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  • il y a 3 semaines
Ce 18 novembre, les députés sont largement revenus sur la mort de Mehdi Kessaci, tué par balle, à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 13 novembre. Mehdi était le frère d'Amine Kessaci, militant écologiste engagé dans la lutte contre le narcotrafic. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, et le Premier ministre, Sébastien Lecornu, ont qualifié ce meurtre de « crime d'intimidation » et de « terreur ». Ils ont également rappelé les actions menées par l'État pour lutter contre le narcotrafic, notamment à Marseille et promis que « tout sera fait pour que la justice soit rendue ».

Quelques heures après l'ouverture du 107e Congrès des Maires à Paris, les députés ont également interpellé le gouvernement sur l'importance des élus locaux, après plus de 2 000 démissions de maires depuis les élections de 2020, et la décentralisation, cheval de bataille de Sébastien Lecornu.

En pleine COP 30 à Belém (Brésil), deux députés ont sollicité le gouvernement sur la transition écologique, l'accusant même d'hypocrisie, et sur la directive sur la taxation de l'énergie, en cours de révision à Bruxelles. Sur ce dernier sujet, le député corse Paul-André Colombani (LIOT) a interrogé le gouvernement sur le prix de l'essence en Corse, revenant notamment sur le manque de concurrence sur l'île.

Le gouvernement a également été interrogé sur la guerre en Ukraine, après l'annonce de l'acquisition de 100 Rafale français par l'Ukraine, avec leurs armements associés, dans une lettre d'intention, lundi 17 novembre à Villacoublay. L'occasion d'évoquer la menace russe qui pèse sur l'Europe. Côté industrie, le gouvernement a été sollicité sur l'annonce de la fermeture d'un site du groupe Suntory à La Courneuve d'ici la fin 2026, qui emploie une centaine de personnes, et sur la désindustrialisation de la France.

Parmi les autres thèmes abordés ce 18 novembre : la production française, l'annulation d'un colloque sur la Palestine par le Collège de France les 13 et 14 novembre, le budget 2026 ; le festival international de la bande dessinée qui se tient chaque année à Angoulême ; la crise du logement ; ou encore la bonification de la retraite des sapeurs-pompiers volontaires.

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Transcription
00:00:00Je voudrais qu'ensemble, nous puissions nous réjouir de la libération de notre compatriote Camilo Castro.
00:00:10Cette bonne nouvelle fait suite à la libération récente de Cécile Collère et Jacques Paris
00:00:21et de l'arrivée sur le sol national aujourd'hui de Boilem-Sensal.
00:00:30Merci à tous et merci pour votre mobilisation constante.
00:00:45L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:00:50La première va être posée par M. Franck Alizio pour le Rassemblement National.
00:00:56Merci Madame la Présidente.
00:00:57Ma question sera d'être aux ministres de l'Intérieur.
00:01:01Jeudi dernier, un nouveau palier d'alerte a été franchi avec l'exécution à Marseille, en pleine rue passante, en plein jour,
00:01:09d'un jeune homme de 20 ans inconnu des services de police.
00:01:13Selon le procureur de Marseille, probablement un assassinat d'avertissement.
00:01:18Un avertissement à son frère Amine Kessassi, militant et responsable politique engagé contre les narcotrafiquants.
00:01:23Un mode opératoire qui rappelle les cartels sud-américains.
00:01:29Combien de morts vous faudra-t-il à Marseille pour véritablement réagir ?
00:01:33Pour ouvrir les yeux face aux cartels de la drogue et au-delà de tous ces fléaux de notre ville que sont l'insécurité, la pauvreté ou encore l'islamisme.
00:01:42Car il en va du narcoterrorisme comme du terrorisme islamiste.
00:01:46Les bougies, les paroles, les réunions à l'Elysée ne suffisent plus depuis longtemps.
00:01:52Ce sont des actes que les Marseillais attendent depuis longtemps.
00:01:57Car comment qualifier l'irresponsabilité de vos prédécesseurs et amis politiques,
00:02:02qui de 2017 à 2020, en pleine explosion du narcotrafic et des règlements de comptes,
00:02:08ont retiré des centaines de policiers nationaux à Marseille ?
00:02:11Comment qualifier les renoncements de vos amis politiques qui ont laissé s'effondrer notre ville,
00:02:16à coup de Marseille en grand, qui se termine en Marseille en sang ?
00:02:21Face au chaos sécuritaire et migratoire, voilà 18 mois qu'avec Marine Le Pen,
00:02:24nous appelons à l'établissement d'un état d'urgence à Marseille,
00:02:28afin de permettre à nos policiers et magistrats de combattre enfin armes égales les trafiquants de drogue
00:02:36et remettre Marseille en ordre.
00:02:38Quand sera-t-il enfin en vigueur ?
00:02:40Monsieur le ministre, messieurs les ministres, je prends à témoin notre hémicycle.
00:02:46Si Marseille tombe, la France tombera.
00:02:49Et Marseille est en train de tomber.
00:02:51Merci beaucoup, monsieur le député.
00:02:55La parole est à monsieur Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur.
00:03:01Merci beaucoup, madame la présidente.
00:03:03Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député.
00:03:07Vous avez raison de souligner que le crime du vendredi du 13 novembre dernier est effectivement un crime qui est totalement inédit dans ce que nous avons connu à Marseille.
00:03:18On a utilisé le mot collectivement.
00:03:21C'est un point de rupture, c'est un point de bascule.
00:03:23C'est un crime d'intimidation.
00:03:24Voilà, la mafia marseillaise a voulu s'en prendre aux frères d'un jeune qui combat le narcotrafic par les verbes, par le mot, par l'action.
00:03:34Et c'est une étape de plus qui a été franchie, évidemment.
00:03:37Mais je ne peux pas vous laisser dire, monsieur le député, que nous avons renoncé à toute action, que nous ne prononçons que des paroles, que nous n'agissons pas.
00:03:44Ce n'est pas vrai.
00:03:46À Marseille, et vous le savez très bien, vous êtes un observateur de la vie marseillaise, vous savez très bien, et j'en étais un acteur,
00:03:53vous savez très bien que nous engageons des moyens colossaux pour lutter contre les trafics de stupes.
00:03:57Et vous savez très bien que s'il y a ce type d'action, cette montée en puissance de la mafia, c'est parce que nous portons des coups qui sont très rudes.
00:04:04Et je veux évidemment remercier l'ensemble des forces de l'ordre qui s'engagent à Marseille, l'ensemble des magistrats qui s'engagent à Marseille.
00:04:11Nous leur portons des coups qui sont très rudes.
00:04:13Le nombre d'homicides entre 2023 et 2024, il a été divisé par deux.
00:04:20Le nombre de points d'îles en cinq ans à Marseille est passé de 160 à 80.
00:04:26On démantèle des réseaux de manière exceptionnelle.
00:04:29Regardez ce qui s'est passé à la Castellane en avril 2025, avril dernier,
00:04:33où 15 gros bonnets du trafic ont été écroués.
00:04:37Il y a 2000 personnes qui sont mises en examen pour trafic de stupes, 900 qui sont en détention provisoire.
00:04:43Nous menons une action qui est résolue, qui est déterminée.
00:04:46Et nous allons évidemment la poursuivre, comme nous l'a demandé le président de la République ce matin.
00:04:50Ce ne sont pas des paroles.
00:04:51Derrière ces réunions, il y a des actions, il y a un bilan.
00:04:54Il est concret et nous agissons.
00:04:55Évidemment, il y a encore des batailles à gagner.
00:04:59Mais non, monsieur le député, Marseille ne tombera certainement pas.
00:05:02Merci beaucoup, monsieur le ministre.
00:05:06La parole est à présent à monsieur Laurent Marcangéli pour l'Europe Horizon.
00:05:10Merci, madame la présidente.
00:05:12Ma question s'adresse à madame la ministre des Armées.
00:05:14Ce lundi, nous avons appris la signature d'une lettre d'intention entre les chefs d'Etat français et ukrainiens
00:05:20portant sur l'achat de 100 avions afales ainsi que d'autres équipements de défense aérienne.
00:05:26Ce mardi 18 novembre, le Kremlin accuse la France d'alimenter la guerre en disant que notre pays se conduit,
00:05:33et je cite, à un sentiment militariste et pro-guerre.
00:05:38Pendant que notre hémicycle se penche jour après jour sur l'édification indispensable d'un budget pour la nation,
00:05:45les turbulences du conflit russo-ukrainien ne cessent de se rapprocher de nous
00:05:48puisque la Pologne, membre de l'Union Européenne, est depuis ces dernières semaines visée par des survols de drones
00:05:54et des actes de sabotage inédits.
00:05:58Mais au-delà de la Pologne, je le disais, ce sont l'ensemble de nos partenaires à l'est de l'Europe
00:06:02qui sont victimes des tentatives de déstabilisation et se préparent à un conflit majeur.
00:06:06J'ai pu le constater moi-même lors d'un déplacement ministériel au mois de juin dernier en Estonie.
00:06:13La Russie attaque l'Ukraine. La Russie menace l'Europe.
00:06:16La France doit rester du côté de l'Ukraine, l'aider, la protéger contre les bombardements qui touchent les civils
00:06:23et les infrastructures vitales.
00:06:26Le groupe Horizon Indépendant pense que le Parlement doit pouvoir se prononcer
00:06:29pour renouveler le soutien de la France à l'Ukraine ainsi qu'à nos partenaires européens.
00:06:35Aussi, pouvez-vous préciser devant la représentation nationale comment l'accord signé lundi,
00:06:40qui n'est pour le moment qu'une lettre d'intention, sera concrétisé ?
00:06:43Aussi, au regard des menaces qui pèsent sur notre continent,
00:06:46pouvez-vous nous dire aujourd'hui si, comme il l'a été par le passé,
00:06:50le Parlement sera saisi pour un débat au titre de l'article 50-1 de la Constitution,
00:06:55un débat sans vote, sur la situation en Ukraine ainsi qu'à l'Est de l'Europe ?
00:06:59Je vous remercie.
00:06:59Merci beaucoup, monsieur le député.
00:07:01La parole est à madame Catherine Vautrin, ministre de la Défense des Armées des Anciens Combattants.
00:07:07Merci, madame la présidente, monsieur le ministre, Laurent Marc-Angèle.
00:07:10Merci, monsieur le ministre, de cette question.
00:07:12Vous avez raison, nous sommes le 18 novembre.
00:07:14C'est le 1394e jour de guerre en Ukraine.
00:07:21C'est dire si, effectivement, les menaces russes s'intensifient.
00:07:25Vous venez de le rappeler.
00:07:27Les menaces sont de plus en plus nombreuses.
00:07:30Les incursions également.
00:07:32Et vous citiez l'observation que vous aviez pu faire lors d'un voyage.
00:07:35Je peux également citer les travaux de l'Institut Montaigne
00:07:39qui viennent de rendre une étude extrêmement intéressante
00:07:42sur les menaces que connaissent les pays baltes
00:07:45et sur, finalement, la situation qui est celle que nous vivons.
00:07:49Je voudrais rappeler que depuis le premier jour,
00:07:52notre pays est sous l'impulsion du président de la République,
00:07:55du Premier ministre, à l'époque ministre de la Défense,
00:07:59ont été là pour être en capacité de débloquer des aides à l'Ukraine.
00:08:04Ces aides à l'Ukraine se sont traduites par des matériels immédiatement,
00:08:08mais également par la formation de soutien à l'Ukraine
00:08:12avec, par exemple, la brigade Anne de Kiev.
00:08:15Je voudrais également insister sur les initiatives prises par notre pays.
00:08:19Ces initiatives, c'était, par exemple, la coalition des volontaires.
00:08:23C'est le travail que nous menons dans le volet européen de l'OTAN.
00:08:26Pour venir sur la déclaration d'intention qui a été signée hier.
00:08:30Cette déclaration d'intention comprend des choses à très court terme,
00:08:34comme des échanges en matière de drones.
00:08:36Les Ukrainiens ont acquis une expérience tout à fait importante
00:08:39et nous avons hier, avec le ministre Barraud,
00:08:41travaillé sur un premier forum de drones.
00:08:44Il y a aussi, effectivement, un engagement d'acquisition
00:08:47dans un délai de 10 ans d'avions de chasse
00:08:50qui feront l'objet de négociations avec les industriels concernés.
00:08:55Enfin, en ce qui concerne l'information de votre Assemblée,
00:08:58je voudrais rappeler que, bien évidemment,
00:09:00je suis à la disposition tant de la Commission de la Défense
00:09:04que de la Commission des Affaires étrangères
00:09:05et que, dans les conditions que nous avons,
00:09:08le moment utile, un débat 50-1 pourra avoir lieu,
00:09:11comme il a eu lieu d'ailleurs, en mars 2025.
00:09:13Merci beaucoup, madame la ministre.
00:09:18La parole est à monsieur Maxime Lenné
00:09:20pour le groupe La France Insoumise.
00:09:23Merci, madame la présidente.
00:09:25Madame la ministre de la Transition écologique,
00:09:2710 ans après les accords de Paris,
00:09:29la COP30 se tient au Brésil dans une indifférence coupable.
00:09:32Tandis que les scientifiques affirment que l'objectif
00:09:34de limiter l'augmentation des températures
00:09:36à plus 1,5 degré n'est plus atteignable,
00:09:39l'ONG Oxfam révèle que les 308 premières fortunes du globe
00:09:43génèrent davantage d'émissions de gaz à effet de serre
00:09:46que 118 pays réunis.
00:09:48Pourtant, le bloc bancal s'évertue
00:09:50à protéger les milliardaires.
00:09:52Première hypocrisie.
00:09:54N'en déplaise au président Macron,
00:09:56notre pays n'est pas vraiment sur la bonne voie.
00:09:58Cette année, la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre
00:10:00sera six fois inférieure à l'objectif
00:10:02et notre mix énergétique reste composé
00:10:05de 60% d'énergie fossile.
00:10:07Mais vous emmenez à la COP Patrick Pouyanné,
00:10:09PDG de TotalEnergie,
00:10:11alors même que l'entreprise vient d'être condamnée
00:10:14pour pratiques commerciales trompeuses sur son greenwashing,
00:10:17puisque les hydrocarbures représentent toujours
00:10:1997% de sa production.
00:10:21Deuxième hypocrisie.
00:10:23Les pays riches, principaux responsables
00:10:25du changement climatique,
00:10:26s'étaient engagés à verser 300 milliards de dollars par an
00:10:29aux pays les plus vulnérables.
00:10:31Il faudrait tripler ce budget,
00:10:33mais Emmanuel Macron refuse de rouvrir ce débat
00:10:35et plaide même pour que l'argent soit versé
00:10:37sous forme de prêts au risque d'endetter encore ces pays.
00:10:40Troisième hypocrisie.
00:10:42Nous saluons l'action des peuples autochtones
00:10:45qui ont fait irruption dans cette COP 30
00:10:46pour dénoncer le saccage de la forêt amazonienne,
00:10:49ce grand régulateur climatique proche de son point de bascule.
00:10:52Un écosystème détruit par la mafia agro-industrielle
00:10:56qui s'accapare les terres pour l'élevage bovin
00:10:58et la culture du maïs et du soja pour nos élevages français.
00:11:01Tout ce que l'accord UO Mercosur va découpler
00:11:04sous les applaudissements du président Macron.
00:11:08Quatrième hypocrisie.
00:11:09Alors madame la ministre,
00:11:11qu'allez-vous faire pour que la France s'oppose
00:11:13enfin pour de bon à ce traité mortifère ?
00:11:16Merci beaucoup monsieur le député.
00:11:19La parole est à monsieur Mathieu Lefebvre,
00:11:21ministre délégué chargé de la transition écologique.
00:11:25Merci madame la présidente,
00:11:26mesdames et messieurs les députés.
00:11:28Monsieur le député, vous auriez pu rajouter
00:11:29une sixième hypocrisie, la vôtre.
00:11:31Je rappelle que sous le quinquennat du président Macron,
00:11:33les gaz à effet de serre ont diminué de 20%
00:11:35contre 15% dans les 25 années précédentes.
00:11:40Deuxième hypocrisie monsieur le député
00:11:42que vous auriez pu rajouter à votre question,
00:11:43c'est celle des entreprises de France.
00:11:45Si vous pensez qu'en jetant l'opprobre
00:11:47sur une grande entreprise nationale
00:11:49qui investit massivement dans le renouvelable,
00:11:52si vous pensez qu'en jetant l'opprobre
00:11:53sur l'ensemble de ses salariés,
00:11:55vous allez faire progresser la transition écologique,
00:11:58je pense que vous vous trompez lourdement.
00:12:00De la même manière, monsieur le député,
00:12:02je vous le dis,
00:12:03nous ne ferons pas la transition écologique
00:12:05uniquement sur argent public.
00:12:06Dans les documents budgétaires
00:12:07qui vous ont été transmis
00:12:09sur 115 milliards d'euros de décarbonation en 2024,
00:12:13il y en a 15 milliards d'euros
00:12:14qui l'étaient sur financement public,
00:12:15le reste sur financement privé.
00:12:17Aller prétendre que l'on pourra faire
00:12:19la transition écologique sans les entreprises de France,
00:12:22c'est une forfaiture.
00:12:23Et, monsieur le député,
00:12:24pardon de vous le dire,
00:12:25mais ça n'est pas à la hauteur.
00:12:27Et aller prétendre, monsieur le député,
00:12:29que l'Union européenne ne serait pas,
00:12:32monsieur le député,
00:12:34aller prétendre que l'Union européenne
00:12:35ne serait pas exemplaire en la matière.
00:12:37Je tiens ici à saluer l'engagement de Monique Barbu,
00:12:41grâce à laquelle l'Union européenne arrive unie à la COP,
00:12:45avec un objectif extrêmement ambitieux
00:12:47de réduction de 90% de décarbonation d'ici 2040.
00:12:52Au lieu de soutenir l'Union européenne,
00:12:54de soutenir les efforts français
00:12:55pour parvenir à faire progresser
00:12:57le multilatéralisme environnemental,
00:12:58qui ne date pas d'aujourd'hui,
00:12:59qui date du président Hollande,
00:13:01au lieu d'aider la France
00:13:03à avoir une posture constructive,
00:13:05d'aider la France à être forte à l'international,
00:13:07vous vous ingéniez, monsieur le député,
00:13:09pardon de vous le dire,
00:13:10mais à saboter, à miner tous les efforts
00:13:12qui font que nous puissions obtenir
00:13:15des résultats à la COP.
00:13:16Et au lieu d'avoir une posture strictement politicienne,
00:13:20privilégions les effets du multilatéralisme
00:13:22et les postures constructives, monsieur le député.
00:13:24Merci, monsieur le ministre.
00:13:25Monsieur le député.
00:13:28Écoutez, continuez de soutenir
00:13:29le président des riches et d'inaction climatique.
00:13:31Nous, jeudi prochain, dans notre riche,
00:13:33nous aurons un texte pour abroger le Mercosur.
00:13:37Je vous remercie.
00:13:38La parole est à présent à monsieur Didier Legac
00:13:41pour le groupe EPR.
00:13:42Oui, merci, madame la présidente.
00:13:44Ma question s'adresse à madame la ministre
00:13:47de l'aménagement du territoire
00:13:48et de la décentralisation.
00:13:50Madame la ministre,
00:13:52le 107e congrès des maires
00:13:53a ouvert ses portes ce matin.
00:13:56Cet événement est l'occasion
00:13:57de montrer l'attachement de notre assemblée
00:13:59et celui de tout le pays
00:14:00à nos maires,
00:14:01élus préférés des Français.
00:14:03Ce sont nos maires
00:14:04qui font vivre la République
00:14:05et notre démocratie au quotidien,
00:14:07matin, midi et soir.
00:14:09On l'a vu lors de la pandémie du Covid.
00:14:11On la voit tous les jours
00:14:12face à des catastrophes climatiques
00:14:13et face à tous les drames humains.
00:14:16Moi-même maire,
00:14:17durant près de 20 ans,
00:14:18d'une commune de 2000 habitants,
00:14:20je peux affirmer ici
00:14:21que c'est le plus beau,
00:14:22mais aussi le plus exigeant
00:14:23des mandats électoraux.
00:14:24Malgré cela,
00:14:26l'actuelle mandature,
00:14:27commencée en 2020,
00:14:29aura été marquée
00:14:30par un nombre record
00:14:31et inédit
00:14:31de démissions
00:14:32d'élus municipaux.
00:14:33Et en effet,
00:14:34le mandat qui s'achève
00:14:35aura été particulièrement
00:14:36éprouvant
00:14:37entre la crise sanitaire,
00:14:39d'abord,
00:14:40puis l'inflation
00:14:40des prix de l'énergie.
00:14:42C'est dans ce contexte
00:14:43que nous avons permis
00:14:44l'adoption,
00:14:46récemment,
00:14:46en première lecture,
00:14:47de la proposition de loi
00:14:49sur le statut de l'élu.
00:14:50Ce texte de loi
00:14:52va permettre,
00:14:52par des mesures
00:14:53très concrètes,
00:14:54de simplifier,
00:14:55de sécuriser
00:14:56l'exercice
00:14:58du mandat de maire
00:14:59et surtout,
00:14:59je l'espère,
00:15:00d'encourager les vocations.
00:15:02Je me réjouis
00:15:03que cette PPL
00:15:03soit débattue
00:15:04en deuxième lecture,
00:15:05les 8 et 9 décembre prochains.
00:15:07Madame la ministre,
00:15:08l'engagement de nos maires
00:15:09doit être soutenu
00:15:10sans faille
00:15:11par le gouvernement.
00:15:12C'est pourquoi,
00:15:13à l'heure où nous examinons
00:15:14le budget de la nation,
00:15:16pouvez-vous nous dire,
00:15:17cet après-midi,
00:15:18devant la représentation nationale,
00:15:19comment le gouvernement
00:15:20entend soutenir
00:15:20nos communes
00:15:21dans ce budget ?
00:15:23Pouvez-vous notamment
00:15:23confirmer
00:15:24que le montant
00:15:25de la DGF,
00:15:26la dotation globale
00:15:27de fonctionnement
00:15:27qui est la principale dotation
00:15:29de l'Etat
00:15:29vers les communes,
00:15:31sera stable l'an prochain
00:15:32ainsi que les subventions
00:15:33d'aide
00:15:34à l'investissement
00:15:35comme la DETR ?
00:15:36Je vous remercie.
00:15:37Merci beaucoup,
00:15:38monsieur le député.
00:15:39La parole est à madame
00:15:40Françoise Gattel,
00:15:41ministre de l'Aménagement
00:15:41du Territoire.
00:15:43Merci,
00:15:43madame la présidente.
00:15:45Monsieur le député,
00:15:46le GAC,
00:15:47merci vraiment
00:15:48de votre question
00:15:48pour deux raisons.
00:15:49d'abord parce que
00:15:51c'est le congrès des maires,
00:15:51vous l'avez dit,
00:15:52et c'est l'occasion
00:15:53pour nous tous
00:15:54de rendre un hommage
00:15:55et d'exprimer
00:15:55notre gratitude
00:15:56à ceux qui matin et soir
00:15:58font tourner la France
00:16:00du quotidien.
00:16:01Et puis c'est l'occasion
00:16:02pour moi
00:16:02de vous remercier
00:16:03à titre personnel
00:16:04ainsi que monsieur
00:16:05Delautrette
00:16:06et le président
00:16:07de la commission
00:16:08des lois
00:16:09et le président
00:16:10de la commission
00:16:10des lois
00:16:11pour la qualité
00:16:11du travail
00:16:12que nous avons conduit
00:16:14sur le statut
00:16:15de l'élu
00:16:16pour lesquels
00:16:17j'ai eu l'occasion
00:16:18de le dire
00:16:18trois ou quatre fois.
00:16:19Il est temps
00:16:19de conclure
00:16:20et je me réjouis
00:16:21que nous puissions
00:16:22le faire en décembre.
00:16:24Parallèlement
00:16:24à cette reconnaissance
00:16:26de l'engagement
00:16:28des élus,
00:16:29la facilitation
00:16:30pour chacun
00:16:31d'être un élu
00:16:31et un citoyen
00:16:32engagé,
00:16:33vous évoquez
00:16:34la question
00:16:35des finances.
00:16:36L'ensemble
00:16:37des crédits
00:16:38de l'Etat
00:16:39vers les collectivités,
00:16:40je dis bien
00:16:41de l'ensemble
00:16:41s'élève
00:16:42à 104 milliards
00:16:44et demi
00:16:44d'euros.
00:16:46Ensuite,
00:16:47monsieur le député,
00:16:48vous évoquez
00:16:49la DGF,
00:16:50dotation globale
00:16:51de fonctionnement,
00:16:52elle est maintenue.
00:16:53Je veux dire
00:16:54que notamment
00:16:55la DETR,
00:16:56la dotation
00:16:56au territoire euro
00:16:57s'élèvera
00:16:58à un milliard
00:16:59d'euros
00:17:00et je veux maintenir,
00:17:02je veux préciser
00:17:03le maintien
00:17:04des programmes
00:17:04village d'avenir,
00:17:06petite ville
00:17:06de demain,
00:17:08l'augmentation
00:17:08des maisons
00:17:09francs-services
00:17:09mais aussi
00:17:10la création
00:17:11telle que l'a souhaité
00:17:12le Premier ministre
00:17:13des France Santé
00:17:14pour lesquelles
00:17:15l'Etat
00:17:15va s'engager
00:17:16d'une manière
00:17:17significative
00:17:18à hauteur
00:17:19de 50 000 euros.
00:17:20Je pense,
00:17:21monsieur le député,
00:17:22dans un contexte
00:17:24budgétaire,
00:17:25il faut rappeler
00:17:25difficile,
00:17:27voire douloureux
00:17:27pour nous tous
00:17:28mais pour la France
00:17:29et cette volonté
00:17:30de redressement,
00:17:31je crois que
00:17:32les collectivités
00:17:33sont préservées,
00:17:34elles contribueront
00:17:36à une hauteur
00:17:36raisonnable
00:17:37et monsieur le Premier ministre
00:17:39a eu l'occasion
00:17:40de rappeler
00:17:41l'augmentation
00:17:42du fonds de sauvegarde
00:17:43pour les départements
00:17:44qui passera
00:17:45de 300 millions
00:17:46à 600 millions
00:17:47d'euros.
00:17:47Merci beaucoup
00:17:48madame la ministre.
00:17:50La parole est à présent
00:17:51à madame la présidente
00:17:52Cyrielle Châtelain
00:17:53pour le groupe
00:17:53écologiste et social.
00:17:56Monsieur le Premier ministre,
00:17:58jeudi dernier,
00:17:59Mehdi Kessassi
00:17:59a été abattu.
00:18:01Mehdi avait 20 ans.
00:18:02Il était joyeux,
00:18:03il était généreux,
00:18:04il voulait mettre sa vie
00:18:05au service des autres.
00:18:06Il a hésité
00:18:06à devenir infirmier
00:18:07puis il a décidé
00:18:08de passer les concours
00:18:10d'entrée
00:18:10à l'école de police.
00:18:12Alors que les objectifs
00:18:13se tiennent en ce moment même,
00:18:15je tiens à rendre hommage
00:18:16à Mehdi
00:18:16et à dire tout mon soutien
00:18:18à sa famille,
00:18:20à son grand frère Amine
00:18:21que nous connaissons bien,
00:18:23à ses parents,
00:18:24à ses frères,
00:18:25à ses soeurs,
00:18:26à ses nièces
00:18:26et à tous ceux
00:18:27qui pleurent la vie
00:18:28d'un jeune homme
00:18:29qui manquera tant
00:18:30à Marseille.
00:18:32Si la vie de Mehdi
00:18:33a pu être arrachée
00:18:35et volée à sa famille,
00:18:36c'est qu'Armédie
00:18:37n'a pas été protégée.
00:18:38Alors que l'Etat savait
00:18:39qu'Amine et sa famille
00:18:41étaient menacées.
00:18:43Alors que depuis trop longtemps,
00:18:44les narcotrafiquants
00:18:45exploitent et tuent
00:18:46les plus fragiles,
00:18:47comme cet enfant
00:18:48de 12 ans,
00:18:49mineur isolé,
00:18:50grièvement baissé par balle
00:18:51ce week-end à Grenoble.
00:18:53Aujourd'hui,
00:18:53il tue pour faire taire.
00:18:54Aucun crime d'intimidation
00:18:57ne doit plus jamais
00:18:57se reproduire.
00:18:59La protection de la famille
00:19:00Kessassi
00:19:01que vous avez annoncée
00:19:01est indispensable.
00:19:03Plus aucune famille
00:19:04qui se lève face
00:19:05au narcotrafique
00:19:06ne doit être laissée seule.
00:19:07Elles ont besoin
00:19:08d'une protection
00:19:09à la hauteur du péril.
00:19:12Et je veux dire
00:19:13aux grands frères de Mehdi,
00:19:15Amine,
00:19:16ton combat
00:19:17pour la mémoire
00:19:17des victimes
00:19:18du narcobanditisme,
00:19:20pour leur famille,
00:19:21pour les habitants
00:19:21des quartiers populaires,
00:19:23fait l'honneur
00:19:24de la France.
00:19:25Amine,
00:19:26tu te lèves
00:19:27et nous nous levons
00:19:28avec toi
00:19:28pour tous ces quartiers
00:19:30populaires victimes
00:19:31de la double peine,
00:19:33l'emprise toujours plus forte
00:19:34des natro-cafiquants
00:19:35et l'abandon coupable
00:19:36de l'Etat.
00:19:38Cet abandon doit cesser.
00:19:39Des moyens doivent être
00:19:40débloqués.
00:19:42Monsieur le Premier ministre,
00:19:43ne cédez pas
00:19:44aux propos
00:19:45des propagateurs de haine
00:19:46qui instrumentalisent
00:19:47ce drame.
00:19:48j'ai une seule demande,
00:19:50la même
00:19:51que celle faite
00:19:51par Amine
00:19:52le 2 septembre 2021
00:19:54à Emmanuel Macron.
00:19:56Les plans
00:19:57faits depuis Paris
00:19:58sont inutiles.
00:19:59Ce qu'il faut,
00:20:00c'est construire
00:20:00un plan de lutte
00:20:01contre le narcotrafic
00:20:02avec les élus locaux,
00:20:04avec les associations
00:20:05et avec les familles
00:20:06des victimes.
00:20:07Merci Madame la Présidente.
00:20:09La parole est à Monsieur
00:20:10le Premier ministre.
00:20:20Madame la Présidente
00:20:22de l'Assemblée nationale,
00:20:23Mesdames et Messieurs
00:20:23les députés,
00:20:24Madame la Présidente
00:20:25Châtelain,
00:20:26je tiens à mon tour
00:20:27à partager votre émotion.
00:20:30La colère aussi
00:20:31et la solidarité
00:20:33de l'ensemble de la nation
00:20:34avec cette famille
00:20:35qui est en deuil,
00:20:36qui a été plusieurs fois
00:20:38en deuil
00:20:39dans cette lutte
00:20:40contre les addictions
00:20:42à la drogue d'une part
00:20:43et contre les narcotrafics
00:20:44d'autre part.
00:20:45Et mon premier message
00:20:46sera le plus simple possible,
00:20:48le plus efficace possible,
00:20:49c'est que tout sera fait
00:20:50pour que la justice
00:20:51soit rendue.
00:20:52Et des moyens importants
00:20:54sont débloqués
00:20:55par la police judiciaire,
00:20:56par l'autorité judiciaire.
00:20:58Je ne rentre pas
00:20:58dans les détails ici
00:20:59au nom de la séparation
00:21:00des pouvoirs
00:21:00et évidemment du secret
00:21:01de l'enquête.
00:21:02Mais la première des choses
00:21:04évidemment,
00:21:04c'est de faire en sorte
00:21:05que la justice
00:21:06puisse,
00:21:06passer.
00:21:07La deuxième des choses,
00:21:08vous l'avez dit,
00:21:08c'est que,
00:21:09et le ministre de l'Intérieur
00:21:10a repris les mots
00:21:11du procureur
00:21:12de la République de Marseille,
00:21:14un meurtre d'avertissement,
00:21:17un meurtre de terreur
00:21:19visant à propager
00:21:20la terreur
00:21:21chez celles et ceux
00:21:22qui sont des militants
00:21:23et qui sont engagés
00:21:24et au-delà même,
00:21:26chez celles et ceux
00:21:27qui servent
00:21:28l'autorité judiciaire,
00:21:29qui rendent la justice,
00:21:32qui s'investissent évidemment
00:21:33au sein de nos forces
00:21:34de l'ordre et nous devons
00:21:35toutes et tous
00:21:35refuser
00:21:36et faire bloc
00:21:37derrière celles et ceux
00:21:38qui s'engagent.
00:21:40La troisième des choses,
00:21:41au-delà de ce combat
00:21:43culturel,
00:21:44c'est évidemment
00:21:45de voir que l'adversaire
00:21:46est en train
00:21:47d'évoluer.
00:21:48Il est plus nombreux
00:21:49qu'avant.
00:21:50Il y a 15 ou 20 ans,
00:21:52au fond,
00:21:52il existait
00:21:53quelques grands réseaux
00:21:54sur lesquels
00:21:55les enquêteurs
00:21:56pouvaient travailler.
00:21:56Aujourd'hui,
00:21:57on le sait très bien
00:21:57que ces réseaux
00:21:58sont beaucoup plus diffus,
00:21:59beaucoup plus nombreux,
00:22:01avec aussi,
00:22:02malheureusement,
00:22:03des acteurs
00:22:03de plus en plus jeunes,
00:22:05y compris des assassins
00:22:07qui peuvent avoir
00:22:0814, 15 ou 16 ans.
00:22:10Et que face
00:22:11à cette mutation
00:22:11de l'adversaire,
00:22:13on doit évidemment
00:22:14à notre tour
00:22:14s'adapter.
00:22:16C'est le sens
00:22:16de la loi
00:22:17narcotrafic
00:22:18qui a été largement débattue
00:22:20et votée
00:22:21ici à l'Assemblée nationale.
00:22:23C'est le sens
00:22:23évidemment
00:22:24des moyens importants
00:22:25qui vont être encore alloués
00:22:26pour l'autorité judiciaire,
00:22:28pardonnez-moi,
00:22:29à Marseille.
00:22:30Mais enfin,
00:22:31ça doit aussi nous conduire
00:22:31déjà à imaginer la suite
00:22:33parce que cette adaptation
00:22:35est un combat
00:22:36absolument nécessaire
00:22:36et l'adversaire
00:22:38va continuer
00:22:39d'épouser la violence
00:22:42et va continuer
00:22:43évidemment
00:22:44sa mutation
00:22:45vers des choses
00:22:46qui seront
00:22:46de plus en plus graves.
00:22:47Je veux le dire aussi
00:22:48avec beaucoup de solennité
00:22:50au regard des différentes réunions
00:22:51que nous avons pu tenir
00:22:52avec le garde des Sceaux
00:22:53et les ministres de l'Intérieur,
00:22:54c'est un combat
00:22:54qui ne fait que commencer.
00:22:56Malheureusement.
00:22:57Et donc,
00:22:58ce qui a été fait
00:22:59avec succès
00:23:00dans le passé,
00:23:01compris en matière
00:23:02d'organisation,
00:23:03ça avait été d'ailleurs
00:23:03initié par le président Hollande
00:23:04sur la lutte
00:23:06contre le terrorisme,
00:23:07doit aussi nous inspirer
00:23:08dans la lutte
00:23:09contre le narcotrafic.
00:23:10Le décloisonnement
00:23:10entre le national
00:23:11et le local,
00:23:13vous l'avez dit.
00:23:13Le décloisonnement
00:23:14entre tout ce qui relève
00:23:16de la police administrative
00:23:17et la police judiciaire,
00:23:19vous l'avez dit.
00:23:20Le décloisonnement
00:23:21en matière
00:23:23de frontières
00:23:24avec les nécessaires coopérations
00:23:26internationales
00:23:27qui sont davantage encore
00:23:28urgentes avec un certain nombre
00:23:29de pays sur lesquels
00:23:30on voit bien qu'un certain nombre
00:23:31de commanditaires,
00:23:33évidemment,
00:23:34se tiennent à distance
00:23:35du territoire national
00:23:36mais continuent de donner
00:23:37des ordres
00:23:38ou de se réfugier
00:23:38ou d'y blanchir de l'argent.
00:23:39Et puis, évidemment,
00:23:40la question de la sécurisation
00:23:41de nos prisons
00:23:42avec le plan
00:23:43que vous connaissez.
00:23:45En tout cas,
00:23:46moi, je veux vous redire
00:23:47notre entière
00:23:48et notre profond engagement
00:23:50pour faire en sorte
00:23:52que cette rupture,
00:23:54comme on le dit,
00:23:55soit une rupture
00:23:56qui sert fondamentalement
00:23:58à lutter
00:23:58contre les narcotrafiques,
00:24:00y compris parce que,
00:24:00malheureusement,
00:24:01la consommation
00:24:02des drogues dures
00:24:02est en train d'augmenter
00:24:04dans le pays,
00:24:04notamment de la cocaïne,
00:24:06et que plus il y a
00:24:06de consommateurs,
00:24:07plus les prix diminuent,
00:24:08plus les prix diminuent,
00:24:09plus le marché augmente,
00:24:10plus le marché augmente,
00:24:11plus il devient lucratif,
00:24:13malheureusement,
00:24:13de s'adonner
00:24:14à ces différents trafics.
00:24:16Et donc,
00:24:16c'est un énorme défi
00:24:17de société
00:24:17qui nous attend,
00:24:19sur lequel,
00:24:19j'en suis certain,
00:24:20on saura faire cause commune
00:24:22et proclamer une forme
00:24:23d'unité nationale
00:24:23dans la lutte
00:24:24contre le narcotrafic.
00:24:25Merci beaucoup.
00:24:26Merci beaucoup,
00:24:26monsieur le Premier ministre.
00:24:31La parole est à monsieur Laurent Lardi
00:24:33pour le groupe socialiste.
00:24:38Madame la Présidente,
00:24:43mes chers collègues,
00:24:44ma question s'adresse
00:24:45au Premier ministre.
00:24:47Donc oui,
00:24:47Mehdi Kessassi
00:24:48a été assassiné
00:24:49par un commando
00:24:50le 13 novembre
00:24:51à Marseille.
00:24:52Il était le frère
00:24:53Damine,
00:24:54un militant engagé
00:24:55contre le narcotrafic.
00:24:57Mehdi avait 20 ans,
00:24:58il préparait,
00:24:59ça a été dit,
00:25:00le concours
00:25:01de gardien de la paix.
00:25:03Depuis jeudi,
00:25:05Marseille est en deuil,
00:25:06elle pleure un fils,
00:25:08un frère,
00:25:10un ami,
00:25:11un enfant
00:25:11de notre ville.
00:25:13Si Mehdi a été exécuté,
00:25:15c'est pour intimider son frère.
00:25:18Et il s'agit donc
00:25:19d'un nouveau seuil franchi,
00:25:21un de plus,
00:25:22dans l'ignominie
00:25:23de ces trafics.
00:25:25Je veux rendre hommage ici
00:25:27à Mehdi,
00:25:28à Amine,
00:25:29aux habitants,
00:25:31aux acteurs associatifs.
00:25:33Je veux rendre ici hommage
00:25:34à toutes ces mères
00:25:35qui tentent de protéger
00:25:37leurs enfants
00:25:37partout en France,
00:25:38pas seulement à Marseille.
00:25:42Avec pour seule arme
00:25:44leur volonté,
00:25:46leur colère
00:25:47et leur tristesse.
00:25:49Monsieur le Premier ministre,
00:25:51la loi protège
00:25:52les témoins.
00:25:53Mais quelles mesures concrètes
00:25:54votre gouvernement
00:25:55entend-il prendre
00:25:56pour assurer
00:25:57la sécurité
00:25:58des citoyens
00:25:58comme des élus locaux
00:26:00nombreux
00:26:00qui partout en France
00:26:02se dressent
00:26:02contre le narcotrafic.
00:26:03Monsieur le Premier ministre,
00:26:06Marseille n'a plus
00:26:07de préfet de police.
00:26:10Entendez-vous rétablir
00:26:11ce poste
00:26:11dont votre ministre
00:26:12de l'Intérieur
00:26:13connaît si bien
00:26:14l'importance
00:26:15à Marseille ?
00:26:17Entendez-vous aussi
00:26:17répondre aux demandes
00:26:19constantes
00:26:19du maire de Marseille
00:26:20de renforcer
00:26:21enfin
00:26:22les moyens de police
00:26:23judiciaire
00:26:24dans notre ville ?
00:26:25Enfin,
00:26:26Monsieur le Premier ministre,
00:26:27comment ne pas
00:26:28s'interroger
00:26:29sur les moyens
00:26:29mis en oeuvre
00:26:30par notre pays
00:26:31pour faire face
00:26:32à une pieuvre
00:26:33dont le chiffre
00:26:34d'affaires
00:26:34représente
00:26:35plus de la moitié
00:26:36du budget
00:26:37de la police nationale ?
00:26:39La France
00:26:40se prépare aujourd'hui
00:26:41à de futures guerres
00:26:42mais celle
00:26:44dont je parle ici
00:26:44a déjà lieu
00:26:46sur notre territoire.
00:26:47Elle tue déjà
00:26:48nos enfants
00:26:49et elle aura besoin
00:26:50de moyens conséquents
00:26:51pour être gagnée.
00:26:52Merci beaucoup
00:26:54Monsieur le député.
00:26:55La parole est à
00:26:55Monsieur Laurent Nunez,
00:26:57ministre de l'Intérieur.
00:27:05Madame la Présidente,
00:27:06Mesdames et Messieurs
00:27:07les députés,
00:27:08Monsieur le député,
00:27:09je ne reviens pas
00:27:10sur ce que vient de dire
00:27:12à l'instant
00:27:12le Premier ministre,
00:27:13sur ce que je disais
00:27:14à Monsieur le député
00:27:15Alizio.
00:27:17Vous avez raison
00:27:18de souligner
00:27:18qu'il y a évidemment
00:27:19un point de rupture,
00:27:21c'est une bascule,
00:27:22je vous redis
00:27:23ce que je disais tout à l'heure
00:27:24et le Premier ministre le disait,
00:27:25nous engageons énormément
00:27:25de moyens pour lutter
00:27:26contre le trafic de stupéfiants,
00:27:28énormément de moyens
00:27:29sur l'ensemble
00:27:30du territoire national
00:27:31et à Marseille en particulier
00:27:33où vous savez
00:27:33que cette ville
00:27:34a toujours été
00:27:35un laboratoire
00:27:36en matière de lutte
00:27:37contre le trafic de stupéfiants.
00:27:38Ce que nous avons commencé
00:27:39à Marseille
00:27:40au cours des années
00:27:41et ça a commencé
00:27:42et le Premier ministre
00:27:42l'a rappelé à juste titre
00:27:43en 2015
00:27:44sous le quinquennat
00:27:45de François Hollande,
00:27:46c'est là que nous avons
00:27:47commencé à décloisonner
00:27:48l'action
00:27:48en matière de lutte
00:27:49contre le trafic de stupéfiants.
00:27:51Je veux saluer évidemment
00:27:51cette action.
00:27:52Elle n'a eu de cesse
00:27:53de se poursuivre.
00:27:54Marseille restera toujours
00:27:55une priorité
00:27:56pour le gouvernement
00:27:57et pour le ministre
00:27:58de l'Intérieur que je suis.
00:27:59Pour répondre précisément
00:28:00à votre question,
00:28:02les moyens resteront
00:28:03alloués à Marseille.
00:28:03Le poste de préfet de police
00:28:05n'a pas été supprimé,
00:28:06il est occupé
00:28:07par la même personne.
00:28:08Il y a toujours bien
00:28:09ce poste de préfet de police
00:28:10et ça reste une priorité.
00:28:12Il y a toujours bien
00:28:12ces moyens
00:28:13qui sont dévolus
00:28:14évidemment à Marseille
00:28:16pour lutter
00:28:16contre le trafic de stupéfiants.
00:28:17On va rester sur ce très haut niveau
00:28:20et nous obtenons des résultats
00:28:22qui font évidemment
00:28:24réagir les narco-trafiquants.
00:28:25Le Premier ministre le disait,
00:28:26je le redis,
00:28:27regardez la mesure
00:28:29d'emprisonner
00:28:30ceux qui sont
00:28:31les plus dangereux,
00:28:32les caïds
00:28:32dans des quartiers
00:28:33de haute sécurité,
00:28:35fait qu'ils ne peuvent
00:28:36plus diriger le trafic
00:28:37depuis la prison
00:28:38comme ils le faisaient.
00:28:39Ça, c'est une mesure salutaire
00:28:40dont nous savons
00:28:41qu'elle les contraint beaucoup,
00:28:43qu'elle les contraint énormément.
00:28:44Et nous allons évidemment
00:28:45poursuivre ces actions
00:28:46avec beaucoup de détermination
00:28:48avec les résultats
00:28:49que nous obtenons.
00:28:50Évidemment, il faut continuer.
00:28:51Il faut continuer.
00:28:52Ça fait maintenant
00:28:53plusieurs années
00:28:54que nous le faisons
00:28:54et on va continuer
00:28:55avec la même fermeté
00:28:56comme nous l'a demandé
00:28:57le Président.
00:28:58Évidemment,
00:28:59tous ceux
00:28:59qui seront menacés
00:29:01par les trafiquants,
00:29:02comme c'est le cas
00:29:02actuellement
00:29:03de la famille Kessassi,
00:29:05bénéficieront
00:29:06de la protection
00:29:07de la République.
00:29:08D'une façon ou d'une autre,
00:29:09ils bénéficieront
00:29:09de la protection
00:29:10de la République.
00:29:10Merci beaucoup,
00:29:12Monsieur le Ministre.
00:29:14La parole est à présent
00:29:15à Monsieur Paul-André Colombani
00:29:17pour l'Europe Piotte.
00:29:19Merci, Madame la Présidente.
00:29:21Je voulais avant tout
00:29:22avoir une pensée émue
00:29:23pour le docteur
00:29:24Xavier Emanuelli,
00:29:26cofondateur
00:29:26du Médecins sans frontières
00:29:28et peur du SAMU social
00:29:30qui nous a quittés
00:29:31ce dimanche.
00:29:34Il incarnait mieux
00:29:36que quiconque
00:29:37l'humanisme
00:29:37et le dévouement
00:29:38envers les plus fragiles.
00:29:44Merci, Madame la Présidente.
00:29:47Monsieur le Ministre,
00:29:48depuis plus de six ans,
00:29:49j'interpelle votre ministère
00:29:51sur la situation
00:29:52de monopole
00:29:53que connaît
00:29:53le marché des carburants
00:29:54en Corse.
00:29:55J'ai posé
00:29:56de multiples questions écrites,
00:29:57orales,
00:29:58des amendements
00:29:58et même une proposition
00:29:59de loi
00:30:00pour vous demander
00:30:00une chose simple,
00:30:02la régulation des prix.
00:30:03Je rappelle
00:30:04que cette régulation
00:30:05est la règle
00:30:06dans les territoires
00:30:06ultramarins insulaires
00:30:07où les décrets lurels
00:30:08ont démontré
00:30:09leur efficacité
00:30:10à maîtriser les prix
00:30:11et ce,
00:30:12malgré les contraintes
00:30:12logistiques plus lourdes
00:30:13qu'en Corse.
00:30:15Pourtant,
00:30:16à chaque fois,
00:30:16la même justification
00:30:17m'a été opposée.
00:30:18La Corse bénéficie
00:30:19d'une concurrence
00:30:20suffisante
00:30:20et toute régulation
00:30:22risquerait d'entraîner
00:30:23des effets pervers.
00:30:25Je cite la réponse
00:30:26de Bercy
00:30:26du 8 juillet dernier.
00:30:27Le recours
00:30:28à un prix réglementé
00:30:29pourrait générer
00:30:29un effet d'alignement
00:30:30généralisé vers le haut.
00:30:32Permettez-moi
00:30:33de vous dire
00:30:33que cette réponse
00:30:35a très mal vieilli.
00:30:36Pas plus tard qu'hier,
00:30:37l'autorité de la concurrence
00:30:38a en effet sanctionné
00:30:39à hauteur
00:30:40de 187 millions d'euros
00:30:42les trois opérateurs
00:30:43en charge
00:30:44de la distribution
00:30:44de carburant
00:30:45dans l'île.
00:30:46Elle établit
00:30:46l'existence
00:30:47de pratiques
00:30:48qui ont été vincées
00:30:49des concurrents,
00:30:50faussées durablement
00:30:50le marché
00:30:51et renchéries le prix.
00:30:53Tout cela
00:30:54n'a rien de nouveau.
00:30:55En 1989 déjà,
00:30:57l'autorité prononçait
00:30:58des sanctions financières
00:30:59pour une entente illicite.
00:31:01Quart en tant
00:31:01que ce problème perdure.
00:31:03Monsieur le ministre,
00:31:04le seul effet pervers,
00:31:06le voici,
00:31:06une entente
00:31:07sur le dos
00:31:07des ménages corse
00:31:08avec une essence
00:31:09à la pompe
00:31:10plus chère
00:31:11que sur le continent
00:31:12malgré une TVA réduite.
00:31:13Le préjudice
00:31:14est donc colossal,
00:31:15187 millions d'euros,
00:31:17cela représente
00:31:17plusieurs centaines
00:31:18d'euros
00:31:19prélevés
00:31:20dans la poche
00:31:20de chaque Corse.
00:31:21Face à un tel scandale,
00:31:23une seule question
00:31:23se pose,
00:31:24quand allez-vous
00:31:25mettre en place
00:31:25la régulation
00:31:26des prix du carburant
00:31:27en Corse ?
00:31:28Je vous remercie.
00:31:29Merci beaucoup,
00:31:30Monsieur le député.
00:31:31La parole est à
00:31:31Monsieur Serge Papin,
00:31:32ministre des PME
00:31:34du Commerce
00:31:35et de l'Artisanat.
00:31:37Merci,
00:31:37Madame la Présidente,
00:31:38Mesdames,
00:31:38Messieurs les députés,
00:31:40Monsieur le député
00:31:41Colombani.
00:31:43Écoutez,
00:31:43on peut se féliciter
00:31:44de cette décision
00:31:46qui va permettre
00:31:48une baisse
00:31:50des prix
00:31:50des carburants
00:31:51en arrêtant
00:31:52l'entente.
00:31:54Alors,
00:31:54vous évoquez
00:31:54la situation
00:31:56en Outre-mer,
00:31:57mais la situation
00:31:58de la Corse
00:31:59n'est pas comparable
00:32:00à celle
00:32:01des Outre-mer.
00:32:03D'abord,
00:32:04le prix des carburants
00:32:05en Corse
00:32:06est plus élevé
00:32:07pour trois raisons.
00:32:08Il y a des surcoûts
00:32:09qui sont liés
00:32:10à la géographie.
00:32:12Il y a la forte
00:32:13saisonnalité des ventes
00:32:14qui joue
00:32:14et en effet,
00:32:15l'absence
00:32:16de stations-service,
00:32:18des enseignes,
00:32:20des grandes
00:32:20et moyennes surfaces.
00:32:22Alors,
00:32:23je vous propose
00:32:25sans doute pas
00:32:25assez de concurrence.
00:32:27Je vous propose
00:32:27deux choses.
00:32:28D'abord,
00:32:28c'est qu'on regarde
00:32:29aussi la logistique
00:32:31et le transport
00:32:31de l'éthanol 10
00:32:32qui est moins cher
00:32:34que le sans-plomb.
00:32:35Donc,
00:32:35ça serait une première réponse.
00:32:38Et la deuxième réponse,
00:32:39moi,
00:32:39je suis ouvert
00:32:40à votre écoute.
00:32:42Les services
00:32:43de la DGCC-RF
00:32:44sont à votre écoute
00:32:45et attendent
00:32:46vos propositions
00:32:47pour savoir
00:32:48s'il y a des barrières
00:32:48à l'entrée.
00:32:50Et moi,
00:32:50je suis vraiment
00:32:52demandeur
00:32:53et à ce moment-là,
00:32:54on verra ce qu'on peut faire
00:32:54pour ramener
00:32:55de la concurrence
00:32:56et voir
00:32:57s'il n'y a pas
00:32:58de barrières
00:32:59à l'entrée.
00:33:00Voilà.
00:33:02Merci beaucoup,
00:33:03monsieur le ministre.
00:33:05La parole est à présent
00:33:07à monsieur
00:33:07Alexandre Loubet
00:33:09pour le Rassemblement National.
00:33:10Merci madame la présidente.
00:33:13Ma question s'adresse
00:33:14au ministre de l'économie.
00:33:16Monsieur le ministre,
00:33:17quand une usine ferme,
00:33:19c'est un drame
00:33:19pour de nombreuses familles,
00:33:21pour un territoire entier,
00:33:22pour notre souveraineté
00:33:23industrielle
00:33:24et technologique.
00:33:26Pour la deuxième année
00:33:27consécutive,
00:33:28notre pays compte
00:33:29davantage de fermeture
00:33:30d'usines
00:33:31que d'ouverture
00:33:32car votre gouvernement
00:33:33organise
00:33:34la désindustrialisation
00:33:36de la France.
00:33:37En effet,
00:33:38monsieur le ministre,
00:33:38en refusant de défendre
00:33:40les intérêts
00:33:40de la France
00:33:41en Europe,
00:33:42vous abandonnez
00:33:43nos industries
00:33:44à la concurrence
00:33:45des loyales chinoises
00:33:46et aux tarifs douaniers
00:33:47américains.
00:33:49En refusant d'autoriser
00:33:50la priorité nationale
00:33:51dans la commande publique,
00:33:53vous subventionnez
00:33:54les importations étrangères
00:33:56avec l'argent
00:33:56du contribuable français.
00:33:59En refusant
00:33:59de créer
00:34:00un fonds souverain
00:34:01qui investit
00:34:03dans nos entreprises
00:34:04et qui les soutient,
00:34:06vous laissez
00:34:06l'épargne des Français
00:34:07financer
00:34:08l'économie américaine.
00:34:11En refusant
00:34:12de simplifier
00:34:13la vie
00:34:14de nos entreprises,
00:34:15monsieur le ministre,
00:34:16vous imposez
00:34:17des normes
00:34:18délirantes
00:34:19comme la CSRD,
00:34:21la CS3D,
00:34:22le ZAN
00:34:22ou encore
00:34:23la fin
00:34:23des véhicules thermiques.
00:34:25En refusant,
00:34:26monsieur le ministre,
00:34:27de rétablir
00:34:27un prix français
00:34:28de l'énergie,
00:34:29vous condamnez
00:34:30nos entreprises
00:34:30à payer
00:34:31une électricité
00:34:32trois fois plus chère
00:34:33que ce qu'elle nous coûte
00:34:34à produire en France.
00:34:35En refusant
00:34:36de baisser
00:34:37massivement
00:34:38les impôts
00:34:38de production,
00:34:39vous pénalisez
00:34:40notre compétitivité
00:34:41et pire encore,
00:34:43vous vous êtes
00:34:43coalisés
00:34:44avec l'extrême gauche
00:34:45pour rétablir
00:34:46des impôts
00:34:47de production
00:34:47que le Rassemblement
00:34:48national
00:34:49avait réussi
00:34:50à supprimer.
00:34:51Alors,
00:34:52monsieur le ministre,
00:34:53j'ai bien conscience
00:34:54que vous n'appliquerez pas
00:34:55le programme
00:34:55du Rassemblement national
00:34:56pour redresser
00:34:57notre industrie.
00:34:59Mais ma question
00:35:00est simple.
00:35:01Dans le cadre
00:35:01de l'examen
00:35:02du budget,
00:35:02soutiendrez-vous
00:35:03la suppression
00:35:04de la CFE
00:35:05pour véritablement
00:35:06baisser
00:35:07les impôts
00:35:08de production.
00:35:09Le Rassemblement national
00:35:10le propose.
00:35:11Je vous remercie.
00:35:12Merci beaucoup,
00:35:13monsieur le député.
00:35:15La parole est à monsieur
00:35:16Serge Papin,
00:35:18ministre en charge
00:35:19des PME
00:35:20du commerce
00:35:21de l'artisanat.
00:35:22Madame la Présidente,
00:35:31mesdames, messieurs
00:35:32les députés,
00:35:34monsieur le député Loubet,
00:35:36concernant la stratégie
00:35:38défensive
00:35:39pour ce que vous avez évoqué
00:35:41sur l'envahissement
00:35:44des produits
00:35:45venant des plateformes,
00:35:46vous ne pouvez pas dire
00:35:47qu'on joue petit bras
00:35:47sur ce dossier-là.
00:35:49Ah non,
00:35:49mais c'est quand même important.
00:35:50Non, mais
00:35:52écoutez,
00:35:54on est
00:35:54aujourd'hui,
00:35:56la marketplace
00:35:57de Cheyne
00:35:58est arrêtée.
00:35:59Nous attendons
00:36:00une décision
00:36:00du parquet
00:36:02pour le 26.
00:36:04Donc,
00:36:04et nous allons
00:36:05voir nos collègues
00:36:07européens
00:36:07que nous invitons
00:36:09à Paris le 27
00:36:10pour faire un partage
00:36:10d'expérience
00:36:11et que toute l'Europe
00:36:12soit avec nous,
00:36:14mobilisée
00:36:14sur cette affaire.
00:36:18Après,
00:36:19pour ce qui concerne
00:36:20la production
00:36:22en France,
00:36:24nous avons soutenu
00:36:26et nous soutenons
00:36:27le programme
00:36:29du Made in France
00:36:30et vous avez vu
00:36:31ce qui s'est passé.
00:36:32Il y a eu
00:36:32le salon Made in France,
00:36:34il y a eu
00:36:34l'exposition
00:36:35à l'Elysée
00:36:39et hier,
00:36:41nous avons
00:36:41hier,
00:36:43nous avons
00:36:44eu
00:36:44Chous France
00:36:45où un grand nombre
00:36:47d'entreprises
00:36:48m'ont dit
00:36:51qu'elles étaient
00:36:52toutes
00:36:54en investissement,
00:36:56en capacité
00:36:57d'investir
00:36:58et qu'elles souhaitaient
00:37:02et qu'elles souhaitaient
00:37:03s'il vous plaît,
00:37:05et qu'elles souhaitaient
00:37:06qu'il y ait un budget
00:37:07qui y ait un budget
00:37:08parce que ce budget
00:37:09concourt à la stabilité.
00:37:11Et c'est ce que ce gouvernement
00:37:13veut faire,
00:37:15trouver un budget
00:37:16de stabilité
00:37:17et à partir
00:37:19d'un compromis.
00:37:20Voilà.
00:37:20Merci beaucoup,
00:37:23Monsieur le ministre.
00:37:26La parole est à Monsieur
00:37:28Pierre-Yves Cadalin
00:37:29pour la France Insoumise.
00:37:31Allez.
00:37:34Monsieur le ministre
00:37:35de l'Enseignement supérieur
00:37:36et de la Recherche,
00:37:38pensez-vous échapper
00:37:39au scandale ?
00:37:40Sous la pression
00:37:41d'une presse haineuse
00:37:42et obscurantiste,
00:37:43vous vous êtes réjouis
00:37:44d'avoir contribué
00:37:45à l'annulation
00:37:45d'un colloque
00:37:46au Collège de France.
00:37:48Des minants chercheurs
00:37:49venaient de partout
00:37:49pour discuter des liens
00:37:50entre la Palestine
00:37:51et l'Europe.
00:37:52La censure a pris
00:37:53pour prétexte
00:37:54des risques
00:37:55qui auraient pesé
00:37:56sur l'événement.
00:37:57Et alors,
00:37:58la liberté ne s'annule pas,
00:38:00elle se garantit.
00:38:01Le droit de discuter
00:38:02de la situation coloniale
00:38:04en Palestine existe,
00:38:06n'en déplaise
00:38:06à certains fanatiques.
00:38:08Vous éteignez
00:38:09les lumières
00:38:09que vous prétendez chérir.
00:38:11Diderot écrit
00:38:12que la véritable liberté
00:38:13de penser
00:38:14tient en garde
00:38:15contre les préjugés
00:38:16et la précipitation.
00:38:18En donnant raison
00:38:18à la meute
00:38:19du printemps républicain
00:38:20et à tous
00:38:21ces dogmatiques
00:38:22qui s'arrogent
00:38:22le privilège
00:38:23de la vérité,
00:38:24vous avez cédé
00:38:25aux préjugés
00:38:26et fait preuve
00:38:27d'une coupable précipitation.
00:38:29Il y a des moments
00:38:30où la lâcheté
00:38:30et la haine
00:38:31se joignent
00:38:31en un point
00:38:32où elles ont la pensée
00:38:33pour le pire ennemi.
00:38:34Nous en sommes là.
00:38:36Là où la République
00:38:37en France est menacée.
00:38:39Ceux qui voient
00:38:40des islamo-gauchistes
00:38:41partout,
00:38:42pointillèrent
00:38:43les judéos-bolchéviques
00:38:44qui ont toujours
00:38:44le même ennemi,
00:38:46la liberté.
00:38:47Ne rien dire
00:38:48et n'en rien penser,
00:38:50c'est paver la voie
00:38:51à l'extrême droite.
00:38:53La communauté
00:38:53universitaire internationale
00:38:55est consternée.
00:38:56120 chercheurs
00:38:57du collectif
00:38:58Jewish Voice for Peace
00:38:59vous ont écrit
00:39:00pour dénoncer
00:39:01cet abaissement.
00:39:023 000 chercheurs
00:39:03ont signé
00:39:04une pétition
00:39:04pour demander
00:39:05votre démission.
00:39:07Je salue
00:39:07ceux qui ont permis
00:39:08que le colloque
00:39:09se tienne hors les murs
00:39:10avec une audience
00:39:11exceptionnelle.
00:39:12Ils peuvent compter
00:39:13sur nous
00:39:14pour être
00:39:15d'authentiques républicains
00:39:16et défendre
00:39:17les libertés fondamentales.
00:39:20Mais vous,
00:39:20monsieur le ministre,
00:39:21vous avez failli
00:39:22à votre mission
00:39:23la plus élémentaire.
00:39:24Allez-vous tirer
00:39:25la seule conclusion
00:39:26qui s'impose
00:39:27et démissionner ?
00:39:28Je vous remercie.
00:39:31Je vous remercie,
00:39:33monsieur le député.
00:39:34La parole est à
00:39:34monsieur Philippe Baptiste
00:39:36en charge
00:39:37de l'enseignement supérieur
00:39:38et de la recherche.
00:39:39Madame la présidente,
00:39:40mesdames et messieurs
00:39:41les députés,
00:39:42monsieur le député Cadalin,
00:39:44ce que vous dites
00:39:45n'est pas vrai.
00:39:46Alerté par des chercheurs,
00:39:47des enseignants-chercheurs
00:39:48et des associations,
00:39:50j'ai fait part
00:39:51à l'administrateur
00:39:52du Collège de France
00:39:52de ma préoccupation,
00:39:54notamment face au risque
00:39:55de troubles
00:39:56à l'ordre public.
00:39:57L'administrateur
00:39:58a proposé
00:39:59que le colloque
00:40:00soit reporté
00:40:01ou à lui clos
00:40:04et c'est le refus
00:40:05de ces propositions
00:40:06par les organisateurs
00:40:07qui a conduit
00:40:08le collège
00:40:09à l'annulation.
00:40:10maintenir ou non
00:40:12ce colloque
00:40:13relevait
00:40:14de la responsabilité
00:40:15exclusive
00:40:16du Collège de France.
00:40:19En l'espèce,
00:40:19les risques
00:40:20de troubles
00:40:21à l'ordre public
00:40:22étaient réels
00:40:23et sérieux.
00:40:25Des tags
00:40:25avaient été découverts
00:40:26dès le 3 novembre dernier
00:40:27qui mentionnaient le nom
00:40:28de deux professeurs
00:40:29du Collège de France
00:40:30dont l'un des organisateurs,
00:40:32de nouveaux tags
00:40:33toujours violents
00:40:33et plus nombreux
00:40:34ont d'ailleurs été découverts
00:40:35le 14 novembre dernier.
00:40:37La décision
00:40:38qui a été prise
00:40:39est la décision
00:40:39d'une institution
00:40:40responsable et autonome
00:40:41dans le respect
00:40:42de la loi
00:40:43et de nos valeurs
00:40:43républicaines.
00:40:45Sur la question
00:40:46des libertés académiques,
00:40:47ma position est claire,
00:40:48elle n'a jamais varié.
00:40:49Défendre la liberté académique,
00:40:51c'est défendre
00:40:51un débat libre,
00:40:53respectueux
00:40:54et pluriel.
00:40:55Les chercheurs
00:40:56et enseignants-chercheurs
00:40:57qui m'avaient alerté
00:40:58avaient d'ailleurs
00:40:58soulevé cette question.
00:41:00Monsieur le député,
00:41:00j'ai défendu
00:41:01les libertés académiques
00:41:02en recevant
00:41:02John Tolan,
00:41:03universitaire spécialiste
00:41:05de l'islam
00:41:05alors qu'il était
00:41:06violemment attaqué.
00:41:08C'est ce que j'ai fait aussi
00:41:09en portant
00:41:09les initiatives d'accueil
00:41:11des chercheurs
00:41:11menacés dans leur pays
00:41:13comme avec
00:41:14Choose France for Science.
00:41:15C'est ce que je fais
00:41:16en injectant
00:41:162 millions de plus
00:41:17au programme Pause
00:41:18la semaine dernière.
00:41:20Je suis fondamentalement
00:41:21attaché
00:41:22aux libertés académiques,
00:41:23je suis chercheur
00:41:24moi-même
00:41:25et j'en suis
00:41:26l'un des garants
00:41:26comme ministre.
00:41:27Je vous remercie,
00:41:28monsieur le député.
00:41:28Merci beaucoup,
00:41:30monsieur le ministre.
00:41:32Monsieur le député.
00:41:34L'état dont vous parlez,
00:41:35monsieur le ministre,
00:41:36visait l'organisateur
00:41:37du colloque.
00:41:37Vous auriez dû le protéger
00:41:38au lieu de l'interdire.
00:41:39Vous fiez vos responsabilités.
00:41:41Vous devez démissionner
00:41:42et vous êtes à l'image
00:41:43de ce gouvernement
00:41:44qui doit être censuré.
00:41:45Merci beaucoup,
00:41:45monsieur le député.
00:41:46Merci beaucoup.
00:41:50La parole est à présent
00:41:51à madame Blandine Brocard
00:41:52pour le groupe démocrate.
00:41:53Merci, madame la présidente.
00:41:57Madame la ministre,
00:41:59depuis des décennies,
00:42:00nous parlons
00:42:01des concentrations,
00:42:02des centralisations,
00:42:03partage de compétences
00:42:04sans jamais aller
00:42:05au bout de la logique.
00:42:07Or, nos concitoyens
00:42:08attendent de la lisibilité
00:42:10et nos élus
00:42:11de la simplicité.
00:42:13Nous devons pouvoir
00:42:14clarifier
00:42:15qui fait quoi,
00:42:16qui paie quoi
00:42:17et qui est responsable
00:42:18de quoi.
00:42:20Nous souhaitons
00:42:20chez les démocrates
00:42:21que ce nouvel acte
00:42:22de décentralisation
00:42:24et de déconcentration
00:42:25que le gouvernement prépare
00:42:26détermine enfin
00:42:28l'articulation
00:42:29entre le législateur
00:42:31qui fixe un cadre
00:42:32protecteur des principes
00:42:33et des droits
00:42:33et les élus locaux
00:42:35qui doivent disposer
00:42:37d'un pouvoir
00:42:37réglementaire
00:42:38plus opérationnel.
00:42:40Eux,
00:42:40eux qui connaissent
00:42:41le mieux leur territoire
00:42:42et les besoins
00:42:42et attentes de leurs habitants.
00:42:44Car,
00:42:45si nous voulons
00:42:46que nos villages
00:42:47et nos villes,
00:42:47que nos élus
00:42:48innovent,
00:42:49expérimentent,
00:42:49mutualisent leurs idées
00:42:50et leurs moyens
00:42:51à l'échelle
00:42:52de leur bassin de vie
00:42:53très éloignés
00:42:54de nos cases administratives,
00:42:55eh bien,
00:42:56il faut leur donner
00:42:56les moyens,
00:42:57les moyens d'agir,
00:42:59c'est-à-dire
00:42:59de la souplesse,
00:43:00de l'agilité
00:43:01et surtout
00:43:02du temps consacré
00:43:03à l'action
00:43:04plutôt qu'à la paperasse.
00:43:06L'adaptation locale
00:43:07n'est pas une menace
00:43:08pour notre unité nationale,
00:43:09c'est au contraire
00:43:10une condition de réussite.
00:43:12Les enjeux d'écologie,
00:43:13de santé,
00:43:13de logement,
00:43:14d'aménagement
00:43:14ne sont pas les mêmes
00:43:16à Paris,
00:43:16à Lyon,
00:43:17à Mayotte,
00:43:18dans les Monts d'Or
00:43:18ou dans le Val-de-Saône.
00:43:20À quelques mois
00:43:21des élections municipales,
00:43:22il nous faut encourager
00:43:23nos concitoyennes
00:43:24et nos concitoyens
00:43:26à s'engager
00:43:26en restaurant la confiance
00:43:28dans l'action locale.
00:43:29Rien,
00:43:30absolument rien,
00:43:31ne remplacera jamais
00:43:32la vitalité démocratique
00:43:34d'un maire,
00:43:35d'un conseil municipal,
00:43:36d'une équipe
00:43:37au plus près
00:43:38du quotidien
00:43:39des Français.
00:43:40Alors,
00:43:40Madame la Ministre,
00:43:41ma question est la suivante.
00:43:43Quelles initiatives
00:43:44le gouvernement
00:43:45entend-il prendre
00:43:46pour construire
00:43:47une véritable décentralisation
00:43:49de responsabilité
00:43:51et de confiance,
00:43:53donnant aux élus
00:43:53un pouvoir réglementaire
00:43:54plus fin,
00:43:55une marge
00:43:56d'expérimentation
00:43:57plus large
00:43:57et une capacité
00:43:58d'action
00:43:59plus effective,
00:44:00bref,
00:44:01un cadre
00:44:01où la proximité
00:44:02n'est pas un slogan
00:44:03mais un pouvoir réel.
00:44:05Je vous remercie.
00:44:06Merci beaucoup,
00:44:07Madame la députée.
00:44:08La parole est à Madame Françoise Gattel,
00:44:09ministre de l'Aménagement
00:44:10du Territoire.
00:44:12Merci,
00:44:12Madame la députée
00:44:13Blandine Broca.
00:44:15Je suis encore une fois
00:44:16et je vous le dis sincèrement
00:44:17très heureuse
00:44:17que cette question
00:44:18arrive cette semaine
00:44:20au moment du Congrès des maires
00:44:22et reprenne
00:44:23et reprenne
00:44:24ce que dit
00:44:26depuis sa prise de fonction
00:44:29Monsieur le Premier ministre,
00:44:30que je rappelle
00:44:31qu'un des premiers actes
00:44:32du Premier ministre
00:44:33a été décrire
00:44:34à l'ensemble
00:44:35des maires de France
00:44:37pour saluer
00:44:38leur engagement
00:44:38et leur exprimer
00:44:40la nécessité
00:44:41et sa volonté
00:44:42de faciliter
00:44:43l'exécution
00:44:45de l'action publique.
00:44:47Alors,
00:44:47comment faire ?
00:44:48Vous avez donné
00:44:49la recette
00:44:50en quelque sorte.
00:44:51Il s'agit d'abord
00:44:52de faciliter,
00:44:53de permettre
00:44:54au lieu d'interdire
00:44:55et d'obliger.
00:44:56Je vais prendre
00:44:56un exemple
00:44:57très concret.
00:44:57Il s'agit
00:44:58de la loi littorale
00:45:00qui est une excellente idée.
00:45:01Nous sommes tous d'accord
00:45:02pour protéger
00:45:03le littoral.
00:45:04Quand celle-ci
00:45:05contrevient
00:45:06à la possibilité
00:45:07d'installer
00:45:08une étable
00:45:09pour un agriculteur
00:45:10sur l'île d'Oesson,
00:45:11vous avouerez
00:45:12qu'on a comme
00:45:13un léger problème
00:45:14quand l'île d'Oesson
00:45:16a envie
00:45:16de pratiquer
00:45:17le circuit court.
00:45:18Donc,
00:45:18il nous faut
00:45:19simplifier,
00:45:20alléger
00:45:21et dire
00:45:21qui fait quoi.
00:45:23Parce que la liberté
00:45:23d'agir,
00:45:24elle va de pair
00:45:25avec la responsabilité
00:45:26et cet acte
00:45:27de décentralisation,
00:45:29nous le construirons
00:45:30avec l'ensemble
00:45:31des acteurs,
00:45:32d'abord les élus
00:45:33municipaux
00:45:35mais aussi départementaux
00:45:36et régionaux
00:45:36que le Premier ministre
00:45:38a sollicité,
00:45:39les préfets
00:45:39et vous,
00:45:40si vous le voulez bien,
00:45:41il y a pléthore
00:45:42de rapports.
00:45:43Nous savons
00:45:44ce que nous pouvons faire.
00:45:45Faisons-le.
00:45:46Et enfin,
00:45:46sur la simplification,
00:45:48Madame la députée,
00:45:50j'ai été maire
00:45:51et j'ai été sénatrice
00:45:53et je sais que nous sommes
00:45:54tous touchés
00:45:55par le mal
00:45:57de l'inflation normative
00:45:58parce que nous croyons
00:45:59bien faire
00:46:00et nous disons ici
00:46:02nous allons traiter
00:46:03la difficulté
00:46:04du maire
00:46:04alors qu'il nous suffit
00:46:06de faire confiance
00:46:07parce que les maires
00:46:07sont aussi capables
00:46:08que nous
00:46:09de décider
00:46:10comment agir.
00:46:11Donc,
00:46:11faisons confiance
00:46:13et soyons conscients
00:46:15aussi du fait
00:46:16que nous sommes
00:46:17tous responsables
00:46:18et coupables
00:46:19de la surenchère
00:46:20normative.
00:46:21Merci beaucoup,
00:46:22Madame la députée.
00:46:23Madame la ministre.
00:46:24Merci, Madame la ministre.
00:46:26La parole est à Monsieur
00:46:27Éric Michoud
00:46:27pour le groupe UDR.
00:46:33Merci, Madame la présidente.
00:46:35Ma question s'adresse
00:46:36à Monsieur le Premier ministre
00:46:38sous tutelle
00:46:39des socialistes.
00:46:41Où est passé le Grisby ?
00:46:43Il manquerait
00:46:4410 milliards d'euros
00:46:46d'entrées de TVA.
00:46:4810 milliards,
00:46:50c'est ce que représente
00:46:51le porte-avions
00:46:52Charles de Gaulle
00:46:53plus le Stade de France
00:46:55plus 80 Airbus
00:46:57A321.
00:46:59A ce niveau-là,
00:47:00ce n'est plus une simple
00:47:01erreur de comptabilité,
00:47:03c'est de l'incompétence,
00:47:05c'est de l'incohérence,
00:47:07c'est de la bêtise.
00:47:08Et ce serait la faute
00:47:12des petits colis chinois.
00:47:15En réalité,
00:47:16vous refusez
00:47:17de regarder la vérité en face.
00:47:19Vous avez le triste record
00:47:21des faillites d'entreprises,
00:47:2366 000 en 2024.
00:47:26Vous avez le triste record
00:47:28de l'augmentation de la dette
00:47:29en 7 ans,
00:47:301 400 milliards.
00:47:31Vous avez le triste record
00:47:32des fraudes
00:47:33et on ne sait plus
00:47:34les chiffrer.
00:47:36Nos entreprises
00:47:36s'effondrent,
00:47:38étranglées par les normes
00:47:39400 000
00:47:40et par les chiffres
00:47:41d'affaires en Berne.
00:47:43Le vrai problème,
00:47:44c'est le recul
00:47:45du consentement
00:47:46à l'impôt
00:47:47du peuple de France.
00:47:49Les Français
00:47:49ne veulent plus
00:47:50payer d'impôts.
00:47:51Non seulement
00:47:52les entreprises
00:47:53ne veulent plus,
00:47:54mais surtout,
00:47:55elles ne peuvent plus
00:47:56payer d'impôts.
00:47:57Elles ne gagnent plus rien.
00:47:58Le brillant économiste
00:48:00l'affaire disait,
00:48:02et il faudra rappeler ça
00:48:03à vos associés
00:48:05de gauche
00:48:05et d'extrême-gauche,
00:48:06que trop d'impôts
00:48:08tuent l'impôt.
00:48:09C'est pourquoi
00:48:10le groupe UDR
00:48:11a refusé
00:48:12100%
00:48:13des augmentations
00:48:14d'impôts.
00:48:15100%.
00:48:15La TVA
00:48:17est l'impôt
00:48:17qui rapporte le plus,
00:48:19mais il manque
00:48:19quand même
00:48:2010 milliards.
00:48:21Les comptes
00:48:21ne sont pas bons.
00:48:25Quelles mesures
00:48:26concrètes
00:48:27mettez-vous en place
00:48:28pour retrouver
00:48:29nos 10 milliards ?
00:48:31Allez-vous
00:48:32stopper
00:48:32vos délires
00:48:33fiscaux
00:48:34et celles
00:48:34de vos complices
00:48:35de gauche
00:48:36et d'extrême-gauche ?
00:48:38Merci beaucoup.
00:48:39La parole est
00:48:40à M. Serge Papin,
00:48:41ministre en charge
00:48:42des PME
00:48:43du commerce
00:48:43et de l'artisanat.
00:48:48Allez,
00:48:48s'il vous plaît,
00:48:49on écoute
00:48:49la réponse du ministre.
00:48:51Madame la Présidente,
00:48:54Mesdames,
00:48:55Messieurs,
00:48:55les députés,
00:48:58Monsieur le député,
00:49:00je ne peux pas
00:49:00vous laisser dire ça
00:49:01sur l'économie.
00:49:03Écoutez,
00:49:04la France
00:49:05est la meilleure
00:49:06croissance
00:49:07de l'Europe.
00:49:08Non mais ça,
00:49:09c'est un fait,
00:49:10c'est un constat.
00:49:10On finit,
00:49:11on va finir l'année
00:49:12à plus 0,7,
00:49:14peut-être même
00:49:15plus 0,8
00:49:16et on fait
00:49:18le double
00:49:19de la croissance
00:49:20de l'Allemagne
00:49:21à titre d'exemple.
00:49:22Donc vous ne pouvez pas
00:49:23dire ça
00:49:23sur l'économie française.
00:49:25Sur
00:49:27les 10 milliards,
00:49:32c'est faux,
00:49:33il y a déjà
00:49:34un chiffre
00:49:35qui a été
00:49:35annoncé
00:49:36dès le mois de juillet,
00:49:38il ne s'agit pas
00:49:38de 10 milliards,
00:49:39il s'agit de 5 milliards.
00:49:41Alors,
00:49:42il y a une enquête
00:49:44de la Direction Générale
00:49:45des Finances
00:49:46qui est en cours
00:49:47et en effet,
00:49:49il y a des explications.
00:49:52Il y a une baisse,
00:49:53ça ne vous aura pas échappé,
00:49:54il y a une baisse
00:49:54de la consommation.
00:49:55Et pourquoi
00:49:56il y a une baisse
00:49:56de la consommation ?
00:49:58Parce qu'il y a
00:49:58un taux d'épargne
00:49:59qui n'a jamais été
00:50:00aussi important.
00:50:0220% d'épargne
00:50:03en France.
00:50:04Et pourquoi
00:50:04il y a un taux d'épargne ?
00:50:06Parce que les gens
00:50:06sont dans l'attente
00:50:07d'une stabilité
00:50:09pour pouvoir consommer
00:50:11en toute fiétude.
00:50:13Alors,
00:50:13si on était capable
00:50:14de leur offrir
00:50:15de la stabilité,
00:50:16on aurait à ce moment-là
00:50:17de nouveau de la croissance
00:50:18et on n'aurait pas
00:50:19de problème de TVA.
00:50:21Et si on a des problèmes
00:50:22de croissance
00:50:23et des problèmes
00:50:24de rentrée de TVA,
00:50:25c'est parce que
00:50:26vous inquiétez
00:50:27les Français.
00:50:28Voilà.
00:50:30Je vous remercie,
00:50:32monsieur le ministre.
00:50:34La parole est à monsieur
00:50:36Jean-Louis Roumégas,
00:50:37mon groupe écologiste
00:50:38et social.
00:50:40Allez, chuuuuh.
00:50:43Monsieur le ministre
00:50:44de l'Economie
00:50:45et des Finances,
00:50:4710 ans après
00:50:48les accords de Paris,
00:50:49l'avenir climatique
00:50:50n'a jamais été
00:50:51aussi sombre.
00:50:53Alors que Trump
00:50:53présente le changement
00:50:55climatique
00:50:55comme la plus grande
00:50:57arnaque jamais menée,
00:50:59la COP30 se tient
00:51:00à Bélème.
00:51:01Et face à la désertion
00:51:02américaine,
00:51:03le président Macron
00:51:04voudrait incarner
00:51:05le leadership climatique.
00:51:07depuis le Brésil,
00:51:09il invite
00:51:10la planète entière
00:51:11à imiter l'Europe
00:51:13qui tiendrait
00:51:14ses engagements
00:51:14de sortie
00:51:15des énergies fossiles.
00:51:18Ironie du sort,
00:51:20au même moment,
00:51:21les Etats européens
00:51:22discutent
00:51:23de la directive
00:51:23sur la taxation
00:51:24de l'énergie.
00:51:26Or,
00:51:26le compromis
00:51:27qui est sur la table
00:51:28prévoit
00:51:29de maintenir
00:51:30les exonérations
00:51:31fiscales
00:51:32sur les carburants
00:51:33de l'aviation,
00:51:34du transport maritime
00:51:36et de la pêche.
00:51:38Et que faites-vous,
00:51:39monsieur le ministre ?
00:51:40Vous soutenez ce texte
00:51:42en disant
00:51:42qu'un petit pas
00:51:43vaut mieux
00:51:44que rien du tout.
00:51:46Vous déroulez
00:51:47le tapis rouge
00:51:48au lobby,
00:51:49ce qui fait perdre
00:51:49un temps
00:51:50que la planète
00:51:51n'a pas.
00:51:53Et c'est aussi
00:51:53perdre des recettes
00:51:54fiscales,
00:51:55près de 47 milliards
00:51:57d'euros par an,
00:51:58qui pourraient financer
00:51:59la transition écologique
00:52:00européenne.
00:52:01Comment expliquer
00:52:03aux Français
00:52:04que leurs billets
00:52:05de train
00:52:06sont taxés,
00:52:07que leur chauffage
00:52:09est taxé,
00:52:10que leur carburant
00:52:11est taxé,
00:52:13mais pas le kérosène
00:52:14des jets privés
00:52:15ni le fioul
00:52:17des portes-conteneurs.
00:52:20Ce cadeau fiscal
00:52:22à ces secteurs
00:52:22très polluants
00:52:23est indéfendable
00:52:25sur les plans
00:52:25écologiques,
00:52:27économiques
00:52:27et social.
00:52:29Soutenir ce texte,
00:52:30c'est renoncer
00:52:31à nos objectifs.
00:52:33Alors,
00:52:33Monsieur le ministre,
00:52:34vous engagez-vous
00:52:35à porter
00:52:36une vraie politique
00:52:37climatique,
00:52:38à défendre
00:52:39la taxation
00:52:40sur les carburants
00:52:41de l'aérien
00:52:42et du maritime
00:52:42et enfin
00:52:44aligner les actes
00:52:45et les discours ?
00:52:47Merci beaucoup,
00:52:49Monsieur le député.
00:52:50La parole est
00:52:51à Monsieur Serge Papin,
00:52:52ministre des PME,
00:52:54du commerce
00:52:55et de l'artisanat.
00:52:58Madame la Présidente,
00:52:59Mesdames et Messieurs
00:53:00les députés,
00:53:02Monsieur le député,
00:53:06d'abord,
00:53:06je vous prie
00:53:06d'excuser
00:53:07le ministre Roland
00:53:08Lescure
00:53:08qui est à Berlin
00:53:10et qui...
00:53:13avec le Président
00:53:13et donc
00:53:14je le remplace
00:53:16sur cette question.
00:53:18Alors,
00:53:18sur la révision
00:53:18de la directive
00:53:19sur la taxation
00:53:20de l'énergie,
00:53:24alors la directive
00:53:24sur la taxation
00:53:25de l'énergie
00:53:25par les assises
00:53:27est en cours
00:53:29de révision.
00:53:31Nous avons regretté
00:53:32le renoncement
00:53:33à un régime
00:53:35de taxation
00:53:35des carburants
00:53:36pour le transport
00:53:37aérien,
00:53:38maritime
00:53:39et commerciaux
00:53:40intra-UE.
00:53:42Nous nous attacherons
00:53:45désormais
00:53:45à soutenir
00:53:46la mise en place
00:53:47d'une plus grande
00:53:49harmonisation
00:53:50des taxes nationales
00:53:51sur les billets
00:53:52d'avion.
00:53:53Pour autant,
00:53:54le projet de compromis
00:53:55mis sur la table
00:53:56a dans son ensemble
00:53:57évolué
00:53:59dans la bonne direction.
00:54:01Rejeter ce texte
00:54:03en raison
00:54:03de ce qu'il ne contient pas
00:54:05constituerait
00:54:06un recul écologique.
00:54:10Alors,
00:54:11une taxation
00:54:13du carburant
00:54:14pour les services
00:54:15aériens intérieurs
00:54:16mis en place
00:54:17par notre seul pays
00:54:18compromettrait
00:54:20la compétitivité
00:54:21et l'activité
00:54:22des compagnies
00:54:23aériennes françaises.
00:54:25Et ces compagnies
00:54:27sont particulièrement
00:54:28fragiles
00:54:28et aussi,
00:54:30une telle mesure
00:54:31impacterait
00:54:32la connectivité
00:54:33de nos aéroports.
00:54:35Hub de Paris
00:54:36est l'ensemble
00:54:36de nos aéroports
00:54:37avec des conséquences
00:54:39sur l'emploi
00:54:39direct
00:54:40et indirect
00:54:41mais également
00:54:42sur l'économie
00:54:43et l'attractivité
00:54:45de nos territoires.
00:54:48Merci beaucoup,
00:54:49monsieur le ministre.
00:54:51Non,
00:54:51vous n'avez plus de temps,
00:54:52monsieur le député.
00:54:52La parole
00:54:54est à présent
00:54:55à madame
00:54:55Soumia Bouroua
00:54:57pour le groupe
00:54:57GDR.
00:54:59Merci,
00:55:00madame la présidente.
00:55:01Monsieur le ministre
00:55:01de l'économie,
00:55:03dans ma circonscription
00:55:04à la Courneuve,
00:55:05le groupe
00:55:06Santori,
00:55:07propriétaire
00:55:07d'Orangina,
00:55:08vient d'annoncer
00:55:09brutalement
00:55:10la fermeture
00:55:11d'un site
00:55:11pourtant rentable.
00:55:13En effet,
00:55:14le groupe
00:55:14a réalisé
00:55:15128 millions
00:55:16d'euros
00:55:17de bénéfices
00:55:18en France
00:55:18en 2024,
00:55:20pas suffisant
00:55:20pour ses actionnaires
00:55:21qui en veulent
00:55:22200 millions.
00:55:24Cette décision
00:55:24détruit
00:55:25un tissu
00:55:26industriel
00:55:26local
00:55:27déjà fragilisé.
00:55:29Ce PSE
00:55:30d'une violence
00:55:31sociale
00:55:32inacceptable
00:55:32supprime
00:55:33plus de
00:55:34100 emplois
00:55:35ou les transferts
00:55:36dans une usine
00:55:37du Loiret,
00:55:38loin des familles
00:55:39et du repère.
00:55:40Les salariés
00:55:41sont présents
00:55:42en tribune,
00:55:43je leur apporte
00:55:44tout mon soutien.
00:55:45Mais je tiens
00:55:47aussi
00:55:47à le dire,
00:55:49ce cas
00:55:49n'est pas
00:55:50isolé.
00:55:51Selon
00:55:51les derniers
00:55:52baromètres
00:55:53du industriel
00:55:54de l'Etat,
00:55:55la France
00:55:55a enregistré
00:55:5682 fermetures
00:55:57d'usines
00:55:58au premier
00:55:59semestre
00:55:592025
00:56:00pour
00:56:00deux fois
00:56:01moins
00:56:01d'ouverture.
00:56:03Malgré
00:56:03vos discours,
00:56:04la désindustrialisation
00:56:05se poursuit.
00:56:07Dans le même
00:56:07temps,
00:56:08notre pays
00:56:08verse
00:56:08211 milliards
00:56:10d'euros
00:56:10d'aides publiques
00:56:11aux entreprises
00:56:11chaque année,
00:56:12un chiffre
00:56:13établi
00:56:14par le rapport
00:56:14de Fabien Guet
00:56:15adopté
00:56:16à l'unanimité
00:56:17au Sénat
00:56:17n'en déplaise
00:56:19à ceux
00:56:19qui le qualifient
00:56:20de fake news
00:56:21dans cet hémicycle.
00:56:23Malgré
00:56:24ce dopage
00:56:25massif
00:56:26à l'argent
00:56:26public,
00:56:27le tissu
00:56:27industriel
00:56:28continue
00:56:29de se déliter.
00:56:30L'exemple
00:56:31de Novasco
00:56:31en est une
00:56:32parfaite
00:56:33illustration.
00:56:34Malgré
00:56:35205 millions
00:56:35d'euros
00:56:36d'aides,
00:56:36la fermeture
00:56:37de 3 sites
00:56:38sur 4
00:56:38en France
00:56:39a été
00:56:39confirmée
00:56:40hier.
00:56:41Alors,
00:56:41c'est ouvert
00:56:42hier le sommet
00:56:43choose France.
00:56:45La réalité
00:56:46montre surtout
00:56:46que les actionnaires
00:56:47always choose
00:56:49money
00:56:49before France.
00:56:51A ce niveau-là,
00:56:53ce n'est plus
00:56:54de la naïveté
00:56:54de votre part,
00:56:55c'est une impuissance
00:56:56coupable.
00:56:57Monsieur le ministre,
00:56:58j'ai donc deux questions.
00:57:00Comment l'Etat
00:57:00accompagne-t-il
00:57:01les salariés
00:57:01d'Orangina
00:57:02face à ce
00:57:02PSE brutal ?
00:57:04Et plus largement,
00:57:05comptez-vous enfin
00:57:06imposer les limites
00:57:07à ces logiques
00:57:08de voracité
00:57:08qui sacrifient
00:57:09l'emploi
00:57:10et l'industrie ?
00:57:12Merci.
00:57:13La parole est à
00:57:13monsieur Serge Papin,
00:57:15ministre des PME
00:57:16du Commerce
00:57:17et de la Tisana.
00:57:19Sous les acclamations.
00:57:23Allez, mes chers collègues,
00:57:24s'il vous plaît.
00:57:26Madame la Présidente,
00:57:28mesdames, messieurs
00:57:28les députés,
00:57:29madame la députée
00:57:30soumis à bois,
00:57:33je comprends
00:57:34votre inquiétude.
00:57:35Je parle, pardon,
00:57:36je voulais excuser
00:57:37le ministre Sébastien Martin
00:57:39qui est retenu au Sénat.
00:57:41Je comprends
00:57:41votre inquiétude
00:57:42et évidemment,
00:57:43le gouvernement
00:57:43est très attentif
00:57:45à l'évolution
00:57:46et à la situation
00:57:48sur le site
00:57:48de la Courneuve
00:57:49de Santori France.
00:57:52Il y a eu
00:57:52effectivement
00:57:53un mouvement de grève
00:57:54le 13 novembre
00:57:55qui pourrait d'ailleurs
00:57:56se renouveler
00:57:57ponctuellement.
00:57:59Alors,
00:57:59il répond
00:58:00au projet
00:58:00de réorganisation
00:58:01de l'activité
00:58:02industrielle
00:58:02de Santori
00:58:03qui transfère
00:58:05ses unités
00:58:07de production
00:58:07du site
00:58:09de la Courneuve
00:58:09à celui
00:58:10de Donnerie
00:58:11dans le Loiret
00:58:12à l'échéance
00:58:13de la fin
00:58:14d'année
00:58:142026.
00:58:15L'État
00:58:19veillera
00:58:20à ce que les mesures
00:58:21d'accompagnement
00:58:22de reclassement
00:58:24et de reconversion
00:58:26des salariés
00:58:28que ces mesures
00:58:29soient à la hauteur
00:58:30aussi des engagements
00:58:32qui ont été pris
00:58:33par Santori
00:58:34et on y sera
00:58:36très très attentif.
00:58:38Et par ailleurs,
00:58:39un processus
00:58:40de recherche
00:58:40de repreneurs
00:58:42a été lancé
00:58:43et nous le suivrons.
00:58:46Et soyez assurés,
00:58:47Madame la députée,
00:58:48que l'État
00:58:49est pleinement
00:58:50mobilisé
00:58:51sur ce dossier.
00:58:52Merci beaucoup,
00:58:56Monsieur le Ministre.
00:58:58La parole est à présent
00:58:59à Madame Caroline Colombier
00:59:00pour le Rassemblement
00:59:01national.
00:59:04Merci,
00:59:04Madame la Présidente.
00:59:06Cette question
00:59:07s'adresse à Madame
00:59:07la Ministre
00:59:08de la Culture.
00:59:09Madame la Ministre,
00:59:10imaginez-vous
00:59:11Cannes
00:59:12sans son festival,
00:59:13Dunkerque
00:59:14sans son carnaval,
00:59:15le Sud-Ouest
00:59:16sans Séferia,
00:59:17et bien en Charente.
00:59:18Allons-nous
00:59:18devoir imaginer
00:59:19un monde
00:59:20sans le festival
00:59:21de la bande dessinée
00:59:22à Angoulême.
00:59:24C'est bien la question
00:59:25que se pose le monde
00:59:26de la BD,
00:59:27les passionnés,
00:59:27les acteurs culturels
00:59:28et économiques
00:59:29de mon département
00:59:30et plus globalement
00:59:31les Charentais.
00:59:33Une crise majeure
00:59:34couvre depuis plusieurs années
00:59:35avec l'association
00:59:36du festival
00:59:37et la société
00:59:38organisatrice
00:59:399e Art Plus,
00:59:41fortement critiquée
00:59:42pour son opacité
00:59:43et dont la Chambre
00:59:44régionale des comptes
00:59:45avait pointé en 2001
00:59:46des pratiques
00:59:47douteuses
00:59:48et onéreuses
00:59:49dont témoignent
00:59:50aussi les éditeurs,
00:59:51les dessinateurs
00:59:52et les professionnels
00:59:53du secteur.
00:59:54Cette crise
00:59:55menace l'existence
00:59:56même du festival
00:59:57qui au-delà
00:59:58d'être un rendez-vous
00:59:59culturel incontournable
01:00:01est aussi un véritable
01:00:02levier économique
01:00:03vital pour la Charente
01:00:05et une annulation
01:00:06de l'édition 2026
01:00:07serait une catastrophe
01:00:09dans un contexte
01:00:10économique déjà fragile
01:00:11pour notre département
01:00:13lié notamment
01:00:14à la crise
01:00:14du Cognac.
01:00:16Pourtant,
01:00:16jamais le festival
01:00:17de la BD
01:00:18n'a été aussi populaire
01:00:19avec 6 000 professionnels
01:00:21du monde entier
01:00:22et plus de 200 000
01:00:24entrées
01:00:24en moins d'une semaine.
01:00:26Madame la Ministre,
01:00:27l'Etat
01:00:27qui verse chaque année
01:00:28une contribution
01:00:30au festival de la BD
01:00:32des subventions
01:00:33donc importantes
01:00:34doit reprendre la main.
01:00:35Hier,
01:00:36l'agglomération,
01:00:37le département
01:00:38et la région
01:00:38ont annoncé
01:00:39un changement
01:00:40de structure.
01:00:41Ces annonces
01:00:42vont dans le bon sens
01:00:43bien sûr
01:00:43mais ne lèvent
01:00:44ni les inquiétudes
01:00:45des auteurs
01:00:46ni les menaces
01:00:47de boycott.
01:00:48La transparence,
01:00:49les droits des créateurs
01:00:50et les conditions
01:00:51d'accueil
01:00:52sont au cœur
01:00:52des tensions.
01:00:54Madame la Ministre,
01:00:55êtes-vous prête
01:00:56à agir
01:00:56pour éviter
01:00:57que le festival
01:00:58de la BD d'Angoulême
01:00:59ne devienne
01:01:00sous nos yeux
01:01:00un naufrage
01:01:01mais demeure bel et bien
01:01:02un floron
01:01:03de notre patrimoine
01:01:04culturel
01:01:05et un moteur économique
01:01:06pour notre Charente ?
01:01:07Je vous remercie.
01:01:08Merci beaucoup
01:01:09Madame la députée.
01:01:10La parole est à
01:01:10Madame Rachida Dati,
01:01:12ministre de la Culture.
01:01:15Merci Madame la Présidente,
01:01:18Mesdames et Messieurs
01:01:18les députés,
01:01:19Madame la députée.
01:01:20Merci de votre question
01:01:21et vous m'avez saisi
01:01:22d'ailleurs très directement
01:01:23sur ce sujet.
01:01:25Le festival international
01:01:26de la BD à Angoulême,
01:01:28vous avez raison
01:01:28de le rappeler,
01:01:29c'est un événement
01:01:30incontournable,
01:01:31international,
01:01:32pour tous les passionnés
01:01:33de la BD
01:01:33et bien au-delà.
01:01:34C'est aussi un levier
01:01:35d'attractivité et de croissance,
01:01:37vous avez raison
01:01:37de le rappeler.
01:01:38Le ministère de la Culture
01:01:39a toujours soutenu
01:01:40ce festival,
01:01:41évidemment de manière matérielle
01:01:44mais aussi de manière
01:01:44financière.
01:01:45L'édition 2026
01:01:46est fortement critiquée
01:01:48en raison du choix
01:01:49fait par les organisateurs,
01:01:51les responsables du festival,
01:01:53ils ont fait le choix
01:01:54d'une association
01:01:54qui est fortement mise en cause
01:01:56pour des problèmes
01:01:57de transparence financière
01:01:58d'une part
01:01:58et de transparence
01:01:59dans la lutte
01:02:00contre les violences
01:02:01sexuelles et sexistes.
01:02:03Et donc,
01:02:04vous avez raison
01:02:06d'avoir rappelé
01:02:07ces critiques
01:02:08qui lui sont faites,
01:02:09qui lui sont faites.
01:02:10J'ai donc décidé
01:02:11deux choses.
01:02:12un, de réduire
01:02:13de plus de 60%
01:02:14la subvention
01:02:15accordée à cette association
01:02:16et à compter de 2028,
01:02:19il y aura une autre association
01:02:20qui organisera ce festival.
01:02:22Pour autant,
01:02:23et vous avez raison,
01:02:24évitons que ce festival
01:02:26ne devienne un naufrage
01:02:27à compter de l'édition 2026.
01:02:29Et le président
01:02:30de l'association
01:02:30a acté
01:02:31et a accepté
01:02:33de se mettre
01:02:33en retrait
01:02:34de l'association
01:02:35et de l'organisation
01:02:36pour éviter
01:02:36d'entraver
01:02:37l'édition 2026.
01:02:38Nous avons appelé
01:02:40les auteurs,
01:02:40les éditeurs,
01:02:41les passionnés de BD
01:02:42d'être au rendez-vous
01:02:43sur l'édition 2026
01:02:44que nous allons
01:02:45évidemment surveiller.
01:02:47Et les auteurs
01:02:47d'une pétition
01:02:48appelant au boycott
01:02:50seront reçus
01:02:51au ministère de la Culture.
01:02:52Merci beaucoup
01:02:53Madame la Ministre.
01:02:56Non,
01:02:56vous n'avez plus de temps,
01:02:57désolée.
01:02:58Avant de lui donner
01:02:59la parole,
01:02:59je suis heureux
01:03:00de souhaiter
01:03:00votre nom à tous
01:03:01la bienvenue
01:03:02à Nicolas Trisna,
01:03:03devenu député
01:03:04de la 7e circonscription
01:03:06du Val-de-Marne
01:03:07le 13 novembre dernier.
01:03:08En remplacement
01:03:09de Monsieur
01:03:10Vincent Jambras.
01:03:11Monsieur le député,
01:03:11vous avez la parole.
01:03:12Merci beaucoup
01:03:13Madame la Présidente.
01:03:14Mesdames et Messieurs
01:03:15les Ministres,
01:03:16chers collègues,
01:03:17ma question s'adresse
01:03:18au ministre du Logement
01:03:19et de la Ville.
01:03:22Monsieur le ministre,
01:03:24dans votre interview
01:03:24de ce week-end,
01:03:26vous avez présenté
01:03:26plusieurs orientations
01:03:27pour le logement
01:03:27destinées à relancer
01:03:31une politique du logement
01:03:31aujourd'hui paralysée.
01:03:32production de logement
01:03:35neuf chute,
01:03:38les attributions
01:03:39ne permettent pas
01:03:39de satisfaire
01:03:40le nombre de demandeurs
01:03:41et vos annonces
01:03:43pour faciliter
01:03:43l'expulsion
01:03:44des locataires délinquants,
01:03:45relancer l'accès
01:03:46à la propriété
01:03:47ou rénover le bâti ancien
01:03:49répond à une urgence
01:03:50face à laquelle
01:03:52les professionnels
01:03:53du secteur
01:03:54nous alertent.
01:03:55Les élus locaux
01:03:56cherchent des solutions
01:03:57aux besoins
01:03:57de la population.
01:03:59Ils connaissent
01:03:59les détresses des familles
01:04:00et doivent être le pilier
01:04:01de la politique du logement.
01:04:03Celle-ci doit se piloter
01:04:05au plus près
01:04:05de la réalité
01:04:06avec comme seul objectif
01:04:08une vraie mixité sociale,
01:04:10coeur de la cohésion
01:04:10de la société.
01:04:12Les maires sont aujourd'hui
01:04:12trop souvent impuissants
01:04:13aussi bien sur la politique
01:04:15de polluement de Blanville
01:04:16que sur les mesures
01:04:17contre la délinquance.
01:04:18Dans une banlieue
01:04:19comme la mienne,
01:04:20comme la nôtre,
01:04:21l'immense majorité
01:04:22honneur son loyer
01:04:23respecte les partis communs
01:04:24et le voisinage.
01:04:26J'étais témoin
01:04:26de la détresse
01:04:27de ces habitants
01:04:28qui se demandent
01:04:28qu'une chose,
01:04:29que nous trouvions
01:04:30enfin des solutions
01:04:31pour rendre la tranquillité
01:04:32à laquelle ils ont droit.
01:04:34Au sein du groupe
01:04:34La Droite Républicaine
01:04:35avec Laurent Wauquiez,
01:04:37nous nous attachons
01:04:38beaucoup au lien
01:04:39avec les élus locaux
01:04:41et avec nos concitoyens
01:04:42et on les entend
01:04:43et nous voulons répondre
01:04:44à leurs besoins
01:04:44et restaurer la crédibilité
01:04:46de l'action publique.
01:04:47Monsieur le ministre,
01:04:49le logement est un enjeu
01:04:50majeur du quotidien
01:04:50pour nos concitoyens.
01:04:52Au-delà du seul sujet
01:04:53lié au pouvoir d'achat,
01:04:54il conditionne
01:04:55la construction
01:04:55de la vie de famille
01:04:56et de la carrière professionnelle.
01:04:57Quelles mesures
01:04:59avez-vous l'intention
01:04:59d'engager
01:05:00pour redonner aux élus locaux
01:05:01les moyens d'agir
01:05:02pour construire,
01:05:03rénover et assurer
01:05:03la tranquillité publique
01:05:05dans nos communes ?
01:05:05Merci beaucoup.
01:05:07Merci monsieur le député.
01:05:08La parole est à monsieur
01:05:09Vincent Jean-Brun,
01:05:10ministre de la Ville
01:05:11et du Logement.
01:05:16Madame la Présidente,
01:05:17mesdames et messieurs
01:05:18les députés,
01:05:19monsieur le député
01:05:20Nicolas Trizna.
01:05:22Vous soulevez une question
01:05:23absolument essentielle,
01:05:24celle des moyens
01:05:26des maires
01:05:26pour agir
01:05:27face à cette crise
01:05:28terrible
01:05:28qui est celle
01:05:29du logement.
01:05:31Vous posez la question
01:05:32de leur capacité
01:05:33à peser sur les attributions
01:05:35dans les logements sociaux
01:05:36et bien sûr
01:05:37à faire en sorte
01:05:38que nos concitoyens,
01:05:39leurs concitoyens
01:05:40vivent dans des quartiers
01:05:40sûrs.
01:05:42Et bien je veux vous rassurer,
01:05:43c'est totalement
01:05:43la volonté du gouvernement
01:05:45que de permettre
01:05:45à chaque Français
01:05:46de trouver
01:05:47un logement
01:05:48conforme à ses attentes,
01:05:50de pouvoir donner
01:05:51les moyens aux maires
01:05:52de peser sur les attributions
01:05:53et bien sûr
01:05:54de faire en sorte
01:05:54que tous les Français
01:05:55vivent dans des quartiers
01:05:57sûrs, mixtes
01:05:58et bien rénovés.
01:06:00Alors, pour le dire simplement,
01:06:02on le constate trop souvent
01:06:03et j'étais ce matin
01:06:04au Congrès des maires,
01:06:05beaucoup de projets
01:06:06sont bloqués
01:06:07en termes de production
01:06:08ou de rénovation
01:06:09de logements,
01:06:10qu'il s'agisse d'ailleurs
01:06:10de logements sociaux
01:06:11ou de logements privés
01:06:12par des complexités
01:06:13administratives terribles.
01:06:15Et bien je vous le dis,
01:06:16nous pousserons
01:06:17tous les feux
01:06:18pour faire en sorte
01:06:19qu'on simplifie,
01:06:21nous attendons
01:06:21un véritable choc
01:06:22de simplification
01:06:23et permettez-moi même
01:06:24de rêver
01:06:25à un Notre-Dame
01:06:27du logement,
01:06:29à des JO
01:06:29de la construction,
01:06:30je pense que
01:06:31ça serait très attendu
01:06:32dans notre pays.
01:06:33Je pense également
01:06:34que personne
01:06:36ne connaît mieux
01:06:36l'équilibre
01:06:38subtil
01:06:39qui est nécessaire
01:06:39pour garder
01:06:40une mixité
01:06:41équilibrée
01:06:42dans nos quartiers
01:06:42que le maire.
01:06:44Et c'est pourquoi
01:06:44avec le Premier ministre
01:06:45nous souhaitons
01:06:46faire redescendre
01:06:47la politique du logement
01:06:48et de l'habitat
01:06:49au plus près
01:06:50des élus locaux
01:06:51et faire en sorte
01:06:52que les élus,
01:06:53les maires
01:06:53aient un véritable pouvoir
01:06:55d'attribution
01:06:55sur les logements sociaux.
01:06:57C'est évidemment
01:06:57la clé
01:06:58et c'est attendu
01:06:59par nos élus.
01:07:00Enfin,
01:07:01sur la question
01:07:02de la sécurité
01:07:02et de la tranquillité,
01:07:04vous avez eu raison
01:07:05de le rappeler,
01:07:065 à 6 millions
01:07:07de Français
01:07:07vivent dans ces quartiers
01:07:08et ils respectent
01:07:09les règles,
01:07:10ils respectent
01:07:10les lois
01:07:11et ils font honneur
01:07:12à notre République.
01:07:13Alors évidemment,
01:07:14nous devons les protéger
01:07:15contre les quelques-uns
01:07:16qui pourrissent leur vie
01:07:18et qui mettent en péril
01:07:19leur sécurité
01:07:20et c'est pour ça
01:07:21que nous nous battrons.
01:07:22Vous défendez
01:07:23avec Laurent Roquet
01:07:24le groupe.
01:07:24Merci beaucoup,
01:07:24Monsieur le ministre.
01:07:25Merci.
01:07:28La parole est à
01:07:29Monsieur Stéphane Delautrette
01:07:30pour le groupe socialiste.
01:07:32Merci,
01:07:33Madame la Présidente.
01:07:34Monsieur le Premier ministre,
01:07:36entendez-vous l'appel
01:07:37de nos 35 000 maires
01:07:39à plus de liberté
01:07:40alors que s'ouvre
01:07:41le 107e congrès.
01:07:45Sans doute,
01:07:46puisque vous avez annoncé
01:07:47votre volonté
01:07:47d'engager un nouvel acte
01:07:49de décentralisation
01:07:50pour, selon vous,
01:07:52clarifier la répartition
01:07:53des compétences
01:07:54entre collectivités territoriales
01:07:56et octroyer
01:07:57plus de liberté locale
01:07:58dans l'exercice de celle-ci.
01:08:00Mais de quelle liberté parlez-vous
01:08:02quand vous prévoyez
01:08:03en même temps
01:08:04une nouvelle cure d'austérité
01:08:05pour les collectivités ?
01:08:07Avec une nouvelle ponction
01:08:09de plus de 7 milliards d'euros
01:08:10dans leur financement,
01:08:12votre projet de budget
01:08:13va à rebours
01:08:14de ces ambitions.
01:08:16Et vous le savez,
01:08:17ces coupes budgétaires,
01:08:19ce sont les Françaises
01:08:19et les Français
01:08:20qui les paieront chaque jour.
01:08:22Moins de services publics
01:08:23de proximité,
01:08:24moins d'investissements
01:08:25pour les collectivités,
01:08:26donc moins de chantiers
01:08:27pour nos entreprises locales.
01:08:29Monsieur le Premier ministre,
01:08:31vous avez annoncé
01:08:32des mesures d'urgence
01:08:32au Congrès des départements
01:08:34la semaine dernière.
01:08:35Qu'en sera-t-il
01:08:36au Congrès des maires
01:08:37cette semaine ?
01:08:38Mais les collectivités territoriales
01:08:40ne quémantent pas
01:08:41des mesures d'urgence.
01:08:43Elles veulent des financements
01:08:44stables et garantis
01:08:45dans le temps.
01:08:46Et non pas d'un État
01:08:47qui renie ses engagements
01:08:49en réduisant la compensation
01:08:51des impôts locaux supprimés.
01:08:53Pas d'un État
01:08:54qui, sous prétexte
01:08:55de mise en réserve,
01:08:56confisque une part
01:08:57de leurs recettes.
01:08:58Pas d'un État
01:08:59qui se désengage progressivement
01:09:01des projets locaux,
01:09:02mais au contraire
01:09:03d'un État partenaire
01:09:04en qui elles peuvent
01:09:06avoir confiance.
01:09:07Monsieur le Premier ministre,
01:09:08vous avez proposé
01:09:09de mettre à l'amende
01:09:10les collectivités.
01:09:11Nous l'avons massivement
01:09:12rejetée en commission.
01:09:14Désormais,
01:09:15allez-vous entendre
01:09:16les demandes
01:09:16des élus locaux ?
01:09:17La liberté n'est rien
01:09:19sans moyens pour agir.
01:09:21Alors,
01:09:22irez-vous au bout
01:09:22de votre ambition ?
01:09:24Accorderez-vous aux collectivités
01:09:26des recettes suffisantes
01:09:27qui les rendent libres
01:09:28d'exercer leur mission ?
01:09:30Merci beaucoup,
01:09:32Monsieur le député.
01:09:33La parole est à Madame
01:09:34Françoise Gattel,
01:09:35ministre en charge
01:09:36de l'aménagement
01:09:36du territoire
01:09:37et de la décentralisation.
01:09:37Merci, Madame la Présidente.
01:09:39Monsieur le Président
01:09:40de l'Autrette,
01:09:41je vous renouvelle
01:09:41mes remerciements
01:09:42pour le travail accompli.
01:09:44Mais oui, c'est vrai
01:09:45et c'est sincère
01:09:47sur le travail accompli.
01:09:50Je ne voudrais pas
01:09:50que ça vous gêne.
01:09:51Sur le travail accompli
01:09:53sur le statut de l'élu
01:09:54et la coopération
01:09:56qui est l'anneau
01:09:56dans le cadre
01:09:57de vos fonctions.
01:09:58Et justement,
01:09:59je vous connais suffisamment,
01:10:00Monsieur de l'Autrette,
01:10:02pour m'étonner
01:10:03de quelques mots
01:10:04qui ont été les vôtres.
01:10:06Je pense,
01:10:07et non seulement je pense,
01:10:09mais le Premier ministre
01:10:10l'a dit
01:10:10et il le fait.
01:10:12Il a sollicité
01:10:13l'avis de tous
01:10:13les maires de France,
01:10:14des présidents
01:10:15de conseils régionaux,
01:10:17généraux
01:10:18et même de départementaux
01:10:19et même votre avis,
01:10:20Monsieur de l'Autrette,
01:10:22pour avoir des contributions
01:10:24en matière
01:10:24de décentralisation.
01:10:26Nous allons faire
01:10:27ce que nous disons
01:10:28et entreprendre
01:10:29un chemin
01:10:30qu'il appartiendra
01:10:31aussi à l'ensemble
01:10:32du Parlement
01:10:33de prendre.
01:10:34Ensuite,
01:10:35Monsieur le Président,
01:10:36je ne vois pas du tout
01:10:37les choses comme vous.
01:10:39Alors,
01:10:40je vais me permettre
01:10:40de vous expliquer.
01:10:42Moi,
01:10:42j'ai tendance
01:10:43à voir le verre
01:10:44à moitié plein
01:10:45plutôt que le verre
01:10:45à moitié vide
01:10:46et de m'en tenir
01:10:48aux chiffres.
01:10:49Et je vois
01:10:49que mon propos
01:10:50vous passionne,
01:10:51donc je vais compléter.
01:10:52Monsieur le Président,
01:10:54vous le savez,
01:10:55nous avons un budget
01:10:57à 3400 milliards
01:10:58de dettes.
01:10:59Donc,
01:11:00vous ne pouvez pas
01:11:00en vouloir au gouvernement
01:11:02d'essayer de redresser
01:11:02les choses.
01:11:03Comment faisons-nous
01:11:04au niveau des collectivités ?
01:11:07Je rappelle,
01:11:08non,
01:11:08non,
01:11:08je rappelle très calmement
01:11:11et je sais
01:11:11que ça vous passionne
01:11:12que les dotations
01:11:13de fonctionnement
01:11:14n'ont pas baissé.
01:11:16La DGF
01:11:16est manue.
01:11:17Nous augmentons
01:11:18la dotation
01:11:19de solidarité rurale
01:11:20à 150 millions d'euros,
01:11:23la DSU
01:11:23à 140 millions,
01:11:25la DSEC.
01:11:27Nous augmentons
01:11:28les dotations
01:11:29de fonctionnement.
01:11:30L'effort
01:11:31que nous demandons,
01:11:31et vous savez pourquoi,
01:11:33Monsieur le Président,
01:11:34si vous avez été maire
01:11:35comme moi,
01:11:36l'année 2026,
01:11:37c'est une année
01:11:38d'élection
01:11:38et traditionnellement
01:11:40et factuellement,
01:11:41il y a moins
01:11:41d'investissement.
01:11:42Donc,
01:11:43nous consolidons
01:11:44la dotation
01:11:44de fonctionnement.
01:11:45Merci beaucoup,
01:11:47Madame la Ministre.
01:11:49Deux secondes,
01:11:50Monsieur le député.
01:11:54Ministre,
01:11:55je confirme
01:11:55qu'aujourd'hui,
01:11:56nous ne serons pas d'accord.
01:12:03Je vous remercie.
01:12:03La parole est à
01:12:04Monsieur Jean-Marie Fievet
01:12:05pour le groupe
01:12:06Ensemble pour la République.
01:12:08Merci,
01:12:09Madame la Présidente.
01:12:10Ma question s'adresse
01:12:10à Monsieur le ministre
01:12:11du Travail
01:12:12et des Solidarités.
01:12:13Monsieur le ministre,
01:12:14notre pays repose
01:12:15sur un maillage territorial
01:12:16de sécurité civile
01:12:17largement assuré
01:12:18par nos sapeurs-pompiers
01:12:19et en particulier
01:12:21nos sapeurs-pompiers
01:12:22volontaires.
01:12:23Ils représentent
01:12:24près de 80%
01:12:25de nos effectifs
01:12:26et sont les premiers acteurs
01:12:27des 4,8 millions
01:12:28d'interventions annuelles,
01:12:30en particulier
01:12:31dans les secours
01:12:31aux personnes
01:12:32et la lutte
01:12:33contre les incendies.
01:12:35Leur engagement
01:12:35est un acte citoyen fort
01:12:37et un véritable don de soi
01:12:38exigeant disponibilité
01:12:40et courage.
01:12:42Ces femmes
01:12:42et ces hommes
01:12:43s'exposent quotidiennement
01:12:44à la dangerosité
01:12:46des accidents
01:12:46et à la violence
01:12:47des feux.
01:12:48Mais aussi,
01:12:49et cela est devenu
01:12:50malheureusement
01:12:50trop fréquent,
01:12:51à des agressions
01:12:52verbales
01:12:52et physiques
01:12:53alors qu'ils sont
01:12:54en train
01:12:54de porter secours
01:12:55et assistance
01:12:56aux personnes.
01:12:57Cette réalité
01:12:58difficile
01:12:59mérite une reconnaissance
01:13:00qui soit à la hauteur
01:13:01de leur sacrifice.
01:13:03C'est pourquoi
01:13:03l'annonce faite
01:13:04par le Premier ministre
01:13:04le 10 octobre dernier
01:13:06était si cruciale.
01:13:07Il s'agissait
01:13:08d'une mesure
01:13:08de reconnaissance
01:13:09concrète
01:13:10et très attendue.
01:13:11l'attribution
01:13:12de trimestres supplémentaires
01:13:14pour la retraite
01:13:14des sapons-pompiers
01:13:15volontaires
01:13:15ayant servi
01:13:16au moins 15 ans
01:13:17avec la possibilité
01:13:19d'obtenir
01:13:20jusqu'à trois trimestres
01:13:21de majoration.
01:13:22Cette mesure
01:13:23n'est pas qu'un simple
01:13:24avantage.
01:13:25Elle est fondamentale
01:13:26car elle permet
01:13:27de fidéliser
01:13:28nos volontaires
01:13:28sur le long terme
01:13:29en offrant
01:13:30une perspective
01:13:31de carrière
01:13:31plus juste
01:13:32et d'assurer
01:13:33ainsi
01:13:33la continuité
01:13:34de notre modèle
01:13:35de sécurité civile.
01:13:37Elle envoie
01:13:38un signal fort
01:13:38à ceux qui hésitent
01:13:40à franchir
01:13:40le pas
01:13:41de l'engagement
01:13:41mais rend surtout
01:13:43une reconnaissance
01:13:44nécessaire
01:13:44à ceux
01:13:45qui servent
01:13:45notre pays
01:13:45depuis des années.
01:13:47Aujourd'hui,
01:13:48alors que nous sommes
01:13:49au cœur
01:13:49des débats budgétaires
01:13:50et que la réforme
01:13:51des retraites
01:13:51de 2023
01:13:52sera très probablement
01:13:54suspendue
01:13:54jusqu'en 2028
01:13:55et en l'absence
01:13:56de publication
01:13:57du décret
01:13:57d'application
01:13:58de cette mesure,
01:13:59nos volontaires
01:14:00se trouvent
01:14:01dans l'incertitude
01:14:02la plus totale.
01:14:04Monsieur le ministre,
01:14:05nos SPV
01:14:05ont besoin
01:14:06d'être rassurés.
01:14:07Ainsi,
01:14:08avez-vous
01:14:09de la visibilité
01:14:10sur la parution
01:14:10de ce texte
01:14:11que nos sapeurs-pompiers
01:14:12volontaires
01:14:13attendent depuis longtemps
01:14:14et qui est la juste
01:14:15reconnaissance
01:14:16de leur engagement ?
01:14:17Merci,
01:14:18Monsieur le député.
01:14:19La parole est à
01:14:19Monsieur Laurent Nunez,
01:14:20ministre de l'Intérieur.
01:14:24Merci beaucoup,
01:14:24Madame la Présidente,
01:14:25Mesdames et Messieurs
01:14:26les députés,
01:14:27Monsieur le député,
01:14:28on connaît
01:14:29évidemment
01:14:29votre engagement
01:14:30pour le corps
01:14:32des sapeurs-pompiers,
01:14:33votre engagement
01:14:33évidemment professionnel
01:14:34et maintenant
01:14:35d'élus
01:14:36et je veux le saluer
01:14:37au même titre
01:14:37que je veux saluer
01:14:38l'engagement
01:14:38de l'ensemble
01:14:39de nos sapeurs-pompiers
01:14:40qui font un travail remarquable
01:14:42dans des conditions
01:14:42parfois difficiles
01:14:43et vous venez
01:14:44de le rappeler
01:14:45bien évidemment.
01:14:46Concernant
01:14:46votre question
01:14:48qui est celle
01:14:50effectivement
01:14:50de la mesure
01:14:52qui vise
01:14:52à encourager
01:14:53ce volontariat
01:14:54et surtout
01:14:54à le pérenniser,
01:14:56à faire en sorte
01:14:56que notre système
01:14:57de sécurité civile
01:14:58qui repose très largement
01:15:00sur les sapeurs-pompiers
01:15:01volontaires,
01:15:01200 000 effectifs
01:15:03c'est 78% des effectifs
01:15:0581% des centres
01:15:07d'incendie de secours
01:15:08ne sont armés
01:15:08que par des sapeurs-pompiers
01:15:09volontaires.
01:15:11Et donc
01:15:11bien évidemment
01:15:12la mesure
01:15:14qui avait été prévue
01:15:15par la loi
01:15:16de 2023
01:15:18sera évidemment
01:15:20honorée
01:15:21celle qui permettra
01:15:22par un décret
01:15:23qui a été
01:15:24présenté
01:15:25donc aux caisses
01:15:26de retraite
01:15:27et qui a été envoyée
01:15:28au Conseil d'Etat
01:15:29donc cette mesure
01:15:30qui leur permettra
01:15:31de bénéficier
01:15:31effectivement
01:15:32d'un trimestre
01:15:33de retraite supplémentaire
01:15:34à compter de 15 ans
01:15:35puis de 2 à 20 ans
01:15:36puis de 3 à 25 ans
01:15:37comme vous l'avez rappelé
01:15:39verra bien le jour
01:15:40je peux évidemment
01:15:40vous le confirmer
01:15:41le Premier ministre
01:15:42l'a confirmé
01:15:42il n'y a donc
01:15:43aucune difficulté
01:15:44pour la mise en oeuvre
01:15:45effective de cette mesure
01:15:47dans les plus brefs délais
01:15:48voilà
01:15:48le Conseil d'Etat
01:15:49est saisi
01:15:50on attend la vie
01:15:51des caisses de retraite
01:15:52et tout ça
01:15:52se mettra en place
01:15:53maintenant
01:15:53très rapidement
01:15:54merci beaucoup
01:15:55merci beaucoup
01:15:56Monsieur le Ministre
01:15:57la séance des questions
01:15:58au gouvernement
01:15:58est terminée
01:15:59la séance est suspendue
01:16:00merci beaucoup
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