00:00Voici Bruno Poch !
00:01Vous n'auriez pas fait un biopic comme ça sur Jean Valjean ?
00:07Absolument pas, j'en peux plus ! Des adaptations dans le cinéma français ! Alexandre Dumas,
00:13Albert Camus, Victor Hugo… Que des occasions de me rappeler que j'ai lu aucun de ses
00:17livres et que j'ai zéro culture ! Jusqu'à cette semaine, je croyais que Jean Valjean
00:20c'était la version française de James Bond. Moi, au vis de ma culture, heureusement
00:24que je ne suis pas réalisateur, sinon je ferais une adaptation de Petit ours brun ! C'est
00:28pas aussi épique que Les Misérables ! Même si on l'a dit, l'adaptation d'Eric
00:31Bessnard, je le rappelle, n'est pas une adaptation complète, c'est uniquement les 150 premières
00:34pages du livre. Comme quoi, il n'y a pas que moi qui ai galéré pour finir Les Misérables,
00:38avant que ce soit pour des raisons de budget. Apparemment, dans votre film, le budget est
00:41parti dans les costumes, puisque voilà ce que dit Alexandra Lamy au sujet de sa première
00:45rencontre avec Grégory Gadebois en habit des personnages. « J'avais déjà tourné
00:48à Grégory dans un précédent film, mais lorsqu'il m'a vu en costume de Madame Magloire, il
00:51m'a dit « Bonjour Madame ». Il ne m'avait pas reconnu, j'ai trouvé ça génial ! Et je trouve
00:55ça chouette que vous le prenez si bien, alors qu'il avait juste oublié qui vous étiez.
00:59Apparemment, après avoir enlevé votre perruque en disant « Mais Greg, c'est moi, Alexandra ! »
01:03Il aurait créé « Sécurité ! » Mais vous n'êtes pas la seule à avoir subi ça,
01:06Alexandra, puisque Grégory Gadebois lui-même affirme ne pas avoir reconnu Bernard Campan
01:10au moment des essais caméra. À ce niveau-là, soit un problème de mémoire, soit de respect,
01:13mais Grégory, il faut faire un effort. Après, de ce que j'ai compris, c'est un truc récurrent
01:17sur les tournages avec Eric Bessnard, puisque quand vous arrivez sur le plateau, généralement,
01:20il accueille ses acteurs en disant « Comment ça va, camarade ? » Il n'y a que sur le biopic de Trotsky
01:24que ça passe inaperçu. C'est exactement ce que fait une personne qui ne se souvient
01:27pas de votre prénom. Je le sais, Nagui me fait ça chaque lundi matin.
01:31Eric Bessnard a l'air de vous apprécier, Grégory, puisqu'à la base, il avait pensé à vous
01:35pour incarner le personnage de Jean Valjean et celui de Monseigneur Bienvenu. Il paraît même
01:39qu'il avait aussi pensé à vous comme chef opérateur, un gestion et assistant réel. Certains diront
01:44que c'était pour votre talent protéiforme, d'autres parleront encore de soucis de budget. Moi, je pense que c'était
01:49plus simple pour lui d'avoir qu'un seul prénom à retenir. Je crois qu'Eric connaît autant
01:52d'acteurs français que moi, de grands auteurs. Il vous a fait beaucoup bosser. J'ai lu que vous
01:56aviez perdu 30 kilos pour, je cite, « gagner en puissance afin de devenir une machine de
02:01guerre ». C'est en décourant cette formule que j'ai regretté d'avoir écrit mon début de chronique
02:04dans lequel je me moquais de vous. J'ai lu également que sur votre précédent tournage
02:08avec Bessnard, vous aviez arrêté de fumer. À ce stade, on ne sait plus si Eric Bessnard
02:11est un réalisateur pour vous, un coach de remise en forme. On aimerait bien bosser avec lui,
02:15il n'y a qu'à voir nos physiques autour de cette table. On devine qu'on passe trop de temps assis.
02:19Vous êtes obligés de faire cette transformation car le personnage de Jean Valjean sort du bagne
02:22après 19 ans de travaux forcés et il est pétri par la colère et le sentiment d'injustice.
02:27Et c'est dingue parce que j'en connais, en trois semaines de prison, ils ont les mêmes recettes.
02:31Après, j'ai besoin de vous refaire le pitch de Jean Valjean, même si j'ai appris que vous non plus,
02:34Grégory, vous n'aviez pas lu « Les Misérables », ce qui nous fait un point commun.
02:37D'ailleurs, vous êtes aussi un artiste de talent reconnu par vos pères. Ce qui nous fait toujours un seul point en commun.
02:45Mais le fait d'avoir pas lu le livre au moment du tournage, ça a donné lieu à des situations cocasses.
02:48Parfois, vous disiez à Eric Bessnard « Eh, elle est belle cette phrase ! »
02:50Il vous répondait « Bah oui, c'est Victor Hugo ».
02:52Une belle façon de lui dire « Ah bah ça nous change des scénar de merde que tu nous ponds d'habitude ».
02:56Mais c'est pas grave, car comme j'ai toujours dit, même la nuit la plus sombre prendra fin et le soleil se lèvera.
03:01Ok, j'avoue, c'est de Victor Hugo, qui nous rappelle dans son livre de 1862 que la bonté est plus forte que la violence.
03:07Et c'est dingue à quel point ces propos restent toujours d'actualité.
03:09Ou peut-être sommes-nous, nous-mêmes, ceux qui n'avons pas vraiment évolué.
03:12Enfin, je dis ça mais j'en sais rien, j'en suis à la page 35.
03:14Merci !
03:16Merci !
03:17Merci !
03:18Au revoir !
03:19C'est tellement bien Victor Hugo !
03:20C'est tellement bien !
03:21Il paraît !
03:22Sur scène, en Suisse !
03:23Victor Hugo ?
03:24Victor Hugo est sur scène !
03:25Exactement !
03:26Victor Hugo est sur scène !
03:27Absolument !
03:28Ah ouais, un petit effet comme ça !
03:29Scoop !
03:30Scoop !
03:31Le 7 février à Ghentod et les 12 et 13 février à Vevey.
03:34J'espère que c'est ça Ghentod ?
03:35C'est Jantot mais c'est pas grave !
03:36Ah ok mais Jantot !
03:37Jantot aussi !