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Manuel Bompard est face à Apolline de Malherbe sur BFM TV dans un échange très tendu autour des drames à Marseille, de la criminalité organisée, du rôle de la police et des récupérations politiques.
Bompard reprend fermement la journaliste sur plusieurs points, dénonce l’inaction du gouvernement, les polémiques inutiles et rappelle la réalité du terrain vécue par les Marseillais. Un moment fort où la discussion dérape régulièrement mais révèle les désaccords profonds sur la sécurité, les moyens publics et la manière de faire de la politique.

#politique #bfmtv #bompard #insoumis #marseille

Réponses au quiz de fin :
/!\ Description à ne pas lire avant d'avoir vu la vidéo entièrement
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Combien de marches liées à des drames criminels Manuel Bompard dit-il avoir faites à Marseille ?
➡ Une dizaine.

Quels professionnels Manuel Bompard dit manquer dans les quartiers populaires pour la prévention ?
➡ Les éducateurs spécialisés.

Que signifie « la DZ » selon Manuel Bompard dans la vidéo ?
➡ L’Algérie.

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00Il y a qui ce pays ? Il y a qui Marseille ? On représente qui ?
00:02Et Sébastien Lelogu qui répond en riant à la DZ.
00:05Mais franchement, vous savez ce que ça voulait dire la DZ ?
00:08Dans cette expression, ça n'a rien à voir avec la DZ mafia.
00:11Franchement, faites attention s'il vous plaît à ne pas faire des...
00:14Non parce qu'à chaque fois on nous dit que c'est de l'humour.
00:16Moi je veux bien, c'est que c'est... ça n'a rien à voir...
00:18La DZ ça veut dire autre chose, enfin on ne va pas rentrer dans le détail mais...
00:21Allez-y, allez-y, la DZ ça veut dire l'Algérie.
00:22Attendez, oui mais donc ça n'a rien à voir avec la DZ mafia
00:25et ça n'a rien à voir avec les réseaux de la criminalité organisée.
00:27Donc s'il vous plaît, franchement on parle de sujets.
00:29Non mais c'est une autre question d'ailleurs.
00:30Bah oui, mais vous me l'avez posé en même temps.
00:32Donc je me permets de vous dire...
00:33Ah non, c'est pas une autre question que les municipales.
00:34Soyons un petit peu vigilants si vous voulez bien.
00:36Non, non, non, c'est pas une autre question que les municipales.
00:37Maintenant, moi je veux bien recevoir des leçons sur la lutte contre la criminalité organisée.
00:42Mais pour l'instant, ceux qui sont au pouvoir depuis des années et des années
00:44sont aussi comptables de la situation actuelle.
00:47Donc pardonnez-moi d'en rester si vous voulez bien.
00:48Mais que ce soit la DZ mafia ou la DZ tout court, ça vous paraît normal quand on demande à quelqu'un ?
00:52Sur les réseaux sociaux et qui sont des vidéos privées ou personnelles.
00:56Franchement, c'est pas comme ça que je fais de la politique.
01:04Monsieur Darmanin, là chez lui, la démagogie n'a pas de limite.
01:07C'est-à-dire que dès qu'il y a un sujet, il nous explique que la solution c'est une proposition de loi.
01:10Moi, je pense qu'il devrait faire un peu moins de grandes phrases et de grandes paroles
01:14et un peu plus d'actes concrets, y compris dans la lutte contre la criminalité organisée,
01:18vu les drames qu'on a encore vus ces derniers jours.
01:20Vous étiez d'ailleurs un samedi à la marche blanche, à la mémoire du frère Damien Kessassi.
01:26Vous êtes réjoui du fait qu'il y ait beaucoup de monde.
01:30Vous estimez que les gens étaient au rendez-vous ? Que la France est au rendez-vous ?
01:33J'estime qu'il y avait la population marseillaise qui a été très émue et à juste titre.
01:39et je partage cette émotion et je trouve que c'était important que tout le monde soit là.
01:42Maintenant, moi, je veux dire que vous savez, en tant que député de Marseille,
01:45malheureusement, des marches après des drames liés à la criminalité organisée,
01:49j'en ai fait depuis deux ans, trois ans, sans doute une dizaine.
01:54Et donc, j'espère que ça ne sera pas juste un moment médiatique avec tout le monde qui se déplace.
01:59Mais d'ailleurs, vous dites tout le monde, tout le monde qui se déplace.
02:00Alors oui, il y avait beaucoup de politiques, mais moi, je reste assez surprise.
02:03Il était où Djoul, par exemple ? Il était où Soprano ? Ils étaient où ?
02:06Je ne sais pas où ils étaient. Peut-être qu'ils étaient là.
02:08Qu'est-ce que vous en savez ?
02:09Vous pensez qu'ils ne l'auraient pas dit ? Vous les avez vus ?
02:11J'en sais rien, mais moi, je vais vous dire, j'étais là.
02:13Et j'ai considéré d'ailleurs que la présence, elle ne nécessitait pas forcément d'en faire des tonnes sur les réseaux sociaux.
02:19Parce qu'il me semble que c'était d'abord un moment dommage.
02:20Il y a eu une forme de récupération, d'après vous ?
02:22Franchement, je pense qu'il y a quelques règles à fixer dans le débat politique.
02:26La première, c'est qu'on évite de faire des polémiques sur des drames.
02:29Donc, ce n'est pas moi qui vais en faire.
02:31Mais moi, j'ai considéré, par exemple, et j'étais avec mon collègue Sébastien Deloguc,
02:34notre présence, elle était au milieu des Marseillaises et des Marseillais.
02:38Et ce que je vous disais tout à l'heure, c'est qu'on en a fait beaucoup des marches aussi dramatiques.
02:42Et bien souvent, les ministres viennent, ils font des annonces.
02:46Et puis quand ils rentrent à Paris, les annonces, elles partent avec eux.
02:49Donc moi, j'espère que ça ne va pas juste être un moment.
02:52Et que dans dix jours, en quelque sorte, la vie va reprendre son cours avec les mêmes drames qui vont se poursuivre.
02:57Vous posez quand même la question ? Joule, Redouane Bourguin-Rabin, Soprano,
03:00des grandes personnalités très écoutées à Marseille.
03:04Moi, je ne les ai pas vues. Je ne crois pas que vous les ayez vues.
03:07Je leur poserai évidemment la question.
03:08Mais vous ne trouvez pas que ça aurait été leur rôle d'être là ?
03:11Je vous ai dit, moi, je n'ai pas envie de faire des polémiques avec qui que ce soit.
03:14Et je pense que certains ont réagi.
03:16Certains, par ailleurs, ont pu prendre la parole et ne pas forcément être présents à cette marche.
03:20Mais on a besoin, là où je vous rejoins peut-être dans votre question,
03:24on a besoin d'une mobilisation de la société dans toutes ces composantes
03:27qu'ont ce drame de la criminalité organisée.
03:29On a besoin aussi d'un changement de doctrine politique.
03:33Parce que ça fait depuis des mois et des mois qu'on dit qu'on va faire des choses
03:38et qu'on ne les fait pas.
03:39Donc, où sont les effectifs supplémentaires dans la police judiciaire
03:42quand vous savez aujourd'hui que vous avez des départements
03:44dans lesquels chaque enquêteur de la police judiciaire a 200 à 300 dossiers sur son bureau ?
03:49Où sont les greffiers ? Où sont les éducateurs spécialisés dans nos quartiers populaires ?
03:55Où sont les effectifs pour la protection de la jeunesse ?
04:00Où sont les moyens mis dans la prévention pour faire en sorte que les gens ne tombent pas dans les trafics de drogue ?
04:06On est bien d'accord que votre candidat à Grenoble a dit ce week-end
04:09qu'il n'était pas là pour traquer les dealers, qu'il ne voulait pas traquer les dealers
04:12et qu'il ne voulait pas armé la police.
04:14Mais ce n'est pas le rôle de la police municipale, madame, de traquer les dealers.
04:17C'est le rôle de la police nationale.
04:19Ce n'est pas le rôle de la police municipale de remonter les réseaux de la criminalité organisée.
04:23C'est le rôle de la police judiciaire qui a été très largement démantelée ces dernières années
04:27par la réforme de la police judiciaire.
04:30Mais quand on est candidat à Grenoble, ça fait peut-être partie quand même... Non ?
04:31Mais vous savez, les compétences de la police municipale, c'est faire de la tranquillité publique.
04:36Sauf si vous êtes en train de m'expliquer que c'est la police municipale
04:39qui va chasser les réseaux de la criminalité organisée.
04:41Oui, il n'est pas souhaitable que la police municipale de Grenoble soit armée.
04:45Mais attendez, après on parlera de la question de l'armement si vous voulez.
04:48Mais là, on parlait des réseaux de la criminalité organisée.
04:51Ce sont des réseaux qui sont des réseaux nationaux, voire internationaux.
04:54Vous n'allez pas me faire croire, madame de Malherbe,
04:57que c'est la police municipale de Grenoble qui va lutter contre les réseaux de la criminalité organisée.
05:01Non.
05:01Ça, c'est la première chose que je veux dire.
05:02Non, ça, on est bien d'accord.
05:03Mais en revanche, le maire a le pouvoir de décider que sa police municipale est armée ou non.
05:06Vous avez raison.
05:07Et moi, je défends avec la France insoumise l'idée que les armes doivent être réservées à la police nationale.
05:14Et que la police municipale doit être redéployée sous forme de police de proximité.
05:19Elle doit avoir un travail de tranquillité publique, un travail de médiation.
05:22Et je ne le fais pas par, contrairement à ce que j'entends dans le débat public, par laxisme.
05:25Je le fais par efficacité.
05:27Par efficacité.
05:28Il faut que ce rôle-là, de lutter contre les réseaux de la criminalité organisée,
05:32il soit fait avec des effectifs dont le travail est de remonter des réseaux.
05:37Et c'est là où je vous parle d'un changement de doctrine nécessaire.
05:40Arrêtons de faire croire qu'on va attaquer ces réseaux-là en chassant le bas du spectre.
05:44Il faut attaquer le haut du panier.
05:46Et pour attaquer le haut du panier, il faut mettre les moyens dans les effectifs qui attaquent le haut du panier.
05:49Vous avez vu sûrement cette vidéo qui tourne sur les réseaux.
05:52J'imagine qu'elle a dû être tournée au printemps.
05:54On voit Rima Hassan et Sébastien Delogu qui répondent à un passant à Marseille
05:58qui fait un selfie avec eux et qui leur dit
06:00« Il est à qui ce pays ? Il est à qui Marseille ? On représente qui ? »
06:03Et Sébastien Delogu qui répond en riant à la DZ.
06:06Mais franchement, vous savez ce que ça voulait dire la DZ dans cette expression ?
06:09Ça n'a rien à voir avec la DZ mafia.
06:11Franchement, faites attention s'il vous plaît à ne pas faire des...
06:15Non, parce qu'à chaque fois on nous dit que c'est de l'humour.
06:16Moi je veux bien, c'est que c'est... ça n'a rien à voir.
06:18La DZ ça veut dire autre chose. Enfin, on ne va pas rentrer dans le détail.
06:21Allez-y, la DZ ça veut dire l'Algérie ?
06:23Attendez, oui, mais donc ça n'a rien à voir avec la DZ mafia
06:25et ça n'a rien à voir avec les réseaux de la criminalité organisée.
06:28Donc s'il vous plaît, franchement on parle de sujets.
06:31Bah oui, mais vous me la posez en même temps.
06:32Donc je me permets de vous dire...
06:34Ah non, ce n'est pas une autre question que les municipales.
06:35Soyons un petit peu vigilants si vous voulez bien.
06:36Non, non, non, ce n'est pas une autre question que les municipales.
06:38Maintenant, moi je veux bien recevoir des leçons sur la lutte contre la criminalité organisée.
06:42Mais pour l'instant, ceux qui sont au pouvoir depuis des années et des années
06:45sont aussi comptables de la situation actuelle.
06:47Donc pardonnez-moi...
06:48Mais que ce soit la DZ mafia ou la DZ tout court,
06:51ça vous paraît normal quand on demande à quelqu'un ?
06:53Sur les réseaux sociaux et qui sont des vidéos privées ou personnelles.
06:56Franchement, ce n'est pas comme ça que je fais de la politique.
06:58Moi je fais de la politique avec des propositions politiques.
07:00Et on est face à un fléau qui est celui de la criminalité organisée.
07:02Oui, mais ça me frappe quand même Manuel Vomparc.
07:03Et il faut y répondre par des propositions politiques.
07:05J'ai vu qu'il y a deux jours...
07:06Bah excusez-moi, j'ai une autre vision de la politique.
07:08Éric Coquerel était interrogé sur les remarques homophobes de Sofia Chikirou
07:12sur les tafioles de merde.
07:14Et il a répondu que c'était de l'humour.
07:16Vous avez beaucoup d'humour.
07:17Non, mais ce n'est pas de l'humour et ce n'est pas drôle.
07:20Mais en l'occurrence, c'était un message privé.
07:22Si j'ai bien compris, je ne sais même pas si ce message a été...
07:23Donc on a le droit de penser à titre privé,
07:25mais par contre on ne doit pas le dire en public.
07:26Non, je pense qu'elle ne pense pas à ça à titre privé.
07:28Mais franchement, Apolline de Mala, vous pouvez me faire la série,
07:30si vous voulez, des messages volés, des messages privés,
07:33si c'est votre manière de faire de la politique.
07:35Mais pardon, moi je considère que notre pays,
07:37aujourd'hui, il est confronté à des difficultés majeures
07:40et je me permets d'imaginer une vision de la politique
07:43dans laquelle on peut essayer d'y apporter des réponses.
07:44On n'est pas tous d'accord après.
07:46J'adorerais, j'adorerais.
07:47Moi, c'est ce que je fais et c'est ce que j'essaye de faire.
07:49On va y passer au budget, mais je ne vais pas passer mon temps
07:51à commenter des polémiques que je trouve assez ridicules.
07:53Je préférerais poser cette question directement à Sofia Chikirou.
07:55Mais il se trouve que vous aurez peut-être remarqué
07:57qu'elle n'a répondu à aucune interview en direct
07:59depuis des années.
08:01C'est clair que si votre volonté, c'est de l'inviter
08:03pour lui poser des questions sur des messages privés
08:05qui datent d'il y a dix ans, je pense que tous mes confrères aussi,
08:08elle n'a répondu à aucune question en direct.
08:08Je pense que ce serait peut-être mieux de lui poser des questions
08:10sur ce qu'elle aspire à faire pour Paris, par exemple.
08:13Aucune interview en direct.
08:13Et à ce que nous, on aspire à faire aux élections municipales.
08:15Peut-être que ça, ça vous intéresse davantage.
08:17Mais avant d'être candidate au municipal, c'était pareil.
08:19Aucune interview.
08:20Mais elle fait ce qu'elle veut, non ?
08:21C'est ça votre vision de la démocratie et de l'échange.
08:23Je suis en face de vous, Apolline de Malherme.
08:25Oui, mais Sofia Chikirou, elle est quand même candidate
08:26pour la mairie de Paris.
08:27J'ai l'impression que vous êtes déçus que ce soit moi
08:30et pas Sofia Chikirou.
08:30Je suis ravie de vous recevoir, Manuel Bompard.
08:33Qu'est-ce que vous voulez ?
08:33Mais n'hésitez pas à le lui dire, en tout cas.
08:35Je trouverais normal, effectivement, qu'il y ait des échanges démocratiques.
08:38Mais c'est ce qu'elle veut, Apolline de Malherme.
08:39Les échanges démocratiques, ils se font à travers des élections,
08:41ils se font à travers des campagnes,
08:43ils se font à travers des contacts avec les citoyennes et les citoyens.
08:46Et ensuite, certains répondent à des interviews,
08:49d'autres préfèrent avoir une autre forme de débat
08:51avec directement les citoyennes et les citoyens.
08:53Ne vous inquiétez pas, Sofia Chikirou,
08:54elle aura des réunions publiques,
08:55elle aura des meetings,
08:56elle fait des conférences de presse,
08:57elle en a d'ailleurs fait une pour présenter sa campagne.
09:00Et vos journalistes de BFM y étaient
09:01et ont pu lui poser toutes les questions qu'ils voulaient lui poser.
09:03Mais qu'elle n'hésite pas, en tout cas,
09:04des questions en direct sur des plateaux de télévision.
09:07Je vois que vous avez très envie de la recevoir.
09:08Et je lui passerai donc le message
09:09que vous avez très envie de la recevoir.
09:10N'hésitez pas.
09:11Maintenant, je pense que si vous la recevez,
09:12j'espère que vous la recevrez pour parler
09:14plutôt de son programme,
09:15plutôt que des polémiques qui sont quand même assez ridicules.
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