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  • il y a 4 jours
La directrice du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDJJ) lance un appel au dons pour aider sa structure face à "tout le travail" qu'il reste à faire pour éradiquer les violences faites aux femmes.

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Transcription
00:00Ici Alsace, jusqu'à 9h, ici Matin.
00:04Chaque jour un invité pour échanger sur l'actualité.
00:06Sébastien, une femme meurt toutes les dix minutes dans le monde, tuée par un proche.
00:10Le chiffre des Nations Unies pour l'année dernière 2024,
00:14publié à l'occasion de la journée internationale aujourd'hui,
00:17pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
00:20Bonjour Anna Matteoli.
00:21Bonjour.
00:22Vous êtes la directrice du centre d'information sur les droits des femmes et des familles dans le bar.
00:26Un nouvelle année, nouveau bilan.
00:28Est-ce qu'on a progressé, selon vous, en 2025, dans la lutte contre les violences à l'égard des femmes ?
00:34Alors c'est une très bonne question, et je dirais, quand on entend les statistiques qui ont été données tout de suite,
00:40on peut dire qu'effectivement, il est difficile de voir un progrès net dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:48Les chiffres sur les féminicides sont un indicateur assez éclairant qu'on a encore beaucoup de travail.
00:54Et aussi, on peut se questionner sur la place de la lutte contre les violences aujourd'hui en France.
01:04On n'a peut-être pas forcément les moyens pour éradiquer ces violences.
01:10152 femmes sont mortes cette année sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints.
01:14C'est un des comptes qui a été fait par le collectif Nous Toutes.
01:18Vous notez, pardon, excusez-moi, une augmentation de 12% des violences dans le bar 1.
01:27Comment est-ce que vous lisez ce chiffre exactement, Anna Matteoli ?
01:31Est-ce qu'il y a plus de femmes victimes ou est-ce que les femmes victimes se déclarent davantage aussi ?
01:36Alors, encore une fois, une très bonne question et une réponse difficile.
01:42Il est certain qu'on pourrait lire des deux manières.
01:46On pourrait dire qu'il y a une augmentation des violences
01:48et on pourrait lire ce chiffre en disant que les personnes sont mieux informées
01:53et donc peuvent venir plus facilement dans nos associations.
01:59Il est certain que depuis quelques années, la question des violences faites aux femmes est moins tabou.
02:04On en parle plus et je pense qu'il est plus facile pour les victimes
02:08de pouvoir faire appel à des structures comme la nôtre.
02:12Les chiffres sont en hausse, vous le signalez,
02:15mais les subventions publiques sont stables voire en baisse.
02:17Vous vous en souffrez directement au CIDFF que vous dirigez,
02:22si bien que vous lancez un appel au don en ce moment.
02:26Oui, effectivement, ce qu'on constate, c'est que cette question devient de plus en plus prégnante
02:32dans notre société, mais en même temps, nous n'avons pas les moyens de nos actions.
02:39Et à titre d'illustration, le comité d'experts de la Convention d'Istanbul,
02:44qui est une convention du Conseil de l'Europe relative à la lutte contre les violences faites aux femmes,
02:50a rendu un rapport en septembre de cette année,
02:53montrant que peut-être il y avait des défaillances structurelles
02:57dans le soutien financier des politiques publiques.
03:00Clairement, vous apportez une aide juridique, un accompagnement global
03:03pour les femmes et les familles du territoire.
03:06Il y a un risque de disparition carrément de votre structure ?
03:10Ou on n'en est pas là quand même ?
03:11Alors, on peut dire qu'il nous faut des moyens financiers pour mettre en œuvre tous nos services
03:17et qu'il est nécessaire de pouvoir augmenter notre budget.
03:25Donc, risque de disparition, peut-être pas aujourd'hui, peut-être pas l'année prochaine,
03:30mais s'il n'y a pas d'augmentation, on peut imaginer que notre service n'ait plus la même importance.
03:35La ministre chargée de l'égalité, femmes-hommes, Aurore Berger, vient de présenter un projet de loi cadre.
03:4053 mesures au total pour mieux former, dit-elle, mieux détecter, mieux prévenir, mieux sanctionner.
03:45Je vous en cite quelques-unes rapidement.
03:47Il faut qu'un meilleur traitement, dit-elle, des victimes lors des dépôts de plaintes,
03:51enregistré dès le premier témoignage pour éviter à la victime de se répéter
03:54ou caractériser en droit le contrôle coercitif,
03:58interdiction de compte bancaire, GPS traqué ou contrôle de fréquentation.
04:01Est-ce que tout ça va dans le bon sens ?
04:03Effectivement, ce sont des mesures qui sont intéressantes dans une politique globale
04:08et ce qui est peut-être très intéressant ici, c'est justement la globalité de cette politique publique
04:14puisque aujourd'hui, on constate que ce qui fait défaut dans les politiques publiques,
04:18c'est le côté global et c'est trop parcellaire.
04:23Donc on peut se féliciter peut-être d'une réflexion globale.
04:27Plusieurs journées d'informations sont organisées.
04:29Aujourd'hui à Saint-Réunion, Vissambourg, Aguenot, Strasbourg.
04:32S'il y a un message à faire passer lors de ces réunions
04:36pour servir la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, lequel serait-il ?
04:40Le combat n'est pas fini.
04:42Il faut toujours lutter contre les violences faites aux femmes.
04:45C'est un combat qui concerne toute la société
04:47et pas uniquement les associations féministes comme les nôtres.
04:50Et il nous faut de l'argent pour ça.
04:52Anna Mathéoli, merci, votre message a été entendu ce matin.
04:55Invité ici à Alsace, vous êtes la directrice du centre d'information
04:58sur les droits des femmes et des familles.
05:00Je rappelle également les numéros d'urgence,
05:02le 3919 dédié à l'écoute, à l'orientation des femmes victimes de violences.
05:07Et le 119, là c'est pour l'enfance en danger.
05:10Merci madame.
05:10Merci.
05:11Échange en récoute dès que vous le souhaitez sur l'appli, ici.
05:15Merci.
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