novembre, en l'occurrence, vous aviez les associations qui défilaient,
01:49vous aviez le collectif Nous Vivrons, vous aviez le collectif Némésis, plutôt d'extrême droite,
01:55et qui ne s'entendent pas forcément entre eux, et sans policiers, il n'y a pas de manifestation possible.
01:58Maladro ou inacceptable ?
02:00J'y viens, j'y viens, laissez-moi, je veux replanter le décor, parce que j'entends beaucoup la France Insoumise parler,
02:05voilà, donc ces policiers sont eux qui assurent la sécurité des manifestations,
02:08et quand ils récupèrent des banderoles, c'est forcément parce qu'elles sont utilisées dans le but de commettre des violences,
02:14c'est-à-dire qu'on se dissimule derrière, voilà.
02:16Après, il y a cette photographie manifestement qui est prise quand ils retournent au service,
02:20elle est effectivement inacceptable, oui, je vous le confirme, elle est inacceptable.
02:23Donc il y a une enquête administrative qui est lancée, il y aura des sanctions,
02:26mais je veux rassurer, enfin je veux rassurer non, je ne vais pas le rassurer,
02:29mais je veux dire à M. Léoman qui dit qu'il faut révoquer ces policiers,
02:31enfin il n'y a pas un monde où pour ça, des policiers sont révoqués.
02:34Donc voilà, il y aura une enquête administrative, il y aura des sanctions administratives,
02:37mais enfin voilà, donc il me paraissait important de rappeler le contexte,
02:41je condamne clairement cette photographie, je condamne clairement cette action,
02:45mais que les choses soient claires, cette banderole, elle ne s'est pas retrouvée dans ce service par hasard,
02:51elle a été précédée de violences pendant cette manifestation,
02:54et les policiers l'ont récupérée évidemment pour éviter que ces violences continuent.
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