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  • il y a 2 jours
La SNSM, la Société nationale de sauvetage en mer, intervient à Mèze, dans l’Hérault, où elle assure des missions à la fois sur le bassin de Thau et en mer. Météo à la carte est allée à la rencontre de Luc, figure emblématique de la station et son président. Luc incarne la bienveillance, l’écoute et le professionnalisme : un véritable protecteur pour tous ceux qui fréquentent ces eaux. Il nous raconte son métier et celui des 10 000 bénévoles et nous embarque avec lui lors d’un exercice en mer.
Présenté par :
Marine Vignes, Laurent Romejko

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Transcription
00:00La SNSM, c'est Société Nationale de Sauvetage en mer.
00:14Il y a les sauveteurs traditionnels comme nous, à bord des embarcations,
00:17et après il y a les sauveteurs de plage.
00:20C'est important parce que c'est quelque chose, on va appeler ça un métier difficile,
00:24il y a quand même des risques, et après on porte assistance à la société.
00:30On assure déjà un service d'Etat.
00:34À Metz, dans l'Hérault, la SNSM opère sur le bassin de Thau et en mer.
00:39L'emblème de cette station, c'est Luc, le président.
00:43Il travaille ici depuis ses 18 ans.
00:47Ah Luc, c'est la bienveillance, il est à l'écoute,
00:51et puis c'est surtout un grand professionnel.
00:53C'est un super protecteur, un droit.
01:00Mes parents étaient haussericulteurs,
01:02donc j'ai toujours été dans l'eau, j'ai baigné là-dedans,
01:05et le fait de porter assistance aux gens,
01:09d'être solidaire avec les marins,
01:11ça m'a toujours plu et j'ai tout fait pour être là.
01:14En 55, j'ai assisté 11 000 personnes
01:17et assisté 4 000 bateaux dans mes années.
01:22Ça fait un beau score.
01:28Dans sa station, Luc Jean-Jean a sous sa houlette 35 membres,
01:33dont 22 sauveteurs, tous bénévoles.
01:35En basse saison, les interventions restent fréquentes
01:38et il organise plusieurs entraînements par mois.
01:40Donc, Gwendoline, Gabriel, Solène, Romain et Christian
01:49à bord du semi-rigide.
01:51Et voilà, et après, on va parier avec le Zodiak,
01:55le mettre sur le berg,
01:56et dès que l'hélico sera en place, on partira.
02:00Les conditions météo du jour rendent l'entraînement difficile,
02:12mais sont idéales pour se préparer à faire face aux mauvais temps
02:15que peuvent rencontrer les sauveteurs du bassin de Tau.
02:18Le but, c'est de pouvoir prendre avec du mauvais temps
02:22à pouvoir amener un plongeur sur la fenêtre
02:25et à limite récupérer une victime
02:28pour les littroyer à bord du dragon.
02:35On est dans une région où il y a beaucoup d'autres montagnes.
02:38Donc, quand on se retrouve d'autres côtés du bassin,
02:41on a une mer qui est très serrée et forte,
02:43donc cassante,
02:44et c'est là où on apprend le mieux.
02:46Donc, je ne dis pas qu'on prend des risques,
02:48mais on travaille dans une mer bien formée.
02:51Et c'est comme ça que les nouveaux
02:53apprennent à faire des manœuvres
02:55dans des conditions difficiles.
02:58Malheureusement,
02:59il n'y a qu'à voir,
03:01au Sable de Londres, on a perdu trois gars.
03:03Ça arrive qu'on perd du monde,
03:07mais ce n'est pas le but du jeu.
03:08D'où l'entraînement permanent
03:10pour justement bien faire
03:13les exercices comme il faut
03:15pour appréhender les embarcations
03:17ou récupérer du monde
03:19à éviter que les gens se fassent mal.
03:22Pour la station de Mez,
03:25depuis le début de l'année,
03:27on a fait 71 interventions.
03:29La première unité de sauvetage en mer
03:32a été créée en 1865.
03:35La SNSM fera quant à elle
03:37son apparition en 1967.
03:40Financée à hauteur de 10 millions d'euros
03:42par l'État,
03:43ce sont les dons privés
03:44qui alimentent 70% du budget
03:46de l'association.
03:47Aujourd'hui,
03:48205 stations
03:49et 10 000 bénévoles
03:50effectuent 7 000 interventions
03:52chaque année
03:53sur le territoire français.
03:54Luc intègre l'association
04:06en 1970.
04:0855 années de dévouement
04:10et des milliers d'interventions
04:12qui peuvent survenir à tout moment.
04:13On n'est pas du tout payé.
04:16La seule chose
04:17qu'on perçoit,
04:18c'est-à-dire les interventions,
04:20alors l'intervention,
04:21elle peut durer une heure
04:23voire 24 heures,
04:25on touche 10 euros.
04:28Il faut que la famille
04:30et l'épouse soient conscients
04:32parce que c'est pas évident
04:33que quand on se trouve
04:34au milieu d'un repas,
04:36ça sonne,
04:37on bip,
04:37on s'en va,
04:38il faut qu'il y ait
04:39une entente familiale
04:41ou sinon,
04:42c'est un désaccord
04:43et ça va au divorce.
04:46J'ai la chance
04:47d'avoir que des enfants
04:48qui sont amoureux de la mer,
04:51qui ont baigné
04:51dans le sauvetage
04:52depuis qu'ils sont nés.
04:54Donc j'ai ma fille
04:54qui fait partie
04:55de l'équipage
04:57et j'ai mes deux fils
04:58qui sont patrons de Venette.
05:00Voilà.
05:01Et mon épouse qui,
05:02elle,
05:02est trésorière de la station.
05:06Encore une fois,
05:07merci pour le travail
05:08que vous avez effectué
05:09et on va boire un café
05:11pour se réchauffer un peu.
05:15Nos sauveteurs
05:16s'accordent toutefois
05:17des moments de détente.
05:18L'ambiance,
05:25elle est formidable.
05:27C'est vraiment
05:27une seconde famille.
05:29C'est vraiment,
05:30quand on est là,
05:31c'est parfait.
05:34Au-delà des interventions,
05:40Luc a su former
05:41une famille soudée.
05:42Il est droit et juste
05:45et c'est mon papa
05:46et je n'ai pas envie
05:46qu'il parte.
05:49Car oui,
05:50du haut de ses 73 ans
05:51et après 37 années
05:53de présidence,
05:54Luc souhaite laisser
05:54sa place aux jeunes.
05:56J'arrive à le concilier
05:58malgré que ça me touche.
06:00Mais bon,
06:01c'est comme je dis,
06:01c'est la vie.
06:02Il faut que ça passe,
06:03il faut que ça se fasse
06:05et il faut aider les jeunes
06:06pour qu'ils arrivent
06:07au sein
06:08où moi je suis.
06:08C'est quoi ?

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