- il y a 8 heures
Laurent Jacobelli, député de Moselle et porte-parole du Rassemblement national, juge qu'une loi spéciale, qui reconduirait le budget 2025 sur 2026 serait, selon lui, "moins pire que ce qu'on nous promet".
Retrouvez tous les entretiens de 8h20 sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-du-week-end
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00:00France Inter, Ali Badou, Marion Lourdes, le 6-9.
00:07Grand entretien ce matin avec Marion Lourdes, nous recevons un député du Rassemblement National,
00:12il est membre de la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées.
00:17Questions, réactions chers auditeurs au 01 45 24 7000 ou sur l'application Radio France.
00:23Laurent Jacobelli, bonjour.
00:24Bonjour, merci pour votre invitation.
00:25Et bienvenue, à 15h aujourd'hui se tiendra une marche blanche à l'appel d'Amin Kessassi,
00:31le frère de Mehdi Kessassi, assassiné par des narco-trafiquants.
00:36Il y aura des Marseillais évidemment, il y aura des personnalités politiques qui rendront hommage à Mehdi Kessassi.
00:43Ils sont annoncés la porte-parole du gouvernement, le ministre de la Ville, la présidente de l'Assemblée Nationale
00:49et les chefs de quasiment tous les partis à l'exception du Rassemblement National. Pourquoi ?
00:55Écoutez, il y aura des membres du Rassemblement National qui défileront, notamment des membres de l'équipe de notre candidat,
00:59la mairie de Marseille, Franck Alizio, pour cette marche blanche, en hommage à ce jeune, à ce jeune Mehdi,
01:06tué par les narco-trafiquants, probablement pour menacer et influencer son frère qui lutte contre le narco-trafique.
01:11On ne s'est pas encore avéré, c'est l'hypothèse principale.
01:13L'hypothèse la plus probable, évoquée d'ailleurs, je crois, par le ministre de l'Intérieur lui-même.
01:17Mais vous savez, c'est bien les marches blanches, il faut le faire en soutien à la famille, en hommage à Mehdi et on est tout cœur avec eux.
01:24Mais au-delà des marches blanches, il va falloir maintenant agir.
01:27Ce n'est pas en défilant dans les rues de Marseille, ce n'est pas en débarquant à Marseille tous les ans,
01:30comme le fait le président de la République, qu'on va régler le problème.
01:33Maintenant, il faut des mesures et des mesures concrètes.
01:35Et c'est ce que nous proposons au Rassemblement National.
01:37C'est le meilleur moyen de rendre hommage à cette famille qui a laissé une victime sur l'hôtel du narcotrafic.
01:45Et c'est absolument terrible.
01:46Vous parliez du Rassemblement National et du candidat à la mairie de Marseille, Franck Alizio,
01:51qui avait demandé au gouvernement de décréter l'état d'urgence dans sa ville.
01:56Et il n'a pas encore indiqué s'il serait là, des membres de sa liste seraient présents selon son entourage.
02:01Est-ce que vous pouvez nous confirmer que lui y sera également ?
02:04Alors je crois qu'il y a une question de timing et d'agenda.
02:06Voilà, mais en tout cas, il a la volonté évidemment de soutenir la famille.
02:09Je sais qu'il y aura des membres proches de son équipe.
02:12Et oui, il demande l'état d'urgence parce que Marseille est une ville assiégée, occupée par les narcotrafiquants.
02:18Il faut faire attention.
02:19À quoi ressemblerait l'état d'urgence ?
02:20Parce que ça répond à des règles très précises.
02:24Il faudrait couvre-feu, intervention des forces armées, des militaires dans la ville de Marseille.
02:30Des militaires, bien sûr que non.
02:31Les gendarmes étant des militaires, bien sûr, mais seulement les gendarmes et les forces de l'ordre.
02:35Vous savez, aujourd'hui, la lutte contre le narcotrafic, elle bute contre un certain nombre de choses.
02:40Notamment la justice des mineurs, beaucoup trop laxiste.
02:42Et on sait très bien qu'une partie, notamment de la surveillance des zones de deal, ce qu'on appelle le chouf,
02:47est faite par des mineurs et notamment des mineurs isolés.
02:49Il faut des peines planchées pour que les trafiquants qui arrivent en prison ne sortent pas du jour au lendemain.
02:54Il faut expulser les trafiquants étrangers.
02:56Et on sait que 19% des trafiquants sont des étrangers.
03:01Ce sont des données du ministère de l'Intérieur.
03:02Mais ce n'est pas parce qu'on dit chouf, qui est un mot arabe, qu'on est étrangers.
03:05On peut tout à fait être français et être guetteur pour des narcotrafiquants.
03:09Vous avez raison.
03:10Et les deux parents d'Amin Kessassi et de Mehdi Kessassi sont également étrangers puisqu'ils sont algériens.
03:15Non mais attendez.
03:16Vous savez, les victimes sont de toute nationalité.
03:18C'est évident et dans ces quartiers, il y a des gens étrangers ou d'origine étrangère qui aimeraient vivre en paix.
03:24La justice, l'ordre et l'autorité, on le doit à tous ceux qui sont présents sur le sol français.
03:29On ne peut pas nier non plus qu'il y a une surreprésentation des étrangers dans le trafic de drogue.
03:34Et donc, envoyer chez eux les étrangers coupables de trafic de drogue serait une mesure importante.
03:40Et puis, vous savez, il faut que toute la chaîne soit concernée.
03:43Les pays producteurs sur lesquels nous devons faire pression jusqu'aux consommateurs
03:47qui doivent être lourdement condamnés, lui aussi, en cas de consommation de drogue.
03:52Aujourd'hui, ce n'est pas fait.
03:53Il y a des marches blanches, il y a des belles déclarations.
03:56Malheureusement, il y a aujourd'hui des dealers et des chefs de réseau qui, dans leur prison,
04:00avec leur téléphone et leurs ordinateurs, continuent de gérer leur trafic.
04:03C'est inacceptable.
04:04Et la loi narcotrafic qui a été mise en place par le gouvernement votée au printemps n'est pas encore totalement appliquée.
04:10Passons au chapitre du budget.
04:12Il a été rejeté par l'Assemblée nationale cette nuit quasiment à l'unanimité,
04:16sauf une voie.
04:19Il y a donc encore temporisation sur le budget qui va partir au Sénat tel qu'il était avant d'arriver à l'Assemblée nationale.
04:28L'hypothèse privilégiée aujourd'hui, c'est l'usage d'une loi spéciale pour arriver à parvenir à un budget d'ici la fin de l'année
04:35et pour empêcher une sorte de shutdown à l'américaine où, en fait, les fonctionnaires ne seraient plus payés.
04:40Alors ça, c'est impossible en France.
04:41Voilà, justement, c'est pour ça qu'il y a les lois spéciales.
04:43Parce que souvent, le gouvernement agit de cette peur qui est une peur purement théorique et un moyen d'influencer les votes.
04:48Vous seriez prêt à la voter, la loi spéciale ?
04:50Mais il faut, n'importe comment, la loi spéciale, c'est la reconduction du budget précédent.
04:54Vous savez, ce serait presque moins pire que ce qu'on nous promet.
04:57Mais donc du coup, vous la voteriez ?
04:58Oui, pourquoi pas.
04:59Mais en tout cas, vous savez, je pense que ce sera soit les ordonnances, etc.
05:02Mais on est à l'abri de rien.
05:03Avec un PS qui est prêt à trahir ses électeurs avec des LR qui font n'importe quoi pour sauver leur siège
05:08et un gouvernement qui court comme un poulet sans tête, tout est possible demain.
05:12Mais éviter le terrible budget que nous promet le gouvernement, c'est, je crois, œuvre de salut nationale.
05:18Dans ce budget, il y a 19 milliards d'impôts supplémentaires.
05:22Je rappelle que depuis qu'Emmanuel Macron est là, la pression fiscale a augmenté de 250 milliards.
05:27Donc c'est terrifiant.
05:28En plus de la dette, il y a 28 milliards de dépenses d'État supplémentaires.
05:32Ils n'ont rien compris.
05:33Ils veulent faire la poche des Français alors qu'il faut dégraisser cet État devenu obèse,
05:37ce mammouth qui n'avance plus et qui s'alimente lui-même.
05:41Il faut faire des coupes claires.
05:43Des coupes claires dans l'immigration, dans le budget européen, dans le budget des agences qui ne servent à rien.
05:49Je pense à l'ARCOM, par exemple, qui ne surveille plus rien,
05:52comme à l'ADEME qui fait des publicités grotesques pour l'écologie.
05:55Il faut aller tailler dans le gras.
05:57Mais Laurent Jacobelli, vous dites qu'il y a trop d'impôts supplémentaires.
06:00Et en même temps, votre groupe a voté pour l'amendement LFI qui taxe les multinationales selon la localisation de leur activité.
06:05Qui taxe en tout cas les multinationales.
06:07Et qui doit permettre de récolter 26 milliards d'euros.
06:11Ce sont des multinationales étrangères qui aujourd'hui travaillent en France, font des bénéfices en France,
06:16mais payent des impôts à l'étranger ou n'en payent pas.
06:19C'est-à-dire qu'on est dans une situation ubueuse.
06:21Donc vous avez voté aussi pour les impôts supplémentaires ?
06:23Mais ce n'est pas un impôt supplémentaire, c'est une justice.
06:26Il y a des gens qui aujourd'hui jouent tellement avec les exonérations fiscales que c'en est presque du vol.
06:31Comment vous pouvez expliquer que des multinationales payent moins d'impôts que le boulanger de votre quartier ?
06:37C'est inacceptable.
06:38Nous voulons une baisse générale des impôts, y compris pour les entreprises.
06:41Mais pour ça, il faut que tout le monde joue le jeu.
06:43Ceux qui utilisent les infrastructures de la France doivent payer des impôts en France.
06:46Ça paraît quand même assez logique.
06:48Que répondez-vous à ceux qui disent que le Rassemblement National n'est pas le parti de la défense des entreprises ?
06:53Laurent Jacobelli, Gérald Darmanin a qualifié Jordan Bardella de « communiste économique ».
06:59Écoutez, c'est tellement grotesque.
07:01Jordan Bardella comme Marine Le Pen sont extrêmement claires.
07:06C'est évident que nous sommes le parti des entreprises, nous voulons les aider.
07:09D'ailleurs, nous avons proposé des baisses d'impôts de production.
07:12Nous avons voté pour une baisse de ces impôts de production de plus de 3 milliards.
07:16Qui les a remis dans le panier fiscal ?
07:19C'est le gouvernement.
07:20Mais pour aider l'ensemble des entreprises françaises, les TPE, les PEME, les entreprises de taille intermédiaire,
07:26il faut que tout le monde paye des impôts, y compris Amazon.
07:29Mais votre parti a malgré tout voté contre l'adoption d'un amendement qui alourdissait la fiscalité des rachats d'actions.
07:35Oui, mais attendez.
07:36Moi, je veux bien qu'on fasse le détail des mesures, mais pour la gauche...
07:38C'est ça dont il s'agit.
07:39Oui, on va le faire.
07:40Pour la gauche, on est de droite.
07:41Et pour la droite, on est de gauche.
07:42C'est peut-être qu'on a une position centrale qui est une position modérée et une position assez juste aujourd'hui.
07:48Nous voulons relancer la production.
07:50C'est clair.
07:50Nous voulons que nos entreprises redeviennent compétitives par rapport à un marché international
07:54qui grignote des parts de marché chaque jour en France.
07:56Ça veut dire une énergie peu chère, sortir de la tarification unique européenne.
08:00Et ça veut dire une baisse des impôts de production.
08:02C'est ça, notre programme.
08:03Tout le reste, ce sont des légendes et des fariboles.
08:06Ça ressemble à du en même temps.
08:08Non, mais ce n'est pas du en même temps.
08:09On veut être en même temps efficace et en même temps juste si vous voulez reprendre ce terme.
08:12Donc, c'est en même temps.
08:13Enfin, c'est en l'occurrence ce qu'on entend quand vous vous exprimez.
08:18C'est la première fois qu'on me traite de macroniste.
08:19Mais écoutez, il y a un début à tout.
08:21Écoutez, il y a un début à tout.
08:22Il y a en tout cas une fin peut-être pour la guerre en Ukraine avec Donald Trump qui affirme
08:28qu'il faudra bien que son plan convienne à Volodymyr Zelensky.
08:32On l'entendait dans le journal de Corinne Audouin.
08:35Un règlement du conflit en Ukraine qui, je cite le président Trump,
08:40faudra bien que ça lui plaise.
08:42Et si ça ne lui plaît pas, alors vous savez, ils n'auront qu'à continuer à se battre.
08:47À un moment, il faudra qu'il accepte quelque chose.
08:49L'Ukraine pourrait être confrontée à un choix très difficile,
08:51la perte de dignité ou le risque de perdre un partenaire clé, a déclaré Volodymyr Zelensky.
08:57Quelle est votre position ? Faut-il que l'Ukraine cède aux demandes de la Maison Blanche
09:04et donc favorise, favorable à la Russie ?
09:07Nous, nous sommes pour une négociation.
09:09Nous sommes pour, évidemment, un accord de paix.
09:11Mais nous ne voulons pas la capitulation de l'Ukraine.
09:14Ça, c'est une capitulation, celui-ci ?
09:15En tout cas, si les termes sont aussi durs et si c'était vous accepter ou vous vous taisez,
09:23évidemment, ce n'est pas une manière de négocier.
09:25Mais on connaît aussi les méthodes de Donald Trump,
09:27c'est-à-dire qu'il parle d'abord très fort et puis il négocie ensuite.
09:30Je pense qu'il faut en tout cas privilégier la voie de la négociation.
09:33Et moi, j'ai un regret.
09:34J'ai un regret, c'est que la France ne pèse plus du tout dans ses accords potentiels.
09:39C'est-à-dire qu'il y a la voie des Etats-Unis, la voie de la Russie et de l'Ukraine.
09:43Mais la voie de la France est illégale.
09:44Ah, l'Ukraine n'a pas de participer aux négociations ?
09:46Non, non, mais il faudrait qu'elle s'exprime.
09:47En tout cas, M. Zelensky s'est exprimé et il a raison de le faire pour défendre son peuple.
09:51Je crois qu'aujourd'hui, nous avons perdu tout rôle international
09:54et la position d'Emmanuel Macron, aujourd'hui, n'est plus ni compréhensible ni audible.
09:59Alors, la France et d'autres pays comme le Royaume-Uni sont en train de travailler
10:02sur une copie qui doit être présentée, notamment dans le cadre du G20, en Afrique du Sud.
10:06Mais sur l'Ukraine et sur la menace internationale que peut faire peser la Russie,
10:12on a entendu, vous l'avez sûrement entendu aussi cette semaine, le général Fabien Mandon
10:16qui a suscité une polémique en déclarant que la France devait accepter de perdre ses enfants.
10:22Quelle légitimité ? C'est interrogé votre collègue, le député RN Sébastien Chenu, à la suite de ses propos.
10:28Vous ne croyez pas, vous, à la force de la dissuasion ?
10:31Bien sûr, la dissuasion nucléaire est une force phénoménale.
10:34Vous avez pensé la dissuasion par le fait d'avoir une armée forte ?
10:37Mais ma réponse, j'avais bien compris ce que vous vouliez dire, mais ma réponse est tout à fait volontaire.
10:42C'est-à-dire que nous avons la dissuasion nucléaire.
10:43C'est en la France, cette armée, grâce au général de Gaulle, de cette dissuasion
10:48pour éviter justement les boucheries humaines, pour éviter que nos soldats,
10:52que les fils et les filles de France aillent mourir sur le front.
10:54Le discours du général Mandon, avec tout le respect que j'ai pour lui, pour sa carrière,
10:59est probablement un peu maladroit.
11:01Mais la question qu'il faut se poser, c'est pourquoi l'a-t-il dit, en fait ?
11:04Est-ce que c'est pour défendre le budget des armées dans un contexte budgétaire difficile ?
11:09Ou est-ce que c'est simplement parce que c'est un soldat,
11:11et qu'un soldat obéit à ses chefs, et que son chef, c'est Emmanuel Macron ?
11:14Emmanuel Macron a lui-même souvent un discours guerrier.
11:18Il faut être très clair avec ceux qui nous écoutent.
11:20Aujourd'hui, il n'y a pas une menace imminente que quelqu'un vienne envahir la France.
11:24Il y a des menaces qui existent, bien sûr, par des drones, par des attaques informatiques notamment.
11:29Et nous devons nous armer, c'est pour ça qu'il faut un budget de l'armée supplémentaire.
11:33Mais très honnêtement, le président de la République, aujourd'hui, parle beaucoup de guerre,
11:36parce qu'il ne parle plus de paix, une fois encore.
11:39Comme il n'est plus audible sur la scène internationale, et qu'il a besoin d'exister,
11:42il agite la peur de la guerre, probablement pour encore avoir une voix internationale.
11:46Mais je pense qu'il ne faut pas effrayer les Français, il faut les rassurer.
11:49Nous avons une armée compétente, nous avons la dissuasion nucléaire.
11:52Il faut évidemment soutenir nos armées.
11:54Mais alors, d'où vient la menace, Laurent Jacobelli ?
11:57Je pense qu'aujourd'hui, l'ennemi principal n'est pas à l'Est.
12:00Ce sont les mots du maire de Perpignan, Rassemblement National, Louis Alliot.
12:06Oui, bien sûr, la menace pour la France, bien sûr.
12:09Elle n'est pas à l'Est ?
12:11Elle l'est aussi à l'Est.
12:12Mais la première menace, c'est l'islamisme.
12:13L'islamisme qui a tué pratiquement 300 Français depuis les attentats que nous connaissons.
12:19Cet islamisme qui, de l'extérieur, vise la France et ses intérêts.
12:23Et de l'intérieur, attaque nos concitoyens, attaque notre police et attaque nos valeurs.
12:29Donc oui, bien sûr...
12:30Donc dans le monde dans lequel nous sommes, l'ennemi n'est pas extérieur, mais il est, pour reprendre une expression, là aussi employée par Philippe Lottiot, oublié.
12:39Il faut penser à l'ennemi intérieur.
12:41Bien sûr, c'est le premier ennemi, mais il ne faut pas non plus négliger l'ennemi extérieur.
12:46Vous avez raison de le dire.
12:47En même temps ?
12:48Mais vous savez, malheureusement, nous avons plusieurs ennemis.
12:51C'est la vie.
12:52Il y en a un qui nous attaque immédiatement, quotidiennement.
12:54C'est l'islamisme, en infiltrant toute la société jusqu'au plus haut niveau, en infiltrant des partis politiques.
13:00Il a aujourd'hui ses représentants à l'Assemblée nationale.
13:02C'est donc terrible.
13:03Mais il y a aussi, il faut le dire, des cyberattaques qui viennent de la Russie.
13:07Et donc, il faut là aussi le gérer.
13:09Il y a la Chine, d'ailleurs, qui s'approche d'un certain nombre de territoires français ultramarins pour nuire à nos intérêts.
13:15Nous devons être vigilants partout et tout le temps.
13:17La menace n'est pas unique, mais la menace principale, disons-le sur votre antenne, c'est l'islamisme.
13:21Laurent Jacobili, je voulais vous parler d'un tout autre sujet, puisque vous êtes député de Moselle.
13:25La Moselle qui va voir fermée à partir du 1er décembre la série d'Agondange.
13:29La justice a validé une session partielle de Novasco à un consortium d'investisseurs français, mais en supprimant au passage 500 emplois.
13:36Le gouvernement veut poursuivre en justice le fonds d'investissement britannique Greboul, qui devait investir 90 millions d'euros.
13:42Il ne l'a pas fait.
13:43Est-ce qu'il faut nationaliser ?
13:45C'est une hypothèse qui ne doit pas être négligée.
13:49Nationaliser, pas de manière socialiste et radicale.
13:51On n'est pas en Union soviétique, mais que l'État soit présent dans les conseils d'administration, on appelle ça des golden shares, excusez-moi pour l'anglicisme,
13:57et permettre d'orienter la stratégie, c'est important.
13:59Des années de mondialisation, des années de non-surveillance des frontières, des années de compétition injuste,
14:06ont livré notre industrie sidérurgique, et je pense aussi à ArcelorMittal, à Florange, à la Chine.
14:12Et c'est terrifiant, c'est l'échec de la politique macroniste.
14:15Jérôme, sur l'application Radio France, vous pose la question suivante.
14:18Comment réagissez-vous à l'article de Mediapart disant que 80% de vos interventions à l'Assemblée nationale comportent moins de 10 mots,
14:27et qu'elles sont souvent adressées à l'encontre des femmes ?
14:31Non, non, pas à l'encontre des femmes, à l'encontre de tous les députés.
14:33Médiocre, collabo, fasciste, dingue, vocabulaire choisi.
14:38Oui, mais Mediapart, je lance un appel à Mediapart.
14:41Regardez les déclarations de nos adversaires.
14:44Vous savez, toute la journée, on se fait insulter de tous les noms, nazis, fachos.
14:47Je vois que la présidente de l'Assemblée nationale ne réagit pas
14:49quand un député de la France insoumise insulte les harkis en les traitant de traite.
14:54La présidente de l'Assemblée nationale, que j'ai interpellé,
14:56m'écrit qu'elle ne peut rien faire quand un communiste, un député communiste,
15:01dit qu'en plus des 100 millions de morts, il pourrait y en avoir bientôt beaucoup d'autres,
15:04enfin d'autres, en regardant le Rassemblement national, elle ne réagit pas.
15:08Elle a, j'ai l'impression, l'oreille droite plus développée que l'oreille gauche.
15:11Alors, votre oreille gauche, c'est souvent pour critiquer Sandrine Rousseau ?
15:16Pas seulement, vous savez, mais vous savez, j'ai évidemment réagi à une intervention de Sandrine Rousseau,
15:22et d'ailleurs je remercie tous ceux qui m'ont soutenu,
15:24mais est-ce que vous avez entendu cette intervention de Sandrine Rousseau ?
15:28C'est tout et n'importe quoi.
15:29Non mais on peut utiliser ces mots dans le cadre de la République,
15:32de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
15:33C'est pas très violent.
15:35Honnêtement, vous disiez 80% de mes interventions,
15:37mais regardez les interventions que je fais en commission défense,
15:40regardez les interventions que j'ai faites à la tribune,
15:42regardez les propositions de loi que j'ai faites,
15:44ainsi que tous les députés du Rassemblement national,
15:46et vous verrez que Mediapart, on va dire, est d'une objectivité toute relative,
15:49mais ça ne surprendra personne.
15:50Bon, merci Laurent Jacobelli d'avoir été l'invité de France Inter ce matin.
15:54Bonne journée.
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