- il y a 3 semaines
Le 17 octobre 2024, la commune de Bourg-Argental dans la Loire a été inondée suite à un épisode Cévenol exceptionnel.Un an après, une caméra et de nombreux téléphones illustrent les récits des témoins. des spécialistes expliquent et tentent de proposer des pistes de solutions pour l'avenir... Mais le passé aide lui-aussi à comprendre cet événement sans précédent... sauf à remonter à 1865.
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00:00Sur les bords de l'Adeum, l'été quand vient le soir,
00:07Tous les jours de la semaine, je vais respirer la brise du soir,
00:15C'est mieux que la couraine, ou sur les bords de la loi,
00:21Sur les bords de l'Adeum, à Bourque tous les soirs.
00:30Comme les automobiles sont rares, la population du village déambule encore massivement dans les rues,
00:43Y compris discute parfois au milieu de la rue.
00:49A la même période, les flots parfois fougueux de la rivière du Riotais sont canalisés
00:54Entre d'énormes parois de béton, puis enterrés.
00:57La rivière chemine désormais sous un vaste parking,
01:02Qui dans les années suivantes accueillera le marché hebdomadaire des jeudis matin.
01:06Sage décision.
01:06On évacue les personnes qui sont dans des zones à risque inondables,
01:12Entre autres, pour commencer les floralis, on a tout de suite fait derrière l'espace des homes,
01:18Puisqu'on a quand même, c'est un établissement qui reçoit beaucoup de publics,
01:30Donc on a fermé l'espace des homes, on les a évacués.
01:33Et en fait, ça a bien fonctionné, puisqu'on a pu évacuer tous ces gens avant qu'ils soient inondés.
01:37À sortir d'accord, mais mes messieurs dames, rendez-vous, regardez, ça arrive, ça !
01:41Partez, partez de là !
01:55Moi, je suis le fromager de Saint-Jacques.
02:21Et j'ai fait un marché comme d'habitude, on a des balais, tranquilles, il pleuvait, il pleuvait beaucoup,
02:29Et puis vers 10h, tout ça, il pleuvait, il pleuvait, il pleuvait vraiment.
02:33Le placier est venu nous dire d'évacuer.
02:36Et là, je ne comprenais pas, moi j'avais toujours des clients, je servais, je servais,
02:40Tant que je pouvais servir, je servais.
02:42Et là, il y a vraiment eu une vague d'un coup qui aille.
02:51Le dernier, il y a resté deux ou trois, là, il a été évacué déjà avant.
02:57Mais bon, là, quand c'est arrivé, j'avais une cliente qui voulait encore du fromage à tout prix,
03:01Je l'ai servi jusqu'à la fin, mais voilà, il y avait 10 cm d'eau, et voilà.
03:05Le 17 octobre, on a été inondé jusqu'à la fin.
03:35Jusqu'à hauteur de vitrine, c'est-à-dire à peu près 50 cm de boue et d'eau saumâtre
03:45qui est rentrée à l'intérieur du magasin.
03:47La porte était ouverte parce que j'étais en train de rentrer mes fleurs qui étaient à l'extérieur.
03:51Avec la pression d'eau, on n'a pas pu fermer la porte, ce n'était pas possible.
03:55Il y a eu toutes les plantes extérieures qui ont été perdues, à part un seul chariot,
03:59et puis tout ce qui se trouvait en dessous de 50 cm.
04:02Tout a été perdu, voilà.
04:03Plus les tables et les étagères qui ont été renversées pendant la crue, quoi.
04:09C'est arrivé le jeudi, on est arrivé le mardi, parce que j'étais en pleine période de Toussaint.
04:13Et l'obligation d'être là absolument, on a nettoyé le soir même, déjà, le plus gros,
04:18et puis on a nettoyé, on a fait toutes les finitions, on a des copains qui sont venus,
04:21de la famille qui est venue, et on a nettoyé le magasin le matin, tout de suite.
04:26On aurait pu avoir beaucoup moins de mal, avec un petit peu d'informations au préalable.
04:31On a fait sortir les gens des marchés, on a averti, je pense, les commerçants qui étaient sur l'autre côté,
04:37mais nous, la partie basse du village, on n'a pas été avertis.
04:39Je regarde au loin, et je vois comme une sorte de bouillonnement au niveau du petit pont vers la salle du cinéma,
04:50et je baisse la tête, et je vois que j'avais les pieds dans l'eau.
04:54Donc je me suis dit qu'il était temps de faire demi-tour,
04:57donc je suis rentrée au bar, et là j'ai dit à mon mari, je pense que ça va venir jusqu'à nous, là.
05:03C'est à embarquer les tables, les chaises, à charrier du bois, à charrier des branchages,
05:08donc on avait évidemment fermé la porte de la véranda,
05:13qui nous avait permis de garder l'eau à l'extérieur.
05:17Malgré tout, il y a des interstices, donc l'eau est rentrée quand même à l'intérieur du bar.
05:23On a vu l'eau qui défilait sur les terrasses et qui embarquait tout.
05:28Notre terrasse allait aller jusqu'à quasiment devant la mairie.
05:31Ça a charrié énormément de troncs d'arbres, de déchets divers et variés,
05:37et donc ça a fait quand même un petit peu de dégâts.
05:39Une fois que ça s'est arrêté, on a mis deux jours à peu près.
05:43Il restait évidemment toute la boue relativement nauséabonde,
05:47qu'il a fallu nettoyer aussi,
05:49mais nous, il fallait absolument qu'on puisse ouvrir le plus rapidement possible.
05:52Donc le lendemain, on a rond vert,
05:55et puis on a vu arriver les services des pompiers,
05:57et puis les services municipaux de la mairie,
06:01pour nettoyer les terrasses, aux gélos, enlever le fil de l'eau.
06:05C'était ça, il y avait énormément de sable, énormément de terre,
06:08et puis là, on a pu faire un petit peu l'inventaire des dégâts.
06:12On n'en a pas eu énormément, puisqu'on a pu ouvrir le lendemain.
06:19On s'organise parce qu'on voit qu'il y a beaucoup de pluie qui tombe,
06:23et la caserne, j'allais dire pareil, quand elle est inondée.
06:28On arrive, et il y a eu tellement de nombre d'interventions
06:33que Saint-Etienne ne pouvait plus gérer.
06:36Du coup, on a monté un mini-PC,
06:39c'est Vincent qui a géré,
06:42et puis un gradé de Saint-Etienne qui est descendu.
06:46Et après, on faisait inter par inter,
06:50le plus urgent.
06:52On a nettoyé le bourquage dentale,
06:55parce qu'il y avait des arbres,
06:56il y avait de la boue,
06:57pour pouvoir que la circulation redémarre.
07:00C'était surtout d'enlever les branches,
07:01et déboucher surtout les égouts,
07:04parce qu'il y avait un nombre de branches
07:05qui étaient coincées dans les grilles,
07:08et que l'eau ne s'évacuait pas.
07:09On a une réserve d'eau dans le camion,
07:11et on met à haute pression.
07:17Les gendarmes préviennent alors
07:19que les routes seront fermées plus loin.
07:22Dès midi, le col de la République
07:23a également été temporairement bloqué
07:26dû à un éboulement.
07:27Dans la commune, la route principale
07:29a été totalement inondée.
07:31Le petit ruisseau de la Vercantine
07:33coule toujours à 13h.
07:35Les habitants se serrent les coudes.
07:37Je fais avec les moyens du bord,
07:38donc j'ai colmaté un peu les entrées
07:40avec des petits parpaings.
07:42Et puis là, vu que la pluie a traîné des cailloux,
07:46j'essaie de dévier l'eau.
07:47Tout à l'heure, il y avait un tractopelle
07:48qui est venu, qui a fait des monceaux de terre
07:51pour essayer de dévier un peu l'eau.
07:52Il n'y a pas d'autre solution.
07:54On pense bien que les services municipaux
07:55sont débordés, les pompiers aussi,
07:56donc chacun fait comme il peut.
08:03On est plutôt sur une moyenne
08:11de 150 à 160 millimètres.
08:14Par contre, le fait est qu'à peu près
08:178 jours auparavant,
08:19on avait également eu des précipitations notables,
08:22importantes,
08:23et on avait eu déjà 5 millimètres
08:25qui étaient tombés autour des 8 et 9 octobre 2024.
08:31Donc, c'est-à-dire qu'on était sur des sols
08:34qui étaient vraiment gorgés,
08:35imbibés d'eau.
08:37Et donc, la deuxième sable de précipitation
08:40qui est arrivée a fait que
08:43toutes ces pluies n'ont pas pu être imbibées
08:46dans les sols et se sont retrouvées
08:47avec le brissellement dans les cours d'eau.
08:49Là où il y a eu un impact,
08:50c'est forcément en bas de vallée,
08:54c'est au niveau de la rivière Ladeum,
08:55qui a monté, monté, monté,
08:57et ça se voyait,
08:57ici j'étais là à 8h du matin
08:59et on voyait le niveau qui montait
09:00de quart d'heure en quart d'heure.
09:02Et donc, ça a été une crue
09:04avec une violence importante
09:06liée à la vitesse d'écoulement de l'eau.
09:08Ça a impacté Burdigne
09:09parce qu'à Burdigne,
09:11nous avons la rivière des Hommes
09:13sur notre territoire
09:13et également d'autres ruisseaux
09:15sur le côté vallée de la France.
09:16Ce jour du 17 octobre,
09:27en réalité, on a un talveg.
09:29Qu'est-ce que c'est un talveg en météo ?
09:31C'est un prolongement d'air froid d'altitude.
09:34Ce talveg, il s'est immiscé
09:35sur la péninsule ibérique,
09:37donc proche Atlantique
09:38et notamment sur l'Espagne.
09:41Et cette advection d'air froid en altitude
09:43a provoqué à l'avant un flux de sud très dynamique
09:47qui ont fait remonter des masses d'air très humides
09:48venus de Méditerranée.
09:49On a ce qu'on appelle un épisode sévenol.
09:51Un épisode sévenol,
09:53c'est quand on a des précipitations
09:54qui proviennent de Méditerranée
09:55qui vont se bloquer contre les reliefs des Cévennes
09:57et les précipitations vont être exacerbées
10:00par le relief.
10:01On a ce qu'on appelle des précipitations orographiques,
10:04c'est-à-dire que quand une masse d'air
10:05va rencontrer un relief,
10:08cette masse d'air va s'élever le long des pentes.
10:10En s'élevant en altitude,
10:12cette masse d'air va se refroidir
10:13et toute la vapeur d'eau va se condenser
10:14et retomber sous forme de pluie.
10:16Mais on a eu un décalage de ces précipitations
10:18dans un deuxième temps.
10:20Pourquoi ?
10:21Quand on réanalyse ce qui s'est passé,
10:24c'est que dans les basses couches,
10:25donc en météo,
10:26les basses couches,
10:27c'est du sol jusqu'à environ 2000-3000 mètres d'altitude.
10:30Dans les basses couches,
10:31on a eu ce qu'on appelle une convergence des vents,
10:33c'est-à-dire des vents de direction contraire
10:35et donc des vents qui proviennent de direction contraire
10:38favorisent l'ascendance d'une masse d'air.
10:40On a donc une instabilité en plus
10:43et donc des précipitations qui peuvent être encore plus importantes.
10:46Pour ce qui est de la journée du 17 octobre,
10:48on avait un flux en altitude
10:50qui était légèrement de secteur sud-ouest,
10:52alors que dans le même temps,
10:54en basse couche,
10:54on était plutôt sur un flux de secteur sud-à-sud-est,
10:57donc de vents de direction contraire,
10:59qui ont favorisé des nuages d'orage,
11:02de la convection,
11:03apportés en plus par l'humidité de la Méditerranée.
11:05Tout ceci est remonté un petit peu plus haut
11:07que sur les Cévennes,
11:08donc on a vraiment eu l'épisode Cévenol,
11:10mais on a eu aussi autre chose à côté,
11:11donc ces fameuses convergences de vents
11:13qui ont permis aux précipitations de remonter assez haut,
11:16et notamment sur la Haute-Loire.
11:17C'est des phénomènes météo qui sont très très compliqués,
11:19les événements Cévenol,
11:20comme on a vécu le 17 octobre.
11:23On savait depuis 2-3 jours que ça allait taper,
11:27on ne savait pas où,
11:28on ne sait jamais où ça allait taper exactement.
11:30Nous, par exemple,
11:31on est partis en mission dans le sud d'Ardèche,
11:34où il ne s'est quasiment rien passé,
11:36à l'endroit où on a un cours d'eau qu'on suit,
11:40et quand on est revenus,
11:42tout était inondé un peu partout,
11:44les routes étaient coupées,
11:45et c'était tombé plus haut que ce qu'on imaginait.
11:47Ce qui est très étonnant,
11:58c'est de voir un petit ruisselet
12:00qui est sec six mois de l'année
12:01se transformer en rivière,
12:03capable de submerger une route,
12:05parce qu'effectivement,
12:07tout coule tout autour des montagnes,
12:09tout dévale en bas de la vallée,
12:10et là, la moindre rue un peu en pente
12:14se transforme en rivière.
12:15Les cartes avaient été faites par l'État,
12:17les services de la direction départementale des territoires,
12:20la DDT nous avait donné des cartes d'aléas,
12:22où on voit très clairement,
12:24selon les courbes de niveau,
12:25selon les pentes, etc.,
12:26donc quelles zones sont le plus à risque,
12:28moyen risque, pas de risque,
12:30et donc, c'est pas étonnant
12:32qu'à 8h du matin le 17 octobre,
12:34on se soit tous retrouvés au même endroit,
12:35ici à la Clavelée,
12:36avec la gendarmerie, les élus,
12:38les services techniques,
12:39parce qu'on savait que c'était là
12:40que ça craignait le plus.
12:45On a également mis en place,
12:57au niveau des dernières années,
12:59la mise en place d'un système de surveillance des cours d'eau
13:01qui permet, en temps réel,
13:04de connaître les pluviométries,
13:06mais surtout les niveaux d'eau et les débits,
13:08hauteur d'eau et débit,
13:09qu'on a en amont de la partie couverte du Riotet,
13:13au niveau de l'espace Jacques-Testerel,
13:16avec notamment présence d'une caméra
13:18qui prend un intervalle de temps régulier,
13:20des photos ou vidéos
13:22pour voir comment se passe
13:23et comment s'y coule le Riotet
13:25sur la partie couverte.
13:25Pour le secteur de Bourg-Argental et d'Anonais,
13:39les capteurs en amont de la crue
13:42ont fonctionné de manière totalement correcte.
13:45On a uniquement sur Anonais
13:47où le capteur radar qui était situé
13:50au-dessus de la couverture
13:52a subi malheureusement des dégâts.
13:55Le syndicat des Trois-Rivières,
14:05on est là pour informer,
14:07donner les éléments techniques
14:08de montée d'eau,
14:10de montée de hauteur,
14:11de débit,
14:12de vitesse de progression de la crue.
14:14Et on communique régulièrement,
14:16on a communiqué régulièrement
14:17avec les élus de toutes les communes de territoire
14:20pour dire attention, ça va arriver.
14:22Et ensuite, c'est les communes
14:23qui, elles, mettent en œuvre,
14:25un plan communal de sauvegarde.
14:27Et sur ce plan communal de sauvegarde,
14:29ils ont un listing de toutes les maisons,
14:32les habitations, les habitants
14:33qui sont situés sur les zones en jeu
14:34et qui peuvent activer ce PCS
14:37pour les informer.
14:39Dès à peu près 5h30 du matin,
14:42on a commencé à avoir des informations
14:45qu'il y allait avoir un phénomène
14:47très important qui allait être en place
14:50sur l'ensemble des communes de territoire
14:52du syndicat des Trois-Rivières.
14:54Dès 6h du matin,
14:56on a commencé à contacter les communes
14:58avec les maires des communes
15:01les plus à risque sur le territoire
15:02pour dire attention,
15:04mettez la population en alerte,
15:07il se peut qu'il y ait des dégâts
15:08et une montée d'eau très soudaine qui arrive.
15:11On a évacué une première vague,
15:13je dirais,
15:13des personnes défloraliées à l'école.
15:17Il a fallu quand même les rassurer
15:19parce que c'est quand même un épisode
15:20qui est quand même assez traumatisant
15:21pour chacun d'entre nous.
15:22Il a fallu gérer également les repas,
15:24vous voyez,
15:25parce que la cantine, etc.
15:26Donc on y est bien arrivé tant bien que mal.
15:28Comme nous avions aussi un autre espace
15:30qui était mobilisé pour les évacuations
15:32qui était le gymnase,
15:33à ce moment-là,
15:34on a fait le choix de pouvoir rassembler
15:36sur un même lieu,
15:37côté pratique,
15:38au niveau de l'école publique.
15:39Donc je suis allée avec mon véhicule perso
15:41aller récupérer les personnes du camping,
15:44les remonter,
15:45leur proposer deux alternatives
15:46parce que je ne peux pas obliger
15:47des personnes à me suivre.
15:48Je leur dis,
15:49ben voilà,
15:50soit vous avez,
15:51on peut vous reloger.
15:52Donc j'ai besoin de savoir
15:53effectivement combien de personnes
15:56vous serez.
15:57Et donc dans le sas de personnes
15:58qui étaient au gymnase,
15:59la moitié n'ont pas voulu
16:00être relogées par la commune.
16:03Et deux autres groupes,
16:05deux autres personnes ont voulu.
16:06Et c'est pour ça que j'ai contacté
16:07deux personnes
16:09qui résident sur Bourg
16:10et qui ont des gîtes.
16:11Donc Claudine Tardy,
16:12que je remercie,
16:13et Christiane Rocheuse aussi,
16:14Christine Rocheuse,
16:15qui a bien voulu nous les héberger.
16:17On est sur un territoire
16:28avec une nature de sol
16:30où on n'a pas de nobles
16:32d'accompagnement.
16:33Donc dès qu'il pleut,
16:35les débits et les cours d'eau
16:36montent très vite.
16:37Et à contrario,
16:38en étiage,
16:39dès qu'on a vraiment
16:40des températures
16:42et des mois sans précipitation,
16:44on a des étiages très sévères.
16:46On a des pentes aussi
16:47qui sont très très abruptes
16:48sur le territoire.
16:49Donc on est sur des cours d'eau
16:50à réaction très rapide.
16:54Le temps de réaction
16:55entre le pic de la pluviométrie
16:57et le pic de la crue
16:57sont généralement estimés
16:59entre une heure
17:01et deux à trois heures.
17:03Donc c'est vrai que
17:04par rapport à l'alerte
17:05à la population,
17:07il faut aller très très vite.
17:08Alors on reçoit
17:09dans le cas de bulletin d'alerte
17:10de Météo France,
17:12ils sont relayés
17:13par la préfecture.
17:14Donc SMS
17:15ou message audio
17:17sur nos portables.
17:19Également mail
17:20dans les mairies.
17:22Après,
17:22il faut que la mairie
17:23soit ouverte
17:24pour récupérer le mail.
17:25Mais de ce côté-là,
17:26au niveau alerte météo,
17:28on est correctement averti
17:29par la préfecture.
17:30Le fameux 17 octobre,
17:32j'étais en train
17:32de partir au travail.
17:35Et avant d'arriver
17:36vers le parking du Vélocio,
17:37la préfecture m'appelle
17:38en urgence
17:38en me disant
17:40qu'ils n'avaient pas prévu
17:42que les inondations
17:43allaient toucher
17:44une des rivières
17:45du Bourg-Argental
17:46et donc on était mis
17:47dans le plan
17:47à protéger.
17:49Condition,
17:50je dirais aussi
17:50qu'il y ait du réseau
17:51parce que c'est un peu
17:52le problème
17:52de nos montagnes.
17:54C'est qu'en discutant
17:55avec les différents élus,
17:56différents collègues,
17:58je me suis aperçu
17:58que moi,
17:59si j'avais bien eu
18:00le bulletin
18:01d'alerte météo
18:02la veille,
18:03je ne l'ai pas eu
18:03de bonne heure le matin
18:04parce que
18:06réseau,
18:07ça n'a pas marché.
18:11Sur le portable,
18:12déjà,
18:13on avait reçu une alerte.
18:14C'était déjà
18:15un risque d'inondation.
18:18Personne ne comprenait
18:18vraiment
18:19pourquoi nous,
18:19on nous envoyait ça.
18:20c'est ensuite
18:25les services préfectoraux,
18:27les sous-préfets
18:28et les préfets
18:29qui activent
18:30à ce jour
18:30ces systèmes-là
18:31pour le faire
18:33remonter à la population.
18:34On a le réseau
18:35FR Alert
18:35qui est récent,
18:37qui fait que
18:37tous les détenteurs
18:39de téléphones portables
18:40peuvent être avertis
18:41de manière automatique
18:43par un message
18:44qui est assez...
18:45ça vous réveillerait à mort.
18:47Vous avez une sonnerie stridente
18:48et puis vous avez un SMS
18:49qui vous dit
18:50alerte rouge,
18:51inondation,
18:52etc.
18:57Ce réseau FR Alert
18:58est basé
18:59sur une zone géographique
19:00qui ne recoupe pas forcément
19:02un découpage administratif.
19:04donc effectivement
19:05la zone géographique
19:06Nord-Ardèche
19:07et la vallée de la Déhomme
19:10par exemple
19:10étaient bien couvertes
19:12par les opérateurs
19:13et ce signal a été diffusé
19:14Nord-Ardèche
19:15jusqu'à chez nous
19:16et ça,
19:16ça n'a pas été une erreur
19:17même si c'était
19:18pas estampillé,
19:20c'était marqué
19:20la préfecture de l'Ardèche
19:21informe que
19:23et c'est vrai que
19:24là,
19:24il y a peut-être
19:25quelque chose à travailler
19:26pour les prochaines alertes
19:27parce que
19:28quand on voit
19:29on est dans la Loire
19:30et qu'on voit
19:30un signal de l'Ardèche
19:31on se dit
19:31ça ne nous concerne pas.
19:34Peut-être que
19:37sur ce point-là
19:37il y a des pistes
19:38d'amélioration
19:39par rapport
19:40à des retours
19:40d'expérience
19:41à effectuer
19:41et qui sont à faire
19:43également nous
19:44au niveau syndicat
19:45détroirier
19:45il va falloir
19:46qu'on échange
19:47aussi avec les collectivités
19:48est-ce que nous
19:48dans notre système-là
19:49on ne met pas aussi
19:51en place
19:51des options
19:53des compléments
19:55à notre système
19:56pour alerter aussi
19:57les personnes
19:58qui sont vraiment
19:59sur les secteurs
20:00où il y a des enjeux
20:01vraiment importants
20:02d'inondation.
20:03Moi j'ai été averti
20:04dès 7h le matin
20:05par quelqu'un
20:06qui venait travailler
20:06à Bourg
20:07qui m'a dit
20:07Philippe tu vas avoir
20:08une longue journée
20:09donc je me suis préparé
20:11je suis descendu
20:11dès le lever du jour
20:12au bord de l'eau
20:13et je me suis rendu compte
20:14qu'effectivement
20:15il fallait que
20:16j'envoie un SMS
20:17d'Ardar
20:18au propriétaire
20:19du dojo
20:20qui est derrière nous
20:21et qui était
20:22le bâtiment de Burdine
20:23le plus impacté
20:24potentiellement
20:26il y avait
20:27les services techniques
20:27de Bourg
20:28qui frappaient
20:28aux portes des maisons
20:29le long de la déhome
20:30donc tout ça
20:31c'est un ensemble
20:32de choses
20:33on s'est coordonné
20:33avec les gendarmes
20:34aussi pour qu'eux-mêmes
20:35aussi aillent alerter
20:36ceci cela
20:36donc tout ça
20:39ça monte en puissance
20:40mais le facteur humain
20:41est quand même
20:41très important
20:42il pleuvait beaucoup
20:51donc j'ai fait un tour
20:52de marché
20:53assez rapidement
20:53puisque les commerçants
20:55n'étaient pas au rendez-vous
20:56et je viens
20:58rentrer à la maison
20:59je prends botte
21:01caméra
21:02parapluie
21:04et je redescends
21:05pour essayer
21:06de faire quelques images
21:07pour sauvegarder
21:08ce qui se passe
21:10car je me sens bien
21:11que c'est une crue
21:12un peu exceptionnelle
21:13ces climas amateurs
21:23ils peuvent permettre
21:23en fait
21:24de mesurer
21:24d'estimer
21:26les débits
21:26de cru
21:27qui sont passés
21:28dans le riotet
21:30en l'occurrence
21:31et donc là
21:31le principe de la méthode
21:33il est tout simple
21:34c'est qu'on va
21:35on va transformer l'image
21:36pour la remettre
21:39dans une échelle métrique
21:40et on va suivre
21:41les motifs
21:42qui se déplacent
21:42en surface du cours d'eau
21:43donc par exemple
21:44ici
21:45on voit
21:46ces troncs d'arbres
21:49qui se déplacent
21:49à la surface
21:51du cours d'eau
21:52et en fait
21:52on va arriver
21:54avec des algorithmes
21:55à mesurer
21:56la vitesse de déplacement
21:57de ces troncs d'arbres
21:58mais aussi
21:59de motifs plus petits
22:00de petits débris
22:01qui vont créer
22:03des motifs
22:03en surface
22:04de la rivière
22:05donc on va faire
22:06travailler
22:07les algorithmes
22:08et on va obtenir
22:09comme on voit ici
22:10un champ de vitesse
22:10donc ça c'est en échelle
22:12de couleurs
22:12on voit des vecteurs vitesse
22:14donc c'est des vitesses
22:15en surface
22:16et puis en faisant
22:17des mesures géométriques
22:18de la section
22:19là ici c'est assez simple
22:20on est dans un
22:21dans un
22:22presque un canal
22:23et donc on va mesurer
22:25la géométrie de ce canal
22:26et ça va nous permettre
22:27d'estimer le débit
22:28à l'heure
22:29à laquelle a été pris
22:30le film
22:31donc sur une estimation
22:33qu'on a fait
22:33un petit peu en amont
22:34on était à 32 mètres cubes
22:36par seconde
22:38un peu avant midi
22:39le 17 octobre
22:41dans un premier temps
23:05on est plutôt dans la
23:06on va dire
23:07dans la réparation
23:08de l'événement
23:09il a fallu déjà
23:10faire un gros diagnostic
23:11on a vu partir des berges
23:12on a vu partir le parapet
23:13du quai du Rioté
23:14il y a des commerces
23:15qui ont été inondés
23:16la Comcom aussi
23:17un peu l'espace des homes
23:19donc il y a d'abord
23:19eu du nettoyage
23:20donc on peut remercier
23:21les bourguisans
23:21qui ont participé
23:22il y a eu une bonne solidarité
23:23à ce sujet
23:23les entreprises aussi
23:25qui sont venues
23:26il y a beaucoup de gens
23:27qui ont joué le jeu
23:27on va dire le jour J
23:29et le lendemain
23:30ensuite c'est une phase
23:31de diagnostic
23:32il faut savoir
23:32connaître précisément
23:34l'étendue des dégâts
23:35parce qu'on attend
23:35des financements
23:36parce qu'il faut savoir
23:38que les communes
23:39assurent
23:40ces bâtiments
23:41mais pas les équipements
23:42donc tous les ouvrages d'art
23:44que sont les passerelles
23:45les ponts
23:45les berges de rivière
23:46les réseaux
23:47nous ne sommes pas assurés
23:48pour ça
23:48donc il y a une grosse phase
23:50de diagnostic
23:51d'estimation
23:52des coûts de réparation
23:55et ensuite
23:56on monte des dossiers
23:57auprès de l'agence de l'eau
23:58entre autres
23:59et de l'Etat
24:00qui sont
24:00on pense
24:02les deux seuls financeurs
24:03peut-être un peu
24:04le département
24:05c'est en discussion
24:05la ministre de la transition écologique
24:08Agnès Pannier-Runacher
24:09s'est rendue sur place
24:10cet après-midi
24:11elle a rencontré
24:12les élus locaux
24:13et les habitants
24:14accompagnés du ministre délégué
24:16à la sécurité
24:17au quotidien
24:18Nicolas D'Aragon
24:19les deux ministres
24:20se sont ensuite rendus
24:21en Ardèche
24:22Sinon on peut
24:29s'en prendre
24:30qu'à nous-mêmes
24:31nos impôts
24:32ou notre vente d'eau
24:34pour l'eau
24:34et l'assainissement
24:35pour faire
24:37toutes ces réparations
24:37le niveau d'estimation
24:39c'est quand même
24:39à 2 500 000 euros
24:41entre les ouvrages d'art
24:43les voiries
24:44les berges de rivière
24:46et les réseaux
24:47on arrive à
24:48une estimation
24:49de 2 500 000 euros
24:50cette année
24:51on a voté un budget
24:512025
24:52où nous allons mettre
24:53428 000 euros
24:53pour les voiries
24:54et 350 000 pour les réseaux
24:56parce qu'on ne pourra pas
24:56le faire en une année
24:57ce n'est pas possible
24:58je reconnais que ça nous a fait
25:16passer sous nos ponts
25:17pour aller regarder
25:18l'état de nos ponts
25:19on avait déjà fait faire
25:20un diagnostic
25:20par les ingénieurs
25:22en 2022
25:23mais là en l'occurrence
25:24on les a regardés
25:26d'encore plus près
25:26et c'est clair
25:28que ça va devenir
25:29une priorité pour nous
25:30on a des ponts
25:32qui sont suffisamment
25:33en haut
25:34notamment par exemple
25:35le pont de Moun
25:36qui est un pont
25:36traditionnel
25:38en maçonnerie de Perseche
25:39qui a parfaitement
25:41résisté au niveau de la voûte
25:43puisque la voûte est très haut
25:44on a le même pont
25:45à la gare
25:46sur la départementale
25:47qui est très haut
25:48qui n'a pas été touché
25:49par contre ici
25:49on a des ponts
25:51qui sont beaucoup plus bas
25:52sur le niveau de l'eau
25:54le pont a été submergé
25:55et du coup
25:56ce n'est pas l'ouvrage lui-même
25:58en béton
25:58qui a souffert
25:59ce n'est pas tant le tablier
26:00les gardes-corps bien sûr
26:01mais c'est les berges
26:04en appui des culets
26:05qui ont été embarquées
26:07par la crue
26:07donc ces berges
26:10il ne va pas falloir
26:10les refaire à l'identique
26:11il va falloir les faire
26:13plus costauds
26:30on a discuté avec un ingénieur
26:37récemment justement
26:38les gabions ça marche
26:39jusqu'à une certaine vitesse
26:40de courant
26:40parce qu'à partir
26:42d'une certaine vitesse
26:42de courant
26:43la force est telle
26:45l'énergie de l'eau est telle
26:47que ça met en vibration
26:48les cailloux
26:48qui sont dans les gabions
26:50et tout devient fluide
26:51et ça part
26:52donc c'est une protection
26:54mais une protection limitée
26:56rien ne vaut
26:57les belles maçonneries
26:58en granit
26:59que faisaient les anciens
27:02pour les cuisiers
27:02qui ont finalement
27:04mieux résisté
27:05que les gabions
27:06beaucoup plus récents
27:28et alors que pensaient
27:37les fausses bonnes idées
27:38qui consistent par exemple
27:40à faire passer
27:41les conduites d'eau potable
27:43voire les conduites d'eau usée
27:44dans le lit des rivières
27:45c'est une solution de facilité
27:47et facilité technique
27:48parce que c'est un point bas
27:50donc pour tout ce qui est
27:52réseau fluide
27:53réseau humide
27:54c'est évidemment
27:55une solution de bon sens
27:56il y a des réseaux
27:57qui ont tenu
27:59mais on peut dire
28:00que c'est des réseaux
28:00béton
28:01c'est des réseaux
28:02très costauds
28:03avec des tuyaux métalliques
28:04très costauds
28:05avec des ouvrages
28:06de retenue en béton
28:07qui ont permis
28:08qu'ils tiennent le choc
28:09parce qu'il faut voir
28:10qu'une rivière en crue
28:11c'est aussi des rochers
28:13qui sont propulsés
28:14contre les ouvrages
28:15des troncs d'arbres
28:16des obstacles
28:17comme ça
28:17des corps flottants
28:18donc si on a
28:20des tuyaux PVC
28:21ou un peu trop petits
28:23là on a
28:24effectivement
28:25une destruction assurée
28:26des réseaux
28:27donc là
28:28c'est pas une bonne idée
28:28on avait la crue
28:48de 1865
28:50la crue également
28:51de 1890
28:51où on avait eu
28:53des dégâts considérables
28:54sur les cours d'eau
28:54du territoire
28:55et après
28:56en crue historique
28:58plus récente
28:58depuis que le syndicat
28:59des Trois-Rivières existe
29:00on a eu la crue
29:01de 2003
29:03du 1er et 2 décembre 2003
29:05ainsi que les crues
29:07de octobre et novembre 2014
29:08donc la crue de 2003
29:10de par les références
29:12avait été estimée
29:14crue de fréquence
29:16entre 20 nals
29:17et 30 nals
29:18et les crues
29:19de 2014
29:20étaient plutôt
29:21entre la quinquennale
29:23et la décennale
29:23ces notions de crue
29:31cinquantenale
29:32centenale
29:32c'est basé
29:33sur des statistiques
29:34des événements passés
29:35avec le climat
29:36du passé
29:37maintenant
29:38ça devient obsolète
29:40pour moi
29:40parce que
29:41effectivement
29:42le réchauffement climatique
29:43va bouleverser la donne
29:44va nous faire des phénomènes climatiques
29:47plus violents
29:48plus fréquents
29:48et donc à mon avis
29:49il ne faut pas s'endormir
29:51sur des lauriers
29:53des statistiques
29:54qui datent du siècle passé
29:55on pourrait avoir
29:56des épisodes
29:57où la quantité d'eau tombée
29:58en l'espace de quelques heures
29:59serait beaucoup plus importante
30:01que dans le passé
30:02pourquoi ?
30:03ça c'est de la physique
30:04on a calculé
30:06que lorsqu'on a
30:06un degré de plus
30:07dans l'atmosphère
30:09et bien
30:10l'atmosphère
30:12peut contenir
30:127% de vapeur d'eau en plus
30:13donc un degré supplémentaire
30:15c'est 7% de vapeur d'eau en plus
30:16donc si on a une atmosphère
30:18où on a beaucoup plus
30:19de vapeur d'eau
30:20cette vapeur d'eau
30:21au bout d'un moment
30:22elle va condenser
30:22elle va retomber
30:23sous forme de pluie
30:24donc dans un climat
30:25qui tend à se réchauffer
30:27on a donc
30:28une atmosphère
30:29qui est aussi
30:30de plus en plus humide
30:31ou tout du moins
30:31qui va contenir
30:32beaucoup plus de vapeur d'eau
30:33on a la certitude
30:34maintenant
30:34avec le dérèglement climatique
30:36que
30:37des événements
30:39extrêmes
30:40dans un sens
30:41ou dans l'autre
30:41ça va être peut-être
30:42des étiages
30:43très sévères
30:44ou des crues
30:45très sévères
30:45répétées
30:46elles vont
30:48sans doute
30:49modifier
30:49les statistiques
30:50qu'on a
30:51petit à petit
30:52ça va
30:52peut-être
30:54peut-être
30:55effectivement
30:55que
30:56tous ces dérèglements
30:57vont modifier
30:59la connaissance
30:59qu'on a
31:00si on a des épisodes
31:01de canicule
31:02en été
31:02on a une mer
31:03méditerranée
31:03qui va pouvoir être
31:04de plus en plus chaude
31:05ça se montre
31:07et ça s'est vu
31:08depuis ces dernières années
31:09on a des températures
31:10en méditerranée
31:11qui peuvent atteindre
31:11les 30 degrés
31:12voire même les dépasser
31:13du côté de la Corse
31:14par exemple
31:14et donc toute cette chaleur
31:15emmagasinée au cours
31:16de l'été
31:17lorsqu'on va avoir
31:18les premiers conflits
31:19de masse d'air
31:20avec les premières
31:21masses d'air froides
31:21qui vont descendre
31:23des pôles
31:24par exemple
31:25et rencontrer
31:25une mer méditerranée
31:27chaude
31:27on va avoir
31:28énormément d'évaporation
31:29et qui dit évaporation
31:30dit vapeur d'eau
31:31et si on a
31:32beaucoup plus de vapeur d'eau
31:33dans l'atmosphère
31:33beaucoup plus d'eau
31:34qui pourrait retomber
31:35par la suite
31:36mais en termes de fréquence
31:37pour le moment
31:37on n'a pas de tendance claire
31:38et on ne peut pas dire
31:39à ce jour
31:40si les épisodes
31:40semnoles seront
31:41plus nombreux
31:42à l'avenir
31:43en fait on n'a plus
31:44aucune certitude
31:45sur la
31:45on n'en avait pas
31:47déjà de toute façon
31:48une crue des snales
31:48peut arriver
31:49deux fois
31:50dans la même année
31:50mais effectivement
31:53on peut s'attendre
31:54quand même
31:54à des événements
31:55violents
31:56plus réguliers
31:57on est vraiment
32:16maintenant
32:17sur un territoire
32:19où on va être soumis
32:20de plus en plus
32:22à des épisodes
32:22de cru-sévenole
32:23avec
32:24des précipitations
32:26vraiment conséquentes
32:27de l'ordre
32:28d'entre 200 et 300 mm
32:30qui pourrait tomber
32:31en un temps
32:31vraiment très rapide
32:33on a deux types
32:50de crues bien différents
32:51on a les crues de nappe
32:52en gros
32:53c'est dans les bassins
32:54comme le bassin de la Loire
32:56ou de la Seine
32:57ou de la Saône
32:57où ce sont des cuvettes
32:59finalement
33:00avec les nappes phréatiques
33:01qui montent
33:01qui montent
33:02et ça met plusieurs jours
33:03à monter
33:04donc là ce sont des crues lentes
33:05d'apparition lente
33:06alors que nous
33:07on a affaire ici
33:08à des crues torrentielles
33:09c'est des crues des montagnes
33:10c'est des crues
33:12qui sont
33:13très violentes
33:15parce qu'elles montent
33:16très rapidement
33:16avec une grande vitesse
33:18d'écoulement
33:18liée à la pente
33:19mais par contre
33:20si l'orage s'arrête
33:21on a effectivement
33:22une des crues rapides
33:23il y a des études hydrauliques
33:28qui sont engagées
33:30donc un schéma d'aménagement
33:31des risques d'inondation
33:33qui a pour but
33:34de tendre
33:35et aboutir
33:36à un programme
33:37d'action hiérarchisé
33:38qui va réduire
33:38la vulnérabilité
33:39des inondations
33:40sur tout le territoire
33:41à la fois
33:42pour Cargental
33:42à la fois
33:43à la fois
33:43il y aura des actions
33:57qui vont être préconisées
33:58la mise en place
33:59de pièges en bac
34:00la mise en place
34:02éventuelle
34:02de zones d'expansion
34:04de crues
34:04la mise en place
34:05éventuelle
34:05de barrages
34:06écriteurs de crues
34:07alors ce barrage
34:14sa fonction actuelle
34:15c'est l'eau potable
34:17d'Anenay
34:18et la deuxième fonction
34:20c'est ce qu'on appelle
34:21écriteur de crues
34:22le barrage du Ternay
34:32à son origine
34:33a été construit
34:34avec un objectif
34:37de réduction
34:38de l'aléa
34:40et de la vulnérabilité
34:41pour ce centre-ville
34:42d'Anenay
34:42il a été construit
34:43vraiment en tant que
34:44barrage écriteur de crues
34:46au fil des années
34:47et au fil des siècles
34:48le barrage maintenant
34:49a plutôt un objectif
34:51premier
34:51qui est une réserve
34:53d'alimentation
34:53en eau potable
34:54donc son rôle premier
34:55à ce jour
34:56est pour l'alimentation
34:57en eau potable
34:58de la commune d'Anenay
34:59et de certaines communes
35:00aux alentours
35:01une réserve d'eau permanente
35:21c'est qu'on va
35:22du coup il va y avoir
35:23des usages de cette eau
35:24donc en agriculture
35:26pour de l'eau potable
35:27pour du loisir
35:29donc on va avoir tendance
35:31à vouloir garder
35:32le réservoir plein
35:34pour exploiter
35:35la ressource
35:36et en fait
35:37du coup
35:38le jour de la crue
35:39et bien
35:40peut-être qu'on sera prévenu
35:42les prévisionnistes
35:43les météorologues
35:44peuvent maintenant
35:44avec leur modèle
35:46nous dire
35:46on a une
35:47des grandes chances
35:49d'avoir un gros événement
35:50dans deux jours
35:52dans trois jours
35:53alors est-ce que
35:54on vide un peu le barrage
35:56avant pour pouvoir
35:57absorber une partie
35:58de la crue
35:58c'est des questions
36:00qu'on peut se poser
36:00mais la prévision météo
36:02c'est une science
36:02qui est très incertaine
36:05et donc
36:05le jour
36:06où en plein été
36:07on a besoin d'eau
36:08et on vide le barrage
36:10en anticipation
36:11d'un événement
36:11qui pourrait avoir lieu
36:12et que finalement
36:13il n'a pas lieu
36:14ou il a lieu
36:15dans la vallée d'après
36:16et bien on aura
36:18gaspillé de l'eau
36:18entre guillemets
36:19donc c'est assez difficile
36:20de gérer
36:22la ressource en eau
36:23il y avait la place
36:38pour mettre
36:38300 000 mètres plus d'eau
36:40c'est à dire
36:40c'est ce que l'on laisse
36:42comme place
36:43pour retenir
36:45les eaux
36:45pour éviter les crues
36:47et finalement
36:48il en est tombé
36:48c'est le double
36:49donc ce double
36:50qui est tombé
36:51il est passé
36:52par l'eau trop plein
36:53les eaux trop plein
36:54ça faisait quand même
36:55encore beaucoup
36:56beaucoup d'eau
36:56et donc évidemment
36:57ça a fait
37:00qu'il y a eu
37:00une inondation
37:01à Alenay
37:02qui s'est conjointement
37:04avec toute l'eau
37:05qui venait du côté
37:06du bourgain central
37:07et du sud
37:07il y a eu énormément d'eau
37:09qui s'arrivait d'un coup
37:10et nous
37:10en même temps
37:11il y avait
37:12le début
37:14du débordement
37:15de l'écrêteur des crues
37:16qui a fait son motif
37:18qui est trop plein
37:18qui a commencé
37:19à déborder
37:20c'est tout à fait normal
37:21mais comme les flexibilisations
37:24étaient très importantes
37:25il y a beaucoup
37:26d'autres qui arrivaient
37:27en même temps
37:28et bien forcément
37:29il y a eu des conséquences
37:31en aval
37:31pour les crues
37:34d'importance majeure
37:35d'une crue cinquantenale
37:36ou centenale
37:37le rôle du barrage
37:38du Ternay
37:38aura un rôle minime
37:40pour la préservation
37:41du centre-ville d'Anon
37:42et donc
37:44les joueurs
37:44des joueurs
37:45d'une épreuve
37:46de la préservation
37:47du carbone
37:48et donc
37:48des joueurs
37:49d'une épreuve
37:49d'une épreuve
37:49de la préservation
37:51des joueurs
37:51qui a été
37:51d'une épreuve
37:52d'une épreuve
37:53d'une épreuve
37:54Il y a des quartiers entiers qui ont été reconstruits sur des zones inondables,
38:19notamment dans les bassins comme la Loire, par exemple, la commune de Sainte-Pierre-de-Corps en Indré-Loire,
38:24elle est 100% en zone inondable.
38:26Donc comment on vit avec ça ?
38:28L'État ne peut pas continuer à interdire toute construction en zone inondable.
38:33Il faut bien qu'on vive.
38:34Et c'est à ce moment-là que l'État a commencé à bouger en discutant avec des ingénieurs,
38:40des architectes, sur la possibilité de faire des bâtiments qui soient résilients aux inondations.
38:49Et on est venu là, et on ne s'en reprend pas.
39:05Parce que Dieu sait, si on a entendu, il a dit,
39:07combien de gens quand je les facture me dit « Tu vas là-bas au Floralie ? »
39:12Moi, je n'y mettrais pas mes lapins, tellement qu'il y a de l'eau et tout.
39:15Des bons copains à moi, mais c'est pas pour moi.
39:17J'ai peur que mes lapins ils crèvent, moi, là-bas.
39:20C'est vrai que c'était dans l'eau un peu, là.
39:22Mais maintenant, on ne donnerait pas la place pour...
39:26Je pense notamment à un quartier sur Montbéliard,
39:31où les immeubles sont bâtis sur des sous-sols qui sont des garages inondables.
39:36Tous les logements sont à 50 cm au-dessus du niveau de la plus haute crue connue jusqu'à présent.
39:46Et on remonte tous les équipements techniques, tous les coffrets électriques, le gaz, tout ça,
39:52au-dessus du niveau inondable.
39:54On relie les immeubles entre eux par des passerelles piétonnes et cyclistes,
39:58si bien qu'on peut très bien vivre dans ces immeubles pendant l'inondation,
40:03parce que le courant n'est pas coupé, l'eau n'est pas coupée.
40:06On peut bâtir en zone inondable, pourvu que ça soit conçu par les architectes, par les urbanistes.
40:12Sous-titrage Société Radio-Canada
40:42On sait, de par les études hydrauliques qu'on a réalisées depuis des dizaines d'années au niveau du syndicat,
41:04que le centre-ville de Bourg-Argental est soumis aux allées et inondations.
41:09Par rapport aux occurrences de crue, on sait qu'à peu près à partir d'un débit qui va avoisiner les 30 m3 secondes,
41:17on a un risque de débordement par-dessus la partie couverte.
41:20Et de par ces mêmes études hydrauliques, on sait qu'une crue centenale est bien supérieure à ces 30 m3 secondes.
41:26Donc on sait que si on a vraiment des précipitations importantes,
41:30le centre-ville de Bourg-Argental est soumis à inondations à point.
41:33La question se pose de la couverture, comme elle se pose d'ailleurs dans d'autres communes qui ont été touchées le 17 octobre,
41:42je pense à Rive-de-Ger, je pense à Anonnet.
41:44Effectivement, à une époque, on a décidé de couvrir les cours d'eau pour gagner de la place,
41:52parce que peut-être que c'était un salut,
41:56peut-être qu'il y avait différentes raisons qui faisaient qu'on avait besoin de prendre de la place.
42:01Et puis maintenant, on en subit les conséquences,
42:05et il faudrait relaisser de la place au cours d'eau.
42:09C'est ça, naturellement, c'est la première chose qui viendrait à l'esprit,
42:14c'est de lui relaisser de la place,
42:16lui relaisser de la place en amont, en aval,
42:18pour qu'il puisse déborder comme il doit déborder.
42:35La première des choses, c'est simplement faire un peu d'éducation et dire aux gens,
42:39si vous pouviez un peu nettoyer le bord des rivières, ça serait mieux,
42:42ça éviterait les embâcles, ça éviterait les bouchons,
42:44parce qu'en fait, on a été inombé, surtout dans le centre-bourg,
42:48place de l'église, place de la cité,
42:50parce que c'est partie d'un cul, à cause des embâcles.
42:56Alors le syndicat des Trois-Rivières est un syndicat qui a été créé,
43:00justement, pour gérer la compétence GEMAPI,
43:02la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations.
43:08Et ça, c'est une délégation de la communauté de communes des Monts-du-Pila,
43:11de différentes intercommunalités,
43:14qui ont délégué cette compétence à ce syndicat.
43:17Néanmoins, ce syndicat ne peut intervenir que si les propriétaires sont d'accord.
43:22Et il y a même une association de propriétaires qui s'opposent,
43:26qui s'opposent à l'action collective du syndicat des Trois-Rivières.
43:30Ça, c'est le sentiment de propriété, de territoire.
43:34C'est « je fais ce que je veux chez moi ».
43:36Voilà. On est dans cette époque où, de plus en plus,
43:39il y a un individualisme croissant, préjudiciable à l'action collective.
43:43Néanmoins, il peut y avoir aussi des propriétaires privés
43:47qui font très bien l'entretien.
43:48Il n'y a rien à dire de ce côté-là.
43:49Donc, le syndicat des Trois-Rivières peut intervenir
43:53s'il y a une convention passée avec les propriétaires privés
43:56qui sont d'accord pour que le syndicat mandate,
43:59émissionne une entreprise de travaux forestiers
44:02pour faire tous les élégages qui vont bien,
44:05pour faire les abattages d'arbres en bordure de rivière
44:07et l'entretien des arbres morts, etc.,
44:09qui pourraient constituer des embâcles par des bois flottants
44:12qui viendraient s'accumuler contre les ponts.
44:14A l'occasion de ces crues du 17 octobre,
44:42il faudra peut-être se mettre autour de la table
44:44et se dire, voilà, est-ce qu'à moyen terme ou long terme,
44:48à l'horizon 15 ans, 20 ans,
44:50il ne va pas y avoir des solutions,
44:52de solutions de réouvrir ces cours d'eau,
44:55enlever les parties couvertes,
44:57réouvrir les cours d'eau, retaluter les berges,
44:59redonner de l'espace de liberté aux cours d'eau,
45:02redonner des zones d'expression de crues
45:03et ça permettra de réduire le risque
45:06par rapport à la protection des biens et des personnes.
45:14On peut avoir aussi
45:19un barrage écraiteur de crues,
45:22mais là, il faudrait avoir
45:24un barrage avec
45:25une digue qui soit
45:28énorme pour arriver à stocker
45:30des volumes qui seraient nécessaires
45:32pour protéger à la fois Bourg-Argental
45:34à la fois d'Anoné.
45:48On avait des estimations
45:49du salutaire du Croix-Rivière.
45:51C'est un billet de plusieurs millions d'euros.
45:53Alors, est-ce qu'une commune
45:54comme Bourg-Argental
45:55a les moyens de découvrir ?
45:56Après, on a des habitations
45:58qui se sont créées,
45:59comme le France,
46:00donc l'immeuble de la Poste.
46:01Ça veut dire que rouvrir,
46:04il faudrait trouver un accès
46:07pour...
46:08On ne peut pas enclaver ces bâtiments,
46:09ces résidences,
46:10ces copropriétés.
46:11La ville la plus impactée,
46:12on peut le dire,
46:13c'est Rive-de-Gillet.
46:14Découvrir le Gillet
46:15qui est complètement couvert
46:17de l'entrée jusqu'à la sortie
46:18de ces 1,5 milliard d'euros.
46:20Donc, même pour une commune
46:21de Rive-de-Gillet,
46:21500 millions d'euros,
46:22ils ne les ont pas.
46:23Ce n'est pas possible.
46:24Alors, nous,
46:24ce n'est pas la même proportion.
46:26On n'a pas les mêmes budgets non plus.
46:27Donc, ça risque d'être compliqué
46:29de découvrir ce tronçon de rivière.
46:32Mais on peut améliorer les choses
46:33en amont comme en aval.
46:41Je vais vers la Clavelée.
46:43La Clavelée,
46:44il y a de l'eau
46:45à peu près au niveau des passerelles.
46:48Donc là, j'ai pris,
46:48je pense, un petit risque
46:49parce que peu de temps après,
46:51ça s'est submergé,
46:52la vague est arrivée
46:53et là, j'aurais pu être emporté.
46:55Mais c'est après.
47:00Parce que là,
47:00on a eu de la chance,
47:01il n'y a pas eu de victime,
47:02mais on voit des fois
47:03des comportements aussi.
47:04On ne sait pas comment réagir,
47:06etc.
47:07Et c'est vrai
47:08que ça peut vite mal tourner.
47:15Sortir cette dame
47:16qui était dans sa maison,
47:18réfugiée au premier étage,
47:20alors que dans sa cuisine
47:21au rez-de-chaussée,
47:22il y avait plus de 80 cm d'eau.
47:25On a essayé de la sortir
47:26par l'arrière de la maison
47:28et ce n'était pas possible,
47:30c'était trop.
47:31Le fourgon qu'on avait,
47:32elle n'avait pas quitté l'échelle.
47:33Après reconnaissance,
47:34on dit qu'il n'y a qu'une solution,
47:35c'est de la sortir par la route
47:38en mettant le camion
47:39au plus près de la façade.
47:41Il y avait un collègue
47:41qui était derrière
47:42au moment où on reculait.
47:44C'était moi qui étais au volant.
47:46On reculait tout doucement
47:47et on ne savait pas trop
47:50où on allait.
47:51Moi, c'est une route
47:51que je connais bien l'hiver
47:53parce que j'ai des neiges
47:53avec le service communal.
47:56Mais là,
47:57on perd tous nos repères
47:58avec le haut.
47:59Donc, on était à 1 mètre
48:01du bassoir de la maison
48:03et donc, on a mis des pieux
48:05dans la façade
48:06et puis après,
48:07on a réussi à prendre un volet
48:09et on a fait descendre
48:10tout doucement
48:11sur le camion.
48:17Sous-titrage Société Radio-Canada
48:47Pour avoir été pompier volontaire,
48:50je constate que les pompiers,
48:51ils n'arrêtent pas de s'entraîner.
48:53Ils font des manœuvres tout le temps
48:54pour que le jour
48:55où l'événement arrive,
48:58tout le monde soit opérationnel
48:59et sans se poser 10 000 questions.
49:02Il faudra qu'on organise
49:03avec la population
49:04des exercices,
49:05des exercices d'alerte,
49:07qu'est-ce qu'on fait,
49:09qu'on fasse de la pédagogie là-dessus
49:11pour que la prochaine crue,
49:12on n'est pas plus de victimes
49:15que la dernière crue du 17 octobre.
49:18Par bonheur,
49:19on n'en a pas eu.
49:19Heureusement que ça s'est passé de jour,
49:21je pense.
49:23C'est même périlleux
49:25pour y aller.
49:29Je ne m'aventurerai pas plus loin,
49:30ça ne sert à rien.
49:31Il y en a qui vont,
49:31mais honnêtement,
49:37oui.
49:39J'ai parlé avec les personnes autour,
49:41personne n'en revient.
49:42La dame m'a dit que
49:43quand elle est venue,
49:45c'était à peu près à là
49:46et que lorsque c'est tombé,
49:49ça faisait des remous sur le mur.
49:52Vraiment impressionnant.
49:53Et d'un coup,
49:53elle m'a dit que le mur est tombé
49:55et que c'est quand même arrivé
49:57à peu près par là.
49:59Là où il y a ma main.
50:01C'est impressionnant.
50:06On a l'habitude
50:07avec les Amis de Bourg
50:08d'essayer de sauvegarder
50:09tout ce qui se passe
50:12et surtout des choses
50:14un peu exceptionnelles.
50:16Donc c'est dans un esprit
50:17disons de sauvegarde
50:20que j'ai pris la caméra.
50:21Et puis j'avais un petit peu
50:23la nostalgie en disant
50:24ces images sont trompises
50:25mais elles ne sont jamais exploitées.
50:28Parce que Jean-Paul nous avait dit
50:29qu'il avait fini
50:31avec les films
50:32il ne voulait plus du tout en monter
50:33et c'était fini.
50:35Mais quand il a vu
50:35les roches
50:36il s'est dit
50:37mais il y a peut-être
50:38quelque chose à faire.
50:39Donc voilà
50:40un petit peu de résultat.
50:41sur les bords de la déon
51:21je me laisserai glisser
51:24j'aurai l'âme sereine
51:28sachant que le monstre
51:30bien vite arrivé
51:31si dans les eaux du Rhône
51:36on est loin à se noyer
51:38et bien dans la déon
51:42on m'invite à se fixer
51:44pas l'honneur
51:45il s'est dit
51:46il s'est dit
51:46il s'est dit
51:47il s'est dit
51:48il s'est dit
51:49il s'est dit
51:49il s'est dit
51:51il s'est dit