00:00La SNSM, c'est Société Nationale de Sauvetage en mer.
00:14Il y a les sauveteurs traditionnels comme nous, à bord des embarcations,
00:17et après il y a les sauveteurs de plage.
00:20C'est important parce que c'est quelque chose, on va appeler ça un métier difficile,
00:24il y a quand même des risques, et après on porte assistance à la société.
00:30On assure déjà un service d'Etat.
00:34À Metz, dans l'Hérault, la SNSM opère sur le bassin de Thau et en mer.
00:39L'emblème de cette station, c'est Luc, le président.
00:43Il travaille ici depuis ses 18 ans.
00:47Ah Luc, c'est la bienveillance, il est à l'écoute,
00:51et puis c'est surtout un grand professionnel.
00:53C'est un super protecteur, un droit.
01:00Mes parents étaient haussericulteurs,
01:02donc j'ai toujours été dans l'eau, j'ai baigné là-dedans,
01:05et le fait de porter assistance aux gens,
01:09d'être solidaire avec les marins,
01:11ça m'a toujours plu et j'ai tout fait pour être là.
01:14En 55, j'ai assisté 11 000 personnes
01:17et assisté 4 000 bateaux dans mes années.
01:22Ça fait un beau score.
01:28Dans sa station, Luc Jean-Jean a sous sa houlette 35 membres,
01:33dont 22 sauveteurs, tous bénévoles.
01:35En basse saison, les interventions restent fréquentes
01:38et il organise plusieurs entraînements par mois.
01:40Donc, Gwendoline, Gabriel, Solène, Romain et Christian
01:49à bord du semi-rigide.
01:51Et voilà, et après, on va parier avec le Zodiak,
01:55le mettre sur le berg,
01:56et dès que l'hélico sera en place, on partira.
02:00Les conditions météo du jour rendent l'entraînement difficile,
02:12mais sont idéales pour se préparer à faire face aux mauvais temps
02:15que peuvent rencontrer les sauveteurs du bassin de Tau.
02:18Le but, c'est de pouvoir prendre avec du mauvais temps
02:22à pouvoir amener un plongeur sur la fenêtre
02:25et à limite récupérer une victime
02:28pour les littroyer à bord du dragon.
02:35On est dans une région où il y a beaucoup d'autres montagnes.
02:38Donc, quand on se retrouve d'autres côtés du bassin,
02:41on a une mer qui est très serrée et forte,
02:43donc cassante,
02:44et c'est là où on apprend le mieux.
02:46Donc, je ne dis pas qu'on prend des risques,
02:48mais on travaille dans une mer bien formée.
02:51Et c'est comme ça que les nouveaux
02:53apprennent à faire des manœuvres
02:55dans des conditions difficiles.
02:58Malheureusement,
02:59il n'y a qu'à voir,
03:01au Sable de Londres, on a perdu trois gars.
03:03Ça arrive qu'on perd du monde,
03:07mais ce n'est pas le but du jeu.
03:08D'où l'entraînement permanent
03:10pour justement bien faire
03:13les exercices comme il faut
03:15pour appréhender les embarcations
03:17ou récupérer du monde
03:19à éviter que les gens se fassent mal.
03:22Pour la station de Mez,
03:25depuis le début de l'année,
03:27on a fait 71 interventions.
03:29La première unité de sauvetage en mer
03:32a été créée en 1865.
03:35La SNSM fera quant à elle
03:37son apparition en 1967.
03:40Financée à hauteur de 10 millions d'euros
03:42par l'État,
03:43ce sont les dons privés
03:44qui alimentent 70% du budget
03:46de l'association.
03:47Aujourd'hui,
03:48205 stations
03:49et 10 000 bénévoles
03:50effectuent 7 000 interventions
03:52chaque année
03:53sur le territoire français.
03:54Luc intègre l'association
04:06en 1970.
04:0855 années de dévouement
04:10et des milliers d'interventions
04:12qui peuvent survenir à tout moment.
04:13On n'est pas du tout payé.
04:16La seule chose
04:17qu'on perçoit,
04:18c'est-à-dire les interventions,
04:20alors l'intervention,
04:21elle peut durer une heure
04:23voire 24 heures,
04:25on touche 10 euros.
04:28Il faut que la famille
04:30et l'épouse soient conscients
04:32parce que c'est pas évident
04:33que quand on se trouve
04:34au milieu d'un repas,
04:36ça sonne,
04:37on bip,
04:37on s'en va,
04:38il faut qu'il y ait
04:39une entente familiale
04:41ou sinon,
04:42c'est un désaccord
04:43et ça va au divorce.
04:46J'ai la chance
04:47d'avoir que des enfants
04:48qui sont amoureux de la mer,
04:51qui ont baigné
04:51dans le sauvetage
04:52depuis qu'ils sont nés.
04:54Donc j'ai ma fille
04:54qui fait partie
04:55de l'équipage
04:57et j'ai mes deux fils
04:58qui sont patrons de Venette.
05:00Voilà.
05:01Et mon épouse qui,
05:02elle,
05:02est trésorière de la station.
05:06Encore une fois,
05:07merci pour le travail
05:08que vous avez effectué
05:09et on va boire un café
05:11pour se réchauffer un peu.
05:15Nos sauveteurs
05:16s'accordent toutefois
05:17des moments de détente.
05:18L'ambiance,
05:25elle est formidable.
05:27C'est vraiment
05:27une seconde famille.
05:29C'est vraiment,
05:30quand on est là,
05:31c'est parfait.
05:34Au-delà des interventions,
05:40Luc a su former
05:41une famille soudée.
05:42Il est droit et juste
05:45et c'est mon papa
05:46et je n'ai pas envie
05:46qu'il parte.
05:49Car oui,
05:50du haut de ses 73 ans
05:51et après 37 années
05:53de présidence,
05:54Luc souhaite laisser
05:54sa place aux jeunes.
05:56J'arrive à le concilier
05:58malgré que ça me touche.
06:00Mais bon,
06:01c'est comme je dis,
06:01c'est la vie.
06:02Il faut que ça passe,
06:03il faut que ça se fasse
06:05et il faut aider les jeunes
06:06pour qu'ils arrivent
06:07au sein
06:08où moi je suis.
06:08C'est quoi ?