Alain Souchon a dû répondre à la cabale médiatique à son encontre.

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00:00Alain, ça vous a surpris ces réactions aussi vives à vos propos ?

00:06Bien évidemment parce que j'ai eu une éducation bourgeoise et on ne dit pas con à la télévision.

00:13C'est un gros mot.

00:15C'est la seule chose que vous reprochez Patrick Cohen dans l'extrait.

00:18Il n'y a que le con.

00:19Oui mais alors en tout cas, vous ne vouliez insulter personne, ni aucun électeur, ni aucun français.

00:25Bien sûr, on dit des choses comme ça.

00:27J'ai fait comme si j'étais avec des amis chez moi.

00:30Puis en fait, il ne faut pas aller à la télévision, il faut mesurer tout ce qu'on dit.

00:35On vous a reproché, vous, vos coups de gueule ou vos impugnations Pierre ?

00:38Oui, bien sûr.

00:40Écoutez, ce qu'on me reproche, je le cultive, c'est moi.

00:44Ce n'est pas de moi cette phrase magnifique mais je l'ai dit quand même.

00:47C'est le moment où jamais.

00:48Non mais oui, bien sûr, jamais tombé dessus.

00:51Aussi, pareil, sur des choses comme ça.

00:53Moi, je me suis alors par rapport au Front National, puisque ça s'appelait comme ça à l'époque.

01:00J'avais râlé en disant que c'était épouvantable.

01:06Enfin, j'avais dit en gros ce qu'a dit Alain.

01:08La même chose.

01:08Pas très, à peu près la même chose.

01:10Voilà.

01:13J'avais dit, il faut rentrer en résistance.

01:16Ce que je n'avais pas prononcé là.

01:17Il n'y avait pas du mot con mais c'était encore pire ce que j'avais dû dire.

01:21Donc, j'ai eu des volets de bois vert m'expliquant qu'il suffisait que je sois un acteur.

01:25Ce n'était pas la peine que je me mêle de choses qui ne me regardaient pas.

01:27Auquel cas, j'ai répondu que je décidais de me mêler de ce qui me regardait.

01:31Et uniquement de ce qui me regardait.

01:32Voilà, c'est comme ça.

01:32Après, moi, je n'ai pas entendu ce que vous avez dit.

01:38Mais j'ai le contenu et je voulais juste vous dire,

01:41soyez gentil, ayez la gentillesse de ne pas aller en Suisse

01:43parce que vous allez beaucoup trop manquer à la France.

01:49Mais enfin, c'est-à-dire que moi, je vais te laisser...

01:52J'aime bien dire des trucs en déconnant, en riant.

01:54Je veux que je parte en Suisse et tout.

01:56C'était une blague, en fait.

01:57C'est ça qui m'a fait.

01:58Je trouve un peu désolant.

02:00En fait, je trouve ça assez désolant.

02:02C'est qu'à la fin de l'interview, mon père fait une blague

02:04en disant à Marc-Olivier Fogiel,

02:06on va partir en Suisse, je quitterai mon pays.

02:09Jamais mon père ne quittera son pays.

02:11Il n'y a même jamais pensé.

02:12Sauf que dans le montage,

02:14il y a un montage dans les réseaux sociaux.

02:17Le montage est tronqué.

02:18En fait, tout le monde rit dans le studio.

02:20Ce qui montre bien qu'ils ont compris le troisième degré.

02:22Mais ils n'ont pas mis les rires.

02:23Ils comprennent le troisième degré.

02:24Et on connaît Marc-Olivier Fogiel.

02:26Il leur a dit, vous êtes en train de dire que vous quitteriez la France.

02:28C'est ça, d'un souci.

02:29Non, il a ri.

02:29Mon père a dit à Marc-Olivier Fogiel, vous partez avec moi, on va en Suisse.

02:33C'est pour rire.

02:33Il a pris la Suisse exprès.

02:36Parce que c'est un cliché d'un exil.

02:38C'est une grosse blague.

02:40C'était une grosse blague.

02:41Et là, le montage fait qu'on n'entend pas les rires derrière.

02:45Et du coup, on a cru.

02:47Et ces nouveaux, je ne vous raconte pas,

02:48ils ont vraiment monté la phrase.

02:50On croit que mon père pose cette phrase comme une vérité.

02:53Comme s'il disait sérieusement,

02:55je vais partir en France.

02:56Jamais mon père ne partira de son pays.

02:58Ça a fait un tollé aussi.

03:00Des gens comme Alexandre Jardin

03:02commencent à quitter son pays, quelle honte.

03:04C'était une blague.

03:05Sauf qu'on n'entend pas les rires derrière

03:07qui désamorcent tout,

03:08qui montrent bien que c'était du troisième degré.

03:10Et ça, c'est un petit peu malhonnête.

03:12Il me défend bien.

03:13C'est un peu malhonnête.

03:14En tout cas, on remet l'église au milieu du village.

03:16Oui, parce que mon père aime bien faire un peu l'idiot

03:20et tout ça, mais c'est sûr que ça ne passe pas toujours.

03:23Mais on le connaît suffisamment pour savoir

03:24qu'il aime tellement la langue française,

03:26l'architecture, le paysage, son pays,

03:28que je ne le vois pas, dans n'importe quelle circonstance,

03:31fuir son pays.

03:31Voilà, donc ça méritait cette mise au point.

03:34Merci d'avoir fait ce soir autour de la table du dîner de cette heure.

03:36Vous êtes très gentil.

03:37Tout de suite.

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