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  • il y a 2 jours

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Transcription
00:00C'est pas aux femmes de négocier, c'est au monde du travail de rémunérer les gens selon leurs résultats.
00:05C'est pas aux femmes de déléguer à des nounous, c'est au monde du travail d'avoir des horaires beaucoup plus flexibles.
00:10C'est pas aux femmes de s'orienter vers les filières plus masculines, mieux rémunérées,
00:15c'est au monde du travail de mieux reconnaître la valeur des métiers majoritairement féminins,
00:20qui sont des métiers essentiels.
00:21C'est pas aux femmes de prendre sur elles et de taire le sexisme,
00:24c'est au monde du travail d'instaurer une culture d'entreprise beaucoup plus égalitaire et respectueuse de tous et toutes.
00:29Les hommes pensent souvent qu'on en a assez fait en matière d'égalité.
00:32Maintenant, les femmes peuvent travailler comme eux, gagner leur argent comme eux.
00:36Le monde du travail a été formaté par les hommes, pour les hommes, donc ils sont largement favorisés.
00:41Il faut intégrer des codes masculins, dans le sens où les hommes sont beaucoup plus à l'aise dans cet écosystème-là.
00:47Il y a un, ce que j'appelle le syndrome du piqué, donc c'est répondre au présentéisme.
00:51Faire des gros over-air, partir en séminaire, aller aux after-work, répondre à son téléphone.
00:57Quand vous avez un enfant qui est au primaire, l'école se termine à 16h30.
01:01Il n'y a pas école le mercredi et qui s'occupe de ces enfants-là ?
01:04Il y a ce que j'appelle le syndrome du champion.
01:06Il ne suffit pas de juste bien travailler, il faut aussi le faire savoir.
01:09Et même parfois, le faire savoir, c'est plus important.
01:12Nous, on a été socialisés en se disant que c'était les autres qui allaient déterminer notre valeur
01:18et que ce n'était pas à nous, à nous mettre la couronne sur la tête.
01:21D'ailleurs, les femmes, quand elles se mettent en avant, elles passent plus souvent pour des personnes prétentieuses.
01:26Il y a ce que j'appelle le syndrome du courtisan, où là, il faut plaire au chef et bien se faire voir.
01:32Quand on est un homme blanc qui ressemble à son chef, c'est beaucoup plus évident que pour une femme.
01:37Il y a aussi s'intégrer dans une culture d'entreprise qui est très souvent pensée au masculin.
01:41Des activités d'entreprise, la table de ping-pong, le baby-foot ou des soirées open bar
01:46où l'alcool est placé au centre et ça, ça peut être très insécurisant pour les femmes.
01:51Il y a aussi l'architecture, le mobilier.
01:54Quand vous avez, par exemple, des escaliers où, en fait, on peut voir en dessous,
01:58quand tous les fauteuils sont blancs, quand vous avez des poufs très bas, c'est très inconfortable.
02:03Madame, tout le monde au travail va réfléchir beaucoup à comment est-ce qu'elle s'habille
02:09pour ne pas être jugée négativement.
02:11C'est une femme qui va stresser d'annoncer sa grossesse, qui va taire son vécu.
02:15Et notamment en ce qui concerne la santé.
02:17Le travail est aussi un piège pour les hommes.
02:20Il faut venir valider sa masculinité au travail.
02:24C'est un peu le vecteur principal de leur identité.
02:27Et quand ils le perdent d'ailleurs, ils sont complètement déboussolés.
02:29On a un peu volé sa masculinité.
02:31Là où les femmes, on peut se dire qu'elles peuvent construire leur identité sur d'autres choses,
02:36ce n'est pas aux femmes de s'adapter et courir derrière l'égalité en étant dans la surperformance,
02:42mais c'est au monde du travail de leur donner l'égalité.
02:44En plus, toutes les femmes n'ont pas les moyens et le temps de faire du coaching.
02:48Donc je pense que vraiment, on peut repenser les règles du jeu.
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