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Jean-Michel Blanquer : «La première caractéristique d'une démocratie, ça doit être d'être capable de se défendre contre les forces antidémocratiques. Heureusement qu'un pays doit être capable de se défendre. Il faut éviter que ça soit le cas, mais il faut être prêt.»

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Transcription
00:00Je pense qu'il y a plusieurs sujets dans une affaire comme celle-ci.
00:03La première, c'est le fait d'être toujours préparé à la guerre,
00:07quel que soit l'adversaire.
00:09La première caractéristique d'une démocratie,
00:10ça doit être d'être capable de se défendre contre les forces antidémocratiques,
00:14que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur.
00:16Donc, d'une certaine façon, il y a une banalité à dire cela.
00:19Heureusement qu'un pays doit être capable de se défendre,
00:22et se défendre, c'est malheureusement perdre des soldats, donc nos enfants.
00:25C'est une sorte d'évidence qu'il faut rappeler.
00:30Évidemment, il faut éviter que ce soit le cas, mais il faut être prêt.
00:33Qui veut la paix prépare la guerre, c'est bien connu, et c'est un adage éternel.
00:37Donc, que cette évidence soit rappelée ne me paraît pas du tout choquant.
00:41Ensuite, il y a un deuxième sujet, qui est celui de la relation avec la Russie.
00:44Et là, je pense qu'il faut savoir distinguer le court terme et le long terme.
00:46C'est ce que j'essaie de faire dans le livre.
00:48Je parle d'ailleurs de la Russie à un moment donné.
00:50C'est qu'à court terme, il y a indiscutablement une agressivité russe contre nous.
00:53C'est un fait. Je l'ai moi-même constaté, d'ailleurs, lorsque j'étais au gouvernement,
00:57des attaques numériques auxquelles nous ne répliquions pas assez.
01:00D'ailleurs, je pense qu'il faut savoir répondre à l'agressivité.
01:03Donc, c'est un fait. Il est très regrettable.
01:05Mais on ne choisit pas ses adversaires quand ils vous attaquent.
01:09En revanche, il faut savoir penser à une Russie post-Poutine et à une Russie de demain.
01:14Et c'est d'ailleurs le même sujet avec l'Iran.
01:16Autrement dit, ce sont des pays potentiellement amis.
01:18Et justement, d'un point de vue civilisationnel, si vous voulez,
01:21demain, l'Europe de l'Atlantique à l'oral, ça peut faire sens.
01:25Ça paraît un peu étonnant de dire ça aujourd'hui parce qu'on a tous l'œil sur le guidon.
01:29Mais en réalité, il faut avoir ce type de vision.
01:32Et c'est d'ailleurs parler de cela qui peut-être apaisera les choses,
01:36si ce n'est de gouvernement à gouvernement, au moins de société à société.
01:39Et qui doit nous permettre justement de préparer la paix, pour le coup.
01:43Et donc, je pense qu'il faut savoir tenir les deux bouts de cette chaîne
01:46et avoir et la vision de court terme, où on doit être toujours préparé à tout,
01:51et la vision de long terme, où on doit avoir un idéal.
01:53Sous-titrage Société Radio-Canada
01:58Merci.
01:59Merci.
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