Marine Le Pen indique qu'elle ne "renonce pas" à l'élection présidentielle de 2027, alors qu'elle avait été condamnée à une peine d'inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire, avant de faire appel. Ce procès en appel se tiendra début 2026.
00:00Je vous montre d'abord précisément ce qu'a dit Marine Le Pen ces dernières heures.
00:03Après, on le rappelle, le rejet massif du budget par les députés.
00:07La force de ce rejet ne peut avoir qu'une conclusion, la démission du gouvernement et la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:15Est-ce que vous vous levez tous les jours, Madame la Ministre, en vous disant que vous pouvez sauter demain ?
00:19Ce que dit Marine Le Pen n'est pas surprenant.
00:22Elle l'a dit au moment de la formation du gouvernement, elle l'avait dit avant.
00:26Non, ce que le RN souhaite, qui est d'ailleurs ce que souhaite LFI, c'est de voir le gouvernement tomber et de ne pas avoir un budget d'ici la fin de l'année.
00:35Parce que je rappelle que s'il devait y avoir une censure du gouvernement et une éventuelle dissolution, on est sûr de ne pas avoir de budget au 31 décembre.
00:45Alors je pense que c'est important qu'on puisse le faire, que c'est important qu'on puisse donner de la stabilité au pays, pacifier, calmer, créer de l'unité et pouvoir avancer.
00:54Et donc non, je ne me lève pas tous les matins en pensant à Marine Le Pen, heureusement.
00:58Je me lève tous les matins en pensant à tout ce que je dois faire et à tout ce que les Français attendent de nous,
01:02attendent de chacun des ministres qui ont été nommés avec des missions très précises.
01:06Moi, je continue de travailler et de me concentrer sur la mission qui est la mienne.
01:12Mais effectivement, ce qui se passe au Parlement est important.
01:14Et ce qui se passe au Parlement, c'est ce que font les parlementaires.
01:17C'est ce qu'ils sont en train de voter, 149-3.
01:19Donc à un moment donné, il faut qu'ils avancent.
01:21Est-ce que quand vous entendez toutes ces critiques, est-ce que vous vous sentez toujours légitime à gouverner la France ?
01:25C'est vrai que c'est toujours remis sur la table, constamment.
01:29Beaucoup disent que finalement, le camp présidentiel n'a jamais gagné les dernières élections.
01:32Est-ce que vous, vous vous sentez légitime à votre poste ?
01:35Moi, j'étais jusqu'à il y a un mois parlementaire.
01:37Vous étiez députée ?
01:38Députée, absolument. J'avais été élue en 2022.
01:41J'ai été réélue en 2023.
01:43Et ensuite, réélue après la dissolution en 2024.
01:45Donc ce qui se passe à l'Assemblée nationale, je le comprends très bien.
01:47Je l'ai vécu. On a une Assemblée nationale qui résulte du vote des Français qui ont voté massivement après la dissolution,
01:54que tout le monde avait dit, c'est inadmissible, on n'aurait pas dû faire une dissolution à ce moment-là, etc.
01:59Il y avait une levée de boucliers très forte, mais il n'empêche que les Français avaient voté massivement.
02:03Ils ont donné une Assemblée où il y a 11 groupes aujourd'hui qui sont représentés.
02:06Et on a un gouvernement qui n'est pas un gouvernement composé uniquement de macronistes ou de Horizons ou de Modem.
02:14Il y a aussi des députés LR, enfin des anciens députés LR.
02:17Il y a aussi des personnalités de la société civile.
02:19Il y a des personnes qui sont sans étiquette politique.
02:22Et moi, ce que je veux vous dire, c'est la question de la légitimité qui se pose.
02:25C'est est-ce qu'on est capable d'embarquer les parlementaires, d'embarquer les Français ?
02:29Moi, j'espère qu'on est capable de le faire.
02:30On a vu que la partie 1 du PLFSS, du projet de financement de la sécurité sociale, avait été votée.
02:37Moi, je pense qu'on peut trouver une voie de passage à l'Assemblée nationale
02:40et que la balle est dans le camp des parlementaires.
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