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  • il y a 2 jours
Dans « LCP-Lundi C'est Politique », en partenariat avec Radio Classique et Challenges, Francis Letellier reçoit la Présidente du groupe « La France insoumise » à l'Assemblée et députée du Val-de-Marne, Mathilde Panot.

Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi les ténors du parlement et du gouvernement.

En première partie de l'émission : un tête-à-tête avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.

Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, Radio Classique et Challenges, pour un échange avec l'invité.

Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.

Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également en relayant les questions de sa communauté.

Diffusée le lundi à 19h30 et rediffusée à 23h30, l'émission est également disponible en replay sur LCP.fr et la chaîne YouTube de LCP. Les moments forts seront aussi relayés sur Radio Classique et Challenges.

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Transcription
00:00:00Les députés vont pouvoir sortir la tête des chiffres pendant quelques jours puisque ce sont les sénateurs qui ont le budget en main pour le moment.
00:00:07Au cours des dernières semaines, les députés LFI emmenés par Mathilde Panot ont été aux avant-postes lors des débats avec un axe central, taxer les plus riches.
00:00:14Le budget ayant été rejeté, quelle est la situation politique et la solution politique ? La suspension de la retraite à 64 ans va-t-elle pouvoir passer ?
00:00:22Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, députée du Val-de-Marne et l'invité de LCP, l'indicé politique.
00:00:30Bonsoir Mathilde Panot, merci d'être sur le plateau de l'indicé politique et face à vous, il y a mes consoeurs et confrères pour vous interroger.
00:00:53Clément Méric de LCP, bonsoir Clément, Lauriane Tout-le-Mont pour Radio Classique, bonsoir Lauriane, bonsoir Thierry, Thierry Fab pour Salange.
00:01:00Et bonsoir Hugo, Hugo Couturier, Hugo au perchoir sur sa chaîne LCP Twitch, Assemblée nationale, sur laquelle vous pouvez interagir en posant vos questions, en réagissant.
00:01:09Et évidemment, Hugo nous fera une sélection à votre destination, vous, Mathilde Panot.
00:01:15C'est du jamais vu, le budget d'État rejeté à l'unanimité, on peut le dire à l'Assemblée nationale, il n'y en a qu'un qui a voté pour, on ne sait pas si c'est par erreur ou pas, il ne s'est pas expliqué depuis, ou si c'est par conviction.
00:01:23Non, non, il a expliqué qu'il voulait voter pour.
00:01:25Ah, il l'a expliqué. Sébastien Lecornu, en tout cas, a répliqué ce matin avec sa propre méthode.
00:01:31Il a déclaré qu'il voulait maintenant des débats et des votes sur des thèmes centraux, chapitre par chapitre, dossier par dossier, on va y revenir tout à l'heure.
00:01:39Et lors de son intervention à Matignon ce matin, il s'en est pris à vous, la France insoumise et au Rassemblement national.
00:01:47La première des choses, c'est que certains partis politiques, certains candidats à l'élection présidentielle,
00:01:55estiment au fond que le compromis n'est pas compatible avec leur propre stratégie électorale
00:02:02et qu'au fond, derrière, il y a une forme de cynisme qui est en train de se dégager
00:02:07et qui peut mener à ce que certains errements idéologiques de certains partis politiques bloquent la situation.
00:02:14Et ça, pour moi, c'est un point de vigilance important.
00:02:16On l'a vu notamment dans les comportements de la France insoumise et même parfois du Rassemblement national.
00:02:22Vous êtes clairement visée, Mathilde Panot. Qu'est-ce que vous répondez au Premier ministre ?
00:02:25C'est quand même assez fort de café d'expliquer à longueur de journée, comme le faisait notamment la ministre de Montchalin,
00:02:31d'expliquer à longueur de journée que c'était l'Assemblée nationale qui avait le dernier mot
00:02:35et ensuite de mettre en cause les oppositions, sachant que, vous l'avez dit,
00:02:39c'est un échec historique de la partie 1 du budget de l'État puisqu'il y a eu 444 voix contre,
00:02:46donc une quasi-unanimité contre ce budget.
00:02:49Et cela veut dire que M. Lecornu, ce Premier ministre, n'a même plus de socle sur lequel s'appuyer.
00:02:55Ça, c'est la situation. Mais sur ce qu'il a dit, herrement idéologique, volonté de bloquer tout,
00:02:59ça, c'est quand même des attaques frontales.
00:03:02Oui, mais c'est une manière d'occulter le problème de fond.
00:03:04Le problème de fond, c'est que nous avons un gouvernement minoritaire
00:03:06et que tout le monde comprend que nous ne pourrons pas rester dans cette situation pendant 18 mois,
00:03:11pendant 18 mois où les macronistes veulent imposer coûte que coûte
00:03:15une politique dont plus personne ne veut dans le pays,
00:03:18et d'ailleurs à l'Assemblée nationale non plus.
00:03:20C'est ce qui a été démontré avec ce budget.
00:03:21Vous ne voulez pas entrer dans la polémique avec le Premier ministre, en clair ?
00:03:23Je dis ça parce que les propos sont quand même très sévères.
00:03:25Si, moi je le dis. Nous, nous disons que M. Lecornu doit partir.
00:03:29Nous n'attendons qu'une chose, c'est que nous puissions censurer la politique de M. Lecornu,
00:03:33mais celui qui est responsable du blocage de la situation politique du pays aujourd'hui
00:03:37s'appelle M. Macron, et nous continuons de dire qu'il faut le départ du président de la République,
00:03:43qui est celui fait historique dans notre République,
00:03:45qui refuse de reconnaître le résultat des urnes,
00:03:48et qui, puisque c'est une phrase qui a été très commentée de notre part,
00:03:50est celui qui applique le programme, tout le programme, rien que le programme des macronistes,
00:03:55pourtant battu trois fois dans les urnes.
00:03:56Donc, en clair, les propos de Sébastien Lecornu vous glissent dessus, j'ai l'impression.
00:03:59Mais écoutez, nous avons un Premier ministre qui est minoritaire.
00:04:03Même son propre camp ne le soutient plus.
00:04:05Même s'il dit des choses, ça ne compte pas pour vous ?
00:04:07Mais c'est l'agonie de la Macronie.
00:04:09Nous n'attendons qu'une chose, c'est qu'elle se termine,
00:04:11et qu'on puisse passer à autre chose.
00:04:13M. Lecornu nous fait perdre du temps, et fait perdre du temps au pays.
00:04:16Nous venons, par exemple, dans l'indifférence quasi généralisée des médias,
00:04:19de terminer la COP30 avec un texte qui est catastrophique
00:04:22par le bas niveau d'ambition qu'il porte pour le seul écosystème
00:04:26qui est compatible avec la vie humaine.
00:04:28Nous allons avoir dimanche les 10 ans de la COP21
00:04:31qui disaient qu'il ne fallait pas dépasser 1,5 degré de réchauffement.
00:04:34Vous savez que, pour l'instant, nous sommes d'ici à la fin du siècle
00:04:37à plus 2,6 ou jusqu'à plus 3,1 degrés de réchauffement.
00:04:41Ça veut dire des États insulaires qui vont juste disparaître.
00:04:44C'est de ça dont nous sommes en train de parler.
00:04:45Et on voudrait nous expliquer qu'il faut continuer avec une politique
00:04:50et un président de la République qui a été condamné deux fois
00:04:53pour une action climatique.
00:04:54Avant de revenir sur le budget, le Premier ministre a proposé
00:04:56qu'il y ait quatre thèmes qui soient discutés à l'Assemblée.
00:04:58La défense, l'agriculture, l'énergie, les déficits.
00:05:01Est-ce que vous êtes d'accord sur cette méthode ?
00:05:02Vous dites « Banco, on prend la méthode ».
00:05:04Non, je ne comprends même pas comment c'est possible.
00:05:07Alors, sur la partie défense, ils annonceraient peut-être un débat 50-1,
00:05:10c'est-à-dire un débat qui peut être suivi ou non d'un vote qui serait un vote d'intention de l'Assemblée nationale.
00:05:17Mais sur les autres thèmes, il se trouve que, puisque la partie 1 a été rejetée,
00:05:21et que même si elle n'avait pas été rejetée, dans tous les cas,
00:05:23nous n'aurions pas eu le temps de discuter la partie 2 du fait des délais constitutionnels,
00:05:28alors, de ce fait, les débats dont il est en train de parler,
00:05:31je ne vois pas par quel mécanisme il va faire en sorte que l'Assemblée nationale puisse décider sur cette question.
00:05:37Vous voulez dire que ça ne rentre pas dans le calendrier ?
00:05:39– Ben non, je veux dire, c'est eux qui sont en train de nous imposer ce qu'ils ont fait
00:05:43sur le projet de la loi de la sécurité sociale, pour que tout le monde comprenne.
00:05:47Sur le budget de la sécurité sociale, ils ont utilisé l'article 47 ou l'article 47-1 de la Constitution,
00:05:53qui permet d'avoir, par des délais constitutionnels,
00:05:56un texte qui passe directement au Sénat sans vote, ce qui est incroyable.
00:06:00Je veux dire, quand on avait un 49-3, vous aviez au moins la possibilité de censurer le gouvernement derrière
00:06:04et de faire tomber le texte derrière.
00:06:06Non, je regrette l'usage de plus en plus autoritaire,
00:06:09avec l'ensemble des gens de ce pays qui vont devenir spécialistes de la Constitution
00:06:13et qui vont connaître tous les articles qui peuvent être utilisés
00:06:17pour juste brider l'expression souveraine de ce pays,
00:06:20c'est-à-dire l'expression souveraine du peuple de France
00:06:22et, en l'occurrence, pour cette fois-ci, des représentants,
00:06:26notamment avec la Sénat.
00:06:27Donc, il essaie de gagner du temps, Sébastien Lecornu ?
00:06:28Oui, et il fait perdre du temps au pays,
00:06:30et donc, il doit partir le plus vite possible,
00:06:32et notamment pour faire aussi échouer un budget qui est d'une cruauté absolument inouïe.
00:06:38Le Premier ministre a aussi dit ce matin qu'il croyait
00:06:40qu'une majorité était encore possible sur ce budget à l'Assemblée.
00:06:44Et vous, est-ce que vous y croyez ?
00:06:45Non, on vient de voir sous nos yeux un 444-1.
00:06:50Enfin, je ne sais pas si vous réalisez à quel point ce moment est historique.
00:06:54Parfois, on banalise un peu ce qui est en train de se passer dans ce pays.
00:06:57Mais nous avons fait, l'année dernière, tomber, pour la première fois depuis 62 ans,
00:07:01et seulement pour la deuxième fois dans la Ve République,
00:07:04tomber le gouvernement Barnier sur, justement, une motion de censure après un 49-3.
00:07:10Nous avons fait tomber, pour la première fois de toute l'histoire de la Ve République,
00:07:14le gouvernement Bayrou, cette fois-ci, sur un vote de confiance,
00:07:17et c'est la première fois que ça arrive.
00:07:18Nous avons eu ensuite le gouvernement le plus court de la Ve République,
00:07:22le corps nuant, avec seulement 14 heures d'existence.
00:07:25Donc, maintenant, ça suffit.
00:07:26Ça suffit de banaliser une situation exceptionnelle
00:07:29où un homme, le président Macron, se maintient au pouvoir coûte que coûte.
00:07:33Il y a des consultations qui sont lancées à nouveau, à Matignon,
00:07:35avec toutes les forces qui sont représentées au Parlement.
00:07:37Est-ce que vous vous y rendrez ?
00:07:38Non, nous n'irons pas.
00:07:40Pourquoi ?
00:07:40Parce que lorsque ces thèmes doivent être discutés,
00:07:43ils doivent être discutés au Parlement.
00:07:45Ça, c'est la première chose.
00:07:46Et la deuxième chose, c'est que si j'ai bien compris
00:07:48ce dont le Premier ministre voulait parler,
00:07:50il veut rester dans un cadre contraint, d'un déficit, je ne sais quoi.
00:07:54Bref, faire en sorte de discuter avec nous de mesures, de coupes budgétaires,
00:07:58alors qu'ils vont déjà imposer les pires coupes budgétaires de ce pays
00:08:01et nous n'y participerons pas.
00:08:02Il veut aussi consulter syndicats et patronats.
00:08:05Est-ce que c'est légitime à vos yeux
00:08:06ou est-ce que vous le voyez comme un moyen de faire pression sur le Parlement ?
00:08:09Non, et consulter...
00:08:10Enfin, je pense que le Premier ministre a le droit de consulter
00:08:12et les syndicats et le patronat.
00:08:14C'est juste un peu hypocrite
00:08:16quand vous voyez que, par exemple, il y a deux ans de cela,
00:08:19lorsque nous nous étions battus contre la retraite à 64 ans,
00:08:23je rappelle que tous les syndicats, sans aucune exception de travailleurs,
00:08:26y étaient opposés et qu'ils ne les ont pas écoutés,
00:08:28ni les 3 millions de personnes qui manifestaient et qui faisaient grève,
00:08:31ni même l'Assemblée nationale,
00:08:32puisqu'ils sont passés en force avec, petit point quand même savoureux,
00:08:36le centième 49.3 de la Ve République
00:08:38qui a été utilisé à ce moment-là pour passer en force.
00:08:41Donc ça, c'est la première des choses.
00:08:43Mais on peut prendre un exemple plus récent,
00:08:45par exemple sur les réformes de l'assurance chômage.
00:08:48À chaque fois, le gouvernement fait semblant
00:08:50de faire justement des consultations
00:08:52et passe en force contre l'ensemble des syndicats.
00:08:54Donc je crois que maintenant, ça suffit encore une fois
00:08:56et que tout le monde comprend qu'on ne peut pas rester dans cette situation
00:08:59et que lorsqu'on est dans une impasse aussi forte, il faut revenir devant les urnes.
00:09:03Et je ne crois pas que la dissolution serait la meilleure des choses,
00:09:05mais je crois au contraire qu'il nous faut de nouvelles élections présidentielles.
00:09:08Un mot sur la façon dont s'est déroulé ce débat budgétaire.
00:09:10Je crois que vous y avez passé 127 heures.
00:09:12Vous avez examiné plusieurs milliers d'amendements et tout ça pour rien,
00:09:16parce que finalement, c'est la copie initiale de ce budget qui est partie au Sénat.
00:09:19Est-ce que vous êtes d'accord avec Yael Broun-Pivet
00:09:22quand elle dit qu'il faut revoir un peu la façon dont on débat du budget ?
00:09:26Ça dépend de ce qui sera proposé derrière.
00:09:28Vous savez, on a l'habitude...
00:09:29Elle propose clairement ce qu'on appelle le temps législatif programmé,
00:09:33appliqué par thème précis.
00:09:35C'est-à-dire qu'on donne, je ne sais pas moi,
00:09:37tant d'heures pour débattre du logement, partie dépense, partie recette.
00:09:41Eh bien moi, je ne suis pas d'accord avec tout ce qui limite
00:09:44le pouvoir des parlementaires et du Parlement.
00:09:46Je ne suis pas d'accord avec cela.
00:09:47Et je vais vous dire, ce n'est pas exactement pour rien,
00:09:50notamment si on n'avait pas un gouvernement
00:09:52qui utilisait tous les outils autoritaires de la Ve République.
00:09:55C'est pourquoi nous nous voulons passer à la VIe République.
00:09:58Ça ne vous a pas échappé.
00:09:59Mais ce n'est pas exactement pour rien,
00:10:00parce que je crois que c'est une fois, en tout cas dans la discussion du budget,
00:10:05peut-être la première fois qu'on voit ça autant,
00:10:07où ces discussions ont largement dépassé le cadre parlementaire.
00:10:11Et par exemple, on voit...
00:10:12Donc ça n'a pas été un débat pour rien ?
00:10:13Ah non, je pense que les Français et les Françaises,
00:10:16en regardant ce débat, ont très bien compris
00:10:17qu'il était par exemple possible de taxer les plus riches dans ce pays,
00:10:22de taxer les multinationales,
00:10:24d'arrêter avec des cadeaux qui ont été faits aux plus riches et aux multinationales,
00:10:27et justement d'arrêter cette politique qui vise à rembourser ces cadeaux
00:10:31en prenant dans les poches des apprentis, des retraités, des malades,
00:10:34bref, de tout le monde avec un budget qui est extrêmement brutal.
00:10:37– Le budget de l'État a été massivement rejeté.
00:10:41À défaut de partir, comme vous le réclamez,
00:10:43quelle leçon doit en tirer le gouvernement ?
00:10:45– Je crois que la première leçon qu'il doit en tirer,
00:10:49c'est que même le socle gouvernemental, comme il l'appelle,
00:10:52puisqu'ils ne peuvent plus parler de majorité gouvernementale,
00:10:55puisqu'il n'y a plus de majorité,
00:10:56que même ce socle gouvernemental n'existe plus.
00:10:59Donc on se retrouve dans une situation où vous n'avez plus aucun,
00:11:05enfin c'est comme s'il n'y avait plus qu'un seul soutien au gouvernement
00:11:07qui était symbolisé par ce député qui a voté pour,
00:11:11qui est d'ailleurs un soutien à la fois de François Hollande,
00:11:13de Bernard Cazeneuve et de beaucoup d'autres.
00:11:16Mais c'est une situation inédite,
00:11:18il faut comprendre quand même le choc que ça devrait représenter dans le pays
00:11:21de se rendre compte qu'on a un Premier ministre
00:11:23qui peut se maintenir et continuer de maintenir une politique
00:11:26dont objectivement plus personne ne veut
00:11:28et qui est invotable pour tout le monde.
00:11:30Et dans ce contexte, jeudi, le texte arrive au Sénat,
00:11:32est-ce que vous souhaitez qu'il soit aussi rejeté par les sénateurs ?
00:11:36Alors on verra comment ça se passe au Sénat.
00:11:38Vous savez qu'au Sénat, il y a une majorité de droite
00:11:40et que du coup, évidemment, ça sera M. Rotaillot
00:11:43qui aura toute la faculté de pouvoir transformer le budget comme il le souhaite.
00:11:47Une des choses, par exemple, qui est très inquiétante dans ce budget
00:11:49et qui, je crois, aurait été quasiment impossible il y a de cela 5 ans
00:11:54ou peut-être même 10 ans,
00:11:56c'est par exemple des mesures xénophobes
00:11:57qui viennent directement du programme du Rassemblement national
00:12:01avec, par exemple, une augmentation démentielle des freins de timbre
00:12:04qu'on ferait payer aux personnes qui demanderaient
00:12:07soit un renouvellement de titre, soit un prolongement d'un titre de séjour
00:12:11qui pourrait passer à 200 euros.
00:12:13Dans le débat parlementaire, c'est même passé à un moment à 400 euros.
00:12:16Ce qui voudrait dire que lorsque des personnes font des démarches administratives,
00:12:20ce serait sur elles qu'on ferait payer notamment des cadeaux
00:12:23qui ont été faits depuis des années et des années
00:12:25aux plus riches et aux multinationales.
00:12:26Je vais vous dire, moi, ce que je souhaite,
00:12:28c'est qu'à la fin, ce budget soit battu.
00:12:30Qu'il soit battu parce qu'il est dangereux...
00:12:32Avec l'aide de la droite au Sénat ?
00:12:34Avec n'importe quelle aide.
00:12:36Mais juste, je veux qu'il soit battu parce qu'il est dangereux pour le pays
00:12:39et notamment qu'il va, en termes de consommation populaire,
00:12:43gréver la consommation populaire et donc il fait peser sur le pays
00:12:46un risque de récession.
00:12:48Et donc, dans ce cas-là, le gouvernement passerait par une loi spéciale.
00:12:51Est-ce que vous pourriez la voter ?
00:12:53L'année dernière, vous vous étiez abstenue.
00:12:55Je pense qu'on serait aussi sur une abstention, évidemment.
00:12:59Ça, c'est quand même une des choses...
00:13:01Parce que voter pour, c'est se compromettre ?
00:13:03Vous savez, le vote du budget dans une démocratie,
00:13:06le vote du budget constitue qui est dans l'opposition
00:13:09et qui est dans la majorité.
00:13:11Là, c'est le vote d'un budget provisoire en attendant le vrai vote du budget.
00:13:13Oui, qui est quand même le budget de l'année dernière
00:13:14contre lequel nous aurions aimé voter contre,
00:13:16mais qui a été passé par 49 fois.
00:13:17Et depuis trois ans, je vous rappelle juste que,
00:13:21depuis trois ans, il n'y a pas eu de vote sur le budget,
00:13:23ce qui est évidemment extrêmement grave.
00:13:25Nous déciderons de la position de vote avec le groupe.
00:13:27Mais ce que je veux dire, c'est que tous ceux qui agitent les peurs...
00:13:30Rappelez-vous d'Elisabeth Borne qui disait
00:13:32« Si vous votez la motion de censure de M. Barnier,
00:13:35alors les cartes vitales ne fonctionneront plus au 1er janvier. »
00:13:39Tous ceux qui expliquent que si nous n'avons pas de budget,
00:13:42ça sera la catastrophe, le shutdown comme nous avons aux Etats-Unis.
00:13:45Et c'est absolument faux.
00:13:47Et la loi spéciale permet, en effet, de reconduire le budget de l'année dernière,
00:13:51qui n'est pas merveilleux, nous l'avions combattu,
00:13:55mais qui est moins horrible que celui qui nous est proposé aujourd'hui.
00:13:57– Thierry, tout de même, les cartes vitales fonctionneront encore,
00:14:00mais est-ce que ce n'est pas la pire des solutions ?
00:14:03Parce que la loi spéciale permet le fonctionnement de l'Etat,
00:14:09le paiement des fonctionnaires,
00:14:10sauf que les investissements sont gelés.
00:14:13Par exemple, dans la Défense,
00:14:14on cite un investissement de 7 milliards importants
00:14:17qui seraient gelés à cause de cela.
00:14:19Le barème de l'impôt sur le revenu ne serait pas réévalué,
00:14:23ce qui fait qu'un certain nombre de contribuables
00:14:24rentreraient dans l'impôt sur le revenu.
00:14:27Comment vous réagissez par rapport à ça ?
00:14:28Il y aura un impact négatif pour nos concitoyens
00:14:31et pour le fonctionnement de l'Etat.
00:14:32– Vous noterez que c'est ce qu'ils voulaient faire dans le budget,
00:14:34aussi, cette année.
00:14:35Ce qu'on appelle l'année blanche,
00:14:37c'était aussi le fait de faire rentrer
00:14:39des dizaines de milliers de Français dans l'impôt,
00:14:42et c'était aussi le fait que des millions de Français
00:14:45franchissent des tranches
00:14:46et donc doivent payer plus d'impôts.
00:14:47De même qu'en même temps,
00:14:49ils voulaient geler l'ensemble des allocations familiales
00:14:52de ce pays, des prestations sociales.
00:14:53– Ils sont revenus là-dessus, Madame Padeau.
00:14:55– Ils sont revenus là-dessus parce qu'il y a eu des mobilisations
00:14:58et qu'il y a unanimité de l'hémicycle pour aller contre.
00:15:02Donc je vais vous dire,
00:15:03sur la question, par exemple, des impôts,
00:15:04qui est une vraie question,
00:15:05vous avez raison s'il y a une loi spéciale,
00:15:07il y a unanimité dans l'hémicycle
00:15:09pour, par exemple, rajouter un amendement
00:15:11qui dit qu'il y aurait une indexation
00:15:14sur le barème de l'inflation de l'impôt sur le revenu
00:15:17qui ne ferait pas rentrer, par exemple,
00:15:1840 000 Français dans le barème de l'impôt.
00:15:22Donc il y a des solutions dessus.
00:15:24Mais je vais vous dire,
00:15:25là où vous avez raison,
00:15:26c'est qu'une loi spéciale ne réglera rien
00:15:30si on se remet de nouveau,
00:15:32parce que du coup, loi spéciale,
00:15:33les dépenses peuvent continuer,
00:15:35les fonctionnaires sont payés,
00:15:36les cartes vitales fonctionnent, etc.
00:15:38Mais du coup, on va se retrouver en janvier,
00:15:41le 1er février,
00:15:42à rediscuter d'un budget,
00:15:43dans la même situation,
00:15:44et donc, du coup,
00:15:46à aller de nouveau,
00:15:46probablement, vers l'échec.
00:15:48Donc ce que nous ne cessons de dire,
00:15:50c'est que quand nous sommes dans une telle impasse,
00:15:52alors il faut revenir devant le peuple de France
00:15:54qui doit trancher entre les grandes options du pays.
00:15:57Et donc la loi spéciale pourrait être un moment
00:15:58où, justement,
00:15:59puisque nous avons une loi spéciale,
00:16:01nous pouvons prendre le temps
00:16:02d'organiser les élections présidentielles
00:16:04qui doivent trancher un certain nombre de sujets,
00:16:06et ensuite recommencer avec les grands choix
00:16:09qu'auront faits les Français et les Françaises.
00:16:11– Dans la discussion budgétaire,
00:16:12j'aimerais avoir votre avis
00:16:13sur ce que vos camarades socialistes appellent les acquis.
00:16:17Ils ont listé un certain nombre d'acquis.
00:16:19Il y a la suspension de la réforme des retraites,
00:16:21mais il y a aussi les indemnités
00:16:24d'une maladie qui ne sont pas taxée.
00:16:26Vous avez justement l'impôt sur le revenu,
00:16:29un acquis de ce point de vue-là.
00:16:30– Ils n'ont pas voté,
00:16:31ils ont voté contre cet amendement-là,
00:16:33je le dis,
00:16:34ils nous ont même reproché d'avoir voté pour.
00:16:36Donc c'est quand même très drôle
00:16:37qu'ils le mettent dans la liste des acquis
00:16:39qu'ils ont obtenus.
00:16:39– Dans la liste des acquis, il y a aussi…
00:16:40– Mais ils ont voté contre,
00:16:41voilà, je le dis.
00:16:43– Le milliard pour l'hôpital,
00:16:44ils se disent que grâce à eux,
00:16:45des acquis ont été obtenus.
00:16:47Est-ce que sur la méthode,
00:16:48vous ne dites pas quand même
00:16:49que ça peut être intéressant,
00:16:51dans ce budget,
00:16:52de négocier et d'obtenir des choses
00:16:54par rapport à vous,
00:16:55qui votez systématiquement
00:16:56ou en grande partie contre ?
00:16:58– Je vais vous dire,
00:17:00la première des choses,
00:17:01ce que nous, nous avons obtenu,
00:17:03nous l'avons fait avec
00:17:04des mobilisations populaires.
00:17:05Par exemple, je rappelle
00:17:06qu'il voulait supprimer
00:17:07deux jours fériés
00:17:08avec le gouvernement Bayrou
00:17:09et c'est les mobilisations populaires,
00:17:10ce que nous avons appelé
00:17:11le mouvement septembris,
00:17:13qui a fait reculer le gouvernement
00:17:14sur cette question
00:17:15et qui a d'ailleurs fait tomber
00:17:16le gouvernement Bayrou
00:17:17qui s'est auto-sabordé
00:17:18avec un vote de confiance.
00:17:20Pendant ce temps-là,
00:17:21le Parti socialiste
00:17:22ne cesse de crier
00:17:22aux grandes victoires
00:17:23sur un budget,
00:17:25si par exemple on prend
00:17:25la partie recettes,
00:17:26qui est toujours moins dix ans
00:17:27par rapport au budget
00:17:29de l'année dernière
00:17:29qui était déjà catastrophique
00:17:30sur cette question.
00:17:32Donc je ne crois pas
00:17:33en leur grande victoire.
00:17:33Ensuite, quand vous prenez la liste,
00:17:35il y a des amendements
00:17:36dans lesquels ils ont voté contre,
00:17:37donc c'est quand même
00:17:38assez fort de café.
00:17:39Il y a des amendements
00:17:39qui ont été votés
00:17:40à l'unanimité de l'Assemblée,
00:17:42donc je veux bien qu'on m'explique
00:17:43que ce soit la victoire des socialistes
00:17:44et parfois même
00:17:44ce sont des amendements insoumis
00:17:46qui ont été adoptés.
00:17:48Et quant à la suspension
00:17:49de la réforme des retraites,
00:17:51ce qui a été voté
00:17:52dans l'article 45 bis
00:17:53n'est pas une suspension
00:17:55de la réforme des retraites,
00:17:56mais un décalage
00:17:57du calendrier d'application
00:17:59de la réforme des retraites
00:18:00pour que tout le monde comprenne.
00:18:01C'est la même réforme
00:18:02qui a été passée en force
00:18:04en 2023 par Elisabeth Borne
00:18:05qui dit
00:18:06la retraite à 64 ans
00:18:07mais dont le calendrier d'application
00:18:09est décalé d'un an.
00:18:10Ce que dit d'ailleurs Emmanuel Macron.
00:18:11Ce que dit Emmanuel Macron.
00:18:13Il parle de décalage.
00:18:14Nous, comme nous savons lire,
00:18:14nous n'avons pas besoin
00:18:15du président de la République.
00:18:16Mais du coup,
00:18:17ce que nous disons,
00:18:18c'est que ceux qui ont voté
00:18:20pour ce fameux décalage
00:18:22dans le temps
00:18:22ont avalisé en même temps
00:18:24et ont donné une légitimité démocratique
00:18:26à la retraite à 64 ans
00:18:27qui n'en avaient jamais eu auparavant.
00:18:30Et je n'appelle pas ça une victoire.
00:18:31Pour nous,
00:18:32la réforme de la retraite
00:18:33ne s'amende pas,
00:18:34ne se suspend pas,
00:18:35elle s'abroge.
00:18:36Et nous,
00:18:37nous resterons fidèles
00:18:37à la promesse
00:18:38que nous avions faite
00:18:39avec la NUPES à l'époque
00:18:40qui est celle
00:18:41d'utiliser tous les moyens
00:18:42pour abroger la retraite
00:18:44à 64 ans
00:18:44mais aussi pour revenir
00:18:45à la retraite à 60 ans.
00:18:47Oui, Mathilde Panot,
00:18:48il y a beaucoup de questions
00:18:49dans le chat aujourd'hui
00:18:50donc difficile de choisir.
00:18:52J'ai pris celle de Tinkou
00:18:53qui vous demande
00:18:53en quoi le départ de Macron
00:18:55changerait le fait
00:18:55que tant que les députés
00:18:58que le gouvernement
00:18:58sont allergiques
00:18:59aux compromis,
00:19:01les députés peuvent-ils
00:19:01s'inspirer du CESE
00:19:02qui semble plus prompt
00:19:03au résultat ?
00:19:04Conseil économique
00:19:05et social
00:19:05et environnemental.
00:19:06Tout à fait.
00:19:07Alors,
00:19:08c'est une question intéressante
00:19:09qui me permet
00:19:10de faire un point
00:19:11parce que c'est quelque chose
00:19:12qui revient assez fréquemment
00:19:13sur le fait
00:19:14que nous devrions
00:19:15nous entendre entre nous,
00:19:16mettre de l'eau
00:19:17dans notre vin,
00:19:18etc.
00:19:18Le fonctionnement
00:19:19de la démocratie,
00:19:20et c'est un fonctionnement
00:19:21qu'on pourrait discuter,
00:19:22c'est que 51% des gens
00:19:24ont raison
00:19:25contre 49% des gens.
00:19:26C'est un des modes
00:19:27de démocratie
00:19:28qu'on a décidé.
00:19:30Donc,
00:19:30l'Assemblée nationale,
00:19:31elle vote.
00:19:32Mais il est sain
00:19:33dans une démocratie
00:19:34que des désaccords
00:19:35s'expriment,
00:19:36qu'il y ait des majorités,
00:19:37des oppositions,
00:19:38des idées différentes
00:19:39et donc des propositions
00:19:40différentes qui soient
00:19:41faites au pays.
00:19:42Qu'est-ce que ça réglerait
00:19:43le départ d'Emmanuel Macron
00:19:44et surtout
00:19:45une élection présidentielle ?
00:19:46On voit bien,
00:19:47et d'ailleurs,
00:19:47quand M. Lecornu est arrivé
00:19:49comme Premier ministre,
00:19:50il l'a dit immédiatement,
00:19:51il l'a dit, il y a des débats
00:19:52qui seront réglés
00:19:53par l'élection présidentielle.
00:19:55Et on voit bien
00:19:56qu'on ne peut pas attendre
00:19:5718 mois
00:19:58dans une situation
00:19:59de blocage
00:20:00qui est notamment celle,
00:20:01par exemple,
00:20:02si on laissait voter
00:20:03l'Assemblée nationale,
00:20:04je dis juste ça,
00:20:05si on laissait voter
00:20:06l'Assemblée nationale
00:20:06sur l'abrogation
00:20:07de la retraite à 64 ans,
00:20:08qu'est-ce que ça donnerait ?
00:20:09Ce serait supprimé.
00:20:10Ce serait supprimé.
00:20:11C'est une évidence.
00:20:12Et c'est pourquoi
00:20:12ils nous ont empêchés
00:20:13de voter la dernière fois.
00:20:14Donc la question n'est pas
00:20:15est-ce que nous sommes capables
00:20:16de faire des compromis
00:20:17puisqu'il y a des votes
00:20:18et ensuite les votes déterminent
00:20:19qui a gagné,
00:20:20qui a perdu,
00:20:20avec des grosses guillemets.
00:20:21Et ça, c'est la démocratie.
00:20:22Il n'y a pas de problème avec ça.
00:20:24La question, c'est
00:20:25pourquoi est-ce qu'on nous empêche
00:20:26de voter sur un certain nombre de choses ?
00:20:28Pourquoi est-ce qu'on utilise
00:20:29autant le 49-3
00:20:31mais aussi le 47-1
00:20:32mais aussi le 44
00:20:33qui permet d'avoir
00:20:34des votes bloqués
00:20:35sur un certain nombre de choses ?
00:20:36Donc la question, c'est
00:20:38à un moment,
00:20:38nous ne pouvons pas rester
00:20:39avec un blocage aussi fort
00:20:40et celui qui est responsable
00:20:41de ce blocage,
00:20:42c'est le locataire de l'Église.
00:20:43Cette semaine, en tout cas,
00:20:44les députés laissent le privilège
00:20:45de parler budget au Sénat.
00:20:46Je le disais tout à l'heure,
00:20:47ce qui laisse ce terrain libre
00:20:48à votre niche parlementaire jeudi.
00:20:50Tout à fait.
00:20:50C'est-à-dire que c'est vous
00:20:51qui faites l'ordre du jour
00:20:51de l'Assemblée nationale.
00:20:53Lauriane ?
00:20:53Et il y avait une occasion
00:20:54de voter à nouveau
00:20:56sur l'abrogation
00:20:57de la réforme des retraites.
00:20:58C'est dans votre niche parlementaire
00:20:59mais c'est en dernier
00:21:01donc il pourrait ne pas
00:21:02y avoir le temps
00:21:03de l'examiner.
00:21:05Pourquoi ce choix ?
00:21:06Alors, une niche parlementaire,
00:21:07c'est nous qui choisissons
00:21:08l'ordre du jour.
00:21:09Nous avons seulement
00:21:10de 9h à minuit
00:21:10et comme Cendrillon,
00:21:11à minuit, c'est fini.
00:21:12Bon, ce qui s'est passé
00:21:14l'année dernière,
00:21:15c'est qu'avec une obstruction
00:21:16très forte à la fois
00:21:17des macronistes
00:21:18et de la droite,
00:21:18ils nous ont empêchés
00:21:20de voter sur l'abrogation
00:21:22de la retraite à 64 ans.
00:21:23Et là, vous le mettez
00:21:23en dernier, justement.
00:21:24Donc ça ne passera pas.
00:21:25Eh bien, ce soir, nous avons
00:21:25une réunion avec le groupe
00:21:26où nous déterminerons
00:21:28dans quel ordre
00:21:28nous mettons les textes.
00:21:29Mais il reste des centaines
00:21:30d'amendements
00:21:31qu'à la fois les macronistes
00:21:33et la droite ont refusé
00:21:34d'enlever sur la retraite
00:21:36à 64 ans.
00:21:36Nous avions déjà dédié
00:21:37toute notre niche
00:21:38l'année dernière
00:21:39sur la question
00:21:40de l'abrogation
00:21:40de la retraite à 64 ans.
00:21:41Et donc, je crois
00:21:42qu'aujourd'hui,
00:21:43ce qu'il nous reste
00:21:44comme solution,
00:21:45c'est justement
00:21:45de tourner la page
00:21:46de la Macronie.
00:21:47Donc de remettre la réforme
00:21:48au-dessus de la pile ?
00:21:50Ça, ça sera la décision
00:21:51du groupe qu'on aura
00:21:52tout à l'heure.
00:21:52Mais ce que je suis en train
00:21:55de dire,
00:21:55c'est que je pense
00:21:56que la meilleure solution
00:21:57pour l'abrogation
00:21:58de la retraite à 64 ans,
00:21:59c'est de faire partir
00:22:00Emmanuel Macron,
00:22:01Sébastien Lecornu
00:22:02et son gouvernement
00:22:03qui nous empêche
00:22:03de voter.
00:22:04Mais je vais vous dire,
00:22:05c'est un point très important
00:22:06ce qui s'est passé
00:22:07l'année dernière.
00:22:07Il y a aussi des questions
00:22:08à vous poser.
00:22:08Oui, mais j'ai des informations
00:22:10à vous donner
00:22:11sur notre propre niche
00:22:11qui vous intéressez.
00:22:13Il se trouve que
00:22:14l'année dernière,
00:22:15nous avions alerté
00:22:16sur la gravité
00:22:17d'avoir ainsi
00:22:18les macronistes,
00:22:19la droite,
00:22:20et même y compris
00:22:21le gouvernement
00:22:21qui faisait de l'obstruction
00:22:23dans notre niche parlementaire
00:22:24en disant
00:22:24à partir de là,
00:22:26toutes les niches parlementaires
00:22:27seront pourries.
00:22:28Eh bien,
00:22:28c'est ce qui est en train
00:22:28de se passer
00:22:29puisque nous avons,
00:22:30nous, des textes,
00:22:31y compris avec 5 victoires
00:22:32que nous avons obtenues
00:22:33en commission,
00:22:34des textes très importants,
00:22:35notamment la nationalisation
00:22:36d'HarcelorMittal.
00:22:37Je rappelle que
00:22:38HarcelorMittal,
00:22:39c'est 15 000 emplois en jeu
00:22:40et si on croit
00:22:41les emplois indirects,
00:22:42ce serait 100 000 emplois
00:22:44qui seraient en jeu
00:22:44et c'est juste
00:22:45l'avenir industriel
00:22:46de la France
00:22:47et la souveraineté industrielle
00:22:48de la France
00:22:49qui sont en jeu
00:22:49dans cette histoire.
00:22:50Qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
00:22:50Eh bien,
00:22:51il y a 314 amendements
00:22:53qui ont été déposés
00:22:54dont 200 amendements
00:22:55viennent du Rassemblement national
00:22:56et je suis sûre
00:22:57que par exemple,
00:22:59ceux et celles
00:22:59qui ont élu
00:23:00Laurent Jacobelli
00:23:01qui a deux sites harcelors,
00:23:02notamment Florange,
00:23:04sur sa circonscription
00:23:04seront ravis de savoir
00:23:06que le groupe
00:23:06de M. Jacobelli,
00:23:07mais il y en a beaucoup d'autres,
00:23:09ont empêché
00:23:09que nous puissions voter
00:23:11sur cette question.
00:23:12Voter de la nationalisation,
00:23:13c'est ça ?
00:23:13Exactement,
00:23:14parce qu'ils l'ont fait
00:23:15sur ce texte-là,
00:23:16ils l'ont fait sur l'égalité
00:23:17devant les services publics
00:23:18pour les outre-mères.
00:23:19Mais pourquoi ?
00:23:19Eh bien,
00:23:20vous leur poserez la question...
00:23:20Parce que la nationalisation,
00:23:21le RN le dit,
00:23:22ils n'exclut pas cette piste
00:23:23quand ils parlent
00:23:24c'est l'ordinaire.
00:23:24Mais vous leur poserez la question
00:23:25de savoir pourquoi
00:23:25il va nous empêcher
00:23:26d'aller au vote
00:23:27le seul jour
00:23:27où nous pourrons choisir
00:23:28l'ordre du jour.
00:23:29Vous avez dit
00:23:29qu'ils allaient vous pourrir
00:23:29votre niche
00:23:30après la niche parlementaire
00:23:31RN précédente de M.
00:23:33Oui,
00:23:33alors cette niche
00:23:34où nous avons de mémoire
00:23:35déposé 13 sous-amendements.
00:23:37Vous avez vu
00:23:37une obstruction incroyable
00:23:38de déposer 13 sous-amendements,
00:23:40c'est incroyable.
00:23:40Mais vous avez une idée
00:23:41quand vous dites ça,
00:23:41pourquoi ils font ça ?
00:23:43Mais parce qu'ils veulent
00:23:44probablement nous pourrir
00:23:45notre niche.
00:23:46Mais nous pourrir notre niche,
00:23:47derrière,
00:23:47il y a des gens derrière
00:23:48à chaque fois
00:23:48quand on parle
00:23:49de propositions de loi,
00:23:51quand on parle
00:23:52de nos concitoyens ultramarins
00:23:53qui payent plus cher
00:23:54l'accès aux services publics postaux.
00:23:55Ce que vous voulez dire,
00:23:56c'est de la stratégie politique.
00:23:57Mais bien sûr,
00:23:58mais c'est de la stratégie
00:23:59même politicienne
00:24:00qui est absolument insupportable
00:24:01à entendre pour les gens
00:24:03qui, je l'espère,
00:24:04leur feront retirer
00:24:04ces amendements.
00:24:05Toucher au droit d'amendement,
00:24:06au droit sacré
00:24:07des parlementaires,
00:24:09c'est à double tranchant aussi.
00:24:10Ah non, mais moi,
00:24:11je ne demande pas
00:24:11à toucher au droit d'amendement.
00:24:12Attention,
00:24:13le droit d'amendement,
00:24:14il est garanti
00:24:16par le droit constitutionnel.
00:24:17Mais juste,
00:24:19il se trouve que,
00:24:19par exemple,
00:24:20ArcelorMittal,
00:24:20les salariés d'ArcelorMittal
00:24:22seront devant
00:24:23l'Assemblée nationale
00:24:23ce jeudi
00:24:24pour soutenir
00:24:25la proposition
00:24:25de nationalisation
00:24:27d'ArcelorMittal
00:24:27et soutenir le fait
00:24:28qu'il y ait
00:24:29une décarbonation
00:24:30de l'ACI en France
00:24:31et du coup,
00:24:33je pense que
00:24:34rien que le fait
00:24:35que ces salariés
00:24:35soient présents
00:24:36permettra peut-être
00:24:37que certains se disent
00:24:38qu'ils doivent enlever
00:24:38des amendements.
00:24:39Dans votre niche,
00:24:40il y a aussi la question
00:24:41de la défiscalisation
00:24:42des pensions alimentaires.
00:24:45Ça avait déjà été voté
00:24:47dans le budget
00:24:48de la Sécurité sociale
00:24:49à l'Assemblée.
00:24:50En quoi votre texte
00:24:51est différent là ?
00:24:52Alors,
00:24:53il est différent,
00:24:54alors pas tellement
00:24:54sur ce point-là,
00:24:56il est semblable
00:24:57et d'ailleurs,
00:24:57nous avons aussi gagné
00:24:58en commission
00:24:59mais nous avons rajouté
00:25:00d'autres choses
00:25:01dans ce texte,
00:25:02notamment nous avons
00:25:02augmenté l'allocation
00:25:04de soutien familial
00:25:05de 56 euros par enfant
00:25:07donc qui a augmenté
00:25:08de 56 euros par enfant
00:25:09et donc fait en sorte
00:25:12aussi que soit
00:25:13cette fois-ci fiscalisée
00:25:15la pension alimentaire
00:25:16pour le parent payeur
00:25:17puisque c'était
00:25:17une injustice.
00:25:18Je rappelle que ça concerne
00:25:20pour le parent gardien
00:25:21comme on dit souvent
00:25:22que ça concerne
00:25:22à plus de 75%
00:25:24des femmes
00:25:25et que c'est une longue
00:25:26revendication
00:25:27des collectifs
00:25:29de maires isolées
00:25:30que nous portons
00:25:30ainsi dans l'hémicycle
00:25:31mais effectivement
00:25:32nous avons une majorité
00:25:33dans l'Assemblée
00:25:34pour pouvoir la faire voter.
00:25:36Et comme nous l'avons fait voter
00:25:36dans le budget
00:25:37de la Sécurité sociale
00:25:38mais qu'il ne vous a pas échappé
00:25:39qu'ils l'ont passé
00:25:40directement au Sénat,
00:25:42eh bien,
00:25:43c'est pour être sûr
00:25:43que ce soit voté quoi.
00:25:44Cet amendement n'existe pas.
00:25:45Syrie,
00:25:46un point également
00:25:46qui est dans votre niche
00:25:47parlementaire
00:25:48c'est la gratuité
00:25:49des parkings
00:25:49dans les hôpitaux.
00:25:50Alors c'est effectivement
00:25:51un sujet qui remonte
00:25:52par plusieurs parties
00:25:55puisque le RN et le PS
00:25:56se sont saisis aussi
00:25:57de cette question
00:25:58et le RN avait déposé
00:25:59un texte,
00:26:00je crois que vous ne l'avez
00:26:00pas voté.
00:26:01Pourquoi ?
00:26:02Alors,
00:26:02pour plusieurs raisons.
00:26:03D'abord,
00:26:04le Rassemblement national
00:26:04a la fâcheuse tendance
00:26:06de copier les textes
00:26:07des uns et des autres.
00:26:07Ils avaient pris aussi
00:26:08un texte communiste
00:26:09par exemple sur les frais bancaires.
00:26:11Nous aussi,
00:26:11nous en avions déposé un
00:26:12en 2018.
00:26:13Est-ce qu'ils étaient d'accord
00:26:13sur le fond avec eux ?
00:26:14Je vais vous expliquer.
00:26:15Là, nous n'étions pas
00:26:16d'accord sur le fond
00:26:16puisque leur proposition de loi
00:26:18ne s'attaquait pas
00:26:19aux concessions
00:26:20des parkings privés.
00:26:21Donc cela veut dire
00:26:22qu'il y aurait peut-être
00:26:24des places gratuites
00:26:25dans des parkings d'hôpitaux
00:26:26d'ici 20 ans
00:26:27et en plus un nombre limité
00:26:29de places gratuites
00:26:30dans 20 ans peut-être
00:26:31où il y aurait-il eu
00:26:32des places gratuites.
00:26:33Nous,
00:26:33nous arrêtons les concessions
00:26:34et nous faisons la gratuité
00:26:36des parkings
00:26:36des hôpitaux publics
00:26:39immédiatement.
00:26:39Donc c'est différent
00:26:40sur la manière
00:26:41dont c'est fait
00:26:41et je dis qu'ils ont
00:26:43l'habitude,
00:26:44qu'ils n'ont aucune idée
00:26:45et qu'ils sont obligés
00:26:45de pomper sur les autres
00:26:46puisque ce texte
00:26:47avait été déposé
00:26:47bien avant la niche
00:26:49du Rassemblement national
00:26:50et cette fois-ci,
00:26:51ça permettrait d'avoir
00:26:52une gratuité immédiate
00:26:53et de mettre fin
00:26:53à une injustice
00:26:53qui est de payer
00:26:55pour se faire soigner,
00:26:56de payer pour aller
00:26:57voir un proche malade,
00:26:58bref, une injustice
00:26:59qui est le monde,
00:27:00je crois, de Macron
00:27:01où l'argent vaut tout.
00:27:02Alors, lié à ce sujet,
00:27:03il y a le sujet
00:27:04du transport sanitaire
00:27:05parce que souvent
00:27:05le transport sanitaire
00:27:07qui a été décrypté
00:27:08et étudié
00:27:09par la Cour des comptes
00:27:10montre qu'elle explose
00:27:12de 10 à 12% par an
00:27:13ces dernières années.
00:27:15C'est lié au parking
00:27:15puisque souvent,
00:27:16on dit que si les gens
00:27:17prennent le transport sanitaire,
00:27:18c'est parce qu'ils ne peuvent
00:27:19pas se garer.
00:27:20Mais en tout cas,
00:27:20il y a une...
00:27:21C'est lié à l'ambulatoire aussi,
00:27:22au développement de l'ambulatoire.
00:27:23En tout cas, il y a un vrai problème
00:27:24qui pèse fort
00:27:25sur les comptes
00:27:26de la Sécurité sociale.
00:27:27Est-ce que vous vouliez
00:27:28vous attaquer à ça ?
00:27:30Nous, je crois
00:27:31qu'on a proposé
00:27:32de nombreuses recettes
00:27:33pour la Sécurité sociale
00:27:34et que nous avons démontré
00:27:35qu'il était tout à fait possible
00:27:36de faire autrement
00:27:37dans ce pays.
00:27:38Mais je vais vous dire,
00:27:39sur la question
00:27:39des transports sanitaires,
00:27:41alors peut-être qu'il y a
00:27:41un peu des liens
00:27:42avec les parkings,
00:27:43ça je ne maîtrise pas
00:27:44assez bien,
00:27:44donc je vous laisse
00:27:45mettre de ce que vous,
00:27:47vous avez lu
00:27:47sur cette question.
00:27:49Mais par contre,
00:27:50c'est très lié
00:27:50à la question
00:27:51de l'ambulatoire
00:27:52et c'est très lié aussi
00:27:53au fait qu'il y a
00:27:54des fermetures
00:27:55d'hôpitaux,
00:27:56de maternités
00:27:57qui se font un peu partout,
00:27:58qui font qu'on développe
00:27:59de plus en plus
00:28:00les transports sanitaires
00:28:01et que donc il y a
00:28:02une explosion
00:28:03sur cette question
00:28:04avec, vous le savez,
00:28:05une mesure
00:28:05contre laquelle se battent
00:28:06nombre de taxis
00:28:07qui font aussi
00:28:08ce transport sanitaire
00:28:09puisqu'ils disent
00:28:11que maintenant
00:28:11ils vont devoir avoir
00:28:12des patients
00:28:12comme des colis
00:28:13ou lorsque vous avez
00:28:14un rendez-vous
00:28:14à l'hôpital
00:28:15par exemple
00:28:15pour une chimio,
00:28:16vous vous retrouverez
00:28:17juste à côté
00:28:17de quelqu'un
00:28:18qui y va
00:28:18pour une toute autre raison
00:28:20et qui est,
00:28:21je crois,
00:28:22enlève beaucoup de sens
00:28:23à ce qui a été fait.
00:28:24Donc il faut aller chercher
00:28:25des nouvelles recettes
00:28:26pour la sécurité sociale.
00:28:27Donc vous ne voulez pas lutter
00:28:27parce qu'il y a beaucoup
00:28:28d'abus visiblement
00:28:29dans ces transports
00:28:30qui ont été documentés
00:28:31par la Cour des comptes.
00:28:31Ce n'est pas un sujet
00:28:32pour vous de lutter contre les amis ?
00:28:33Moi, je pense qu'il faut
00:28:34donner des mesures supplémentaires,
00:28:37des recettes supplémentaires
00:28:38à la sécurité sociale,
00:28:39des abus,
00:28:40et peut-être y en a-t-il,
00:28:41mais à mon avis,
00:28:41c'est très dérisoire
00:28:42par rapport à ce que je vous disais
00:28:43notamment sur le développement
00:28:44de l'ambulatoire.
00:28:45Clément,
00:28:45dans votre niche,
00:28:46vous allez aussi défendre
00:28:46deux propositions de résolution,
00:28:48une sur Gaza
00:28:49et une sur le Mercosur.
00:28:51Alors je rappelle
00:28:51que les résolutions,
00:28:52quand elles sont votées,
00:28:52elles ne sont pas contraignantes.
00:28:53Oui.
00:28:54Sur le Mercosur,
00:28:55il y en a déjà eu deux
00:28:55en janvier
00:28:56qui ont été votées,
00:28:57dont une défendue par LFI
00:28:59votée à l'unanimité.
00:29:00Ça n'a rien changé.
00:29:01Pourquoi recommencer aujourd'hui ?
00:29:03Alors, pourquoi ?
00:29:04Parce qu'il y a une question
00:29:05de calendrier
00:29:06qui est en train de se poser
00:29:07puisque vous avez vu
00:29:08qu'Emmanuel Macron
00:29:08a déclaré il y a peu
00:29:09qu'il trouvait positif
00:29:11certaines clauses miroirs
00:29:12qui, selon nous,
00:29:12n'existent absolument pas
00:29:13dans le Mercosur.
00:29:15Le Mercosur,
00:29:16pour resituer pour tout le monde,
00:29:17c'est le pire traité
00:29:18de libre-échange
00:29:18qui n'a jamais été négocié,
00:29:20qui est un traité
00:29:20d'un autre siècle,
00:29:21notamment à l'heure
00:29:22de l'urgence climatique
00:29:23dont je parlais
00:29:24et qui fait peser
00:29:25un risque de mort
00:29:26sur l'agriculture française.
00:29:27Je reprends les termes
00:29:28de l'ensemble
00:29:29des syndicats agricoles
00:29:30de ce pays
00:29:30qui disent qu'ils ne pourront
00:29:32jamais concurrencer
00:29:33des méga-fermes-usines
00:29:34comme il y a par exemple
00:29:35au Brésil
00:29:35et à d'autres endroits
00:29:36avec des normes sanitaires
00:29:38et environnementales
00:29:38qui sont différentes
00:29:39des nôtres.
00:29:40C'est non contraignant.
00:29:40Vous faites passer la résolution.
00:29:41Oui, mais il se trouve
00:29:43qu'à un moment
00:29:43où, justement,
00:29:44Emmanuel Macron
00:29:45est en train de céder
00:29:46et de capituler
00:29:47devant la Commission européenne
00:29:48et pourrait signer
00:29:49dès décembre
00:29:49ce traité de libre-échange.
00:29:51Je crois qu'il est
00:29:52au contraire
00:29:52très important
00:29:53que l'Assemblée nationale
00:29:54réaffirme
00:29:55son opposition
00:29:56ferme au Mercosur.
00:29:57Pour mettre la pression.
00:29:59Exactement.
00:29:59C'est un rapport de force.
00:30:00Mais est-ce que vous entendez
00:30:01les arguments
00:30:02des industriels ?
00:30:03C'est Clément.
00:30:04C'est Clément qui parle.
00:30:05On n'a pas le temps.
00:30:06On n'a pas le temps.
00:30:07En tout cas,
00:30:08vu l'opposition
00:30:09qu'il y a dans ce pays
00:30:10au Mercosur,
00:30:10je vous assure
00:30:11que tous les arguments
00:30:12que vous pouvez donner
00:30:13sont peut-être entendables
00:30:14mais ils sont tous contestables.
00:30:15Ça, je vous le dis.
00:30:16Il n'y a rien de bon
00:30:17à prendre dans le Mercosur.
00:30:17Vous avez une autre proposition
00:30:18de résolution sur Gaza.
00:30:20Oui.
00:30:21Depuis votre précédente
00:30:21résolution sur Gaza,
00:30:23il y a eu la reconnaissance
00:30:23par la France
00:30:24de la Palestine.
00:30:26Est-ce que vous attendez
00:30:27des soutiens nouveaux
00:30:28aujourd'hui
00:30:29dans ce nouveau contexte
00:30:30si l'on peut dire ?
00:30:32Ça serait bien.
00:30:33Ça serait important.
00:30:34Cette résolution,
00:30:35elle réaffirme juste
00:30:35quelque chose
00:30:36de très simple.
00:30:37Cette résolution,
00:30:38elle affirme juste
00:30:39que la France
00:30:39doit respecter
00:30:41et faire respecter
00:30:42le droit international.
00:30:43Et quand vous voyez
00:30:44qu'il y a eu déjà
00:30:45plus de 80 violations
00:30:47du cessez-le-feu
00:30:47à Gaza,
00:30:48que nous parlons
00:30:49de 350 Palestiniens
00:30:50qui ont été tués
00:30:51depuis la déclaration
00:30:52de ce cessez-le-feu,
00:30:53encore ce samedi,
00:30:5422 Palestiniens
00:30:55ont été tués,
00:30:56qu'il y a des violations
00:30:57du cessez-le-feu au Liban,
00:30:58la France ne peut rester silencieuse
00:31:00et doit agir face à cela.
00:31:00Donc vous attendez
00:31:00que les Macronistes
00:31:01votent votre résolution ?
00:31:03Bien, je pense que là aussi,
00:31:05s'il y avait un rapport
00:31:06de force et une conscience
00:31:07du fait que,
00:31:08face à la loi du plus fort,
00:31:09il faut réaffirmer
00:31:10la légalité
00:31:11et notamment l'importance
00:31:12du droit international.
00:31:13En fait, ce que vous voulez, Clément,
00:31:13c'est du fait que maintenant
00:31:15l'État de Palestine
00:31:15ait été reconnu
00:31:16par Emmanuel Macron,
00:31:17est-ce que vous pensez
00:31:18que vous allez avoir
00:31:19plus de voix venant,
00:31:21par exemple,
00:31:21des macronistes
00:31:22pour soutenir cette résolution ?
00:31:25L'avenir nous le dira.
00:31:26C'est ce que vous voulez voir.
00:31:27L'avenir nous le dira.
00:31:27C'est ce que vous voulez vérifier, non ?
00:31:28En tout cas, moi,
00:31:29je suis assez inquiète
00:31:30quand je vois un Premier ministre
00:31:31qui était anciennement
00:31:32ministre des Armées
00:31:33et qui a déjà réussi l'exploit
00:31:34d'être le seul homme
00:31:35dans ce pays
00:31:35à avoir fait les 8 ans
00:31:37de Macronie
00:31:38de tous les gouvernements.
00:31:42en m'appuyant sur
00:31:44notamment des enquêtes
00:31:45d'investigation
00:31:46qui ont été faites
00:31:47par des journalistes
00:31:48mais aussi par des associations
00:31:49sur le fait que la France
00:31:51continue de livrer
00:31:52notamment des armes
00:31:54et des composants d'armes
00:31:55à Israël.
00:31:57Je suis assez inquiète
00:31:57que la seule réponse
00:31:58de ce Premier ministre
00:31:59soit de me qualifier
00:32:00de menteuse.
00:32:01Clément.
00:32:01Sur cette résolution,
00:32:02vous estimez que ceux
00:32:03qui ne la voteront pas
00:32:04seront de facto
00:32:05des soutiens
00:32:06du gouvernement israélien ?
00:32:07Je crois que, en fait,
00:32:08c'est même pire que cela.
00:32:10Je veux dire,
00:32:10il faut quand même réaliser
00:32:11quand on dit que le droit
00:32:12international est en train
00:32:13d'être enterré à Gaza,
00:32:15cela veut dire que,
00:32:16pour la suite,
00:32:17n'importe quel pouvoir
00:32:18pourra faire n'importe quoi
00:32:20avec l'approbation
00:32:21de démocratie du monde entier.
00:32:24C'est ça qui est en jeu.
00:32:25Je veux dire,
00:32:25au-delà même du peuple
00:32:26palestinien,
00:32:28ce qui est en jeu
00:32:28derrière la défense
00:32:29du peuple palestinien,
00:32:30c'est évidemment
00:32:31de défendre le fait
00:32:32que nous refusons absolument
00:32:33qu'il y ait 20 000 enfants
00:32:34qui soient tués par des bombes,
00:32:36par la famine
00:32:36et par je ne sais quoi.
00:32:38Mais il y a derrière
00:32:39le fait que nous voulons
00:32:40que la France soit
00:32:40aux avant-gardes
00:32:41du droit international,
00:32:43du fait d'être
00:32:44un pays indépendant,
00:32:45non aligné
00:32:46au service de la paix
00:32:47et que le droit international
00:32:48puisse encore exister
00:32:50dans ce monde.
00:32:50Hugo ?
00:32:51Oui,
00:32:51Madame Pannot,
00:32:52il y a Ozytin
00:32:52qui vous demande
00:32:53pourquoi ne pas proposer
00:32:54un référendum
00:32:54pour le Mercosur
00:32:55comme sur l'UE à l'époque.
00:32:57Est-ce qu'un RIP,
00:32:57un référendum d'initiative
00:32:59partagée sur le Mercosur
00:33:00est possible
00:33:01et avec vous à l'initiative ?
00:33:02Une excellente question.
00:33:04Il faut qu'on vérifie
00:33:04parce qu'il y a des conditions,
00:33:06il y a des conditions
00:33:07un peu strictes
00:33:08pour réussir à faire en sorte
00:33:09qu'un référendum d'initiative
00:33:11partagée puisse exister,
00:33:13alors sachant que,
00:33:14bon, évidemment,
00:33:14le référendum d'initiative
00:33:15partagée,
00:33:16c'est pourquoi nous,
00:33:16on demande le référendum
00:33:17d'initiative citoyenne,
00:33:19a été fait
00:33:20pour que jamais personne
00:33:21ne puisse en saisir
00:33:22puisqu'il faudra
00:33:22des 4 millions de signataires.
00:33:24Mais je trouve que sur l'idée,
00:33:25c'est une très bonne idée
00:33:26et vous verriez que,
00:33:27je pense que la France
00:33:28se rejetterait massivement.
00:33:30Parce qu'une des choses
00:33:30qu'ils font dans le Mercosur,
00:33:31pour bien expliquer,
00:33:32avant,
00:33:33les traités de libre-échange,
00:33:34donc il y avait une validation
00:33:35au niveau européen,
00:33:36mais ensuite,
00:33:37il y avait une validation
00:33:37pour chacun
00:33:38des parlements nationaux.
00:33:40Et maintenant,
00:33:40ils ont décuplé,
00:33:42enfin,
00:33:42ils ont découpé l'accord,
00:33:44je ne sais pas comment
00:33:44le dire autrement,
00:33:45mais bref,
00:33:46du coup,
00:33:46il n'y a plus de validation
00:33:47par les parlements nationaux.
00:33:48Et donc,
00:33:49c'est une manière
00:33:49de passer outre,
00:33:50y compris la souveraineté
00:33:52des peuples,
00:33:53parce qu'ils ont très peur
00:33:53que dans des parlements,
00:33:54derrière,
00:33:55on dise non au Mercosur,
00:33:56ce qui se passerait évidemment
00:33:57en France.
00:33:58Donc, je vais regarder ça.
00:33:59Mathilde Panot,
00:34:00on va parler maintenant
00:34:00d'Emmanuel Macron
00:34:01qui s'apprête à remettre
00:34:02sur les rails
00:34:03un service militaire volontaire,
00:34:05rémunéré,
00:34:05ouvert aux femmes
00:34:06et aux hommes.
00:34:07Alors,
00:34:07ça fait débat évidemment,
00:34:08en particulier à gauche.
00:34:09Et ce matin,
00:34:10sur France Info,
00:34:11Raphaël Guxman
00:34:11de Plaxe Public
00:34:12s'est plutôt montré
00:34:14ouvert à cette idée.
00:34:15Le président de la République
00:34:16semble proposer
00:34:17un service militaire volontaire.
00:34:19Je suis pour.
00:34:20Mais moi,
00:34:20je dis qu'il faut aller plus loin
00:34:21et proposer un service
00:34:22un service universel
00:34:23et obligatoire,
00:34:23mais qui ne sera pas
00:34:24nécessairement militaire,
00:34:25qui peut être aussi civique.
00:34:27On peut vouloir s'engager
00:34:27dans la transition écologique,
00:34:29dans la solidarité sociale,
00:34:30mais donner de son temps
00:34:31à la collectivité.
00:34:32On est dans une société
00:34:33aujourd'hui
00:34:34qui crève
00:34:34de son individualisme.
00:34:36Est-ce que vous êtes d'accord
00:34:37avec ça ?
00:34:37Est-ce que vous êtes d'abord
00:34:38pour un retour
00:34:38du service militaire ?
00:34:39Vous comprenez pourquoi
00:34:40en voyant M. Glucksmann,
00:34:41nous disons
00:34:42un autre Macron est possible.
00:34:43Je veux dire,
00:34:44M. Glucksmann
00:34:45se distingue toujours
00:34:46des positions historiques
00:34:48de la gauche
00:34:49en étant
00:34:50vatanguère,
00:34:51belliciste.
00:34:52Il y a plusieurs problèmes
00:34:53dans la proposition
00:34:54qui est faite.
00:34:55D'abord,
00:34:55il y a un premier problème,
00:34:56c'est que,
00:34:57vous vous rappelez peut-être
00:34:58qu'il y avait quelque chose
00:34:59qui s'appelait le SNU,
00:35:00le SNU,
00:35:02qui devait être généralisé
00:35:04en janvier 2026.
00:35:05OK,
00:35:05mais Sébastien Cornu
00:35:06a dit que ça coûte trop cher.
00:35:07Échec complet.
00:35:08Donc,
00:35:08il ne faut pas le ressortir.
00:35:09Ce n'est pas non seulement
00:35:10que ça a coûté trop cher,
00:35:11c'est qu'en plus de ça,
00:35:11il y a eu des dérives de partout,
00:35:13des encadrants
00:35:13qui n'étaient pas assez formés.
00:35:15Bon,
00:35:15bref,
00:35:16un prix qui est estimé
00:35:17entre 3,5 et 5 milliards.
00:35:20Bon,
00:35:20bref,
00:35:21c'est un fiasco total
00:35:22et on essaye de le remettre
00:35:23d'une manière ou d'une autre.
00:35:24Ça,
00:35:24c'est la première des choses.
00:35:26La deuxième chose,
00:35:26c'est que,
00:35:27de ce que nous avons compris,
00:35:28ce service militaire volontaire
00:35:31serait rémunéré
00:35:32à hauteur de 900 euros
00:35:33ou 1 000 euros par mois,
00:35:35c'est-à-dire en dessous du SMIC.
00:35:36Je ne sais pas si je suis la seule
00:35:38à être choquée par cela,
00:35:39mais moi,
00:35:39je suis choquée par cela.
00:35:40Donc,
00:35:40tant c'était comme ça.
00:35:41La troisième chose,
00:35:42c'est que
00:35:43il y aurait,
00:35:44ce serait exclusivement militaire,
00:35:46ce qui me pose problème.
00:35:48Donc,
00:35:48nous,
00:35:48nous ne pouvons pas être d'accord
00:35:49avec cela
00:35:50et je dois dire
00:35:51qu'en plus,
00:35:51dans l'ambiance générale
00:35:52où Emmanuel Macron
00:35:54ne recadre pas
00:35:55et pire,
00:35:55autorise le chef d'état-major
00:35:58des armées
00:35:58à prononcer les paroles
00:35:59qu'il a prononcées
00:36:00il y a quelques jours,
00:36:00allez-y.
00:36:01Non,
00:36:01mais justement,
00:36:01j'allais vous poser
00:36:02une question là-dessus
00:36:02parce qu'il a dit,
00:36:03reprenons la phrase,
00:36:04la France doit être prête
00:36:05à perdre ses enfants
00:36:05face à la menace russe,
00:36:07notamment.
00:36:08Est-ce que ça veut dire
00:36:08que vous,
00:36:09en tant que présidente de groupe,
00:36:10vous allez demander
00:36:10des explications
00:36:11à l'Assemblée nationale ?
00:36:12Mais bien sûr,
00:36:13mais bien sûr.
00:36:14Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:36:15Ça sera probablement
00:36:16des questions au gouvernement.
00:36:18Il y aura,
00:36:19c'est aussi la décision
00:36:19de mon groupe ce soir,
00:36:20comme nous sommes un groupe
00:36:21qui choisit démocratiquement
00:36:22ces questions,
00:36:23j'attendrai la réunion de ce soir,
00:36:24mais il se trouve que
00:36:25s'il y a vraiment
00:36:27un 50-1 la semaine prochaine,
00:36:29ça sera aussi l'occasion
00:36:30de dire au Premier ministre
00:36:31ce que nous en pensons.
00:36:33Pourquoi ?
00:36:34C'est gravissime,
00:36:35je veux vraiment
00:36:36que vous compreniez
00:36:37la gravité
00:36:37de ce qu'on est en train
00:36:38de vivre.
00:36:39C'est gravissime
00:36:39qu'un chef d'état-major
00:36:41des armées
00:36:41se permette
00:36:42d'outrepasser
00:36:43à ce point-là
00:36:44ses fonctions
00:36:44pour expliquer
00:36:45non seulement
00:36:46que nous devrions être prêts
00:36:47à perdre des enfants,
00:36:49à souffrir économiquement,
00:36:50mais surtout
00:36:51à assumer derrière
00:36:52que l'autorité militaire
00:36:53ne serait plus subordonnée
00:36:55à l'autorité politique.
00:36:57Parce que lorsqu'il y a
00:36:57des menaces,
00:36:59le chef d'état-major
00:37:00des armées,
00:37:00comme les autorités militaires,
00:37:02conseille évidemment
00:37:02les autorités civiles
00:37:03et les autorités politiques.
00:37:05Mais elle les conseille,
00:37:07ce n'est pas eux
00:37:07de prendre la décision.
00:37:08La décision,
00:37:09elle se fait
00:37:09sous contrôle du Parlement
00:37:10et elle se fait
00:37:11avec les autorités politiques.
00:37:13Si on commence
00:37:13à inverser ça,
00:37:14alors on est dans un moment
00:37:15très grave dans ce pays.
00:37:16J'ai bien compris
00:37:17que ça reviendra
00:37:18au moment du débat
00:37:19sur l'armée
00:37:20puisque c'est ce que veut
00:37:21faire Sébastien Lecornu
00:37:22la semaine prochaine.
00:37:23Dans quatre mois,
00:37:24les élections municipales.
00:37:25Jamais la France insoumise
00:37:26n'avait autant investi
00:37:27sur ce scrutin.
00:37:28Votre parti sera présent
00:37:29dans près de 500 villes,
00:37:30notamment dans les villes
00:37:31de plus de 30 000 habitants.
00:37:33Et hier,
00:37:33à Aubervilliers,
00:37:34Jean-Luc Mélenchon
00:37:35a fixé l'enjeu.
00:37:36Ce seront des élections politiques
00:37:39du fait du contexte actuel
00:37:42d'effondrement
00:37:43du pouvoir politique
00:37:45et parce que nous serons
00:37:47à un an
00:37:48de l'élection présidentielle
00:37:50dont ceci pourrait bien être
00:37:53un galop d'essai.
00:37:55Thierry,
00:37:56alors on a le sentiment
00:37:57que quelque chose change
00:37:58pour vous
00:37:59avec les municipales.
00:38:00On a le sentiment
00:38:01que c'est devenu
00:38:02beaucoup plus important
00:38:03qu'avant,
00:38:03beaucoup plus ambitieux,
00:38:05comme le démontre
00:38:06votre rassemblement
00:38:07ce week-end.
00:38:07Alors expliquez-nous
00:38:08pourquoi ?
00:38:09Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui,
00:38:10pour la France insoumise,
00:38:12les municipales,
00:38:13c'est fondamental ?
00:38:14Alors il y a plusieurs raisons.
00:38:16D'abord,
00:38:16il y a une des raisons
00:38:17qui a été donnée
00:38:17par Jean-Luc Mélenchon
00:38:18à l'instant,
00:38:19c'est que le calendrier
00:38:20des municipales
00:38:20n'arrive pas
00:38:21dans n'importe quel moment.
00:38:22Il arrive exactement
00:38:23un an avant
00:38:24l'élection présidentielle
00:38:25si elle n'arrive pas
00:38:26plus tôt,
00:38:27ce que nous,
00:38:27nous souhaitons.
00:38:28Bon, ça c'est la première chose.
00:38:29Mais la deuxième chose,
00:38:30c'est que rappelez-vous
00:38:31des précédentes municipales.
00:38:32C'était en 2020,
00:38:33c'était en plein Covid,
00:38:35donc on avait très peu
00:38:36de débats démocratiques.
00:38:37Et surtout,
00:38:38savez-vous en quelle année
00:38:38est née la France Insoumise ?
00:38:40– 2016.
00:38:41– En 2016, exactement.
00:38:42La mémoire est là.
00:38:44– Ah, c'est pour marquer
00:38:45l'universal.
00:38:45– La France Insoumise
00:38:46est née en 2016.
00:38:47Nous étions à l'époque
00:38:48un très jeune mouvement politique.
00:38:50Nous nous sommes depuis
00:38:51ancrés un peu partout
00:38:52dans le territoire
00:38:53et donc maintenant,
00:38:54nous pouvons prétendre
00:38:56à être candidats,
00:38:57vous l'avez dit,
00:38:58dans toutes les villes
00:38:58de plus de 100 000 habitants,
00:39:00dans 80% des villes
00:39:02de plus de 30 000 habitants.
00:39:03Et donc, un peu partout,
00:39:04nous proposerons
00:39:05un programme de rupture,
00:39:06parfois avec d'autres,
00:39:07parfois seuls,
00:39:09souvent avec des citoyens
00:39:10et citoyennes
00:39:10qui n'ont jamais fait de politique
00:39:12et qui arriveront
00:39:13dans les conseils municipaux
00:39:14en étant AESH,
00:39:16chauffeurs de bus,
00:39:17enseignants,
00:39:18et je crois militants
00:39:19des quartiers populaires
00:39:20et je crois que c'est très important.
00:39:21– Justement,
00:39:22après les divergences
00:39:23qu'on a vues au sein de la gauche
00:39:24avec le Parti Socialiste,
00:39:26est-ce que ce sera un révélateur ?
00:39:28On pourra évaluer
00:39:29les rapports de force à gauche
00:39:31à l'autre de ces municipales ?
00:39:33– Alors, je ne sais pas
00:39:33si les municipales fonctionnent
00:39:34exactement pareil
00:39:35que des élections présidentielles.
00:39:37Donc, je ne sais pas
00:39:39si ça donnera des rapports de force,
00:39:41mais ce qui est évident,
00:39:42c'est qu'il y a
00:39:42nombre d'endroits
00:39:44où il y a un maire
00:39:47ou une maire
00:39:48qui est socialiste
00:39:49et dont nous ne sommes pas
00:39:49satisfaits du bilan
00:39:50et donc nous proposons
00:39:51une autre politique.
00:39:53Et après tout,
00:39:53c'est ça la démocratie.
00:39:54J'entends les socialistes
00:39:55qui sont en train
00:39:56de crier aux loups
00:39:57sur le fait
00:39:57qu'on présente des listes
00:39:58parce que ces gens
00:39:59sont capables de vous dire
00:40:00d'un côté,
00:40:02nous ne voulons d'alliance
00:40:02avec la France insoumise
00:40:03ni au premier
00:40:04ni au second tour.
00:40:05Certains,
00:40:06un adjoint d'Hidalgo
00:40:06a même dit
00:40:07mieux vaut perdre Paris
00:40:08que de s'allier
00:40:09avec les insoumis.
00:40:10Mais par contre,
00:40:11lorsque nous,
00:40:12nous nous présentons,
00:40:13il faudrait que la France insoumise
00:40:14disparaisse.
00:40:15Eh bien,
00:40:15la France insoumise
00:40:16ne disparaît pas.
00:40:16Et justement,
00:40:17il y a une question de tranche
00:40:18qui vous demande
00:40:19le positionnement de LFI
00:40:20vis-à-vis des municipales
00:40:21dont on a du mal
00:40:22à savoir s'il pourrait réussir
00:40:23laisse à penser
00:40:24un cavalier seul
00:40:25pour les prochaines échéances électorales,
00:40:27législatives anticipées
00:40:28et présidentielles.
00:40:29Serait-il pourtant inimaginable
00:40:30de retrouver un accord
00:40:31avec tout ou partie du PS
00:40:32pour espérer,
00:40:33sur le modèle de la NUPES
00:40:34ou du NFP,
00:40:35assurer un minimum de siège
00:40:36à l'Assemblée nationale
00:40:37pour la gauche électorale
00:40:37et sauver les meubles
00:40:39face à l'extrême droite ?
00:40:40Alors,
00:40:41il y a plein de choses
00:40:43dans cette question.
00:40:43Je vais commencer par le début.
00:40:45Vous prenez juste un angle.
00:40:47C'est si vous répondez à tout
00:40:48on est encore là-dedans.
00:40:48Le tchat,
00:40:49c'est pas moi.
00:40:49En clair,
00:40:50ça veut dire
00:40:50est-ce que les unions,
00:40:53les alliances qui existent
00:40:53pour les autres élections,
00:40:54pourquoi elles n'existent pas
00:40:55pour les municipales ?
00:40:56Oui, mais on fera ça
00:40:57dans un autre débat.
00:40:57Nous, ce que nous montrons
00:40:58dans les municipales,
00:40:59c'est que nous continuerons
00:41:00avec tous ceux
00:41:00qui portent un programme de rupture
00:41:02parce que nous sommes convaincus
00:41:03et c'est une conviction
00:41:05que seule la gauche de rupture
00:41:07peut battre l'extrême droite
00:41:08face à une Macronie
00:41:09qui est en train de s'effondrer.
00:41:11L'enjeu,
00:41:11et c'est ce qu'on dit
00:41:12depuis longtemps,
00:41:13c'est de savoir
00:41:13comment nous battons
00:41:14l'extrême droite.
00:41:15Vous voulez dire
00:41:15que le PS n'est pas
00:41:16un rempart
00:41:17contre l'extrême droite ?
00:41:18Non, je ne dis pas ça.
00:41:19Je dis que le Parti socialiste,
00:41:21en changeant d'alliance
00:41:23et en allant avec les macronistes,
00:41:24affaiblit notre capacité
00:41:25de résistance
00:41:26contre l'extrême droite.
00:41:27Clément ?
00:41:28Vous vous lancez donc
00:41:29dans la plupart des cas
00:41:30seuls
00:41:31dans ces municipales
00:41:32quand le reste de la gauche,
00:41:33socialiste,
00:41:34écologiste,
00:41:34communiste,
00:41:35ont fait l'effort
00:41:35de s'unir
00:41:36dans plusieurs grandes villes
00:41:37et encore d'autres villes pourraient...
00:41:38Je peux vous donner
00:41:39plein de villes
00:41:40dans lesquelles nous sommes
00:41:40alliés aux communistes
00:41:41ou dans lesquelles nous sommes
00:41:42alliés aux écologistes.
00:41:44Généralement,
00:41:44c'est PS écologiste.
00:41:45Je fais une tendance générale.
00:41:47On peut citer
00:41:48les villes de Lyon,
00:41:48Toulouse, Rennes.
00:41:49Il y a aussi des discussions
00:41:50en cours à Paris
00:41:51pour les écologistes
00:41:53qui pourraient aussi
00:41:53se mettre sur la liste du PS.
00:41:55Globalement,
00:41:55il y a une stratégie
00:41:56où vous y allez plutôt seul
00:41:57et où le reste de la gauche
00:41:58est uni.
00:41:59Est-ce que vous n'êtes pas
00:41:59en train de vous isoler,
00:42:00de vous couper
00:42:01du reste de la gauche ?
00:42:03Je vais redire
00:42:04ce que j'ai dit
00:42:04à l'instant.
00:42:06Quand le Parti socialiste
00:42:07dit
00:42:07je ne veux ni d'alliance
00:42:09avec la France insoumise
00:42:10ni au premier
00:42:10ni au second tour,
00:42:13c'est nous
00:42:14qui nous isolons ?
00:42:15Mais il n'y a pas
00:42:15que le Parti socialiste.
00:42:16Oui, d'accord.
00:42:17Mais après,
00:42:18chacun prend ses responsabilités.
00:42:19De même que chacun
00:42:20prend ses responsabilités
00:42:21lorsque Olivier Faure
00:42:22qui s'autoproclame
00:42:23candidat à Matignon
00:42:25sans que nous ne l'ayons
00:42:26jamais décidé,
00:42:27dit
00:42:28moi je m'autoproclame
00:42:29candidat à Matignon
00:42:30sans la France insoumise.
00:42:31Et moi je lance
00:42:32une alerte.
00:42:33Tous ceux
00:42:33qui veulent mettre
00:42:35de côté
00:42:36la France insoumise
00:42:37comme étant
00:42:37trop horribles,
00:42:38trop affreuses
00:42:39mais qui
00:42:40lorsqu'il y a
00:42:41des élections
00:42:42sont contents
00:42:43de trouver
00:42:43la France insoumise.
00:42:44Les électeurs
00:42:44de la France insoumise
00:42:45jouent un jeu
00:42:46extrêmement dangereux.
00:42:47Et sur l'Union
00:42:48parce que ça complète
00:42:49ce qui a été dit
00:42:49tout à l'heure,
00:42:50je rappelle que c'est nous
00:42:51qui après avoir fait
00:42:5222% aux élections présidentielles
00:42:54quand tous les autres
00:42:55faisaient 5% et moins
00:42:56le score du PS
00:42:57je le rappelle
00:42:58était de 1,7%.
00:42:59C'est nous qui avons dit
00:43:00nous jetons la rancune
00:43:01à la rivière
00:43:02et nous faisons
00:43:03à l'époque
00:43:03la NUPES.
00:43:04Nous permettons
00:43:05à chacun
00:43:06de ces partis
00:43:07d'avoir un groupe
00:43:07parlementaire.
00:43:09Ensuite arrivent
00:43:09les élections sénatoriales.
00:43:10Je le rappelle
00:43:11parce que c'est aussi
00:43:12dans ce qui se passe
00:43:13c'est ce qui se joue
00:43:14avec les municipales
00:43:15non mais dans ce qui se joue
00:43:16avec les municipales
00:43:16il y a aussi
00:43:17les sénatoriales
00:43:17qui se joue.
00:43:17Mais est-ce que vous êtes
00:43:18nous avons demandé
00:43:19une place
00:43:19une place
00:43:20est-ce que c'était abusé
00:43:21de demander une place
00:43:22pour tout le pays
00:43:22et on nous a refusé
00:43:24nous avons demandé
00:43:25une liste unique
00:43:25aux élections européennes
00:43:26on nous l'a refusé
00:43:28et nous aurions pu faire
00:43:29jeu égal avec l'extrême droite
00:43:30il n'y aurait peut-être
00:43:31pas eu de dissolution
00:43:32puis il y a eu la dissolution
00:43:33nous avons donné
00:43:34sans circonscription aux socialistes
00:43:35pour faire en sorte
00:43:36que le nouveau Front populaire
00:43:38puisse se faire.
00:43:38Il y a une stratégie assumée
00:43:39par l'effet d'aller défier
00:43:40les maires PS
00:43:41des grandes villes
00:43:41et dans cette stratégie-là
00:43:43est-ce que vous n'êtes pas
00:43:44en train de laisser
00:43:45au PS
00:43:46la main libre
00:43:47le champ libre
00:43:48pour que la gauche
00:43:49se réorganise
00:43:50autour de lui
00:43:51plutôt qu'autour de vous.
00:43:52Je conteste en fait cette analyse
00:43:52pour être plus clair
00:43:53je conteste votre analyse
00:43:54nous notre stratégie assumée
00:43:56est de rester fidèle
00:43:58au programme de rupture
00:43:59qui nous a porté
00:43:59et nous voulons dans les villes
00:44:01porter la question
00:44:02du référendum
00:44:03d'initiative citoyenne
00:44:04dans chacune des municipalités
00:44:05la cantine gratuite et bio
00:44:07nous voulons porter
00:44:08la question
00:44:08des régimes municipales
00:44:10pour mettre fin
00:44:10aux délégations
00:44:11par le privé
00:44:12etc.
00:44:13Donc nous sommes fidèles
00:44:15au programme
00:44:16que nous portons.
00:44:16Très vite d'un mot
00:44:17vous vous défendez
00:44:17l'union de la gauche
00:44:18dans toutes ces villes
00:44:20où vous partez seule
00:44:21si LFI n'est pas en tête
00:44:22de la gauche
00:44:23au premier tour
00:44:23est-ce que vous appellerez
00:44:24systématiquement
00:44:25à voter pour la liste
00:44:26de gauche arrivée en tête ?
00:44:28Alors attendez
00:44:28c'est dans quel scénario
00:44:30que vous m'avez dit ça ?
00:44:30Dans les cas où vous partez
00:44:31sans le reste de la gauche
00:44:32si vous n'êtes pas en tête
00:44:34au soir du premier tour
00:44:35est-ce que vous appellerez
00:44:36systématiquement
00:44:37à voter pour la liste
00:44:37de gauche arrivée en tête ?
00:44:38Mais écoutez
00:44:38nous verrons dans le cas
00:44:39où nous ne serons pas en tête
00:44:41puisque nous faisons
00:44:41des campagnes pour gagner
00:44:42mais nous avons déjà répondu
00:44:43à l'autre question
00:44:44non non attendez
00:44:45je vais vous dire
00:44:45à quelle question
00:44:46nous avons répondu
00:44:46et à laquelle les autres
00:44:47n'ont pas répondu
00:44:47nous nous avons répondu
00:44:49à la question de dire
00:44:50si nous nous sommes en tête
00:44:51nous ferons un appel
00:44:53à toute la gauche
00:44:54pour se rassembler
00:44:56pour gagner les villes
00:44:58donc nous nous le ferons
00:44:59nous ne disons pas
00:45:00pas des uns
00:45:01et des autres au second tour
00:45:02donc qu'eux-mêmes
00:45:03répondent à la question
00:45:04et après de toute façon
00:45:05on verra ensuite
00:45:06dans les différents cas
00:45:07ce qui se passe
00:45:09mais je rappelle
00:45:10que la dernière fois
00:45:11c'est nous
00:45:12qui avons empêché
00:45:13l'extrême droite
00:45:13de prendre le pouvoir
00:45:14dans ce pays
00:45:15avec notamment
00:45:16une mobilisation citoyenne
00:45:18massive
00:45:18des jeunes
00:45:19des quartiers populaires
00:45:20des militants
00:45:20politiques syndicats
00:45:22cette fois-ci
00:45:23Jean-Luc Mélenchon
00:45:24veut que ces élections municipales
00:45:26il parle de galop d'essai
00:45:27de test
00:45:28pour 2027
00:45:30quels éléments
00:45:31permettront de dire
00:45:33selon vous
00:45:33que vous avez réussi
00:45:34ce test
00:45:35je pense qu'on aura réussi
00:45:37dans tous les cas
00:45:38vous le disiez vous-même
00:45:39mais en 2020
00:45:40vous avez gagné
00:45:41avant l'élection
00:45:41bah oui
00:45:42on a gagné avant l'élection
00:45:43je vais vous expliquer pourquoi
00:45:44alors ça n'empêche pas
00:45:45pour que chacun et chacune
00:45:46qui nous écoute
00:45:47de s'inscrire sur les listes
00:45:48électorales
00:45:49puisqu'il y a toujours
00:45:4911 millions de personnes
00:45:50dans notre pays
00:45:51qui sont non et mal inscrites
00:45:52ce qui est une honte
00:45:54donc c'est déjà un pari gagné
00:45:55les ministères
00:45:55mais je vais vous dire
00:45:56pourquoi c'est un pari déjà gagné
00:45:57il se trouve que
00:45:58puisque nous sommes
00:45:59un très jeune mouvement
00:45:59ce que je vous expliquais
00:46:00qu'en 2020
00:46:02nous avions eu
00:46:03quelques villes
00:46:04et il y a des élus insoumis
00:46:05y compris des maires insoumis
00:46:06dans certaines villes
00:46:08mais très peu
00:46:08il faut quand même le dire
00:46:09et donc cette fois-ci
00:46:11dans tous les cas
00:46:12nous aurons des villes
00:46:14dans tous les cas
00:46:15nous aurons des centaines
00:46:16et des centaines d'élus
00:46:17et que donc
00:46:18nous continuerons
00:46:19l'implantation
00:46:20du mouvement insoumis
00:46:22et aussi
00:46:23dans les mairies insoumis
00:46:24nous réussirons
00:46:24à justement
00:46:25inventer des choses
00:46:26qui permettent
00:46:27de montrer à voir
00:46:28le monde
00:46:29que nous voulons
00:46:29et cette fois-ci
00:46:30contrairement à 2020
00:46:32où vous aviez mis
00:46:33des listes citoyennes
00:46:34vous avez mis là
00:46:35plus souvent
00:46:35des députés
00:46:36en tête de liste
00:46:37pourquoi ce changement
00:46:38de stratégie ?
00:46:39alors
00:46:40je ne sais pas pourquoi
00:46:42alors si
00:46:42je vais vous expliquer
00:46:43pourquoi
00:46:43je suis en train
00:46:44de réfléchir moi-même
00:46:45c'est très simple
00:46:46c'est qu'à l'époque
00:46:46en 2020
00:46:47nous étions 17 députés
00:46:49et qu'aujourd'hui
00:46:49nous sommes 71 députés
00:46:51donc nous sommes
00:46:52tout simplement
00:46:52plus nombreux
00:46:53que certains
00:46:54ont aussi envie
00:46:56après par exemple
00:46:57deux mandats de députés
00:46:58d'aller dans
00:46:59de l'exécutif
00:47:00de changer
00:47:00leur place
00:47:01dans le combat
00:47:02et par contre
00:47:05je confirme
00:47:06que sur l'ensemble
00:47:06de nos listes
00:47:07il y a des citoyens
00:47:09qui sont non encartés
00:47:09qui viennent
00:47:10des associations
00:47:11des syndicats
00:47:12de collectifs
00:47:12qui sont ceux
00:47:13qui par exemple
00:47:14en ce moment
00:47:15sont en train
00:47:16de se battre
00:47:16pour que
00:47:17les enfants
00:47:17puisqu'il n'y a pas
00:47:18de plan grand foi
00:47:19puissent dormir
00:47:20à l'intérieur d'une école
00:47:21et non pas dans la rue
00:47:22alors que nous savons
00:47:23qu'il y a 912 personnes
00:47:24qui sont mortes
00:47:25de la rue
00:47:25l'année dernière
00:47:26dont les plus jeunes
00:47:27avaient quelques jours
00:47:28Mathilde Panot
00:47:28vous-même
00:47:29vous serez tête de liste
00:47:30dans des municipales
00:47:30quelque part ?
00:47:30pas du tout
00:47:31pas du tout
00:47:32mais j'irai soutenir
00:47:33beaucoup de municipales
00:47:33c'était pour savoir
00:47:34oui Mathilde Panot
00:47:36petite question
00:47:36sur la commission d'enquête
00:47:38LR anti-LFI
00:47:40qui est défendue
00:47:41comme ça par Laurent Wauquiez
00:47:42comment vous l'observez ?
00:47:45Elle doit bientôt arriver
00:47:45à terme de ses travaux
00:47:46est-ce que pour vous
00:47:47c'est un flop
00:47:47cette commission d'enquête ?
00:47:48C'est un fiasco absolu
00:47:49pour que tout le monde comprenne
00:47:50au départ
00:47:51monsieur Wauquiez
00:47:52fait une com incroyable
00:47:53pour expliquer
00:47:53qu'il va dévoiler
00:47:54dans une commission d'enquête
00:47:55à la fois
00:47:56donc les liens
00:47:57entre la France insoumise
00:47:58et l'islamisme
00:47:59il se trouve que
00:48:00cette commission d'enquête
00:48:01est rejetée
00:48:02jugée non recevable
00:48:03notamment parce qu'elle pointe
00:48:05un parti
00:48:06et un mouvement politique
00:48:07donc du coup
00:48:08ils réécrivent
00:48:09une autre résolution
00:48:10pour créer la commission d'enquête
00:48:11sur les liens
00:48:12entre les organisations politiques
00:48:14et les terroristes
00:48:16bon
00:48:16d'abord
00:48:17en juillet
00:48:18il devait y avoir
00:48:19donc il y avait déjà
00:48:20deux mois qui étaient passés
00:48:20je rappelle que c'est six mois
00:48:22et que ça court
00:48:23même dans ce délai
00:48:23donc
00:48:24en juillet
00:48:25ils font une première réunion
00:48:26normalement
00:48:27pour constituer la commission
00:48:28il se trouve que c'était
00:48:29un insoumis
00:48:30qui allait gagner la présidence
00:48:31ils ont décidé
00:48:32de décaler
00:48:32à octobre
00:48:34la réunion de constitution
00:48:35ils ont justifié
00:48:35ce décès d'Olivier Marlex
00:48:37effectivement
00:48:37mais en octobre
00:48:38que s'est-il passé
00:48:39il y a eu de nouveau
00:48:41une réunion
00:48:41qui devait avoir lieu
00:48:42et qui a été annulée
00:48:43elle aussi
00:48:44pour que enfin
00:48:45ils changent le poste
00:48:46qu'ils avaient
00:48:46pour proposer à UDR
00:48:48vous savez
00:48:48le groupe ciotiste
00:48:49allié avec le RN
00:48:50d'avoir
00:48:51vous ne craignez pas
00:48:52cette commission d'enquête
00:48:53mais c'est un fiasco
00:48:54il leur reste
00:48:54ils auront fait
00:48:55un mois et demi d'audition
00:48:56dans lequel par exemple
00:48:57le directeur du renseignement
00:48:58de la préfecture de police
00:48:59de Paris
00:49:00a dit que la France insoumise
00:49:01n'avait aucun lien
00:49:01avec des terroristes
00:49:02et je vais vous dire
00:49:03que c'est mieux pour eux
00:49:04que ça se termine
00:49:04et qu'ils aient refusé
00:49:05nos demandes d'audition
00:49:06parce que par exemple
00:49:07en ce moment
00:49:07vous savez quel procès il y a
00:49:09le procès Lafarge
00:49:10et qui a fait les négociations
00:49:11entre Lafarge et Daech
00:49:12un ancien candidat
00:49:13du rassemblement national
00:49:14donc je pense que ça va aller
00:49:15Alors Sébastien Decornu
00:49:18a redit ce matin
00:49:18qu'il avait pour ambition
00:49:19de proposer une loi
00:49:20sur la décentralisation
00:49:21pour clarifier le rôle
00:49:21des uns et des autres
00:49:22les élus s'y retrouveront
00:49:23peut-être eux-mêmes
00:49:24plus facilement
00:49:25vous allez pouvoir en parler
00:49:26avec l'invité
00:49:26qui va vous rejoindre
00:49:27pour Face à vous
00:49:29voici son portrait
00:49:30réalisé par Stéphanie Despierre
00:49:31Face à vous Mathilde Panot
00:49:34un essayiste
00:49:35qui ausculte les enjeux
00:49:36des municipales
00:49:37président d'une société
00:49:38de conseil en relations publiques
00:49:40politologue
00:49:41ancien conseiller ministériel
00:49:42il s'est penché
00:49:43sur la figure du maire
00:49:44qui reste l'élu préféré
00:49:46des français
00:49:477 sur 10
00:49:48en s'en satisfait
00:49:49mais la défiance
00:49:50envers la politique nationale
00:49:51pourrait désormais
00:49:52contaminer la politique locale
00:49:54et le dégagisme
00:49:55frappait les maires
00:49:56Le maire est pris
00:49:57un peu en étau
00:49:58aujourd'hui
00:49:58entre les nouvelles
00:50:00exigences
00:50:00de ses concitoyens
00:50:02certains parlent
00:50:03de consommateurs
00:50:05on consomme du service public
00:50:06on est très exigeant
00:50:07on veut que ça aille très vite
00:50:08et puis de l'autre côté
00:50:10un état défaillant
00:50:11on le voit bien
00:50:12on voit bien
00:50:13que les deux thématiques principales
00:50:14qui intéressent les français
00:50:15l'insécurité
00:50:17et la santé
00:50:18versus les services publics
00:50:21sont des sujets étatiques
00:50:22donc les maires
00:50:24n'ont pas toujours
00:50:24les moyens
00:50:25de répondre à ces besoins
00:50:27à ces sujets
00:50:27Dans son livre
00:50:28L'écharpe et les tempêtes
00:50:29il a interrogé des dizaines
00:50:31de citoyens
00:50:31et mené de longs entretiens
00:50:33avec une douzaine de maires
00:50:34Pour la première fois
00:50:36selon notre expert
00:50:37les enjeux locaux
00:50:38sont devenus nationaux
00:50:39La preuve
00:50:40le Rassemblement National
00:50:41et vous la France Insoumise
00:50:43ne faites plus l'impasse
00:50:44sur les municipales
00:50:45Ce scrutin super attendu
00:50:47s'annonce politiquement inédit
00:50:49Ce soir Mathilde Panot
00:50:51face à vous
00:50:51Brice Socol
00:50:52Et Brice Socol arrive sur ce plateau
00:50:56Bonsoir
00:50:57Je vous laisse saluer
00:50:57Mathilde Panot
00:50:58Bonsoir
00:50:59Merci d'être avec nous
00:51:00Bonsoir
00:51:00Je rappelle donc que vous êtes
00:51:01co-auteur de
00:51:02L'écharpe et les tempêtes
00:51:03avec Frédéric Dhabi
00:51:04Vous vous êtes sociologue
00:51:06politologue
00:51:06et vous allez pouvoir échanger
00:51:08avec Mathilde Panot
00:51:09Sur quoi vous voulez commencer
00:51:09avec Mathilde Panot ?
00:51:11Écoutez
00:51:11on peut commencer peut-être
00:51:13par ce que nous
00:51:14nous avons constaté
00:51:15c'est vraiment cette dichotomie
00:51:17entre la politique nationale
00:51:18et la politique locale
00:51:19C'est ce que nous disent
00:51:20aujourd'hui
00:51:20les gens que nous avons
00:51:22interrogés
00:51:23les maires
00:51:23les citoyens
00:51:24nous disent aujourd'hui
00:51:26vraiment
00:51:26la confiance républicaine
00:51:27elle est à l'échelle locale
00:51:28elle n'est plus à l'échelle nationale
00:51:29Pourquoi nous disent-ils
00:51:30elle n'est plus à l'échelle nationale ?
00:51:32Parce que depuis
00:51:33plusieurs années
00:51:34il cible un peu
00:51:35la gouvernance
00:51:36d'Emmanuel Macron
00:51:37bien évidemment
00:51:37notamment la réforme des retraites
00:51:40la manière dont
00:51:41la brutalité
00:51:42de cette réforme des retraites
00:51:43tant institutionnelle
00:51:44que dans la rue
00:51:45la manière dont
00:51:48le président de la République
00:51:50a parlé de Startup Nation
00:51:51et a oublié peut-être
00:51:52pendant le premier quinquennat
00:51:53complètement
00:51:53les corps intermédiaires
00:51:55a oublié les syndicats
00:51:56les forces sociales
00:51:57a oublié
00:51:58les maires
00:51:59les maires ont été
00:52:00les grands perdants
00:52:00du premier quinquennat
00:52:01d'Emmanuel Macron
00:52:02il a fallu attendre
00:52:04la 2022
00:52:05le nouveau gouvernement
00:52:07après les élections législatives
00:52:09pour que des sénateurs
00:52:10rentrent
00:52:11au gouvernement
00:52:13pour qu'il y ait
00:52:13une prise de conscience
00:52:14du fait territorial
00:52:15et puis ça s'est accentué
00:52:17et puis
00:52:18le deuxième moment fort
00:52:20pour les français
00:52:20cette dissociation
00:52:23entre le local et le national
00:52:24ça a été vraiment
00:52:25cette dissolution incomprise
00:52:26dissolution incomprise
00:52:27qui a donné le résultat
00:52:28que l'on vit aujourd'hui
00:52:29on voit les discussions
00:52:31budgétaires
00:52:33qui n'en finissent pas
00:52:33on ne sait pas
00:52:34si on aura un budget
00:52:35en fin d'année
00:52:35ce spectacle-là
00:52:37parce que c'est vu
00:52:38par les français
00:52:39comme un spectacle
00:52:40pour eux
00:52:41ça ne leur parle pas
00:52:41ils ont le sentiment
00:52:42que
00:52:43les parlementaires
00:52:45les ministres
00:52:46ils mettent tout ça
00:52:47dans le même sac
00:52:49ils ne sont plus dans la réalité
00:52:52ils sont dans une réalité virtuelle
00:52:53alors est-ce que vous le voyez
00:52:54est-ce que vous le sentez
00:52:55ce décalage
00:52:55entre les élus locaux
00:52:56et les élus nationaux
00:52:57par exemple
00:52:58puisque c'est ce que vous disiez
00:52:59en premier
00:52:59oui moi je pense que
00:53:01effectivement
00:53:02dans les constats
00:53:03qui sont faits
00:53:04il y a beaucoup de choses
00:53:04qui font écho
00:53:05à ce que moi
00:53:06je pourrais appeler
00:53:06aussi une forme
00:53:07de dégagisme politique
00:53:08qui existe
00:53:09et qu'on voit régulièrement
00:53:11ressurgir
00:53:11je parlais tout à l'heure
00:53:12des mouvements
00:53:13qu'il y a eu en septembre
00:53:14qui avaient une tonalité
00:53:15très dégagiste aussi
00:53:17alors du coup nous
00:53:19la manière dont on le prend
00:53:20qui est avec effectivement
00:53:22la cassure
00:53:23de la réforme de la retraite
00:53:25nous on avait dit
00:53:25c'est le premier jour
00:53:26de la fin du mandat
00:53:27d'Emmanuel Macron
00:53:28par exemple
00:53:28tout à l'heure
00:53:29la semaine dernière
00:53:30pardon
00:53:31j'étais au congrès des maires
00:53:32où Emmanuel Macron
00:53:34avait promis
00:53:34qu'il irait chaque année
00:53:36ça fait 4 ans
00:53:36qu'il ne s'y rend pas
00:53:37là les maires disent
00:53:39qu'ils vont subir
00:53:40une coupe
00:53:41sur l'ensemble
00:53:41des collectivités
00:53:42qui équivaut
00:53:43à 7,6 milliards
00:53:45de coupes budgétaires
00:53:46c'est énorme
00:53:47et pire que ça
00:53:48il y a un dispositif
00:53:49on ne va pas rentrer
00:53:49dans les détails
00:53:50de ce que ça veut dire
00:53:50sur le dilico
00:53:51mais qui permet
00:53:52de prendre directement
00:53:54dans les recettes
00:53:55des mairies
00:53:56par exemple sur une ville
00:53:57comme Ivry-sur-Seine
00:53:58on va leur prendre
00:53:583 millions
00:53:59dans les recettes
00:54:00de la mairie
00:54:01qui était un dispositif
00:54:03qui avait été mis
00:54:03l'année dernière
00:54:04qui devait être
00:54:04seulement pour un an
00:54:05et qui a été doublé
00:54:06sur le nombre de villes
00:54:07mais aussi dans le montant
00:54:08donc ce que je veux dire
00:54:10par là
00:54:10c'est que la manière
00:54:12dont nous on le prend
00:54:13c'est de dire
00:54:13qu'il faut qu'on refasse
00:54:14pays face au dégagisme
00:54:16et que pour cela
00:54:17il faut réécrire
00:54:18les règles du jeu
00:54:19c'est ce que nous on propose
00:54:20par exemple avec la constituante
00:54:21oui c'est tout le grand chantier
00:54:23qu'on appelle
00:54:24de la décentralisation
00:54:24moi j'aime pas trop
00:54:25ce terme là
00:54:26parce que c'est déjà
00:54:26se mettre sous tutelle
00:54:27de l'État
00:54:28lorsqu'on parle
00:54:29de décentralisation
00:54:29mais les élus nous disent
00:54:32aujourd'hui
00:54:32on est coincé
00:54:34parce qu'on est pris
00:54:35entre les nouvelles exigences
00:54:36de nos concitoyens
00:54:37et parfois dans l'immédiateté
00:54:38et parfois légitimement
00:54:39des gens qui sont
00:54:40dans des précarités sociales
00:54:42des gens qui ont des difficultés
00:54:44à trouver un travail
00:54:45des gens qui ont des difficultés
00:54:46à se soigner
00:54:48et d'un autre côté
00:54:49un État qui est défaillant
00:54:51et ça c'est vraiment
00:54:51tous les maires nous le disent
00:54:52vous savez qu'on parle
00:54:54de décentralisation
00:54:55on parle d'autonomie fiscale
00:54:56des collectivités locales
00:54:5785% des budgets
00:54:59des collectivités locales
00:55:00dépendent de l'État
00:55:01soit sous forme
00:55:02de ruissellement de l'impôt
00:55:03soit sous forme de dotation
00:55:04qu'est-ce que vous préférez
00:55:05à la place de décentralisation
00:55:06vous ?
00:55:07moi j'aime bien
00:55:08le mot partenariat
00:55:08ah oui je pensais
00:55:09que vous aviez parlé
00:55:10fédéralisme ou je sais pas quoi
00:55:11non je parle de partenariat
00:55:12il faut qu'il y ait un partenariat
00:55:13il faut que l'État
00:55:14se recentre déjà
00:55:15sur ses tâches essentielles
00:55:16voilà
00:55:16la sécurité
00:55:18la santé
00:55:18les services publics
00:55:20et laisser un peu plus
00:55:21de liberté
00:55:21et de proximité
00:55:23aux collectivités locales
00:55:24je pense que c'est un enjeu
00:55:25là où moi
00:55:26on est très clair
00:55:27sur un point
00:55:28peut-être qu'on a un désaccord
00:55:29dessus mais je préfère
00:55:30le pointer
00:55:31parce que c'est un point
00:55:32qui est quand même important
00:55:33c'est que nous
00:55:34il y a un certain nombre
00:55:35de sujets
00:55:35sur lesquels
00:55:36on n'acceptera pas
00:55:37qu'il puisse y avoir
00:55:38des inégalités
00:55:40entre les Françaises
00:55:40et les Françaises
00:55:41selon l'endroit
00:55:42où ils vivent
00:55:43nous on veut par exemple
00:55:44qu'il y a un service
00:55:45de l'éducation
00:55:46de la santé
00:55:46de la sécurité
00:55:47qui puisse être le même
00:55:48mais ce qui est juste
00:55:49c'est que du coup
00:55:50les maires
00:55:51que font-ils ?
00:55:52par exemple
00:55:52pourquoi je parlais
00:55:53avec un maire récemment
00:55:54qui me disait
00:55:54moi j'ai doublé
00:55:55ma police municipale
00:55:56nous on est opposé
00:55:56à la police municipale
00:55:57on veut la police
00:55:58de proximité
00:55:59nationale
00:56:00oui exactement
00:56:01avec une formation
00:56:02qui est la même
00:56:03que les policiers
00:56:04d'ailleurs des meilleures
00:56:05conditions de rémunération
00:56:06etc
00:56:07pourquoi est-ce qu'il me disait
00:56:08qu'il avait doublé
00:56:08sa police municipale
00:56:09il me dit
00:56:10parce qu'il n'y a
00:56:10qu'un commissariat
00:56:11pour 9 ou 10 villes
00:56:13et donc en fait
00:56:14quand les policiers
00:56:15qui sont de garde de nuit
00:56:16sont appelés
00:56:17à un endroit
00:56:18il n'y a plus de policiers
00:56:19pour l'ensemble
00:56:20des 8 ou 9
00:56:20donc si je comprends bien
00:56:21ce que vous dites
00:56:21quand Brice Socol dit
00:56:22les mairies
00:56:23devraient avoir
00:56:24plus de moyens
00:56:24grosso modo
00:56:25pour faire un peu
00:56:26aménager ce qu'elles veulent
00:56:27vous vous dites
00:56:28attention
00:56:28il y a eu l'heure des limites
00:56:30oui
00:56:30moi je dis
00:56:31l'état doit
00:56:33sur ses missions régaliennes
00:56:34assurer son rôle
00:56:35et aujourd'hui
00:56:36bien souvent
00:56:37ce sont les communes
00:56:38qui se retrouvent
00:56:39à devoir pallier
00:56:40ces défaillances
00:56:41de l'état
00:56:41c'est ce que nous disent
00:56:42les élus
00:56:42pour les thèmes
00:56:43de la sécurité
00:56:44pourquoi se développent
00:56:45les polices municipales
00:56:46c'est parce que l'état
00:56:47est défaillant
00:56:47les élus nous disent
00:56:48moi j'ai quand même
00:56:49besoin d'une sécurité
00:56:51c'est pas mon rôle
00:56:52c'est le rôle de l'état
00:56:53dans le même temps
00:56:54vous dites
00:56:54les élus voudraient aussi
00:56:55avoir les mains
00:56:55plus libres
00:56:56oui parce qu'il y a
00:56:57des politiques de proximité
00:56:58qui pourraient être mises en oeuvre
00:56:59sans tutelle de l'état
00:57:01ça c'est une réalité aussi
00:57:02est-ce que ça c'est possible
00:57:02est-ce que vous le souhaitez vous
00:57:04bah oui
00:57:04mais il y a des libéraux
00:57:05ça veut dire laisser
00:57:06les manettes au maire
00:57:07il y a plein de choses
00:57:09qui s'inventent
00:57:09dans les communes
00:57:10qui sont extrêmement intéressantes
00:57:11par exemple je vois
00:57:12les endroits par exemple
00:57:14où on va mettre
00:57:14des centres municipaux de santé
00:57:17avec des médecins
00:57:17qui sont salariés
00:57:18je le dis parce que
00:57:20la question des déserts médicaux
00:57:22est une question
00:57:22extrêmement importante
00:57:23dans notre pays
00:57:2485% des français
00:57:25sont dans un désert médical
00:57:26sont dans des déserts médicaux
00:57:27et avec une question
00:57:28qui est que
00:57:29y compris des médecins
00:57:31notamment les jeunes médecins
00:57:32ont aussi envie
00:57:33de ne pas pratiquer
00:57:35tout à fait
00:57:35de la même manière
00:57:36que ce qui a été fait
00:57:37à d'autres endroits
00:57:37donc certains
00:57:39veulent être salariés
00:57:40donc par exemple
00:57:41les centres municipaux de santé
00:57:42sont des exemples
00:57:43très intéressants
00:57:44de ce qui peut se faire
00:57:45dans des villes
00:57:46je vais prendre un autre enjeu
00:57:47qui est très important
00:57:48qui est la question
00:57:49du dérèglement climatique
00:57:50on sait
00:57:51par les rapports
00:57:52qui ont été faits
00:57:52que 70% des actions
00:57:54doivent être faites
00:57:55au niveau local
00:57:56donc là aussi
00:57:57il y a des choses à faire
00:57:58qui sont intéressantes
00:57:59et qui s'inventent
00:58:00à des endroits
00:58:01et d'ailleurs par exemple
00:58:02des expérimentations
00:58:03comme Territoire zéro chômeur
00:58:04nous on aimerait
00:58:05qu'on puisse l'expérimenter
00:58:06enfin le mettre
00:58:07à l'ensemble des villes
00:58:09je pense que vraiment
00:58:10la proximité
00:58:11le résultat
00:58:13l'efficience
00:58:14ce sont vraiment
00:58:15des demandes
00:58:15de nos concitoyens
00:58:16aujourd'hui
00:58:16si je reviens
00:58:17sur politique nationale
00:58:18politique locale
00:58:19ça c'est une réalité
00:58:20et c'est un peu
00:58:22le cœur
00:58:22des politiques municipales
00:58:23quand vous allez voir
00:58:25votre maire
00:58:25vous savez
00:58:26s'il va faire demain
00:58:27la route
00:58:27s'il va créer
00:58:28un centre social
00:58:29s'il va créer un gymnase
00:58:30vous le voyez
00:58:30la politique nationale
00:58:32depuis plusieurs années
00:58:33les français ont le sentiment
00:58:34il n'y a pas de résultat
00:58:35il y a de l'incantation
00:58:36il y a du discours
00:58:36mais il n'y a pas de résultat
00:58:37par exemple
00:58:38sur la question
00:58:39de l'appui de l'état
00:58:40aux communes
00:58:41il y a une agence
00:58:42qui s'appelle
00:58:42parce qu'on est beaucoup
00:58:43en train de parler
00:58:43des agences en ce moment
00:58:44que le RN veut supprimer
00:58:45en entier
00:58:46je voulais parler
00:58:47du CEREMA
00:58:48le CEREMA
00:58:49c'est des ingénieurs
00:58:52mais qui ont
00:58:52un panel de compétences
00:58:55qui sont par exemple
00:58:55capables de regarder
00:58:57dans un endroit
00:58:58pour une construction
00:58:58d'une route
00:58:59ou une construction
00:59:00d'un pont
00:59:00normalement par exemple
00:59:02les maires peuvent faire
00:59:02appel au CEREMA
00:59:03je parlais avec un maire
00:59:05récemment
00:59:05qui m'expliquait
00:59:06que des entreprises
00:59:08du BTP
00:59:08lui disaient
00:59:08qu'il fallait refaire son pont
00:59:09et que du coup
00:59:11il avait appelé
00:59:12le CEREMA
00:59:13qui avait réussi
00:59:13à se déplacer
00:59:14qui leur a dit
00:59:15qu'il n'y avait
00:59:15aucun problème
00:59:16avec le pont
00:59:17et que donc
00:59:17il n'avait pas besoin
00:59:18d'être refait
00:59:18le problème
00:59:19c'est que le CEREMA
00:59:20n'a pratiquement
00:59:21plus de moyens
00:59:21on lui enlève
00:59:22des moyens
00:59:22année après année
00:59:23et ça veut dire
00:59:24qu'ils n'ont plus
00:59:25l'expertise
00:59:26à donner aux collectivités
00:59:28sur lequel ils peuvent
00:59:29faire appel
00:59:29et sur lequel ensuite
00:59:31ils peuvent baser
00:59:31des décisions politiques
00:59:33donc la question
00:59:34c'est comment est-ce
00:59:35qu'on connecte les choses
00:59:36et notamment nous
00:59:37dans ce qu'on projette
00:59:38sur la planification
00:59:39qu'on devrait faire
00:59:40c'est comment est-ce
00:59:41que ces différents échelons
00:59:42peuvent décider
00:59:43aux différents échelons
00:59:44mais avec des objectifs
00:59:46qui sont des objectifs
00:59:47communs
00:59:48un dernier mot
00:59:48non la vraie question
00:59:49c'est voilà
00:59:50on ne peut pas parler
00:59:50de décentralisation
00:59:51sans parler un
00:59:52de réforme de l'état
00:59:53et sans autonomie
00:59:54fiscale financière
00:59:55pardon des collectivités
00:59:56locales
00:59:56ça c'est une réalité
00:59:57vous êtes prêts à défendre
00:59:58l'autonomie fiscale
00:59:59et financière
01:00:00c'est ce que je disais
01:00:01sur les limites
01:00:01de ce sur quoi
01:00:02nous sommes d'accord
01:00:03ce soir
01:00:03c'est pour ça que je pointe
01:00:05mais vous avez raison
01:00:06parce que nous
01:00:07nous sommes très attachés
01:00:08au fait qu'il y ait
01:00:09une égalité
01:00:11entre les citoyens
01:00:11et les citoyennes
01:00:12de ce pays
01:00:12ça peut créer
01:00:13des inégalités
01:00:14ça peut créer
01:00:15des inégalités
01:00:16après vous avez
01:00:16ce qu'on appelle
01:00:16la péréquation
01:00:17qui peut venir
01:00:18compenser
01:00:18certaines politiques publiques
01:00:19tout à fait
01:00:20mais je dis juste
01:00:21c'est un point d'attention
01:00:22et par ailleurs
01:00:23c'est aussi
01:00:24un point de discussion
01:00:25qu'on a beaucoup
01:00:25avec nos compatriotes
01:00:27ultramarins
01:00:27parce qu'il y a aussi
01:00:28cette fois-ci
01:00:29alors là on parle
01:00:30vraiment en plus
01:00:30de réalités
01:00:31qui sont très différentes
01:00:32et d'où le fait
01:00:33qu'à mon avis
01:00:33il y a un moment
01:00:34où il faut se poser
01:00:35sur quelles sont
01:00:36les règles du jeu
01:00:37qu'on veut mettre en place
01:00:38vous confirmez
01:00:39que le maire
01:00:39reste l'élu
01:00:40le plus populaire
01:00:41le maire reste
01:00:42aujourd'hui
01:00:43l'élu le plus populaire
01:00:44mais attention
01:00:44parce que
01:00:45l'image de la politique nationale
01:00:47pourrait impacter
01:00:48demain
01:00:49le maire
01:00:50dans ses fonctions
01:00:51ça pourrait avoir
01:00:51même des conséquences
01:00:52sur les résultats électoraux
01:00:53vous savez que la retraite
01:00:54à 64 ans
01:00:55va impacter aussi
01:00:55les mairies
01:00:56ça pourrait avoir
01:00:56des conséquences
01:00:57et nous
01:00:57ma thèse du livre
01:00:59c'est de dire
01:01:00que la politique nationale
01:01:01et la politique internationale
01:01:02jouera sur ces municipales-là
01:01:05vous pensez ça aussi
01:01:06Mathilde Panot ?
01:01:07je vous disais
01:01:08la retraite à 64 ans
01:01:09impactera aussi
01:01:10puisque vous savez que
01:01:11par exemple
01:01:11pour les maires
01:01:12des communes rurales
01:01:13c'est 40%
01:01:14qui sont des retraités
01:01:15et donc la retraite
01:01:16c'est aussi le moment
01:01:17où on peut justement
01:01:17s'occuper du bien commun
01:01:18merci Brice Socol
01:01:20merci Mathilde Panot
01:01:21d'être venue sur le plateau
01:01:22de LCP
01:01:23lundi c'est politique
01:01:24qui revient lundi prochain
01:01:25merci
01:01:25bonne soirée
01:01:26bonne semaine
01:01:27merci à vous
01:01:31merci à bientôt
01:01:33à bientôt
01:01:33Sous-titrage Société Radio-Canada
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