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🏙️ **Pourquoi Paris se vide ? La vraie mécanique derrière l’exode résidentiel**

• 📉 **14 000 habitants en moins chaque année** — Une tendance lourde depuis 15 ans, dans la continuité d’un recul engagé depuis les années 1950.
• 🏃‍♂️ **Une fuite résidentielle, pas un manque de logements** — Solde migratoire négatif, parc en hausse (+200 000 logements), mais usage détourné : résidences secondaires, biens vacants, meublés touristiques.
• 🏠 **Deux vagues de départs** — Années 60-90 : exode familial vers la petite couronne ; années 2000 : explosion des prix, pression spéculative et logements inoccupés (près d’1 sur 5).
• 🔥 **Fièvre immobilière et exclusion** — +319% en 30 ans, classes moyennes et familles évincées, passoires thermiques bientôt hors marché.
• ⚠️ **Risque majeur** — Paris devient une ville où l’on travaille et consomme… mais où l’on vit de moins en moins.

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Transcription
00:00Paris se vide. La capitale perd en moyenne 14 000 habitants par an depuis 15 ans.
00:14Ce recul n'a rien d'un accident, mais relève d'une tendance lourde engagée dès les années 50,
00:20interrompue seulement brièvement au début des années 2000.
00:23Résultat, 800 000 habitants en moins, soit un quart de la population d'alors.
00:28Trois clés permettent de comprendre la mécanique en marche.
00:331. Le solde naturel reste positif. Autrement dit, les naissances excèdent les décès.
00:39La baisse de la population s'explique donc par un solde migratoire fortement négatif.
00:45Davantage de départ, moins d'arrivée. Il s'agit donc bien d'une fuite résidentielle.
00:512. Cette baisse n'est pas un phénomène régional.
00:55L'île-de-France, dans son ensemble, continue de gagner des habitants.
01:00Et enfin, 3. Le parc de logement, lui, a nettement progressé.
01:04Depuis le milieu des années 50, il a gagné environ 200 000 unités,
01:08pour dépasser aujourd'hui 1,4 million de résidences.
01:12Même si cette croissance a connu un accro au début des années 70,
01:17l'évolution du parc contraste fortement avec le recul continu de la population.
01:22Expliquer la baisse de population par une compression de l'offre est donc une contre-vérité.
01:30Même si la réduction du nombre de personnes par foyer tend mécaniquement à accroître
01:35le besoin de logement pour une même population.
01:40C'est leur usage qui pose aujourd'hui problème.
01:43Pour comprendre les forces à l'œuvre, il faut distinguer deux grandes phases de développement.
01:47Dans les années 60, 70, 80 et jusqu'au début des années 90,
01:55les familles quittent massivement Paris pour la Petite Couronne et les villes nouvelles,
02:00Sergi-Pontoise, Marne-la-Vallée, Évry, Cinquantin-en-Yvelines, etc.
02:05Elles y trouvent des logements plus grands, moins chers, adaptés à l'automobile
02:09et rapidement reliés à Paris grâce au développement du RER.
02:15Parallèlement à Paris, les opérations de rénovation urbaine réduisent temporairement
02:19le nombre de résidences, accentuant les départs.
02:22Cette attrition de l'offre reste limitée dans le temps.
02:27La ville se vide aussi de ses usines, de ses artisans,
02:31des emplois industriels et des personnes qui les occupent.
02:34À partir de la fin des années 90, Paris entre dans une nouvelle ère,
02:41celle de la fièvre immobilière.
02:44Les prix s'envolent.
02:45Ils sont presque multipliés par 3 entre 1998 et 2008.
02:50Après la grande récession, la hausse ralentit puis repart.
02:53Il progresse à nouveau de 65% avant la pandémie,
02:56qui freine temporairement la dynamique.
02:58En moins de 30 ans, les prix ont augmenté de 319%.
03:04Soit trois fois plus vite que le revenu des ménages
03:08et six fois plus que l'inflation.
03:11Pourquoi un tel emballement ?
03:13Parce que la pierre apparaît comme le placement le plus sûr,
03:17non pour son rendement immédiat,
03:19mais pour l'espérance de plus-value.
03:22Les investisseurs affluent.
03:24Certains laissent leurs biens vides pour faciliter la revente.
03:27D'autres transforment leur appartement en meublé touristique.
03:31D'autres encore, français ou étrangers, fortunés,
03:34achètent un pied-à-terre dans la capitale.
03:38Bilan, parallèlement à l'explosion des prix,
03:41qui exclut du marché les classes populaires, moyennes et les familles,
03:45près d'un logement sur cinq est inoccupé,
03:48ou seulement de manière occasionnelle.
03:51Des habitations vides au détriment des résidents permanents.
03:54Un véritable gaspillage immobilier.
03:58S'y ajoute le problème des passoires thermiques.
04:0130% du parc parisien,
04:03qui se retrouvent progressivement hors marché locatier.
04:06Leurs propriétaires ne disposant pas des ressources nécessaires pour les rénover.
04:11Ils les vendront pour partie à des investisseurs,
04:13ou à des particuliers aisés,
04:15qui en feront leur résidence secondaire,
04:17réduisant encore davantage l'offre disponible.
04:20Si rien n'est fait pour rétablir l'accès au logement
04:23et l'attractivité résidentielle,
04:25Paris continuera de perdre ses habitants,
04:29au risque de devenir une ville que l'on visite,
04:33où l'on travaille, où l'on consomme,
04:36mais où l'on vit de moins en moins.
04:38Sous-titrage Société Radio-Canada
04:42Sous-titrage Société Radio-Canada
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