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  • il y a 2 jours
Pour la sortie de son nouveau film, Une affaire d'honneur, au cinéma le 27 décembre, Vincent Perez décrypte les oeuvres qui l'ont inspiré, des Duellistes de Ridley Scott à Kill Bill de Quentin Tarantino.
Transcription
00:00Je suis Vincent Pérez, bienvenue sur Première.
00:04Allez !
00:06Bonjour Vincent, votre nouveau film Une Affaire d'honneur nous plonge dans le Paris de 1887,
00:19une époque en fait où pour les hommes, les affaires d'honneur justement se réglaient à coup d'épée dans un duel.
00:26L'idée c'est qu'on a choisi des duels mémorables et on aimerait que vous nous les commentiez.
00:31D'accord.
00:35Premier film de Ridley Scott, c'est beau hein, tout de suite, boum, et là il fait, bam !
00:42Je vais un peu piquer ça, je le fais à un moment donné.
00:47Je l'ai revu pour une séquence, la séquence à cheval, je voulais voir comment en fait il plaçait la caméra.
00:51On dirigeait un film en étant à cheval dans un duel, il a fallu trouver l'outillage,
00:57donc on a trouvé cette grue télescopique de 30 mètres qui faisait qu'on pouvait reculer très rapidement,
01:01puis tout de suite se mettre au niveau des cavaliers.
01:04J'ai commandé des Playmobil, des roses, des bleus, des petits chevaux comme ça,
01:10et en fait j'ai filmé, j'ai filmé avec mon téléphone, j'ai filmé le combat tel que je voyais.
01:16Et il y a de la musique aussi, alors moi dans mes combats il n'y a pas de musique.
01:19Je voulais qu'on entende les souffles, je voulais qu'on entende l'environnement,
01:24par exemple le premier combat, ils sont sur une petite scénette en bois,
01:28donc ça tambourine, et puis le fleuriel siffle.
01:37Regarde, allez !
01:38Alors moi j'ai choisi un autre format, je n'ai pas choisi le scope,
01:41parce que je voulais qu'on garde les corps en fait, qu'on voit les corps,
01:45donc du coup c'est pour ça que j'ai choisi le 1.85.
01:47Comment est-ce que vous avez travaillé avec Rojizem, avec Doria aussi ?
01:50On a été entraîné, on avait un coach sportif, parce que c'est très cardio en fait,
01:54on est très vite essoufflé.
01:55Quand on est dans des coups, on a une tendance à oublier de respirer,
01:59parce qu'on est stressé, c'est stressant quand même de faire des échanges,
02:03surtout à partir du moment où on rentre en vitesse.
02:05Donc il y avait la partie physique, et puis ensuite il y avait l'apprentissage
02:08de l'escrime.
02:09Il y avait le sabre, il y a l'épée, il y avait le fleuret,
02:11et il y avait entouré de cascadeurs.
02:13Tout le monde s'y est mis, et tout le monde a beaucoup sué.
02:15J'adore ne pas confondre une affaire d'honneur avec un film de cap et épée,
02:27car ce n'est pas un film de cap et épée.
02:29Là, c'en est un, parce que le nôtre, c'est vraiment fin de siècle,
02:32ce n'est pas mousquetaire.
02:34Donc nous, on n'est plutôt dans l'ordre du film du duel,
02:36je dirais ou à fin historique, enfin fin 19e.
02:39Il a bien regardé les films japonais ou les films hongkongais, etc.
02:50Donc on sent vraiment qu'il y a une sorte de film hommage à ce cinéma-là.
02:55Tous les films asiatiques, en fait, on les vus énormément.
02:57Il y a une photographie.
02:58Les combats sont absolument, c'est très beau, c'est très esthétisant.
03:01Moi, je venais parler là-dedans.
03:04Je voulais qu'on reste juste dans le détail d'être dans un combat.
03:08Même la caméra, elle ne monte jamais.
03:10En fait, on est toujours au même niveau,
03:11parce que je voulais que ce soit le plus réaliste possible.
03:14J'ai mis cet extrait aussi parce que c'est un duel de femmes.
03:16Votre film, Une Affaire d'honneur, est un film de femmes aussi.
03:19Oui, bien évidemment.
03:20La découverte de Marie-Rose Astier de Valzer,
03:23c'est en découvrant des articles de presse qui se moquaient d'elle,
03:26d'une manière très ouverte, très machiste,
03:29que j'ai découvert.
03:29En fait, c'était une femme qui était incroyable,
03:31parce qu'elle a créé la première ligue féminine d'escrime.
03:33C'est une femme moderne, en avance sur son temps,
03:36qui s'est battue pour l'égalité des salaires,
03:38pour le droit de vote,
03:39pour le port du pantalon qui était interdit.
03:41Ça a été vraiment, je dirais, la grande surprise dans mes recherches.
03:49Dans mon enfance, quand je les voyais,
03:51ça, ça me faisait plus rêver.
03:53C'était vraiment beau visuellement aussi,
03:55les décors somptueux.
03:56C'est extraordinaire.
03:58Tout ça, c'est du studio.
03:59On construisait tous les décors.
04:01On l'a quand même bien évolué dans la manière de filmer,
04:02parce que là, c'est des très grosses caméras.
04:04Ça se sent, en fait.
04:05Moi, j'aime bien l'idée du spectacle aussi, en fait.
04:07Il faut que ce soit spectaculaire.
04:09Maintenant que je me suis un peu trouvé comme réalisateur,
04:11j'ai envie d'aller vers le cinéma un peu spectacle.
04:15Mais bon, on reste quand même très réaliste.
04:17Eh bien, merci beaucoup.
04:18Une affaire d'honneur,
04:19qu'on pourra retrouver au cinéma le 27 décembre.
04:21Sous-titrage Société Radio-Canada
04:31Sous-titrage Société Radio-Canada
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