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  • il y a 2 jours
Pour ce nouveau numéro du "Plus d’Éléments" sur TVLibertés, l’équipe de la rédaction, réunie autour d’Olivier François, s’empare du dernier numéro d’Éléments qui interroge l’avenir des Européens – démographique autant que civilisationnel – face au péril migratoire et à la menace de guerre civile qui gagne l’Ouest du continent, du Royaume-Uni à la France. Une perspective sombre, nourrie d’un faisceau d’indices chaque jour plus inquiétants.
Le rendez-vous musclé et impertinent du magazine des idées.

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Transcription
00:00Cette semaine, nous avons franchi un cap historique.
00:02Un million d'abonnés selon YouTube.
00:04Un million malgré le déréférencement,
00:07malgré les algorithmes qui nous enterrent,
00:09malgré la volonté de cette plateforme d'invisibiliser TV Liberté.
00:13Ce succès, il ne doit rien aux puissants, il vient de vous, de vous seul.
00:17Depuis 12 ans, nous avons choisi un modèle unique.
00:20Pas de publicité, pas de subvention d'État, pas d'oligarque.
00:23Cette liberté est notre marque de fabrique,
00:25mais elle nous oblige aussi à la gestion d'un budget serré, volontairement modeste.
00:30Nous ne pouvons compter que sur nos téléspectateurs.
00:32Et c'est notre force.
00:34À TVL, nos donateurs sont nos protecteurs,
00:37face aux insultes, aux attaques, aux censures,
00:39jusqu'aux blocages bancaires qui nous font tant de mal
00:41et qui nous ont conduit à saisir la justice.
00:45Dans un monde où la servitude devient un confort moderne,
00:48où l'on préfère obéir tranquillement plutôt que de décider librement,
00:52TV Liberté fait exactement l'inverse.
00:54Nous choisissons la liberté, le risque, l'indépendance.
00:57Et c'est pour cela que ce modèle dérange.
01:00Certains veulent nous faire disparaître avant 2027.
01:03Alors aujourd'hui, nous vous demandons de protéger votre télévision alternative.
01:08Si vous pensez que la liberté vaut mieux qu'un abonnement premium à des robinets d'IDWalk,
01:13si vous pensez qu'il faut contrebalancer la propagande de France Télévisions,
01:17soutenez TVL en faisant un don défiscalisé.
01:20Maintenant, on ne se tait pas, on ne se vend pas, on informe.
01:24Sous-titrage Société Radio-Canada
01:29Chers amis de TV Liberté, bonjour.
01:53Bienvenue, heureux de vous retrouver au Plus d'éléments.
01:56Comme vous l'avez remarqué la dernière fois,
02:00j'animerai maintenant cette émission en alternance avec notre ami Pratac Luzenki.
02:05J'ai le plaisir de vous retrouver donc, mais ce sera tous les quatre mois désormais.
02:09Nous allons présenter aujourd'hui le numéro 217, pardon, pas 417 du Plus d'éléments, décidément.
02:20Pour m'accompagner, j'ai le plaisir de recevoir, commençons par les nouveaux,
02:24Anthony Marigné, pardon, ça s'appelait Anthony, excusez-moi.
02:29Anthony Marigné, qui est un contributeur maintenant très régulier des pages d'éléments,
02:34notamment des pages littéraires.
02:35Je remarque aussi, je rappelle que vous animez un podcast où vous faites des portraits d'écrivains
02:39assez régulièrement, qu'on peut trouver je crois sur Youtube ou sur la plateforme Élément.
02:44Notre ami Rodolphe Karte, vous venez de publier votre dernier livre
02:48qui est une sorte de, comment dirais-je, de portrait politique de Jean-Luc Mélenchon.
02:53C'est une bonne définition.
02:55Nous y reviendrons après, à la fin de l'émission.
02:57J'ai le plaisir de recevoir notre rédacteur en chef, Xavier Aiman.
03:00Bonjour, bonjour à tous.
03:02Et ensuite, Daoud Borezala, maintenant, bon, là, ce sont les habitués.
03:07Alors, je montre la une réjouissante du numéro 217.
03:12L'Europe sans les Européens, c'est un des sujets donc assez graves que nous allons aborder,
03:17que ce soit la démographie, le risque de guerre civile, le racisme anti-blanc.
03:21Alors, je sais que, selon Charles Maurras, le désespoir en politique est une sottise absolue,
03:26mais enfin, il y a de quoi, en effet, s'inquiéter aujourd'hui quand on regarde le destin de notre civilisation et de ce continent.
03:33Et pour commencer cette émission, nous allons nous y arrêter.
03:36Un entretien très important que vous a donné David Betz vers la guerre civile européenne.
03:42Alors, j'imagine que c'est une référence au livre fameux aussi, la guerre civile européenne de Nolte, le titre au moins.
03:50D'abord, est-ce que vous pourriez nous présenter David Betz, Daoud Borezala ?
03:52Alors, David Betz, en fait, qui n'est pas un nom très connu en France,
03:56tout le monde en a entendu parler d'une meilleure ou d'une autre l'été dernier.
03:59Alors, c'était au mi-temps du mois d'août, je pense que ça devait être vers le 15 août,
04:03où il a été question de deux articles publiés dans une revue d'histoire militaire britannique
04:09sur le risque de guerre civile en Europe occidentale et notamment en France.
04:13Et cet article, très fouillé, de manière quasi scientifique, en fait, évaluait le risque de guerre civile
04:20en évoquant plusieurs scénarii, un risque, vous savez, un clou chasse l'autre dans l'univers médiatique,
04:26mais un temps, ça occupait au cœur de l'été toutes les gazettes au moins à droite.
04:32Puis ensuite, tout le monde l'a oublié.
04:34Et puis, moi, j'ai pris contact avec David Betz, qui est professeur d'histoire militaire,
04:39qui est d'origine canadienne, mais qui enseigne au King's College of London, à Londres.
04:43C'est un personnage qui appartient vraiment à l'élite britannique.
04:46À l'élite canadienne, mais qui a pris en sur rue dans le champ universitaire britannique,
04:51qui a dû enseigner auparavant, peut-être aux États-Unis, enfin, je n'ai plus son CV exact en tête,
04:56et qui, de manière assez scientifique, sans jouer des prophètes,
05:00évalue des risques en Europe occidentale à partir d'un certain nombre de critères
05:05qui ne sont pas seulement identitaires, mais qui sont aussi culturels, économiques, démographiques.
05:12Et notamment, il a une métaphore un peu neurologique avec le fonctionnement du cerveau
05:17et le seuil de tolérance de société qui est une entrée en matière intéressante.
05:21Et alors, justement, sur cette guerre civile, est-ce que vous pourriez rentrer un petit peu dans le vif du sujet ?
05:26Quelles sont, selon lui, les trois choses qu'on peut remarquer,
05:31qui peuvent nous dire qu'en effet, cette guerre civile n'est pas d'un horizon illusoire ou un fantasme ?
05:37Alors, au rang des risques, les facteurs de risque,
05:41il y a un sentiment de défiance par rapport à l'immigration de masse,
05:46par rapport à ce que j'évoquais, le seuil de tolérance, en fait,
05:50il dresse un parallèle entre le fonctionnement du cerveau et le fonctionnement de la société,
05:55à travers la notion de période de réfraction.
05:58Alors, je ne suis pas neurologue, mais il explique très simplement
06:00qu'un cerveau, en fait, pour pouvoir absorber, assimiler des informations de manière harmonieuse,
06:07il faut un rythme qui ne soit pas trop soutenu.
06:10Sinon, vous entrez dans ce qu'on appelle, par exemple, une crise d'épilepsie.
06:15Une société, de la même manière, lorsqu'elle est confrontée à un certain nombre de chocs,
06:18démographiques, identitaires, culturels, économiques,
06:21il faut une période aussi d'adaptation.
06:24Sinon, on entre dans un état de tension qui peut déboucher sur des scénarii violents du type guerre civile.
06:31Alors, parmi ce genre de facteurs, il y a évidemment la question migratoire, démographique.
06:37Il y a la question aussi de la paupérisation relative et la question de la défiance par rapport au gouvernement,
06:47le fait que l'élite ne soit plus unique et aussi une surproduction d'élite.
06:52Il reprend en cela les analyses de Peter Turchin.
06:55Et également une culture d'obéissance qui se délite.
06:59Et finalement, là où on est peut-être à un point de bascule inquiétant,
07:03c'est que de manière un peu contre-intuitive,
07:05il explique que le risque de guerre civile n'est pas le plus aigu lorsqu'on a une situation,
07:12par exemple, de remplacement démographique total.
07:15Mais lorsque, en fait, la majorité démographique historique se sent suffisamment menacée,
07:21qu'elle garde encore une certaine majorité du nombre,
07:24mais qu'elle se sent menacée par une minorité qui est en expansion.
07:29Et à ce titre-là, il évalue à quatre points annuels
07:34le risque d'augmentation de la guerre civile en Europe occidentale chaque année.
07:39Xavier Aymant, est-ce que vous avez votre analyse ?
07:41Est-ce que ça vous semble illusoire ?
07:43Est-ce que ça vous semble catastrophiste ?
07:46Non, je pense que l'analyse de David Bates apporte des éléments de réflexion
07:52et une approche en effet relativement scientifique
07:55à quelque chose qu'on peut ressentir soi-même de façon, je dirais, expérimentale.
08:02On sent bien qu'il y a de plus en plus de tensions dans nos sociétés,
08:05qu'il y a une atomisation de nos sociétés,
08:07une communautarisation à l'extrême,
08:11et on pourrait même considérer qu'il existe déjà une forme de guerre civile
08:15de basse intensité.
08:16Quand vous avez tous les jours des gens qui se font poignarder,
08:20quand vous avez une délinquance qui maintenant est quasiment,
08:24comment dire, endémique et institutionnalisée,
08:27je dirais, d'une certaine façon,
08:28que les gens ont peur de sortir dans certains quartiers,
08:32que la police ne rentre pas dans certains quartiers,
08:34on est dans une situation qui me paraît,
08:37en tout cas, pré-guerre civile.
08:39On ne bascule pas encore dans la guerre civile chaude
08:42pour tout un tas de raisons,
08:43notamment l'argent dépensé pour acheter la paix civile.
08:47Mais malheureusement,
08:49ce n'est évidemment pas une perspective très agréable,
08:53ni évidemment souhaitable,
08:54mais il y a quand même des éléments au quotidien
08:56qui nous montrent qu'il y a une partition,
08:59il y a des séparatismes sur notre territoire.
09:02On voit bien qu'il y a aujourd'hui plusieurs peuples
09:04qui cohabitent sur un même territoire,
09:06qui ne se parlent pas,
09:07qui ne se fréquentent que dans des confrontations violentes,
09:10qui se détestent,
09:11que ce soit d'ailleurs au sein d'une confrontation
09:14avec des populations, on va dire...
09:16Allogènes.
09:16Allogènes, mais au sein même de la population française,
09:20on va dire, de souche,
09:21pour utiliser ce terme un peu controversé,
09:24il y a des tensions très fortes,
09:25on le voit entre l'extrême gauche,
09:27la droite nationale,
09:28et tout ça ne présage pas de lendemain
09:31qui chante malheureusement.
09:34J'espère, et je fais partie des gens
09:35qui pensent que les solutions politiques
09:37sont encore possibles aujourd'hui,
09:39qu'on n'est pas condamnés à avoir une explosion
09:41de cette guerre civile,
09:43mais il ne va pas falloir trop tarder.
09:44Alors, évidemment, on connaît...
09:47Christophe Gulli oppose souvent la France périphérique
09:49aux élites des métropoles mondialisées.
09:52Je ne sais plus qui avait théorisé l'opposition
09:54entre les Anywhere et les Somewhere.
09:56On peut imaginer, d'ailleurs...
09:57David Goodhart.
09:57David Goodhart, voilà exactement le nom.
09:59J'avais oublié le nom.
10:00Et alors, David Betts montre qu'il y aura en fait
10:04trois clans qui vont s'opposer,
10:06avec peut-être d'ailleurs des alliances étonnantes
10:08entre la racaille d'en haut et la racaille d'en bas.
10:10Alors, tous les scénarii peuvent être envisagés.
10:13Effectivement, David Betts synthétise les approches
10:16ethno-culturelles, on va dire, et économiques,
10:19en distinguant trois groupes distincts.
10:20D'un côté, les Anywhere, les élites mondialisées,
10:26de manière un peu schématique,
10:28qui se sentent plus à l'aise à Bruxelles, Ottawa...
10:33Ou à New York, plutôt qu'en Picardie, comme dit...
10:35Voilà, comme dirait l'autre,
10:37qui sont à la tête de pas mal de gouvernements en Occident.
10:41Vous avez de l'autre l'espèce de masse
10:44encore enracinée, plus ou moins.
10:47Bon, après, on pourrait contester un petit peu ce schéma.
10:51Et puis, vous avez un troisième groupe
10:52d'immigration plus récente,
10:55qui n'est pas assimilé.
10:57Et en fait, c'est là que c'est toujours délicat
11:00de tracer des perspectives d'avenir.
11:02Je l'ai un peu titillé en lui demandant,
11:04mais finalement, des gens comme Boutelja...
11:07Oui, on est beau que les barbares.
11:09Ça allait y venir, justement.
11:11En gros, toute la plèbe contre l'oligarchie mondialiste, brexiteur.
11:15Est-ce que vous croyez à ce scénario ?
11:16Ce scénario.
11:18Je ne voudrais pas déflorer l'intégralité
11:20de cet entretien très riche, puisqu'il fait cinq pages.
11:22Mais il a une réponse assez étonnante,
11:24qui m'a fait voir les choses d'une manière assez inédite,
11:26en expliquant que, finalement,
11:28il ne faudrait pas exclure
11:30des options un peu surprenantes,
11:33mais dans un second temps,
11:34des espèces de scénarios de recomposition
11:36post-apocalyptiques.
11:37Enfin, vous verrez.
11:39Intéressant.
11:40Anthony Marigny, est-ce que vous avez quelque chose à ajouter ?
11:42Alors, moi, justement, sur pourquoi ça tient encore ?
11:44Je me suis posé la question, parce que tous les éléments
11:46de la guerre civile, après tout, sont là.
11:48Mais pourquoi ça tient encore ?
11:50Alors que notre société est déjà fracturée,
11:53alors qu'elle est de plus en plus pauvre,
11:55tu parlais des tensions,
11:56pourquoi ça tient encore ?
11:57Ça tient encore, oui et non.
11:59On a vu au Royaume-Uni,
12:00il y a quand même des émeutes techniques
12:01l'été dernier,
12:03où les Anglais de souche,
12:06appelons-les comme ça,
12:07ont manifesté massivement
12:08contre l'immigration massive.
12:10Et on a vu la répression quand même assez dure
12:12qui a été mise à leur encontre.
12:15Pareil, des décisions de justice
12:16qui ont été pour le moins controversées.
12:19Donc, je pense que le système
12:20tient encore là-dessus,
12:21sur la peur de...
12:23David Bess dit quelque chose
12:24de très intéressant dans l'interview.
12:26Il explique que, potentiellement,
12:29s'il y a un pays qui plonge dans la guerre civile,
12:31ça peut très facilement
12:32faire propagation dans les autres.
12:35Donc, il apporte quand même des pistes
12:37où il dit clairement
12:38que le risque de guerre civile
12:40est vraiment vérifiable et sourcé.
12:43Et contagieux, potentiellement.
12:45Oui, et notamment avec des pays en Europe
12:47qui sont en train de basculer
12:48sur un modèle quasiment de narco-État.
12:50On pense à la Belgique,
12:52aux Pays-Bas et même au nord de l'Espagne,
12:55aux pays catalans justement.
12:56Et ce phénomène de contagion
12:58est, oui, possiblement,
13:00encore une chose
13:00qui s'additionne
13:01à la situation intérieure française.
13:03La situation française intérieure,
13:05pour compléter ce que vient de dire Anthony,
13:07d'un côté,
13:08on a un pouvoir étatique très fort.
13:10On a une force policière,
13:11le parti de l'ordre, justement,
13:12qui réprimande.
13:12réprimande.
13:14J'ai envie de dire,
13:14on n'est pas à des intensités,
13:16mais quand même,
13:16au moment des Gilets jaunes,
13:17on pourrait revenir sur le nombre
13:18d'embrigadements,
13:21ou en tout cas,
13:21vraiment de personnes
13:22qui sont comparues devant les tribunaux.
13:24Et par contre, c'est vrai,
13:25c'est cette mise en place
13:26un peu à narcotier iranique.
13:28On laisse d'un côté des territoires
13:29être gérés par un nouveau droit,
13:31donc ces nouveaux cartels quasiment,
13:33parce que c'est aujourd'hui,
13:35comment dire,
13:36une partie du bandidisme français
13:37a des liens directement
13:38avec le Mexique, par exemple.
13:39Donc, on a peut-être un phénomène
13:41de cartélisation qui va arriver
13:43avec ces bandes,
13:45on va dire,
13:46de la drogue en France.
13:48Et de l'autre côté,
13:48un État toujours aussi fort
13:50contre, justement,
13:52on va dire,
13:53les patriotes
13:53ou le petit peuple
13:54qui se laisse faire.
13:55Donc, c'est intéressant
13:56de voir vraiment
13:56ce peuple autochtone
13:58pris vraiment dans un étro
13:59entre, d'un côté,
14:01la délinquance,
14:02comme l'a dit Xavier,
14:04de tous les jours
14:05avec les bandes ethniques, etc.
14:07Et de l'autre côté,
14:08un État toujours aussi fort
14:09toujours autant dans la répression.
14:11On peut penser, par exemple,
14:12aux règles du DSA aussi
14:13qui sont votées
14:13à l'Union européenne
14:14et qui sont en train
14:15d'arriver en France
14:16où là, on aura une surveillance
14:17notamment sur les réseaux sociaux
14:18de plus en plus accrus.
14:20Alors, il y a aussi
14:21une autre fonction de l'État
14:22qui est très importante
14:23qu'évoque David Betts.
14:25C'est l'État redistributeur,
14:27ce qu'on appelle
14:27le welfare state en anglais,
14:29l'État providence
14:29qui s'effrite
14:31puisqu'on est dans des pays
14:32surendettés.
14:33Mais ça joue une fonction
14:35de fait de...
14:36Enfin, ça consiste
14:37à acheter la paix sociale
14:38pour le dire vulgairement.
14:39Et donc, il y a un côté soupape.
14:41Et donc, si demain,
14:42pour X raisons,
14:43à tort ou à raison,
14:44cette fonction vient
14:45à être résolument fragilisée,
14:48ça augure aussi
14:48des jours un peu délicats
14:50pour la sécurité.
14:52Et je pense,
14:53Rodolphe,
14:53tu évoquais le trafic de drogue.
14:55Et il y a aussi
14:55un non-dit,
14:56c'est qu'il y a des familles
14:58entières qui en vivent.
14:59Oui, aujourd'hui,
14:59c'est un environnement global
15:01qui prend,
15:03comme tu l'as dit,
15:04en charge,
15:04le paiement des loyers.
15:06Parfois, c'est des appartements
15:07aussi qui servent
15:08de cash.
15:09Donc, c'est vraiment,
15:10là aussi,
15:10une loi totale
15:11qui s'institue,
15:13un fait social total,
15:14pour reprendre le mot
15:15de Marcel Mauss,
15:16qui s'institue,
15:17justement,
15:18sur ce territoire.
15:19Ces territoires
15:19ne sont pas perdus
15:20par les républiques,
15:21c'est un autre droit
15:22qui s'y applique,
15:23c'est autre chose.
15:24Nous verrons d'ailleurs
15:24l'élection de Marseille
15:25de ce point de vue-là
15:26sera assez intéressante
15:27à observer,
15:28puisque Marseille
15:29est un lieu
15:29de narcotrafic,
15:31avec, semble-t-il,
15:31d'ailleurs,
15:32des liens
15:33entre certains hommes
15:34politiques,
15:34candidats ou non,
15:35et le narcotrafic.
15:37Justement,
15:37pour finir cette parenthèse,
15:38Dele Gu disait
15:40qu'il fallait
15:40institutionnaliser
15:41le trafic de drogue
15:42pour que,
15:43justement,
15:44entre guillemets,
15:44ces cartels officieux
15:45deviennent
15:46les officines
15:48officielles,
15:48justement,
15:49de l'État.
15:49C'est de Louis Sarkozy,
15:50le grand-penseur
15:51de la droite actuelle.
15:52Exactement, oui.
15:53La convergence
15:53entre Louis Sarkozy
15:54et Dele Gu,
15:55il faut l'a souligné.
15:56Les grands esprits
15:57se rendent compte.
15:58Je pense que Dele Gu
15:58est quand même
15:59plus intelligent
15:59que Louis Sarkozy.
16:01Ça se discute.
16:02Pour terminer
16:03cette petite,
16:04brève discussion
16:05sur la guerre civile,
16:07la possible guerre civile,
16:08comment s'y préparer ?
16:09David Bess
16:10m'a dit quelque chose
16:12qui ne m'a pas étonné,
16:13enfin,
16:14qui m'a frappé.
16:14Trouver sa tribu.
16:16C'est-à-dire,
16:16on peut croire encore
16:17à des solutions politiques,
16:19mais lui dit,
16:20demande aux gens,
16:21enfin,
16:21explique aux gens
16:22que pour se préparer
16:23à cette possible guerre civile,
16:25à cette probable guerre civile,
16:26essayer de créer des réseaux.
16:27C'est ce que
16:28certains d'entre nous font déjà.
16:29J'aimerais vous entendre
16:30peut-être sur cette question
16:32de la préparation
16:33à la guerre civile.
16:34Alors,
16:34oui,
16:35sans peut-être tomber
16:36dans des extrêmes
16:38qu'on pourrait appeler
16:39le survivalisme
16:40ou se préparer
16:41en entassant
16:42des tonnes
16:43de boîtes
16:44de conserve
16:45et de papier hygiénique,
16:47etc.
16:47etc.
16:49Il n'est pas totalement,
16:51en effet,
16:52délirant,
16:53si je puis dire,
16:53de prendre
16:54certaines mesures.
16:56Et en effet,
16:57tisser des liens communautaires
16:58pour faire face
16:59à des communautés
17:00qui, elles,
17:00ont des liens déjà
17:00très forts,
17:01ça me paraît indispensable.
17:03Et de toute façon,
17:04de façon générale,
17:05même au-delà de l'optique
17:06d'une guerre civile ouverte,
17:07on voit bien
17:08qu'aujourd'hui,
17:10l'État
17:11joue contre nous,
17:14joue contre le peuple autochtone,
17:15et donc il faut compenser ça
17:16par des liens
17:17et des solidarités
17:18militantes,
17:21amicales,
17:21communautaires,
17:22qui peuvent permettre,
17:23en effet,
17:23de faire face
17:24à un possible effritement
17:25ou à une possible disparition
17:27de cet État-providence
17:28qu'évoquait Daoud
17:30tout à l'heure.
17:32On peut penser
17:33à des choses très simples
17:33que certains font déjà,
17:34c'est déjà
17:35se rapprocher géographiquement,
17:37ne pas être isolé
17:38dans des zones,
17:39on va dire,
17:40hostiles,
17:41se rapprocher géographiquement,
17:43ça ne veut pas dire
17:43créer des communautés
17:44et vivre tous ensemble,
17:46c'est des expériences
17:47qui, en général,
17:48fonctionnent pas très bien,
17:50voilà, tout à fait,
17:51mais se rapprocher,
17:53pouvoir avoir,
17:54comment dire,
17:55des soutiens
17:56en cas de difficultés,
17:57on a des expériences
17:59de gens
18:00dont les enfants
18:01sont embêtés,
18:03voire plus,
18:03à l'école,
18:04quand vous avez
18:0410 personnes
18:05un peu solides
18:06qui viennent le chercher
18:072-3 fois à la sortie
18:08de l'école,
18:08en général,
18:09ça peut régler
18:09un certain nombre
18:10de problèmes.
18:11Voilà,
18:11et des choses très concrètes,
18:13c'est pas de la haute philosophie
18:14ou de la haute politique,
18:15mais à l'heure actuelle,
18:17cette solidarité communautaire,
18:19ce rapprochement,
18:20cette création
18:20de réseaux
18:21qui ne sont plus
18:22des réseaux informels
18:23ou purement intellectuels,
18:24mais qui doivent être
18:24des réseaux concrets
18:25et physiques,
18:26me paraît,
18:26en effet,
18:27assez indispensables,
18:29quel que soit l'avenir,
18:30voilà,
18:31quel que soit l'avenir,
18:32même par,
18:33je veux dire,
18:34par simple volonté
18:35de vivre avec des gens
18:37avec qui on partage
18:38un certain nombre,
18:38un minimum de choses.
18:40Merci,
18:40alors,
18:40on va conclure,
18:41là,
18:42sur cet épisode
18:43Guerre civile,
18:44l'émission va très vite,
18:46et alors,
18:46j'aimerais quand même,
18:47mais on y reviendra
18:48le mois prochain,
18:49cher Anthony Marigny,
18:50parler quand même
18:51de la démographie,
18:52puisque vous avez dirigé
18:53avec Rodolphe Karte
18:55ce dossier important.
18:56sur la démographie,
18:57sur l'effondrement
18:58de la natalité,
18:59sur les problèmes économiques
19:00que ça pose,
19:01mais pas seulement.
19:02Alors,
19:02vous avez intitulé
19:03votre article,
19:05non pas le dilemme
19:05démographique,
19:06mais le trilemme démographique.
19:08Est-ce que vous pourriez
19:08nous le présenter ?
19:09Oui, très rapidement,
19:11le trilemme démographique,
19:13c'est en fait un problème
19:14à trois paramètres,
19:16à savoir qu'on ne peut pas
19:17concilier une faible natalité,
19:19une croissance économique,
19:21même peu soutenue,
19:22et une continuité ethnique.
19:25Il faut nécessairement
19:26sacrifier un des trois critères.
19:28La voie qui est prise
19:29par les pays d'Europe occidentale,
19:31c'est évidemment
19:31de sacrifier la continuité
19:33ethnique des peuples
19:34pour faire venir
19:36massivement une immigration
19:38et faire tourner
19:39la machine économique.
19:40Une vision purement
19:41statistique,
19:42statistique économique,
19:43etc.
19:44Où les hommes
19:45sont des sortes
19:46de nomades interchangeables.
19:48Et une certaine
19:49machine économique
19:50statoconsumériste
19:51absolument pas productive
19:52aussi.
19:53Le changement
19:54est très contestable
19:54économiquement.
19:55Exactement.
19:56Deuxième,
19:58une société qui serait
19:59dans la continuité
20:01ethnoculturelle,
20:01mais qui économiquement
20:03péricliterait
20:03ou serait dans une forme
20:05de décroissance,
20:05deviendrait pauvre.
20:06On a l'exemple du Japon.
20:08Effectivement,
20:08une continuité ethnique
20:09au Japon.
20:10Le choix qui a été fait,
20:11effectivement,
20:12ils ont un taux de natalité
20:13qui est extrêmement faible,
20:14mais une économie
20:15qui a une croissance négative
20:17depuis plusieurs années
20:17maintenant.
20:19C'est le choix
20:19qu'a fait le Japon,
20:20mais avec une décroissance
20:22du nombre de japonais
20:24qui est quand même
20:25assez inquiétante.
20:26Alors,
20:26d'autres rêvent
20:28à une société robotisée
20:29où c'est le livraire Uber,
20:31même si, bon,
20:32on aurait beaucoup de choses
20:33à dire.
20:33A-t-on besoin
20:33de se faire livrer
20:34un sandwich
20:35à 22h30
20:36parce qu'on n'a pas
20:37fait les courses ?
20:38Ça, c'est un autre sujet,
20:39mais certains à droite
20:40rêvent d'une société robotisée
20:42qui nous permettrait
20:42de nous passer
20:43de l'immigration.
20:45Qu'est-ce que vous en pensez ?
20:45D'ailleurs, le modèle japonais
20:47démontre que la voie robotique
20:50et la voie de la technosolution
20:53n'est pas forcément
20:54une voie aussi solvable
20:55pour la société.
20:57Et enfin,
20:58pour finir le propos d'Anthony,
21:00il y a ce troisième exemple
21:01avec le modèle israélien
21:03qui est intéressant
21:04parce qu'on voit une société
21:05qui se maintient,
21:06on va dire,
21:07au niveau du taux d'enfant,
21:09mais il faut savoir
21:09qui fait les enfants aussi.
21:11C'est les intra-orthodoxes.
21:12Exactement.
21:12Et on voit donc...
21:14Et pas seulement.
21:15Mohamed est le troisième prénom
21:16le plus donné en Israël.
21:17Ah oui.
21:18Donc, on voit que...
21:19Il faut savoir aussi
21:20qui fait les enfants
21:21dans un État.
21:22Et là, c'est intéressant
21:23parce qu'on voit
21:23au niveau, par exemple,
21:25des gouvernements
21:26que la majorité orthodoxe,
21:29en tout cas la représentation orthodoxe,
21:31prend de plus en plus le pas
21:32dans les gouvernements
21:33avec une ligne,
21:34on va dire, très dure,
21:35notamment sur la droite.
21:36Daoud connaît beaucoup mieux
21:37la situation,
21:38comment il pourra peut-être
21:39l'expliquer.
21:39Mais on voit que même là,
21:42il faut aussi poser la question
21:43de qui fait les enfants.
21:44C'est aussi intéressant.
21:45Quelques mots
21:45d'Anthony Marigny aussi
21:46parce qu'on en parlait
21:47hors antenne,
21:48si je puis dire,
21:48c'est que votre analyse
21:50de la question démographique
21:51n'est pas seulement justement
21:52matérielle,
21:54avec des chiffres, etc.
21:55Vous posez la question aussi
21:56en termes moraux,
21:57philosophiques,
21:58civilisationnels.
21:59Ce n'est pas seulement
22:00quantitatif.
22:01Voilà, quantitatif.
22:01On a trop tendance
22:02à réfléchir à la démographie
22:04en termes de nombre
22:05et de quantité.
22:07Et c'est ce que j'explique
22:07dans divers articles
22:09que je fais pour le dossier.
22:10Je me base
22:11sur le livre
22:12d'Olivier Ré
22:12qui vient de paraître
22:15en tract
22:16chez Gallimard,
22:16des fécondités,
22:17où lui, en fait,
22:18il rapproche
22:19la crise de la natalité
22:20à une crise de sens.
22:22Et en fait,
22:22il se pose la question
22:23comment vivre
22:25sans enfants ?
22:27Dernière chose,
22:28parce qu'après,
22:29il nous reste vraiment
22:295 minutes.
22:30Donc,
22:30allez très rapidement.
22:31Aussi,
22:31il y a un article
22:31qui est très intéressant
22:32qu'a traduit Anthony
22:34qui montre
22:35que la République tchèque,
22:36qui a connu à la fois
22:37une vraie récession démographique,
22:40mais aussi un boom,
22:41connaît aujourd'hui à nouveau
22:42une période de baisse démographique
22:44avec une immigration,
22:45mais une immigration
22:46cette fois-ci ukrainienne.
22:47Donc là aussi,
22:48c'est intéressant
22:48parce que c'est encore
22:49une autre configuration.
22:51Parce que d'emblée,
22:52on pourrait se dire
22:52qu'il y a une immigration
22:53extra-européenne,
22:54tout de suite,
22:54le sentiment d'insécurité,
22:55d'insécurité culturelle,
22:59etc.
22:59Et là,
23:00on voit que même
23:00avec une immigration
23:01très massive pour le coup,
23:02parce que ça représente
23:03vraiment une grosse masse
23:04dans la population tchèque,
23:05même là,
23:06ça pose la question aussi
23:07du peuple autochtone tchèque.
23:09Donc là aussi,
23:10c'est encore une nuance.
23:11Il faudra y revenir
23:12le mois prochain.
23:13Il nous reste quelques minutes
23:14chez Rodolphe
23:15pour venir publier un livre
23:16dont vous allez me rappeler
23:17le titre sur Mélenchon,
23:18qui est le portrait politique
23:19de Mélenchon.
23:20Alors c'est Mélenchon,
23:21le bruit et la fureur,
23:22portrait d'un révolutionnaire.
23:23Portrait d'un révolutionnaire.
23:24Et alors c'est intéressant,
23:25moi j'ai vu beaucoup de choses
23:26sur notamment les réseaux sociaux,
23:28parlant de Mélenchon
23:29et de votre livre,
23:30et rappelant que ce qui fonde
23:32en partie en tout cas
23:33le nouveau Mélenchon,
23:34en tout cas de son engagement politique,
23:35c'est la haine de soi.
23:37Mélenchon est un fils
23:38de colons espagnols,
23:39on sait très bien d'ailleurs
23:40que les colons espagnols
23:41et italiens
23:41ont été particulièrement brutaux
23:43avec la population indigène
23:45au Maroc.
23:47Et il y a,
23:48comme chez Mélenchon peut-être,
23:49est-ce que c'est une des explications
23:51aujourd'hui de sa xénophilie
23:54assez délirante ?
23:56Oui, alors bref rappel,
23:57Mélenchon naît en 1951
23:59à Tangier, au Maroc,
24:01et il retournera,
24:03en fait il n'est jamais allé,
24:04mais il ira sur le territoire
24:05français historique,
24:06à Yveto, en Normandie,
24:07à l'âge de 11 ans,
24:08en 1962.
24:09Donc Mélenchon,
24:11comme vous l'avez très bien dit,
24:12il n'a ni 200 Français,
24:13bien qu'il soit européen,
24:14il n'est pas né sur le territoire
24:16historique.
24:17Là c'est intéressant
24:17parce qu'il y a vraiment
24:18plusieurs témoignages,
24:20notamment de ses camarades
24:21trotskistes,
24:22et ça a été aussi
24:23un grand trotskiste,
24:24Mélenchon,
24:25mais aussi de ses camarades
24:26du lycée qui expliquent
24:27qu'à l'époque,
24:27quand Mélenchon arrive en Normandie,
24:29pour lui,
24:30c'est une vraie fracture.
24:32Les petits normands
24:33lui apparaissent
24:33comme des cutéreux,
24:34comme des gens qui parlent.
24:35Il y a vraiment un mal pris,
24:36le haine du paysan.
24:37Du paysan,
24:38du terroir,
24:39et même lui,
24:40dans une émission
24:41de Laurent Ruquier,
24:42On n'est pas couché,
24:44disait justement,
24:46et je le cite,
24:46que les petits normands
24:47le qualifiaient
24:48de Bicot ou de Bougnoul,
24:49je cite dans le texte.
24:51Donc lui,
24:52va bien sûr appuyer là-dessus
24:53pour appuyer
24:55son propos politique.
24:57Peut-être que c'est
24:57une vraie fracture,
24:59la blessure singulière,
25:00comme on disait là-dessus,
25:01je ne renie absolument pas.
25:03Mais par contre,
25:04c'est vrai que c'est toujours
25:04assez cocasse
25:05de le voir ensuite
25:06aller en banlieue
25:08et de dire,
25:08nous, les Maghrébins,
25:10où je cite par exemple
25:11dans le livre
25:11Une Affaire
25:12où Ahmed,
25:13une personne,
25:14avait eu,
25:15comment dire,
25:15maille à partir
25:16avec la communauté Corse
25:17en Corse.
25:18Et Mélenchon avait dit
25:19le cœur sous la main,
25:19mais tu sais,
25:20Ahmed,
25:20nous,
25:21les Maghrébins,
25:21nous ne nous considérerons
25:22jamais comme des Corses
25:24ou comme des Français.
25:26Mais par contre,
25:27le dossier démographique,
25:29c'est intéressant
25:29parce que Mélenchon
25:30est quelqu'un
25:30qui connaît
25:31l'évolution démographique
25:32de la France
25:32et de l'Europe
25:33aussi bien
25:34que n'importe quel
25:35homme de droite
25:36comme Zemmour.
25:37Et c'est d'ailleurs
25:38intéressant de voir
25:39le mano-a-mano
25:40entre les deux,
25:41qui sont deux enfants
25:41du Maghreb
25:43avec une histoire différente
25:44et qui joue
25:45d'un côté
25:46celui qui a encensé
25:48l'arrivée de la France
25:49qui les a libérés
25:50avec d'un côté
25:51Zemmour
25:52et la tradition juive
25:53et de l'autre côté
25:54Mélenchon
25:54qui est dans une continuité
25:56beaucoup plus décoloniale,
25:57anti-impérialiste
25:58et qu'on retrouve aujourd'hui
26:00dans pas mal
26:00de ses prises de position.
26:01Merci cher Rodolphe
26:02il reste vraiment
26:03très peu de temps
26:03une minute
26:04simplement pour représenter
26:06le numéro
26:07le dernier numéro
26:08pardon
26:08je fais tout tomber
26:09le numéro 217
26:10d'Elemente
26:11numéro formidable
26:12évidemment
26:12vous retrouvez
26:13les chroniques
26:14des uns et des autres
26:15vous retrouvez
26:15un très bel article
26:17baninter au Panthéon
26:18de notre ami Christophe
26:19qui m'a fait beaucoup rire
26:20et qui est très juste
26:20cet article
26:21ainsi qu'un entretien
26:23avec Dany Robert Dufour
26:24nous reparlerons
26:26évidemment de ce numéro
26:27le mois prochain
26:28à l'occasion
26:29de cette année-là
26:30je vous remercie
26:31au revoir
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