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  • il y a 2 jours
Le Rassemblement National et ses élus n'ont pas été déménagé au rendez-vous de la Rose à Frangy en Bresse samedi 15 novembre. Le Président du Conseil Régional de Bourgogne - Franche-Comté s'explique

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Transcription
00:00Pour l'ERN, c'est un peu le... j'allais dire l'épouvantail qui fait...
00:05Non, moi je... je veux pas leur faire la promo, mais je veux devant un public de militants et de sympathisants
00:13dire qu'on peut relever la tête et pas se laisser accabler par les sondages et par l'apparente...
00:21comment dire... réussite qui attend l'ERN, parce que la réalité, c'est que nous avons, nous, à gauche des arguments,
00:28on n'a pas honte de ce qu'on pense, on n'a pas honte de ce qu'on fait, et que si on arrive à convaincre les ouvriers,
00:39les ruraux, les gens modestes, qu'on travaille pour eux, ce qui est le cas, alors on peut retrouver des résultats et d'autres taureaux à la hauteur.
00:47Quand Souchon dit 35%, c'est pas 50%, il a raison ?
00:51Oui, il a raison, bien sûr. 35%, c'est pas 50%.
00:55Et d'ailleurs, moi je trouve que le Rassemblement National et ses élus extrême droite se voient très beaux,
01:03et qu'il y a une forme d'arrogance, là, un sentiment que l'affaire est pliée,
01:08qui correspond pas à la réalité, parce qu'il va y avoir un combat électoral.
01:11Enfin, moi j'attends le Rassemblement National et ses élus sur beaucoup de sujets.
01:16Enfin, on a beau dire, sécurité, sécurité, sauter sur son siège, trois fois au Conseil Régional,
01:22ne pas avoir la moitié d'une compétence sur le sujet.
01:26J'ai la faiblesse de croire que je connais un peu cette question.
01:29Je vais être nommé président d'un groupe de travail à Région de France sur la question.
01:34Donc il faut qu'il travaille aussi, beaucoup de sujets.
01:36Donc ils ne sont pas encore compétents.
01:38Et dire qu'il y a trop d'immigrés, et ériger l'immigration en solution ultime pour toutes les questions,
01:46ça ne fait pas un programme.
01:48Donc ils n'ont pas de programme.
01:49Comment vous pouvez bouger sur la sécurité ?
01:51Vous dites que vous faites bouger les lignes aux partis socialistes,
01:55que ça devient un peu plus consensuel que ça ne l'a été.
01:59Ça sera le vrai sujet de la campagne de 2027 ?
02:02Non, c'est un des sujets. Je pense que le vrai sujet de la campagne de 2027,
02:06c'est de se rapprocher des attentes populaires,
02:12et de montrer qu'on entend des problèmes,
02:14pas dans le déni, pas dans l'angélisme.
02:16Sur la sécurité, le mouvement a été fait.
02:19Je pense qu'il faut détricoter aussi le discours sur l'immigration.
02:23Quand on nous dit que parfois la question de la relation femme-homme est un problème dans certains quartiers,
02:29on va fêter cette année les 120 ans de la laïcité, la loi sur la laïcité,
02:32je pense qu'il faut poser un certain nombre de questions sur les signes religieux,
02:36en tout cas accepter de reconnaître que l'espace public appartient à tous,
02:44et que personne n'a le droit de s'en arroger la propriété.
02:49Et que donc les valeurs d'un république, la laïcité comprise,
02:54elles doivent être défendues ardemment.
02:55Et j'ai parfois le sentiment que c'est le RN qui passe pour le meilleur défenseur de la laïcité.
03:01Ça fait un peu mal.
03:02Comment convaincre nos concitoyens sur les enjeux écologiques ?
03:08On voit bien qu'il y a une forme de fracture.
03:10C'est-à-dire que les gens veulent remettre à deux mains en disant que ce n'est pas forcément la priorité,
03:16que la priorité c'est la sécurité, que la priorité c'est le pouvoir d'achat.
03:19Comment arriver à faire la jonction ?
03:24Il faut arriver à ouvrir les yeux sur les périls qui sont déjà ceux du jour.
03:32Ce n'est pas parce que les inondations ont lieu 300 km plus au sud,
03:36et les sécheresses 300 km à l'ouest, qu'on n'est pas concerné.
03:40On va tous être concernés par ces événements climatiques.
03:44On est tous concernés par la perte de biodiversité.
03:46C'est des rendements en baisse, c'est des agriculteurs qui souffrent,
03:50c'est des vendanges et des moissons qui ne sont pas à la hauteur de ce qu'on attend.
03:54Donc ça déséquilibre notre économie, ça déséquilibre notre santé.
03:58Cette érosion du vivant, cette part de la richesse qu'on va consacrer à se protéger, à assurer, à sécuriser, c'est exorbitant.
04:10Donc il faut continuer.
04:11Je pense que ce n'est pas l'objectif qui est à modifier, c'est les modalités par lesquelles on passe.
04:17Et c'est vrai que parfois une approche un peu trop administrative, une approche un peu technocratique éloigne les gens de ces sujets.
04:24Et puis parfois on n'a pas le sentiment que tout ça est très cohérent.
04:27Je pense par exemple au débat sur le moteur thermique, l'électrique, il faut que la ligne soit plus claire.
04:33Et c'est un effort collectif.
04:34Mais balayer tout ça d'un revers de main en disant qu'on nous emmerde, ce n'est pas le sujet, je pense que c'est à l'échelle historique, c'est une faute pour les générations qui viennent.
04:432028, c'est un an après la présidentielle.
04:48On a le sentiment que vous êtes entré dans la présidence, que vous êtes finalement déjà en campagne pour éviter le Rassemblement national en 2028.
04:57J'y suis allé pour ça. J'y suis allé pour ça, pour aller au combat contre le Rassemblement national et contre tous les autres, pour porter les politiques que la gauche porte dans cette région.
05:09Je pense qu'on est utile dans ce qu'on fait, qu'on tient la bonne ligne.
05:13Et évidemment, cet engagement, ce n'est pas pour m'arrêter au printemps de 2028, c'est pour continuer après.
05:19Est-ce que vous avez peur de ne pas avoir les moyens avec tous les débats sur la dette, sur les restrictions budgétaires ?
05:27C'est un sujet central et je pense que les régions vont devoir faire un effort de communication et de pédagogie dans le monde institutionnel où elles ne sont pas toujours les mieux traitées.
05:39On considère que les départements sont plus en difficulté, ce qui statistiquement n'est pas vrai, que le bloc communal est plus exposé.
05:45Les régions doivent dire à quel point leur situation financière conditionne les services du quotidien pour les habitants et l'investissement local.
05:54Parce que quand l'investissement public est porté à 75% par les collectivités, il est important qu'on puisse continuer à passer des chantiers, à rénover des lycées, à donner de l'argent aux communes pour qu'elles fassent des travaux.
06:06Faute de quoi, on ajoutera à la crise politique une crise économique.

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