00:00C'est quoi ton premier souvenir de foot devant la télé ou autrement, Apollo ?
00:04Tu as ton premier flash qui te vient.
00:08Déjà, Daniel avait le droit de regarder la première mi-temps.
00:11Moi, à 20h30, j'étais au lit.
00:14Non, mais moi, c'était 20h30 tout le temps, sauf le foot.
00:16Le foot, j'avais le droit à la mi-temps.
00:17Moi, je n'avais même pas le droit.
00:20Je me rappelle beaucoup de la radio, en fait, à l'époque.
00:22Il y avait notamment les Diables Rouges.
00:24Pendant des années, j'ai rêvé, j'ai cauchemardé qu'il y avait des petits diablotins qui sortaient de la radio.
00:30Donc, c'est la Belgique à l'époque, les années 70 jusqu'à l'euro 80.
00:36Sinon, pour la Coupe du Monde 78, évidemment, avec tout le côté gauche de l'Argentine,
00:40avec Mario Campes, qui est peut-être ma première idole.
00:44Ah ouais ?
00:44Ouais, peut-être.
00:45Ah, Mario Campes, bien sûr.
00:47Tarantini, qui était l'arrière-gauche de l'équipe d'Argentine.
00:50Je l'avais toujours appelé Tarantula, je ne sais pas pourquoi.
00:52Oui, mais c'est normal.
00:53Tu vois, 7 ans, c'est plausible, Paulo.
00:55Il avait 7 ans, pas comme Wally.
00:56Mais après, il y a 4 ans qu'il a mis.
00:58Pour le coup, je ne m'en parle.
00:58Et oui, donc toi, Saint-Étienne, Saint-Étienne-Bayern et tout, l'histoire des potos carrés,
01:03du choc noir.
01:04C'est mon père qui supportait, comme toute la France, qui supportait Saint-Étienne.
01:07Toute la France, parce qu'on pensait qu'il n'y avait pas d'un autre club, de toute façon.
01:10J'ai découvert qu'il y avait d'autres clubs en France à 8 ans.
01:15La France était verte.
01:16Même les HLM étaient verts.
01:18Tout à fait.
01:19C'est vrai.
01:20C'était un truc de fou, le Saint-Étienne.
01:22Non, non, moi, je m'en rappelle surtout des maillots rouges, enfin, du Bayern, surtout.
01:26D'ailleurs, petit revival, on va parler de la Nationalmannschaft, ce soir, qui a traîné
01:29un maillot très Coupe du Monde 90, Paulo, RFR.
01:32Exactement.
01:32C'est incroyable.
01:32Si on pouvait les inspirer, ce serait pas mal.
01:35Bon, si on les inspirait, ce soir, quand même, 6-0 contre la Slovaquie.
01:39Ils sont qualifiés, c'est l'information.
01:40Parce que, bon, est-ce qu'il y avait un doute ? Est-ce qu'il y avait une crainte réellement ?
01:44On rappelle que si la Slovaquie tapait l'Allemagne ce soir, l'Allemagne jouait à les barrages.
01:48J'ai joué à les barrages.
01:49Non, mais en fait, ce qui est difficile à expliquer, c'est comment peux-tu te passer
01:53d'un match plus que moisi au Luxembourg il y a 72 heures à ce qu'ils ont montré ce soir.
01:59Et ça, moi, j'y arrive pas.
02:01C'est-à-dire que tu ne sais jamais quelle va être, au-delà de la composition de l'équipe
02:05par Nagelsmann, tu ne sais jamais quelle va être l'envie de cette équipe lorsqu'elle
02:09commence la rencontre.
02:10Et ce soir, elle a pris la rencontre par le bon bout.
02:13Elle avait une envie extraordinaire.
02:15Il y a plus de 70% de possession.
02:17Je ne dis pas que c'était une grande équipe d'Allemagne, comme on a pu encore le voir
02:20dans les années 2010, etc.
02:23Mais il y avait trois classes d'écart avec la Slovaquie qui avait gagné, rappelons-le,
02:27au match allé.
02:29Et quand tu as une équipe d'Allemagne qui joue comme ça, tu te dis qu'il y a quelque
02:32chose à faire, évidemment, à la Coupe du Monde.
02:35Moi, de toute façon, la question n'est même pas de savoir si l'Allemagne serait à la
02:40Coupe du Monde ou pas.
02:40Moi, c'est l'histoire qui parle.
02:42L'Allemagne a raté deux Coupes du Monde.
02:44La première, c'était sur invitation.
02:45En 1930, ils n'ont pas voulu y aller.
02:47Et en 1950, ils n'avaient pas le droit d'y aller.
02:49Donc, c'est tout.
02:51L'Allemagne est à la Coupe du Monde, point.
02:52C'est même pas...
02:54À une époque, ça va aller pour l'Italyse, mais ce n'est plus le cas.
02:58Ils avaient pris deux buts sur les cinq premiers matchs.
03:00Ils en prennent six ce soir.
03:01Parce qu'on a tendance à prendre le match.
03:03Ce n'est pas une nation énorme, etc.
03:05Mais ils étaient au coude à coude.
03:07Est-ce que c'est trop dire ?
03:09Parce que l'adversité n'est pas assez importante de dire que c'est le meilleur match au Nagelsmann,
03:12Polo ?
03:13C'est difficile de dire ça, parce que le groupe est vraiment moisi.
03:17Mais moi, ce que je constate, c'est qu'on a reparlé de Leroy Sané,
03:20qui est sans doute le meilleur joueur de la sélection ce soir,
03:22alors que le gars, on ne sait même pas s'il doit aller à la Coupe du Monde.
03:24Il est encore là, Leroy Sané.
03:26Oui, mais il y a des blessés.
03:27Il y a Moussiara, il y a tout ça.
03:28Mais les blessés, si tu veux, ça doit être une explication, pas une excuse.
03:32C'est-à-dire que la sélection allemande, quand tu fais le 11 Allemand,
03:34c'est un 11 compétitif.
03:37C'est une très, très belle équipe, oui.
03:39Oui, mais ce n'est pas forcément...
03:40Vous parlez de 90, 90, il n'y avait quasiment que des joueurs de classe mondiale
03:44pour la Nationalmannschaft.
03:46Donc là, on n'est pas dans le même niveau.
03:48Et Leroy Sané, ça lui fait du bien à l'Allemagne-Polo, non ?
03:50J'ai l'impression.
03:51Ben, moi, je ne trouve pas.
03:52C'est-à-dire qu'il n'est pas assez...
03:53Chaque fois qu'il revient à Liverpool ou à l'Allemagne...
03:54Non, mais là, il fait une super passe pour Leroy Sané, par exemple.
03:58Mais il va dribbler, c'est ce qu'il a fait contre le Luxembourg.
04:01Et là, il va dribbler 2-3 joueurs.
04:02Et puis tu sens qu'il l'a fait le plus difficile.
04:04Il doit marquer un super but.
04:05Et puis il va trouver le moyen de faire un drop, quoi.
04:07Et ça, c'est un petit peu toute la sélection qui est comme ça.
04:11Mais ce soir, c'était plus une...
04:13Comment je pourrais dire ça en français ?
04:16C'est Erleichterung.
04:16C'est une façon de se libérer un petit peu de tout le stress qu'il y a eu par rapport à ça.
04:21Mais encore une fois, les explications,
04:22pourquoi il y a des variations de niveau de la sélection
04:25et notamment l'envie sur le terrain,
04:27moi, je suis désolé.
04:29J'ai atteint mon niveau d'incompétence, là.
04:30Bon, ben écoute, on va suivre ça.
04:32Bien sûr, les matchs de prépa de la Nationalmannschaft.
04:34Sinon, pour les Stéphanois,
04:36ils ont le droit de le revoir à la finale de 76
04:38et ils verront que le Bayern n'était plus fort.
04:41Mais c'est ce que dit Jean-Michel Larké, également.
04:42Mais oui, mais moi, je l'ai revu.
04:44Je l'ai revu.
04:45Et comme Daniel, moi,
04:46qu'en plus, j'ai vécu à Saint-Etienne,
04:48les potos carrés et tout ça,
04:48ils m'ont gonflé ça.
04:49T'as la migraine à la fin de la soirée, quoi.
04:51Mais il faut revoir la finale.
04:55Les Allemands sont plus forts.
04:56Le Bayern n'est plus fort.
