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  • il y a 11 heures
À LA UNE / Crise politique : Emmanuel Macron sous pression

« Surréaliste » (La Montagne), « La chienlit » (L'Humanité), « La crise à plein régime » (Sud-Ouest), « Une crise majeure s'ouvre » (Le Monde)... Après la démission surprise de Sébastien Lecornu et de son éphémère gouvernement lundi 6 octobre au matin, la presse française est unanime : la crise politique s'installe. Selon une étude de l'Ifop, 64% des Français sont inquiets (soit 4 points de plus qu'en mai), alors que l'espoir n'est plus ressenti que par 2% des citoyens, contre 11% en mai. Cette période d'instabilité, débutée en juin 2024 avec la dissolution de l'Assemblée nationale, engendre aussi un coût économique, évalué à 15 milliards d'euros par l'OFCE. « Dans un moment d'incertitude, les entreprises gèlent un peu tout, à la fois l'investissement et l'emploi. Et les ménages épargnent davantage », explique le directeur de l'OFCE, Éric Heyer. « Le décrochage économique est déjà enclenché » a alerté Patrick Martin, Président du Medef. Emmanuel Macron a confié à Sébastien Lecornu la « responsabilité de mener d'ici mercredi soir d'ultimes négociations pour définir une plateforme d'action et de stabilité pour le pays ». Le Premier ministre démissionnaire a reçu les principaux chefs de file des partis. Comme La France Insoumise, Jordan Bardella et Marine Le Pen ont refusé l'invitation de l'hôte de Matignon. Sébastien Lecornu peut-il trouver une issue afin d'éviter une dissolution de l'Assemblée nationale ?

Invités :
- Bruno Cautrès, politologue, enseignant à Sciences Po, chercheur CNRS au Cevipof,
- Marie-Anne Cohendet, constitutionnaliste, professeure de droit public à Paris I - Panthéon-Sorbonne,
- Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire (UDI) de Mennecy.

Chroniques :
« Le chiffre du jour » : 15 milliards, le coût de la crise politique par Fanny Guinochet
« Quelle histoire ! » : crise politique ou crise monarchique ? par Laurent Guimier


LA QUESTION QUI FÂCHE / Emmanuel Macron doit-il démissionner ?

Jusque-là vu comme un soutien au Président de la République, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe déclarait, mardi 7 octobre 2025 sur RTL, souhaiter la démission d'Emmanuel Macron. « Je ne suis pas du tout sur la ligne des Insoumis qui expliquent qu'il faut une destitution, affirme le maire Horizons du Havre. Mais il me semble que le président s'honorerait s'il nommait un Premier ministre avec pour fonction d'exécuter les affaires courantes, de construire un budget, de le faire adopter, en annonçant qu'il organise une élection présidentielle anticipée ». Une annonce saluée par La France Insoumise alors que le PS exige un « changement de cap » avec « un gouvernement de gauche ». Les Républicains défendent eux aussi une forme de cohabitation quand le Rassemblement national demande une dissolution, sous peine de censurer automatiquement tout gouvernement. Sans appeler à sa démission, Gabriel Attal a affirmé sur TF1 qu'il ne « comprenait plus les décisions du Président de la Républ

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Transcription
00:00:00Musique
00:00:01Bonsoir à tous et bienvenue dans chaque voix compte sur LCP.
00:00:26Nous sommes ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale
00:00:32avec à mes côtés ce soir Fanny Guinochet et Laurent Guimier.
00:00:35Bonsoir à tous les deux et merci d'être là tout de suite.
00:00:38Le sommaire de chaque voix compte avec à la une dissolution présidentielle anticipée,
00:00:43la crise politique s'enflamme jusque dans le camp présidentiel
00:00:46où Emmanuel Macron se trouve plus isolé que jamais.
00:00:50Le chef de l'État a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre d'ultimes négociations
00:00:54pour reformer une coalition.
00:00:56Il a jusqu'à demain soir pour y parvenir et après, où va la France ?
00:01:00Eh bien on va faire le point sur cette nouvelle folle journée
00:01:02avec Bruno Cotteres, politologue, chercheur CNRS au Célipof, professeur de Sciences Po Paris.
00:01:09Bonsoir et merci d'être là aux côtés de Marianne Coandé.
00:01:12Vous êtes constitutionnaliste, professeur de droit constitutionnel à la Sorbonne.
00:01:16Merci d'être avec nous ce soir.
00:01:17Et Jean-Philippe Dugouin-Clément, vous êtes le maire UDI de Mency,
00:01:21une commune de 15 000 habitants dans l'Essonne.
00:01:23Fanny, votre chiffre du jour, savez-vous combien la crise politique coûte à notre économie ?
00:01:30Un pognon de dingue ?
00:01:31Exactement, 15 milliards d'euros.
00:01:34À suivre à 20h05, quelle histoire avec Laurent Guimier ?
00:01:37Il faut partir, M. le Président, c'est le slogan qui unit Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et maintenant Édouard Philippe.
00:01:42Et je vous explique pourquoi ce n'est pas si étonnant que ça que dans notre monarchie républicaine,
00:01:46il y a autant de gens pour réclamer l'abdication ou la guillotine.
00:01:48Et voilà qui nous amènera à la deuxième partie de chaque voix contre la question qui fâche ce soir.
00:01:53Au pied du mur, Emmanuel Macron va-t-il finir par démissionner ?
00:01:56On en débattra avec nos trois députés du jour.
00:01:59Anna Pic, députée socialiste de la Manche, Anne Le Hénanf, députée horizon du Morbihan
00:02:04et Ludovic Mendes, députée apparentée EPR de la Moselle.
00:02:08On attend bien sûr vos questions ou vos réflexions.
00:02:11Vous pouvez flasher le QR code qui s'affiche ici sur votre écran.
00:02:14À 20h30, rendez-vous avec Bourbon Express et Valérie Brochard pour le journal de l'Assemblée nationale.
00:02:19Elle vous dira pourquoi la Marseillaise a résonné aujourd'hui au Palais Bourbon.
00:02:24Voilà pour le menu du soir. Installez-vous confortablement. Chaque voix compte. C'est parti.
00:02:38Ça vous dit quelque chose ? C'est l'histoire d'un présentateur un peu grincheux,
00:02:42condamné à revivre encore et encore la même journée,
00:02:45avec cette sempiternelle chanson de Sonny Hensher dans son réveil tous les matins.
00:02:50Sommes-nous tous des Bill Murray dans le film Un jour sans fin ?
00:02:54Sommes-nous en train de revivre indéfiniment la même journée désastreuse ?
00:02:59Et quand notre journée recommence à l'infini, est-ce que tout n'est pas un peu permis finalement ?
00:03:05Je vais vous poser la question à tous les trois.
00:03:06Où va nous mener cette boucle temporelle, Bruno Cotteres ?
00:03:10Il faut souhaiter d'abord qu'on en sorte.
00:03:14Ça ne peut pas continuer comme ça pendant encore des mois et des mois.
00:03:17C'est impossible. Il y a une lassitude du public qui est juste ingérable aujourd'hui.
00:03:22Donc il faut quand même à un moment donné qu'il y ait une sortie de cette boucle.
00:03:25C'est comme tous les processus physiques que ça tourne.
00:03:28À un moment donné, il faut trouver une sortie.
00:03:30Donc il faut vraiment impérativement trouver une sortie.
00:03:34Dans le meilleur des cas, on pourrait dire que c'est une expérience que nous vivons,
00:03:37dont il y a des leçons à apprendre.
00:03:39Il y aura un bilan d'expérience à faire.
00:03:41Est-ce que ça nous pose des questions de fond sur notre modèle institutionnel, démocratique ?
00:03:47Notre capacité à digérer, à traiter ça, à le poser un petit peu sur la table en disant
00:03:53qu'est-ce qui ne va pas dans le pays ? Comment on en est arrivé là ?
00:03:56Et donc ça, ça serait peut-être la sortie optimiste de dire
00:04:00c'est comme toutes les crises, il y a un moment d'hyper-crise,
00:04:02un moment où il faut que ça sorte, ça fait mal, ça donne le sentiment d'une grande confusion.
00:04:07Et puis après, on va mieux parce qu'on a mis de la distance avec la crise.
00:04:11Ça, c'est version optimiste, version peut-être plus réaliste.
00:04:15Éventuellement, ça nous met vers une nouvelle élection législative,
00:04:18une nouvelle dissolution.
00:04:20Et donc potentiellement, à nouveau, du chaos, du désordre, du stress, de la mauvaise humeur.
00:04:27Marianne Corandé, vous qui êtes une spécialiste des institutions de la Ve République,
00:04:31où va nous mener cette boucle temporelle ?
00:04:33Personne ne peut le savoir aujourd'hui, je crois.
00:04:35Donc, je ne suis pas non plus Madame Soleil,
00:04:38mais effectivement, on peut formuler plusieurs hypothèses,
00:04:41et je crois que c'est ce qu'on va faire ensemble.
00:04:43Mais je suis d'accord sur le fait que ça va, et comme toute crise,
00:04:46nous amener à nous interroger sur nous-mêmes,
00:04:49et sur la manière d'éviter autant que possible que ça se reproduise.
00:04:54Et effectivement, ça nous interroge sur cette Ve République,
00:04:59son côté monarchique, ça a été évoqué,
00:05:02et sur plusieurs hiatus.
00:05:04On a un premier hiatus entre le texte de la Constitution,
00:05:08qui est fait du président un arbitre.
00:05:10Lisez l'article 5.
00:05:12Il est un arbitre, il est un garant,
00:05:15et il n'est pas celui qui doit diriger la politique nationale.
00:05:18Et l'image qu'on s'en fait,
00:05:20parce que le plus souvent sous la Ve République,
00:05:22comme il avait une majorité absolue,
00:05:24qui était de son bord politique,
00:05:26il pouvait se permettre de tout diriger
00:05:28sans que personne s'en émeuve outre mesure.
00:05:32Là, il a une majorité relative.
00:05:34Alors, ce n'est pas la première fois que ça arrive.
00:05:36Il faut bien se souvenir que majorité relative,
00:05:38c'est arrivé déjà au début de la Ve République,
00:05:41entre 58 et 62,
00:05:43l'UNR du général de Gaulle
00:05:45est loin de la majorité absolue.
00:05:47Alors, il arrive à s'en sortir,
00:05:49parce qu'il y a la guerre d'Algérie,
00:05:50tout le monde a peur,
00:05:51on se resserre autour de lui.
00:05:53Donc, la guerre d'Algérie sauve le contexte.
00:05:56Ensuite, on a retrouvé ça
00:05:57entre 88 et 93,
00:05:59à l'époque de Michel Rocard.
00:06:02Cependant, la majorité est relative,
00:06:03mais elle est quand même claire,
00:06:04elle est forte,
00:06:05il ne manque pas beaucoup de voix,
00:06:07donc on ne conteste pas beaucoup ce gouvernement.
00:06:10Et là, depuis 2022,
00:06:12et plus encore 2024,
00:06:14on a une majorité plus faible,
00:06:16et pourtant, un président
00:06:17qui s'accroche toujours aux réformes qu'il a faites,
00:06:21en particulier cette fameuse réforme des retraites,
00:06:24qui a été le point de crispation au départ de tout.
00:06:27Et donc, il n'a plus les moyens de tout diriger,
00:06:30mais il voudrait quand même bien sauver les meubles.
00:06:32Et vous, monsieur le maire,
00:06:33Jean-Philippe Dugouin-Clément,
00:06:35quel regard vous portez sur le moment
00:06:36que nous sommes en train de vivre ?
00:06:38Je suis assez atterré,
00:06:40atterré parce que ça fait maintenant 15 mois
00:06:43que j'ai l'impression que le pays est à l'arrêt complet.
00:06:45Alors, vous le disiez,
00:06:462022-2024, c'était une période compliquée,
00:06:49mais depuis la dissolution de juin 2024,
00:06:53on est sur une absence d'action publique,
00:06:57on en est à 3, bientôt 4 premiers ministres,
00:07:00en l'espace de moins d'un an et demi,
00:07:04on n'a plus de ligne directrice,
00:07:06et en fait, on est dans un pays qui est à l'arrêt.
00:07:08Et ce qui est grave, pour moi,
00:07:10ce n'est même pas tant les choix ou les non-choix
00:07:12qui sont faits, l'engagement politique,
00:07:14c'est parfois avoir raison, parfois se tromper,
00:07:16mais aujourd'hui, quelle est la ligne ?
00:07:18Qu'est-ce qu'on fait ?
00:07:19Quel est le budget de l'État ?
00:07:21On est la sixième puissance économique mondiale,
00:07:25notre note se dégrade,
00:07:30notre emprunt remonte,
00:07:32la crédibilité et la stabilité politique de la France
00:07:34qui en a fait,
00:07:36une des grandes voies mondiales,
00:07:39est en train de tomber,
00:07:41et nous n'avons aucune visibilité
00:07:44sur ce dont demain sera fait.
00:07:46On peut avoir des options,
00:07:47on peut avoir des hypothèses,
00:07:48constitutionnellement,
00:07:49il y en a 4 ou 5 principales,
00:07:52mais la réalité,
00:07:52c'est que dans le grand numéro de politique fiction
00:07:54qu'on vit aujourd'hui,
00:07:56absolument tout est possible.
00:07:58Et aujourd'hui,
00:07:58on nous demande de préparer l'avenir,
00:08:01d'imaginer demain,
00:08:03sans savoir dans quel cadre on va être.
00:08:04Alors justement,
00:08:05puisque vous parlez de demain,
00:08:06ça tombe bien,
00:08:06il reste 24 heures pile
00:08:08à Sébastien Lecornu
00:08:09pour mener la mission
00:08:11de la dernière chance
00:08:12que lui a confiée Emmanuel Macron hier soir,
00:08:14définir une plateforme d'action
00:08:16et de stabilité pour la France.
00:08:18Le Premier ministre démissionnaire
00:08:20a donc jusqu'à demain soir,
00:08:22là c'est plus Bill Meuray,
00:08:23c'est Jacques Bauer,
00:08:23c'est 24 heures chrono.
00:08:25Résumé de la journée avec Hélène Bonduelle.
00:08:32Devant Matignon ce matin,
00:08:34un incendie vient de se déclarer.
00:08:36Rapidement maîtrisé,
00:08:38mais à l'intérieur,
00:08:40le feu brûle aussi.
00:08:4148 heures pour sortir
00:08:42de la crise politique,
00:08:44le compte à rebours est lancé.
00:08:46Mais alors que Sébastien Lecornu
00:08:48s'apprête à entamer
00:08:48ses consultations
00:08:50de la dernière chance,
00:08:51ce sont deux anciens
00:08:52premiers ministres
00:08:53du président de la République
00:08:54qui font monter la pression
00:08:56sur l'Elysée.
00:08:57J'ai dit que je ne comprenais pas
00:08:58ces décisions,
00:08:59qui ont été prises depuis un an
00:09:00avec la dissolution
00:09:01et ce qui en a suivi.
00:09:02Si on m'avait dit il y a deux ans
00:09:03que je prononcerais cette phrase,
00:09:04évidemment que je ne l'aurais pas cru.
00:09:05Il s'honorait
00:09:06si par exemple
00:09:09il proposait
00:09:11un nom de Premier ministre,
00:09:12il nommait un Premier ministre
00:09:13avec pour fonction
00:09:14d'exécuter les affaires courantes
00:09:16et de construire un budget,
00:09:18de faire adopter ce budget
00:09:19et qu'à l'issue,
00:09:21il annonce
00:09:21qu'il organise
00:09:23une élection présidentielle anticipée,
00:09:25c'est-à-dire
00:09:25qu'il part immédiatement
00:09:27après que le budget a été adopté.
00:09:29En fin de matinée,
00:09:30à Matignon,
00:09:31les présidents
00:09:31de l'Assemblée nationale,
00:09:33du Sénat
00:09:33et les chefs de parti
00:09:35du socle commun
00:09:35conviennent de deux urgences,
00:09:37l'adoption d'un budget
00:09:38et l'avenir
00:09:39de la Nouvelle-Calédonie.
00:09:41L'avenir du budget,
00:09:42le président insoumis
00:09:43de la Commission des finances
00:09:44s'en inquiète lui aussi.
00:09:46Avant tout,
00:09:47décide tout retour aux urnes,
00:09:49tout retour aux urnes.
00:09:50Il faut que,
00:09:51dans ces cas-là,
00:09:52l'Assemblée adopte.
00:09:53Moi, je suis pour la solution
00:09:54de loi spéciale
00:09:54parce que là,
00:09:55il n'y aura pas de débat politique.
00:09:57Ce serait juste l'assurance
00:09:58qui est la transmission,
00:09:59qui est la continuité du budget.
00:10:00C'est catastrophique
00:10:01si on se séparait
00:10:03à l'Assemblée
00:10:05sans avoir assuré
00:10:07qu'il y a un budget pour le pays.
00:10:08Comme pour ajouter
00:10:09à la confusion,
00:10:11Bruno Le Maire
00:10:11prend à son tour la parole
00:10:13avec un langage
00:10:14qu'on lui connaissait peu.
00:10:15Donc quand je vois
00:10:15que je suis le problème,
00:10:16j'appelle le Premier ministre
00:10:17et je lui dis
00:10:18« je me casse,
00:10:19pas de problème ».
00:10:20Et j'appelle le président
00:10:21de la République
00:10:21et je lui dis
00:10:22« je me casse,
00:10:23pas de problème ».
00:10:24Dans l'après-midi,
00:10:26le Rassemblement national
00:10:27décline l'invitation
00:10:28à Matignon
00:10:29et réclame
00:10:30une nouvelle dissolution.
00:10:32Ces énièmes négociations
00:10:33n'ont plus pour objectif
00:10:34de préserver
00:10:35l'intérêt des Français
00:10:36mais celui du président
00:10:37de la République lui-même.
00:10:39Les Insoumis
00:10:39opposent alors
00:10:40tout une fin
00:10:41de non-recevoir.
00:10:42Le Premier ministre
00:10:43démissionnaire
00:10:44règle les affaires courantes.
00:10:45Nous ne sommes pas
00:10:46une affaire courante.
00:10:47Nous parlons
00:10:48à celui qui décide.
00:10:49Macron.
00:10:50Message,
00:10:50il faut partir.
00:10:52À 24 heures du terme,
00:10:53pour Sébastien Lecornu,
00:10:55cela semble
00:10:55mission impossible.
00:10:57Ça va vite,
00:10:59ça va très vite.
00:11:00Qu'est-ce qui vous a
00:11:00le plus surpris
00:11:01au cours des dernières
00:11:0224 heures,
00:11:02Monocotres ?
00:11:03Tout,
00:11:03on a vécu 24 heures
00:11:05totalement folles.
00:11:07Plusieurs points
00:11:08m'ont beaucoup surpris.
00:11:10D'abord,
00:11:10le contenu
00:11:11de la déclaration
00:11:12de démission
00:11:12de Sébastien Lecornu.
00:11:15Je crois bien évidemment
00:11:16dans la sincérité
00:11:17des hommes
00:11:17et des femmes politiques.
00:11:19Mais le Premier ministre
00:11:19démissionnaire
00:11:20se présente à nous
00:11:21comme s'il n'y avait
00:11:22que des méchants
00:11:22autour de lui
00:11:23qui ne veulent pas jouer
00:11:24l'intérêt du pays.
00:11:26Il est sur le bateau,
00:11:27lui, depuis pas loin
00:11:28d'une décennie au pouvoir
00:11:30et il n'y a pas un mot
00:11:31où il dit peut-être
00:11:32que j'ai une part
00:11:32de responsabilité
00:11:33dans cette situation.
00:11:35Donc déjà,
00:11:35je trouvais que c'était
00:11:36déjà un peu un symptôme
00:11:38de ce qui ne va pas
00:11:38dans le pays,
00:11:40c'est-à-dire qu'on a
00:11:40des personnalités politiques
00:11:42qui parfois vivent
00:11:44de la politique
00:11:44depuis des décennies,
00:11:46pour certains,
00:11:46des décennies.
00:11:47c'est tellement le cas
00:11:49que pour certains,
00:11:50on ne sait même pas
00:11:50s'ils ont un métier
00:11:51en dehors de la politique
00:11:53et ils se présentent à nous
00:11:55comme s'ils découvraient
00:11:56tous les problèmes
00:11:57et n'avaient aucune part
00:11:58de responsabilité.
00:11:59Moi, c'est ça
00:11:59qui m'a vraiment surpris
00:12:00de dire quand même
00:12:01à un moment donné,
00:12:02on vit quelque chose
00:12:02qui est tellement énorme
00:12:04que ça pose une question
00:12:05de principe de responsabilité
00:12:06presque au plan moral.
00:12:08Et donc,
00:12:08j'étais surpris
00:12:08d'avoir personne
00:12:09qui dit
00:12:10j'ai peut-être ma part
00:12:11dans tout ça
00:12:12et je vais prendre du recul
00:12:14pour essayer
00:12:15de comprendre ma part.
00:12:16En l'occurrence,
00:12:17Sébastien Lecornu
00:12:17il dit
00:12:18moi j'y vais pas,
00:12:19je suis démissionnaire,
00:12:20il a accepté cette mission.
00:12:21Je vais lui accorder
00:12:22vraiment la sincérité,
00:12:24je n'ai pas aucun doute
00:12:24là-dessus,
00:12:25mais voilà,
00:12:25c'est bizarre quand même.
00:12:27Marianne Cohandé,
00:12:28vous sentez vous aussi,
00:12:29vous pointez aussi du doigt
00:12:32ce manque de responsabilité
00:12:33du personnel politique
00:12:34aujourd'hui ?
00:12:35Oui, mais alors
00:12:36je serais plus tolérante
00:12:37envers M. Lecornu
00:12:38parce que je trouvais intéressant
00:12:40qu'il dise
00:12:41bon, je renonce au 49.3
00:12:42ce qui est quand même énorme
00:12:44et qu'il donne une chance
00:12:46à la négociation
00:12:47mais il n'a pas du tout
00:12:49été compris à mon sens
00:12:50par les autres
00:12:50et le problème
00:12:51c'est qu'il n'a pas
00:12:52beaucoup de temps
00:12:53pour faire ça
00:12:53parce qu'en fait
00:12:54il dit bon ben voilà
00:12:55il faut qu'on arrive
00:12:56tous ensemble
00:12:57à trouver les points d'accord
00:12:58et donc c'est pour ça
00:13:00que je renoncerai au 49.3
00:13:01et comme ça
00:13:02il pourrait y avoir
00:13:03une vraie initiative parlementaire
00:13:05les parlementaires
00:13:06pourront tenir leur rôle
00:13:07etc.
00:13:09et puis en face de lui
00:13:10il y a des gens
00:13:10comme M. Retailleau
00:13:11ou d'autres
00:13:12qui disent
00:13:12ah oui mais nous
00:13:13on attend une feuille de route
00:13:14ce que ça révèle
00:13:15à mon sens
00:13:16c'est que cette
00:13:17cinquième république
00:13:18a tellement fonctionné
00:13:20avec un président
00:13:21qui dit
00:13:22tout le monde obéit
00:13:22tout le monde fait ça
00:13:23depuis des années
00:13:24que nos politiques
00:13:26se montent presque incapables
00:13:28de se remettre en cause
00:13:29ils ont une boussole
00:13:30qui n'indique plus le nord
00:13:30et de se dire
00:13:31ben non c'est plus
00:13:32la même façon de jouer
00:13:34on revient au texte
00:13:35de la constitution
00:13:36qui prévoit
00:13:37que ce sont
00:13:38les parlementaires
00:13:39qui doivent choisir
00:13:39le gouvernement
00:13:40et comme dans
00:13:41tous les autres pays
00:13:42d'Europe
00:13:42on a comme pratiquement
00:13:44tous les pays d'Europe
00:13:45un régime fondamentalement
00:13:46parlementaire
00:13:47comme la moitié
00:13:48des pays de l'UE
00:13:49le président
00:13:50est élu directement
00:13:51mais il n'empêche
00:13:52qu'il devrait être
00:13:53tout au plus
00:13:53un arbitre
00:13:54et non pas
00:13:55celui qui gouverne
00:13:56et le problème
00:13:57est là
00:13:57dans ce décalage
00:13:58entre le texte
00:14:00et la pratique
00:14:01et donc c'est normal
00:14:02que les gens
00:14:02n'y comprennent rien
00:14:03on trouve ça
00:14:03complètement ubuesque
00:14:05je crois que M. Le Cornu
00:14:06donnait une chance
00:14:07et qu'il n'a pas été compris
00:14:08Peut-être que d'un mot
00:14:09M. Le Cornu
00:14:13aurait peut-être été jugé
00:14:14plus crédible
00:14:14ou aurait été
00:14:16plus entendu
00:14:16s'il avait jeté l'éponge
00:14:18avant la nomination
00:14:19de son gouvernement
00:14:20qu'une fois
00:14:21le gouvernement nommé
00:14:22en disant
00:14:22bon ça va être les mêmes
00:14:24on prend les mêmes
00:14:25et recommence
00:14:25donc je ne suis pas arrivé
00:14:26Oui je pense qu'il y avait
00:14:29peut-être structurellement
00:14:30au-delà des qualités
00:14:31des personnes
00:14:32qui ne sont évidemment
00:14:33tous des grands républicains
00:14:35des grands serviteurs
00:14:35du bien public
00:14:36on ne peut absolument
00:14:37pas en douter
00:14:37bien évidemment
00:14:38mais il y a peut-être
00:14:39une sorte de difficulté
00:14:40presque structurelle
00:14:41à la position
00:14:42dans laquelle
00:14:42ils se trouvaient
00:14:44les mêmes personnes
00:14:46qui ont au fond
00:14:47quelque part
00:14:47conduit à toute cette situation
00:14:49ils ne sont peut-être
00:14:50pas les mieux placés
00:14:51d'une certaine manière
00:14:51pour s'en extraire
00:14:52et appeler les autres
00:14:54à un sursaut
00:14:54et donc on voit bien
00:14:55l'une des difficultés
00:14:56de cette situation
00:14:59c'était peut-être
00:15:00presque mission impossible
00:15:01compte tenu aussi
00:15:02de ce cadrage présidentiel
00:15:03qui reste tellement fort
00:15:04aujourd'hui encore
00:15:06Edouard Philippe
00:15:07demande donc à Emmanuel Macron
00:15:08de programmer
00:15:09sa démission
00:15:10pour début 2026
00:15:11pour avoir une présidentielle
00:15:12anticipée
00:15:13avec une campagne
00:15:13plus ordonnée
00:15:14Marianne Coandé
00:15:15d'abord est-ce que
00:15:16constitutionnellement
00:15:17c'est possible ?
00:15:18alors personne ne peut exiger
00:15:20du président
00:15:21qu'il démissionne
00:15:22c'est lui qui décide
00:15:23s'il a envie
00:15:24de démissionner
00:15:25ou pas
00:15:25que les choses
00:15:26soient bien claires
00:15:27il n'y a pas du tout
00:15:28de possibilité
00:15:30d'exiger
00:15:30qu'il démissionne
00:15:31sauf évidemment
00:15:32l'hypothèse
00:15:33où il aurait commis
00:15:34des actes
00:15:34manifestement incompatibles
00:15:36à l'exercice
00:15:36de son mandat
00:15:37article 68
00:15:38de la constitution
00:15:39on n'en est pas là
00:15:41du tout
00:15:41on n'est pas du tout
00:15:42à l'hypothèse
00:15:43d'une destitution
00:15:44mais il me semble
00:15:45que ces exigences
00:15:47de démission
00:15:47qui quand même
00:15:49flottent dans l'air
00:15:50depuis des mois
00:15:51qui viennent essentiellement
00:15:52du RN
00:15:53et de LFI au départ
00:15:54et qui commencent
00:15:55à se répandre
00:15:56un peu partout
00:15:56reflètent justement
00:15:58ce hiatus
00:15:59entre le texte
00:16:00constitutionnel
00:16:01et la pratique
00:16:01parce que s'imaginer
00:16:03qu'on va tout résoudre
00:16:04pouf
00:16:05en appuyant sur le bouton
00:16:06président de la république
00:16:07c'est à mon avis
00:16:09se bercer d'illusions
00:16:11parce que
00:16:12même si on change
00:16:13de président de la république
00:16:14quel qu'il soit
00:16:16il n'est pas du tout dit
00:16:17qu'il aura une majorité
00:16:18et il n'est pas du tout dit
00:16:20non plus
00:16:20que ça sera une meilleure chose
00:16:21pour la France
00:16:22qu'il ait une majorité
00:16:23absolue
00:16:24soit pour lui
00:16:25soit contre lui
00:16:27donc là encore
00:16:28on voit que les français
00:16:29s'imaginent bien souvent
00:16:31qu'il suffit de changer
00:16:32le président
00:16:33pour tout résoudre
00:16:33non le pouvoir
00:16:34il est au parlement
00:16:35c'est pour ça
00:16:36que ce qui est le plus important
00:16:37c'est sûrement la dissolution
00:16:39pour résoudre la crise
00:16:40car
00:16:40on y va inévitablement
00:16:42d'après vous
00:16:42pas forcément inévitablement
00:16:44on peut toujours rêver
00:16:45je crois que la vie
00:16:46est triste et dure
00:16:47et que si on ne croit pas
00:16:49au miracle
00:16:49on est trop malheureux
00:16:50donc il faut espérer
00:16:52toujours
00:16:52qu'on puisse trouver
00:16:54des solutions
00:16:55et ce n'est pas
00:16:55totalement exclu
00:16:56mais vous l'avez entendu
00:16:57tout à l'heure
00:16:58dans le sujet
00:16:58d'Hélène Bonduelle
00:16:59Emmanuel Macron
00:17:00a reçu cet après-midi
00:17:01Yael Brunpivet
00:17:03et Gérard Larcher
00:17:04présidente de l'Assemblée nationale
00:17:06président du Sénat
00:17:07pourquoi ?
00:17:08alors il a bien fait
00:17:10de les consulter
00:17:11tous les deux
00:17:11parce que la dernière fois
00:17:12qu'il avait procédé
00:17:13à une dissolution
00:17:14on a trouvé
00:17:15que sa consultation
00:17:17était pour le moins
00:17:17assez triviale
00:17:19donc là
00:17:19s'il les a consultés
00:17:21c'est probablement
00:17:23pour être prêt
00:17:25à faire une dissolution
00:17:26très rapidement
00:17:27si jamais
00:17:28aucune solution
00:17:29n'est trouvée
00:17:30pour obtenir
00:17:31un gouvernement
00:17:31de coalition
00:17:32le canard enchaîné
00:17:34affirme ce soir
00:17:34que les préfets
00:17:35ont déjà reçu
00:17:36la consigne officieuse
00:17:38de se tenir prêt
00:17:39pour des législatives
00:17:40les 16 et 23 novembre
00:17:42ça vous paraît plausible
00:17:43Bruno Cotteret ?
00:17:44oui c'est la date
00:17:44qui serait
00:17:45s'il y a une annonce
00:17:46de dissolution
00:17:47d'ici quelques heures
00:17:48c'est effectivement
00:17:49le temps constitutionnel
00:17:51d'organiser
00:17:51des élections
00:17:53et c'est effectivement
00:17:54les dates
00:17:54dont tout le monde
00:17:54parle ce soir
00:17:5516 et 23 novembre
00:17:58donc des élections
00:17:59législatives anticipées
00:18:00croient savoir
00:18:01le canard enchaîné
00:18:02en cas de dissolution
00:18:03qu'est-ce qui nous dit
00:18:04que le résultat
00:18:04des législatives
00:18:05sera différent
00:18:06d'il y a un an ?
00:18:08pas grand chose
00:18:09les rapports de force
00:18:11semblent à peu près
00:18:12stabilisés
00:18:13même si les données
00:18:14dont on dispose
00:18:15montrent que
00:18:15le fameux socle commun
00:18:17serait sans doute
00:18:18en perte de vitesse
00:18:19par contre
00:18:21je dirais
00:18:21qu'il y a un mérite
00:18:22me semble-t-il
00:18:23à la dissolution
00:18:24indépendamment
00:18:24de ces résultats
00:18:25au fond
00:18:26les élections
00:18:26législatives
00:18:27de 2024
00:18:27ne se sont pas
00:18:28déroulées
00:18:29comme ayant
00:18:29comme thème principal
00:18:31la question
00:18:31de déficit public
00:18:32pas au premier tour
00:18:34le deuxième tour
00:18:35était la question
00:18:36l'ERN au pouvoir
00:18:37ou pas
00:18:37et donc il y a
00:18:38quand même
00:18:39quelque chose
00:18:40qui est très important
00:18:41pour le bon débat
00:18:42démocratique
00:18:42dans le pays
00:18:43que le peuple souverain
00:18:45soit exposé
00:18:46à différentes propositions
00:18:48que les forces politiques
00:18:49soient amenées
00:18:50à expliciter
00:18:51si elles n'avaient pas
00:18:52la majorité absolue
00:18:53que font-elles
00:18:54quels sont les points
00:18:55de leur programme
00:18:55qu'elles sont prêtes
00:18:56à négocier
00:18:57de manière
00:18:57à ce que le peuple souverain
00:18:59retombe sur ses pattes
00:19:00et le sentiment
00:19:01que sur des questions
00:19:02aussi essentielles
00:19:03que les impôts
00:19:05vont-ils augmenter
00:19:06pour moi
00:19:06ou pas
00:19:07à un moment donné
00:19:09on a eu notre mot à dire
00:19:10et donc il me semble
00:19:11que ça c'est une vertu
00:19:12de la dissolution
00:19:13c'est de faire exister
00:19:14un grand débat démocratique
00:19:16je suis optimiste
00:19:17sur les campagnes électorales
00:19:18comme vous voyez
00:19:19je pense que ça ne va pas
00:19:20tourner au pugilac
00:19:21on va avoir
00:19:21un très beau débat
00:19:22de fond
00:19:22sur nos problèmes
00:19:24budgétaires
00:19:24et c'est la vertu
00:19:25que je vois
00:19:25à la dissolution
00:19:26Jean-Philippe Dugoin
00:19:27Clément
00:19:28il se trouve
00:19:28qu'il y a quand même
00:19:28des élections municipales
00:19:29aussi après
00:19:30donc élection législative
00:19:31en novembre
00:19:32élection municipale
00:19:33en mars
00:19:33vous vous administrez
00:19:35quand vous allez
00:19:36les rencontrer
00:19:36ou quand ils viennent
00:19:37à la mairie
00:19:37ils vous disent quoi
00:19:38de ce moment politique
00:19:40en fait ils sont
00:19:41assez désespérés
00:19:42qu'ils soient
00:19:43de droite
00:19:44de gauche
00:19:45du centre
00:19:46des extrêmes
00:19:47c'est qu'on est
00:19:48un des seuls pays
00:19:49au monde
00:19:49où quand il n'y a pas
00:19:50de majorité
00:19:51on est incapable
00:19:52d'avoir un gouvernement
00:19:53qui tienne
00:19:53et qui vote un budget
00:19:54on est incapable
00:19:55au niveau national
00:19:56d'arriver
00:19:58à trouver
00:19:59des compromis
00:20:00à accepter
00:20:00que personne n'a gagné
00:20:02que quand personne n'a gagné
00:20:03on ne fait pas
00:20:03intégralement ce qu'on veut
00:20:04et il y a une forme
00:20:06moi je trouve
00:20:06d'exaspération
00:20:08des françaises
00:20:10et des français
00:20:10sur cette irresponsabilité
00:20:13politique nationale
00:20:14dans les collectivités
00:20:15ça peut être
00:20:16extrêmement compliqué
00:20:17mais on arrive encore
00:20:19au niveau local
00:20:20à tenir
00:20:20les choses
00:20:21au niveau national
00:20:22on a
00:20:24on voit bien
00:20:24le niveau de clivage
00:20:25qui existe
00:20:26notamment autour
00:20:27de la personnalité
00:20:28du président
00:20:29et qui se renforce
00:20:30au fur et à mesure
00:20:32qu'on a ce feuilleton
00:20:34qui se répète
00:20:35jour après jour
00:20:36heure après heure
00:20:37mais il y a vraiment
00:20:38une sorte de colère
00:20:39de sentir
00:20:41que le pays
00:20:41est en train
00:20:42de s'enfoncer
00:20:42parce qu'on est incapable
00:20:44collectivement
00:20:45d'arriver
00:20:46à mettre
00:20:47un peu d'eau de 120
00:20:48alors justement
00:20:49cette colère
00:20:49dont vous parlez
00:20:50cette lassitude aussi
00:20:51on la sent en fait partout
00:20:52nous sommes allés prendre
00:20:53le pouls aujourd'hui
00:20:54au sein d'une entreprise
00:20:55de chaudonnerie
00:20:57reportage sur le terrain
00:20:58signé Thibaut Henoch
00:20:59et Virgile Tron
00:21:00bonjour
00:21:02bienvenue chez CTM
00:21:03donc vous êtes ici
00:21:06dans une chaudronnerie
00:21:08tôlerie
00:21:08usinage
00:21:09traditionnel
00:21:10on est dans
00:21:13le milieu
00:21:15de la sous-traitance
00:21:15et on travaille
00:21:16pour des grands donneurs
00:21:17d'ordre
00:21:18comme Thalès
00:21:19Safran
00:21:19Alpine
00:21:20en apparence
00:21:21c'est une entreprise
00:21:22qui ne connaît pas
00:21:23la crise
00:21:24dans cette PME
00:21:26qui fabrique
00:21:26des pièces pour la défense
00:21:27l'automobile
00:21:28ou encore l'aéronautique
00:21:29les machines
00:21:30tontent à plat régime
00:21:31seulement problème
00:21:33le carnet de commandes
00:21:35jusqu'ici bien rempli
00:21:36est désormais plein
00:21:37de points d'interrogation
00:21:39on dépend de grandes entreprises
00:21:40on sent bien que
00:21:41pour l'instant
00:21:42ils sont un peu dans la réserve
00:21:43il n'y a aucun signau
00:21:44qui est donné
00:21:45il est très compliqué
00:21:46pour nous
00:21:47à l'heure actuelle
00:21:47de dire
00:21:48que va-t-il se passer
00:21:49en avril 2026
00:21:50en mai 2026
00:21:52une incertitude politique
00:21:53traduite en incertitude économique
00:21:55qui pose un problème
00:21:56à ce patron
00:21:57forcé de moderniser
00:21:58ces outils
00:21:59pour rester compétitif
00:22:00il a bénéficié
00:22:01de subventions
00:22:02vous avez un investissement
00:22:03qui a eu lieu en début d'année
00:22:042025
00:22:06qui est un robot
00:22:07un robot de soudure
00:22:08environ 100 000 euros
00:22:10seulement désormais
00:22:12là aussi
00:22:13c'est la page blanche
00:22:14pour l'instant
00:22:15on a gelé les investissements
00:22:16on pensait à une autre machine
00:22:18qui a suspendu nos projets
00:22:19jusqu'à temps
00:22:21qu'on a une vision
00:22:22de ce qui va se passer
00:22:23sur le plan industriel
00:22:24en France
00:22:24autre question
00:22:25directement liée
00:22:26au contexte politique
00:22:27dans cette entreprise
00:22:28la place des apprentis
00:22:30ici les apprentis
00:22:30sont en rouge
00:22:31c'est comme ça
00:22:31qu'on les distingue
00:22:32et là on ne sait pas
00:22:34où ça va aller
00:22:34donc on ne sait pas
00:22:36si les aides vont être maintenues
00:22:37elles ont été déjà
00:22:38diminuées les dernières
00:22:39le gouvernement
00:22:40quand même
00:22:41ça joue un rôle important
00:22:42sur tout ce qui est
00:22:43formation
00:22:43apprentissage
00:22:44etc
00:22:45donc c'est assez important
00:22:47un climat d'incertitude
00:22:49aussi ressenti
00:22:50par les autres employés
00:22:51on pense au quotidien
00:22:53parfois
00:22:54et parfois
00:22:55quand on travaille
00:22:57à la main
00:22:58ça nous libère
00:22:59l'esprit
00:23:00à quoi vous pensez
00:23:01à ce moment là
00:23:02comment on va
00:23:05finir
00:23:06le mois
00:23:07par exemple
00:23:08d'après une récente étude
00:23:10deux tiers des entrepreneurs
00:23:11se distinguent
00:23:12qui est de la situation
00:23:13politique
00:23:14trois sur quatre
00:23:15table même
00:23:15sur une crise financière
00:23:17ou économique à venir
00:23:18Bruno Cotteres
00:23:20vous réalisez chaque année
00:23:21un baromètre
00:23:22avec le Cevipov
00:23:23sur la confiance
00:23:24des français
00:23:24envers leur classe politique
00:23:25à quoi il va ressembler
00:23:26le prochain ?
00:23:27Un carnage
00:23:28un carnage
00:23:29pour la perception
00:23:31des hommes
00:23:31et des femmes politiques
00:23:32si on réalisait
00:23:33l'enquête aujourd'hui
00:23:34on aurait des niveaux
00:23:36stratosphériques
00:23:37de défiance
00:23:38et il y en aurait
00:23:38pour tout le monde
00:23:39je pense qu'il n'y aurait
00:23:39pas un seul
00:23:40qui bénéficierait
00:23:41de l'indulgence
00:23:42donc déjà
00:23:44on a une toile de fond
00:23:45qui est une défiance
00:23:46très importante
00:23:47en France
00:23:48avec depuis de nombreuses années
00:23:49le sentiment
00:23:50que la politique
00:23:50s'est coupée du pays
00:23:51qu'elle vit
00:23:52dans son monde à elle
00:23:53qu'elle ne parle qu'à elle
00:23:55elle parle un langage
00:23:57codé
00:23:58qui n'appartient qu'à elle
00:23:59donc les niveaux de défiance
00:24:01sont déjà très importants
00:24:02elle donne le sentiment
00:24:03la vie politique
00:24:04ne peut pas être empathique
00:24:05elle ne peut pas comprendre
00:24:06les problèmes des gens
00:24:08beaucoup leur reprochent
00:24:09par exemple
00:24:10à part des élus locaux
00:24:11qui sont vraiment perçus
00:24:12à part
00:24:13mais pour les élus nationaux
00:24:14beaucoup leur reprochent
00:24:16je disais tout à l'heure
00:24:17que beaucoup de français
00:24:18disent mais au fond
00:24:19cette personne
00:24:20elle sait faire quoi
00:24:21dans la vie
00:24:21en dehors de la politique
00:24:22leur reproche
00:24:23de ne pas avoir
00:24:24une activité réelle
00:24:25je le disais tout à l'heure
00:24:26il y a des personnalités
00:24:28politiques de grand talent
00:24:29on ne sait pas
00:24:30quel est leur métier
00:24:31en fait
00:24:31de base
00:24:32qu'est-ce qu'ils ont fait
00:24:32j'allais vous poser
00:24:33la question
00:24:33ça rejaillit sur vous
00:24:36cette défiance
00:24:37ce désamour
00:24:37ça rejaillit sur les élus locaux
00:24:39ou vous vous semblez
00:24:40épargné par cette défiance
00:24:42on le ressent
00:24:42on le ressent inévitablement
00:24:43et puis aussi
00:24:44est-ce qu'on est dans une société
00:24:45qui est de plus en plus violente
00:24:46de plus en plus crispée
00:24:47où collectivement
00:24:49on gère de moins en moins
00:24:50nos frustrations
00:24:51vous savez
00:24:52c'est Gérard Larcher
00:24:54qui dit donc
00:24:54que les maires sont les élus
00:24:55préférés des français
00:24:56moi je ne dis jamais ça
00:24:56je dis que c'est les élus
00:24:57les moins détestés
00:24:58ou ceux qui arrivent encore
00:25:00à être à peu près supportés
00:25:02parce que
00:25:03moi en tout cas
00:25:04en tant que maire
00:25:04j'habite dans ma commune
00:25:05tant que je serai maire
00:25:06j'y habiterai
00:25:07j'y fais mes courses
00:25:08j'y vis
00:25:08j'y suis en permanence
00:25:10et il y a ce phénomène
00:25:13de proximité
00:25:14où il y a un peu moins
00:25:16ce sentiment
00:25:16de déconnexion
00:25:17qu'en matin
00:25:18midi et soir
00:25:19pour moi je suis à Mency
00:25:20ou d'autres collègues maires
00:25:21sont dans leur commune
00:25:22mais on voit quand même
00:25:23le sentiment de déconnexion
00:25:25de beaucoup de gens
00:25:25sur le choix
00:25:27de la composition ministérielle
00:25:28qui a été faite
00:25:29sans rentrer dans des polémiques
00:25:30il y a un certain nombre
00:25:31de choix
00:25:32qui sont
00:25:32des irritants
00:25:34qui
00:25:35rispent énormément
00:25:36la question de Bruno Le Maire
00:25:38c'est quelque chose
00:25:39qui est un irritant
00:25:40qui est quelque chose
00:25:41qui crispe
00:25:42et en fait
00:25:43ce qui moi
00:25:44me sidère
00:25:45c'est que
00:25:46entre l'Elysée
00:25:48et Matignon
00:25:48il n'y a pas eu
00:25:49la perception
00:25:50de se dire
00:25:51que c'est quelque chose
00:25:52qui
00:25:52c'était un épouvantail
00:25:53de le mettre au gouvernement
00:25:54et c'est même pas la question
00:25:55Bruno Le Maire
00:25:56compétent
00:25:57pas compétent
00:25:57il y a juste
00:25:58c'était pas le moment
00:25:59c'est quelque chose
00:26:00qui ne pouvait pas
00:26:01être bien ressenti
00:26:02dans l'opinion
00:26:02et quand vous êtes déjà
00:26:03à 15-16%
00:26:04dans les sondages
00:26:05que vous n'avez plus
00:26:06de majorité
00:26:06que vous êtes en train
00:26:07d'exploser
00:26:09ce qui était
00:26:10un socle commun
00:26:10il y a des choses
00:26:11que vous ne pouvez pas faire
00:26:12et cette perception
00:26:13de déconnexion
00:26:14elle est
00:26:15le plus on monte
00:26:16dans l'échelon
00:26:17de responsabilité
00:26:18le plus elle est réelle
00:26:19je voudrais qu'on parle
00:26:21de l'éléphant
00:26:21dans le couloir
00:26:22le budget
00:26:22le projet de loi
00:26:24de finances 2026
00:26:25aurait dû être présenté
00:26:26aujourd'hui
00:26:26à l'Assemblée nationale
00:26:27Marianne Cohandé
00:26:28on rappelle qu'il doit être
00:26:29adopté avant le 31 décembre
00:26:30d'abord est-ce qu'un gouvernement
00:26:32démissionnaire
00:26:32a le droit
00:26:33de présenter un budget
00:26:34là on n'a pas
00:26:36de précédent
00:26:37là-dessus
00:26:38effectivement
00:26:39normalement
00:26:40le budget
00:26:40c'est quand même
00:26:41la grande oeuvre
00:26:42du Parlement
00:26:42c'est le grand pouvoir
00:26:44fondamental du Parlement
00:26:46historiquement
00:26:46c'est pour voter l'impôt
00:26:48que les parlements
00:26:50ont été réunis
00:26:51et ça reste
00:26:52extrêmement important
00:26:53c'est donc le Parlement
00:26:54qui devrait en délibérer
00:26:55mais là
00:26:56on va être
00:26:56dans une situation
00:26:57où on risque
00:26:58d'être obligé
00:27:00de recourir
00:27:00par exemple
00:27:02à la procédure
00:27:03des ordonnances
00:27:03prévues par l'article 47
00:27:05de la Constitution
00:27:06si le Parlement
00:27:07ne se met pas d'accord
00:27:08donc l'idéal
00:27:09ce serait tout de même
00:27:10que nos politiques
00:27:11pour une fois
00:27:12arrivent à se dire
00:27:13bon
00:27:13les Français sont inquiets
00:27:15il faut stabiliser
00:27:17les choses
00:27:18on se met d'accord
00:27:18sur un Parlement
00:27:19tout en sachant
00:27:20que ça ne sera pas
00:27:21le grand budget
00:27:23pardon
00:27:23de notre politique
00:27:25mais qu'il faut
00:27:26que la France
00:27:27ait un budget
00:27:27et que c'est toujours mieux
00:27:29qu'il soit voté
00:27:29par le Parlement
00:27:30qu'adopté
00:27:33par voie d'ordonnance
00:27:34mais si on a
00:27:35une dissolution
00:27:35très vite
00:27:36ça va être compliqué
00:27:37d'autant Fanny Guignochet
00:27:38que la crise politique
00:27:40elle a un vrai coût
00:27:42qui vient d'être chiffré
00:27:43à 15 milliards d'euros
00:27:45c'est l'argent perdu
00:27:46cette année
00:27:46c'est ça ?
00:27:47exactement
00:27:47et c'est l'estimation
00:27:49de l'OFCE
00:27:50l'OFCE
00:27:51c'est l'Observatoire français
00:27:52des conjonctures économiques
00:27:53c'est un organisme indépendant
00:27:55alors il chiffre
00:27:56cette perte
00:27:57avec la crise politique
00:27:59qu'il fait démarrer
00:28:00avec la dissolution
00:28:01l'an dernier
00:28:02et qui s'est poursuivi
00:28:03on l'a vu
00:28:04toute cette année
00:28:05de
00:28:06j'ai envie de vous dire
00:28:07de Premier ministre
00:28:08qui tombe
00:28:08à Premier ministre
00:28:09qui tombe
00:28:10et c'est vrai
00:28:11que le total
00:28:12de la facture
00:28:12c'est un demi-point
00:28:14de croissance
00:28:15ce qui fait
00:28:1615 milliards d'euros
00:28:17alors ça a l'air de rien
00:28:18ça a l'air d'être
00:28:18l'épaisseur du trait
00:28:19mais en fait pas du tout
00:28:20parce que l'estimation
00:28:21pour cette année
00:28:22de notre croissance
00:28:23c'est 0,8%
00:28:24c'est l'INSEE
00:28:25qui le dit
00:28:26alors vous voyez
00:28:260,5 de perdu
00:28:27sur 0,8%
00:28:29ça fait quand même
00:28:30une part importante
00:28:31mais comment on arrive
00:28:32à ces 15 milliards
00:28:32qu'est-ce qui pèse ?
00:28:33et bien qu'est-ce qui pèse
00:28:34c'est des investissements
00:28:35qui sont à l'arrêt
00:28:36on le voyait très bien
00:28:37dans votre reportage
00:28:37c'est des patrons
00:28:38qui n'achètent pas
00:28:39des machines outils
00:28:40parce qu'ils se disent
00:28:40je ne devais pas avoir d'aide
00:28:41ce sont des embauches
00:28:42qui sont complètement gelées
00:28:44des recrutements
00:28:45qui ne se font pas
00:28:46des commandes
00:28:47qui ne sont pas passées
00:28:48et puis du côté
00:28:50des ménages
00:28:51et bien c'est
00:28:52le sentiment
00:28:53de ne pas avoir
00:28:54sur les impôts
00:28:55qu'on va payer
00:28:56et donc de mettre
00:28:57de l'argent de côté
00:28:5819% de taux d'épargne
00:29:00en France
00:29:00c'est quasiment
00:29:01du jamais vu
00:29:02dans une période normale
00:29:03on n'est pas en période
00:29:04de Covid
00:29:05où on ne peut pas dépenser
00:29:06là c'est vraiment
00:29:07l'épargne de précaution
00:29:08des bas de laine
00:29:09que l'on se fait
00:29:11tout ça
00:29:11ça fait des rentrées
00:29:12d'argent en moins
00:29:13parce qu'on épargne
00:29:14on ne consomme pas
00:29:15et pareil
00:29:16quand on n'embauche pas
00:29:17ce sont des cotisations
00:29:18de la TVA en moins
00:29:20dans les caisses
00:29:21de l'Etat
00:29:22sans oublier
00:29:22les taux d'intérêt
00:29:23qui repartent à la hausse
00:29:24et alors là
00:29:24c'est la flambée
00:29:26à chaque soubresaut politique
00:29:28la France emprunte
00:29:29un peu plus cher
00:29:30sur les marchés
00:29:31et se détache
00:29:32de ses voisins
00:29:34notamment européens
00:29:35on le voit
00:29:35avec l'Allemagne
00:29:36le taux
00:29:38ce qu'on appelle
00:29:38dans notre jargon
00:29:39d'économiste
00:29:39le spread
00:29:40le taux d'emprunt
00:29:41à 10 ans
00:29:42sur la dette française
00:29:43et la dette allemande
00:29:44ne cesse de se creuser
00:29:46on le voit
00:29:46à l'antenne
00:29:47on a les chiffres
00:29:480,3,0,4
00:29:49en plus
00:29:50depuis la période
00:29:52de la dissolution
00:29:53et la France
00:29:54surtout devient
00:29:55le cancre
00:29:56de l'Europe
00:29:56ce qui n'est jamais bon
00:29:58quand on est en train
00:29:58aussi de discuter
00:29:59avec nos voisins européens
00:30:00sur un certain nombre
00:30:01de sujets
00:30:01mais justement Fanny
00:30:02est-ce que cette crise politique
00:30:03elle nous affaiblit
00:30:04au niveau international ?
00:30:05bien sûr qu'elle nous affaiblit
00:30:07parce que les investisseurs étrangers
00:30:08souvenez-vous
00:30:08on disait
00:30:09la France est devenue
00:30:10une terre d'attraction
00:30:11il y avait le Choose France
00:30:13d'Emmanuel Macron
00:30:13qui attirait les grands patrons
00:30:15et bien là
00:30:16les investisseurs étrangers
00:30:18ils se disent
00:30:18qu'il y a plus de stabilité
00:30:19plus de crédibilité
00:30:20dans le pays
00:30:21et que donc
00:30:22il vaut mieux aller
00:30:23planter des usines ailleurs
00:30:24mettre de l'argent ailleurs
00:30:26ce qui inquiète
00:30:29beaucoup les chefs d'entreprise
00:30:30Patrick Martin
00:30:31était au micro
00:30:32de France Info
00:30:32ce matin
00:30:33Patrick Martin
00:30:33c'est le président du Medef
00:30:34on l'écoute
00:30:35le décrochage est enclenché
00:30:37prenons le cas de l'Espagne
00:30:39sa croissance
00:30:39va être quatre fois supérieure
00:30:40à celle de la France
00:30:41cette année
00:30:42l'Espagne soutient
00:30:43ses entreprises
00:30:44l'Allemagne
00:30:44qui est stratégiquement
00:30:45en difficulté
00:30:46parce que beaucoup
00:30:47est exposée
00:30:47à l'exportation
00:30:48la Chine en particulier
00:30:49prend des mesures
00:30:50avec un gouvernement
00:30:51de coalition
00:30:52avec des socialistes
00:30:53des mesures
00:30:53de soutien massif
00:30:55aux entreprises
00:30:56donc vous voyez
00:30:57cette indécision politique
00:31:00pèse sur le moral
00:31:01des patrons
00:31:02sur le moral des français
00:31:03et alors en plus
00:31:04on se dit
00:31:05qu'on va être
00:31:06dans une impasse budgétaire
00:31:07ce qui ne va pas
00:31:07arranger les choses
00:31:08quand on l'entendait
00:31:09aussi dans votre sujet
00:31:11il y a aussi
00:31:11la crainte
00:31:12d'avoir quasiment
00:31:13certes
00:31:13une crise politique
00:31:14qui s'accompagne
00:31:15d'une crise économique
00:31:17ou même financière
00:31:18il y a une toute petite voie
00:31:19très étroite ce soir
00:31:21ce sont les négociations
00:31:22que mène Sébastien Lecornu
00:31:23jusqu'à demain soir
00:31:23est-ce que vous pensez
00:31:25qu'il va réussir
00:31:26en 48 heures
00:31:26ce qu'il n'avait pas réussi
00:31:27à faire en un mois ?
00:31:28ça semble difficile
00:31:29de le penser
00:31:29parce que l'un des points
00:31:30de blocage
00:31:31c'est la fameuse suspension
00:31:32de la réforme des retraites
00:31:33demandée par les socialistes
00:31:35qui est sans aucun doute
00:31:37une condition sine qua non
00:31:38socialistes
00:31:39ils réclament une cohabitation
00:31:40ils ne demandent pas
00:31:40le départ d'Emmanuel Macron
00:31:41ils démontent une cohabitation
00:31:42ils vont l'avoir
00:31:43et puis il y a
00:31:44une deuxième difficulté
00:31:45pour cette fameuse cohabitation
00:31:47ça reposerait
00:31:48sur l'idée
00:31:49d'un gouvernement
00:31:49où l'ensemble
00:31:50des formations politiques
00:31:51du nouveau Front Populaire
00:31:52siégerait
00:31:53parce que sinon
00:31:54ça fait une base parlementaire
00:31:55extrêmement étroite
00:31:56même sur l'idée
00:31:58d'aller rechercher
00:31:58tantôt sur tel ou tel texte
00:32:00une majorité avec d'autres
00:32:02mais ça ferait
00:32:03beaucoup, beaucoup, beaucoup
00:32:04à aller trouver
00:32:05et donc si c'était
00:32:06un gouvernement
00:32:07de cohabitation
00:32:08ça veut dire
00:32:09que ça ne peut pas être
00:32:09avec des centristes macronistes
00:32:11par définition
00:32:12si c'est une cohabitation
00:32:13donc ça ne peut être
00:32:14qu'un gouvernement
00:32:15coloré
00:32:15nouveau Front Populaire
00:32:17et on sait que la gauche
00:32:18elle s'est divisée
00:32:19sur cette question
00:32:19les insulines ne veulent pas
00:32:20Et si on parle d'un premier ministre
00:32:21de centre gauche
00:32:22on est dans quel profil ?
00:32:23Voilà on est sans doute
00:32:24dans un profil
00:32:25qui est un profil
00:32:26peut-être
00:32:26quelqu'un
00:32:27qui a été
00:32:28dans les rangs socialistes
00:32:29ou quelqu'un
00:32:29qui n'est pas loin
00:32:30des rangs socialistes
00:32:30mais sans forcément
00:32:32une personnalité
00:32:32qui incarnerait
00:32:33le programme
00:32:34du nouveau Front Populaire
00:32:34parce que
00:32:36ben voilà
00:32:36il y a du côté
00:32:37des électeurs
00:32:38ils ont des attentes
00:32:39ils ont voté
00:32:40pour des candidats
00:32:40qui leur ont promis
00:32:41par exemple
00:32:41le SMIC à 1600 euros
00:32:43au moment des élections législatives
00:32:44de 2024
00:32:45le retrait
00:32:46de la réforme
00:32:46borne des retraites
00:32:47et tout ça
00:32:48ça pèse
00:32:49parce que
00:32:49la sincérité
00:32:50de l'acte de vote
00:32:52au jour des élections
00:32:52c'est aussi une donnée
00:32:53très importante
00:32:54Merci à tous les trois
00:32:56en tout cas
00:32:56d'avoir été ce soir
00:32:57sur le plateau
00:32:57de chaque voix compte
00:32:59on va évidemment
00:32:59continuer de parler
00:33:00de cette crise politique
00:33:02majeure
00:33:02d'ailleurs d'un mot
00:33:03Marianne Cohandé
00:33:04on parle beaucoup
00:33:04de l'expression
00:33:05crise de régime
00:33:05on y est ou pas encore
00:33:07dans la crise de régime ?
00:33:08Là on s'en rapproche
00:33:10très très sérieusement
00:33:11donc la dissolution
00:33:12par excellence
00:33:13c'est l'acte
00:33:14par lequel on demande
00:33:15l'arbitrage du peuple
00:33:16et on va voir
00:33:18ce que le peuple va dire
00:33:19et effectivement
00:33:20on risque après
00:33:21d'avoir une crise de régime
00:33:23Merci à tous les trois
00:33:24d'avoir été avec nous
00:33:25ce soir dans chaque voix compte
00:33:26on va poursuivre la discussion
00:33:28dans un instant
00:33:28avec nos trois prochains invités
00:33:29avec la question qui fâche
00:33:30Emmanuel Macron
00:33:32doit-il se résoudre
00:33:33à partir ?
00:33:33On en débattra
00:33:34avec Anne Le Hénanf
00:33:35députée Horizon
00:33:36Anna Pic
00:33:36députée socialiste
00:33:37et Ludovic Mendes
00:33:38députée ensemble
00:33:39pour la République
00:33:40avant cela
00:33:41c'est Quelle Histoire
00:33:42et c'est Laurent Guimier
00:33:43Et ce soir Laurent
00:33:52vous avez choisi
00:33:53justement de décrypter
00:33:54la façon dont les appels
00:33:55à la démission
00:33:56d'Emmanuel Macron
00:33:57se sont exprimés
00:33:58depuis 24 heures
00:33:59Oui Adeline
00:34:00on va passer en revue
00:34:01ces 50 nuances
00:34:02de grès ou de force
00:34:04pardonnez-moi l'expression
00:34:05pour évoquer
00:34:06le départ de l'Elysée
00:34:07avec d'abord
00:34:08la plus surprenante
00:34:08sur le fond
00:34:09on en a parlé tout à l'heure
00:34:10Edouard Philippe
00:34:11sur RTL ce matin
00:34:12Et il me semble
00:34:14qu'il s'honorerait
00:34:16si par exemple
00:34:18il proposait
00:34:20un nom de Premier ministre
00:34:21il nommait un Premier ministre
00:34:23avec pour fonction
00:34:24d'exécuter les affaires courantes
00:34:26et de construire un budget
00:34:27de faire adopter ce budget
00:34:29et qu'à l'issue
00:34:30dès lors que ce budget
00:34:31est adopté
00:34:31dès lors que la France
00:34:32est dotée d'un budget
00:34:33et c'est indispensable
00:34:34il annonce
00:34:35qu'il organise
00:34:37une élection présidentielle
00:34:38anticipée
00:34:38c'est-à-dire
00:34:39qu'il part
00:34:40immédiatement après
00:34:41que le budget
00:34:42a été adopté
00:34:42Alors là c'est la première version
00:34:44vous l'avez entendu
00:34:45c'est la version
00:34:46harakiri
00:34:46je ne suis pas certain
00:34:48qu'Emmanuel Macron
00:34:49se rende à l'idée
00:34:51de ce suicide politique
00:34:52assisté
00:34:53mais c'est une posture
00:34:53d'Edouard Philippe
00:34:55c'est en revanche
00:34:55un récit politique
00:34:56assez classique
00:34:57finalement dans notre histoire
00:34:58celle du dauphin rebelle
00:35:00écarté
00:35:00qui finit par vouloir
00:35:01entraîner son aîné
00:35:02dans le précipice
00:35:03ça me rappelle
00:35:04Giscard en 69
00:35:06j'étais pas né
00:35:07mais ça me rappelle quand même
00:35:08parce que j'ai lu
00:35:09les livres d'histoire
00:35:10à l'époque
00:35:11le général de Gaulle
00:35:12joue son va-tout
00:35:12dans un référendum
00:35:13et pour s'émanciper
00:35:14du président
00:35:15VGE qui a été
00:35:16viré du gouvernement
00:35:17quelques années avant
00:35:18appelle à ne pas voter oui
00:35:19au référendum
00:35:20De Gaulle perd
00:35:21il démissionne
00:35:22et Giscard a eu un rôle
00:35:24déterminant dans cette affaire
00:35:25les observateurs
00:35:27auront d'ailleurs remarqué
00:35:28que ce matin
00:35:28Edouard Philippe
00:35:29a comme par hasard
00:35:31cité le départ
00:35:32de De Gaulle
00:35:33en 69
00:35:34mais Edouard Philippe
00:35:35n'est pas et de très loin
00:35:36le premier à avoir demandé
00:35:37le départ d'Emmanuel Macron
00:35:38quand même
00:35:38oui et d'ailleurs
00:35:39deuxième exemple
00:35:40ça a rendu Marine Le Pen
00:35:41assez fumace
00:35:41ce matin
00:35:42alors qu'elle est en mode zen
00:35:44depuis que la crise s'accélère
00:35:45regardez
00:35:45C'est drôle
00:35:47parce qu'il y a
00:35:48quelques mois de cela
00:35:49quand j'avais évoqué
00:35:51le fait que le président
00:35:52de la République
00:35:53devrait réfléchir
00:35:54à démissionner
00:35:54tout en lui laissant
00:35:55le soin
00:35:58de prendre sa décision
00:36:00tout le monde
00:36:01m'était tombé dessus
00:36:03avec une violence inouïe
00:36:04mais je vois
00:36:04que quand c'est Edouard Philippe
00:36:05ça passe crème
00:36:06Alors attention
00:36:07entre temps
00:36:08l'ERN avait privilégié
00:36:09l'hypothèse de la dissolution
00:36:11mais il est vrai
00:36:12que le scénario
00:36:12d'un départ volontaire
00:36:13qui honorerait
00:36:14le président de la République
00:36:15je reprends le mot
00:36:16d'Edouard Philippe
00:36:17revient d'abord
00:36:19au Rassemblement National
00:36:20Et c'est une hypothèse
00:36:21de départ moins brutale
00:36:22que celle envisagée
00:36:23par les Insoumis
00:36:24Laurent
00:36:24Oui
00:36:24et ça c'est la troisième version
00:36:26chez eux
00:36:27c'est la guillotine symbolique
00:36:28entendez la destitution
00:36:29au terme du procès
00:36:30et du vote du Parlement
00:36:32même procédure en 2025
00:36:33qu'en 1793
00:36:35vous allez me dire
00:36:36que j'exagère un petit peu
00:36:38mais regardez
00:36:38ce que le coordinateur
00:36:39de la France Insoumise
00:36:40Manuel Bompard
00:36:41a dit sur RTL ce matin
00:36:43je cite
00:36:43le roi est nu
00:36:44il faut trancher
00:36:46alors cette rhétorique
00:36:47révolutionnaire
00:36:48n'est pas nouvelle
00:36:49dans le champ politique
00:36:50de la gauche radicale
00:36:51de la gauche de la gauche
00:36:52le 10 septembre dernier
00:36:53une guillotine par exemple
00:36:54était exhibée à Marseille
00:36:56lors de la première journée
00:36:57de manifestation de la rentrée
00:36:59alors on a bien compris
00:37:00cette déclaration
00:37:00mais à part demander
00:37:01le départ d'Emmanuel Macron
00:37:03il n'y a aucun point commun
00:37:04entre tous ces courants politiques
00:37:05non il n'y a aucun point commun
00:37:06au plan programmatique
00:37:07je pense qu'on peut être d'accord
00:37:08là-dessus
00:37:09mais il y a un point commun
00:37:11j'allais dire symbolique
00:37:12c'est celui de s'exprimer
00:37:13en monarchie présidentielle
00:37:14et donc d'en perpétuer
00:37:16consciemment ou non
00:37:17les rites et le vocabulaire
00:37:19sous la cinquième
00:37:20que le président
00:37:20soit impopulaire
00:37:21qu'il n'y ait pas
00:37:22de majorité parlementaire
00:37:23ou même qu'il soit
00:37:24en cohabitation
00:37:25nous élisons
00:37:26tous les cinq ans
00:37:26un monarque
00:37:27et seule l'abdication
00:37:28du monarque
00:37:29version Édouard Philippe
00:37:30ou son exécution symbolique
00:37:32version Éléphi
00:37:33permettent
00:37:34de parler d'avenir
00:37:35et dans deux jours
00:37:36Emmanuel Macron
00:37:37présidera l'entrée
00:37:38au panthéon
00:37:38de Robert Badinter
00:37:39grâce à qui la France
00:37:40a dit adieu
00:37:41à la guillotine
00:37:41au taux de 2021
00:37:43vous voyez
00:37:44lors du 40e anniversaire
00:37:45de la loi
00:37:46c'était un adieu
00:37:47et cet adieu
00:37:48n'a pas lieu en politique
00:37:49où la peine de mort
00:37:50symbolique
00:37:51elle n'est pas abolie
00:37:52merci Laurent
00:37:54on passe donc
00:37:55à la question qui fâche
00:37:56Emmanuel Macron
00:38:06paraît plus fragilisé
00:38:07que jamais ce soir
00:38:08trois voix politiques
00:38:09pour répondre
00:38:10à une question
00:38:10qui il y a encore peu
00:38:11paraissait impensable
00:38:12jusqu'à ce qu'Édouard Philippe
00:38:14franchisse donc
00:38:14la ligne rouge ce matin
00:38:15le président
00:38:16doit-il partir
00:38:18je salue mes trois invités
00:38:19Anne Le Hénanf
00:38:20bonsoir
00:38:20députée Horizon
00:38:22Anna Pic
00:38:23députée socialiste
00:38:24et Ludovic Mendes
00:38:25députée Ensemble
00:38:26pour la République
00:38:27Anne Le Hénanf
00:38:28vous êtes une proche
00:38:29d'Édouard Philippe
00:38:30d'abord est-ce que
00:38:30vous avez été surprise
00:38:31par la sortie
00:38:32d'Édouard Philippe
00:38:33ce matin ?
00:38:35Alors
00:38:35depuis quelques jours
00:38:38semaines
00:38:39on échange beaucoup
00:38:40Édouard Philippe
00:38:40participe à nos réunions
00:38:41de groupe
00:38:42à l'Assemblée nationale
00:38:43on a eu l'occasion
00:38:45d'échanger nous
00:38:45sur notre ressenti
00:38:46également sur la situation
00:38:48un bureau politique
00:38:50hier soir
00:38:51
00:38:52sans divulguer
00:38:53évidemment
00:38:54ce qu'il va dire
00:38:55le lendemain matin
00:38:56sur le plateau
00:38:58de RTL
00:38:59simplement
00:39:00probablement
00:39:02il faudra
00:39:02attacher votre ceinture
00:39:03il vous dit ça
00:39:04hier soir
00:39:04il vous dit
00:39:05il faudra attacher
00:39:05votre ceinture
00:39:06voilà
00:39:06exactement
00:39:06et vous comprenez quoi
00:39:07à ce moment là ?
00:39:08je pense que ça va être
00:39:09on est dans une démarche
00:39:10d'annonce
00:39:11de programmatique
00:39:13de la part d'Édouard Philippe
00:39:14qui parle de massif
00:39:16on a pris conscience
00:39:17à ce moment là
00:39:17hier soir
00:39:18que ça l'aide du massif
00:39:19ce matin
00:39:19et entre vous
00:39:20vous vous êtes dit
00:39:20il va appeler au départ
00:39:21d'Emmanuel Macron
00:39:22ou vous n'alliez pas jusque là ?
00:39:24je n'ai pas pensé
00:39:26à ça honnêtement
00:39:27j'ai confiance
00:39:28en Édouard Philippe
00:39:30je sais qu'il ne fait pas
00:39:31de choses
00:39:32à la va vite
00:39:33sans réfléchir
00:39:34nous sommes des constructifs
00:39:35et donc
00:39:37je me disais
00:39:39que ça allait être
00:39:39quelque chose
00:39:40d'important
00:39:41vous aviez accroché
00:39:44votre ceinture ?
00:39:45j'étais dans le TGV
00:39:46en provenance de Vannes
00:39:47mais j'ai effectivement
00:39:48dit
00:39:48ok
00:39:49alors
00:39:50c'est clair
00:39:51et c'est clair
00:39:52et en fait ça a clarifié
00:39:52une situation
00:39:53en ce qui nous concerne
00:39:54nous l'ai débuté
00:39:55Horizon
00:39:55on était en attente
00:39:57on était en attente
00:39:58d'une clarification
00:39:58de la position
00:39:59d'Édouard Philippe
00:40:00aussi
00:40:00par rapport à la situation
00:40:02qui s'exprime
00:40:03fortement
00:40:04sur la situation politique
00:40:06l'instabilité
00:40:07sur les perspectives
00:40:09à quelques mois
00:40:10on n'a pas été déçu du voyage
00:40:12mais qu'est-ce qui n'était pas clair ?
00:40:14est-ce que ce qui n'était pas clair
00:40:15c'est votre appartenance
00:40:16au socle commun ?
00:40:17disons qu'on est dans une position
00:40:18parfois qui est inconfortable
00:40:20parce que
00:40:22parce que
00:40:22nous sommes un groupe
00:40:23unis tout d'abord
00:40:25et on est loyaux
00:40:27mais Édouard Philippe
00:40:28a toujours dit
00:40:28je suis loyable
00:40:29mais libre
00:40:30et j'ai eu le pressentiment
00:40:31hier
00:40:32qu'il allait utiliser
00:40:33la partie libre
00:40:34de sa prise de parole
00:40:35et de position
00:40:36ce matin
00:40:36ce qu'il a fait
00:40:37et au moins
00:40:37ça clarifie les choses
00:40:39sans renier
00:40:40notre démarche constructive
00:40:42mais là
00:40:43on dit les choses
00:40:44on est clair
00:40:44il n'y a pas d'ambiguïté
00:40:45et ça on aime bien ça
00:40:46dans le groupe Horizon
00:40:47Ludovic Mendes
00:40:48est-ce qu'Emmanuel Macron
00:40:49doit partir
00:40:49comme le dit Édouard Philippe ?
00:40:51Non bien entendu
00:40:52Est-ce que vous aviez attaché
00:40:54votre ceinture vous ce matin ?
00:40:55J'étais comme ma collègue
00:40:56dans le 30 en arrivée de Metz
00:40:57donc j'ai vécu la même situation
00:40:59et je suis sûr que
00:41:00quand je l'ai entendu
00:41:01j'avais vu un message
00:41:03sur le réseau social X
00:41:04de Nathalie Loiseau
00:41:05qui disait que ça allait décoiffer
00:41:06je ne m'attendais pas
00:41:07à être moi-même décoiffé
00:41:08sur ce moment-là
00:41:10non réellement
00:41:11je pense que
00:41:11il faut aussi
00:41:12vous l'avez dit tout à l'heure
00:41:12on est en train de parler
00:41:13de monarchie présidentielle
00:41:15je crois qu'on oublie
00:41:15qu'il y a une séparation
00:41:16des pouvoirs aussi
00:41:17et que le parlement
00:41:17a toute sa place à jouer
00:41:18je veux dire
00:41:19le plus gros des cirques
00:41:21il a été joué à l'Assemblée Nationale
00:41:22il n'a pas été joué ailleurs
00:41:23alors même si
00:41:24ce qui s'est passé ce week-end
00:41:24avec le gouvernement
00:41:25lundi matin
00:41:26est intolérable
00:41:27et on n'aurait jamais dit
00:41:28on est arrivé là
00:41:29et que je pense que
00:41:29certaines personnes
00:41:30n'ont pas joué le jeu
00:41:30qu'ils auraient dû jouer correctement
00:41:32je pense que le cirque
00:41:33il est à l'Assemblée
00:41:33et je crois qu'on peut
00:41:34quand on veut travailler ensemble
00:41:35on y arrive
00:41:36après chacun a campé
00:41:37sur ses positions
00:41:38alors vous dites
00:41:38qu'on peut travailler ensemble
00:41:39mais qu'en même temps
00:41:39c'est le cirque
00:41:40oui parce qu'en fait
00:41:41on arrive à travailler ensemble
00:41:42mais en même temps
00:41:42on arrive à faire le cirque
00:41:43parce qu'on a besoin
00:41:44de s'affirmer
00:41:46de se faire entendre
00:41:47certains visant en 2027
00:41:48il y avait besoin
00:41:49pour chaque parti politique
00:41:50de se faire entendre
00:41:51la réalité c'est que malgré tout
00:41:52même quand on avait des accords
00:41:53avec Horizon ou avec Elèvre
00:41:54ou avec d'autres
00:41:54on arriva à travailler
00:41:55et pareil on avait des accords
00:41:57et des désaccords avec le PS
00:41:57on a réussi à travailler
00:41:58on a eu d'autres moments
00:42:00où c'était un peu plus compliqué
00:42:01et d'autres un peu plus facile
00:42:01mais la réalité
00:42:02c'est que le cirque
00:42:04il était plutôt
00:42:04à l'Assemblée nationale
00:42:05et on parle toujours
00:42:06du président de la République
00:42:07mais dans une cinquième République
00:42:08le Parlement a toute sa place
00:42:10et il doit prendre toute sa place
00:42:11et on peut
00:42:12et on doit prendre
00:42:13toute notre place aujourd'hui
00:42:14mais pas de cette façon
00:42:15Mais ce que vous décrivez là
00:42:16c'est pas ce qui s'est passé
00:42:17en fait dans le bureau
00:42:17de Sébastien Lecornu
00:42:18depuis un mois
00:42:19quand il reçoit
00:42:21les formations politiques
00:42:23les syndicats
00:42:24il dit lui-même
00:42:24que dans le secret du bureau
00:42:26les lignes rouges
00:42:28devenaient roses
00:42:29voire vertes
00:42:30Et puis finalement
00:42:31une fois qu'on sortait de Matignon
00:42:32on balançait tout
00:42:33devant les micros
00:42:34sur le trottoir
00:42:35et on revenait
00:42:36dans sa couleur politique
00:42:38et les lignes étaient à nouveau rouges
00:42:40Alors on balançait tout
00:42:41oui et non
00:42:41parce que si on écoute bien
00:42:42les discours
00:42:43il y a eu des gens
00:42:43un peu plus agressifs que d'autres
00:42:44mais je pense que ça n'aurait pas
00:42:46dû jouer là
00:42:46Moi je fais partie des premiers
00:42:48qui l'année dernière
00:42:49dès l'annonce de Michel Barnier
00:42:50de dire d'abord
00:42:51on parle du quoi
00:42:52du fondement
00:42:52de ce qui va nous permettre
00:42:53de travailler
00:42:54et après on parlera
00:42:55de qui peut incarner ça
00:42:56et maintenant
00:42:57j'ai tout un groupe politique
00:42:59qui dit la même chose
00:42:59mais c'était un peu plus compliqué
00:43:00au départ
00:43:01parce qu'on me disait
00:43:01tu ne peux pas dire ça
00:43:02on a un accord
00:43:03il faut qu'on allait jusque là
00:43:03mais l'accord opposait
00:43:04sur rien de constructif
00:43:05et il ne permettait pas
00:43:06d'aller tout seul
00:43:07en fait devant
00:43:08les français
00:43:09et la représentation nationale
00:43:10trouver des solutions
00:43:11il fallait quoi qu'il arrive
00:43:12une béquille complémentaire
00:43:13pour avancer
00:43:13parfois ça a été à gauche
00:43:15malheureusement parfois
00:43:16certains ça a été
00:43:16avec l'extrême droite
00:43:17et ça ça a posé problème
00:43:18au sein même
00:43:19de notre propre groupe
00:43:20donc à partir de là
00:43:21il fallait qu'on ait
00:43:21quelque chose de constructif
00:43:23de construit
00:43:24et qui permettait d'aller de l'avant
00:43:25et on aurait dû peut-être
00:43:26le trouver dès 2022
00:43:27sans faire confiance
00:43:28à ce moment-là
00:43:28à Éric Sauti
00:43:29en disant
00:43:29de toute façon
00:43:30on va faire passer la retraite
00:43:31on va faire passer
00:43:31la loi immigration
00:43:32ce qui n'est pas arrivé
00:43:33et derrière
00:43:33il y a eu la possibilité
00:43:36de censurer le gouvernement
00:43:37alors qu'il n'y avait pas
00:43:39de quoi le faire
00:43:39mais on n'a pas été bon
00:43:40dès 2022
00:43:41à ce moment-là
00:43:42sur ce sujet-là
00:43:43et je pense que
00:43:44beaucoup appelaient
00:43:44à trouver un accord
00:43:46de gouvernement
00:43:46pour qu'on puisse avancer
00:43:47on n'a pas su le faire
00:43:48alors il y a des désaccords
00:43:49parfois même chez nous
00:43:50mais la réalité
00:43:51c'est que quoi qu'il arrive
00:43:51on a quand même tenu
00:43:52jusqu'à maintenant
00:43:53même avec nos désaccords
00:43:54à nous
00:43:54on peut le faire
00:43:54avec les autres
00:43:55Anna Pic
00:43:56je vous sens agacée
00:43:57depuis tout à l'heure
00:43:58d'abord
00:43:59est-ce qu'une présidentielle
00:44:00anticipée comme la réclame
00:44:01Édouard Philippe
00:44:02vous vous en dites quoi ?
00:44:04Je crois qu'il faut revenir
00:44:06parce que ce que je viens
00:44:07d'entendre
00:44:07j'ai l'impression
00:44:08qu'on ne voit pas
00:44:10le même monde
00:44:11en fait
00:44:11c'est véritablement
00:44:13c'est-à-dire que
00:44:14quand même
00:44:14il faut revenir
00:44:15sur un certain nombre
00:44:16d'éléments
00:44:16qu'est-ce que c'est
00:44:17que le rôle
00:44:18du président
00:44:19de la République
00:44:20dans cette
00:44:21cinquième République
00:44:21où désormais
00:44:22nous élisons
00:44:23au suffrage
00:44:24universel
00:44:25pourquoi il est élu
00:44:26au suffrage
00:44:26universel
00:44:27et pas
00:44:27ce qui était
00:44:28autrefois
00:44:29sur une autre façon
00:44:32au deuxième degré
00:44:33mais c'est pas compliqué
00:44:34c'est parce que
00:44:35justement
00:44:35il doit s'élever
00:44:36non seulement
00:44:37au-dessus des partis
00:44:38mais il doit être
00:44:39le président
00:44:40de tous les Français
00:44:42or
00:44:43ce à quoi
00:44:43nous assistons
00:44:44depuis 2022
00:44:45c'est que
00:44:46insatisfait
00:44:47de ne pas avoir
00:44:48la majorité absolue
00:44:49qu'il avait
00:44:50précédemment
00:44:51il refuse
00:44:53de comprendre
00:44:54qu'il doit
00:44:55effectivement
00:44:56ne pas être
00:44:57en plus du Premier
00:44:58ministre un chef
00:44:59de l'exécutif
00:45:00mais qu'il doit
00:45:00véritablement
00:45:01présider
00:45:02pour tous les Français
00:45:03il dissout
00:45:05pendant un coup
00:45:05de poker
00:45:06en disant
00:45:07je vais finalement
00:45:08refaire une majorité
00:45:10et ainsi
00:45:11je vais à nouveau
00:45:13pouvoir appliquer
00:45:14mon programme
00:45:15rien que mon programme
00:45:16et tout mon programme
00:45:17alors que
00:45:18je rappelle que
00:45:19lors de la campagne
00:45:20présidentielle
00:45:21de 2022
00:45:22c'est à peine
00:45:23si nous l'avons entendu
00:45:24dire ce qu'il allait faire
00:45:25et autant dire
00:45:26que l'Emmanuel Macron
00:45:27de 2022
00:45:28était quand même déjà
00:45:29très très différent
00:45:30de celui de 2017
00:45:31et évidemment
00:45:33il perd
00:45:34ses élections
00:45:35puisque si personne
00:45:36n'a gagné
00:45:37ce qui est sûr
00:45:38c'est que le bloc central
00:45:39a perdu
00:45:40et que tout particulièrement
00:45:42Renaissance
00:45:42a perdu
00:45:43donc ce bloc central
00:45:45se réduit à peau de chagrin
00:45:46on a
00:45:47une coalition
00:45:49qui s'appelle
00:45:49un socle commun
00:45:50sur laquelle on ne sait pas bien
00:45:52sur quoi ça repose
00:45:52si ce n'est
00:45:53de poursuivre la politique
00:45:55voulue par Emmanuel Macron
00:45:57et qui nous met aujourd'hui
00:45:58dans cette difficulté
00:45:59budgétaire
00:46:00avant tout
00:46:01mais dans cette instabilité
00:46:02politique
00:46:03donc le coup de poker
00:46:04comment peut-on jouer
00:46:05notre régime républicain
00:46:08démocratique
00:46:09sur un coup de poker
00:46:11pour pouvoir poursuivre
00:46:12quelque chose
00:46:12qui nous a creusé
00:46:14de 1200 milliards
00:46:15la dette française
00:46:16et qui par ailleurs
00:46:18crée une instabilité
00:46:19politique chronique
00:46:20avec un président
00:46:22de la République
00:46:22qui procrastine
00:46:23c'est-à-dire
00:46:24qui fait ces élections
00:46:25qui vraiment
00:46:27auxquelles personne
00:46:28ne s'attendait
00:46:29il passe l'été
00:46:30à dire
00:46:31non non
00:46:31on verra ça plus tard
00:46:32parce qu'on n'a pas besoin
00:46:33évidemment
00:46:34d'un gouvernement
00:46:35issu des urnes
00:46:37à l'issue des élections
00:46:38et pendant les Jeux Olympiques
00:46:39et il ne respecte pas
00:46:41le suffrage
00:46:42mais donc demain
00:46:43le parti socialiste
00:46:43a accepté
00:46:44d'aller voir
00:46:45Sébastien Lecorn
00:46:46vous allez lui demander
00:46:47le gouvernement
00:46:48nous répétons
00:46:50qu'effectivement
00:46:51il doit y avoir
00:46:52le respect
00:46:53de ce qui est
00:46:53sorti des urnes
00:46:54personne n'a de majorité
00:46:56en effet
00:46:57personne n'a de majorité
00:46:58et nous le savons
00:46:59et c'est pourquoi
00:47:00aujourd'hui
00:47:00nous ne disons pas
00:47:01que nous voulons
00:47:02tout le programme
00:47:03sur lequel
00:47:04nous avons
00:47:04obtenu
00:47:06finalement
00:47:06des points supplémentaires
00:47:08Alors il y a une personne
00:47:09qui dit
00:47:09rien que le programme
00:47:10tout le programme
00:47:10c'est Jean-Luc Mélenchon
00:47:11il se trouve que vous
00:47:12ne l'avez pas associé
00:47:13au communiqué d'aujourd'hui
00:47:14ça veut dire que
00:47:15vous y allez sans LFI ?
00:47:17Jean-Luc Mélenchon
00:47:18l'a dit dès septembre 2024
00:47:19nous ne souhaitons pas
00:47:21entrer dans un gouvernement
00:47:22il ne croit pas
00:47:23à la possibilité
00:47:24de la cohabitation
00:47:25avec un président
00:47:27tel qu'Emmanuel Macron
00:47:29nous nous souhaitons
00:47:30que le président
00:47:30revienne
00:47:31dans son rôle institutionnel
00:47:34de garant de la constitution
00:47:35de l'esprit
00:47:37de la constitution
00:47:37et nous souhaitons
00:47:39qu'un gouvernement
00:47:40de la gauche
00:47:40et des écologistes
00:47:41puissent avoir
00:47:42cette proposition
00:47:43qui est à la fois
00:47:44une proposition
00:47:44de méthode
00:47:45et une proposition
00:47:47où nous replacons
00:47:48l'ensemble des débats
00:47:49qui ont fracturé
00:47:50la société
00:47:51ces deux dernières années
00:47:52sur le métier
00:47:53et le porteur
00:47:54des débats parlementaires
00:47:55Vous gouvernez
00:47:55donc le parti socialiste
00:47:56avec des écologistes
00:47:58et au parlement
00:47:59vous faites comment ?
00:48:00Mais ce dont on parle
00:48:02en termes ministériels
00:48:03et de gouvernement
00:48:03c'est finalement
00:48:05la capacité
00:48:07a porté des éléments
00:48:08qui ont été portés
00:48:09majoritairement
00:48:10dans le débat
00:48:11Nous le rappelons
00:48:12les trois orientations
00:48:14les trois grandes orientations
00:48:15dont nous parlons
00:48:16depuis la fin août
00:48:17ça ne sont pas
00:48:19des éléments programmatiques
00:48:20c'est la justice fiscale
00:48:22avec la taxation
00:48:23des patrimoines
00:48:23des multimillionnaires
00:48:26plus de 100 millions d'euros
00:48:27de patrimoines
00:48:28je veux dire
00:48:29c'est 1800 foyers fiscaux
00:48:30nous considérons
00:48:32qu'effectivement
00:48:33il faut améliorer
00:48:34les revenus des françaises
00:48:35et des français
00:48:36qu'ils ne peuvent pas attendre
00:48:37sur ce point de vue là
00:48:38que les travailleurs
00:48:40les classes moyennes
00:48:41et populaires
00:48:42ne peuvent pas payer
00:48:43le déficit creusé
00:48:45par une politique
00:48:46qui a enrichi
00:48:47les plus riches
00:48:48et que
00:48:48à ce jour
00:48:49effectivement
00:48:50c'est uniquement
00:48:51des éléments
00:48:52tels que cela
00:48:53avec l'investissement
00:48:54évidemment
00:48:55qui permettent
00:48:56de relancer
00:48:56l'économie
00:48:58que nous portons
00:48:59au débat
00:48:59et avec ça
00:49:01nous savons
00:49:02que les députés
00:49:04avec de gauche
00:49:05quels qu'ils soient
00:49:06sont prêts
00:49:07à voter
00:49:08sur ces éléments là
00:49:10et bien entendu
00:49:11qu'il y a aussi
00:49:12des majorités
00:49:12qui se trouveront
00:49:13et qu'il faudra
00:49:14à chaque fois
00:49:15faire des compromis
00:49:16comme le disait
00:49:16Boris Vallaud
00:49:17cet après-midi
00:49:18on va être les derniers
00:49:19à ne pas demander
00:49:19la démission du président
00:49:20mais parce qu'il est
00:49:21le seul responsable
00:49:23c'est à lui
00:49:23de faire enfin face
00:49:25à sa responsabilité
00:49:26qui arrêtait
00:49:27de jouer
00:49:27nos institutions
00:49:28au poker
00:49:29arrêtait de délégitimer
00:49:31la démocratie représentative
00:49:32Ludovic Mendes
00:49:33c'est ça que nous nous demandons
00:49:33Sébastien Lecornu
00:49:34poursuit donc
00:49:35pendant encore 24 heures
00:49:36ces discussions
00:49:37avec les formations politiques
00:49:38est-ce que vous plaidez
00:49:39vous aussi
00:49:40pour la nomination
00:49:40d'un négociateur
00:49:42oui mais moi
00:49:44comme je vous le disais tout à l'heure
00:49:45je lui demande depuis un an
00:49:45parce que je pense que c'était
00:49:46la meilleure chose à faire
00:49:47pour qu'on puisse avancer
00:49:47personne n'a de possibilité
00:49:49d'avoir une majorité
00:49:50en l'état
00:49:50je veux bien d'écouter
00:49:52ma collègue Anaby
00:49:52qu'on soit clair
00:49:54même vous
00:49:55vous ne l'avez pas
00:49:55même avec l'ensemble
00:49:56du NF
00:49:56personne ne l'a
00:49:57on va mettre tout le monde d'accord
00:49:59c'est pour ça que je le dis
00:50:01il faut qu'on mette tous
00:50:02un peu d'eau dans notre vin
00:50:02qu'on revienne sur
00:50:03qu'on a un peu d'humilité
00:50:04de se dire que
00:50:04en fait
00:50:05là on devient la risée
00:50:06du monde politique
00:50:07parce que les français
00:50:07nous regardent différemment
00:50:08et nous le disent tous
00:50:09et les sondages
00:50:10la semaine dernière
00:50:10le disent
00:50:119 français sur 10
00:50:12veulent qu'on trouve un compromis
00:50:13et ils acceptent
00:50:14qu'on se dise
00:50:14ni RN ni LFI
00:50:16alors là on a une base de travail
00:50:17qui n'est pas négligeable
00:50:17on a dit de notre côté
00:50:19qu'on était prêts
00:50:19à avoir plein de choses
00:50:20à aller autour de la table
00:50:21sans dogme
00:50:22parce qu'il faut inventer
00:50:23une nouvelle doctrine
00:50:24ce qui se passe ailleurs
00:50:25en Europe
00:50:26et je pense que malgré tout
00:50:27on aura encore
00:50:29cette tripartition
00:50:30qui va se mettre en place
00:50:30je ne suis pas certain
00:50:31que pour
00:50:31vous pensez que la tripartition
00:50:32ce n'est pas un effet Macron
00:50:33c'est quelque chose
00:50:34qui va durer en France
00:50:36pendant des années encore
00:50:36la société est véritablement clivée
00:50:37et fracturée
00:50:38et qu'il y a des gens
00:50:39qui sont plus à droite
00:50:40d'autres qui sont plus à gauche
00:50:41et je suis désolé
00:50:41mais même au sein
00:50:42du rassemblement national
00:50:43ils ne sont pas d'accord
00:50:44entre eux
00:50:44quand j'écoute Jean-Philippe Tanguy
00:50:46quand j'écoute Bardella
00:50:47et quand j'écoute Marine Le Pen
00:50:48il y a une différence
00:50:50de discours
00:50:50qui est assez exceptionnelle
00:50:51entre eux
00:50:52à l'extrême droite
00:50:52ils ne sont pas d'accord non plus
00:50:53donc ça démontre bien
00:50:55qu'il y a des difficultés de fond
00:50:56et là où Mme Le Pen
00:50:57prend des voix
00:50:58c'est justement
00:50:58sur la partie sociale
00:50:59donc nous aussi
00:50:59on peut apporter ces réponses-là
00:51:01mais il faut qu'on accepte tous
00:51:02de dire que ce n'est pas
00:51:03une victoire de parti
00:51:04c'est une victoire parlementaire
00:51:06parce que nous avons été élus
00:51:07par le peuple
00:51:07et qu'à partir de là
00:51:08on doit prendre nos responsabilités
00:51:10au-delà des partis politiques
00:51:11et je crois qu'on nous a reproché
00:51:13souvent de manquer d'humilité
00:51:14sur ce sujet-là
00:51:15on a fait un mande honorable
00:51:16à plusieurs
00:51:17sur cette thématique-là
00:51:18je crois qu'on doit tous
00:51:19aller dans le même sens
00:51:20et même
00:51:20si l'EPS a encore
00:51:22des désaccords
00:51:23sur certains sujets
00:51:24on ne doit pas être là
00:51:25pour s'écraser
00:51:25les uns les autres
00:51:26mais trouver une solution
00:51:26pour avancer
00:51:27et ça n'a pas été simple
00:51:28et moi j'étais un des premiers
00:51:29à dire depuis le début
00:51:30que ça ne pouvait pas fonctionner
00:51:31simplement avec la droite
00:51:32si on n'avait pas
00:51:33justement l'EPS avec
00:51:34là il y a une coalition possible
00:51:35qui est assez large
00:51:37et qui apporte une majorité
00:51:38la réalité c'est que ce soir
00:51:38si vous respirez un peu
00:51:40ça sent quand même très fort
00:51:40la dissolution
00:51:41Yael Brown-Pivet et Gérard Larcher
00:51:43ont été reçus à l'Elysée
00:51:44cette après-midi
00:51:45Gérard Larcher a fait dire
00:51:45que ce n'était pas
00:51:46pour des raisons de dissolution
00:51:47mais pour parler
00:51:48de tours de raisons politiques
00:51:49Vous pensez vraiment
00:51:50qu'Emmanuel Macron
00:51:51les a consultés
00:51:53les deux présidents
00:51:54du Parlement
00:51:54pas pour leur parler
00:51:56d'une éventuelle dissolution ?
00:51:57Je n'en sais rien
00:51:57et je vous le dis honnêtement
00:51:58moi je pense qu'on n'a pas
00:52:00tout essayé
00:52:00il y a encore des possibilités
00:52:01d'avancer
00:52:02et je crois vraiment
00:52:03et je le dis sincèrement
00:52:04que si demain
00:52:05il y a dissolution
00:52:05vu les résultats
00:52:06qui arrivent derrière
00:52:07le président de la République
00:52:08n'a plus aucun rempart
00:52:09Pourquoi les résultats
00:52:10qui arrivent derrière ?
00:52:11Le RN n'aura pas de majorité
00:52:13mais aura une forte victoire
00:52:14la gauche sera toujours présente
00:52:15et le bloc central aussi
00:52:16personne n'a de majorité
00:52:17et ne peut avancer
00:52:18et si un obtient la majorité
00:52:20c'est vraiment
00:52:20que les Français
00:52:21ont décidé de mettre
00:52:22le RN au pouvoir
00:52:23parce qu'il en a marre
00:52:24des autres
00:52:24et donc on sera tous
00:52:25comptables de cette
00:52:26malchance politique
00:52:29parce qu'on aura participé
00:52:30à créer cette malchance
00:52:31mais la réalité
00:52:32c'est qu'on n'a pas tout essayé
00:52:33et qu'on doit pouvoir
00:52:33apporter d'autres réponses
00:52:35mais le président de la République
00:52:36derrière
00:52:37et Marine Le Pen
00:52:37quand elle dit
00:52:38qu'il souhaite sa démission
00:52:39si demain
00:52:40la LFI redépose
00:52:41une motion de destitution
00:52:42qui dit qu'elle ne la vote pas
00:52:43en disant
00:52:44le peuple la demande
00:52:45je la fais passer
00:52:46elle fonctionne comme ça
00:52:47sa stratégie
00:52:48c'est toujours de dire
00:52:48je justifie tout ce que je fais
00:52:50par le peuple
00:52:51et si à partir du moment
00:52:52où elle a des sondages
00:52:52où on dit
00:52:5370% des Français
00:52:54veulent la décision
00:52:54du président de la République
00:52:55elle la votera
00:52:56et là c'est la pire catastrophe
00:52:57pour la 5ème République
00:52:58La décision de destitution
00:52:59c'est quand même
00:53:00un chemin constitutionnel
00:53:01très très complexe
00:53:02c'est pas un vote simple
00:53:03je suis d'accord
00:53:04mais si l'Assemblée nationale
00:53:05la vote
00:53:05avec LFI et le RN
00:53:07qui peuvent avoir une majorité
00:53:08je peux vous assurer
00:53:09que même si le Sénat
00:53:10la vote pas
00:53:10ce que ça va impliquer
00:53:12dans le cœur
00:53:13la charge symbolique
00:53:14de cette
00:53:14on est encore dans une
00:53:15nouvelle fenêtre
00:53:16d'overtones
00:53:16où d'un coup
00:53:17des choses impensables
00:53:18deviennent acceptables
00:53:18écoutez-la parler
00:53:19et vous verrez qu'en fait
00:53:20elle laisse déjà sous-entendre
00:53:21que son seul objectif
00:53:22c'est de faire tomber
00:53:22Emmanuel Macron
00:53:23parce qu'elle est persuadée
00:53:24qu'elle est la seule
00:53:25à pouvoir gagner
00:53:25la prochaine présidentielle
00:53:26si elle tombe d'ici 35 jours
00:53:28Alors écoutez
00:53:29en termes de travail en commun
00:53:33la réalité c'est que
00:53:36depuis 2022
00:53:37nous ne sommes pas foutus
00:53:39de le faire
00:53:39à l'Assemblée nationale
00:53:40excusez-moi de parler
00:53:41de manière aussi triviale
00:53:42mais on est incapable
00:53:43de le faire
00:53:43c'est ça la réalité
00:53:44donc moi je veux bien
00:53:45entendre des discours
00:53:46on est capable de le faire
00:53:47on n'a pas été
00:53:48pour l'instant
00:53:48capable de le faire
00:53:49Vous vous trouvez
00:53:50que l'Assemblée nationale
00:53:51n'a pas été capable
00:53:51de montrer que les groupes
00:53:53parlementaires
00:53:54étaient capables
00:53:54de travailler ensemble
00:53:55quand il y a des commissions
00:53:55d'enquête
00:53:56avec un rapporteur LR
00:53:58et un président de commune
00:53:59Ça c'est le fonctionnement
00:54:01de l'Assemblée nationale
00:54:01et en fait ça fonctionne bien
00:54:04les commissions d'enquête
00:54:05les commissions
00:54:05ça fonctionne bien
00:54:06mais la réalité
00:54:07c'est que
00:54:08nous ne sommes pas en capacité
00:54:10pourquoi ?
00:54:10Parce qu'il y a des égaux
00:54:11il y a des égaux
00:54:12il y a des lignes rouges
00:54:12en permanence
00:54:13Edouard Philippe
00:54:14pourquoi il a pris
00:54:15cette position ce matin ?
00:54:16C'est parce qu'il a pris
00:54:17de la hauteur
00:54:17Parce qu'il n'a pas d'égo
00:54:18Il a voulu prendre
00:54:19de la hauteur
00:54:19par rapport à la situation
00:54:20et surtout il veut
00:54:21finalement d'une certaine manière
00:54:23mettre le président
00:54:23de la République
00:54:24face à ses responsabilités
00:54:25et la principale responsabilité
00:54:27du président de la République
00:54:28c'est de faire en sorte
00:54:28que les institutions
00:54:29fonctionnent en France
00:54:31et dans les institutions
00:54:32il y a le Parlement
00:54:33et le Parlement
00:54:34ne fonctionne pas
00:54:35Effectivement je suis d'accord
00:54:36avec mon collègue
00:54:37s'il y a une dissolution
00:54:38sèche là tout de suite
00:54:40le RN va augmenter
00:54:41son nombre de députés
00:54:42Nous arriverons
00:54:43à une crise de régime
00:54:44vos intervenants tout à l'heure
00:54:45en ont parlé
00:54:45et la dame a dit
00:54:46on n'est pas très loin
00:54:47de la crise de régime
00:54:48S'il y a une dissolution
00:54:49la réalité c'est que
00:54:51le RN aura une majorité relative
00:54:52et que donc on sera
00:54:54dans une vraie crise de régime
00:54:56C'est ce que Edouard Philippe
00:54:57ne souhaite pas
00:54:58c'est ce que nous
00:54:58Horizon
00:54:58on ne souhaite pas
00:54:59arriver à ce stade
00:55:00Ce qu'on propose
00:55:01parce que c'est la priorité
00:55:02pour les Français
00:55:03c'est de débloquer
00:55:04de libérer les énergies
00:55:05et l'économie
00:55:06il nous faut un budget
00:55:08c'est ça la priorité
00:55:09de la France
00:55:09et donc c'est ce qu'il a proposé
00:55:11et dans la continuité
00:55:12du vote d'un budget
00:55:13qui je l'espère
00:55:14grâce à un médiateur
00:55:16ou un Premier ministre
00:55:17qui fait consensus
00:55:18et bien la deuxième étape
00:55:20ce serait d'envisager
00:55:20que le Président avance d'un an
00:55:22sont des élections présidentielles
00:55:24Vous parlez d'un négociateur
00:55:25qui ?
00:55:27Il y a des noms qui circulent
00:55:28comme Laurent Berger
00:55:29Jean-Louis Borloo
00:55:29J'en ai aucune idée
00:55:31c'est pas à mon niveau
00:55:32que ce genre de nom circule
00:55:34vous imaginez bien ?
00:55:34Mais vous voyez bien
00:55:35que le qui ça peut être
00:55:35un épouvantail
00:55:37on l'a vu avec Bruno Le Maire
00:55:37dimanche soir
00:55:38donc le qui c'est important quand même
00:55:40Mais Bruno Le Maire
00:55:40n'était pas négociateur
00:55:41je pense qu'il faut
00:55:42qu'on sorte de là aussi
00:55:42alors il y a des épouvantails
00:55:44Là c'est un petit peu
00:55:44de la provocation que vous faites
00:55:45Là quand on parle
00:55:47d'un Premier ministre
00:55:48100% focalisé
00:55:50sur le budget de la France
00:55:51c'est quelqu'un
00:55:52qui est reconnu par tous
00:55:54qui a de l'expérience
00:55:55un ancien parlementaire
00:55:56probablement
00:55:56peut-être un ancien ministre
00:55:57des Finances
00:55:58que sais-je
00:55:58je ne suis pas dans ses secrets
00:56:00ça se joue pas à mon niveau
00:56:01par contre la chose est sûre
00:56:02c'est que
00:56:02la proposition d'Edouard Philippe
00:56:05c'est d'avancer
00:56:06les élections présidentielles
00:56:07parce qu'on a besoin
00:56:08de débloquer les institutions
00:56:09Juste une chose
00:56:10quel que soit
00:56:11le négociateur
00:56:12ou le Premier ministre
00:56:13en termes de calendrier
00:56:14c'est très court
00:56:15parce que si on veut
00:56:15avoir un budget
00:56:16pour des raisons
00:56:17toutes simples
00:56:18il faut qu'il soit déposé
00:56:19avant le 13 octobre
00:56:20avant la semaine prochaine
00:56:21C'est 70 jours
00:56:22avant la fin de l'année
00:56:23Pour qu'il soit adopté
00:56:24avant le 31 décembre
00:56:25de cette année
00:56:26sinon ce serait
00:56:26une loi spéciale
00:56:28Bon ce soir
00:56:29la voie la plus démocratique
00:56:30la solution la moins risquée
00:56:32on va dire
00:56:32pour la stabilité du pays
00:56:33je vous demande
00:56:35à tous les trois
00:56:35une réponse courte
00:56:37La voie la plus démocratique
00:56:40c'est de revenir
00:56:40à nos institutions
00:56:41Le président préside
00:56:43il laisse
00:56:44finalement
00:56:44il accepte
00:56:46le résultat
00:56:47qui a été
00:56:48celui de juillet 2024
00:56:49et qu'il laisse
00:56:51effectivement
00:56:51faire le Parlement
00:56:52parce que
00:56:53la réalité aujourd'hui
00:56:54c'est que
00:56:54cette situation de blocage
00:56:56elle est liée
00:56:57à des décisions
00:56:58de sa part
00:56:58qui ont provoqué
00:56:59une instabilité chronique
00:57:01et je ne parle même pas
00:57:02de la procrastination
00:57:02ça fait un mois
00:57:04plus un négociataire
00:57:05ça ferait beaucoup
00:57:05La plus démocratique
00:57:06c'est les Français
00:57:07l'ont dit
00:57:07il y a un an déjà
00:57:08il y a eu des solutions
00:57:09on est revenu
00:57:10à l'Assemblée nationale
00:57:10maintenant ça nous trouvait
00:57:11un accord
00:57:11il n'y a pas plus démocratique
00:57:13aujourd'hui
00:57:13que d'avoir un Parlement
00:57:14qui discute
00:57:14qui négocie
00:57:15et qui trouve une sortie de crise
00:57:16pour ça il faudra
00:57:17que chacun
00:57:17mette ses égaux de côté
00:57:18et je crois que c'est
00:57:19la base de tout
00:57:20pour pouvoir discuter
00:57:21il y a un moment
00:57:21le plus démocratique
00:57:23ce serait effectivement
00:57:24et on le souhaite
00:57:24évidemment
00:57:25c'est que Sébastien Lecornu
00:57:26réussisse d'ici demain soir
00:57:28à trouver un gouvernement
00:57:30qui nous mette
00:57:32tous d'accord
00:57:32c'est ce qu'on souhaite
00:57:33et en deuxième plan
00:57:35si ce n'est pas possible
00:57:35et bien ce sont les Français
00:57:37qui doivent nous faire sortir
00:57:38de cette crise
00:57:39limite de régime
00:57:40Emmanuel Macron
00:57:41a prévu de s'exprimer
00:57:42demain soir ?
00:57:44Je ne crois pas
00:57:44je n'ai rien vu
00:57:45et je ne suis pas
00:57:46dans le secret
00:57:46du Pays de l'Elysée
00:57:47séparation des pouvoirs
00:57:48et ça j'y tiens beaucoup
00:57:49Merci à tous les trois
00:57:52d'avoir été avec nous
00:57:53ce soir pour ce débat
00:57:54dans chaque voie compte
00:57:55vous pouvez rester là
00:57:56parce que tout de suite
00:57:56c'est Bourbon Express
00:57:57c'est le journal
00:57:57de l'Assemblée nationale
00:57:58Et c'est avec Valérie Brochard
00:58:05Bonsoir Valérie
00:58:07Alors qu'il reste donc
00:58:0824 heures à Sébastien Lecornu
00:58:09pour tenter de résoudre
00:58:11la crise politique
00:58:12les députés sont déjà
00:58:13dans l'après
00:58:14semble-t-il
00:58:14Mais oui
00:58:15la dissolution n'a pas
00:58:16encore été actée
00:58:17ni même prononcée
00:58:18peut-être même pas pensée
00:58:19mais je peux vous dire
00:58:20Adeline qu'au Palais Bourbon
00:58:21tout le monde s'y prépare
00:58:23certains sont même
00:58:24carrément déjà prêts
00:58:25comme le député
00:58:26du Rassemblement
00:58:27en National
00:58:28Franck Giletti
00:58:29Cet élu du Var
00:58:30rappelle un retour
00:58:32aux urnes
00:58:32Regardez dans l'entretien
00:58:33qu'il donnait
00:58:34à Nice matin
00:58:35aujourd'hui
00:58:35il précise même
00:58:37depuis des semaines
00:58:37tout est prêt au RN
00:58:38pour repartir en campagne
00:58:40en cas de nouvelle législative
00:58:42Anticiper
00:58:42on n'a plus qu'à appuyer
00:58:43sur le bouton
00:58:45alors sans déclencher
00:58:46encore la campagne officielle
00:58:47le député postait hier
00:58:48sur son compte Twitter
00:58:50quelques photos
00:58:51de collage d'affiches
00:58:52en précisant bien sûr
00:58:53que ce n'est là
00:58:54que l'activité normale
00:58:55et trimestrielle
00:58:56d'un élu en circonscription
00:58:57mais bon
00:58:58si jamais la dissolution arrive
00:59:00les affiches
00:59:01toutes neuves
00:59:01seront déjà collées
00:59:03sait-on jamais
00:59:04et du côté
00:59:05de l'Assemblée
00:59:05ici à Paris
00:59:06le député
00:59:07Laurent Jacobelli
00:59:08porte-parole
00:59:09du Rassemblement National
00:59:10est non seulement
00:59:11prêt à la dissolution
00:59:12mais il a même
00:59:13le nom du prochain
00:59:14Premier ministre
00:59:1410 solutions
00:59:16nouvelles élections
00:59:17Jordan Bardella
00:59:18Premier ministre
00:59:18je ne vois pas
00:59:19d'autres solutions
00:59:20parce que sinon
00:59:20ce sera du tripatouillage
00:59:21entre des gens
00:59:22qui sont incapables
00:59:23de prendre les réformes
00:59:24profondes qu'il faut prendre
00:59:25je pense que la farce
00:59:25a assez duré
00:59:26il faut maintenant
00:59:27tourner la page
00:59:27et retourner aux urnes
00:59:28Alors un cadre du parti
00:59:29me confiait aujourd'hui
00:59:31que Marine Le Pen
00:59:32qui était invitée
00:59:33à Matignon
00:59:34demain matin
00:59:34a préféré décliner
00:59:35la discussion
00:59:36avec Sébastien Lecornu
00:59:38préférant se rendre
00:59:38au salon de l'élevage
00:59:39de Clermont-Ferrand
00:59:40une visite qu'elle envisage
00:59:42comme une sorte
00:59:42de premier déplacement
00:59:44de campagne
00:59:45Bon le Rassemblement National
00:59:46est dans les starting long
00:59:47d'ailleurs un petit tour de table
00:59:48avec nos trois invités
00:59:48vous si jamais
00:59:49il y a une dissolution
00:59:50demain
00:59:50on parle de législative
00:59:52mi-novembre
00:59:52vous avez des affiches
00:59:54qui sont prêtes
00:59:55vous avez un infographiste
00:59:56qui travaille
00:59:56Alors
00:59:58on le fera
01:00:00je le ferai
01:00:01comme il y a un an
01:00:03c'est à dire
01:00:03qu'on a eu très peu
01:00:04de temps pour réagir
01:00:05en gros
01:00:06en une nuit
01:00:06on doit tout préparer
01:00:07et donc s'il y a une dissolution
01:00:08je ferai la même chose
01:00:09que l'année dernière
01:00:10je sais faire
01:00:11et on se remettra au boulot
01:00:12et puis on se
01:00:12et on est là
01:00:14pour se battre
01:00:14quelles que soient
01:00:14les décisions à venir
01:00:16évidemment
01:00:16nous sommes prêts
01:00:17c'est vrai
01:00:19les autres
01:00:19ils sont prêts vraiment
01:00:20on n'est pas
01:00:21pas tout à fait prêts
01:00:22au même niveau
01:00:23un petit peu
01:00:23un petit peu moins prêts
01:00:24chez les socialistes
01:00:25en l'occurrence
01:00:26pas de problème
01:00:27il y a les candidats nécessaires
01:00:29partout sur le territoire
01:00:30mais la dissolution
01:00:30ne résoudrait rien
01:00:31On a des discussions
01:00:33avec des partenaires
01:00:34qui sont nos partenaires
01:00:35naturels
01:00:36avec qui on dirige
01:00:37des communes
01:00:37des départements
01:00:38des régions
01:00:38partout en France
01:00:39donc on est prêts
01:00:40simplement on considère
01:00:41que c'est pas la bonne solution
01:00:42pourquoi ?
01:00:43tous les sondages le disent
01:00:43on aboutirait de nouveau
01:00:44à trois blocs
01:00:45à un moment
01:00:46on recherche de l'argent public
01:00:47une dissolution
01:00:48c'est 200 millions d'euros
01:00:50et net
01:00:51juste le coût
01:00:52des élections
01:00:52de la campagne électorale
01:00:54de l'installation
01:00:54des nouveaux députés
01:00:55sans parler de l'instabilité
01:00:57qui pourrait renforcer
01:00:58la crise de la dette
01:00:58Alors vous l'avez dit
01:00:59pour le parti socialiste
01:01:01pas besoin de dissolution
01:01:02pour tout arranger
01:01:03il suffirait
01:01:03de nommer un gouvernement
01:01:05de gauche
01:01:05qui négocierait
01:01:06un pacte de non-censure
01:01:08avec le bloc central
01:01:09des prières
01:01:10peut-être déjà entendu
01:01:11et du côté du groupe
01:01:12Liotte Adeline
01:01:13on a rencontré
01:01:13le député Harold Huvar
01:01:15qui s'amusait
01:01:16de l'effervescence
01:01:17et de la peur
01:01:18que suscitait chez certains
01:01:19l'idée même
01:01:20de dissolution
01:01:21écoutez
01:01:21Je vois beaucoup de collègues
01:01:23qui sont quand même
01:01:24très impressionnés
01:01:26par la peur
01:01:26de la dissolution
01:01:27enfin vraiment
01:01:29certains qui ont
01:01:30carrément la trouille
01:01:31on leur donnerait une olive
01:01:32et ils nous feraient
01:01:33un litre d'huile
01:01:33On leur donne une olive
01:01:35et ça fera un litre d'huile
01:01:36Au-delà de la métaphore filée
01:01:38le député est prêt
01:01:39il a tous les outils
01:01:41à disposition
01:01:41mais la dissolution
01:01:43n'est pour lui
01:01:43pas la bonne issue
01:01:44Oui j'ai du papier
01:01:46j'ai appelé mon banquier
01:01:47mais le vrai sujet
01:01:49c'est d'aller jusqu'au bout
01:01:50de la mission
01:01:50que les électeurs
01:01:51nous ont confié
01:01:52et ça aujourd'hui
01:01:53on n'en est pas encore là
01:01:54je pense qu'avant
01:01:55d'arriver à la dissolution
01:01:55il y a encore d'autres étapes
01:01:57il y a des solutions
01:01:57qui n'ont pas été tentées
01:01:58comme une coalition
01:02:00plus au centre-gauche
01:02:01comme une ouverture
01:02:03en dehors du cercle
01:02:04des fidèles
01:02:05de monsieur Macron
01:02:06et donc je pense
01:02:07qu'aujourd'hui
01:02:08le parlement doit reprendre
01:02:09la main
01:02:09et proposer une solution
01:02:11qui soit indépendante
01:02:12du président
01:02:12Un chemin sur lequel
01:02:14souhaite s'engager
01:02:15aussi le député
01:02:16Modem Erwan
01:02:16Balanant
01:02:18pris par l'émotion
01:02:19de la situation
01:02:20Est-ce qu'aujourd'hui
01:02:22on est prêt
01:02:24à travailler
01:02:24pour les français
01:02:25et sortir
01:02:26des postures
01:02:28politiciennes
01:02:28sortir pour certains
01:02:30des calculs
01:02:31présidentiels
01:02:32parce que moi
01:02:32je l'ai dit hier
01:02:33j'avais honte
01:02:35j'avais un effet
01:02:36de sidération
01:02:36et de honte
01:02:37face à la situation
01:02:38et à cette explosion
01:02:39d'hier
01:02:40voilà
01:02:40l'important
01:02:42je crois que les français
01:02:42on a
01:02:43moi dans ma circonscription
01:02:44les français que j'ai vu
01:02:45ce week-end
01:02:46et hier
01:02:47ils m'ont pas dit
01:02:49dissolution
01:02:50ils m'ont pas dit
01:02:50démission du président
01:02:52ils m'ont dit
01:02:52mais travailler ensemble
01:02:54voilà
01:02:55et loin de ces considérations
01:02:57en ce 7 octobre
01:02:58il y a aussi des députés
01:02:59qui ont tenu à rendre hommage
01:03:00aujourd'hui aux victimes
01:03:01des attaques terroristes
01:03:02menées par le Hamas
01:03:03absolument
01:03:03cela fait deux ans
01:03:04aujourd'hui
01:03:05que les terroristes du Hamas
01:03:06ont attaqué Israël
01:03:0747 otages
01:03:08seraient encore en vie
01:03:09et c'est avec leur portrait
01:03:10dans les mains
01:03:12qu'une soixantaine de députés
01:03:13a entonné
01:03:13la Marseillaise
01:03:15dans l'une des cours
01:03:15du Palais Bourbon
01:03:16Alors que les bombardements
01:03:27sur Gaza continuent
01:03:28les négociations
01:03:29en Égypte
01:03:30laissent espérer
01:03:30la libération des otages
01:03:31et peut-être
01:03:32la fin du conflit
01:03:33Merci Valérie
01:03:35et merci à nos invités
01:03:36de ce soir
01:03:37merci d'avoir été là
01:03:38dans Chaque Voix Compte
01:03:40merci à vous
01:03:41de nous avoir suivis
01:03:42Chaque Voix Compte
01:03:43revient demain
01:03:44à 19h30
01:03:44l'émission est rediffusée
01:03:45tout à l'heure
01:03:46à 23h30
01:03:46en replay aussi
01:03:47sur le site lcp.fr
01:03:49ainsi qu'en podcast
01:03:50dans un instant
01:03:51vous avez rendez-vous
01:03:51avec des badocs
01:03:52et Jean-Pierre Gracien
01:03:53on vous souhaite
01:03:54une excellente soirée
01:03:55à demain
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