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Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, est l’invitée de BFMTV ce dimanche 23 novembre

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Transcription
00:00Bien sûr que non, un chef d'état-major des armées n'a pas à parler comme ça, il a outrepassé ses fonctions.
00:05Et je lui rappelle qu'en République, l'autorité militaire est strictement subordonnée à l'autorité civile et à l'autorité politique.
00:13Qu'est-ce que vous lui reprochez dans le fond de ces propos ?
00:14Je lui reproche de donner un diagnostic comme cela, devant les maires qui étaient rassemblés,
00:22alors qu'encore une fois, lorsqu'il y a des décisions stratégiques à prendre dans ce pays,
00:26c'est l'autorité politique, c'est le président de la République qui aurait dû recadrer le chef d'état-major des armées,
00:36et c'est l'Assemblée nationale et la démocratie qui doivent décider.
00:39Donc non, un chef d'état-major des armées n'a pas à dire que nous devrions être prêts à perdre des enfants et à souffrir économiquement.
00:46Et ce que nous voulons, nous, c'est la paix, et donc pour cela, la diplomatie.
00:51Oui, Raphaël Glucksmann a pris la défense du général Mandon, il dit qu'il a raison d'alerter la nation.
00:57Ceux qui disent le contraire sont, je cite, des autruches et des patriotes de pacotille.
01:01Oui, Raphaël Glucksmann a l'habitude de faire le vat en guerre, et je ne suis pas d'accord avec cela.
01:05C'est le vat en guerre de dire ça ?
01:06Oui, oui, c'est le vat en guerre.
01:07De dire, alerter les Français sur un risque, c'est le vat en guerre ?
01:10Oui, oui, parce que de la même manière, le chef d'état-major dit par exemple que la France devra être prête dans 3 ou 4 ans.
01:15Mais la France est déjà prête, M. Fauvel.
01:17Vous en êtes sûre ?
01:18Oui, oui, ça s'appelle la dissuasion nucléaire.
01:21Ou alors, il n'y a plus de dissuasion nucléaire dans ce pays.
01:23Mais je ne suis pas d'accord.
01:24C'est-à-dire que la réponse demain, si la Russie attaque un pays, c'est d'appuyer sur le bouton nucléaire.
01:28Eh bien, non, mais du coup, à quoi sert la dissuasion nucléaire, M. Fauvel ?
01:31Vous savez que le propre de la dissuasion nucléaire, c'est de ne jamais appuyer sur le bouton.
01:33Eh bien, oui, justement.
01:34Sinon, ce n'est plus de la dissuasion, ça s'appelle une guerre nucléaire.
01:37Mais du coup, vous préférez envoyer des soldats en Ukraine, vous ?
01:40Donc, ce que vous dites aujourd'hui, c'est que si demain, la Russie attaque un autre pays,
01:45ou même peut-être continue sa guerre en Ukraine, il faudra envisager la dissuasion nucléaire.
01:48Mais je viens de vous parler de la diplomatie.
01:50Non, vous me dites l'armement-là.
01:52Non, non, non, M. Fauvel.
01:54Si vous avez un chef d'état-major des armées qui explique que la France devra être prête dans 3 ou 4 ans
01:59et qu'elle n'est pas prête aujourd'hui, alors il n'y a plus de dissuasion nucléaire.
02:02C'est ça que je viens de vous expliquer.
02:03Ce que nous, nous disons, c'est que nous, nous voulons la paix.
02:06Et pour cela, pour avoir la paix, il faut une France non alignée,
02:09qui ne s'aligne pas sur les intérêts américains et notamment ceux de Trump,
02:13et qui agisse pour la paix, notamment par la diplomatie.
02:16Et donc, nous n'enverrons pas nos enfants, ni en Ukraine, ni nulle part,
02:19parce que nous voulons construire la paix.
02:21Voilà ce que je vous dis.
02:22Et donc, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'un chef d'état-major des armées parle de cette manière.
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