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  • il y a 1 semaine
À LA UNE / Service national : à quoi va-t-il ressembler ?

La France doit se préparer « à un choc dans trois, quatre ans, face à la Russie », prévenait le 22 octobre le général Fabien Mandon, chef d'Etat-major des Armées, devant les députés de la commission de la Défense. Jeudi 27 novembre, dans un discours de dix minutes, Emmanuel Macron a annoncé la transformation du service national universel, moins adapté au contexte actuel, en service « purement militaire ». Devant la 27e Brigade d'Infanterie de Montagne de Varces-Allières-et-Risset, en Isère, le Président de la République a prévenu : « Nous avons besoin d'une mobilisation de la Nation pour se défendre, pour se tenir prête et être respectée » face aux « menaces qui s'accélèrent ». Dès l'été 2026, 3 000 jeunes de 18 à 19 ans seront attendus pour une durée de dix mois, comprenant un mois de formation et neuf de missions dans une unité militaire. Ce dispositif sera rémunéré à hauteur de 800 euros minimum par mois, et les jeunes seront logés, nourris et équipés. Le chef de l'Etat a précisé que le chef d'Etat-major des Armées décidera chaque année du nombre de jeunes affectés, tout en affirmant que « les promotions augmenteront progressivement pour atteindre 10 000 jeunes en 2030 ». Le Président a néanmoins précisé qu'« en cas de crise majeure [...] le service national deviendra obligatoire ». La jeunesse française est-elle prête à s'engager dans l'armée ?

Invités :
- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française à l'ONU
- Aude-Marie Lalanne Berdouticq, maitresse de conférences en histoire contemporaine à la Sorbonne Université, autrice de « Des hommes pour la guerre » (éditions du CNRS)
- Christophe Blanchet, député « Les Démocrates » du Calvados


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« Bertrand Périer tranche » : le citoyen soldat, une idée qui ne date pas d'hier par Bertrand Périer

« La petite histoire dans la grande » : Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin, des amis de 20 ans ! par Anna Cabana

LA QUESTION QUI FÂCHE / Faut-il interdire le port du voile aux mineures ?

Une visite scolaire organisée par l'équipe parlementaire du député des Démocrates Marc Fesneau suscitait la polémique mercredi 5 novembre. Pour cause : bien que les règles de l'Assemblée n'interdisent pas le port du voile dans le public, la présence de jeunes élèves voilées dans les tribunes de l'hémicycle a été qualifié d'« infâme provocation » par le député Julien Odoul du RN, et « d'inacceptable » par la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet. Le 24 novembre, Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR, a annoncé vouloir déposer une proposition de loi visant à interdire aux mineures de porter le voile dans l'espace public. Selon lui, le voile irait à l'encontre des principes républicains « les plus fondamentaux », comme la « protection de l'enfant », « la liberté de conscience » et « l'égalité entre les hommes et les femmes ». Qualifiée de « surenchère islamophobe » par la gauche, cette proposition n'a p

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Transcription
00:00:00Générique
00:00:01...
00:00:02Bonsoir à tous et bienvenue sur le plateau de Chaque Voix Compte sur LCP Canal 8.
00:00:28Nous sommes ensemble comme chaque soir pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale
00:00:33avec pour m'accompagner ce soir Anna Cabana.
00:00:36Bonsoir chère Anna.
00:00:37Bonsoir chère Adeline.
00:00:38Et Bertrand Perrier. Bonsoir Bertrand.
00:00:39Bonsoir Adeline.
00:00:40Vous allez bien tous les deux ?
00:00:41Mais formidable avec vous.
00:00:42C'est parti pour le sommaire de Chaque Voix Compte avec à la une ce soir.
00:00:46A votre service, Emmanuel Macron a détaillé ce jeudi les conditions du nouveau service militaire volontaire
00:00:52qui va se mettre en place dès l'été prochain.
00:00:54Qui ? Où ? Combien ? Comment ? Est-ce la bonne réponse à l'accumulation des crises ?
00:00:59Eh bien nous répondons à toutes vos questions ce soir avec le général Dominique Trinquant.
00:01:04Bonsoir.
00:01:04Bonsoir.
00:01:05Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU.
00:01:07Merci d'être là.
00:01:08Aux côtés d'Aude Marie-Lalane Berdoutic.
00:01:10Bonsoir.
00:01:11Bonsoir.
00:01:11Maîtresse de conférence en histoire contemporaine à la Sorbonne.
00:01:14Vous êtes aussi l'autrice du livre « Des hommes pour la guerre » aux éditions du CNRS.
00:01:18Merci d'être là.
00:01:19Et je salue Christophe Blanchet.
00:01:21Bonsoir.
00:01:22Bonsoir.
00:01:22Député modem du Calvados, vice-président de l'Assemblée nationale et également membre de la commission défense.
00:01:28Merci à tous les trois d'être avec nous ce soir.
00:01:30Bertrand Perrier est au garde à vous.
00:01:32Bertrand, qu'allez-vous nous raconter ce soir ?
00:01:34Je vais vous raconter comment l'histoire de la conscription raconte l'histoire du lien armée-nation.
00:01:40Si vous êtes sage, je vous raconterai mon service national.
00:01:42Mais je suis toujours sage, Bertrand.
00:01:43Et j'ai hâte que vous me racontiez votre service militaire.
00:01:46À suivre également dans chaque voix-compte, la petite histoire dans la grande avec Anna Gabbana.
00:01:50Et la petite histoire de ce soir, c'est celle de Sébastien Lecornu, notre Premier ministre,
00:01:55et de Gérald Darmanin, notre garde des sceaux.
00:01:57Ils sont amis de 20 ans, amis intimes.
00:02:00Mais vous savez, chère Adeline, en politique, il n'y a pas d'amitié qui résiste à l'ambition.
00:02:04Et l'ambition de ces deux-là, elle est totale.
00:02:06Vous nous raconterez ça tout à l'heure, Anna.
00:02:08Dans la deuxième partie de chaque voix-compte, place à la question qui fâche.
00:02:11Les Républicains s'attaquent au port du voile.
00:02:14Laurent Wauquiez va déposer une proposition de loi pour l'interdire aux mineurs de moins de 15 ans.
00:02:19Les sénateurs LRE, eux, publient une liste de recommandations
00:02:23pour lutter contre l'entrisme islamiste,
00:02:25parmi lesquelles l'interdiction du voile.
00:02:27Eh bien, nous en débattrons avec Xavier Breton, député LR de l'Ain.
00:02:31Martin Garagnon, porte-parole du parti Renaissance.
00:02:35Et Gabriel Catala, député La France Insoumise du Val-d'Oise.
00:02:38Vous pouvez, vous aussi, leur poser vos questions
00:02:39en flashant le QR code qui s'affiche ici.
00:02:43Dans la dernière partie de chaque voix-compte,
00:02:44vous avez rendez-vous évidemment avec le Bourbon Express,
00:02:46le journal de l'Assemblée Nationale et Marco Pommier.
00:02:49Ça, c'est pour le menu du soir.
00:02:50Installez-vous confortablement.
00:02:52Chaque voix-compte, c'est parti.
00:02:53Allons, enfants de la patrie.
00:03:03Les premiers mots de notre hymne ont pris tout leur sens.
00:03:06Ce matin, avec ce discours d'Emmanuel Macron,
00:03:09le chef de l'État a annoncé depuis Vars, en Isère,
00:03:12le lancement d'un service national purement militaire,
00:03:16mais volontaire, dès l'été 2026.
00:03:19Avant d'en voir les détails,
00:03:20je voulais d'abord vous interroger tous les trois
00:03:21sur la forme de ce discours d'Emmanuel Macron.
00:03:24Général Trinquant, comment vous le qualifieriez,
00:03:26ce discours du président, ce matin ?
00:03:29Écoutez, il était entouré de gens
00:03:31qui ont déjà fait le choix de l'engagement.
00:03:34Il s'adressait à des jeunes qui vont s'engager.
00:03:37Donc je crois que c'était tout à fait le bon cadre.
00:03:42Il parlait des sommets.
00:03:43D'ailleurs, c'est intéressant,
00:03:44puisqu'on était avec les troupes de montagne.
00:03:46Donc naturellement, il s'adressait avec les sommets
00:03:49pour beaucoup de militaires de ma génération
00:03:52qui n'ont connu que le service national.
00:03:55Moi, j'ai dissous mon régiment en 1997,
00:03:57au moment de l'arrêt du service obligatoire.
00:04:02C'est de l'émotion,
00:04:03parce qu'on va voir des jeunes
00:04:04qui vont faire la même durée de service
00:04:06qu'on faisait à l'époque, 10 mois,
00:04:08avec la même formation initiale,
00:04:10ce qu'on appelait la formation initiale.
00:04:12Et donc, voilà, je pense que dans tout ça,
00:04:14il y avait, on ne le voit pas sur les photos,
00:04:16mais il y avait des jeunes aussi engagés, très jeunes.
00:04:19Dans les troupes de montagne,
00:04:22il y a une partie très jeune qui fait 16-18 ans
00:04:24et donc des gens qui s'engagent.
00:04:27Je crois que c'est un des sujets que vous voulez aborder.
00:04:29Moi, je suis persuadé que les jeunes, aujourd'hui,
00:04:31ont cette volonté de s'engager.
00:04:33D'ailleurs, tous les sondages, aujourd'hui, le disent.
00:04:35Aude, Marie-Lalane Berdouti,
00:04:36qu'il y avait une gravité dans la voix d'Emmanuel Macron
00:04:39qui était de rigueur ?
00:04:40Oui, il y avait une gravité qui n'est pas du tout étonnante,
00:04:43parce que le service militaire est sorti du quotidien des Français
00:04:48et assez sorti, globalement, de leur imaginaire.
00:04:50Donc, il s'agissait là, pour le président de la République,
00:04:52de reconvoquer, à grand renfort d'ailleurs de références historiques,
00:04:56on pourra y revenir,
00:04:57un certain imaginaire qui est sorti du quotidien des Français.
00:05:01Christophe Blanchet, vous l'avez trouvé comment, le président ?
00:05:03Un président qui a bien parlé à celles et ceux
00:05:06qui sont concernés par l'esprit de défense.
00:05:08L'esprit de défense.
00:05:09Alors, voyons les contours précis
00:05:11de ce service national volontaire purement militaire.
00:05:14Valérie Prochard, deux minutes pour comprendre.
00:05:22La peur au demeurant n'évite jamais le danger.
00:05:27La seule façon de l'éviter, c'est de s'y préparer.
00:05:31Et pour se tenir prêt, Emmanuel Macron instaure un nouveau service
00:05:35national, volontaire et militaire.
00:05:40L'accélération des crises, le durcissement des menaces
00:05:43me conduisent à proposer aujourd'hui
00:05:45un service national purement militaire
00:05:49qui, sans être universel, peut engager toute une génération.
00:05:54Des jeunes de 18 à 25 ans pourront s'inscrire dès la mi-janvier 2026.
00:06:01C'est le ministère des Armées qui sélectionnera alors 3000 volontaires
00:06:04qui débuteront leur formation dès l'été 2026.
00:06:08Les jeunes recrues s'engageront alors pour une période de 10 mois.
00:06:13Ils suivront d'abord une formation initiale d'un mois
00:06:15pour apprendre le maniement des armes et les rituels militaires.
00:06:19Les volontaires intégrés seront dotés d'un uniforme
00:06:22et pourront participer à différentes opérations concrètes
00:06:26uniquement sur le terrain national,
00:06:28comme l'a précisé Emmanuel Macron.
00:06:31Nos jeunes, je le dis avec clarté,
00:06:33serviront sur le territoire national
00:06:36et uniquement sur le territoire national,
00:06:40c'est-à-dire en métropole et dans nos outre-mer.
00:06:43Le président veut développer un modèle hybride de l'armée française
00:06:47et atteindre un objectif de 10 000 volontaires engagés en 2030
00:06:52et 50 000 par an en 2035.
00:06:55Les jeunes volontaires recevront une solde de 800 euros par mois.
00:06:59Ils seront logés et nourris pendant les 10 mois d'engagement.
00:07:03Un effort de défense supplémentaire qui pourrait coûter 2 milliards d'euros.
00:07:07Un effort jugé indispensable par Emmanuel Macron.
00:07:10Général Dominique Trinquant,
00:07:16est-ce que ce dispositif répond aux besoins actuels de l'armée ?
00:07:21Écoutez, ce dispositif a été fait par les armées,
00:07:23pour les armées et par les armées.
00:07:26Donc oui, ça répond au dispositif
00:07:28avec la projection jusqu'en 2035.
00:07:33C'est intéressant la date de 2035.
00:07:36En 2035, la démographie française aura tellement chuté
00:07:40qu'on aura du mal à recruter le nombre de soldats dont on a besoin aujourd'hui.
00:07:442035, 50 000 volontaires,
00:07:48c'est le quart des effectifs de l'armée française d'aujourd'hui.
00:07:51Donc il y a aussi cette perspective-là.
00:07:54Le deuxième point, c'est que, comme je le disais tout à l'heure,
00:07:5710 mois de service, c'est une bonne formation,
00:08:00avec la formation initiale, la formation complémentaire,
00:08:02et ça permet de les intégrer dans les unités,
00:08:06de ne pas monter quelque chose à part,
00:08:08de les intégrer dans les unités.
00:08:10Bien sûr, avec la seule limitation,
00:08:12pas d'opération à l'extérieur du territoire national.
00:08:15Ça ne les empêche pas d'aller sur les territoires outre-mer,
00:08:18mais pas d'autres opérations.
00:08:20Ça va permettre de faire un double réservoir.
00:08:23D'abord, ceux qui termineront pourront soit s'engager dans l'armée,
00:08:27s'ils le souhaitent, et ils seront déjà formés,
00:08:29donc c'est un gain de temps, bien sûr,
00:08:31soit rejoindre la réserve,
00:08:33puisqu'ils ont été formés pendant 10 mois,
00:08:35donc ils rejoindront la réserve.
00:08:37Et donc ça va grossir le réservoir de gens
00:08:40qu'on pourrait mobiliser si nous en avions besoin,
00:08:43en particulier si les forces professionnelles
00:08:46allaient intervenir sur un territoire,
00:08:49disons à l'est de la France,
00:08:51il y aurait des soldats en France, formés, équipés,
00:08:54qui pourraient remplir des missions en France.
00:08:57Si on revient au tout début de cette formation,
00:08:59tout va se passer au cours de ce qu'on va désormais appeler
00:09:01la journée de mobilisation,
00:09:02c'est l'équivalent de la journée de défense et citoyenneté d'aujourd'hui,
00:09:05c'est obligatoire, mais là, elle va devenir essentielle, en fait.
00:09:09Bien sûr, parce que vous avez 700 000 personnes.
00:09:11Je voudrais juste te rappeler...
00:09:12Une classe d'âge.
00:09:13La classe d'âge, ça va comprendre filles et garçons.
00:09:16De 18 à 19 ans.
00:09:17Pour vous, mesdames, qui entendez toujours les messieurs
00:09:19parler de leurs souvenirs de services militaires,
00:09:23c'est fini.
00:09:23Maintenant, ça sera femmes et hommes qui pourront le faire.
00:09:27Et donc, ces 700 000 de la classe d'âge,
00:09:29on va voir ceux qui sont volontaires,
00:09:31et lorsqu'ils seront volontaires,
00:09:34l'armée, à l'intérieur de ces volontaires,
00:09:36choisira...
00:09:37Donc, au début, on commence petit, à 3 000.
00:09:39Je crois qu'on a raison d'être prudent.
00:09:41Est-ce qu'il faut monter l'infrastructure ?
00:09:43Voilà.
00:09:44Ça vous fait tiquer, Christophe Blanchet,
00:09:45cette prudence sur les 3 000 premières personnes.
00:09:48Je rejoins les propos du général sur le constat et la méthode.
00:09:51Il n'y a pas de sujet.
00:09:53Moi, je reviens à ce que je disais en première phrase.
00:09:56Le président a parlé aux personnes qui sont concernées
00:09:59par l'esprit de défense.
00:10:00Est-ce que tous les Français sont concernés par l'esprit de défense ?
00:10:03Peut-être dans les mots, mais dans la réalité, certainement pas.
00:10:07Et on parle des jeunes volontaires,
00:10:10donc qui voudront le faire.
00:10:11Et ça, c'est très bien.
00:10:12Tout le procès, c'est parfait.
00:10:13Ça correspond évidemment à ce que demandent les armées.
00:10:15Et évidemment, il n'y a pas de sujet.
00:10:17Mais est-ce que tous les jeunes veulent s'engager ?
00:10:20On a une jeune âge qui veut s'engager, oui.
00:10:22Mais est-ce qu'elle veut s'engager dans l'armée ?
00:10:23On va revenir dans un instant, justement,
00:10:24sur cette soif de l'engagement.
00:10:26Mais moi, je voulais revenir sur ce que vous venez de dire
00:10:27sur le fait que les volontaires seront sélectionnés.
00:10:32Mais sur quels critères ?
00:10:33Sur les critères des besoins des armées.
00:10:37J'imagine un jeune de 18 ans qui nous regarde
00:10:40et qui se dit, moi, je veux bien,
00:10:42mais il va y avoir des gens retoqués,
00:10:45puisqu'on n'en choisit que 3 000.
00:10:45Bien sûr, il y aura des gens retoqués.
00:10:46Il y a des critères rédhibitoires ?
00:10:48Les armées vont choisir ceux dont elle a besoin.
00:10:52Il ne s'agit pas de faire plaisir à ceux qui veulent s'engager.
00:10:56Il s'agit qu'ils remplissent les besoins des armées
00:10:58et on va sélectionner les meilleurs pour les postes
00:11:01dont les armées ont besoin.
00:11:02Mais les meilleurs en quoi, Aude-Marie ?
00:11:04L'armée, elle sélectionne selon deux modalités.
00:11:06Une modalité de sélection médicale, physique et psychologique.
00:11:09Et elle sélectionne aussi en fonction de ses besoins professionnels,
00:11:12pourrait-on dire.
00:11:13Parce qu'aujourd'hui, on est face à des armées
00:11:15qui sont extrêmement sophistiquées
00:11:16et qui n'ont pas besoin, je dirais, du citoyen lambda,
00:11:19mais de citoyens avec des compétences professionnelles précises
00:11:22qui pourront lui permettre de se déployer
00:11:24selon les modalités qu'elle a choisies.
00:11:25Juste compléter, les armées, c'est 600 métiers différents
00:11:30au niveau des armées.
00:11:31Donc il y a le potentiel de sélectionner un panel de jeunes
00:11:33qui correspondront évidemment à ces métiers que l'armée a besoin.
00:11:38Et ce n'est pas obligatoirement que des métiers avec de l'armement.
00:11:41Il faut le rappeler, tous les militaires ont la possibilité d'être armés,
00:11:45mais beaucoup de métiers de militaires
00:11:47ne sont pas au contact du combat en réalité.
00:11:51Donc il y a beaucoup de soutien.
00:11:52Donc 600 métiers, je pense qu'on a un panel
00:11:54de pouvoir recruter beaucoup de jeunes
00:11:55qui voudront avoir cette expérience.
00:11:57Et donc une fois sélectionnés, vous avez une formation de 10 mois.
00:11:59Vous avez d'abord un mois d'acculturation
00:12:01avec les champs, la marche aux pas, le maniement des armes
00:12:05et puis ensuite 9 mois dans une unité de l'armée.
00:12:08Qui va s'occuper de cette formation ?
00:12:10Alors la formation initiale d'un mois,
00:12:12c'est ce qu'on appelait autrefois
00:12:13la formation élémentaire toutes armes,
00:12:15que maintenant on appelle le socle commun,
00:12:17qui est fait dans des centres qui sont faits pour ça.
00:12:19Aujourd'hui, les jeunes qui s'engagent, c'est ce qu'ils font.
00:12:22Ils commencent par passer par des centres
00:12:24qui leur apprennent le B.A.B. de la formation militaire.
00:12:27Et ensuite, ils sont ventilés dans les différentes unités.
00:12:31Alors terre, air, mer bien sûr,
00:12:32mais services communs aussi,
00:12:34comme le service de santé par exemple,
00:12:37ou les services administratifs.
00:12:40Donc ils sont ventilés là-dedans,
00:12:42en fonction des besoins.
00:12:44Et là, ils vont être intégrés dans les unités.
00:12:47Donc ils vont être au même pas que les autres.
00:12:49Est-ce que les militaires d'actifs se réjouissent
00:12:52de ces arrivées ?
00:12:53Ou est-ce qu'au contraire, ils disent,
00:12:54bon, qui se dévoue ?
00:12:56Écoutez, je pense que les militaires,
00:12:58d'abord, premier point,
00:13:00ça a été fait par les militaires,
00:13:01pour les militaires.
00:13:03Donc ils se réjouissent d'avoir du 109 qui arrive
00:13:06à un moment où la démographie, je le disais,
00:13:08va commencer à poser problème dans les années à venir.
00:13:10Et donc, avoir des jeunes volontaires
00:13:13qui veulent passer un an,
00:13:17enfin dix mois, pardon,
00:13:19au service militaire,
00:13:21c'est plutôt du 109,
00:13:22et tout le monde est content.
00:13:23Vous savez, aujourd'hui,
00:13:24quand on reçoit des jeunes engagés
00:13:26qui ont un contrat de trois ans,
00:13:28ils commencent par ça.
00:13:30Donc voilà, simplement,
00:13:32au bout de dix mois,
00:13:33ils feront leur choix.
00:13:34Je reste ou je m'en vais.
00:13:35– Alors, la question qu'on se pose
00:13:38et que vous avez anticipée,
00:13:40Christophe Blanchet,
00:13:40c'est est-ce que ça va marcher ?
00:13:41Je voudrais qu'on réentende
00:13:42ce que disait Emmanuel Macron
00:13:43ce matin pendant son discours.
00:13:46– Oui, notre jeunesse a soif d'engagement.
00:13:50Il existe une génération prête
00:13:52à se lever pour la patrie.
00:13:54– Vous, Anna, ça vous a fait sourire,
00:13:55le ton qui a pris.
00:13:57– Mais la gravité, alors, Emmanuel Macron,
00:13:58il a cette gravité,
00:13:59pas que quand il parle de guerre,
00:14:00mais quand il parle de guerre,
00:14:01il est encore plus grave que d'ordinaire
00:14:04et il aime bien parler de guerre.
00:14:05Vous savez, vous vous souvenez,
00:14:06depuis le Covid, les six fois,
00:14:08nous sommes en guerre.
00:14:09C'est-à-dire qu'au fond,
00:14:10l'invocation de la guerre,
00:14:12pour Emmanuel Macron,
00:14:13c'est un des ressorts,
00:14:15mais je veux dire, il ne le fait pas.
00:14:16C'est même pas qu'il y croit sincèrement,
00:14:18c'est-à-dire qu'il se vit, lui,
00:14:20comme un homme en guerre.
00:14:21Donc quand en plus, il s'agit des armées,
00:14:23vous imaginez, c'est décuplé.
00:14:24Et c'est ça qu'on a vu,
00:14:25c'est ça qu'il faut entendre
00:14:26dans son discours
00:14:28et dans la métabolique de son discours.
00:14:31– Bertrand ?
00:14:32– Oui, deux choses m'ont intéressé
00:14:34dans ce qui vient d'être dit par Emmanuel Macron.
00:14:36C'est le parallèle d'abord avec le SNU,
00:14:39puisque c'est la question du volontariat.
00:14:41Et donc, en réalité,
00:14:42le profil des gens qui ont été intéressés
00:14:44par le SNU,
00:14:45ce n'est pas forcément les gens
00:14:46qui étaient vraiment visés par le SNU,
00:14:48c'était déjà des gens
00:14:49qui avaient une éducation militaire
00:14:50et qui étaient déjà intéressés
00:14:52par ce que vous appeliez
00:14:53l'esprit de défense.
00:14:55Donc la question, c'est de savoir
00:14:56qui va être volontaire pour cela.
00:14:58Est-ce que c'est vraiment les jeunes
00:15:00qu'on cherche à intégrer
00:15:01dans l'esprit de défense ?
00:15:03Et la deuxième chose,
00:15:03je vous ai votre avis,
00:15:04c'est la question de la JDC,
00:15:07la fameuse journée de défense
00:15:08et de citoyenneté que vous évoquiez,
00:15:09parce qu'il y a quelque temps,
00:15:11on a évoqué une militarisation
00:15:13supplémentaire de la JDC.
00:15:14Et cette JDC,
00:15:15qui avait essentiellement
00:15:16des fins statistiques,
00:15:18devenait, dans l'esprit
00:15:20des concepteurs,
00:15:21quelque chose de plus militaire,
00:15:23avec une éducation
00:15:24au maniement des armes.
00:15:24Et je voulais avoir votre regard
00:15:26à la fois sur le public ciblé
00:15:28et puis ce parallèle
00:15:31avec le changement d'objet
00:15:32de la JDC.
00:15:33C'est intéressant que vous reveniez
00:15:34sur le SNE,
00:15:35parce que l'objet du SNE
00:15:36était totalement différent.
00:15:38C'était une classe d'âge complète
00:15:39qui devait passer,
00:15:41donc c'était obligatoire,
00:15:42devait passer,
00:15:43et ça n'était pas militaire.
00:15:45C'était formation citoyenne,
00:15:47ils passaient 15 jours
00:15:48en internat,
00:15:49et on leur faisait faire,
00:15:50moi j'ai des petits enfants
00:15:51qui l'ont fait,
00:15:52qui ont été moniteurs, etc.
00:15:54C'est assez frappant d'ailleurs,
00:15:55ce sont des petits enfants
00:15:55de général qui ont été intéressés.
00:15:58Parce que ça n'a pas été obligatoire,
00:16:00parce qu'on a fait venir
00:16:01que les volontaires.
00:16:02Mais pardon,
00:16:03là ce ne sera pas non plus obligatoire.
00:16:04Mais bien sûr,
00:16:05donc on va avoir des gens,
00:16:07je rappelle que le SNE
00:16:08l'année dernière,
00:16:09c'était 20 000 jeunes.
00:16:10Là on va vouloir retirer
00:16:123 000 jeunes.
00:16:14Donc vous allez avoir des gens
00:16:15qui vont être volontaires,
00:16:17et dans ces volontaires,
00:16:18vous allez,
00:16:19encore une fois je le répète,
00:16:20les armées vont sélectionner
00:16:21ceux qui les intéressent.
00:16:23Et naturellement,
00:16:24quand on est à 3 000,
00:16:25la sélection va être importante.
00:16:27Quand on est à 50 000 en 2035,
00:16:29les portes seront plus grandes ouvertes.
00:16:30La sélection sera moins importante.
00:16:31Aude-Marie Lallan,
00:16:32elle a vraiment soif d'engagement,
00:16:34notre jeunesse ?
00:16:35Alors notre jeunesse,
00:16:36je pense qu'effectivement,
00:16:37elle a soif d'engagement.
00:16:38Est-ce que c'est un engagement militaire ?
00:16:39Je ne suis pas sûre.
00:16:41Quand on regarde les chiffres
00:16:42des sondages,
00:16:43chez la jeunesse,
00:16:44l'adhésion au principe
00:16:46du service militaire,
00:16:46qu'il soit obligatoire ou pas,
00:16:48n'est pas franchement répandue.
00:16:49Alors on va voir ce qu'en disent
00:16:50les premiers concernés.
00:16:52Reportage à Tours,
00:16:53signé Baptiste Gargui-Chartier.
00:16:5634 reçus,
00:16:5739 en avant.
00:16:59Erreur,
00:16:59Tourelle,
00:17:00Midi.
00:17:01Armée de terre,
00:17:02peux-tu le faire ?
00:17:03Et vous,
00:17:04y avez-vous déjà pensé ?
00:17:06Là, aujourd'hui,
00:17:07je n'aimerais pas trop m'engager,
00:17:09mais si mon pays en a besoin,
00:17:10évidemment.
00:17:11Je comprends qu'on veuille s'engager,
00:17:12parce que c'est important
00:17:14d'avoir une armée
00:17:15en cas de conflit.
00:17:16Vous seriez prête
00:17:16à vous engager ?
00:17:17Moi, non.
00:17:18Non, non, non.
00:17:18Je suis contre les guerres,
00:17:19déjà à la base,
00:17:20donc il n'y a aucun monde
00:17:20où je vais faire la guerre
00:17:21pour un dirigeant
00:17:23que je n'ai même pas choisi.
00:17:24À quelques kilomètres
00:17:25de l'université,
00:17:26à la base militaire de Tours,
00:17:28Thomas, 20 ans,
00:17:29est venu s'informer,
00:17:30mais son choix est déjà fait.
00:17:32Oh, ben,
00:17:33j'y vais tout de suite.
00:17:34Pourquoi ?
00:17:35Parce que j'ai toujours envie
00:17:36de faire ça depuis tout petit.
00:17:38Merci beaucoup.
00:17:39Pour la première fois,
00:17:41Océane Batandier franchit
00:17:42la porte de l'établissement.
00:17:44À 26 ans,
00:17:44la jeune femme rêve
00:17:45d'endosser l'uniforme
00:17:46de la marine.
00:17:48Une affaire de famille.
00:17:49Mon père a justement
00:17:50fait la marine
00:17:51et mon grand-père aussi.
00:17:53Du coup,
00:17:53ça pose comme
00:17:55une sorte de tradition
00:17:56et j'avoue que ça me trotte
00:17:57en tête depuis déjà
00:17:58pas mal d'années.
00:18:00Une heure trente d'entretien
00:18:01avec sept officiers
00:18:02pour trouver sa voie
00:18:03parmi les 80 métiers proposés.
00:18:05On a 4000 postes
00:18:06à pourvoir,
00:18:07effectivement,
00:18:08on recrute
00:18:08dans certaines spécialités.
00:18:09On recrute plus
00:18:10parce qu'on a quelques métiers
00:18:11qui sont en tension,
00:18:12notamment la restauration.
00:18:14Avec mon entretien,
00:18:14on va peaufiner,
00:18:16essayer de savoir
00:18:16s'il a le profil
00:18:18pour pouvoir faire
00:18:20le métier
00:18:20ou les métiers
00:18:21qu'il a sélectionnés.
00:18:23Merci pour vos réponses.
00:18:25Avec grand plaisir.
00:18:26Je te souhaite
00:18:26une très bonne après-midi.
00:18:29Et à très bientôt.
00:18:29Il y a ceux aussi
00:18:30qui sont déjà rentrés
00:18:31dans le rang
00:18:32il y a quelques mois
00:18:33à peine.
00:18:34À l'image de cette jeune recrue,
00:18:36lui n'a jamais douté,
00:18:37dit-il,
00:18:38pas un seul instant.
00:18:40Je suis rentré à 17 ans.
00:18:41Actuellement,
00:18:41j'en ai 18.
00:18:43Maintenant,
00:18:43je travaille au service
00:18:44de recrutement
00:18:44et ça me plaît bien.
00:18:45Ça me fait plaisir
00:18:46de voir des jeunes
00:18:46comme moi qui s'engagent.
00:18:47Je ne suis pas le seul.
00:18:48Et on le voit bien,
00:18:49nous, au service de recrutement,
00:18:50le nombre de recrutements
00:18:52qu'on fait par année.
00:18:53Nul ne sait
00:18:53si ce nouveau service national
00:18:54donnera l'envie
00:18:55aux jeunes de s'engager.
00:18:56Mais les casernes
00:18:57pourront accueillir
00:18:58jusqu'à 3 000 volontaires
00:18:59dès l'été prochain.
00:19:01Christophe Blanchet,
00:19:02comment donner aux jeunes
00:19:03l'envie d'avoir envie ?
00:19:05Je ne vais pas vous la chanter,
00:19:07cette chanson.
00:19:07Si vous voulez.
00:19:08Non.
00:19:10Quand on dit
00:19:11qu'on a une jeunesse engagée,
00:19:12je le crois véritablement
00:19:13puisque j'ai travaillé
00:19:14sur la SNU depuis 2017
00:19:15et j'ai voué ses bienfaits
00:19:18et j'ai voué aussi son échec
00:19:20à partir de 2021,
00:19:21à partir du moment
00:19:21où on avait laissé
00:19:23un ministère spécifique
00:19:24gérer cela.
00:19:26L'une jeunesse engagée,
00:19:29oui,
00:19:30il y en a une jeunesse engagée.
00:19:30Est-ce qu'une jeunesse
00:19:31voudra s'engager dans les armées ?
00:19:33Si on considère cela,
00:19:35alors on doit accepter
00:19:37d'attendre
00:19:38qu'au moins 80%
00:19:39d'une classe d'âge
00:19:40s'engage,
00:19:40ça veut dire
00:19:40qu'on doit attendre
00:19:41d'avoir 500 000 jeunes
00:19:42qui le 1er juillet disent
00:19:43on veut faire
00:19:43le service militaire.
00:19:45Et je ne suis pas certain
00:19:45qu'on l'aura chiffreur.
00:19:47Et pourquoi on ne l'aura pas
00:19:48ce sera pas de la faute des jeunes ?
00:19:49C'est simplement parce que
00:19:49depuis la fin de la conscription,
00:19:51on n'a pas fait un protocole
00:19:53d'éducation
00:19:56et il y a des choses
00:19:56qui existent
00:19:57qui marchent très bien.
00:19:57Les classes défense
00:19:58dans les collèges,
00:19:59mais ce n'est pas
00:20:00dans tous les collèges.
00:20:03Il y a déjà aussi
00:20:04un service militaire,
00:20:04j'aimerais le rappeler aussi
00:20:05parce qu'il faudra peut-être
00:20:06qu'on y revienne sur les mots.
00:20:07Il y a les cadets de la défense,
00:20:09il y a plein de trucs
00:20:09qui existent.
00:20:10Mais il n'y a pas
00:20:12quelque chose de linéaire
00:20:13en fil rouge.
00:20:14C'est ce que je travaille
00:20:16depuis 6 ans
00:20:16et dans mon dernier rapport
00:20:17que j'ai fourni
00:20:18il y a un an
00:20:18sur l'éducation et culture
00:20:19dans la défense nationale.
00:20:21C'est comment on crée
00:20:21un fil rouge
00:20:22dès le plus jeune âge
00:20:23et tout au long de la vie
00:20:24parce qu'effectivement
00:20:25lorsque les jeunes
00:20:26auront 18 ans
00:20:26ils disent
00:20:27comme dans tous les pays
00:20:28où on a rétabli ce service
00:20:29Estonie, Lituanie, Finlande
00:20:31où j'ai pu me rendre
00:20:32pour observer
00:20:32comme il y a un fil rouge
00:20:34pédagogique
00:20:34dès le plus jeune âge
00:20:36à 18 ans
00:20:36les jeunes
00:20:37ils ne le voient pas
00:20:37comme une obligation
00:20:38ils le voient juste
00:20:39comme une nécessité
00:20:40pour le pays
00:20:41et un devoir pour le pays
00:20:42et peu refusent de le faire
00:20:44parce qu'ils se disent
00:20:44c'est normal de le faire.
00:20:46Et c'est cette éducation
00:20:47qu'on doit créer.
00:20:48Donc ce qui a été annoncé
00:20:49aujourd'hui
00:20:50par le président de la République
00:20:50et bien pour alimenter
00:20:53des armées
00:20:53qui en ont besoin
00:20:54et qui ont construit cela
00:20:55très bien
00:20:55sur une base de l'Ontario
00:20:56mais je pense qu'on a
00:20:57un échec complet
00:20:58sur faire un esprit
00:21:00de résilience dans le pays
00:21:01et construire cela
00:21:02là il y a un grand trou
00:21:03dans la raquette
00:21:03on a loupé sa cible.
00:21:05Aude-Marie-Lalane Berdoutic
00:21:06on a longtemps considéré
00:21:07que le service militaire
00:21:08jouait un rôle
00:21:08de rite initiatique
00:21:10de l'entrée
00:21:11dans l'âge adulte
00:21:12des garçons
00:21:13on a aussi beaucoup parlé
00:21:14de brassage social
00:21:15et culturel
00:21:16ça peut redevenir
00:21:17un argument ?
00:21:19Alors ça peut clairement
00:21:20redevenir un argument
00:21:21après il faut savoir
00:21:22de quoi on parle
00:21:22un rite initiatique
00:21:23effectivement
00:21:24quand tous les jeunes gens
00:21:25étaient soumis
00:21:26à l'examen médical
00:21:27à la sélection
00:21:28à l'encasernement
00:21:29à la vie militaire
00:21:30c'était un moment
00:21:32tout à fait fondateur
00:21:33dans leur passage
00:21:34à l'âge adulte
00:21:36après est-ce que ça a été
00:21:37vraiment facteur
00:21:38de cohésion
00:21:38et de brassage ?
00:21:39De brassage dans les faits
00:21:41potentiellement oui
00:21:42de cohésion
00:21:42pas tellement
00:21:43ce que montrent
00:21:44les études
00:21:44au contraire
00:21:45c'est que le passage
00:21:47sous les drapeaux
00:21:47n'a pas eu tendance
00:21:48à modifier fondamentalement
00:21:50la vision du monde
00:21:51de ces jeunes
00:21:51et qu'en ce sens
00:21:53le brassage social
00:21:54s'il a eu lieu
00:21:55dans les faits
00:21:55n'a pas tellement eu lieu
00:21:56dans les esprits
00:21:57et sur le plan
00:21:58de la cohésion nationale
00:21:59Est-ce qu'il ne va pas aussi
00:21:59falloir aujourd'hui
00:22:00parler aux parents
00:22:01parce que c'est une génération
00:22:03les parents des ados
00:22:04d'aujourd'hui
00:22:04c'est une génération
00:22:05qui a échappé peut-être
00:22:07de peu au service militaire
00:22:08ou qui a connu
00:22:09ces toutes dernières années
00:22:10d'existence
00:22:10et pardon
00:22:11mais les quinquagénaires
00:22:12d'aujourd'hui
00:22:13en tant que grande majorité
00:22:14essayaient d'échapper
00:22:15au service
00:22:16parce que ça
00:22:16interrompait leurs études
00:22:18notamment
00:22:18donc est-ce que
00:22:19avant de parler aux ados
00:22:20il ne faudrait pas aussi
00:22:21s'adresser à leurs parents ?
00:22:23Alors il faut s'adresser
00:22:24à tout le monde
00:22:25parce que le service militaire
00:22:26dans un pays démocratique
00:22:28c'est une chose politique
00:22:29qui concerne l'ensemble
00:22:30de la nation
00:22:30en ce sens-là
00:22:32ça s'adresse donc
00:22:32à tout le monde
00:22:33Mais les parents
00:22:33la semaine dernière
00:22:34ils ont entendu
00:22:35généralement donc
00:22:35dire
00:22:36il faut se préparer
00:22:39à accepter
00:22:40d'envoyer
00:22:40ces enfants
00:22:41mourir
00:22:42Oui c'est précisément
00:22:43pour ça qu'il faut
00:22:44parler à tout le monde
00:22:44après est-ce qu'il faut
00:22:45préparer les parents
00:22:46est-ce qu'il faut
00:22:46préparer les enfants
00:22:47est-ce qu'il faut
00:22:48pour reprendre
00:22:49l'expression
00:22:52qu'on vient d'entendre
00:22:55est-ce qu'il faut
00:22:56créer cet esprit
00:22:56à la défense
00:22:57je ne sais pas
00:22:58il faut aussi
00:22:59reconnaître
00:22:59et accepter
00:23:00les aspirations
00:23:00des jeunes d'aujourd'hui
00:23:01qui dans un pays
00:23:02qui n'est pas
00:23:03comme la Finlande
00:23:03comme l'Estonie
00:23:04comme la Lituanie
00:23:05limitrophe
00:23:06d'une puissance belliqueuse
00:23:07ça compte aussi
00:23:08n'a pas du tout
00:23:08les mêmes enjeux de bébé
00:23:09général Trinquant
00:23:10Oui non
00:23:10moi je pense que
00:23:10ce n'est pas la peine
00:23:11ce sont les parents
00:23:13qui ont peur
00:23:13ce sont les parents
00:23:14qui ne veulent pas
00:23:15Mais vous-même
00:23:15vous savez que les parents
00:23:16ils peuvent transmettre
00:23:17certaines angoisses
00:23:17Non non
00:23:18mais je pense que
00:23:20les jeunes
00:23:20quand ils ont 18 ans
00:23:22s'ils ont envie de le faire
00:23:23ils le font
00:23:23et puis voilà
00:23:24alors le problème
00:23:25de cohésion sociale
00:23:26de brassage etc
00:23:27évidemment ne s'applique pas
00:23:29à ce service militaire là
00:23:30parce que c'est des petits nombres
00:23:32et ça ne va pas concerner
00:23:33la population française
00:23:35je rappelle
00:23:36une classe d'âge
00:23:36c'est à peu près
00:23:37700 000 personnes
00:23:38on ne va pas toucher
00:23:40les 700 000 personnes
00:23:41donc ça ne va pas
00:23:42c'était le propre
00:23:44du service national universel
00:23:45qui a été donné
00:23:47à deux ministères
00:23:48il y en a un
00:23:49qui ne s'en est pas occupé
00:23:50le deuxième n'en voulait pas
00:23:52parce que
00:23:53ça ne formait pas des soldats
00:23:54et donc voilà
00:23:56c'est l'échec
00:23:57donc on laisse de côté
00:23:58ce sujet là
00:23:59il faut le traiter
00:24:00autrement
00:24:01là c'est un sujet
00:24:02qui intéresse les armées
00:24:03c'est de former des soldats
00:24:05pour avoir des soldats
00:24:06donc le sujet
00:24:07est vraiment différent
00:24:09mais encore une fois
00:24:10les parents
00:24:11les jeunes
00:24:12vous savez
00:24:13quand je me suis engagé
00:24:14ma mère n'était pas contente
00:24:15du tout
00:24:16mon père a été tué en Algérie
00:24:17elle ne voyait pas
00:24:19d'un bon oeil
00:24:19son fils
00:24:20prendre les mêmes pas
00:24:21oui mais enfin
00:24:22je l'ai fait quand même
00:24:23donc les jeunes
00:24:24ils décident
00:24:25mais c'est ça aussi
00:24:25c'est à dire qu'avec
00:24:26ce service militaire
00:24:27qui revient
00:24:28il y a aussi une génération
00:24:29qui va raconter à nouveau
00:24:30ses souvenirs
00:24:31de service militaire
00:24:32Christophe Blanchet
00:24:33vous avez un bon souvenir
00:24:35de votre service militaire
00:24:35j'étais chez les parachutistes
00:24:37et j'ai un bon souvenir
00:24:38j'ai fait un service volontaire
00:24:40long pendant 16 mois
00:24:41et c'était en 96
00:24:42donc à l'époque
00:24:43on pouvait facilement
00:24:45s'y substituer
00:24:46donc oui j'ai un très bon souvenir
00:24:48Bertrand Perrier
00:24:481996
00:24:49c'est votre année aussi
00:24:50non ?
00:24:51j'ai un bon souvenir
00:24:52parce que j'ai peut-être
00:24:52une éducation
00:24:54à accepter cela
00:24:55parce que je suis sur un territoire
00:24:58historique
00:24:59qu'est le Calvados
00:25:00qui a connu le débarquement
00:25:01et qu'on a imbibé cela
00:25:02vous pensez qu'il y a une culture
00:25:04qui peut être propre
00:25:04à certains territoires
00:25:05il y a une culture
00:25:06à donner
00:25:07que des parents aient peur
00:25:09ce qui est normal
00:25:09ils n'ont pas été confrontés
00:25:10à cette culture là
00:25:11il y a aussi
00:25:12la méconnaissance
00:25:13je vais vous permettre
00:25:14de le dire
00:25:14parce que c'est important
00:25:15on peut
00:25:16vous l'avez dit
00:25:17oui l'Estonie
00:25:18et la Finlande
00:25:18sont confrontés
00:25:19géographiquement
00:25:19à une menace réelle
00:25:21mais nous nous avons
00:25:22des menaces réelles
00:25:23pas en France
00:25:23spécifiquement avec des armées
00:25:25mais on a 15 000 kilomètres
00:25:26de frontières maritimes
00:25:27à travers le monde
00:25:28où chaque jour
00:25:29nous avons des marins
00:25:30qui affrontent des dangers
00:25:32donc c'est peut-être
00:25:33la pédagogie aussi
00:25:34à donner à la nation
00:25:35de la part
00:25:36du président de la République
00:25:38et des armées
00:25:38moi je ne peux pas dévoiler
00:25:40tout ce qui se dit
00:25:40en commission défense
00:25:41vous le comprendrez
00:25:42mais peut-être qu'il y a un moment
00:25:43il faut dire les vérités
00:25:45pour faire comprendre
00:25:46qu'il y a urgence
00:25:48c'est quoi dire les vérités ?
00:25:49il y a des choses
00:25:50la commission défense
00:25:50vous savez
00:25:51trois quarts des auditions
00:25:52se font à huis clos
00:25:53donc on ne peut pas tout dire
00:25:54mais vous dites
00:25:55il faut dire des vérités
00:25:55mais vous me dites
00:25:56il y a le secret défense
00:25:57il y a des choses
00:25:59il faut que
00:26:00pour faire une acceptation
00:26:02de la nécessité
00:26:03d'une mobilisation
00:26:05à l'esprit de défense
00:26:06général du pays
00:26:07il faut des fois
00:26:09donner des exemples
00:26:10sur ce à quoi
00:26:10on est confronté
00:26:11au-delà de ce que l'on connaît
00:26:13les attaques virtuelles
00:26:14les attaques fake news
00:26:15etc
00:26:15les attaques cyber
00:26:16évidemment
00:26:16mais le dire
00:26:18et rappelez
00:26:18la seule phrase
00:26:19qui est importante
00:26:20à ce niveau-là
00:26:21je pense
00:26:21c'est la phrase
00:26:22qui est à la commission de défense
00:26:24du général de Gaulle
00:26:24qui dit
00:26:25la défense
00:26:25c'est la première raison d'être
00:26:27de l'état
00:26:27il n'y peut se substituer
00:26:28sans se détruire lui-même
00:26:30et de rappeler
00:26:31que c'est ça
00:26:31la seule chose
00:26:32qui fait qu'on peut vivre
00:26:33ensemble et en cohésion
00:26:34vous m'amenez tout droit
00:26:36vers Bertrand Perrier
00:26:37qui a fait son service
00:26:38semble-t-il
00:26:38la même année que vous
00:26:391996
00:26:40même contingent
00:26:4196-08
00:26:41tout à fait
00:26:42un bon souvenir
00:26:42formidable
00:26:43oui plutôt un bon souvenir
00:26:45mais en réalité
00:26:45dans le prolongement
00:26:46de ce que vous venez de dire
00:26:46j'ai été prof à l'école militaire
00:26:48brassage social zéro
00:26:50esprit de défense
00:26:51assez minimale
00:26:52donc c'était bien
00:26:54mais ce n'était pas l'objet
00:26:55du service militaire
00:26:5596
00:26:56c'était la fin du service
00:26:58je suis dans les derniers contingents
00:26:59il y avait 40% seulement
00:27:00des gens qui étaient appelés
00:27:02qui faisaient le service militaire
00:27:03donc si vous voulez
00:27:04moi j'ai commencé
00:27:05à commander des unités
00:27:06en 77
00:27:07en 77
00:27:08c'était vraiment
00:27:09le brassage social
00:27:10je peux vous dire
00:27:11les gens qui ont fait
00:27:12le service militaire
00:27:13à ce moment-là
00:27:14me disaient
00:27:14mais j'ai découvert la France
00:27:16j'ai découvert
00:27:17qu'il y avait des gens
00:27:18qui ne savaient pas lire et écrire
00:27:19qu'ils ne savaient pas nager
00:27:21etc
00:27:22et à ce moment-là
00:27:24oui
00:27:24à la fin du service national
00:27:25avec 40%
00:27:27beaucoup de gens
00:27:28échappaient au service national
00:27:29et donc
00:27:30le brassage n'existait plus
00:27:32avec Bertrand Perrier
00:27:33on va remonter
00:27:34encore plus en arrière
00:27:35dans l'histoire
00:27:36c'est Bertrand Perrier tranche
00:27:37on a osé
00:27:43il y a toute une équipe
00:27:45derrière ce jeu
00:27:46Bertrand
00:27:46vous avez choisi
00:27:47de revenir avec nous
00:27:48ce soir
00:27:48sur les grandes étapes
00:27:49de la conscription
00:27:50oui c'est assez passionnant
00:27:52cette histoire de la conscription
00:27:53que vous connaissez bien
00:27:53parce qu'en réalité
00:27:54c'est l'histoire
00:27:55du lien armé-nation
00:27:56et c'est l'histoire
00:27:57de notre roman national
00:27:58et cette histoire
00:27:59s'enracine dans l'ancien régime
00:28:01puisque en réalité
00:28:01les premières milices populaires
00:28:03remontent
00:28:04à un règlement
00:28:06de 1688
00:28:09donc ça nous ramène
00:28:10très très loin
00:28:11cette histoire
00:28:12du lien
00:28:12entre l'armée
00:28:13et la nation
00:28:13mais évidemment
00:28:15le grand point de départ
00:28:16de la conscription
00:28:17c'est la période révolutionnaire
00:28:18oui évidemment
00:28:19ça a un nom
00:28:20c'est Valmy
00:28:20ça a une date
00:28:21septembre 1792
00:28:22en réalité
00:28:23en 1789
00:28:24on a créé
00:28:25la garde nationale
00:28:26sur la base
00:28:27du volontariat
00:28:28de l'engagement
00:28:28et c'est cette garde nationale
00:28:30qui aux côtés
00:28:31des armées
00:28:32a remporté
00:28:33la victoire
00:28:33contre les armées prussiennes
00:28:34à Valmy
00:28:35une victoire
00:28:36qui a été un peu mythifiée
00:28:37parce qu'en réalité
00:28:37je parle sous votre contrôle
00:28:38l'essentiel
00:28:39de l'armée de Valmy
00:28:40n'est pas
00:28:41une armée
00:28:42de volontaires
00:28:43mais ça a été
00:28:44le point de départ
00:28:45de cette image
00:28:46d'épinal
00:28:46de l'armée
00:28:48de la nation
00:28:49en armes
00:28:50qui se défend
00:28:51contre les monnaies extérieures
00:28:52après ça a dérivé
00:28:53sur la loi de 1798
00:28:55qui est la première loi
00:28:57de véritable
00:28:58service national
00:29:00service militaire
00:29:01mais marquée
00:29:02par un tirage au sort
00:29:03et en réalité
00:29:04toute l'histoire
00:29:05du 19ème siècle
00:29:06ça a été
00:29:07une histoire
00:29:07de privilège
00:29:08c'est-à-dire que
00:29:09si on était tiré au sort
00:29:10pour faire son service militaire
00:29:11et bien on pouvait
00:29:12s'en sortir
00:29:13en payant quelqu'un
00:29:14pour le faire
00:29:15à sa place
00:29:16et donc ce service
00:29:17militaire du 19ème siècle
00:29:18c'est un service
00:29:19un peu privilégié
00:29:20puisqu'on peut
00:29:21y échapper
00:29:22c'est ce qui explique
00:29:23aussi un peu
00:29:23l'état de l'armée
00:29:24en 1870
00:29:25et c'est là
00:29:26que va naître
00:29:26le premier service militaire
00:29:27vraiment universel
00:29:28alors voilà
00:29:29le service vraiment universel
00:29:30c'est la loi de 1872
00:29:33qui crée un véritable service
00:29:34obligatoire pour tous
00:29:36c'est-à-dire qu'en réalité
00:29:36le tirage au sort
00:29:37porte uniquement
00:29:38sur la durée du service
00:29:40on a un mauvais numéro
00:29:42et bien on fait 5 ans
00:29:44on a un bon numéro
00:29:45on fait un an
00:29:47ou 6 mois
00:29:47mais c'est vrai
00:29:48que c'est un service
00:29:49qui est plus universel
00:29:50et en 1905
00:29:51le tirage au sort
00:29:52va être supprimé
00:29:53c'est-à-dire qu'à ce moment-là
00:29:54vraiment
00:29:55on aura un service
00:29:56militaire
00:29:58universel
00:29:59dont seul après
00:30:00dans le temps
00:30:01va varier la durée
00:30:023 ans
00:30:032 ans
00:30:03la fameuse loi
00:30:04de 3 ans
00:30:04avant la première guerre mondiale
00:30:06et puis ensuite
00:30:07ça va baisser
00:30:08progressivement
00:30:09finalement
00:30:09jusqu'à
00:30:11l'après-guerre
00:30:12l'après-deuxième
00:30:14guerre mondiale
00:30:14la loi de 1950
00:30:16qui va créer
00:30:17les 3 jours
00:30:18les 3 jours
00:30:19les fameux 3 jours
00:30:20avant le service
00:30:21et qui va réduire
00:30:22à 18 mois
00:30:24la date
00:30:24la durée
00:30:25du service militaire
00:30:27et qui va créer
00:30:27la coopération
00:30:29c'est-à-dire qu'on va pouvoir
00:30:30faire son service militaire
00:30:31au service
00:30:32d'états étrangers
00:30:33en 1970
00:30:34c'est là que le service national
00:30:36va devenir accessible
00:30:37aux femmes
00:30:37oui
00:30:38c'est une grande réforme
00:30:40en effet
00:30:40dont les femmes vont
00:30:41progressivement
00:30:42s'emparer
00:30:43et là encore
00:30:44à partir des années 70
00:30:45la durée baisse
00:30:46un an
00:30:47puis 10 mois
00:30:48vous l'avez dit
00:30:49moi j'ai fait 10 mois
00:30:49avant que
00:30:51en 1996
00:30:53Jacques Chirac
00:30:54met dans le débat
00:30:55national
00:30:56la professionnalisation
00:30:58des armées
00:30:59ce qui va déboucher
00:31:00en 1997
00:31:02sur la suspension
00:31:03c'est une suspension
00:31:04ça n'est pas une suppression
00:31:06c'est une suspension
00:31:07du service militaire
00:31:09on l'écoute
00:31:09nous n'avons plus besoin
00:31:12d'appeler
00:31:13de gens faisant
00:31:15leur service
00:31:15militaire
00:31:16et donc dans 6 ans
00:31:19il n'y en aura plus
00:31:20ou quasiment plus
00:31:22voilà grand débat
00:31:24qui se conclut
00:31:25par la suppression
00:31:26du service
00:31:27son remplacement
00:31:28par la JAPD
00:31:29la journée d'appel
00:31:30et de préparation
00:31:31à la défense
00:31:31puis le SNU
00:31:33et il nous reste
00:31:33la nostalgie
00:31:34pour ceux
00:31:35qui l'ont fait
00:31:36et effectivement
00:31:37vous mettez deux hommes
00:31:38dans une pièce
00:31:39il ne se passe pas une minute
00:31:40sans qu'ils échangent
00:31:41sur leur expérience
00:31:42du service militaire
00:31:43sur les rations de combat
00:31:44les treillis
00:31:45l'ordre serré
00:31:46et le salut matinal au drapeau
00:31:48et on a reçu aussi
00:31:49une question de Daniel
00:31:50qui nous écrit du Morbihan
00:31:51et qui demande
00:31:52il est traumatisé lui
00:31:53par la boule à zéro
00:31:53quand il a dû commencer
00:31:56à faire son service
00:31:56on lui a rasé les cheveux
00:31:57là les jeunes qui s'engagent
00:31:59on va les raser
00:31:59on va leur raser les cheveux aussi
00:32:00on ne rasait pas les cheveux partout
00:32:02ça dépendait beaucoup
00:32:03des régiments
00:32:03dans lesquels on allait
00:32:04il y avait des régiments
00:32:05on avait les cheveux
00:32:06un peu plus longs
00:32:06un peu plus courts
00:32:07évidemment pas des cheveux longs
00:32:09mais la boule à zéro
00:32:11il y avait des unités
00:32:12qui le faisaient
00:32:12d'autres qui le faisaient pas
00:32:13alors moi je me souviens
00:32:14pardon d'un souvenir personnel
00:32:15bon il y avait le coiffeur
00:32:16j'étais déjà peu concerné
00:32:18mais il y avait la vaccination
00:32:20le premier acte
00:32:21que l'on faisait
00:32:22quand on était conscrit
00:32:24et bien on donnait
00:32:25son carnet de vaccination
00:32:26et s'il en manquait
00:32:27et bien on complétait
00:32:29j'ai une ultime question
00:32:30chaque jeune va recevoir
00:32:31une solde de 800 euros
00:32:32et sera donc nourri
00:32:33équipé et logé
00:32:34et là on est dans
00:32:34le nerf de la guerre
00:32:35c'est l'argent
00:32:36logé où ?
00:32:37le ministère des armées
00:32:38a identifié des logements
00:32:41parce qu'à terme
00:32:4150 000 jeunes à logé
00:32:42oui mais c'est à terme
00:32:44comme vous dites
00:32:44on commence par 3 000
00:32:46et le budget
00:32:47dans le budget
00:32:48qui est prévu
00:32:49les 2 milliards
00:32:50pour je sais plus
00:32:512 ou 3 années
00:32:51c'est il y en a
00:32:53les 3 quarts
00:32:53qui sont prévus
00:32:54pour l'infrastructure
00:32:55et au passage
00:32:56les armées en profitent
00:32:57pour arriver
00:32:58à rendre plus confortable
00:33:00des logements
00:33:00qu'ils ne sont pas toujours
00:33:01parfois c'est assez ancien
00:33:03parce qu'ils vont être
00:33:04intégrés dans les unités
00:33:05donc il ne s'agit pas
00:33:06qu'il y ait ceux
00:33:06qui viennent pour un 10 mois
00:33:08qui aient des beaux logements
00:33:09et les soldats
00:33:10qui sont engagés
00:33:11pour 3 ou 5 ans
00:33:12qui se retrouvent
00:33:12dans des trucs
00:33:13un peu anciens
00:33:14donc il y a
00:33:15de l'infrastructure
00:33:16à faire
00:33:16mais c'est pour ça
00:33:17qu'on commence
00:33:17avec 3 000
00:33:18et on se projette
00:33:20sur 50 000
00:33:22en 2035
00:33:23il va y avoir
00:33:24des déçus quand même
00:33:25puisqu'on n'en prend
00:33:25que 3 000
00:33:26la première année
00:33:26il y aura forcément
00:33:27des déçus
00:33:28c'est ce que toute l'histoire
00:33:29du service militaire
00:33:30a montré
00:33:31parce qu'en fait
00:33:31quand on est très sélectif
00:33:33ça crée forcément
00:33:35des déceptions
00:33:36et c'est d'ailleurs
00:33:36le cas en Norvège
00:33:37il a pris l'exemple
00:33:39norvégien
00:33:40il a pris l'exemple
00:33:40norvégien
00:33:41parce que manifestement
00:33:42la visite officielle
00:33:43d'Emmanuel Macron
00:33:44l'a beaucoup marqué
00:33:45et en Norvège
00:33:46c'est un service militaire
00:33:47qui est obligatoire
00:33:47mais extrêmement sélectif
00:33:48c'est ce que voulait
00:33:49Christophe Blanchet
00:33:50dans la proposition
00:33:51de loi
00:33:51qu'il avait déposée
00:33:52au début de l'année
00:33:52physique, psychologique
00:33:53et puis d'un entretien
00:33:54de motivation
00:33:55on sélectionne vraiment
00:33:56une poignée de jeunes gens
00:33:58alors c'est pas le modèle
00:33:59qui a été choisi
00:34:00par Emmanuel Macron
00:34:01mais c'est assez important
00:34:01c'est assez intéressant
00:34:02de voir que c'est quand même
00:34:03le modèle qui met en avant
00:34:04donc ça laisse planer
00:34:05quand même
00:34:06l'idée d'une forme
00:34:07de construction
00:34:08donc vous n'êtes pas mécontent
00:34:09monsieur le député
00:34:09au final
00:34:10on n'est pas très loin
00:34:11du modèle que vous proposiez
00:34:13dans votre proposition de loi
00:34:14c'est pas mon modèle
00:34:15qui est important
00:34:16c'est l'objectif
00:34:17pour la nation
00:34:18l'objectif de la nation
00:34:20à un moment
00:34:21c'est de faire une nation
00:34:22unie derrière
00:34:23la notion de la défense nationale
00:34:24et pour cela
00:34:25il faut éduquer la nation
00:34:26dans son intégralité
00:34:27qu'on prenne mon modèle
00:34:29ou pas
00:34:29c'est pas ça l'important
00:34:30moi je croyais
00:34:31et je crois encore
00:34:32au modèle de l'obligation
00:34:33d'un service militaire
00:34:34obligatoire
00:34:34mais sélectif
00:34:35où tous les jeunes
00:34:36ont la même chance
00:34:37mais l'obligation
00:34:38parce qu'ils sont concernés
00:34:40par cette notion
00:34:41de défense nationale
00:34:42et de patriotisme
00:34:43c'est ça le sujet
00:34:43mais ça on ne l'a pas
00:34:44du jour au lendemain
00:34:45il faut le construire
00:34:46et ça met 10 ans
00:34:47dans ma profession de loi
00:34:48j'explique qu'il faut
00:34:48un programme de 10 ans
00:34:49pour que de manière innée
00:34:51chacun et chacune
00:34:52nous avons ça en nous
00:34:53comme d'autres pays l'ont
00:34:55l'incitation à effectuer
00:34:56un stage de seconde
00:34:56dans l'armée
00:34:57ou l'obligation d'assister
00:34:58à au moins une cérémonie
00:34:59d'hommage par an
00:35:00ça contribuera à cette culture ?
00:35:02c'est ce que j'ai déposé
00:35:04dans d'autres propositions de loi
00:35:05si vous voulez reprenez
00:35:06notamment sur le l'UME
00:35:07pour en faire vraiment
00:35:08une journée patriotique
00:35:09et pas une journée fériée
00:35:10parce qu'on a oublié
00:35:10que c'était quand même
00:35:11une journée patriotique
00:35:12et que c'est pas une journée
00:35:12normale pour faire des vacances
00:35:13entre guillemets
00:35:14mais ça sera un autre débat
00:35:15si vous voulez
00:35:16mais il y a un grand chantier
00:35:21de l'esprit de défense
00:35:23et qui est
00:35:24ou dans ces pays-là
00:35:25on parle plus d'esprit de défense
00:35:25on parle de nécessité de défense
00:35:27tellement aujourd'hui
00:35:28le danger est grand
00:35:28et par contre
00:35:30et pour conclure
00:35:31on peut évoquer
00:35:34nos souvenirs
00:35:35nos beaux souvenirs
00:35:36mais c'est pas ça
00:35:37qui va accentuer
00:35:39accélérer
00:35:39et fidéliser
00:35:40le fait qu'on doit voir
00:35:41vers l'avenir
00:35:42et l'avenir
00:35:42c'est la protection
00:35:42de notre pays
00:35:43et de nous tous
00:35:44c'est comme ça
00:35:45qu'on pourra fédérer
00:35:45Merci à tous les trois
00:35:47d'être venus ce soir
00:35:47sur le plateau
00:35:48de chaque voix compte
00:35:49dans un instant
00:35:50la question qui fâche
00:35:51mais avant cela
00:35:52c'est la petite histoire
00:35:53dans la grande
00:35:54avec Anna Cabana
00:35:55Et ce soir Anna
00:36:01vous vouliez nous raconter
00:36:01une histoire
00:36:02une histoire d'amitié
00:36:03en politique
00:36:04Et oui
00:36:04la petite histoire
00:36:05en effet
00:36:05c'est celle de Sébastien Lecornu
00:36:07et Gérald Darmanin
00:36:08donc des amis de 20 ans
00:36:09les meilleurs amis du monde
00:36:11c'est comme ça
00:36:11qu'ils aimaient
00:36:12à se présenter
00:36:13deux fils du peuple
00:36:14qui ont gravi
00:36:15les échelons politiques
00:36:15en parallèle
00:36:16des frères
00:36:17on les surnommait d'ailleurs
00:36:18les témoins de Jéhovah
00:36:19parce qu'ils vont toujours
00:36:20par deux
00:36:21et bien ces deux hommes
00:36:23ont fait l'expérience
00:36:24d'une expérience très cruelle
00:36:27d'une loi de la politique
00:36:28en politique
00:36:29l'amitié ne résiste pas
00:36:30à l'ambition
00:36:31en tout cas pas pour ceux
00:36:32qui aiment la politique
00:36:33plus que tout
00:36:34et clairement
00:36:35ces deux-là
00:36:35sont dans ce cas
00:36:36quand ils se rencontrent
00:36:37en 2005
00:36:38c'est pendant l'université d'été
00:36:40de l'UMP à la Bôle
00:36:41la fameuse université d'été
00:36:43vous savez
00:36:43où Nicolas Sarkozy
00:36:44faisait la gueule
00:36:44en col roulé noir
00:36:45pendant que Dominique Deville
00:36:46en paradis
00:36:47en maillot
00:36:49sur la plage
00:36:50donc quand ils se rencontrent
00:36:51et bien Sébastien Lecornu
00:36:52vient d'adhérer
00:36:52à l'UMP
00:36:53tandis que Gérald Darmanin
00:36:54il prenait déjà
00:36:55la parole à la tribune
00:36:56en revenant à ma place
00:36:58il m'a tapé sur l'épaule
00:36:59en me disant
00:36:59j'ai adoré votre intervention
00:37:01c'est ce que Gérald Darmanin
00:37:02a raconté à Paris Match
00:37:04au lendemain de la nomination
00:37:05de Sébastien Lecornu
00:37:06à Matignon
00:37:07histoire Adeline
00:37:08subliminalement
00:37:09de montrer que c'est lui
00:37:10qui était devant
00:37:11lui qui avait de l'avance
00:37:12lui qui était
00:37:13le premier des deux
00:37:15et aujourd'hui
00:37:15ça s'est inversé
00:37:16et oui
00:37:16l'ex-deuxième de ce duo
00:37:18est devenu premier ministre
00:37:19et l'ex-premier du duo
00:37:20n'est que garde des sous
00:37:22ça ne tue pas une amitié ça
00:37:23et mais en plus
00:37:24le problème Adeline
00:37:25c'est qu'il a failli
00:37:26ce deuxième
00:37:27Gérald Darmanin
00:37:28ne mène pas l'être ministre
00:37:30il n'était pas
00:37:31dans les premières moutures
00:37:32du gouvernement Lecornu 2
00:37:33c'est ce que nous raconte
00:37:34l'excellent article de l'Express
00:37:36signé Éric Mandonnet
00:37:37et Paul Chollet
00:37:38ce qui est intéressant
00:37:39c'est que c'est l'Elysée
00:37:41qui s'amuse à faire savoir
00:37:42histoire d'enfoncer un coin
00:37:44entre les deux ambitieux
00:37:45que c'est grâce
00:37:46à Emmanuel Macron
00:37:47et non pas à son copain Seb
00:37:49que Gérald Darmanin
00:37:50a sauvé son poste de ministre
00:37:52il faut dire
00:37:52que Gérald Darmanin
00:37:53ne pariait pas un copec
00:37:55sur la longévité
00:37:55Sébastien Lecornu à Matignon
00:37:57il n'avait pas vu venir
00:37:58Lecornu 2
00:37:59après Lecornu 1
00:38:00il prédisait même
00:38:01la chute rapide
00:38:02du premier ministre
00:38:03il préconisait
00:38:04lui Darmanin
00:38:05un gouvernement de gauche
00:38:06alors moi je me demande
00:38:07qu'est-ce que ça aurait été
00:38:08s'il n'avait pas été
00:38:09des amis ces deux-là
00:38:10mais sauf qu'officiellement
00:38:11tout roule
00:38:12ah officiellement
00:38:12c'est l'idylle comme
00:38:13au premier jour
00:38:14d'ailleurs c'est pour tenter
00:38:15de désamorcer les mines
00:38:16lancées par l'Elysée
00:38:17que Sébastien Lecornu
00:38:18pourtant si secret
00:38:20si peu expansif
00:38:21si peu enclin
00:38:22à la confidence
00:38:24à la différence
00:38:25de Gérald Darmanin
00:38:25on le sait
00:38:26qu'il sur ce terrain
00:38:27est l'exact contraire
00:38:28et bien c'est pour ça
00:38:29que Sébastien Lecornu
00:38:30se fait violence
00:38:31et accepte de répondre
00:38:32à l'Express
00:38:32pour dire tout le bien
00:38:34qu'il pense
00:38:34de son meilleur ami
00:38:36et de la force
00:38:37de leur amitié
00:38:37est-ce que pour autant
00:38:39il continue de s'appeler
00:38:40deux fois par jour
00:38:41comme avant
00:38:41est-ce que Gérald Darmanin
00:38:43redirait aujourd'hui
00:38:44ce qu'il disait
00:38:44en riant aux parisiens
00:38:45au printemps 2023
00:38:47je cite
00:38:47c'est plus qu'une amitié
00:38:48si je n'avais pas peur
00:38:49d'être mal compris
00:38:50disait-il
00:38:50je dirais que c'est
00:38:51une amitié amoureuse
00:38:53à l'époque
00:38:54Adeline
00:38:55c'est lui qui était devant
00:38:56c'est même le moment
00:38:57où il pensait
00:38:58parce que Macron
00:38:58le lui avait dit
00:38:59qu'il allait remplacer
00:39:00Elisabeth Borne
00:39:01à Matignon
00:39:01à cette époque
00:39:02Sébastien Lecornu
00:39:03il n'était même pas
00:39:04dans la course pour Matignon
00:39:05en décembre 2024
00:39:06quand Macron avait décidé
00:39:07de nommer Sébastien Lecornu
00:39:09Premier ministre
00:39:09avant que François Bayrou
00:39:10ne lui retourne la tête
00:39:11et ne se nomme
00:39:13lui-même Premier ministre
00:39:14et bien Gérald Darmanin
00:39:15n'aurait pas poussé
00:39:16dans ce sens-là
00:39:17c'est ça qu'on apprend
00:39:18c'est-à-dire que lui
00:39:18n'était pas favorable
00:39:20à l'arrivée
00:39:20de Sébastien Lecornu
00:39:22alors je repose la question
00:39:23et c'est quand même
00:39:24une question qui mérite
00:39:25enfin moi qui me passionne
00:39:26qu'est-ce que ça aurait été
00:39:28s'il n'avait pas été
00:39:29des amis ?
00:39:29On ose l'imaginer
00:39:30Merci Anna
00:39:32on passe à la question
00:39:33qui fâche
00:39:34Et j'accueille sur le plateau
00:39:43de chaque voix compte
00:39:44Xavier Breton
00:39:45député LR de Lain
00:39:46bonsoir
00:39:46et merci d'être avec nous
00:39:48au côté de Martin Garagnon
00:39:49conseiller national
00:39:50du parti Renaissance
00:39:51bonsoir
00:39:52et Gabriel Catala
00:39:53député La France Insoumise
00:39:55du Val d'Oise
00:39:55bonsoir
00:39:56merci à tous les trois
00:39:57d'être là
00:39:57voilà un débat
00:39:58qui agite à nouveau
00:39:59la classe politique
00:40:00depuis le début de la semaine
00:40:01faut-il interdire
00:40:03le port du voile
00:40:03aux mineurs de moins de 15 ans
00:40:05Laurent Wauquiez
00:40:06le chef de file
00:40:06des députés LR
00:40:07a annoncé lundi
00:40:08le dépôt d'une proposition
00:40:10de loi en ce sens
00:40:11dans le même temps
00:40:12les sénateurs LR
00:40:13publient une liste
00:40:14de recommandations
00:40:15pour lutter contre
00:40:16l'entrisme islamiste
00:40:17et parmi celles-ci
00:40:18il y a donc
00:40:19l'interdiction du voile
00:40:19dans certaines circonstances
00:40:21c'est Thibaut Henoch
00:40:22qui pose ce soir
00:40:22la question qui fâche
00:40:23dans la question qui fâche
00:40:27ce soir
00:40:27pas question
00:40:28de se voiler la face
00:40:30selon Laurent Wauquiez
00:40:31le port du voile
00:40:33par des jeunes filles
00:40:33est en train
00:40:34de se développer
00:40:35dans notre pays
00:40:36pour moi en France
00:40:37des enfants
00:40:37ne doivent pas
00:40:38porter le voile
00:40:39c'est un symbole
00:40:40conçu par l'islamisme politique
00:40:42ce n'est pas
00:40:43notre mode de vie
00:40:44je souhaite
00:40:44que l'on puisse réagir
00:40:46le président du groupe
00:40:47de la droite républicaine
00:40:49à l'assemblée
00:40:49vient donc de déposer
00:40:51une proposition de loi
00:40:52pour interdire
00:40:52le port du voile
00:40:53dans l'espace public
00:40:54aux mineurs
00:40:55une urgence selon lui
00:40:56avis partagé
00:40:58par Bruno Retailleux
00:40:59le voile
00:40:59on le sait bien
00:41:00c'est pas seulement
00:41:01un bout de chiffon
00:41:01c'est pas un bout de tissu
00:41:02on voit bien
00:41:03que le frérisme
00:41:04l'islamisme
00:41:05considère le voile
00:41:07comme un signe
00:41:08de soumission
00:41:08à l'appui
00:41:09de cet appel
00:41:10au durcissement
00:41:11les dirigeants
00:41:12des républicains
00:41:12citent une étude
00:41:13de l'institut
00:41:14de sondage IFOP
00:41:15paru la semaine dernière
00:41:16elle estime notamment
00:41:17que 44%
00:41:18des jeunes filles musulmanes
00:41:20de 15 à 24 ans
00:41:21portent aujourd'hui
00:41:22le voile
00:41:22contre 16%
00:41:24en 2003
00:41:24les auteurs concluent
00:41:26à une réaffiliation
00:41:27croissante
00:41:28de la jeunesse musulmane
00:41:29à un islam
00:41:30traditionnaliste
00:41:31une étude contestée
00:41:33biaisée
00:41:34selon certains
00:41:35mais qui vient
00:41:36s'ajouter
00:41:36à des événements
00:41:37récents
00:41:37dans l'actualité
00:41:38comme cette image
00:41:39qui avait fait réagir
00:41:41la présidente
00:41:41de l'assemblée
00:41:42celle-ci dénonçant
00:41:43la présence
00:41:44de jeunes filles
00:41:44voilées en tribune
00:41:45dans le public
00:41:46aujourd'hui
00:41:47le port du voile
00:41:48est interdit
00:41:49à l'école
00:41:49mais autorisé
00:41:50dans l'espace public
00:41:51seul le port
00:41:52de la burqaille
00:41:53est prohibé
00:41:54depuis la loi
00:41:55de 2010
00:41:5515 ans plus tard
00:41:57le débat
00:41:57est donc relancé
00:41:59il y a quelques mois
00:42:00déjà le président
00:42:00du groupe ensemble
00:42:01pour la république
00:42:02à l'assemblée
00:42:03Gabriel Attal
00:42:04avait défendu
00:42:05la nécessité
00:42:05d'une interdiction
00:42:06du port du voile
00:42:07pour les moins de 15 ans
00:42:09cette semaine
00:42:10un rapport
00:42:10des sénateurs
00:42:11les républicains
00:42:12et sur la même ligne
00:42:13interdiction du port du voile
00:42:15avant 16 ans
00:42:16mais aussi
00:42:16de pratiquer
00:42:17le jeûne du ramadan
00:42:19de quoi faire réagir
00:42:20les associations musulmanes
00:42:22dans un courrier
00:42:23adressé au président
00:42:24du sénat
00:42:25elle déplore aujourd'hui
00:42:26un climat préoccupant
00:42:28et une parole
00:42:28de stigmatisation
00:42:29qui se banalise
00:42:30et dénonce
00:42:31une instrumentalisation
00:42:33politique
00:42:33alors
00:42:34la question qui fâche
00:42:35ce soir est la suivante
00:42:36faut-il interdire
00:42:38le port du voile
00:42:39aux mineurs
00:42:40Xavier Breton
00:42:41vous qui êtes député LR
00:42:43d'abord
00:42:43est-ce que la proposition
00:42:44de loi a été déposée ?
00:42:46alors elle est effectivement
00:42:47déposée par le président
00:42:48de notre groupe
00:42:48Laurent Wauquiez
00:42:49elle est mise à co-signature
00:42:50en ce moment
00:42:52au sein du groupe
00:42:53afin qu'elle soit
00:42:54ensuite discutée
00:42:55que dit-elle exactement
00:42:56et qu'est-ce qu'elle change
00:42:57par rapport à la loi
00:42:58de 2010
00:42:59qui interdit déjà
00:43:00la dissimulation du visage
00:43:01dans l'espace public ?
00:43:02alors elle complète
00:43:03cette loi de 2010
00:43:04qui est effectivement
00:43:05sur le visage
00:43:07là il s'agit
00:43:08de la chevelure
00:43:10qui est appelée
00:43:12à être effectivement
00:43:13de supprimer
00:43:14cette possibilité
00:43:15de cacher sa chevelure
00:43:16sauf des cas particuliers
00:43:18qui sont déjà prévus
00:43:19d'ailleurs par la loi de 2010
00:43:20des raisons de santé
00:43:21pour la pratique de sport
00:43:23qui nécessite effectivement
00:43:24un port
00:43:25d'une couverture
00:43:26des cheveux particulière
00:43:27ou des manifestations
00:43:28festives traditionnelles
00:43:29voilà ces exceptions existent
00:43:31mais il s'agit effectivement
00:43:32d'aller vers une interdiction
00:43:33du voile pour les mines
00:43:34pour les mineurs
00:43:35donc ça veut dire
00:43:36que vous visez
00:43:36les parents
00:43:37de ces jeunes filles
00:43:38quelles sanctions
00:43:39prévoyez-vous
00:43:40s'ils contreviennent
00:43:41à cette interdiction ?
00:43:42effectivement
00:43:43je pense que
00:43:44la question
00:43:45on le voit bien
00:43:46c'est que
00:43:46on le voit bien
00:43:47dans nos territoires
00:43:48où on a de plus en plus
00:43:49effectivement
00:43:49de jeunes filles
00:43:50et de jeunes femmes
00:43:51qui sont voilées
00:43:52alors c'était un sentiment
00:43:53là aujourd'hui
00:43:54c'est objectivé
00:43:54c'est objectivé
00:43:55à deux niveaux
00:43:56d'une part par un rapport
00:43:57qui a été remis
00:43:57au ministère de l'Intérieur
00:43:58sur l'entrisme
00:44:00notamment des frères musulmans
00:44:02et par ce sondage
00:44:03de l'IFOP
00:44:04et avec les chiffres
00:44:05qu'on a pu avoir
00:44:06effectivement
00:44:06de cette progression
00:44:07dans les moins de 25 ans
00:44:08qui est quand même
00:44:09impressionnante
00:44:09passer de 16%
00:44:1216% en 2003
00:44:1345% en 2025
00:44:15ça fait quasiment tripler
00:44:16donc c'est pas simplement
00:44:18une sensation
00:44:18c'est une réalité
00:44:19on n'est pas sur
00:44:21une notion
00:44:22d'interdiction
00:44:23par rapport à une religion
00:44:24je crois que
00:44:25ce qui pose problème
00:44:26dans le voile
00:44:27c'est la notion
00:44:28d'égalité
00:44:28entre femmes et hommes
00:44:29et c'est ça
00:44:30qui aujourd'hui
00:44:31doit être effectivement
00:44:32combattu
00:44:33c'est cette vision
00:44:34de soumission
00:44:35des femmes
00:44:36aux hommes
00:44:37et donc c'est
00:44:38dans ce sens-là
00:44:39qu'on rajoute
00:44:40à la loi de 2010
00:44:41qui prévoit déjà
00:44:42un certain nombre
00:44:43d'interdictions
00:44:45et de sanctions
00:44:46qui vont avec
00:44:46on rajoute ce cas
00:44:47des voiles
00:44:48pour les jeunes filles mineures
00:44:50Martin Garagnon
00:44:51on se souvient
00:44:52qu'en mai dernier
00:44:53Gabriel Attal
00:44:53avait relancé
00:44:54déjà cette idée
00:44:54d'interdire le voile
00:44:55aux mineurs dans la rue
00:44:56au nom de l'égalité
00:44:57et de la protection
00:44:57de l'enfance
00:44:58est-ce que vous soutiendrez
00:44:59la proposition de loi
00:45:00des républicains ?
00:45:01Oui c'est une évidence
00:45:02au nom des deux principes
00:45:03que vous venez de rappeler
00:45:04c'est-à-dire qu'on ne peut pas
00:45:05défendre le combat du féminisme
00:45:06et s'opposer à cette interdiction
00:45:08quand il s'applique justement
00:45:10à des jeunes filles
00:45:11à des fillettes mineures
00:45:12et la deuxième raison
00:45:13c'est une question
00:45:14de protection de l'enfance
00:45:15la république
00:45:15ce n'est pas ça
00:45:16la république
00:45:16c'est justement
00:45:17l'éveil des consciences
00:45:18et le choix
00:45:19d'une pratique religieuse
00:45:21quel qu'en soit le degré
00:45:22ne peut intervenir
00:45:23qu'à un âge
00:45:23où les consciences sont formées
00:45:24vous aurez quand même
00:45:26du mal à me démontrer
00:45:27qu'une fillette de 5 ans
00:45:28porte délibérément
00:45:29tel ou tel type
00:45:30de vêtements religieux
00:45:32et que c'est de son plein gré
00:45:32qu'elle le fait
00:45:33donc il y a évidemment
00:45:34une dynamique d'embrigadement
00:45:36qui est faite à dessein
00:45:37dont on connaît maintenant
00:45:38les ressources
00:45:38c'est plutôt bien documenté
00:45:39donc cette proposition de loi
00:45:41elle est nécessaire
00:45:43elle est utile
00:45:43moi je m'interroge quand même
00:45:44avec deux réserves
00:45:45enfin je vais la prendre
00:45:46avec deux réserves
00:45:47sur déjà notre capacité collective
00:45:49à appliquer une nouvelle loi
00:45:50parce qu'il faut le rappeler
00:45:51on a eu un certain nombre
00:45:52de lois
00:45:53qui vont dans ce sens
00:45:54depuis cette fameuse jurisprudence
00:45:55de Creil de 89
00:45:57on avait ces trois collégiennes
00:45:58qui portaient le foulard
00:45:59avec la jurisprudence
00:46:00du conseil d'état
00:46:00qui finalement interdisait
00:46:02le port du foulard
00:46:03dans l'enceinte scolaire
00:46:03mais qui laissaient finalement
00:46:05le choix
00:46:05et le discernement
00:46:07aux professeurs
00:46:08ce qui est une façon aussi
00:46:09de les laisser un peu lâchement
00:46:09en première ligne
00:46:10en leur disant
00:46:11débrouillez-vous
00:46:12et faites preuve de discernement
00:46:13mais on voit bien
00:46:14que depuis cette jurisprudence
00:46:15on a eu un certain nombre
00:46:16de lois
00:46:16et malheureusement
00:46:18les chiffres le prouvent
00:46:19les effets
00:46:20ne se sont pas fait ressentir
00:46:22donc j'ai peur
00:46:23avec ce type de proposition
00:46:24que finalement
00:46:25on ne s'attaque qu'aux symptômes
00:46:26sans traiter les causes réelles
00:46:28et c'est là-dessus aussi
00:46:28qu'il faudrait qu'on s'interroge
00:46:29et je pense que c'est aussi
00:46:31quelque chose
00:46:31je pense que
00:46:32votre invité député de gauche
00:46:35qui porte a priori
00:46:36le combat des femmes
00:46:37de l'équipe des hommes
00:46:38etc.
00:46:39nourrit aussi
00:46:39au discours marxiste
00:46:40la religion
00:46:41l'opium du peuple
00:46:42ne pourra que s'inscrire aussi
00:46:43dans cette logique
00:46:44de desserrer l'étreinte
00:46:45des religions
00:46:46sur les consciences individuelles
00:46:47à Fort-Syrou
00:46:48celle qui concerne
00:46:48les jeunes enfants
00:46:49Gabrielle Catala
00:46:50moi je ne suis pas là
00:46:52pour défendre
00:46:52telle ou telle religion
00:46:53et j'aimerais dire
00:46:55que le but de cette loi
00:46:57avant tout
00:46:57est de faire monter
00:46:58l'islamophobie
00:46:59dans notre pays
00:47:00c'est le but
00:47:00de tout ce que propose
00:47:01monsieur Wauquiez
00:47:03et je déplore
00:47:04qu'on assiste finalement
00:47:06à un arc
00:47:08entre l'extrême droite
00:47:09les républicains
00:47:10et maintenant
00:47:10les macronistes
00:47:11parce que je rappelle
00:47:12qu'en 2012
00:47:13par exemple
00:47:13seule Mme Le Pen
00:47:14défendait
00:47:15l'interdiction du voile
00:47:16dans la rue
00:47:17l'interdiction du voile
00:47:18des mineurs
00:47:18et l'interdiction
00:47:19de la kippa
00:47:20aux hommes juifs
00:47:21maintenant qu'elle fait
00:47:22semblant de ne plus
00:47:22être antisémite
00:47:23elle s'en prend
00:47:24uniquement aux musulmans
00:47:25et je préférerais
00:47:26qu'on s'attaque
00:47:27plutôt aux actes racistes
00:47:29aux actes islamophobes
00:47:30aux actes antisémites
00:47:32qui augmentent
00:47:32dans notre pays
00:47:33par exemple
00:47:33les actes islamophobes
00:47:34ont augmenté
00:47:34de 75%
00:47:36en un an
00:47:36selon le ministère
00:47:38de l'intérieur
00:47:38et c'est ça
00:47:39plutôt qui devrait
00:47:39nous alarmer
00:47:40et c'est ce genre
00:47:41de climat nauséabond
00:47:42qui conduit
00:47:43à ce que ces actes augmentent
00:47:45Est-ce que c'est ce genre
00:47:45de climat
00:47:46qui fait qu'un sondage IFOP
00:47:47le mois de juin
00:47:48disait que 71%
00:47:51des français
00:47:51se déclarent favorables
00:47:52à l'interdiction
00:47:53du port de voile
00:47:54pour les filles
00:47:55de moins de 15 ans
00:47:55Je m'attendais à ce qu'on parle
00:47:55de ces sondages IFOP
00:47:57qui sont totalement biaisés
00:47:58d'ailleurs j'ai ramené
00:47:59l'article Mediapart
00:48:00qui décrit bien
00:48:01pourquoi tous ces sondages
00:48:03avec des échantillons
00:48:04qui sont mauvais
00:48:04des questions
00:48:05où on n'explique pas
00:48:06les termes aux gens
00:48:07des comparaisons faites
00:48:08avec l'année 2003
00:48:10où les questions
00:48:10n'étaient pas les mêmes
00:48:11et où les personnes
00:48:13interrogées
00:48:14n'avaient pas le même profil
00:48:15pourquoi tout ça
00:48:15est une vaste fumisterie
00:48:16comme le rapport
00:48:17sur l'antrisme musulman
00:48:19commandé par M. Retailleau
00:48:20qui est aussi rempli
00:48:22de biais
00:48:23ce qui a été montré
00:48:23par de nombreux
00:48:24universitaires et chercheurs
00:48:25Donc aujourd'hui
00:48:26on n'a pas de sondage
00:48:27fiable pour mesurer
00:48:28Je voudrais dire d'ailleurs
00:48:28que je trouve ça
00:48:29très hypocrite
00:48:30parce que la semaine dernière
00:48:31c'était la journée
00:48:32internationale des droits
00:48:33de l'enfant
00:48:33et le républicain
00:48:36la majorité présidentielle
00:48:39et l'extrême droite
00:48:39n'ont rien à proposer
00:48:41pour les enfants
00:48:41dans notre pays
00:48:42Et quand j'entends
00:48:43par exemple M. Wauquiez
00:48:44dire que c'est pour lutter
00:48:44contre la maltraitance infantile
00:48:46j'ai envie de lui dire
00:48:47mais qu'a-t-il dit
00:48:48sur les 330 000 enfants
00:48:49violés au sein
00:48:50d'établissements catholiques
00:48:51depuis les années 50 ?
00:48:52Qu'a-t-il dit
00:48:53sur l'affaire Beta Aram
00:48:54sur les violences sexuelles
00:48:55qui sont perprétées
00:48:55au sein du lycée Stanislas ?
00:48:57Que dit-il sur les 2000 enfants
00:48:59qui dorment tous les soirs
00:48:59à la rue ?
00:49:00Que dit-il sur les 20%
00:49:02d'enfants français
00:49:02qui arrivent le ventre vide
00:49:03à l'école ?
00:49:04Rien du tout
00:49:04Bertrand, vous vouliez intervenir ?
00:49:11Elle passera pas
00:49:11le conseil constitutionnel ?
00:49:13Pourquoi ?
00:49:14Alors de nombreux juristes
00:49:16évoquent ce problème
00:49:19et mettent en doute
00:49:20la constitutionnalité
00:49:21de cette proposition
00:49:22notamment parce qu'il y a
00:49:23une loi de 2010
00:49:26qui a un motif
00:49:27de sécurité à l'ordre public
00:49:29et qui donc ne vise
00:49:30aucune religion en particulier
00:49:31Là on contrevient
00:49:33au principe de liberté de religion
00:49:34c'est ce que disent les juristes
00:49:36Écoutez, là je vais vous lire
00:49:38la décision du conseil constitutionnel
00:49:40du 7 octobre 2010
00:49:41sur cette loi
00:49:42Qu'est-ce qu'il dit ?
00:49:43Je cite
00:49:44Le législateur peut interdire
00:49:46des pratiques plaçant les personnes
00:49:48dans une situation d'exclusion
00:49:49et d'infériorité
00:49:50manifestement incompatibles
00:49:52avec les principes constitutionnels
00:49:53de liberté et d'égalité
00:49:54Est-ce que la soumission
00:49:57en portant un voile
00:49:59ça respecte la liberté ?
00:50:03Est-ce que ça respecte l'égalité
00:50:04entre les femmes et les hommes ?
00:50:05Non, après le conseil constitutionnel
00:50:07aura à juger
00:50:08mais déjà à l'époque
00:50:09de cette loi
00:50:10de 2010
00:50:11je venais d'être
00:50:12élu député
00:50:13on disait ça va être inconstitutionnel
00:50:14ça n'a pas été inconstitutionnel
00:50:16j'ajoute que le premier
00:50:17qui ait fait une loi
00:50:18qui propose une proposition de loi
00:50:20pour interdire le port de la burqa
00:50:22c'était André Gérin
00:50:23à l'époque
00:50:23maire communiste de Vénissieux
00:50:25député maire communiste
00:50:26c'était à l'époque
00:50:27où il y avait encore
00:50:28des élu de gauche
00:50:28qui avaient un contact
00:50:29avec le peuple
00:50:30et qui voyaient l'évolution
00:50:31de la société
00:50:31malheureusement
00:50:32maintenant
00:50:33on est dans une connivence
00:50:34électoraliste
00:50:35c'est uniquement ça
00:50:36entre la gauche
00:50:38notamment la France insoumise
00:50:40et un électorat
00:50:41qu'ils essayent de capter
00:50:42mais cette notion
00:50:43de constitutionnalité
00:50:44elle est tout à fait
00:50:46possible
00:50:47encore une fois
00:50:47on s'interdit des choses
00:50:48ce que disent les juristes
00:50:50c'est que pour respecter
00:50:51la laïcité
00:50:53et la constitutionnalité
00:50:54vous devrez mettre
00:50:56dans votre proposition
00:50:57de loi
00:50:57l'interdiction
00:50:58du voile aux filles
00:50:59mais aussi l'interdiction
00:51:00de la kippa
00:51:00aux petits garçons
00:51:01par exemple
00:51:02ou des jeunes
00:51:03communiantes
00:51:03qui n'auront pas le droit
00:51:04de mettre un voile
00:51:05sur leur tête dans la rue
00:51:06avant d'aller à leur communion
00:51:07le texte est très clair
00:51:08il n'est absolument pas marqué
00:51:10de voile de religion
00:51:11c'est l'interdiction
00:51:12de dissimuler
00:51:13la chevelure
00:51:14sauf dans des circonstances
00:51:16je les ai indiquées
00:51:16notamment festives
00:51:17et on peut considérer
00:51:18qu'une fête religieuse
00:51:19c'est une occasion festive
00:51:21qu'on ait de manière occasionnelle
00:51:22tout à fait
00:51:23c'est prévu
00:51:23il y a pour des raisons de santé
00:51:25là aussi
00:51:25on peut avoir
00:51:26l'obligation de sous couverture
00:51:27à ce moment là
00:51:29si on doit aller
00:51:30on n'a pas de soucis
00:51:32à partir du moment
00:51:32on est bien d'accord
00:51:33qu'on est sur des mineurs
00:51:34donc là
00:51:35pourquoi mineurs
00:51:36c'est parce que
00:51:36il y a bien sûr
00:51:37la liberté de conscience
00:51:38et la liberté
00:51:39d'expression
00:51:40mais là
00:51:42les mineurs
00:51:43par leur statut
00:51:45de mineurs
00:51:45sont effectivement
00:51:46dans une situation
00:51:47de dépendance
00:51:48par rapport à leurs parents
00:51:48donc on dit simplement
00:51:50on les sort
00:51:51de cette pression
00:51:52et ensuite
00:51:53ils auront leur vie
00:51:54d'adultes
00:51:54ils auront des choix
00:51:55à faire
00:51:56mais c'est quelque chose
00:51:57qui encore une fois
00:51:57est très encadré
00:51:58à la fois
00:51:59dans le texte
00:52:00de 2010
00:52:01et qui a été jugé
00:52:02constitutionnel
00:52:02d'Europe
00:52:03je m'interroge aussi
00:52:04sur la faisabilité
00:52:06Martin Garagnon
00:52:07parce que
00:52:08comment ça se passerait
00:52:09le policier contrôle
00:52:11une jeune fille
00:52:12voilée dans la rue
00:52:12il lui demande ses papiers
00:52:13il voit qu'elle est mineure
00:52:14il va trouver ses parents
00:52:16dans la foulée
00:52:17comment ça se passerait
00:52:17oui c'est une des réserves
00:52:19que j'ai exprimé
00:52:19c'est effectivement
00:52:20notre capacité
00:52:21au delà de l'affichage politique
00:52:22à vouloir faire passer
00:52:23une énième loi
00:52:24sur cette question
00:52:25qui est une question essentielle
00:52:26mais c'est sur notre capacité
00:52:28à l'appliquer
00:52:28et à l'appliquer
00:52:29avec discernement
00:52:30parce qu'une fois de plus
00:52:31il ne s'agit pas
00:52:31de stigmatiser
00:52:32une partie
00:52:33de nos concitoyens
00:52:35qui pratiquent
00:52:35un islam
00:52:36qui est parfaitement modéré
00:52:37et compatible
00:52:38avec la république
00:52:38c'est d'ailleurs
00:52:39quand même aussi
00:52:40un des sujets
00:52:40qu'il faut aussi évoquer
00:52:42parce que
00:52:42c'est le premier mot
00:52:44que madame Katala
00:52:44presque a prononcé
00:52:46islamophobie
00:52:47maintenant il devient
00:52:47parfaitement impossible
00:52:49de s'interroger
00:52:49sur une religion
00:52:51en l'occurrence
00:52:52l'islam
00:52:52sans être taxé
00:52:53d'islamophobie
00:52:54donc on ferme le banc
00:52:55on arrête les débats
00:52:55et puis on arrête
00:52:56d'en discuter
00:52:56on ouvre les vannes
00:52:57et chacun fait
00:52:58ce qu'il veut
00:52:59c'est quand même assez
00:52:59je trouve révélateur
00:53:03de l'état aussi
00:53:04de notre capacité
00:53:04à débattre
00:53:05de sujets
00:53:05qui sont pourtant
00:53:06fondamentaux
00:53:07dans l'islam traditionnel
00:53:08on voit la jeune fille
00:53:10au moment de ses premières règles
00:53:12et pour certains
00:53:13médecins psychiatres
00:53:14c'est une forme
00:53:15d'excision psychique
00:53:17c'est à dire
00:53:17c'est une façon
00:53:18de faire comprendre
00:53:19à la petite fille
00:53:20déjà de la soumettre
00:53:21de l'habituer
00:53:22à une forme de soumission
00:53:23et c'est de lui faire comprendre
00:53:24que son corps
00:53:25est désirable
00:53:26et donc provocateur
00:53:28et c'est pour cela
00:53:28qu'il faut le masquer
00:53:29donc une fois de plus
00:53:30je le maintiens
00:53:31lorsque l'on pratique
00:53:32le combat
00:53:33que l'on y croit
00:53:34pour l'égalité
00:53:35femmes-hommes
00:53:35on ne peut décemment pas
00:53:37accepter que des jeunes filles
00:53:38prépubères
00:53:39pour la plupart
00:53:40puissent être voilées
00:53:41c'est un outil
00:53:42de contrôle
00:53:43c'est un outil
00:53:43de soumission
00:53:44et qu'il soit le fait
00:53:45de telle ou telle religion
00:53:46n'est pas mon sujet
00:53:47on doit être en capacité
00:53:48en république
00:53:49dans un état de droit
00:53:50un état laïque
00:53:51à s'interroger
00:53:52sur un certain nombre
00:53:52de pratiques
00:53:53qui sont fondamentalement
00:53:54incompatibles
00:53:55avec la république
00:53:56en France
00:53:57et il faut le dire
00:53:58parce qu'on tourne
00:53:58autour du pot
00:53:59et on essaie de dire
00:53:59oui mais cette loi
00:54:00serait inconstitutionnelle
00:54:01parce qu'elle cible
00:54:01une religion
00:54:02plutôt qu'une autre
00:54:02mais arrêtons de tourner
00:54:04aussi autour du pot
00:54:05l'islam est une religion
00:54:06parfaitement respectable
00:54:08et dont la pratique
00:54:08peut être compatible
00:54:09avec la république
00:54:10il n'y a aucun doute
00:54:11là-dessus
00:54:11l'islamisme en revanche
00:54:13est un poison lent
00:54:14mortel
00:54:15pour notre pays
00:54:16Gabriel Catala
00:54:16vous entendez que
00:54:17le port du voile
00:54:18pour une femme
00:54:19ça doit être un choix
00:54:20le monsieur
00:54:21vient quand même
00:54:22faire une comparaison
00:54:23entre porter le voile
00:54:24et l'islamisme
00:54:25ce qui n'a je crois
00:54:26aucun rapport
00:54:27porter le voile
00:54:28à 5 ans
00:54:28c'est une invitation
00:54:29de l'islamisme
00:54:30j'aimerais rappeler
00:54:31à monsieur
00:54:31qui pense que le terme
00:54:32islamophobie
00:54:33n'est pas correct
00:54:34que moi il me semble correct
00:54:35d'utiliser le mot
00:54:36judéophobie
00:54:37le mot christianophobie
00:54:38et l'islamophobie
00:54:40il y a une journée
00:54:41internationale
00:54:41des Nations Unies
00:54:42de lutte contre l'islamophobie
00:54:43tous les ans
00:54:45en mars
00:54:45c'est donc un terme
00:54:46qui correspond
00:54:47au droit international
00:54:48est-ce que
00:54:48à 6 ou 7 ans
00:54:49est-ce que à 6 ou 7 ans
00:54:51il y a une instrumentalisation
00:54:52de la laïcité
00:54:53qui vise toujours
00:54:54les musulmans
00:54:55alors que la laïcité
00:54:56c'est la séparation
00:54:57de l'église
00:54:58et de l'état
00:54:59c'est les gendarmes
00:54:59qui ont vu les curés
00:55:00des écoles
00:55:00au début du XXe siècle
00:55:01la neutralité
00:55:01c'est-à-dire l'interdiction
00:55:03c'est-à-dire l'interdiction
00:55:03de porter des signes religieux
00:55:04elle s'applique
00:55:05soit aux enfants
00:55:06en vertu de la loi
00:55:07de 2004
00:55:08soit à tous les agents
00:55:10de services publics
00:55:11mais que tous les gens
00:55:12doivent être libres
00:55:12de porter des signes religieux
00:55:13dans la rue
00:55:14s'ils le souhaitent
00:55:15mais ce n'est pas
00:55:15de cette liberté-là
00:55:16dont il est question
00:55:17il est question
00:55:18du choix d'une petite fille
00:55:19de moins de 15 ans
00:55:21à porter un voile
00:55:22on s'en prend
00:55:22encore une fois
00:55:23uniquement
00:55:24aux musulmans
00:55:26et aux femmes musulmanes
00:55:27qui sont aux trois quarts
00:55:29les victimes
00:55:30des actes anti-musulmans
00:55:31dans notre pays
00:55:32Gabrielle Catala
00:55:33moi je voudrais vous entendre
00:55:33sur cette question
00:55:34comment une femme
00:55:37décide de porter un voile
00:55:38et comment madame
00:55:39un enfant comme moi
00:55:41je l'ai été
00:55:41décide de faire
00:55:42sa première communion
00:55:43à 7 ans
00:55:44décide d'être baptisée
00:55:46décide de faire
00:55:47sa profession de foi
00:55:48décide de porter
00:55:49l'accepter
00:55:49mais je ne le verrai pas
00:55:50forcément dans la rue
00:55:51comment ?
00:55:52je ne verrai pas
00:55:53forcément dans la rue
00:55:54mais est-ce que vous avez
00:55:54déjà vu des enfants
00:55:55de 5 ans dans la rue
00:55:56porter le voile
00:55:57honnêtement
00:55:57parce que là
00:55:58on parle beaucoup
00:55:58de phénomènes
00:56:00soi-disant massifs
00:56:01etc
00:56:01on a vu à l'Assemblée nationale
00:56:03des jeunes filles
00:56:04qui avaient 10 ans
00:56:04on a sa fonction
00:56:04on n'a jamais vu
00:56:05un enfant porter un voile
00:56:06à 6 ans
00:56:07le problème
00:56:08il n'y a pas d'ordre religieux
00:56:10il est simplement
00:56:11le voile
00:56:12d'abord il n'y a pas
00:56:12d'obligation
00:56:13dans la religion musulmane
00:56:15de porter le voile
00:56:16il y a un débat
00:56:16qui existe à l'intérieur
00:56:17de l'islam
00:56:18et il est simplement
00:56:19une vision
00:56:20d'inégalité
00:56:21de différenciation
00:56:22d'inégalité
00:56:23entre homme et femme
00:56:24et moi je suis toujours
00:56:25surpris de voir
00:56:27la gauche
00:56:28qui a effectivement
00:56:29brandi des combats
00:56:31féministes etc
00:56:31et s'allier
00:56:32avec des civilisations
00:56:35qui nient cette égalité
00:56:36entre les femmes
00:56:37et les hommes
00:56:37qui les nient
00:56:37vraiment au coeur
00:56:39de leur civilisation même
00:56:40ça me fait penser
00:56:41en 79
00:56:43quand Roménie
00:56:43était là
00:56:44c'était qui
00:56:44qui est-ce qui allait le voir
00:56:45c'était Jean-Paul Sartre
00:56:46c'était Simone de Beauvoir
00:56:47c'était Foucault
00:56:49qui effectivement
00:56:50était là en disant
00:56:50il va falloir tout ça
00:56:51pour le souci
00:56:52de l'anti-impérialisme
00:56:54par rapport au chat
00:56:55et bien on mit en place
00:56:57un régime
00:56:58dont on voit aujourd'hui
00:56:59ce qu'il devient
00:57:00notamment en termes
00:57:00d'égalité homme et femme
00:57:01donc c'est important
00:57:03dès le début
00:57:03de dire que
00:57:04c'est une conception
00:57:06alors si cette conception
00:57:08d'inégalité
00:57:08elle est dans la religion
00:57:09de l'islam
00:57:09il faut la combattre
00:57:10non pas parce que c'est l'islam
00:57:11il faut la combattre
00:57:12parce que c'est un principe
00:57:12d'égalité
00:57:13et il ne faut pas
00:57:14là-dessus
00:57:14encore une fois
00:57:15pour des raisons
00:57:16électoralistes
00:57:17et bien lâcher ces principes
00:57:19je voudrais aussi rappeler
00:57:20que le code pénal
00:57:21depuis 2010
00:57:21indique que le fait
00:57:22pour toute personne
00:57:23d'imposer à une
00:57:24ou plusieurs autres personnes
00:57:25de dissimuler
00:57:26leur visage
00:57:26par menace
00:57:27contrainte
00:57:27abus d'autorité
00:57:28ou abus de pouvoir
00:57:29en raison de leur sexe
00:57:30c'est puni
00:57:31d'un an d'emprisonnement
00:57:32et de 30 000 euros d'amende
00:57:33et ces peines sont portées
00:57:35à deux ans de prison
00:57:36et 60 000 euros d'amende
00:57:37quand il s'agit de mineurs
00:57:38donc en fait
00:57:39il y a déjà des lois
00:57:39qui existent
00:57:40elles ne sont juste pas appliquées
00:57:41et c'est ce que je disais
00:57:42c'est pour la dissimulation
00:57:43non mais c'est pour la dissimulation
00:57:44c'est quoi la sanction
00:57:45dans la population
00:57:45pour pas le gouvernement
00:57:46c'est une amende
00:57:47c'est la même sanction
00:57:48que celle de 2010
00:57:49c'est-à-dire qu'on rajoute un cas
00:57:51je dis simplement
00:57:52aujourd'hui
00:57:53du port de la burqa
00:57:54c'est-à-dire que la dissimulation
00:57:57du visage
00:57:57vous l'avez quand même
00:57:58beaucoup moins
00:57:59et si on ne l'avait pas interdit
00:58:00à l'époque
00:58:00il y aurait beaucoup plus de femmes
00:58:02qui seraient compliquées
00:58:02c'est l'enfant qui paye l'amende
00:58:03dissimulées
00:58:03non non c'est les parents
00:58:04parce que l'interdiction
00:58:05enfin la prescription
00:58:07ce sont les parents
00:58:08qui ne peuvent ni obliger
00:58:09ni autoriser
00:58:10leur enfant
00:58:10à porter un voile
00:58:11donc c'est bien
00:58:12au niveau des parents
00:58:13on ne s'adresse pas
00:58:14bien sûr aux mineurs
00:58:14directement
00:58:15merci à tous les trois
00:58:16parce que vous êtes en train
00:58:17d'empiéter sur le temps de parole
00:58:18de Marco Pommier
00:58:19c'est Bourbon Express
00:58:20c'est le journal de l'Assemblée Nationale
00:58:22et c'est tout de suite
00:58:23on va commencer
00:58:29bonsoir mon cher Marco
00:58:30on va commencer avec
00:58:31Arcelor Mittal
00:58:31parce que les salariés
00:58:32sont venus faire du bruit
00:58:34devant l'Assemblée Nationale
00:58:35cet après-midi
00:58:35ça c'est vrai
00:58:36ils étaient entre 100 et 200
00:58:38aujourd'hui aux abords
00:58:39du palais Bourbon
00:58:40objectif
00:58:41soutenir la nationalisation
00:58:43de leur entreprise sidérurgique
00:58:45nationalisation proposée
00:58:46par la France Insoumise
00:58:48dans le cadre de sa niche parlementaire
00:58:50ce jeudi
00:58:50des salariés inquiets
00:58:52du plan social
00:58:53qui s'annonce
00:58:54260 licenciements
00:58:55Mittal
00:58:57il ne veut pas revenir
00:58:58sur sa décision
00:59:00donc si la France
00:59:02elle veut sauver le Mittal
00:59:03il faut passer par la nationalisation
00:59:05on en a marre de voir ces millions
00:59:06partir aux investisseurs
00:59:07sans avoir aucun investissement
00:59:09sur nos lignes
00:59:10ou très faiblement
00:59:11donc on pense que par la nationalisation
00:59:12l'Etat pourra enfin investir
00:59:14dans des lignes de production
00:59:15et rester indépendant
00:59:16face à l'acier
00:59:17il y a aussi plein de sociétés
00:59:19sous-traitantes
00:59:19qui fonctionnent avec nous
00:59:20donc en fait
00:59:22on se sauve nous
00:59:23mais on sauve aussi
00:59:25tout un tissu
00:59:26qui est autour
00:59:27d'Arcelor Mittal
00:59:29Propos recueillis
00:59:31par Thibault Linard
00:59:32et cette mobilisation
00:59:33et bien elle s'est invitée
00:59:34dans les débats
00:59:35de l'hémicycle
00:59:35cet après-midi
00:59:36écoutez l'insoumise
00:59:37Aurélie Trouvé
00:59:38c'est elle qui défend
00:59:39le texte sur la nationalisation
00:59:41d'Arcelor Mittal
00:59:42Ils vous regardent
00:59:44chers collègues
00:59:45ces travailleuses
00:59:46et travailleurs
00:59:46d'Arcelor Mittal
00:59:47eux
00:59:49eux ils sont prêts
00:59:51pour décarboner
00:59:52leurs usines
00:59:52eux ils ont l'expertise
00:59:55et la volonté
00:59:55oui ces travailleurs
00:59:57peuvent faire du métal
00:59:58sans Mittal
00:59:59ils peuvent faire du métal
01:00:00sans Mittal
01:00:01Applaudis
01:00:03jusque dans les rangs
01:00:05du Rassemblement National
01:00:06Aurélie Trouvé
01:00:06Oui mais alors ça
01:00:07ça n'a pas duré longtemps
01:00:07parce qu'on se demande
01:00:09si les députés
01:00:10vont pouvoir voter
01:00:11pour ou contre
01:00:12ce texte d'ici
01:00:13minuit
01:00:14à la fin
01:00:14de la niche parlementaire
01:00:15des insoumis
01:00:16car le RN
01:00:17est accusé
01:00:18par la gauche
01:00:19d'obstruction
01:00:19Je m'adresse
01:00:22aux hypocrites
01:00:22du RN
01:00:23Vous avez déposé
01:00:26360 amendements
01:00:28pour empêcher
01:00:29la nationalisation
01:00:31d'Arcelor
01:00:32Une nouvelle fois
01:00:34l'extrême droite
01:00:35soutient les hyper-riches
01:00:37contre le peuple
01:00:38Pour les ouvriers
01:00:39d'Arcelor Mittal
01:00:39et pour la France
01:00:40on oublie vos insultes
01:00:41on oublie votre misquinerie
01:00:43on oublie votre violence
01:00:44on oublie votre misérabilisme permanent
01:00:46et vos pleurnicheries
01:00:48vos pleurnicheries permanentes
01:00:49à savoir que vous pourrissez
01:00:50tous les textes
01:00:51vous pourrissez
01:00:52toutes les séances
01:00:53vous pourrissez
01:00:53toutes les prises de parole
01:00:54et bien nous
01:00:55on passe au-delà de cela
01:00:57Et au milieu de ces affrontements
01:00:59il y a le bloc central
01:01:00et les républicains
01:01:01eux sont opposés
01:01:02aux textes des insoumis
01:01:03Et ce qui est grave
01:01:05c'est que vous êtes en train
01:01:06de surfer sur le malheur
01:01:07des salariés
01:01:08vous êtes en train
01:01:09de les faire venir
01:01:10à Paris en disant
01:01:11regardez ils sont tous
01:01:11devant l'ensemble national
01:01:13mais vous les prenez
01:01:14pour des idiots
01:01:14vous êtes en train
01:01:15de leur dire
01:01:16par magie nous sommes là
01:01:17pour vous sauver
01:01:17vous n'allez rien sauver du tout
01:01:19vous leur promettez
01:01:20un miroir aux alouettes
01:01:22et à la fin
01:01:23vous faites un vieux théâtre
01:01:24vraiment minable
01:01:25entre socialistes de gauche
01:01:27et socialistes du RN
01:01:28pour promettre n'importe quoi
01:01:30à n'importe quel prix
01:01:31Et les débats vont se poursuivre
01:01:34ce soir
01:01:34encore 128 amendements
01:01:36au compteur
01:01:36mais ce matin
01:01:37les insoumis ont quand même
01:01:38obtenu des victoires
01:01:39leur résolution
01:01:40notamment contre
01:01:41l'accord commercial
01:01:42du Mercosur
01:01:43entre l'Europe
01:01:44et l'Amérique du Sud
01:01:45a été adopté
01:01:46à l'unanimité
01:01:47Autre sujet
01:01:48à l'Assemblée nationale
01:01:49la lutte contre
01:01:50les violences faites
01:01:50aux femmes
01:01:51six ans après le Grenelle
01:01:52un témoignage fort
01:01:53Oui celui
01:01:54d'Alexandra Rosenfeld
01:01:56ancienne Miss France
01:01:57et chroniqueuse télé
01:01:59hier lors d'une table ronde
01:02:00organisée par la délégation
01:02:02aux droits des femmes
01:02:03à l'Assemblée
01:02:03elle est revenue
01:02:04sur les violences
01:02:05psychologiques et physiques
01:02:07de son ancien compagnon
01:02:08le chef Jean Imbert
01:02:09elle raconte
01:02:10qu'elle était sous son emprise
01:02:11J'ai d'abord ressenti
01:02:15un amour très fort
01:02:15passionnel
01:02:16dévorant
01:02:17puis un isolement
01:02:18progressif
01:02:19de mon entourage
01:02:20il provoquait des colères
01:02:21pour les retourner
01:02:22contre moi
01:02:23et me traiter de folle
01:02:24j'ajoute
01:02:25qu'il m'humiliait régulièrement
01:02:27sur mon milieu social
01:02:28sur ma façon
01:02:29de m'habiller
01:02:29de m'exprimer
01:02:30il me faisait croire
01:02:32que ses amis
01:02:33ne m'aimaient pas
01:02:34qu'il me trouvait bête
01:02:34mais surtout
01:02:35je craignais ses réactions
01:02:37il me tenait constamment
01:02:38très fort par les bras
01:02:39comme ça
01:02:39tout le temps
01:02:40c'était pour me contenir
01:02:42et m'empêcher de bouger
01:02:43il tapait dans les murs
01:02:44et il m'a même fracturé
01:02:45le nez
01:02:46en me mettant
01:02:47un coup de tête
01:02:47au total
01:02:495 ex-compagnes
01:02:50accusent Jean Imbert
01:02:51de violences conjugales
01:02:522 plaintes
01:02:53ont été déposées
01:02:54devant la justice
01:02:55le chef éloigné
01:02:56de ses restaurants
01:02:57depuis la fin de l'été
01:02:58dément ses accusations
01:02:59toute autre chose
01:03:00pour finir
01:03:01Marco
01:03:02pour finir plus légèrement
01:03:03avec une proposition
01:03:04étonnante
01:03:04du rassemblement national
01:03:06alors tous les combats
01:03:07méritent d'être menés
01:03:07mais là on se bat
01:03:08pour la pole dance
01:03:09oui vous avez déjà essayé Adeline
01:03:11oui bien sûr
01:03:11ah c'est vrai
01:03:12la danse sur une barre
01:03:13exactement
01:03:13vous le connaissez bien
01:03:15vous connaissez bien
01:03:15cette discipline
01:03:16très exigeante
01:03:17de la danse
01:03:18des acrobaties
01:03:19autour d'une barre verticale
01:03:21ça s'adresse aux femmes
01:03:22comme aux hommes
01:03:22il faut de la force
01:03:24de la souplesse
01:03:24du gainage
01:03:25du gainage
01:03:26aussi effectivement
01:03:27et pour le député RN
01:03:29Julien Gabaron
01:03:30c'est clair
01:03:30il faut reconnaître
01:03:31officiellement
01:03:32la pole dance
01:03:33comme sport
01:03:34pour soutenir
01:03:35nos athlètes
01:03:35il a fait cette demande
01:03:36en début de semaine
01:03:37à la ministre des sports
01:03:38on a à Béziers
01:03:40une superbe école
01:03:41de pole dance
01:03:42et de pole sport
01:03:42et on a actuellement
01:03:43six athlètes
01:03:44qui se sont envolés
01:03:45pour le CAP
01:03:46en Afrique du Sud
01:03:46pour participer
01:03:47aux championnats du monde
01:03:48et il se trouve
01:03:49qu'elles n'ont aucun financement
01:03:50alors il faut savoir
01:03:51que pour un athlète
01:03:52ou une athlète mineure
01:03:54avec tous les frais
01:03:56que ça englobe
01:03:57c'est un ticket
01:03:57à peu près
01:03:58à 6 000 euros
01:03:58par athlète
01:03:59il se trouve que
01:03:59la fédération
01:04:00à laquelle est rattachée
01:04:01le pole dance
01:04:03ou le pole sport
01:04:04ne participe en rien
01:04:05aux frais
01:04:06petite anecdote
01:04:07elles sont même obligées
01:04:08de s'acheter
01:04:08elles-mêmes
01:04:09leur survêtement
01:04:10de l'équipe de France
01:04:11c'est à peu près
01:04:12150 euros par athlète
01:04:13bon pour l'instant
01:04:15pas de réponse
01:04:16du ministère des sports
01:04:16mais au-delà
01:04:17de nos athlètes
01:04:18la pole dance
01:04:19ça séduit quand même
01:04:19entre 40 000
01:04:20et 50 000 personnes
01:04:22en France
01:04:22merci Marco Pommier
01:04:24merci Bertrand et Anna
01:04:26et merci à tous les trois
01:04:27d'être venus ce soir
01:04:28sur le plateau
01:04:29de Chaque Voix Compte
01:04:30cette émission
01:04:31est rediffusée
01:04:31à 23h30
01:04:32mais vous la trouvez aussi
01:04:33en replay
01:04:33sur le site de lcp.fr
01:04:35dans un instant
01:04:36c'est Débat Doc
01:04:37avec Jean-Pierre Gracien
01:04:38sur LCP
01:04:39à demain
01:04:4019h30
01:04:41en direct
01:04:41bonne soirée
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