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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News, programme chargé en ce jour avec l'éloge du courage et de la dignité.
00:00:09Quelle femme, quelle mère, quelle citoyenne que Stéphanie Bonhomme, mère d'Elias, adolescent de 14 ans,
00:00:15poignardée à coups de machette il y a 10 mois en sortant de son entraînement de foot dans le 14e arrondissement de Paris.
00:00:21Un rapport de l'inspection générale de la justice accablant jette une lumière crue sur des pans entiers de la justice des mineurs.
00:00:27La justice n'a pas protégé Elias, c'est la chronique d'une mort annoncée, déplore sa mère qui attend un dialogue,
00:00:34des réponses des magistrats dans une démarche démocratique, clame-t-elle, vous l'entendrez.
00:00:40Et puis c'est un terrible bras d'honneur, il n'y a pas d'autre mot à la guerre contre le narcotrafic,
00:00:45alors que le politique ne cesse de dire qu'il faut un sursaut et que nous sommes en guerre.
00:00:49L'administration pénitentiaire était contre, le parquet était contre, mais un juge en a décidé autrement,
00:00:54autorisant un détenu et pas n'importe quel détenu, un narcotrafiquant parmi les plus dangereux de la prison de Vendin-le-Vieil
00:01:01à sortir, à obtenir une permission, alors permission de sortie et une partie, une partie de la justice permissive
00:01:07qui n'est plus comprise en tous les cas par l'opinion publique, nous en parlerons.
00:01:11Et puis il ne peut pas tout dire, il pèse ses mots, même si chacun de ses propos est frappé du saut du courage.
00:01:16Boalem Sansel est libre, sa parole est tout autant, on n'entrera pas dans les polémiques,
00:01:21le plus important c'est qu'il soit libre et qu'il soit capable de dire ce qu'il pense à ce moment précis,
00:01:27le reste viendra plus tard. Et tout d'abord, place au journal avec vous, chère Somaya Labidi.
00:01:32Bonjour Sonia et bonjour à tous. A la une de l'actualité, alors que le texte est examiné depuis ce matin au Sénat,
00:01:38Sébastien Lecornu dénonce, je cite, le cynisme de certains partis qui bloquent le vote du budget de l'État.
00:01:43Toutefois, le Premier ministre l'assure, il y aura bien une majorité autour du projet de loi de finances 2026.
00:01:50Cette situation nous amène à des points de vigilance.
00:01:54La première des choses, c'est que certains partis politiques, certains candidats à l'élection présidentielle
00:02:00estiment au fond que le compromis n'est pas compatible avec leur propre stratégie électorale
00:02:08et qu'au fond, derrière, il y a une forme de cynisme qui est en train de se dégager.
00:02:14Et qui peut mener à ce que certains errements idéologiques de certains partis politiques bloquent la situation.
00:02:20Et ça, pour moi, c'est un point de vigilance important.
00:02:23On l'a vu notamment dans les comportements de la France insoumise et même parfois du Rassemblement national.
00:02:28Autre information de ce lundi et sur laquelle vous allez revenir dans quelques instants avec vos invités.
00:02:34Sonia, il est sorti ce matin après 7h30.
00:02:38Mais un dispositif tout au long de la journée et les forces de l'ordre local sont averties
00:02:42pour encadrer la permission de sortir accordée à un détenu de la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieille.
00:02:49Permission pour un rendez-vous avec un potentiel employeur et qui a suscité une vive polémique jusqu'au garde des Sceaux.
00:02:55On revient à présent sur la convention citoyenne qui s'est tenue hier.
00:03:00Convention citoyenne pour améliorer le niveau de nos écoliers.
00:03:04Tour de brison des principales propositions avec Barbara Durand.
00:03:07Pour être en adéquation avec le rythme des enfants, voici la proposition la plus forte.
00:03:13La semaine à 5 jours de classe de l'école primaire au lycée.
00:03:18Aujourd'hui, dans 90% des communes, les enfants n'ont pas classe le mercredi.
00:03:23Des journées alors divisées en deux temps avec les enseignements théoriques le matin
00:03:28et des activités sportives ou culturelles l'après-midi.
00:03:31Des cours qui commenceraient également plus tard à 9h pour les collégiens et lycéens.
00:03:38Le temps dans les classes serait également réduit pour passer d'une heure à 45 minutes par matière.
00:03:43Pour ce syndicat, cela ne va rien changer.
00:03:45Il n'y aura pas la possibilité d'avoir des budgets venant de l'Etat à disposition des communes
00:03:53pour payer les activités périscolaires.
00:03:57Donc on reprend la même idée mais sans l'argent.
00:04:01A l'inverse, comme les 130 citoyens, ils militent pour l'amélioration des conditions d'enseignement.
00:04:06Avoir moins d'élèves, avoir des professeurs mieux reconnus, un métier plus attractif,
00:04:11ça pour le coup, ça améliorerait réellement les choses.
00:04:13Ça aurait probablement un impact beaucoup plus grand.
00:04:15Concernant les vacances, on ne change rien.
00:04:18Ou presque, les 16 semaines de congés annuels seraient conservées.
00:04:22Une simple modification est cependant préconisée.
00:04:25Passer de 3 à 2 zones scolaires pour les vacances d'hiver et de printemps.
00:04:29En Belgique, début d'une grève en 3 temps.
00:04:33Aujourd'hui, les transports publics et les chemins de fer lancent le bal.
00:04:35Dès demain, ce sera le tour des services publics avant une grève interprofessionnelle prévue mercredi.
00:04:41Un mouvement contre les réformes envisagées par le gouvernement pour redresser les finances publiques.
00:04:46Et puis, ce sont désormais 7 départements qui sont placés en vigilance orange pour risque de pluie-inondation.
00:04:53Entre 50 et 70 mm de précipitation sont attendus, ce qui pourrait provoquer des crues significatives sur plusieurs cours d'eau.
00:05:02Voilà ce qu'on pouvait dire de l'information à midi, Sonia.
00:05:05Merci Sonia, je vous dis à tout à l'heure, pour le rappel des titres, je salue nos invités.
00:05:09Quel plateau ? France-Olivier Gisbert, merci d'être avec nous, bonjour à vous.
00:05:13Bonjour Sonia.
00:05:14Je salue la présence, elle est très importante, comme tous les jours, et aujourd'hui en particulier de Béatrice Brugère.
00:05:20Ça c'est sûr.
00:05:20Oui, oui, je vous confirme.
00:05:23On l'adore.
00:05:23C'est une magistrate, oui, secrétaire générale d'unité magistrale.
00:05:26Vous l'adorez parce qu'elle fait partie de ses magistrats.
00:05:29Elle parle vrai, il y en a plein de magistrats comme ça d'ailleurs.
00:05:31C'est ceux qu'on n'entend pas d'ailleurs.
00:05:32Qui parlent tout court.
00:05:33C'est une transparence, et on va parler de ce devoir de transparence.
00:05:36Eric Noulot, merci d'être là.
00:05:38Bonjour à vous, Thomas Bonnet.
00:05:39Alors Béatrice, j'adore celui qu'il adore aussi.
00:05:42Une très bonne ambiance.
00:05:43Moi j'adore toute la ligne d'en face.
00:05:45Bon, est-ce qu'à un moment ça va arriver jusqu'à moi ?
00:05:47Je ne suis pas sûre.
00:05:48Notre journaliste politique est m'abonnée.
00:05:51Jonathan Siksu est avec nous, je l'en remercie.
00:05:53Nous sommes évidemment avec Raphaël Steinville, comme tous les lundis.
00:05:56Merci de votre présence et bonjour à vous.
00:05:58Je disais, c'est vrai, courage et dignité.
00:06:00Parfois, ces mots sont galvaudés.
00:06:02Vraiment, là, ils sont utilisés à bon escient.
00:06:06La justice n'a pas protégé Elias.
00:06:07C'est la chronique d'une mort annoncée.
00:06:09Les juges doivent donner des réponses.
00:06:10Martel Stéphanie Bonhomme, c'est la maire d'Elias, maire de famille,
00:06:13invitée ce matin de la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:06:16Elle est intervenue alors qu'il y a un mois pile.
00:06:18Il a été révélé une mission d'information de l'inspection générale de la justice,
00:06:22demandée d'ailleurs par la famille et promise par Gérald Darmanin,
00:06:26une enquête accablante, on ne peut pas dire autre chose,
00:06:30qui montre les défaillances, les dysfonctionnements,
00:06:32les failles de la justice des mineurs.
00:06:33Alors que les deux délinquants de 16 et 17 ans étaient frappés,
00:06:36par exemple d'une interdiction juridique de se voir, il n'en sera rien.
00:06:39Alors qu'il leur aurait fallu un suivi éducatif, il n'en sera rien.
00:06:42Alors qu'ils n'ont cessé de réitérer des viols et des violences avant le meurtre d'Elias,
00:06:48eh bien il n'y aura pas d'alerte.
00:06:49Alors ce qui fait dire à la mère d'Elias que c'est la chronique d'une mort annoncée.
00:06:54Écoutons ses propos et puis vous allez réagir.
00:06:56C'est important de lire ce rapport parce que les parents vont comprendre
00:07:02qu'avant de perdre leurs enfants sur un champ de bataille,
00:07:06ils vont perdre leurs enfants dans la rue en rentrant du cinéma, de l'école, du collège, du lycée.
00:07:13Lorsqu'on lit ce rapport, en famille chacun, il y a une seule phrase qui nous est venue à l'esprit.
00:07:20En mettant de côté le fait que c'était notre enfant qui était décédé,
00:07:24c'est vraiment la chronique d'une mort annoncée.
00:07:28C'est la succession de dysfonctionnements,
00:07:33de rapports de personnalité qui ne sont pas remplis,
00:07:36de non-communications entre les juges et les éducateurs de la PJJ.
00:07:42Ce n'est pas la non-communication, mais les relais ne se font pas.
00:07:47Des procureurs qui prennent des décisions face aux premières décisions des juges des enfants
00:07:57qui ne sont pas respectés.
00:08:00Et on voit tout cet enchaînement qui va conduire,
00:08:04quand on lit le rapport, c'est édifiant, à la mort de notre enfant.
00:08:09Elle dit cela sur la base d'une mission d'information, d'un rapport
00:08:13auquel vous avez eu évidemment accès, Béatrice Brugère.
00:08:17Est-ce que vous partagez, j'allais dire, le même constat, le même diagnostic ?
00:08:21Oui, alors tout d'abord, je voudrais quand même saluer cette prise de parole
00:08:24qui est très, très forte.
00:08:28Vous l'avez rappelée et je vous en remercie.
00:08:31On a une femme qui est d'abord très intelligente, mais d'une dignité, d'un courage et d'une justesse
00:08:37dans le choix des mots, qui est assez important.
00:08:39C'est-à-dire qu'il faut le souligner, elle n'est pas du tout dans la revanche.
00:08:43Elle est vraiment dans cette volonté de comprendre.
00:08:46Et je pense que cette démarche qui est très particulière,
00:08:49assez singulière pour être soulignée, est une chance pour la justice.
00:08:54Et à ce titre-là, je la remercie.
00:08:56Oui, je pense que c'est une chance qu'il faudra saisir
00:08:59parce qu'il n'y a pas d'un côté les victimes, d'un autre côté la justice.
00:09:04La justice, c'est cette interaction, puisque je le rappelle,
00:09:08nous sommes là au service des citoyens, au nom des citoyens, pour les citoyens.
00:09:13Et donc cette interaction, elle n'existe pas toujours,
00:09:15ou alors elle existe dans les mots, dans les déclarations, dans les institutions.
00:09:19Mais là, elle nous donne cette chance de justement mettre de côté
00:09:25ce qui pourrait être naturel, c'est-à-dire un désir de vengeance.
00:09:31Vous n'avez pas protégé, je crois que c'est ça qu'elle a dit.
00:09:34La justice n'a pas protégé mon fils.
00:09:37Et à ce titre-là, je le souligne parce que c'est à la fois très fort,
00:09:44c'est une femme d'un immense humanisme.
00:09:47Et elle nous renvoie à cette idée que nous aussi,
00:09:50nous devons avoir cette capacité d'expliquer
00:09:53et de faire comprendre ce que l'on a fait,
00:09:56voire de reconnaître ce que l'on n'a pas bien fait.
00:09:58Et pourtant, depuis un mois que ce rapport a été rendu public,
00:10:01d'ailleurs je le dis à nos téléspectateurs,
00:10:03d'abord on en verra tout à l'heure les détails,
00:10:05mais il est disponible sur le site du ministère de la Justice,
00:10:08et bien peu de gens s'en sont saisis.
00:10:10Oui, alors je voudrais aussi souligner un autre aspect,
00:10:15parce que c'est assez rare,
00:10:15c'est que le ministre a fait une démarche assez intéressante,
00:10:19assez rare, il faut le reconnaître.
00:10:21Ce n'est pas vraiment un rapport d'inspection stricto sensu,
00:10:24c'est un rapport fait par l'inspection,
00:10:26qui est une mission d'information
00:10:28pour comprendre un petit peu ce qui s'est passé.
00:10:30Donc il n'y a pas la recherche d'une responsabilité immédiate,
00:10:34ça pourrait venir dans un second temps peut-être,
00:10:36mais ce n'est pas l'objectif de ce rapport.
00:10:37Et donc ce rapport est assez intéressant parce que c'est un peu une photographie
00:10:41du plus grand tribunal, le TPE de Paris.
00:10:45Et que donne-t-elle cette photographie ?
00:10:47Cette photographie, elle montre plein de choses.
00:10:49Elle montre d'abord qu'on a affaire à ce que nous on décrit depuis longtemps,
00:10:53une minorité de mineurs extrêmement violents,
00:10:57dans une escalade de réitération sur lequel les solutions que l'on a,
00:11:02et surtout le temps que l'on prend, sont tout à fait inadaptées.
00:11:05Pourquoi elles sont inadaptées ?
00:11:07C'est le rapport qui le dit,
00:11:09c'est-à-dire que les réponses et le temps où la justice se met en place,
00:11:13c'est-à-dire même côté éducateur,
00:11:15ce n'est pas que la justice répressive.
00:11:17En fait, la justice des mineurs, c'est autant l'éducatif,
00:11:20voire plus l'éducatif que le répressif.
00:11:22Et en fait, les deux pans ne fonctionnent pas.
00:11:24C'est-à-dire qu'ils ne fonctionnent pas dans les délais,
00:11:27ils ne fonctionnent pas dans la circulation d'informations,
00:11:30ils ne fonctionnent pas dans la fluidité entre les acteurs,
00:11:33et dans cette déperdition et ces dysfonctionnements,
00:11:37on arrive à des situations qui sont celles du jeune Elias,
00:11:41qui fait que ces deux agresseurs sont déjà sous main de justice,
00:11:46sont déjà suivis, sont déjà connus,
00:11:48ont déjà eu toute la gradation des réponses,
00:11:51c'est-à-dire alternatives aux poursuites, rappels à la loi,
00:11:56qu'est-ce qu'il y a eu ?
00:11:56Il y a eu renvoi devant le tribunal correctionnel, etc.
00:11:59Et ça, c'est intéressant, parce que la démarche de cette mère de famille,
00:12:05elle est pour toutes les mères de famille, en vrai.
00:12:06Mais elle est pour tout ?
00:12:07Elle est pour toutes les autres victimes.
00:12:09Et dans le rapport, on voit, vous l'avez dit,
00:12:12qu'il y a plein d'autres victimes.
00:12:13Ces deux agresseurs...
00:12:14Dont on ne parle pas, d'ailleurs, évidemment,
00:12:15parce qu'ils sont l'auteur d'autres méfaits.
00:12:18Exactement.
00:12:18On compte à peu près 19 victimes dans un laps de temps extrêmement court.
00:12:22On ne sait pas qui sont ces victimes, d'ailleurs.
00:12:24On ne sait pas ce qu'elles sont devenues.
00:12:26Il n'y a pas de nom, il n'y a pas de prénom,
00:12:27il n'y a pas d'enquête stricto sensu,
00:12:29mais on voit qu'il y a plein d'autres victimes
00:12:31et qu'en fait, ils étaient sur un mode opératoire
00:12:33connu, réitéré, à savoir des faits de vol avec violence.
00:12:37Et donc, la question que pose très justement Stéphanie Bonhomme,
00:12:44et avec justesse, c'est de dire,
00:12:46je ne comprends pas, en fait,
00:12:48je ne comprends pas comment des mineurs qui sont connus,
00:12:52qui sont déjà pris en charge,
00:12:54en fait, n'ont pas pu être contenus,
00:12:57et en tout cas, comment les réponses qui ont été apportées
00:13:00par la justice n'ont pas permis d'éviter ce drame.
00:13:03Et donc, peut-être potentiellement d'autres drames.
00:13:05Donc, là, elle nous rend service.
00:13:06Là, elle nous dit, moi, je ne cherche pas...
00:13:08Oui, mais est-ce que tout le monde le comprend,
00:13:09Béatrice Brugère ?
00:13:10Parce que vous, depuis votre poste magistrat,
00:13:12vous le comprenez.
00:13:13Nous, ici, nous le comprenons.
00:13:14Je pense que tous ceux qui nous regardent
00:13:16le comprennent.
00:13:16Mais ceux qui doivent apporter les réponses,
00:13:19est-ce qu'ils le comprennent ?
00:13:19Alors, c'est là où il y a un côté, j'allais dire,
00:13:22plus institutionnel.
00:13:25Moi, et c'est peut-être pour ça aussi
00:13:26que je m'intéresse d'autant plus
00:13:28à cette affaire absolument tragique,
00:13:31c'est que juste avant,
00:13:32notre syndicat a porté une réforme.
00:13:34D'abord, a dénoncé le système en disant
00:13:35ce système est inadapté.
00:13:37En fait, tout ce qui est écrit dans ce rapport
00:13:40conforte en creux,
00:13:41et je le dis de façon triste en vrai,
00:13:44ce que nous, nous avions dit.
00:13:45C'est-à-dire, la césure, c'est trop long.
00:13:47La césure, c'est inadapté.
00:13:48Et c'est quoi la césure ?
00:13:49C'est juger d'abord une première fois,
00:13:51punir dans un second temps.
00:13:52On avait dit, mais les délais ne seront jamais tenus
00:13:54parce qu'on nous a vendu
00:13:56que la réforme de la justice,
00:13:58c'était deux choses.
00:13:59C'était, un, aller plus vite dans la culpabilité.
00:14:02Ce rapport démontre que ce n'est pas vrai.
00:14:04Deux, c'était de dire,
00:14:05l'éducatif doit primer sur le répressif
00:14:07parce que c'est plus important.
00:14:09Or, ce dossier démontre,
00:14:11à partir de cette photographie,
00:14:14que même l'éducatif,
00:14:15sur lequel nous, on est tout à fait d'accord,
00:14:17ne fonctionne pas.
00:14:18Vous permettez, avant qu'on arrive vraiment
00:14:20à ce qu'il faudrait,
00:14:21de rester sur ce qui a été dit encore
00:14:23et de vous faire réagir et tout le plateau.
00:14:25Parce que ce qui est révoltant,
00:14:26quand même, inacceptable, intolérable,
00:14:29c'est quand même que cette mère de famille
00:14:31ait pu entendre certains propos.
00:14:32Je pense que personne ne peut l'admettre
00:14:34et que même, à tout le moins,
00:14:37il faudrait savoir qui a pu porter
00:14:38un tel jugement.
00:14:39Ce n'est pas un jugement,
00:14:40c'est une insulte, c'est odieux,
00:14:41c'est révoltant.
00:14:42Écoutons-la.
00:14:51Pour les contacts que vous avez eus
00:14:52avec d'autres associations,
00:14:53comment vous ont-ils perçus ?
00:14:55À quoi vous ont-ils renvoyé, peut-être ?
00:14:57C'était très violent.
00:15:00La première discussion,
00:15:02parce que j'avais besoin aussi
00:15:03de discuter avec des magistrats
00:15:05très naïvement, finalement,
00:15:07pour savoir si notre démarche
00:15:08de dialogue était saine et légitime.
00:15:14Ça a été très violent
00:15:15parce que j'ai entendu les mots
00:15:17« vous partez en croisade
00:15:20contre les magistrats »,
00:15:21« vous êtes une victime esservelée »
00:15:24et « vous êtes populiste ».
00:15:26Ces mots ont été tenus
00:15:27à votre rencontre ?
00:15:28Oui.
00:15:29Et face à ces mots,
00:15:32j'ai été déstabilisée,
00:15:34je le reconnais.
00:15:35Et donc, j'ai fait la démarche
00:15:36de rencontrer la direction
00:15:38de France Victime.
00:15:39J'ai fait la démarche
00:15:40de rencontrer François Hollande
00:15:41et Nicolas Sarkozy
00:15:43pour savoir si ma démarche
00:15:46était légitime ou non.
00:15:48Et les deux anciens présidents
00:15:50conforteront vraiment
00:15:51la mère d'Elias
00:15:53qui dit que ce soit
00:15:54François Hollande
00:15:54et Nicolas Sarkozy
00:15:55avec toutes les différences
00:15:56qu'ils incarnent,
00:15:58elle a eu des échanges
00:16:00extrêmement nourris
00:16:01et importants.
00:16:02Mais de tels propos,
00:16:04ils sont gravissimes.
00:16:06François-Louis Gisbert,
00:16:07de tels propos
00:16:07quand vous avez sans doute
00:16:08écouté ce matin,
00:16:10populistes et cervelés
00:16:11en croisade...
00:16:12Elle est mal tombée.
00:16:13J'ai beaucoup de respect
00:16:14pour la magistrature
00:16:15et la justice de mon pays.
00:16:17Il y a des magistrats
00:16:17qui jugent en droit
00:16:18et il y a des militants politiques.
00:16:20Il y a des militants
00:16:20du syndicat de la magistrature
00:16:22qui est un syndicat
00:16:23qui se dit marxiste,
00:16:25révolutionnaire d'ailleurs,
00:16:26qui soutient LFI,
00:16:29qui est très proche de LFI.
00:16:30Et c'est le problème
00:16:32de la justice française.
00:16:33Et là,
00:16:33elle est vraiment tombée
00:16:34sur le mauvais magistrat.
00:16:35Il n'était pas obligé
00:16:35forcément de tomber
00:16:36sur le mauvais magistrat.
00:16:37Mais il y a beaucoup
00:16:38de magistrats politisés,
00:16:40militants.
00:16:40Pardonnez-moi,
00:16:41c'est le minimum de...
00:16:42Enfin, je veux dire,
00:16:42on peut tomber
00:16:43sur le mauvais magistrat
00:16:44d'un point de vue idéologique
00:16:45mais qui se permet
00:16:46de traiter comme ça quelqu'un.
00:16:48Excusez-moi,
00:16:48dès qu'il a dit populiste,
00:16:49j'ai compris.
00:16:49On a compris d'où il vient.
00:16:51Il n'a pas dit
00:16:52d'extrême droite.
00:16:53Il aurait dit...
00:16:54Peut-être qu'il l'a dit après
00:16:56dès qu'elle est partie.
00:16:57Ça, c'est encore
00:16:57quelqu'un d'extrême droite.
00:16:58Ou c'est la faute à CNews
00:16:59ou je ne sais quoi.
00:17:00Vous connaissez,
00:17:01c'est toujours le même discours.
00:17:02Il s'en connaît, oui.
00:17:02Oui, mais le problème de fond,
00:17:05c'est simplement,
00:17:06si on prend un petit peu de hauteur,
00:17:07c'est le problème du délitement,
00:17:09de l'affaissement français
00:17:10à tous les niveaux,
00:17:11de l'autorité.
00:17:12Le fait que...
00:17:13Ça fait longtemps qu'on parle,
00:17:15Alain Perfit le faisait déjà
00:17:16il y a longtemps,
00:17:17de société à irresponsabilité généralisée.
00:17:20Mais on est absolument là-dedans.
00:17:21Personne n'est responsable.
00:17:23Tout le monde se renvoie la balle.
00:17:24Ces juges, d'ailleurs,
00:17:25y compris ce juge ou cette juge
00:17:28qui a prononcé ses propos
00:17:30absolument insultants et répugnants,
00:17:32je suis sûr que cette personne
00:17:34ne sera jamais sanctionnée.
00:17:35Parce que c'est comme ça
00:17:36que ça fonctionne.
00:17:36Et si vous voulez,
00:17:37le sujet de fond,
00:17:39et je reviens là-dessus
00:17:39parce que c'est fondamental,
00:17:41il y a une loi
00:17:42qui était très intéressante,
00:17:43qui était la proposition de loi
00:17:44qui était faite par Gabriel Attal,
00:17:46vous vous souvenez,
00:17:46qui a été retoquée
00:17:47par le Conseil constitutionnel.
00:17:49C'est un sujet
00:17:49de quel on n'a pas le droit
00:17:50de parler les mineurs.
00:17:51Donc il faut rester comme ça
00:17:52parce que la justice aussi,
00:17:54il faut dire,
00:17:54bon, je ne parle pas
00:17:55de cette personne répugnante,
00:17:57mais je parle de la justice en général,
00:17:58les vrais juges,
00:17:59ils sont quand même démunis face à ça.
00:18:02On les prend et ils repartent.
00:18:04Mais avant même d'arriver à cela,
00:18:05un rapport dans le débat public
00:18:08qui n'est pas traité
00:18:09à la hauteur de la gravité des faits,
00:18:11comment vous l'expliquez ?
00:18:12Écoutons-la sur ce sujet.
00:18:13Comment vous l'expliquez ?
00:18:14Tout simplement,
00:18:14c'est un travail journalistique,
00:18:16c'est un travail d'utilité publique,
00:18:18me semble-t-il,
00:18:18démocratique et d'intérêt général.
00:18:20Vous réagissez juste après.
00:18:24Depuis un mois,
00:18:25nous avons eu la possibilité
00:18:27de nous exprimer
00:18:28dans le journal Le Point
00:18:30avec un travail de vos consoeurs
00:18:33qui était très rigoureux.
00:18:36Les chaînes d'infos en continu
00:18:38ont relayé ce rapport très rapidement.
00:18:41Le Figaro a fait un très beau papier.
00:18:46Et puis plus rien.
00:18:48C'est la raison pour laquelle aussi
00:18:50je vous ai sollicités
00:18:51parce qu'on ne porte pas juste
00:18:57la mort d'Elias.
00:18:59Nous portons ce rapport.
00:19:02Ce rapport doit être connu.
00:19:04Il doit être diffusé.
00:19:06Pour tous les parents.
00:19:07Pour tous les parents.
00:19:07Il est d'intérêt général,
00:19:09d'intérêt public.
00:19:12Juste pour rebondir
00:19:13sur ce que vous venez de dire,
00:19:14je pense qu'il y a un problème
00:19:17plus général qui est celui
00:19:18de la place des victimes
00:19:19dans notre code
00:19:20et dans notre société.
00:19:22On a fait beaucoup de lois.
00:19:23On a fait d'ailleurs
00:19:23beaucoup d'avancées.
00:19:26Mais en vrai,
00:19:27on voit qu'on n'y est pas.
00:19:28Ce que dit très justement
00:19:30et ce qu'elle demande,
00:19:31cette mère,
00:19:32c'est finalement
00:19:33pas plus que sa place.
00:19:35Elle demande juste sa place.
00:19:37Et sa place, c'est quoi ?
00:19:39C'est d'abord d'être reconnu
00:19:40comme tel,
00:19:40c'est-à-dire la mère d'une victime.
00:19:42Et c'est les phrases
00:19:43que vous avez citées
00:19:44qui sont inadmissibles
00:19:45et qui sont sans humanité.
00:19:47En vrai,
00:19:47et c'est très français,
00:19:48vous êtes sur ce plateau.
00:19:50Moi, la première,
00:19:50ça m'arrive,
00:19:51vous êtes tout de suite taxés,
00:19:53y compris par mes collègues magistrats
00:19:55de droite, de gauche.
00:19:56Enfin, voilà.
00:19:57On a, ça c'est très français,
00:19:59il faut vous mettre des étiquettes.
00:20:00Moi, je pense qu'il faut surtout
00:20:01remettre du débat démocratique
00:20:04et ne pas avoir peur du débat.
00:20:05Et c'est pour ça que je disais tout à l'heure,
00:20:07cette démarche,
00:20:07elle est absolument essentielle
00:20:09pour la magistrature
00:20:10parce que la magistrature
00:20:11doit aussi entendre
00:20:13que les victimes ont une place.
00:20:15Et vous savez,
00:20:15il y a un mouvement
00:20:16qui n'accepte pas
00:20:18la place des victimes
00:20:19en disant
00:20:19non, mais dans une société
00:20:20ultra-victimaire.
00:20:21En fait, on a un peu
00:20:22les deux excès.
00:20:23C'est vrai,
00:20:23on a un peu les deux excès.
00:20:25Moi, je pense qu'il faut redonner
00:20:26une place à la victime,
00:20:27il faut redonner cette parole
00:20:28qui me semble absolument essentielle
00:20:30et qui permettra d'accepter
00:20:34que la justice peut se tromper.
00:20:36Mais il faut être deux pour dialoguer.
00:20:38Et si elle se trompe,
00:20:39quelle responsabilité ?
00:20:41Je vais faire réagir.
00:20:42Allez-y.
00:20:43Une phrase,
00:20:45c'est qu'on est aussi,
00:20:46parce que dans l'évolution
00:20:47dont je parlais,
00:20:48le délitement général,
00:20:49on remonte dans une société
00:20:51où déjà,
00:20:51depuis plusieurs années,
00:20:52les victimes sont des bourreaux
00:20:53et les bourreaux sont des victimes.
00:20:54Et d'ailleurs,
00:20:55on le voit dans la parole
00:20:56du magistrat ou de la magistrate,
00:20:59c'est exactement ça.
00:21:00C'est-à-dire,
00:21:01les victimes sont des bourreaux.
00:21:02C'est hallucinant,
00:21:05mais on est vraiment
00:21:05tombés sur la tête.
00:21:06Elle ne demande pas
00:21:08des têtes symboliques,
00:21:09Éric Nolot,
00:21:10ce n'est pas des contats.
00:21:11Des réponses,
00:21:11ça veut dire des enquêtes
00:21:12un peu approfondies,
00:21:13effouées.
00:21:14Compte tenu d'une telle défaillance.
00:21:16C'est un principe constitutionnel
00:21:17qui est celle de la compréhension,
00:21:19de la lisibilité,
00:21:21de l'intégibilité,
00:21:22de la justice.
00:21:23C'est des principes constitutionnels.
00:21:24Mais derrière,
00:21:25il y a des âmes et des femmes.
00:21:26Il y a un minimum d'humanité
00:21:27pour répondre.
00:21:28Elle a totalement raison.
00:21:29C'est assez inédit.
00:21:31Les inspecteurs
00:21:32qui ont rédigé
00:21:33cette mission d'information,
00:21:34ils l'ont reçu.
00:21:35Ce ne s'est quasiment jamais fait.
00:21:36Jamais.
00:21:37Parce qu'ils voulaient voir
00:21:38qui était vraiment Elias
00:21:39pour nourrir leur rapport.
00:21:41À la fin de ce rapport,
00:21:42je n'ai pas voulu aussi
00:21:43aller sur ce sujet
00:21:45parce qu'il y a tellement,
00:21:46c'est un océan de chagrin.
00:21:47À la fin de ce rapport,
00:21:48à un moment,
00:21:49on lui demande,
00:21:49ou il lui est demandé,
00:21:50mais qui s'est occupé de vous
00:21:51pendant tout ce temps ?
00:21:53Personne.
00:21:54Personne.
00:21:55Personne.
00:21:56Aucun suivi.
00:21:57Aucun suivi.
00:21:59Heureusement qu'elle a
00:22:00une famille solide.
00:22:01Heureusement qu'il y a...
00:22:03C'est pour ça qu'elle parle
00:22:04de sa famille,
00:22:05Eric Nelot.
00:22:05Je ne sais pas comment
00:22:05vous avez perçu
00:22:06ces propos vous-même.
00:22:07Non, mais c'est toujours
00:22:08la même chose.
00:22:09On nous explique
00:22:09qu'on a pris la mesure
00:22:10des problèmes
00:22:11que pose la justice
00:22:12des mineurs
00:22:12et il y a la tragédie
00:22:13d'Elias.
00:22:14On nous explique
00:22:14qu'on a pris la mesure
00:22:15des problèmes
00:22:16que pose le terrorisme
00:22:17et Salah Abdeslam
00:22:17reçoit plusieurs clés USB.
00:22:19On nous explique
00:22:20qu'on a pris la mesure
00:22:21des problèmes
00:22:21que pose le narcotrafic
00:22:23et au moment
00:22:23où nous parlons,
00:22:24il y a un des barons
00:22:25de la drogue
00:22:25qui se promène
00:22:26sous prétexte
00:22:27d'aller passer
00:22:27un entretien d'embauche
00:22:28alors qu'il est libérable
00:22:29je crois en 2029.
00:22:32En réalité,
00:22:32oui,
00:22:33le problème est idéologique.
00:22:35C'est-à-dire qu'en France,
00:22:36il y a la doctrine
00:22:36Jean Valjean.
00:22:38Le délinquant
00:22:39est une victime.
00:22:40Dans le cas de Jean Valjean,
00:22:41c'est vrai.
00:22:41Dans le cas des personnes
00:22:42que j'ai citées,
00:22:43ce n'est pas vrai.
00:22:47que ce soit la victime
00:22:47et non plus le délinquant.
00:22:49Je ne veux même pas
00:22:50commenter victime
00:22:51et cervelée
00:22:52parce que c'est tellement
00:22:54indigne
00:22:54et ça devrait être
00:22:55sanctionné.
00:22:57Il y avait déjà
00:22:58le mur des cons
00:22:58qui avait déjà affiché
00:22:59le père d'une victime.
00:23:00Là, on est quand même
00:23:01très très près
00:23:02de ce niveau-là.
00:23:03Ça relève malheureusement
00:23:04de la même démarche.
00:23:06Tout à fait.
00:23:08Que s'est-il passé
00:23:08depuis la diffusion
00:23:09de ce rapport
00:23:10qui est public,
00:23:10on l'a dit,
00:23:11depuis le 22 octobre
00:23:12et que se passera-t-il ?
00:23:13La question lui a été posée
00:23:14s'il n'y a rien,
00:23:16s'il n'y a pas
00:23:16le sursaut qu'elle espère.
00:23:17On l'écoute.
00:23:19C'est important,
00:23:20la compréhension.
00:23:21C'est fondamental.
00:23:22On ne peut pas,
00:23:23on ne pourra pas...
00:23:24Sinon ?
00:23:25Sinon, on va se fâcher.
00:23:27Si les juges
00:23:29restent une corporation
00:23:32qui va se mûrer
00:23:34dans son silence,
00:23:35on va se fâcher
00:23:36dans le sens
00:23:37
00:23:37refuser le dialogue,
00:23:41c'est une dictature.
00:23:44donc on va se fâcher.
00:23:47Je ne vais pas
00:23:47m'immoler
00:23:48place Vendôme
00:23:50mais on tapera
00:23:52un petit peu du point.
00:23:53Après,
00:23:56si je dis
00:23:56que nous allons
00:23:57nous fâcher,
00:23:58en aucun cas
00:23:59nous ne demanderons
00:24:01et notre démarche
00:24:03n'est pas
00:24:03de demander des sanctions.
00:24:05Tout le monde
00:24:05l'a compris ce matin.
00:24:06C'est une démarche
00:24:07d'humanité,
00:24:08démocratique,
00:24:09de demande d'explication.
00:24:11Et c'est en cela
00:24:12où elle rend justice
00:24:13à nous tous.
00:24:14Elle rend justice
00:24:15au magistrat.
00:24:17Avec ce qu'elle a subi,
00:24:19elle leur tend la main
00:24:20pour leur dire
00:24:21attention en fait,
00:24:22voilà ma démarche.
00:24:23Si vous ne saisissez pas
00:24:24cette main,
00:24:24c'est le délitement
00:24:25et personne ne comprendra
00:24:26plus jamais vos décisions.
00:24:28C'est une démarche pour elle
00:24:29parce que le deuil
00:24:30est important
00:24:31et elle a besoin
00:24:32aussi de comprendre
00:24:33pour commencer ce deuil.
00:24:34On le sent très bien
00:24:35et elle a besoin aussi
00:24:36de comprendre
00:24:36ce qui s'est passé
00:24:37et elle le dit très bien
00:24:38s'il y a des fautes.
00:24:39Il y a des fautes
00:24:40mais je ne cherche pas
00:24:40des têtes.
00:24:41Je cherche à comprendre
00:24:42ce qui s'est passé
00:24:43mais c'est surtout
00:24:44une démarche,
00:24:45c'est là où je trouve
00:24:45que c'est extraordinaire,
00:24:47d'amélioration de la justice
00:24:48pour les autres
00:24:50et pour le futur.
00:24:50C'est-à-dire que
00:24:51ce qui s'est passé
00:24:52ne doit plus se reproduire.
00:24:54Mais qui peut dire
00:24:55aujourd'hui
00:24:55plus jamais d'Elias,
00:24:56plus jamais de...
00:24:57En tout cas,
00:24:58il faut limiter
00:24:59au maximum.
00:25:01En tout cas,
00:25:02ce qu'il faut,
00:25:02c'est avoir des organisations
00:25:03vertueuses qui fonctionnent.
00:25:05Nous avons des rapports
00:25:06qui disent
00:25:06on n'a pas les moyens,
00:25:08ça ne fonctionne pas,
00:25:09on ne se parle pas,
00:25:10les décisions sont inadaptées.
00:25:12La justice des mineurs
00:25:13est la justice
00:25:14la plus importante en France.
00:25:16Ça devrait être
00:25:16la chose la plus importante.
00:25:18C'est le début.
00:25:19On protège les plus faibles.
00:25:20Je rajoute,
00:25:21et c'est le cas,
00:25:23quasiment 90%
00:25:24des victimes des mineurs
00:25:25sont d'autres mineurs.
00:25:26Ils sont où
00:25:28ces autres invisibilisés ?
00:25:29Ces mineurs,
00:25:30est-ce qu'ils sont pris en charge ?
00:25:31Est-ce qu'ils ont des éducateurs ?
00:25:32Est-ce qu'ils ont des psychologues ?
00:25:34Est-ce qu'ils sont encore
00:25:34allés à l'école ?
00:25:35Est-ce qu'ils ont été soignés ?
00:25:36Donc,
00:25:37ces mineurs,
00:25:38il faut aussi les entendre,
00:25:39il faut les voir.
00:25:39Aujourd'hui,
00:25:40ils sont invisibilisés.
00:25:41Eh bien,
00:25:41on va lancer le débat.
00:25:42Justice des mineurs.
00:25:44Bruno Rotailleau avait dit
00:25:45fiasco.
00:25:46Et alors,
00:25:46qu'est-ce qu'il n'avait pas
00:25:47déclenché comme réaction ?
00:25:48Honnêtement,
00:25:49qu'on soit de droite,
00:25:50de gauche,
00:25:50d'où vous voulez,
00:25:51de cette planète ou d'une autre,
00:25:52quand on lit le rapport,
00:25:53on sort de là en se disant
00:25:54c'est pas possible.
00:25:55C'est pas possible.
00:25:56Il faut que ça s'améliore.
00:25:57Quelles que soient les convictions politiques,
00:25:59je vais vous soumettre
00:25:59quelques éléments.
00:26:00On marque une pause,
00:26:01on va continuer à en parler.
00:26:02Je retiens ce que vous avez dit.
00:26:05Effectivement,
00:26:05à chaque fois,
00:26:05on nous dit,
00:26:06on parlera.
00:26:07Intéressant d'avoir votre avis aussi.
00:26:09Alors là,
00:26:09c'est plus qu'aberrant.
00:26:12Vous allez voir,
00:26:12vraiment là,
00:26:13la chronique,
00:26:14c'est même pas d'une sortie annoncée,
00:26:16d'une permission annoncée,
00:26:17mais il coche toutes les cases.
00:26:19On y reviendra.
00:26:20Il n'y a plus de règle.
00:26:26Merci d'être avec nous.
00:26:27Beaucoup de sujets à vous soumettre
00:26:28et beaucoup de réactions.
00:26:30Je vous remercie d'ailleurs
00:26:31des réactions,
00:26:33comment dire,
00:26:34à l'endroit
00:26:35de la mère d'Elias.
00:26:37C'est important
00:26:37parce que prendre la parole,
00:26:39je ne sais pas si,
00:26:40évidemment,
00:26:41on ne peut pas se rendre compte
00:26:42quand on n'a pas vécu
00:26:43un tel drame
00:26:43absolu,
00:26:44définitif et éternel,
00:26:45mais prendre la parole,
00:26:47ce n'est jamais évident
00:26:48compte tenu de la polarisation
00:26:49de notre société.
00:26:50Elle l'a fait
00:26:51avec une intelligence,
00:26:52avec une dextérité,
00:26:53avec un calme.
00:26:54Vraiment,
00:26:55cette femme est exceptionnelle.
00:26:57Toutes ces familles de victimes
00:26:59le sont par la force,
00:27:00l'énergie qu'elles mettent
00:27:01dans la restauration
00:27:03de la vérité.
00:27:04Et la mère d'Elias,
00:27:05vous l'entendrez aussi
00:27:05sur, finalement,
00:27:08la responsabilité des juges,
00:27:09mais la liberté
00:27:10qu'il aurait donnée,
00:27:11justement,
00:27:11eh bien,
00:27:12devrait aboutir
00:27:13à un devoir d'explication.
00:27:15On en parle après
00:27:16votre rappel des titres,
00:27:17chère Somaillère.
00:27:18Et c'est le retour
00:27:18à la Caisse des Parcs.
00:27:19Le Sénat a débuté
00:27:20depuis 9h30 ce matin
00:27:22l'examen du budget de l'État
00:27:23en commission des finances.
00:27:25Les commissaires repartent
00:27:26de la copie initiale
00:27:27du gouvernement,
00:27:28conséquence de son rejet massif
00:27:30à l'Assemblée nationale.
00:27:32Un rejet dénoncé,
00:27:33comme je cite,
00:27:33le résultat du cynisme
00:27:35de certains partis
00:27:36il y a quelques minutes
00:27:36par Sébastien Lecornu.
00:27:39Une soixantaine de migrants
00:27:40occupent depuis hier
00:27:41une église à Lyon
00:27:42dans le premier arrondissement.
00:27:44Des migrants soutenus
00:27:45par le collectif
00:27:46Soutien Migrants Croix-Rousse
00:27:47qui étaient installés
00:27:48depuis des mois
00:27:48dans le campement
00:27:49du Jardin des Chartreux
00:27:50et qui réclament
00:27:51des logements décents.
00:27:53Et puis,
00:27:54entretien téléphonique
00:27:55prévu aujourd'hui
00:27:55entre le président turc,
00:27:57Recep Tayyip Erdogan,
00:27:58et son homologue russe,
00:27:59Vladimir Poutine,
00:28:00entretient quelques jours
00:28:02après la présentation
00:28:03par les Etats-Unis
00:28:04d'un plan très critiqué
00:28:05et visant à mettre fin
00:28:07à la guerre en Ukraine.
00:28:08Une guerre qui fait rage
00:28:08depuis plus de 3 ans
00:28:10et demi maintenant.
00:28:11Merci Somaia,
00:28:12à tout à l'heure.
00:28:13Ceux qui ont conduit
00:28:13à la mort d'Elias
00:28:14circulaient librement
00:28:16parce qu'ils avaient exprimé
00:28:18des regrets.
00:28:20Des regrets après 19 infractions
00:28:22et donc 19 victimes
00:28:24dont le statut
00:28:27n'est pas du tout évoqué
00:28:28dans cette mission d'information.
00:28:30Ce qui est bien avec cette affaire
00:28:31c'est que nous avons un document.
00:28:32Donc nous pouvons juger
00:28:34avec un document
00:28:35et avant d'en voir les détails
00:28:37je me tourne vers vous
00:28:37Raphaël Stainville,
00:28:38Jonathan Sixiou,
00:28:39Thomas Bonnet.
00:28:40Comment vous avez perçu
00:28:41cette prise de parole ?
00:28:43La démarche qui est celle
00:28:44de dire de la maire d'Elias
00:28:45c'est parce que je crois encore
00:28:47dans notre pays,
00:28:48en la démocratie,
00:28:49que je demande des comptes,
00:28:50que je demande des réponses
00:28:51et des explications.
00:28:53En fait,
00:28:54moi je veux dire que
00:28:55lorsque je l'ai entendu
00:28:56j'ai été particulièrement
00:28:57à la fois impressionné
00:28:59par son calme
00:29:01et sa détermination
00:29:02à vouloir réparer,
00:29:05corriger la justice
00:29:06pour que justement
00:29:07plus jamais
00:29:08ce genre de drame
00:29:11puisse survenir.
00:29:13Tout à l'heure,
00:29:13vous disiez Béatrice
00:29:14que toutes les réponses pénales
00:29:16avaient été judiciaires,
00:29:17avaient été apportées
00:29:18ou en tout cas
00:29:20un certain nombre
00:29:21de réponses judiciaires
00:29:22mais sans que le parcours
00:29:23délinquant de ces mineurs
00:29:24n'ait pu jamais être stoppé.
00:29:27Donc je pense que c'est
00:29:28cette question
00:29:29qui doit être cruciale,
00:29:29c'est comment
00:29:30on peut parvenir
00:29:32à mettre fin
00:29:33le plus rapidement possible
00:29:35à ce parcours délinquant
00:29:36des mineurs.
00:29:37Et je pense qu'il y a
00:29:38deux niveaux
00:29:39de réponses.
00:29:41Il y a d'une part
00:29:42ce que le droit
00:29:44en l'état actuel
00:29:45permet,
00:29:46la liberté
00:29:46qui est laissée aux juges
00:29:48et puis la philosophie
00:29:49ou l'idéologie
00:29:50d'un certain nombre de juges
00:29:51qui dans leur interprétation
00:29:53conduit à ce que finalement
00:29:55il privilégie presque systématiquement
00:29:57la possibilité de rénomption
00:29:59de ces délinquants
00:30:00plutôt que de mettre un frein
00:30:03et de voir après
00:30:05dans un second temps
00:30:06si les mesures éducatives
00:30:07et les sanctions pénales
00:30:09ont porté des fruits.
00:30:12Je voulais répondre
00:30:13Jonathan Cixot
00:30:14déjà sur un point
00:30:14qui n'est pas directement lié
00:30:16à l'affaire en tant que tel
00:30:17mais je lui ai posé
00:30:18la question sur la justice
00:30:19restaurative.
00:30:20Moi je voudrais vraiment
00:30:20avoir le point de vue
00:30:22d'une mère de victime,
00:30:24d'une famille de victimes
00:30:25sur cette démarche
00:30:26qui consiste
00:30:27et qu'on peut comprendre
00:30:28pour certaines victimes
00:30:29à échanger
00:30:31avec les responsables
00:30:33de méfaits
00:30:34et de très graves crimes
00:30:35en l'occurrence
00:30:36avec les familles.
00:30:37Alors écoutons-la
00:30:38à ce sujet.
00:30:40Elle est pour nous inaudible
00:30:41puisque ça transparaît
00:30:45tout à fait
00:30:46dans le rapport.
00:30:47C'est deux êtres
00:30:50qui ne sont animés
00:30:52que par la cruauté.
00:30:56Donc pour nous
00:30:57on ne dialogue pas
00:30:58avec des êtres
00:30:59qui n'ont pas
00:31:01de caractéristiques humaines.
00:31:03Donc la justice restaurative
00:31:05avec eux
00:31:06pour nous
00:31:07n'a pas de sens
00:31:08et par ailleurs
00:31:09un procès
00:31:10aura lieu.
00:31:12Ils ont assassiné
00:31:13notre fils
00:31:13et ils seront jugés
00:31:14pour cela.
00:31:16Donc la justice restaurative
00:31:18n'a pas de sens.
00:31:19ce qui a du sens
00:31:21pour nous
00:31:22c'est l'humanité.
00:31:24Ils ne sont pas humains.
00:31:26Les juges
00:31:26sont des êtres humains
00:31:28des femmes
00:31:29et des hommes humains.
00:31:31On peut dialoguer
00:31:32avec des humains.
00:31:34Donc quelque part
00:31:35on a presque besoin
00:31:37d'une justice restaurative
00:31:39avec les juges
00:31:41avec les magistrats
00:31:42c'est-à-dire
00:31:43comprendre
00:31:43le sens
00:31:45des décisions
00:31:46je l'ai dit
00:31:47des juges
00:31:48des enfants
00:31:49parce que je crois
00:31:51que c'est ce qui va
00:31:52nous apaiser.
00:31:54Une justice restaurative
00:31:55avec les magistrats.
00:31:56C'est très intéressant
00:31:58pourquoi ?
00:31:59Parce que
00:31:59comme Béatrice
00:32:00l'a rappelé tout à l'heure
00:32:01la justice en France
00:32:02est donnée au nom
00:32:03du peuple français
00:32:04donc dans un débat
00:32:06s'il pouvait l'être
00:32:07dans une rencontre
00:32:07dans un échange
00:32:08aussi digne
00:32:09aussi serein
00:32:10aussi sage
00:32:11que l'est
00:32:13la mère d'Elias
00:32:14ce serait je pense
00:32:15faire avancer
00:32:15effectivement
00:32:16la compréhension
00:32:17de la justice
00:32:18tant mieux
00:32:18si la justice
00:32:19a elle-même
00:32:19avancé auparavant
00:32:20mais ça permettrait
00:32:21de faire davantage
00:32:22comprendre des décisions
00:32:23qui sont pour le moment
00:32:24incompréhensibles.
00:32:26Ça commence progressivement
00:32:27Gérald Darmanin a dit
00:32:28il y a quelques semaines
00:32:29déjà vouloir mettre
00:32:30la victime au centre
00:32:32du processus judiciaire
00:32:34on voit bien
00:32:34que ça prend du temps
00:32:35les remarques épouvantables
00:32:38que cette mère
00:32:39a dû essuyer
00:32:40sont inacceptables
00:32:42en écoutant
00:32:43son interview
00:32:45ce matin
00:32:45quand elle dit
00:32:46que la justice
00:32:47n'a pas protégé
00:32:48Elias
00:32:48j'ai pensé
00:32:49à autre chose
00:32:49dans une toute autre affaire
00:32:50mais c'est la veuve
00:32:51d'Éric Comine
00:32:52qui avait dit
00:32:52la France a tué mon mari
00:32:53et si vous voulez
00:32:55ça me plonge
00:32:55dans un certain désarroi
00:32:56je n'ai pas d'autres mots
00:32:57parce que
00:32:57encore une fois
00:32:58la sérénité
00:32:59la sagesse de cette femme
00:33:00vous remet un peu
00:33:01les pieds sur terre
00:33:02je pense
00:33:03mais ça me plonge
00:33:04pourquoi dans un certain
00:33:05désarroi
00:33:05parce que
00:33:06ça nous montre
00:33:07que
00:33:07les grandes institutions
00:33:09qui sont censées
00:33:10tous nous protéger
00:33:11sont dans une sérieuse défaillance
00:33:15France parlait
00:33:16de défaillance française
00:33:17d'un affaissement français
00:33:19moi je crains
00:33:20qu'on soit déjà
00:33:20sur la pente
00:33:21de la faillite française
00:33:22alors elle est incarnée
00:33:24par des hommes
00:33:24et des femmes
00:33:25parfois par des responsables
00:33:26politiques
00:33:27mais je tiens à dire
00:33:28Thomas Bonnet
00:33:28je vais donner quelques éléments
00:33:29sans citer les responsables
00:33:30parce qu'évidemment
00:33:31c'est dans le secret
00:33:32de nos conversations
00:33:33avec la maire d'Elias
00:33:34mais il y a vraiment
00:33:35des responsables politiques
00:33:36qui sortent par le haut
00:33:37et heureusement
00:33:37qui savent vraiment
00:33:38trouver les mots
00:33:40c'est jamais suffisant
00:33:41mais
00:33:41alors elle a cité
00:33:42c'est assez public
00:33:43le président Nicolas Sarkozy
00:33:45et le président François Hollande
00:33:46dans leurs différences
00:33:47qui ont vraiment eu
00:33:48et elle a souligné
00:33:49une hauteur de vue
00:33:50et une manière de la recevoir
00:33:51d'échanger avec elle
00:33:53sur le long terme
00:33:53qui est assez exceptionnelle
00:33:55je ne citerai évidemment
00:33:56pas les autres
00:33:57mais ils se reconnaîtront
00:33:59qui n'ont pas eu le temps
00:34:00de répondre
00:34:00qui n'ont pas estimé
00:34:01que c'était si important
00:34:02et qui ont donc
00:34:03fermé la porte
00:34:04à ce qui nous est dû
00:34:06à tous
00:34:07finalement
00:34:07une justice
00:34:08tout simplement
00:34:09je pense que les questions
00:34:10politiques que pose cette affaire
00:34:11c'est la capacité
00:34:12du politique à agir
00:34:13et vous en avez déjà parlé
00:34:14tout à l'heure
00:34:15quand Gabriel Attal
00:34:15veut réformer la justice
00:34:17des mineurs
00:34:17il se voit opposer
00:34:19le conseil constitutionnel
00:34:20qui va se référer
00:34:21à l'ordonnance de 1945
00:34:23pour dire
00:34:23voilà comment on doit
00:34:24faire
00:34:25comment on doit juger
00:34:26les mineurs
00:34:26donc effectivement
00:34:27ça pose la question
00:34:27de la capacité du politique
00:34:29à corriger
00:34:30parce que c'est de ça
00:34:30dont on parle
00:34:30depuis tout à l'heure
00:34:31moi ce que je note quand même
00:34:32ça pose aussi la question
00:34:33du conseil constitutionnel
00:34:34accessoirement évidemment
00:34:36bien sûr
00:34:36mais moi ce qui m'a le plus
00:34:38marqué dans l'interview
00:34:39que vous avez mené ce matin
00:34:39c'est les réactions
00:34:41qu'elle a reçues
00:34:42de la part de ce magistrat
00:34:43qui ne sont incompréhensibles
00:34:44je crois qu'en fait
00:34:45son témoignage
00:34:46il va au-delà
00:34:47de deux règles
00:34:48qui étaient tacites
00:34:49et silencieuses
00:34:49jusque-là
00:34:50première règle
00:34:50jusqu'alors
00:34:51les victimes ne parlaient pas
00:34:52les victimes
00:34:53c'était un prénom
00:34:54dans la catégorie fait divers
00:34:55on passait vite à autre chose
00:34:57c'est en train de changer
00:34:57la mère d'Elias
00:34:58la mère de Philippine
00:34:59la mère de Lola
00:34:59on peut en citer d'autres
00:35:00la mère d'Adrien Perez aussi
00:35:01et la deuxième règle
00:35:03on ne remet pas en cause
00:35:04une décision de justice
00:35:05et ça aussi c'est en train de changer
00:35:06et donc en fait
00:35:07elle est au croisement
00:35:08de ces deux règles tacites
00:35:09en tout cas remettre en cause
00:35:11questionner une décision de justice
00:35:13c'est ce qui a amené à cette décision
00:35:15je pense qu'on est à un point de bascule
00:35:17et pardonnez-moi
00:35:18ça peut paraître
00:35:19tarte à la crème de le dire
00:35:20mais véritablement
00:35:21je pense que beaucoup
00:35:22vous en faites partie
00:35:23et je sais
00:35:23sans révéler tout
00:35:25mais je sais que vous êtes en contact
00:35:26avec la mère d'Elias
00:35:26depuis un certain temps
00:35:27elle ne cesse de vous citer
00:35:28dans les échanges que j'ai eus
00:35:30donc elle a trouvé un soutien
00:35:31auprès de certains magistrats
00:35:33je ne veux pas essentialiser
00:35:34Éric Nolo
00:35:34mais je veux dire
00:35:36là c'est le point de bascule
00:35:37vous parlez d'un point de bascule
00:35:39moi je le vois
00:35:40sur un tout autre registre
00:35:41quand Madame Bonhomme
00:35:43dit des assassins de son fils
00:35:44ils ne sont pas humains
00:35:45elle pose une question
00:35:47dont je m'étonne
00:35:47qu'elle soit systématiquement évacuée
00:35:49c'est une question métaphysique
00:35:50c'est celle du mal
00:35:51avec un M majuscule
00:35:53moi je trouve
00:35:54que dans ce développement
00:35:55de l'hyperviolence
00:35:57c'est-à-dire
00:35:57de la suppression
00:35:58de toute empathie
00:35:59la question du mal
00:36:00se pose
00:36:01et quand elle dit
00:36:02ils ne sont pas humains
00:36:03elle se dit
00:36:03elle pose un problème très grave
00:36:05parce qu'elle veut dire
00:36:06la justice n'est pas de ce monde
00:36:07au fond
00:36:07mais alors est-ce que la justice
00:36:08des mineurs est adaptée
00:36:09à cet ensauvagement
00:36:10et à ce que c'est un humain
00:36:12est censé rétablir
00:36:13n'importe quel crime
00:36:14et délit
00:36:15dans une forme d'humanité
00:36:16on juge un humain
00:36:17bien moi je ne suis pas
00:36:18tout à fait d'accord
00:36:19parce que je trouve
00:36:19que la question du mal
00:36:20brouille un peu cette question
00:36:21voilà
00:36:22mais moi j'ai l'impression
00:36:23que derrière la question
00:36:24de savoir s'ils sont humains
00:36:25ou pas humains
00:36:25il y a la question en fait
00:36:27de l'éducation
00:36:27souvent on a entendu
00:36:28dans le débat public
00:36:29ces derniers temps
00:36:30le président au premier chef
00:36:32parler de décivilisation
00:36:33la question en fait
00:36:34et je crois que c'est
00:36:35Maurice Berger
00:36:36qui le souligne lui-même
00:36:37le pédopsychiatre
00:36:38qui s'intéresse aujourd'hui
00:36:40à la jeunesse
00:36:42à la violence
00:36:42qui traverse la jeunesse
00:36:43le problème c'est que
00:36:45ces jeunes
00:36:45la plupart d'entre eux
00:36:46ils n'ont pas été civilisés
00:36:48c'est la question
00:36:49de l'éducation
00:36:50qui est primordiale
00:36:51c'est que
00:36:51comment aujourd'hui
00:36:52on arrive
00:36:55avec des profils
00:36:57d'individus
00:36:58qui ont été
00:36:59finalement rétifs
00:37:00qui ont échappé
00:37:01à toute éducation
00:37:03je pense que
00:37:04ce genre de profil là
00:37:05ce ne sont pas
00:37:06des gamins
00:37:07qui ont été décivilisés
00:37:08c'est des gamins
00:37:09qui n'ont même pas
00:37:10été en contact
00:37:11avec une civilisation
00:37:13qui leur a permis
00:37:14finalement de se structurer
00:37:15en tout cas
00:37:15ils n'ont pas été abandonnés
00:37:16ça on peut le dire aussi
00:37:17quand on lit le rapport
00:37:18pour ceux encore
00:37:19qui seraient les tenants
00:37:20de la culture
00:37:21de l'excuse
00:37:22et qui s'est dit
00:37:23quand on a eu du parcours
00:37:24qu'ils n'ont eu
00:37:25rien
00:37:25rien dans leur parcours
00:37:26au contraire
00:37:27même on ne va pas citer
00:37:28tout ce qui est dans ce rapport
00:37:30il est public
00:37:30mais voilà
00:37:32ils ont eu des
00:37:32comment dire
00:37:33des formes d'amortisseurs
00:37:35d'aide
00:37:35tout au long
00:37:36de leur parcours
00:37:37qui ne les a pas laissés
00:37:39sur le bas côté
00:37:40de la route
00:37:41Béatrice
00:37:42non tout à fait
00:37:43mais la question
00:37:43de l'éducation
00:37:44elle est quand même
00:37:44importante
00:37:45parce que la justice
00:37:46ne peut pas tout
00:37:46et en effet
00:37:47elle récupère souvent
00:37:48des mineurs
00:37:49qui sont
00:37:49sans repère
00:37:52et qui sont
00:37:52totalement
00:37:53dans une forme
00:37:54d'hyperviolence
00:37:54ce que dit
00:37:55Maurice Berger
00:37:55c'est assez intéressant
00:37:57c'est que justement
00:37:58sur ce profil
00:37:59de mineurs
00:37:59c'est là où la justice
00:38:01a un rôle
00:38:01donc elle ne va pas
00:38:02tout régler
00:38:03mais elle a au moins
00:38:04un rôle
00:38:05qui est celui
00:38:05de mettre une butée
00:38:07il appelle ça la butée
00:38:07c'est à dire
00:38:08de mettre un point d'arrêt
00:38:09un point de contenir
00:38:11à un moment
00:38:11et que sa parole
00:38:13soit crédible
00:38:14légitime
00:38:14etc
00:38:15c'est pour ça
00:38:15qu'en fait
00:38:16ce rapport
00:38:16il est intéressant
00:38:17parce qu'on voit
00:38:17que des deux côtés
00:38:19et c'est ça
00:38:20qu'il faut améliorer
00:38:20c'est que
00:38:21autant le contenu éducatif
00:38:23est pas là
00:38:24autant l'éducatif
00:38:25est trop long
00:38:26à se mettre en place
00:38:27autant le répressif
00:38:28ne fonctionne pas
00:38:29non plus
00:38:30comme tel
00:38:30puisque les délais
00:38:31pourraient être jugés
00:38:33on voit
00:38:33sont extrêmement lents
00:38:35donc en fait
00:38:37c'est là où il faut
00:38:39absolument améliorer
00:38:40le système
00:38:41pas pour dire
00:38:41il faut être plus répressif
00:38:43c'est juste pour que ça
00:38:44fonctionne mieux
00:38:45et ces mineurs
00:38:46en fait
00:38:47sont dans une telle escalade
00:38:48c'est qu'il y en a un
00:38:49qui continue
00:38:50et c'est dans le rapport
00:38:51je ne dis rien
00:38:52à commettre des violences
00:38:54même
00:38:55y compris en détention
00:38:56l'un d'eux
00:38:57donc
00:38:57évidemment
00:38:59après tout à l'heure
00:39:00alors j'étais peut-être
00:39:01pas très claire
00:39:01mais toutes les solutions
00:39:02n'ont pas été non plus
00:39:03utilisées
00:39:03c'est-à-dire que
00:39:04le parquet
00:39:05ça sera peut-être aussi
00:39:06le lien avec le sujet
00:39:08d'après
00:39:08le parquet n'était pas
00:39:09d'accord avec le siège
00:39:10puisque le parquet
00:39:11lui avait demandé
00:39:12un contrôle judiciaire
00:39:13c'est-à-dire
00:39:13la possibilité d'un placement
00:39:15dans un CEF
00:39:15qui est un foyer
00:39:17donc le sortir de là
00:39:18est-ce que ça aurait
00:39:19changé les choses
00:39:20je n'en sais rien
00:39:20mais ce qui est sûr
00:39:22c'est qu'on ne peut pas
00:39:22dire c'est comme ça
00:39:24il faut l'accepter
00:39:25il faut toujours trouver
00:39:26une marge d'amélioration
00:39:29et dans la justice restauratrice
00:39:31ce concept absolument
00:39:32magnifique
00:39:32objectivement
00:39:33je trouve merveilleux
00:39:35ce qu'elle a dit
00:39:36tout à l'heure
00:39:36c'est-à-dire que
00:39:37c'est pas tôt
00:39:38avec des personnes
00:39:39qui ne sont même pas
00:39:39encore jugées
00:39:40donc d'ailleurs
00:39:40ça serait trop tôt
00:39:41c'est avec la justice
00:39:42que je veux restaurer ce lien
00:39:44et restaurer ce lien
00:39:45ça veut dire
00:39:46finalement que je crois
00:39:47en la justice
00:39:48si elle n'était pas
00:39:49dans cette démarche
00:39:49elle ne croirait même plus
00:39:50dans la justice
00:39:51donc tendons la main
00:39:53répondons à cette main
00:39:54parce qu'elle nous l'attend
00:39:56avec une générosité
00:39:57une humanité assez exceptionnelle
00:39:59à nous de l'écouter
00:40:01de l'entendre
00:40:01et d'y répondre
00:40:02mais vous vous l'écoutez
00:40:03Beatrice Brugère
00:40:04la question
00:40:05vous ne représentez pas
00:40:06tous les magistrats
00:40:07sur ce plateau
00:40:07c'est bien dommage
00:40:09d'ailleurs
00:40:10pas toute seule
00:40:12je pense dans cette démarche
00:40:13ce qui serait bien
00:40:14c'est que ce soit
00:40:14une majorité
00:40:15qui soit comme vous
00:40:16et même une totalité
00:40:17quand il est question
00:40:17d'humanité
00:40:18en réalité
00:40:19c'est plus une question
00:40:19transpartisane
00:40:20c'est au nom du peuple
00:40:22au nom d'une mère
00:40:23donc la question
00:40:24ne devrait pas se poser
00:40:25malheureusement
00:40:25elle se pose
00:40:26on verra s'il y a une suite
00:40:27sur les propos
00:40:27qui ont été tenus
00:40:28à son endroit
00:40:30on y reviendra
00:40:30je voudrais profiter
00:40:31des quelques minutes
00:40:32avant la pause
00:40:32pour vous parler
00:40:33j'ai parlé de bras d'honneur
00:40:34parce que
00:40:35j'aurais pu ajouter autre chose
00:40:37mais je reste poli
00:40:38contre le narcotrafic
00:40:39c'est vrai
00:40:41le politique ne cesse
00:40:42ne cesse
00:40:43de dire
00:40:43à la guerre
00:40:44c'est le sursaut
00:40:45c'est maintenant
00:40:46et là vraiment
00:40:48est-ce qu'il y a plus
00:40:49qu'un bras d'honneur
00:40:50je ne sais pas
00:40:51pied de nez
00:40:52c'est trop gentil
00:40:53il faut laisser la place
00:40:54à ce qui va arriver
00:40:55la semaine prochaine
00:40:55et puis la semaine prochaine
00:40:56parce qu'en ce moment
00:40:57c'est toutes les semaines
00:40:57qu'on découvre une défaillance
00:40:58non mais là
00:40:59on atteint le summum
00:41:00là on est sur
00:41:01une haute place
00:41:02c'est la France d'aujourd'hui
00:41:04vous prenez le métro
00:41:05vous prenez
00:41:06le chemin de fer
00:41:07rien ne marche
00:41:09il y a toujours
00:41:09des problèmes techniques
00:41:10c'est tout à fait
00:41:10non mais attendez
00:41:12attendez
00:41:13non parce que je ne suis pas
00:41:15assez foutu
00:41:15moi je ne pense pas du tout
00:41:16que c'est foutu
00:41:17je dis juste qu'il faut réagir
00:41:18ça cravra
00:41:19j'étais comme toi
00:41:20je crois que la France
00:41:23est un pays merveilleux
00:41:25et qui a encore
00:41:26beaucoup de réserves
00:41:27mais simplement
00:41:28c'est vrai que là
00:41:29c'est tout à fait
00:41:30je pense que le narco
00:41:31trafiquant qui se balade
00:41:32depuis ce matin
00:41:32il pense que la France
00:41:33est un pays merveilleux
00:41:34tout ça est ridicule
00:41:35c'est-à-dire
00:41:36on a des politiques
00:41:38qui appuient sur des boutons
00:41:39et tout le monde s'en fout
00:41:40mais c'est ça la société française
00:41:41aujourd'hui
00:41:42d'accord
00:41:42donc ils n'ont plus le pouvoir
00:41:43et le problème d'ailleurs
00:41:44de la drogue
00:41:45est un problème absolument
00:41:46fondamental
00:41:46qui est très mal traité
00:41:47parce que
00:41:48Eric parlait tout à l'heure
00:41:49à propos des jeunes gens
00:41:50arrêtez de le taper
00:41:51sur l'épaule
00:41:52je m'aime bien
00:41:53je m'aime bien
00:41:53je m'aime bien
00:41:54et Raphaël parlait
00:41:56de décivilisation
00:41:57sur des mots très justes
00:41:58mais il faut parler aussi
00:41:59de cannabis
00:41:59parce que vous savez très bien
00:42:01cette jeunesse folle
00:42:02qui n'a pas d'empathie
00:42:03qui est très violente
00:42:05très souvent
00:42:06elle est sous stupéfiante
00:42:07mais ça il faut le dire
00:42:07mais l'administration
00:42:08il faut le dire c'est un mot important
00:42:10et là vous avez
00:42:11voilà
00:42:11un grand trafiquant
00:42:13qui est traité
00:42:14comme un petit délinquant
00:42:16voilà
00:42:16et il peut chercher du boulot
00:42:18pour 2029
00:42:19voilà
00:42:19non mais entrons dans les détails
00:42:20il se balade
00:42:22pour un entretien d'embauche
00:42:23sans aucune escorte
00:42:24alors qu'il s'est rendu coupable
00:42:26déjà d'une évasion violente
00:42:28moi est-ce que c'est fasciste
00:42:30de dire que quelqu'un
00:42:31qui a déjà tenté de s'évader
00:42:32qui s'est évadé
00:42:33en la circonstance
00:42:33ne peut plus bénéficier
00:42:35de ce genre de mesures
00:42:36est-ce que c'est fasciste de le dire
00:42:37moi ça me paraît relever du bon sens
00:42:39parler de bras d'honneur
00:42:40mais c'est bras d'honneur à qui ?
00:42:42aux victimes de cet homme
00:42:42en fait
00:42:43en premier lieu
00:42:44à la société
00:42:45et à toutes ses victimes
00:42:46et bras d'honneur aussi par exemple
00:42:47aux deux surveillants pénitentiaires
00:42:48d'Incarville
00:42:49qui ont été tués
00:42:49lors de l'évasion
00:42:50de Mohamed Amra
00:42:50parce que là en l'occurrence
00:42:51il y avait une évasion
00:42:52avec un commando armé
00:42:53c'est déjà la méthode
00:42:54que ce détenu avait employé
00:42:55pour s'évader en 2014
00:42:56pour le personnel pénitentiaire
00:42:58là en l'occurrence
00:42:58dans son ensemble
00:42:59comme vous l'avez dit
00:43:00depuis ce matin
00:43:01Thomas
00:43:02qui est chargé quand même
00:43:03on surveille la déambulation
00:43:05d'un détenu très dangereux
00:43:07pardon je vais vous couper Sonia
00:43:08mais comment on le surveille
00:43:10alors on nous dit
00:43:10que les services
00:43:11sont sur ses talons etc
00:43:12mais il est dans le nord de la France
00:43:14son fameux rendez-vous d'embauche
00:43:15est à Lyon
00:43:17donc on l'a laissé
00:43:17pendant des heures
00:43:18tout seul dans un train
00:43:19ces gens-là
00:43:21sont très bien organisés
00:43:22est-ce qu'il y avait
00:43:22un rendez-vous organisé
00:43:23dans ce train
00:43:24alors qu'il avait
00:43:25la moitié de la France
00:43:26à traverser
00:43:27on peut imaginer
00:43:27plein de choses
00:43:28dans ces cas-là
00:43:29ce qui est fou
00:43:29c'est qu'on nous parle
00:43:30d'audience
00:43:31par vidéo
00:43:32et on n'est pas capable
00:43:35de faire
00:43:35un entretien
00:43:36de pré-embauche
00:43:37dans 4 ans
00:43:38il faut quand même
00:43:39le préciser
00:43:39qui ne sera possiblement
00:43:41effectif que dans 4 ans
00:43:42on n'est pas capable
00:43:43de faire une vision
00:43:44il n'y a que lui
00:43:44où il sera dans 4 ans
00:43:45je le comprends
00:43:46c'est cet employeur
00:43:46qui prévoit
00:43:47des entretiens d'embauche
00:43:48et des embauches
00:43:48à 4 ans
00:43:49il n'y a pas un entrepreneur
00:43:50aujourd'hui
00:43:51le problème
00:43:51pourquoi c'est lié
00:43:54ce détenu
00:43:54qu'est-ce qu'elle dit
00:43:55mais quoi
00:43:56vous ne croyez pas
00:43:56en la réinsertion
00:43:57c'est dans la loi
00:43:58le problème
00:43:59c'est que quand la faille
00:44:00le dysfonctionnement
00:44:00se niche
00:44:01se love dans la loi
00:44:03et que la loi
00:44:03devient
00:44:04ou le système
00:44:05devient le dysfonctionnement
00:44:06qu'est-ce qu'on dit après
00:44:07c'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:44:08seulement des failles
00:44:09le système est une faille
00:44:10on dit qu'il faut changer la loi
00:44:11oui ça se change une loi
00:44:13oui mais ça se change
00:44:14ça se voit tous les jours
00:44:15vous voyez que
00:44:16dans le contexte
00:44:17très particulier
00:44:18qui est le nôtre
00:44:19ces changements
00:44:20qui sont absolument nécessaires
00:44:21et dont la société
00:44:23est majoritaire
00:44:26pour adhérer
00:44:27à ce changement
00:44:27il est presque impossible
00:44:29en l'état actuel
00:44:30oui
00:44:30donc c'est désespérant
00:44:32vous partez tous
00:44:32d'un principe
00:44:33simple et logique
00:44:35selon lequel
00:44:36pour combattre un sujet
00:44:37il faut voir la réalité
00:44:38en face
00:44:38dans quelques instants
00:44:39vous écouterez
00:44:39et c'est Eliott Deval
00:44:42qui me l'a fait souligner
00:44:43je l'ai écouté dans son émission
00:44:44c'est le rapporteur
00:44:45me semble-t-il
00:44:46Vincent Cohen
00:44:46très grand moment
00:44:47très très grand moment
00:44:49je crois que là
00:44:50tout est dit
00:44:50oui
00:44:50parce que si
00:44:52imaginons
00:44:52vous n'êtes pas des spécialistes
00:44:53du narcotrafic
00:44:54en tous les cas
00:44:55je l'espère
00:44:55mais du sujet
00:44:56si je vous dis
00:44:57des aides mafia
00:44:58des aides
00:44:58quelle est la signification
00:45:01des initiales
00:45:01vous connaissez
00:45:02l'Algérie
00:45:02oui
00:45:03mais pas le rapporteur
00:45:04celui qui est en charge
00:45:05de la lutte contre le narcotrafic
00:45:07non
00:45:07on va en parler
00:45:08merci Béatrice
00:45:09merci pour la parole
00:45:11que vous portez
00:45:12toujours équilibrée
00:45:13et nuancée
00:45:14et à ceux qui pensent
00:45:15que le nuance
00:45:16n'est pas une forme de courage
00:45:18bien il se trompe
00:45:19on l'a vu ce matin
00:45:19avec la mère d'Elias
00:45:20merci de l'avoir accompagnée
00:45:21sans le dire
00:45:22c'est très important
00:45:23et merci à ceux
00:45:25qui l'ont accompagnée
00:45:25je ne vais pas tous
00:45:26s'éciter
00:45:26de le faire
00:45:27et quant aux autres
00:45:28voilà
00:45:30il n'y a rien à dire
00:45:31en tout cas
00:45:31on continuera
00:45:32à travailler
00:45:33dans le sens
00:45:33de l'intérêt général
00:45:34et de la protection
00:45:35des mineurs
00:45:36puissiez-vous être entendus
00:45:37courte pause
00:45:39et on se retrouve
00:45:39merci à vous
00:45:40le direct
00:45:45midi news
00:45:45c'est un terrible bras d'honneur
00:45:47à la guerre
00:45:47contre le narcotrafic
00:45:48on le disait
00:45:49alors que le politique
00:45:50ne cesse de dire
00:45:51qu'il faut un sursaut
00:45:52et bien nous allons parler
00:45:53de cette permission
00:45:54une permission
00:45:55qui est une aberration
00:45:56permission de sortie
00:45:57pour un détenu
00:45:58et pas n'importe quel détenu
00:45:59l'un des plus dangereux
00:46:01de Vandin-Levieille
00:46:02nous évoquerons
00:46:03cette situation
00:46:03puis je vous poserai
00:46:04la question
00:46:05pour qu'il y ait sursaut
00:46:06encore faudrait-il
00:46:06regarder la réalité en face
00:46:08comment expliquer
00:46:08qu'un député
00:46:10et en l'occurrence
00:46:10le rapporteur d'un loi
00:46:12visant à lutter
00:46:13contre le narcotrafic
00:46:14ne sache pas
00:46:15ou il ne veut peut-être
00:46:16pas savoir
00:46:16la définition
00:46:18de ce qu'est
00:46:18la DZ mafia
00:46:19les initiales DZ
00:46:20ça peut quand même aider
00:46:21convenons-en
00:46:22pour lutter
00:46:23contre de telles gangs
00:46:24et bien au-delà
00:46:26nous en parlons
00:46:26avec nos invités
00:46:27mais tout d'abord
00:46:28il est 13h
00:46:28place au journal
00:46:29rebonjour à vous
00:46:30chère Somaïa
00:46:31rebonjour Sonia
00:46:32et bonjour à tous
00:46:33à la une de l'actualité
00:46:34alors que le texte
00:46:35est examiné
00:46:36depuis ce matin
00:46:37au Sénat
00:46:38Sébastien Lecornu
00:46:39dénonce le cynisme
00:46:40de certains partis
00:46:41qui bloquent le vote
00:46:42du budget de l'Etat
00:46:43toutefois
00:46:44le Premier ministre
00:46:44l'assure
00:46:45il y aura bien
00:46:46une majorité
00:46:46autour du projet
00:46:47de loi de finances
00:46:482026
00:46:49c'est une petite musique
00:46:51qui monte
00:46:52face au narcotrafic
00:46:53qui gangrène le pays
00:46:54la France insoumise
00:46:55propose de légaliser
00:46:57la vente de cannabis
00:46:58seul moyen
00:46:59selon eux
00:47:00de couper l'herbe
00:47:01sous pied des narcotrafiquants
00:47:02écoutez
00:47:02s'attaquer
00:47:05au petit dealer
00:47:06ne résoudra pas
00:47:07la question
00:47:07donc il faut
00:47:08changer de logique
00:47:09il faut désarmer
00:47:10les réseaux
00:47:11ça c'est la première
00:47:12des choses
00:47:12et donc mettre
00:47:13des enquêteurs dédiés
00:47:14il faut faire
00:47:15de la prévention
00:47:15et de la santé publique
00:47:16et nous nous disons
00:47:17il faut légaliser
00:47:18le cannabis
00:47:19pour couper l'herbe
00:47:20sous le pied
00:47:20des trafiquants
00:47:21un tout autre sujet
00:47:23à présent
00:47:23les bouillons
00:47:24en la côte
00:47:25plat traditionnel
00:47:26et à moindre coût
00:47:27ils séduitent
00:47:28de plus en plus
00:47:29les français
00:47:29mais alors
00:47:30comment font-ils
00:47:31pour tirer
00:47:32leur épingle du jeu
00:47:33dans un contexte
00:47:33économique morose
00:47:34la recette de leur succès
00:47:36avec Manon Varaldo
00:47:37Laurent Cellarié
00:47:38et Barbara Durand
00:47:39à seulement quelques pas
00:47:41du château de Versailles
00:47:42les franciliens
00:47:44mais aussi les touristes
00:47:45se pressent
00:47:45pour avoir une table
00:47:46dans cet établissement
00:47:47au menu
00:47:48des plats typiques
00:47:49préparés sur place
00:47:50avec des produits frais
00:47:51tout le monde est conquis
00:47:53j'aime beaucoup
00:47:53la restauration traditionnelle
00:47:55française
00:47:56et que je trouve
00:47:57que c'est assez représentatif
00:47:58ce midi
00:47:59on a pris
00:48:00une formule toute simple
00:48:02un oeuf mayonnaise
00:48:03et puis
00:48:04moi j'ai pris
00:48:06un conflit de canard
00:48:08un repas
00:48:09pour lequel ce client
00:48:10ne devrait pas dépenser
00:48:11plus de 20 euros
00:48:12parce que c'est ça
00:48:13aussi
00:48:14la recette du succès
00:48:15aux petits bouillons
00:48:16chaque jour
00:48:17l'établissement
00:48:18enregistre
00:48:19près de 300 couverts
00:48:20en voyant des prix attractifs
00:48:21et bien
00:48:22prennent entrée
00:48:23plat dessert
00:48:23donc c'est un très très grand classique
00:48:25notre ticket moyen
00:48:26est à peu près
00:48:27toujours le même
00:48:28pour tout le monde
00:48:29autour de 25 euros
00:48:30toujours en banlieue
00:48:31à Romainville
00:48:32même concept
00:48:33même promesse
00:48:34mais comment font-ils
00:48:35pour proposer des plats
00:48:36à moindre coût
00:48:37tout est réduit
00:48:38et on pèse les aliments
00:48:40on travaille directement
00:48:42avec des producteurs
00:48:42en direct
00:48:43on ne passe pas
00:48:43par des intermédiaires
00:48:46là aussi
00:48:46la salle est pleine
00:48:47et ce quartier
00:48:48redynamisé
00:48:49c'est populaire
00:48:50c'est sympathique
00:48:51c'est agréable
00:48:51de manger là
00:48:52et puis
00:48:53on est à Romainville
00:48:55et c'est très sympathique
00:48:57comme on met enceinte
00:48:57les gens ils se connaissent
00:48:58ils passent un bon moment
00:48:59c'est super
00:48:59mais j'adore
00:49:00fort de sa très bonne réputation
00:49:02le bouillon
00:49:03s'exporte bien
00:49:04au-delà de la capitale
00:49:05et sa périphérie
00:49:06à Lille
00:49:07ou encore à Bayonne
00:49:08vous pouvez
00:49:09vous aussi
00:49:09manger des oeufs maillots
00:49:11à moins
00:49:11de 3 euros
00:49:12et puis ce sont désormais
00:49:147 départements
00:49:15qui sont placés
00:49:16en vigilance orange
00:49:17pour risque de pluie
00:49:18inondations
00:49:18entre 50 et 70 millimètres
00:49:21de précipitation
00:49:22sont attendus
00:49:23ce qui pourrait provoquer
00:49:24des crues significatives
00:49:25sur plusieurs cours d'eau
00:49:27voilà pour l'essentiel
00:49:29de l'actualité
00:49:30à 13h
00:49:30Merci beaucoup
00:49:32chère Somaia
00:49:33nous sommes toujours avec
00:49:34et d'ailleurs je vais citer
00:49:35vos ouvrages
00:49:36quel succès
00:49:37François-Olivier Gisbert ?
00:49:38Ben oui
00:49:39c'est un livre sur la France
00:49:40je ne suis pas étonnant
00:49:41la France se vend
00:49:42moi j'explique
00:49:43la France est un pays merveilleux
00:49:45et pourquoi est-ce qu'elle
00:49:46ne se réveille pas
00:49:47parce que c'est ça le sujet
00:49:48c'est-à-dire
00:49:48moi je ne pense pas
00:49:49justement
00:49:50on parle beaucoup de ça
00:49:51avec Eric
00:49:51lui il est très très pessimiste
00:49:53moi je ne suis pas pessimiste
00:49:55je pense que
00:49:55bon
00:49:56la France est en danger
00:49:57c'est absolument évident
00:49:58sur tous les plans
00:49:59le plan financier
00:50:00sur le plan migratoire
00:50:01parce qu'on a un pouvoir
00:50:02qui laisse tout filer
00:50:03on a l'impression
00:50:04on ne sait pas
00:50:04s'il y a un gouvernement
00:50:05on le voit d'ailleurs
00:50:06les deux sujets
00:50:07qu'on a évoqués
00:50:07c'est tout à fait typique
00:50:08c'est-à-dire
00:50:09c'est pas un problème
00:50:10de loi à changer d'ailleurs
00:50:11enfin même si
00:50:12ça aurait été bien
00:50:13que le conseil constitutionnel
00:50:14valide la loi
00:50:14de Gabriel Attal
00:50:17sur la justice des mineurs
00:50:18mais c'est surtout
00:50:20un problème de loi appliquée
00:50:21c'est-à-dire
00:50:21les lois ne sont pas appliquées
00:50:22et tu n'as pas l'impression
00:50:23que tout le monde
00:50:23ait les bras ballants
00:50:24et s'en fout
00:50:24donc c'est ça
00:50:25c'est un livre
00:50:26oui j'essaye de réveiller
00:50:27de réveiller
00:50:28en racontant des histoires
00:50:30parce que moi
00:50:30je n'ai pas de concept
00:50:31vous êtes un conteur
00:50:32je raconte des histoires
00:50:34je raconte le passé
00:50:35pourquoi on est comme ça
00:50:36pourquoi il y a cette
00:50:37fièvre révolutionnaire
00:50:38ou cette religion révolutionnaire
00:50:40je remonte jusqu'à 1789
00:50:42et puis je parle aussi
00:50:44du siècle précédent
00:50:45parce que tout n'était pas beau
00:50:46dans le siècle précédent
00:50:47le monde d'avant
00:50:48il était merveilleux
00:50:49très beau
00:50:50et en même temps atroce
00:50:51c'était l'affreux
00:50:5220ème siècle
00:50:52disait Malraux
00:50:54c'est-à-dire
00:50:54les totalitarismes
00:50:56le nazisme
00:50:56le communisme
00:50:5770 millions
00:50:58les 100 millions de morts
00:50:59du communisme
00:51:00et les 70 millions de morts
00:51:01de la Chine de Mao
00:51:02c'est quand même énorme
00:51:03et cette fièvre
00:51:04on la retrouve aussi
00:51:05dans votre ouvrage
00:51:05bah oui exactement
00:51:07des ricolos
00:51:08j'écris aussi
00:51:09vous savez qu'il écrit aussi
00:51:11je n'ai pas tout à fait perdu
00:51:13non mais pour dire
00:51:13je suis encore touché
00:51:14désolé
00:51:15non non tu peux
00:51:16la dame elle m'engueule
00:51:18à chaque fois
00:51:18non pas du tout
00:51:19ce qui est intéressant
00:51:20c'est le décalage
00:51:22on pouvait retrouver les deux
00:51:23d'ailleurs
00:51:23non mais c'est le décalage
00:51:25entre en effet
00:51:26le succès des ouvrages
00:51:27de François-Olivier Gisbert
00:51:28qui correspondent quand même
00:51:29à une sensibilité française
00:51:30mais vous avez des gens
00:51:32qui verrouillent tout
00:51:33parce qu'ils tiennent
00:51:33les lieux de pouvoir
00:51:34c'est-à-dire que le peuple
00:51:35qui s'exprime par l'achat
00:51:37et la lecture
00:51:37des livres de France
00:51:39et bien n'est pas
00:51:40n'est pas entendu
00:51:41par ceux qui tiennent tout
00:51:42je veux dire
00:51:42l'université
00:51:43les médias
00:51:44les tribunaux
00:51:45etc etc
00:51:46jusqu'à quand ça peut durer
00:51:48cette impossibilité
00:51:49nous le verrons bien
00:51:50et bien magnifique préambule
00:51:52un débat
00:51:53mais il faut faire sauter
00:51:54les verrous
00:51:54c'est ce qu'il faut faire
00:51:57encore faut-il qu'il y ait
00:51:57des portes au-dessus
00:51:58parce que là on a l'impression
00:51:58que les verrous
00:51:59les portes de la prison
00:52:00tout est tombé
00:52:01on va en parler avec vous
00:52:02et je remercie évidemment
00:52:04Raphaël Stainville
00:52:05Jonathan Sexton
00:52:06qui sont restés avec nous
00:52:07et Benjamin Cambo-Livre
00:52:08qui nous a rejoint
00:52:08merci de votre présence
00:52:09bonjour à vous
00:52:10policier
00:52:11porte-parole d'alternative
00:52:12police CFDT
00:52:14avant d'en venir
00:52:15je le disais
00:52:15à cette aberration
00:52:16à ce terrible bras d'honneur
00:52:19à la lutte contre le narcotrafic
00:52:20je voudrais vraiment faire écouter
00:52:21c'est pas une question
00:52:22de personnaliser
00:52:24autour de ce député
00:52:25mais c'est vrai que
00:52:26vous avez un minimum
00:52:28un devoir de connaissance
00:52:29d'un sujet
00:52:30donc il est député
00:52:31il est rapporteur
00:52:32de la loi visant à lutter
00:52:33contre le narcotrafic
00:52:34Vincent Corr
00:52:36sur Europe 1
00:52:37écoutons-le
00:52:38quels sont les principaux
00:52:40groupes de narcotrafic
00:52:41aujourd'hui en France
00:52:42et comment s'appellent-ils
00:52:43et à quel pays
00:52:44s'associent-ils ?
00:52:45en fait je vais pas faire
00:52:46la liste des groupes
00:52:46de narcotrafic
00:52:47il y en a un majoritaire
00:52:48si vous prenez la DZ
00:52:49dans votre question
00:52:50c'est la DZ Mafia
00:52:51à Marseille
00:52:52et dans d'autres départements
00:52:53du sud de la France
00:52:54parce que c'est
00:52:54leur zone d'implantation
00:52:55mais pour le coup
00:52:57la DZ Mafia
00:52:58et les narcotrafic
00:52:59aujourd'hui
00:53:00ce qu'il faut comprendre
00:53:00comme ailleurs
00:53:01à Rotterdam
00:53:02Anvers, Bruxelles
00:53:02c'est des multinationales
00:53:04qui ont des techniques
00:53:04de narcotrafic
00:53:05oui mais DZ
00:53:05ça veut dire quoi ?
00:53:06vous allez me l'apprendre ?
00:53:08DZ c'est Zahir
00:53:08ça veut dire Algérie
00:53:09c'est comme
00:53:11DZ Mafia
00:53:11donc ces gens
00:53:13se revendiquent
00:53:13de l'Algérie
00:53:14le deuxième
00:53:15c'est le clan des blacks
00:53:16c'est ainsi que
00:53:17les autres
00:53:17qui se rapportent
00:53:19aux Comores
00:53:19d'où ma question
00:53:20je répète ma question
00:53:21faites-vous le lien
00:53:21entre l'immigration
00:53:22et l'insécurité
00:53:23pour voir la réalité
00:53:24de ce qu'est
00:53:24la ville de Marseille
00:53:26sa diversité
00:53:27si vous voulez
00:53:28tout le monde
00:53:28je ne fais pas
00:53:29de lien direct
00:53:31parce que tout le monde
00:53:32est concerné
00:53:33que ça soit du côté
00:53:34des consommateurs
00:53:35et que ça soit
00:53:36des personnes
00:53:36qui peuvent participer
00:53:37de près ou de loin
00:53:38à ce trafic
00:53:39d'ores déjà
00:53:40j'explique
00:53:41c'est pas une question
00:53:41de diversité
00:53:42évidemment que
00:53:44les victimes
00:53:44et nous l'avons vu
00:53:46avec le frère
00:53:47Damine Kessassi
00:53:47la question n'est pas
00:53:48la diversité
00:53:49qui sont les victimes
00:53:50on ne fait pas un tri
00:53:50la question c'est
00:53:51est-ce qu'il y a
00:53:52un lien ou pas
00:53:53avec l'immigration
00:53:55quand on se revendique
00:53:56de parler
00:53:57DZ c'est DZ
00:53:58c'est l'Algérie
00:53:59tout simplement
00:53:59DZ mafia
00:54:00fait elle-même
00:54:02le lien entre
00:54:03l'immigration
00:54:04et la délinquance
00:54:05mais le rapporteur
00:54:06de la loi
00:54:06lui ne la fait pas
00:54:07c'est quand même inouï
00:54:08comment vous expliquez
00:54:09vous pensez
00:54:09moi je pense
00:54:10c'est qu'il ne veut pas
00:54:11le dire plutôt
00:54:12mais je n'arrive pas
00:54:12à croire qu'il ne le sait pas
00:54:13non je crois qu'il ne le sait pas
00:54:14moi je crois qu'il ne le sait pas
00:54:16je ne sais pas
00:54:17vraiment on dirait
00:54:19cet homme
00:54:19on dirait qu'il sort du collège
00:54:20ou de sa première communion
00:54:21il n'a pas l'air armé
00:54:22pour prendre la mesure
00:54:24de la trafic de drogue
00:54:25je crois que
00:54:26pour être informé
00:54:28je crois que ça dépend aussi
00:54:28de ce qu'on écoute
00:54:29de ce qu'on lit
00:54:31ça dépend des journaux
00:54:32qu'on lit
00:54:32il y a un rapporteur
00:54:33mon cher France
00:54:34oui mais il y a la possibilité
00:54:36en France
00:54:36de vivre dans une bulle
00:54:37où tout va bien
00:54:38et où on ne voit pas
00:54:40la réalité des choses
00:54:40alors il vit hors France
00:54:42hors de France
00:54:42non il y a plein de gens
00:54:43en France
00:54:43qui vivent hors de France
00:54:44parce qu'ils sont
00:54:46dans un monde parallèle
00:54:47d'ailleurs regardez
00:54:47le président de la République
00:54:48il vit dans un monde parallèle
00:54:50et d'ailleurs l'impression
00:54:50je croyais l'autre jour
00:54:52il expliquait qu'on avait
00:54:53une croissance extraordinaire
00:54:54enfin bon bref
00:54:55je ne sais pas où il vit
00:54:56mais il vit dans un monde parallèle
00:54:57les politiques
00:54:58certains politiques
00:54:59qui vivent dans ce monde
00:54:59extraordinaire
00:55:00lorsqu'ils vont
00:55:01avec un visage
00:55:02de comment dire
00:55:03de tristesse infinie
00:55:05moi je ne dis pas
00:55:06que c'est un masque
00:55:06mais aux côtés
00:55:07de la famille
00:55:08d'Amine Kessassi
00:55:09ils se rendent bien compte
00:55:10des conséquences
00:55:11du narcotrafic
00:55:12oui
00:55:12donc ils vivent dans le même pays
00:55:14et vous pensez que c'est passager
00:55:15bien sûr
00:55:15non mais là on parlait
00:55:16du lien avec l'Algérie
00:55:18c'est-à-dire revendiqué
00:55:20par les comores d'un côté
00:55:21par l'Algérie de l'autre
00:55:23et puis par bien d'autres aussi
00:55:24parce que
00:55:25mais ça c'est quelque chose
00:55:26je crois
00:55:26qui échappe
00:55:28à l'esprit
00:55:29beaucoup de politiques
00:55:31en France
00:55:31mais d'un mot
00:55:32il y a ce phénomène de bulle
00:55:33il y a un autre phénomène
00:55:34c'est bizarre
00:55:35que ça soit passé aussi inaperçu
00:55:36on demande à monsieur Delogu
00:55:38qui brigue la mairie de Marseille
00:55:39qui vous représentez ?
00:55:41il dit devant Rima Hassan
00:55:42il trouve ça très drôle
00:55:42je représente la DZ mafia
00:55:44non
00:55:45il représente la DZ à Marseille
00:55:47oui la DZ à Marseille
00:55:48non mais les Algériens
00:55:49les Algériens
00:55:49quand on dit la DZ
00:55:51quand on dit la DZ à Marseille
00:55:52on pense à une seule chose
00:55:53oui mais
00:55:54bien sûr
00:55:54c'est vrai qu'il dit la DZ
00:55:55c'est différent
00:55:56oui oui c'est différent
00:55:57mais ça veut dire
00:55:58il représente l'Algérie
00:55:58mais là on pense
00:56:00aux policiers
00:56:01au personnel pénitentiaire
00:56:02à ceux qui sont censés
00:56:03encadrer la permission
00:56:05de sortie
00:56:06de ce détenu
00:56:07Benjamin Kamboulib
00:56:08donc il est depuis 7h du matin
00:56:09probablement en train
00:56:11de rencontrer
00:56:11enfin on espère
00:56:12que véritablement
00:56:13c'est cela
00:56:13un potentiel
00:56:15comment dire
00:56:16recruteur
00:56:16dans 4 ans
00:56:17dans 4 ans
00:56:18il espère une libération
00:56:19conditionnelle
00:56:20d'après ce que j'ai compris
00:56:21donc il table sur cette
00:56:23probable libération
00:56:23conditionnelle
00:56:24pour vraisemblablement
00:56:26avoir un heureux employeur
00:56:27d'ici moins de 4 ans
00:56:29vous permettez
00:56:29qu'on touche
00:56:29vraiment le profil
00:56:31parce que la question
00:56:31la question n'est pas
00:56:33sur ce plateau
00:56:33de dire zéro réinsertion
00:56:35il n'y a pas
00:56:35de deuxième chance
00:56:36possible
00:56:37la question est de voir
00:56:38à qui on a affaire
00:56:40et la naïveté
00:56:41vraiment confondante
00:56:42coupable
00:56:43qui est la nôtre
00:56:43regardez
00:56:44c'est un sujet
00:56:45de Chloé Tarka
00:56:45il a quitté ce matin
00:56:48les murs de la prison
00:56:49devant dans le vieil
00:56:50une permission dite
00:56:51de sortie employeur
00:56:53pour rencontrer
00:56:53un potentiel recruteur
00:56:55accordé au détenu
00:56:56Waïd Ben Faïza
00:56:57selon nos informations
00:56:58la rencontre doit se tenir
00:57:00dans la région lyonnaise
00:57:01sans accompagnement
00:57:02de surveillants pénitentiaires
00:57:04une décision qui suscite
00:57:05la colère
00:57:05des syndicats pénitentiaires
00:57:07il fait partie du haut de spectre
00:57:08vu son passé
00:57:10et vu ses condamnations
00:57:11il fait partie
00:57:11du narco
00:57:12de trafic
00:57:13il en a participé
00:57:15il s'est déjà illustré
00:57:16par une évasion
00:57:17avec un commando armé
00:57:18mais en fait
00:57:19c'est le système législatif
00:57:21qui n'est pas bon
00:57:22et qui permet
00:57:23à cette personne
00:57:23de sortir aujourd'hui
00:57:24Pourtant la prison
00:57:25et le parquet
00:57:26avaient émis
00:57:26un avis défavorable
00:57:28l'homme
00:57:28âgé de 52 ans
00:57:30a été condamné
00:57:31en 2012
00:57:32à 8 ans
00:57:33d'emprisonnement
00:57:33pour association
00:57:34de malfaiteurs
00:57:35et pour des faits
00:57:36liés au trafic
00:57:37de stupéfiants
00:57:37en 2014
00:57:38il s'était déjà évadé
00:57:40de la prison
00:57:40de Villepinte
00:57:41avec la complicité
00:57:42d'un commando armé
00:57:43lors d'une sortie
00:57:44à l'hôpital
00:57:45une cavale
00:57:46qui aura duré
00:57:47deux semaines
00:57:48détenu depuis
00:57:49quatre mois
00:57:50à la prison
00:57:51devant dans le Vieil
00:57:52sa libération
00:57:52est prévue
00:57:53pour 2029
00:57:55une permission
00:57:55conforme à la loi
00:57:57selon son avocate
00:57:58cette décision
00:57:59a été rendue
00:58:00par des magistrats
00:58:00indépendants
00:58:01la réinsertion
00:58:02existe encore
00:58:03en France
00:58:03et tout le monde
00:58:04devrait s'en féliciter
00:58:05selon le ministère
00:58:06de l'intérieur
00:58:07des forces de l'ordre
00:58:08local ont été prévenues
00:58:10et un dispositif
00:58:11de sécurité
00:58:12sera déployé
00:58:13tout au long
00:58:13de la journée
00:58:14le détenu
00:58:15devra être de retour
00:58:16à la prison
00:58:17avant 21h
00:58:18on a précisé
00:58:20tout à l'heure
00:58:20que ça a été
00:58:21contre
00:58:21la décision
00:58:24du parquet
00:58:24que c'est la décision
00:58:26d'un juge
00:58:27Benjamin Camboli
00:58:27j'aimerais vraiment
00:58:28savoir
00:58:28ce que le policier
00:58:30quand il a appris
00:58:30une telle libération
00:58:32permission
00:58:33à penser
00:58:34il va de soi
00:58:35que pour nous tous
00:58:36la priorité absolue
00:58:37de chaque juge
00:58:38de la justice
00:58:39devrait être
00:58:39la protection
00:58:40des citoyens
00:58:41et pas tellement
00:58:42le bien-être
00:58:43des narcotrafiquants
00:58:43mais vous
00:58:44qu'en avez-vous pensé ?
00:58:45C'est une aberration
00:58:46c'est une aberration
00:58:47de plus
00:58:47parce que le verre
00:58:48est dans le fruit
00:58:49dans la mesure
00:58:49où la décision
00:58:50elle est conforme
00:58:51à la loi
00:58:52c'est-à-dire
00:58:52c'est tout l'enjeu
00:58:54c'est-à-dire que
00:58:54le but
00:58:55ce qu'on doit faire
00:58:55c'est sortir
00:58:56les narcotrafiquants
00:58:57du droit commun
00:58:59parce que sinon
00:58:59on en arrive à ça
00:59:00là c'est quand même
00:59:01merveilleusement paradoxal
00:59:02comme situation
00:59:03c'est un détenu
00:59:03particulièrement dangereux
00:59:04particulièrement surveillé
00:59:06dans une prison
00:59:06de sécurité
00:59:07il prend le train
00:59:08avec sa femme
00:59:08il va à Lyon
00:59:09à 600 km
00:59:09passer un entretien d'embauche
00:59:10donc la réinsertion
00:59:11c'est capital
00:59:12ça fait partie
00:59:13des vertus de la peine
00:59:17comme population
00:59:18mais là c'est pas
00:59:19de la réinsertion
00:59:20c'est de la soumission
00:59:20c'est n'importe quoi
00:59:21donc la question c'est
00:59:23où est le responsable
00:59:25est-ce que c'est
00:59:26le garde des Sceaux
00:59:26absolument pas
00:59:28parce que c'est
00:59:28une décision de justice
00:59:29elle est indépendante
00:59:29la justice
00:59:30le directeur de la prison
00:59:31c'est pas non plus lui
00:59:32lui il gère sa prison
00:59:33il applique les instructions
00:59:34qu'il reçoit du JAP
00:59:35du juge d'application des peines
00:59:36donc on serait tenté
00:59:37de dire c'est la faute du JAP
00:59:38mais en même temps
00:59:38il applique le droit
00:59:39il applique le droit positif
00:59:41donc il y a un moment
00:59:42où là dans ce cas précis
00:59:44c'est n'importe quoi
00:59:45dans le sens où
00:59:46il y a un risque d'évasion
00:59:47qui est évident
00:59:47puisqu'il a déjà essayé
00:59:49enfin il s'est évadé en 2014
00:59:50en plus il lui reste encore
00:59:51quelques années à faire
00:59:523 ou 4
00:59:53donc il y a une tentation
00:59:54qui est tout à fait envisageable
00:59:56il y a le risque
00:59:57de communication
00:59:58avec l'extérieur
00:59:58dès qu'il a un pied dehors
00:59:59de la prison
01:00:00il peut passer des directives
01:00:01potentiellement
01:00:02donc on ne peut pas
01:00:03sachant qu'on les passe
01:00:03depuis la prison
01:00:04mais évidemment
01:00:05donc c'est pour ça
01:00:05que le JAP
01:00:06veut les sortir
01:00:07de facto du droit commun
01:00:09pour essayer
01:00:10de les maintenir
01:00:11le plus longtemps
01:00:11enfermés
01:00:12de façon à sécuriser
01:00:14la société
01:00:15alors moi vraiment là
01:00:17je trouve que c'est un cas
01:00:18chimiquement pur
01:00:19je veux
01:00:19expliquer moi
01:00:20comment comprendre
01:00:22qu'une démocratie
01:00:24aussi molle
01:00:25même si c'est dans le droit
01:00:27comment dire
01:00:28aspire à vraiment lutter
01:00:30contre des organisations
01:00:31terroristes
01:00:32qui corrompent
01:00:33qui menacent
01:00:35qui font des crimes de sang
01:00:36d'une sauvagerie sans nom
01:00:37comment
01:00:38vraiment
01:00:39comment intrinsèquement
01:00:40est-ce que vraiment
01:00:41le magistrat
01:00:42qui a fait cela
01:00:42il pense vraiment
01:00:43qu'on peut mener
01:00:44cette guerre lui
01:00:44l'idéologie est au-dessus
01:00:46de tout
01:00:46au-dessus des victimes
01:00:48mais à ce point
01:00:49à ce point
01:00:50sur un sujet
01:00:51comme le narcotrafic
01:00:52ils devraient tous
01:00:53nous réunir
01:00:53le pays est ravagé
01:00:54par la drogue
01:00:54c'est pas seulement
01:00:56l'activité criminelle
01:00:57c'est qui corrompe
01:00:58à peu près tout le monde
01:00:59les portables en prison
01:01:01n'entrent pas
01:01:01par pigeon voyageur
01:01:02les pièces qui disparaissent
01:01:04des dossiers
01:01:04c'est pas très mystérieux
01:01:06il n'y a pas qu'en prison
01:01:06partout
01:01:07la corruption règne
01:01:09ils sont en train
01:01:09d'instaurer
01:01:10une contre société
01:01:11tout ça ne suffit pas
01:01:13à vaincre l'idéologie
01:01:14d'une caste
01:01:15alors en l'occurrence
01:01:16c'est un certain nombre
01:01:17de juges
01:01:17mais vous trouvez
01:01:18cette idéologie
01:01:18dans d'autres domaines
01:01:20qui est représentée
01:01:21par un parti politique
01:01:22et la France Insoumise
01:01:23moi mon hypothèse
01:01:24toute personnelle
01:01:25c'est qu'on n'est pas
01:01:26encore allé assez loin
01:01:27c'est-à-dire que
01:01:28les ravages de la drogue
01:01:29ne sont pas encore
01:01:30assez évidents
01:01:30et quand on atteindra
01:01:31vraiment le point
01:01:32de non-retour
01:01:33là on prendra
01:01:33des mesures
01:01:34extrêmement dures
01:01:35et même
01:01:35assez violentes
01:01:36est-ce qu'il est besoin
01:01:37de rappeler
01:01:37que des prisons
01:01:38ont été attaquées
01:01:40à la Kalashnikov
01:01:41en France
01:01:42attaquées
01:01:43comme une mise en garde
01:01:44nous avons eu
01:01:45l'assassinat du frère
01:01:46je veux dire
01:01:47qu'est-ce qu'il faut de plus
01:01:48quel cran supplémentaire
01:01:50faut-il passer
01:01:51ou dépasser
01:01:52on voit le temps
01:01:52qu'il faut
01:01:53à un système
01:01:54pour se réveiller
01:01:55et pour se confronter
01:01:56à la réalité
01:01:56du péril
01:01:58qui est le stupéfiant
01:01:59et de la violence
01:02:00qui va avec
01:02:00parce que ces prisons
01:02:01pour un narcotrafiquant
01:02:03ces prisons haute sécurité
01:02:04c'est montré
01:02:05comme une fin en soi
01:02:07mais que ce soit celle-ci
01:02:08ou celle de Condé-sur-Sarte
01:02:09on parle de quoi
01:02:10de quelques petites centaines
01:02:11de narcotrafiquants dangereux
01:02:12il y en a combien
01:02:13en prison
01:02:14qui vont continuer
01:02:15là ce qu'on voit
01:02:16c'est simplement une étape
01:02:17dans un modèle
01:02:18à généraliser
01:02:19et autour de ce modèle
01:02:21autour de ces capacités
01:02:22d'encadrement des prisons
01:02:23il faut que tout le système
01:02:24notamment légal
01:02:24soit cohérent
01:02:25pour viser à les enfermer
01:02:27à les écarter
01:02:28directement
01:02:29totalement de la société
01:02:30puisqu'ils sont intangés
01:02:31effectivement il faut le comprendre
01:02:32il faut aller au bout
01:02:33donc ça demande des établissements
01:02:34ça demande des sous
01:02:35ça demande du budget
01:02:35il faut le comprendre
01:02:36c'est-à-dire qu'un magistrat
01:02:37dont c'est la spécificité
01:02:39doit comprendre
01:02:39qu'il y a une différence
01:02:40entre un voleur à l'étalage
01:02:42et un narcotrafiquant
01:02:43pas pour lui
01:02:45surtout qu'il a
01:02:46dans ce somme-là
01:02:46il a les avis du parquet
01:02:48et l'avis du directeur
01:02:49de l'établissement pénitentiaire
01:02:51ils se sont tous opposés
01:02:54pourtant
01:02:54c'est ça qui était
01:02:55les deux étaient contre
01:02:57tout le système
01:02:58et l'avocate
01:03:00elle a raison
01:03:00elle a parfaitement raison
01:03:01elle fait très bien
01:03:02son travail d'avocate
01:03:02comportement exemplaire
01:03:05bon après le fait
01:03:06qu'il s'est déjà échappé
01:03:07donc le comportement
01:03:07depuis sa première évasion
01:03:09est exemplaire
01:03:10peut-être que le comportement
01:03:12est effectivement exemplaire
01:03:13parce qu'il veut sortir vite
01:03:14bien sûr
01:03:14mais là où je ne comprends plus
01:03:15qu'il aimerait bien avoir
01:03:15dans son casier
01:03:16un boulot rapide
01:03:19on peut très bien comprendre ça
01:03:20parce que la promesse d'embauche
01:03:22implique la libération anticipée
01:03:23mais le problème
01:03:25c'est que
01:03:25c'est que l'UFD
01:03:25bon bah voilà
01:03:26mais je ne comprends plus
01:03:27le principe d'une prison
01:03:28de haute sécurité
01:03:28si on peut en sortir
01:03:29c'est là où il y a quelque chose
01:03:31qui m'échappe dans l'équation
01:03:32désormais
01:03:33ce monsieur qui
01:03:33on nous dit que c'est l'un des
01:03:34100 plus gros bonnets de France
01:03:36qui loge donc
01:03:37dans l'une des rares prisons
01:03:38de haute sécurité
01:03:39que nous avons
01:03:40et on le laisse malgré tout sortir
01:03:41je comprends tout le cheminement
01:03:42de réinsertion
01:03:43oui c'est un DPS
01:03:44c'est très important
01:03:45mais il y a quand même
01:03:46quelque chose
01:03:46qui peut particulièrement signaler
01:03:47mais vous avez des DPS
01:03:48qui ne sont pas dans les prisons
01:03:49de haute sécurité
01:03:50l'un des champions du monde
01:03:52évoquer 700 criminels
01:03:54qui font partie du haut du spectre
01:03:55qui aujourd'hui
01:03:56ne sont pas encore
01:03:57dans ces prisons
01:03:58de haute sécurité
01:03:59ça fait beaucoup
01:04:00ça fait beaucoup
01:04:01le ministre de la justice
01:04:02le gardé
01:04:03quand on lit
01:04:04sa longue réaction
01:04:05sur les réseaux sociaux
01:04:06on peut être que d'accord
01:04:08avec lui
01:04:08il essaye
01:04:09mais est-ce qu'ils ont encore
01:04:10le pouvoir ?
01:04:11on est toujours d'accord
01:04:12avec ce qu'ils disent
01:04:13mais je veux dire
01:04:14je répète
01:04:14ils appuient sur des boutons
01:04:15il n'y a rien qui marche
01:04:16c'est ça la vérité
01:04:17c'est un système
01:04:19qui fait haut de toutes parts
01:04:21donc il y a vraiment
01:04:21une nécessité de reprendre
01:04:23il n'y a plus
01:04:24personne ne détient le pouvoir
01:04:25c'est-à-dire que
01:04:26chacun se débrouille
01:04:27il n'y a plus de règles
01:04:28c'est exactement
01:04:29ce qui s'est passé là
01:04:30c'est quand même
01:04:31c'est un dysfonctionnement
01:04:32parmi beaucoup d'autres
01:04:33moi c'est ça
01:04:34qui me fascine aujourd'hui
01:04:35c'est que
01:04:35par rapport à
01:04:36d'année en année
01:04:37c'est même pas un dysfonctionnement
01:04:39c'est là où on fait
01:04:40c'est un dysfonctionnement
01:04:41c'est un dysfonctionnement
01:04:42parce que
01:04:43quand même
01:04:43le juge d'application des peines
01:04:45sans le mettre en question
01:04:46bon
01:04:47il n'était pas obligé
01:04:48de prendre cette décision
01:04:48oui mais cette décision
01:04:50a été confirmée en appel
01:04:51c'est avec le pouvoir du juge
01:04:51il n'était pas obligé
01:04:53il a sûrement pris
01:04:55en son âme et conscience
01:04:56mais bon
01:04:56il n'était pas obligé
01:04:57de prendre cette décision
01:04:58il l'a prise
01:04:58il y a une contradiction
01:04:59on nous explique
01:05:01que la lutte contre le narcotrafic
01:05:02doit s'inspirer
01:05:03de la lutte contre le terrorisme
01:05:04et vous avez
01:05:05abordé ce point
01:05:07il faut les sortir
01:05:08du droit commun
01:05:09comme on l'a fait
01:05:09pour les terroristes
01:05:10et c'est ce qu'a expliqué
01:05:11Bruno Ontario
01:05:12mais c'est une stratégie nouvelle
01:05:13et elle n'est pas encore rentrée
01:05:15nous avons des organisations
01:05:16qui menacent notre jeunesse
01:05:17mais qui la menacent
01:05:19de mort
01:05:20qui menacent notre souveraineté
01:05:23puisque si on risque
01:05:24d'être un narco-état
01:05:25c'est qu'on n'a plus
01:05:26notre souveraineté
01:05:27elle les menace
01:05:28de mort cérébrale
01:05:29parce que
01:05:30vous savez moi
01:05:31j'ai toujours en tête
01:05:32une déclaration
01:05:33du président Xi Jinping
01:05:35c'est à dire
01:05:36le président chinois
01:05:36à des responsables
01:05:38des chefs d'entreprise
01:05:39français
01:05:40qui recevaient comme ça
01:05:41en délégation
01:05:41et qui leur a dit
01:05:42de toute façon
01:05:42vous l'occident c'est foutu
01:05:44c'est foutu
01:05:45parce qu'il y a
01:05:46les jeux vidéo
01:05:46qui crament le cerveau
01:05:48des gosses
01:05:48dès l'enfance
01:05:49et puis ensuite
01:05:50vous avez la drogue
01:05:51notamment d'ailleurs
01:05:52le cannabis
01:05:52et c'est foutu
01:05:53et c'est ça
01:05:54et je crois qu'on a
01:05:56un vrai risque
01:05:57mais simplement
01:05:58on peut se battre
01:05:59on peut l'empêcher
01:06:00et simplement
01:06:01il faudrait que
01:06:02les outils fonctionnent
01:06:04mais oui
01:06:04il faut un réarmement moral
01:06:05il faut aussi
01:06:06je suis désolé
01:06:07il faut aussi
01:06:08un réarmement judiciaire
01:06:09c'est à dire
01:06:10il faut que
01:06:10un certain nombre
01:06:11de lois
01:06:11passent
01:06:12et soient acceptées
01:06:13par le conseil constitutionnel
01:06:14et d'ailleurs
01:06:14c'est intéressant
01:06:15parce que vous évoquez
01:06:15les chinois
01:06:16mais le fentanyl
01:06:17qui est l'une des drogues
01:06:18qui est aujourd'hui
01:06:19ravage des Etats-Unis
01:06:21qui commence à arriver en France
01:06:22qu'on appelle
01:06:23la drogue du zombie
01:06:24il faut pas dire
01:06:24exactement
01:06:24elle est fabriquée
01:06:26elle est fabriquée
01:06:27en Chine
01:06:27et c'est à dessein
01:06:28que les chinois
01:06:30l'exportent
01:06:31notamment aux Etats-Unis
01:06:32et à l'Ontario
01:06:34et les images qu'on voit
01:06:35sont révoltantes
01:06:36c'est pas un peu
01:06:37là ça
01:06:38comment dire
01:06:39la main du complot
01:06:41vous direz
01:06:41certains n'est pas loin
01:06:42non mais
01:06:43c'est comme ça
01:06:45que Donald Trump
01:06:45l'analyse
01:06:46et dans le bras de fer
01:06:47il l'analyse pas toujours très bien
01:06:50il fait parfois
01:06:51des erreurs d'analyse
01:06:52non mais
01:06:52est-ce que
01:06:53est-ce que
01:06:53vous contestez le fait
01:06:55que le fentanyl
01:06:56aujourd'hui
01:06:56soit massivement fabriqué
01:06:58en Chine
01:06:58et qu'on le retrouve
01:06:59il semble
01:07:00effectivement
01:07:00et c'est vrai
01:07:01que quand on voit
01:07:02les effets du fentanyl
01:07:04c'est révoltant
01:07:05c'est-à-dire
01:07:05ce sont des zombies
01:07:07des morts vivants
01:07:07comme dans les films
01:07:08vous ne trouvez pas
01:07:08ces zombies en Chine
01:07:09par ailleurs
01:07:10bien sûr
01:07:10mais de même
01:07:11l'exemple chinois
01:07:11mais pardonnez-moi
01:07:13les sociétés occidentales
01:07:14sont-elles à comparer
01:07:15même d'un point de vue
01:07:16moral et réel
01:07:17peut-être qu'on ne les trouve pas
01:07:19parce que ces sociétés-là
01:07:20répondent
01:07:20je ne sais pas
01:07:21ou peut-être par un autoritarisme
01:07:24dont je ne fais pas l'étage
01:07:25il y a quelque chose
01:07:27auquel on se raccroche en dur
01:07:28je vais vous donner un exemple
01:07:30qui illustre votre propos
01:07:31Sonia
01:07:32et qui va dans votre sens
01:07:33concernant les réseaux sociaux
01:07:35TikTok
01:07:36qui est une invention chinoise
01:07:37qui existe en Chine
01:07:38n'a pas du tout
01:07:39les mêmes programmes
01:07:41que les TikTok
01:07:42qui sont diffusés
01:07:42dans les pays occidentaux
01:07:43le TikTok
01:07:45parce que c'est la Chine
01:07:45est bridé
01:07:46on ne peut pas
01:07:47se connecter
01:07:48plus de X temps
01:07:49par jour
01:07:49on ne peut pas
01:07:50s'y connecter
01:07:51si on n'a pas atteint
01:07:53un certain âge
01:07:54c'est totalement bridé
01:07:55et le marché mondial
01:07:57occidental du moins
01:07:58est totalement envahi
01:08:00par un TikTok
01:08:01débridé
01:08:01ne me faites pas l'éloge
01:08:02non mais si
01:08:03parce qu'on voit les ravages
01:08:04sur les cerveaux
01:08:05du sujet
01:08:06le cerveau
01:08:06des réseaux
01:08:07tels que TikTok
01:08:07pardonnez-moi
01:08:08ce n'est pas parce qu'un pays
01:08:09met à disposition
01:08:10quelque chose
01:08:12qui peut avoir des ravages
01:08:13moi la responsabilité
01:08:14c'est celui qui accueille
01:08:15bien sûr
01:08:16on n'est pas obligé
01:08:17de protéger notre jeunesse
01:08:18c'est à nous
01:08:19de former notre jeunesse
01:08:20c'est à nous
01:08:20de faire en sorte
01:08:22que les prisons soient
01:08:23vraiment étanches
01:08:24sinon c'est trop facile
01:08:26d'imputer la responsabilité
01:08:27aux autres
01:08:28mais je pense beaucoup
01:08:29vraiment à ces personnels
01:08:30pénitentiaires
01:08:31au moment où ils ont ouvert
01:08:32cette porte
01:08:32pour que sorte ce détenu
01:08:34je me demande
01:08:35ce qu'ils ont dû penser
01:08:36quand même
01:08:36c'est lui le patron
01:08:37c'est ça l'histoire
01:08:39c'est lui le patron
01:08:40quand il va revenir
01:08:40c'est ce qu'il va leur dire
01:08:41s'il revient
01:08:42s'il revient
01:08:43il reviendra
01:08:44alors qu'on est là
01:08:46où c'est censé être
01:08:46maintenant
01:08:47vraiment le temple
01:08:48de la sécurité
01:08:49le symbole
01:08:50de notre puissance
01:08:51et de notre détermination
01:08:53face au narcotrafic
01:08:53et on voit qu'on a pu adapter
01:08:55et sortir du droit commun
01:08:56l'établissement lui-même
01:08:57avec un régime de détention
01:08:58plus dur
01:08:58des conditions plus strictes
01:08:59mais tout n'est pas encore
01:09:00verrouillé autour
01:09:01il faut vraiment que le système
01:09:01s'adapte complètement
01:09:03à ce péril
01:09:03on va marquer une pause
01:09:05c'est intéressant
01:09:05que vous parliez de l'étranger
01:09:06parce que dans la guerre
01:09:07contre les narcotrafiques
01:09:08certains pays
01:09:08ne sont jamais cités
01:09:10et pourtant
01:09:11il faudrait avoir
01:09:11un dialogue assez vigoureux
01:09:13avec eux
01:09:14par exemple
01:09:15par exemple
01:09:17par exemple
01:09:18on ne va pas citer
01:09:18pourquoi ?
01:09:20c'est le principe
01:09:21vous voulez une lutte
01:09:23sans œillère
01:09:23il faut parler peut-être
01:09:25du Maroc
01:09:26c'est ce que j'allais dire
01:09:27par exemple
01:09:28le cannabis
01:09:29exactement
01:09:29de toute façon
01:09:30il faut avoir un dialogue
01:09:31à la hauteur
01:09:33constructif
01:09:34dans la relation
01:09:36Algérie-Maroc
01:09:36je crois que
01:09:37le président a penché
01:09:38vers un pays
01:09:39plus qu'un autre
01:09:40même si maintenant
01:09:40il parle de rééquilibrage
01:09:41autant utiliser
01:09:43ce penchant
01:09:45pour la lutte
01:09:46dans la lutte
01:09:47contre la drogue
01:09:47non ?
01:09:49vous êtes très dimoré
01:09:50sur le sujet
01:09:50vous ne pouvez pas
01:09:52nous parler de la Tunisie
01:09:55parce que vous nous appeliez
01:10:00à pointer du doigt
01:10:01un pays
01:10:01c'est toujours un petit peu gênant
01:10:02parce que c'est le premier
01:10:03pays qui venait
01:10:04on peut parler de l'Iran
01:10:05mais pour d'autres drogues
01:10:07mais c'est vrai que
01:10:08la première drogue
01:10:09qui vient à l'esprit
01:10:10pour la France
01:10:10c'est le cannabis
01:10:11il y a plus d'un million
01:10:12de pratiquement
01:10:14d'usagers réguliers
01:10:155 millions pour le cannabis
01:10:17les chiffres
01:10:19il y a un peu
01:10:20une guerre des statistiques
01:10:20là-dessus
01:10:21mais de toute façon
01:10:21c'est considérable
01:10:22connaître un peu la Tunisie
01:10:23pendant quelques années
01:10:24je ne dis pas du tout
01:10:25que c'est ce qu'il faut faire
01:10:26mais je dis que
01:10:27consommation de drogue
01:10:27prison
01:10:28c'est le cas au Japon aussi
01:10:30au Japon aussi
01:10:31une courte pause
01:10:33chez moi aussi
01:10:34avant le rappel
01:10:39des titres avec vous
01:10:40Somalia
01:10:41permettez-moi
01:10:41de relier quelques réactions
01:10:43beaucoup beaucoup
01:10:43de réactions
01:10:44à vos analyses respectives
01:10:46Pascal
01:10:48qui me dit
01:10:48cette permission
01:10:49n'est pas la loi
01:10:50c'est en revanche
01:10:51une possibilité légale
01:10:52le juge est libre
01:10:53de sa décision
01:10:54il la prend théoriquement
01:10:55en jugeant
01:10:56en fonction des éléments
01:10:56du dossier
01:10:57la question est
01:10:58est-il normal
01:10:59que la décision repose
01:11:00sur un seul homme
01:11:00peut-être a-t-il été menacé
01:11:03puisqu'on parle souvent
01:11:03de magistrats menacés
01:11:05rien n'est à exclure
01:11:06c'est toujours tout envisagé
01:11:08mais le fait est que
01:11:08c'est dans la loi
01:11:09c'est l'outil de la loi
01:11:10qui permet au juge
01:11:11d'application des peines
01:11:12de décider qu'au regard du dossier
01:11:13lui ça lui apparaît pertinent
01:11:14après ce qui est évident
01:11:16c'est que si ça lui apparaît
01:11:16vraiment pertinent
01:11:17qu'il doive aller passer
01:11:18un entretien d'embauche
01:11:19il y a au moins
01:11:20la possibilité de la visio
01:11:21qui est écartée
01:11:22là il prend le train
01:11:23avec sa femme
01:11:23pour aller à 600 km
01:11:24Rodolphe nous dit
01:11:25aucune chance
01:11:27ou possibilité
01:11:28qu'il s'évade
01:11:29en fait son plan
01:11:30c'est effectivement
01:11:31de trouver cet employeur
01:11:32et puis d'avoir une permission
01:11:33de sortir après
01:11:34et de profiter du système
01:11:36plutôt tranquillement
01:11:37de sortir plus tôt
01:11:38merci la France
01:11:40non mais il faut
01:11:41ériger un système
01:11:43dont on ne puisse pas profiter
01:11:44voilà
01:11:44quand on est en tout l'écart
01:11:46un détenu de ce niveau là
01:11:47c'est ce qu'on dit
01:11:47oui je ne parle pas
01:11:48de tous les détenus
01:11:48évidemment
01:11:49mais un baron de la drogue
01:11:50pour moi est sorti
01:11:51du droit commun
01:11:51vu l'ampleur de la menace
01:11:53que fait peser la drogue sur la France
01:11:54nous sommes d'accord
01:11:54on va continuer à en parler
01:11:55sur ce sujet et d'autres
01:11:56mais tout d'abord
01:11:57votre rappel des titres
01:11:58chère Somaïa
01:11:59et à la une de l'actualité
01:12:00un entretien téléphonique
01:12:02prévu aujourd'hui
01:12:02entre le président turc
01:12:03Recep Tayyip Erdogan
01:12:05et son homologue russe
01:12:06Vladimir Poutine
01:12:07entretient quelques jours
01:12:09après la présentation
01:12:10par les Etats-Unis
01:12:10d'un plan très critiqué
01:12:12visant à mettre fin
01:12:13à la guerre en Ukraine
01:12:14une guerre qui fait rage
01:12:15depuis plus de 3 ans et demi
01:12:17maintenant
01:12:17c'est du n'importe quoi
01:12:20un gag
01:12:20il faut arrêter
01:12:21de vouloir tout interdire
01:12:22ce n'est qu'une statue
01:12:23et si les gens pensent
01:12:24que la toucher
01:12:25ça porte bonheur
01:12:26tant mieux
01:12:27les légendes font toujours rêver
01:12:29réaction d'Orlando
01:12:30frère de Dalida
01:12:31sur notre antenne
01:12:32qui réagissait
01:12:32à la proposition
01:12:33des écologistes
01:12:34de réaménager le square
01:12:36où se trouve le buste
01:12:37de la chanteuse
01:12:38pour empêcher
01:12:38les visiteurs
01:12:39de le toucher
01:12:40et puis le reggae
01:12:42tant d'oeil
01:12:42Jimmy Cliff est mort
01:12:43à l'âge de 81 ans
01:12:44des suites d'une pneumonie
01:12:46le chanteur Jamaica
01:12:48a connu un immense succès
01:12:49dans les années 80 et 90
01:12:51avec ses tubes
01:12:52Regenna
01:12:53et Takensi
01:12:53Clirlina
01:12:54ou encore
01:12:55Melody Tempo Harmonie
01:12:56en duo avec le français
01:12:58Bernard Lavillier
01:12:59merci cher Somaillet
01:13:03j'étais pensif
01:13:04sur le bus de Dalida
01:13:05je ne sais pas si vous avez
01:13:06caressé ce bus
01:13:07faites-vous partie
01:13:08de ces
01:13:08non c'est bizarre
01:13:09ça n'est pas venu à l'idée
01:13:10curieusement
01:13:10non mais ce qui
01:13:11qu'on caresse une statue
01:13:13ne me choque pas
01:13:13ce qui me choque
01:13:14c'est la réaction
01:13:15des écolos parisiens
01:13:16qui disent que c'est
01:13:17une incitation
01:13:18une banalisation
01:13:18du viol
01:13:19de la femme
01:13:20etc
01:13:21c'est pas très respectueux
01:13:22écoutez
01:13:23il y a plein de statues
01:13:24à Paris
01:13:25qui sont caressées
01:13:25par les passants
01:13:26il y a aussi bien
01:13:27j'avais caressé une statue
01:13:29jamais
01:13:30il y a le cas
01:13:32ce serait pas très grave
01:13:34il y a un manque de respect
01:13:38c'est un manque de respect
01:13:38d'ailleurs vous voyez
01:13:39très bien les traces
01:13:40on voit très bien
01:13:41que ses seins
01:13:42ne sont pas de la même couleur
01:13:43que le reste du corps
01:13:44il y a quelque chose
01:13:45de bizarre
01:13:46j'aime pas
01:13:47moi je caresse
01:13:48la chaussure
01:13:50de Montaigne
01:13:51devant la Sambonne
01:13:51il y a des générations
01:13:52et des générations
01:13:53d'étudiants
01:13:54qui caressent
01:13:54la chaussure de Montaigne
01:13:55ou des écoles
01:13:56vous pourriez
01:13:57vous pourriez même
01:13:58lui embrasser les pieds
01:13:59avec la bonne hauteur
01:14:00et puis on en parlait
01:14:03il y a le cas très particulier
01:14:04de Victor Noir
01:14:05au père Lachaise
01:14:06oui effectivement
01:14:07légendaire
01:14:08oui tout à fait
01:14:08bon écoutez
01:14:09voilà
01:14:11qu'est-ce qu'on pouvait faire
01:14:12sans transition
01:14:13sans transition
01:14:14non je vais faire une transition
01:14:16dans quelques instants
01:14:17non pourquoi
01:14:17parce que nous parlons
01:14:19plus largement
01:14:19de liberté
01:14:20de parole
01:14:21là c'est pas parole parole
01:14:24pardonnez-moi
01:14:25c'est tout l'inverse
01:14:25ces paroles sont toujours senties
01:14:27c'est celles de Boalem Sansol
01:14:28on parlera dans quelques instants
01:14:29vous qui le connaissez bien
01:14:31personnellement
01:14:32amicalement
01:14:33affectueusement
01:14:33oui j'ai beaucoup interviewé
01:14:34on a beaucoup
01:14:35vous nous direz
01:14:36comment vous avez perçu
01:14:37comment dire
01:14:38cette drôle de situation
01:14:41cette étrange situation
01:14:42dans laquelle on voit
01:14:43un homme extrêmement courageux
01:14:44toujours brillant
01:14:45qui dit les choses
01:14:46et malgré tout
01:14:47qui se retient de tout dire
01:14:49parce qu'évidemment
01:14:49nous avons un confrère
01:14:51et un otage
01:14:52à Alger
01:14:53donc vous nous expliquerez
01:14:54cette situation
01:14:54mais tout d'abord
01:14:55encore un mot
01:14:56il est important
01:14:57beaucoup de réactions
01:14:58depuis ce matin
01:14:59sur le témoignage
01:15:01de la mère d'Elias
01:15:01beaucoup beaucoup
01:15:02je vois que des spécialistes
01:15:04de justice
01:15:04dénoncent
01:15:06ce qui a été dit
01:15:07à cette mère de famille
01:15:09à Stéphanie Bonhomme
01:15:10je rappelle
01:15:11qu'elle a été traitée
01:15:12de populiste
01:15:12décervelée
01:15:14de victime
01:15:15décervelée
01:15:16quand elle a tout simplement
01:15:17posé des questions
01:15:18pour savoir comment
01:15:18pourquoi la justice des mineurs
01:15:20a été défaillante
01:15:21et je vous le dis
01:15:22on se base sur des faits
01:15:23on se base sur un rapport
01:15:24de mission de l'inspection
01:15:26générale de la justice
01:15:27regarder son contenu
01:15:28il est détaillé
01:15:29par notre rédaction
01:15:30au terme de ces investigations
01:15:34la mission relève
01:15:35dans le parcours
01:15:36de vide et de mise en cause
01:15:37des épisodes familiaux
01:15:39violents
01:15:39difficiles
01:15:40et de graves carences
01:15:41psycho-affectives
01:15:42à cela s'ajoutent
01:15:43d'importantes lacunes
01:15:44dans la préparation
01:15:45et la mise en oeuvre
01:15:46de la prise en charge
01:15:47éducative de ces mineurs
01:15:48ordonnée par l'autorité
01:15:50judiciaire
01:15:51mais aussi en raison
01:15:52de défaillances
01:15:52dans l'administration
01:15:53de la justice
01:15:54depuis 2021
01:15:56les faits multiples
01:15:57commis par les deux adolescents
01:15:58se sont enchaînés
01:15:59mais n'ont trouvé
01:16:00en réponse
01:16:01que peu de procédures
01:16:02pour les contenir
01:16:03la mission observant
01:16:04qu'au printemps 2023
01:16:05la gradation
01:16:06dans la gravité
01:16:07des infractions commises
01:16:08s'est accélérée
01:16:09les interdictions
01:16:10de contact prononcées
01:16:11à leur rencontre
01:16:12n'ont d'ailleurs
01:16:12jamais été respectées
01:16:14inscrits au fichier
01:16:15des personnes recherchées
01:16:16le 26 novembre 2024
01:16:18ils n'ont jamais été repérés
01:16:20par les policiers
01:16:21et n'ont fait l'objet
01:16:21d'aucun contrôle
01:16:22dans ce rapport
01:16:24on en apprend aussi
01:16:25davantage sur leur comportement
01:16:26en détention
01:16:27pour le principal
01:16:28mise en cause
01:16:29dans la mort d'Elias
01:16:30la mission relève
01:16:31une détention contrastée
01:16:32avec d'une part
01:16:33sa capacité
01:16:34à engager
01:16:35une réflexion
01:16:35c'est chaud
01:16:37c'est chaud
01:16:37c'est très grave
01:16:38ce que j'ai fait
01:16:38et de l'autre
01:16:39des comportements
01:16:40violents
01:16:41des tensions
01:16:41et des propos inquiétants
01:16:43tenus lors d'une activité
01:16:44moi je suis déjà un kill
01:16:46et je peux en faire d'autres
01:16:47comme dans Call of Duty
01:16:48pour moi
01:16:49la justice restaurative
01:16:51c'est dead
01:16:51ma victime
01:16:52je l'ai canné
01:16:52enfin
01:16:53la mission relève
01:16:55une prise en compte
01:16:55insuffisante
01:16:56des familles de victimes
01:16:57et a établi
01:16:5811 recommandations
01:16:59à destination
01:17:00de la protection
01:17:01de la jeunesse
01:17:02ou encore
01:17:02du tribunal judiciaire
01:17:04de Paris
01:17:04et vraiment
01:17:06l'expression
01:17:07qu'elle a eue
01:17:07justice restaurative
01:17:08avec les magistrats
01:17:09je trouve que tout est dit
01:17:11tout est dit
01:17:12comment vous
01:17:13je ne sais pas
01:17:13si vous l'avez écouté
01:17:14ce matin
01:17:14mais les quelques extraits
01:17:15peut-être qu'on a diffusé
01:17:16tout à l'heure
01:17:17mère de victimes
01:17:20qui parle
01:17:20nous en avons
01:17:21de plus en plus
01:17:22je vais dire
01:17:23malheureusement
01:17:24nous avons plus en plus
01:17:24je ne sais pas
01:17:25de plus en plus de victimes
01:17:26mais de plus en plus
01:17:26de prise de parole
01:17:27digne
01:17:29courageuse
01:17:30demandant
01:17:30des explications
01:17:31pas des comptes
01:17:32pas des têtes
01:17:33si je peux dire
01:17:34symboliquement
01:17:34parce qu'elles font
01:17:35le constat
01:17:37dans la douleur
01:17:37la plus atroce
01:17:38que le système
01:17:39n'a pas fonctionné
01:17:40tout simplement
01:17:40c'est à dire
01:17:41qu'on en parlait
01:17:42tout à l'heure
01:17:42pour d'autres sujets
01:17:43mais une justice
01:17:44qui tourneront
01:17:45elle met à l'écart
01:17:47les individus dangereux
01:17:48c'est à dire que
01:17:48dès les premiers faits
01:17:49de violence
01:17:50on n'attend pas
01:17:51d'avoir des multirécidivistes
01:17:52violents
01:17:53qui accumulent les faits
01:17:54normalement
01:17:54les juges pour enfants
01:17:55doivent pouvoir les mettre
01:17:56dans des centres éducatifs
01:17:56fermés
01:17:57là dans le cas d'Elia
01:17:58ce qui s'est passé
01:17:59c'est que tout a été
01:18:00refusé
01:18:01même le contrôle judiciaire
01:18:02a été écarté
01:18:03ce qu'on a mis en place
01:18:03c'était simplement
01:18:04des mesures éducatives
01:18:05avec l'interdiction
01:18:06de se rencontrer
01:18:07c'était une aberration
01:18:09parce qu'ils étaient
01:18:09au même endroit
01:18:10mais même de toute façon
01:18:11quand ils n'habitent pas
01:18:12dans la même résidence
01:18:12comment est-ce que vous voulez
01:18:13qu'on surveille ça ?
01:18:14ils ne sont pas suivis
01:18:15H24
01:18:15dans la même résidence
01:18:16oui c'est ça
01:18:17donc c'était une aberration
01:18:18mais même quand c'est pas le cas
01:18:19même quand ils n'habitent pas
01:18:20au même endroit
01:18:20on n'a pas les moyens
01:18:21de le surveiller
01:18:21c'est au hasard
01:18:22d'un contrôle de police
01:18:22qu'on va se rendre compte
01:18:23qu'ils sont en train
01:18:24de violer cette obligation
01:18:24mais c'est tout
01:18:26c'est juste que le système
01:18:27tel qu'il est aujourd'hui
01:18:28il est à bout de souffle
01:18:30il ne fonctionne pas
01:18:30il ne protège pas
01:18:31on n'atteint plus du tout
01:18:32les vertus de la peine
01:18:33avec la justice des mineurs
01:18:34telle qu'elle est appliquée
01:18:35donc non seulement
01:18:36il faudrait revenir
01:18:38sur la loi Attal
01:18:38et mettre en place
01:18:39les comparations
01:18:40oui mais ça c'est pas
01:18:41du conseil constitutionnel
01:18:42non parce qu'il faut parler aussi
01:18:43il faut se demander
01:18:44pourquoi le conseil constitutionnel
01:18:45ça va à l'encontre
01:18:46de l'intérieur de la sécurité
01:18:47c'est ça qui est absolument incroyable
01:18:49parce qu'on en a besoin
01:18:51effectivement aujourd'hui
01:18:52tout ce qu'on dit
01:18:53sachant que la loi Attal
01:18:56n'abordait pas
01:18:57le problème de la césure pénale
01:18:58c'est encore un autre souci
01:18:59parce que là
01:19:00ce qu'il fallait faire
01:19:00c'était les mettre en CEF
01:19:01mais vu que vous avez
01:19:02deux jugements
01:19:03pour la culpabilité
01:19:04après pour la sanction
01:19:05parfois il y a peut-être
01:19:05deux ans entre les deux
01:19:06ce qui veut dire
01:19:07que la sanction
01:19:07du centre éducatif fermé
01:19:09on n'aurait pas pu la mettre
01:19:10donc on n'aurait pas pu éviter
01:19:11ce qui s'est passé
01:19:13et c'est pour ça
01:19:14qu'il faut non seulement
01:19:15la loi Attal
01:19:15que l'on ressuscite
01:19:16plus rajouter
01:19:17la césure pénale
01:19:19pour adapter notre droit
01:19:21pour qu'on soit
01:19:21à même de protéger
01:19:22tout simplement
01:19:23la plupart des pays européens
01:19:24il faut bien dire
01:19:25parce qu'on est vraiment
01:19:26une exception
01:19:26on est une exception
01:19:27et je voudrais simplement
01:19:28rappeler
01:19:28souvenez-vous au moment
01:19:29de ce crime horrible
01:19:30l'aveuglement médiatique
01:19:32qui l'a entouré
01:19:33souvenez-vous de ce débat
01:19:35abject sur la nature
01:19:36de l'arme
01:19:36qui avait tué Elias
01:19:37la majorité de la presse
01:19:39disait que c'était
01:19:40un couteau
01:19:41ça aurait pu même être
01:19:41un calife de poche
01:19:43alors que c'était
01:19:43une machette
01:19:44je crois que
01:19:45la CNews a été
01:19:46la première chaîne
01:19:47à affirmer
01:19:47que c'était une machette
01:19:49alors que tout le monde
01:19:50se basait sur les mêmes
01:19:51documents de police
01:19:52qui disaient que c'était
01:19:52une machette
01:19:53ça a été totalement banni
01:19:54du discours du service public
01:19:56par exemple
01:19:56et c'est la mère d'Elias
01:19:58qui a beaucoup insisté
01:19:59tout simplement
01:20:00parce que ce sont les faits
01:20:01et souvenez-vous
01:20:01des insultes
01:20:02quasiment des insultes
01:20:03qu'elle a reçues
01:20:03de la part de journalistes
01:20:04bien pensants
01:20:05parce qu'elle voulait
01:20:06rappeler la nature
01:20:08au-delà de l'aspect
01:20:08culturel que peut avoir
01:20:10cette arme
01:20:11qui est incontestable
01:20:12il y a aussi
01:20:12c'est un médecin
01:20:14elle est médecin
01:20:15et la plaie
01:20:16d'une machette
01:20:17est très différente
01:20:18elle dit
01:20:19qu'on ne va pas rentrer
01:20:20quand elle est arrivée
01:20:22la mère d'Elias
01:20:22était venue sur ce plateau
01:20:23alors non pas avec l'arme
01:20:24mais avec une photo
01:20:26de l'arme
01:20:26c'est absolument terrifiant
01:20:27c'est-à-dire qu'il n'y a
01:20:28absolument aucune justification
01:20:30à se balader
01:20:30avec une arme pareille
01:20:31et le déni de réalité
01:20:32c'est en effet
01:20:33pour ne pas stigmatiser
01:20:34les origines culturelles
01:20:35excusez-moi
01:20:35mais on ne va pas stigmatiser
01:20:37la réalité
01:20:37les faits sont les faits
01:20:39il faut les juger
01:20:39en tant que tel
01:20:41une dernière chose
01:20:42peut-être aussi
01:20:43pour comprendre
01:20:44un peu ce qui s'est passé
01:20:44c'est-à-dire que
01:20:45si le syndicat
01:20:47de la magistrature
01:20:48n'est pas majoritaire
01:20:49dans la magistrature
01:20:50il faut bien comprendre
01:20:52par ailleurs
01:20:53que les juges
01:20:55du syndicat
01:20:55de la magistrature
01:20:56ont investi
01:20:56de manière massive
01:20:57et prioritaire
01:20:59un certain nombre
01:21:00de postes clés
01:21:01qu'il s'agisse
01:21:01des juges pour enfants
01:21:04les juges
01:21:04de liberté des peines
01:21:05les juges
01:21:06d'éducation des peines
01:21:06donc on s'étonne
01:21:08d'un certain nombre
01:21:08de décisions
01:21:09ou de trous
01:21:11dans la bécane
01:21:12mais ça s'explique aussi
01:21:13par la présence
01:21:15à des postes clés
01:21:16de ces juges
01:21:17syndicats de la magistrature
01:21:18Parfois les rapports
01:21:19peuvent être fastidieux
01:21:20mais lisez-le
01:21:20parce qu'il est cristallin
01:21:22à chaque étape
01:21:24vraiment
01:21:24à chaque étape
01:21:25il y a un dysfonctionnement
01:21:26à chaque étape
01:21:28c'est effrayant
01:21:28quand elle dit ce matin
01:21:29la chronique d'une mort annoncée
01:21:31c'est terrible
01:21:32mais c'est exactement ça
01:21:33à chaque fois
01:21:35où il y a
01:21:36l'information n'est pas passée
01:21:40sur les 19 infractions
01:21:41quand même
01:21:41violences et viols
01:21:43le personnel éducatif
01:21:47n'est pas disponible
01:21:48pour plein de raisons
01:21:50et l'interdiction juridique
01:21:52de se voir
01:21:53on passe au-dessus
01:21:55et quand ils émettent
01:21:56un regret
01:21:57mais si vous voyez
01:21:57la phrase du regret
01:21:58c'est une ligne
01:22:01en réalité
01:22:01et bien à partir de là
01:22:02on se dit
01:22:03ils ont exprimé des regrets
01:22:04donc tout va bien
01:22:05c'est l'un des côtés
01:22:07pervers aussi
01:22:08de la césure pénale
01:22:09que c'est de pouvoir
01:22:09accumuler les éléments
01:22:10qui vont permettre
01:22:11d'amoindrir la sanction
01:22:12il y a des freins légaux
01:22:15c'est vrai que c'est
01:22:15anticarcérale
01:22:16de notre justice
01:22:17parce qu'on a un parc
01:22:17militantiaire saturé
01:22:18pour la justice des milleurs
01:22:20c'est différent
01:22:20parce qu'il y a de la place
01:22:21dans les établissements
01:22:22pour mineurs
01:22:23dans les centres éducatifs
01:22:24fermés
01:22:24simplement là
01:22:25c'est l'idéologie
01:22:25qui prend le pas
01:22:26c'est la primauté
01:22:27de l'éducatif
01:22:27sur les répressifs
01:22:28sauf qu'au bout
01:22:29de 80 ans
01:22:29de mesures éducatives
01:22:30quand on voit
01:22:31que la violence juvénile
01:22:31explose
01:22:32et qu'on en est là
01:22:33c'est évident
01:22:34qu'il faut changer
01:22:35de braquer
01:22:35donc on a vu
01:22:36avec la justice des mineurs
01:22:37quels étaient les outils
01:22:38qu'on pouvait mettre en place
01:22:38maintenant la justice
01:22:39un dernier mot
01:22:40c'est que
01:22:40c'est pour travailler
01:22:41sur les conséquences
01:22:42de la violence
01:22:43il y a aussi les causes
01:22:44avec la responsabilisation
01:22:45des parents
01:22:46et le travail d'éducation
01:22:47parce que vous avez
01:22:48quantité de parents
01:22:49de jeunes délinquants
01:22:54il faut avoir la possibilité
01:22:56d'agir sur elles
01:22:57pour les responsabiliser
01:22:59donc pas au niveau pénal
01:23:00parce qu'on est en France
01:23:01et qu'on n'est responsable
01:23:02que de son propre fait
01:23:02ça ok
01:23:03mais malgré tout
01:23:04vous êtes censé
01:23:05quand vous êtes parent
01:23:06éduquer vos enfants
01:23:07c'est le contrat social de base
01:23:08donc on joue sur le levier social
01:23:10vous ne respectez pas
01:23:11le contrat social de base
01:23:12vous oubliez les aides sociales
01:23:13vous oubliez le logement social
01:23:14il faut responsabiliser
01:23:15ces parents là
01:23:15il ne peut pas tout dire
01:23:17il pèse ses mots
01:23:18même si chacun de ses mots
01:23:19est frappé du saut
01:23:20évidemment du courage
01:23:21tel qu'on l'a toujours connu
01:23:23Boilem Sansal est libre
01:23:24sa parole est tout autant
01:23:25mais sans entrer
01:23:26dans les polémiques
01:23:27ou des choses d'ailleurs
01:23:28qu'on ignore
01:23:28il est certain
01:23:30que sa parole
01:23:31sera encore plus libre
01:23:32peut-être dans quelques semaines
01:23:33dans quelques mois
01:23:34après la libération
01:23:35de Christophe Gleiz
01:23:36regardez
01:23:37et bien
01:23:38un condensé finalement
01:23:39de ses prises de parole
01:23:40de ce qui a été dit
01:23:41et de ses non-dits également
01:23:43ses premiers mots
01:23:46étaient attendus
01:23:47Boilem Sansal
01:23:48écrivain de 81 ans
01:23:49revient sur les conditions
01:23:51de détention en Algérie
01:23:52on ne peut pas parler
01:23:53on ne peut pas agir
01:23:55comme on veut
01:23:56pas de contact avec
01:23:56d'autres détenus
01:23:57pas de contact avec
01:23:58les autres détenus
01:23:59ni surtout avec l'extérieur
01:24:01d'aucune manière
01:24:02je n'avais même pas d'avocat
01:24:04incarcéré pendant un an
01:24:05pour certaines prises de position
01:24:07sur son pays natal
01:24:08Boilem Sansal
01:24:09pèse chacun de ses mots
01:24:10conscient que sa parole
01:24:12sera scrutée
01:24:13j'ai peur pour ma famille
01:24:14si je retourne à l'Algérie
01:24:16avec mon épouse
01:24:17j'ai peur que cette fois
01:24:18on arrête aussi mon épouse
01:24:20pour me contraindre
01:24:21davantage
01:24:22je pense à mes compagnons
01:24:23de cellule
01:24:23qui je pense maintenant
01:24:25vont être arrêtés
01:24:27alors qu'ils sont en prison
01:24:28et questionnés
01:24:28que savent-ils
01:24:30que leur âge dit
01:24:31ils vont essayer
01:24:32de reconstituer tout
01:24:33je pense à Christophe Gleiz
01:24:36et il n'est pas le seul
01:24:37Christophe Gleiz
01:24:38journaliste de 36 ans
01:24:39a été condamné
01:24:40fin juin
01:24:417 ans de prison ferme
01:24:42en Algérie
01:24:42pour apologie du terrorisme
01:24:44son procès en appel
01:24:46aura lieu le 3 décembre prochain
01:24:47un contexte
01:24:49qui explique la parole
01:24:50bridée de Boilem Sansal
01:24:51selon Arnaud Benedetti
01:24:52fondateur de son comité
01:24:54de soutien
01:24:55c'est ce qu'on avait dit
01:24:56d'ailleurs nous
01:24:56il y a encore 24 heures
01:24:58que la prise de parole
01:25:00qui serait la sienne
01:25:01serait soumise
01:25:01à un certain nombre
01:25:03de contingences
01:25:04et de contraintes
01:25:06et il a clairement
01:25:08explicité, exprimé
01:25:09Boilem Sansal
01:25:11ne peut pas dire
01:25:12tout ce qu'il pense
01:25:13ne peut pas dire
01:25:13tout ce qu'il a envie
01:25:15de dire
01:25:15et il l'a fait
01:25:17néanmoins
01:25:18avec une grande habileté
01:25:19à sa libération
01:25:20Boilem Sansal
01:25:21a reçu des soins médicaux
01:25:22à Berlin
01:25:23avant de rentrer
01:25:24en France
01:25:24où il aspire
01:25:25à retrouver
01:25:26un peu de tranquillité
01:25:27on l'espère
01:25:29la tranquillité
01:25:30est-ce que vous voulez
01:25:33qu'on parle
01:25:34ou vous voulez
01:25:35vraiment que sur ce sujet
01:25:36on fasse
01:25:37montre de prudence
01:25:38c'est très compliqué
01:25:40parce qu'il est tenu
01:25:41évidemment il est tenu
01:25:42puisque le procès
01:25:44de Christophe Gless
01:25:44c'est le 3 décembre
01:25:46après je ne sais pas
01:25:47quelles décisions
01:25:47seront prises
01:25:48donc il est tenu
01:25:48pendant un certain temps
01:25:49et je veux dire
01:25:50il est assez conscient
01:25:51savoir que sa parole
01:25:53peut nuire
01:25:53et donc il ne veut rien faire
01:25:54voilà c'est aussi simple
01:25:55que ça je pense
01:25:56alors écoutez
01:25:56on va respecter ça
01:25:57alors après
01:25:58bon c'est vrai
01:25:59que c'est une belle personne
01:26:00je fais partie de ceux
01:26:01qui sont très heureux
01:26:02de le voir revenir
01:26:03parce que c'est vraiment
01:26:03quand on le connait
01:26:05quand on a la chance
01:26:06de le connaître
01:26:06comme moi
01:26:07d'avoir animé
01:26:08des conférences
01:26:09dont il était la star
01:26:11fallait voir
01:26:12devant des
01:26:13ouragans
01:26:14de hurlements
01:26:15comme il répondait
01:26:16toujours avec
01:26:16sa petite voix douce
01:26:17et puis son sourire
01:26:19d'ange
01:26:19enfin c'est une merveille d'homme
01:26:21et je pense que
01:26:23j'étais très heureux
01:26:25d'apprendre
01:26:25maintenant
01:26:25il était français
01:26:26et d'ailleurs
01:26:27il s'était toujours
01:26:27senti français
01:26:28fait partie de ces gens
01:26:29qui ont été
01:26:29happés par la France
01:26:30parce qu'il adore ce pays
01:26:32sauf qu'il avait
01:26:33ce discours
01:26:34qu'on souvent
01:26:34d'ailleurs
01:26:35ça rappelle beaucoup
01:26:36le discours
01:26:37à certains égards
01:26:38de Youssef
01:26:39d'Omar Youssef
01:26:41Suleymane
01:26:42dans le complice du mal
01:26:43c'est à dire
01:26:44dans les complices du mal
01:26:44c'est à dire que
01:26:45il a fui les islamistes
01:26:47enfin il fuit les islamistes
01:26:48mais il revenait souvent
01:26:49en Algérie
01:26:49et d'ailleurs
01:26:50il veut revenir en Algérie
01:26:51parce qu'il y a ce côté
01:26:52quand même
01:26:52comment dire
01:26:54je ne veux pas dire
01:26:55irresponsable
01:26:55parce qu'il n'est pas
01:26:56irresponsable
01:26:56mais parfois
01:26:57il n'a pas peur
01:26:58il n'a jamais peur
01:26:59et même là
01:26:59il veut retourner
01:27:00chez lui
01:27:01en Algérie
01:27:02pour aller chercher
01:27:03ses affaires
01:27:03c'est son obsession
01:27:04il dit ça souvent
01:27:05voilà c'est comme ça
01:27:05mais il disait
01:27:07ces gens là disent
01:27:08c'est vrai
01:27:08on a quitté les islamistes
01:27:11et là ils sont là
01:27:12en France
01:27:12ils sont au pouvoir
01:27:13ils sont partout
01:27:14ils tiennent tout
01:27:15etc
01:27:15et il n'avait pas peur
01:27:17il n'avait pas peur
01:27:18il n'avait pas peur
01:27:19de les affronter
01:27:19et c'est pour ça
01:27:20qu'il y a beaucoup
01:27:21d'ennemis ici
01:27:21malgré tout
01:27:22moi j'étais surpris
01:27:23par les déluges
01:27:25de haine
01:27:25qui ont déferlé
01:27:26sur les réseaux sociaux
01:27:27au moment de sa libération
01:27:28c'est à dire
01:27:28il y a toute une partie
01:27:30de la gauche
01:27:31l'extrême gauche
01:27:31plutôt
01:27:32qui le hait
01:27:33qui le déteste
01:27:34mais ça ne lui fait pas peur
01:27:36rien ne lui fait peur
01:27:37il est en liberté conditionnelle
01:27:40dans le sens où
01:27:41en effet
01:27:41il ne peut pas s'exprimer librement
01:27:42mais il ne faut pas
01:27:43faire comme s'il ne disait rien
01:27:45dans l'interview de Figaro
01:27:46il y a des choses
01:27:46très intéressantes
01:27:47sur la réalité
01:27:49des jaunes en Algérie
01:27:50sur la télévision algérienne
01:27:52ça reprend ce que vous disiez
01:27:53mon cher France
01:27:54qui chante les louanges
01:27:56des leaders
01:27:56de la France insoumise
01:27:57de la France insoumise
01:27:58quand même
01:27:59non mais c'est intéressant
01:28:00bien sûr
01:28:00parce que pourquoi
01:28:01ces gens-là critiquent
01:28:02le traitement d'extrême droite
01:28:04c'est pour se faire bien voir
01:28:05d'Alger
01:28:05nous sommes d'accord
01:28:06on va respecter
01:28:07pour l'instant cela
01:28:08je vous remercie
01:28:09merci beaucoup
01:28:10écoutons-le
01:28:11quand il commencera à parler
01:28:12écoutons-le
01:28:13commençons par le lire
01:28:15commençons par le lire
01:28:16le serment des barbares
01:28:17le village de l'Allemagne
01:28:19il a une parole contrainte
01:28:20en revanche
01:28:20il y avait écrit
01:28:21livre le dernier livre
01:28:24le dernier roman
01:28:25le village de l'Allemagne
01:28:27le serment des barbares
01:28:28tous ces livres-là sont magnifiques
01:28:29on a parlé de la rue d'Aleida
01:28:31avec sa poitrine
01:28:33qui est touchée
01:28:34bien à l'esprit
01:28:35vous savez que c'est à l'aïal
01:28:37où il y a
01:28:37la statue d'un taureau
01:28:39oui absolument
01:28:40à l'aïal
01:28:41ah oui
01:28:41et vous savez que c'est un symbole
01:28:43de fertilité
01:28:43de toucher une partie
01:28:44de ce taureau
01:28:45oui bien sûr
01:28:45et laquelle ?
01:28:46non si les écolos
01:28:48vont aussi
01:28:48non mais d'Aleida
01:28:49c'est pas de très bon goût
01:28:51franchement je trouve pas ça
01:28:52de très bon goût
01:28:52bon
01:28:53très bien
01:28:53il faut la respecter
01:28:54moi je trouve
01:28:55tout en étant en désaccord
01:28:58avec les écolos
01:28:58bon écoutez très bien
01:29:00c'est la base
01:29:02même sur ce sujet
01:29:03ils ne sont pas d'accord
01:29:04ils sont d'accord
01:29:04je ne suis pas le respect
01:29:05merci chers amis
01:29:06c'était un plaisir
01:29:06merci Benjamin Kambouli
01:29:08Jonathan Siccou
01:29:09Raphaël Steinville
01:29:10Eric Nolo
01:29:10et France Olivier Gisbert
01:29:12évidemment vos éditions
01:29:14se poursuivent
01:29:14on se retrouve demain
01:29:15déjà pour la grande interview
01:29:16merci à vous
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