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  • il y a 14 heures
"Si tu fais de la rue, soit tu vas en prison soit tu vas mourir"
📍 Amine Betach, sportif franco-marocain originaire de Saint-Denis.
👶 Arraché à sa mère à seulement un an et demi, il raconte un combat maternel bouleversant contre la DAS.
🔥 De ses petits délits de jeunesse à la prison, il dévoile le chemin qu’il a emprunté avant de se reconstruire par le sport.
🌅 Aujourd’hui en rémission d’un cancer, ce champion de pankido, jiujitsu et grappling partage sa renaissance et son désir d’inspirer les jeunes à ne jamais baisser les bras.
Transcription
00:00Si tu fais de la rue, c'est soit tu vas aller en prison, soit tu vas mourir.
00:04Choisis.
00:04Il y en a plein qui idéalisaient la prison.
00:06Pour eux, la prison, c'est retrouver des potes.
00:08On va rigoler, on va passer un certain temps et on va sortir.
00:11Non, la prison, ça peut abattre des personnes.
00:13J'ai une association qui s'appelle Permis de rĂŞver,
00:15que j'avais créée en 2016, juste avant ma sortie.
00:18Quand je vais par exemple au Maroc ou autre,
00:21je vais Ă  la rencontre des jeunes, que ce soit dans les foyers ou que ce soit dans les quartiers.
00:24Je les accompagne avec le sport.
00:26En place cet été, j'étais avec les des jeunes à Saint-Denis, de ma ville.
00:30Tout cet été, c'était des cours collectifs.
00:34J'essaie de leur faire oublier leur quotidien.
00:37C'est comme ça que j'aide les personnes à aller mieux.
00:40Je pense que s'il y aurait un grand frère qui serait venu me voir,
00:42qui m'aurait parlé comme moi je parle à certaines personnes,
00:47je sais que je n'aurais pas dérivé.
00:48C'est pour ça que je vous parle d'accompagnement réel, sincère, avec de réels projets.
00:52Est-ce que des jeunes sont abandonnés par le système ?
00:56On ne leur propose pas de vraies choses, de vrais projets,
01:01des personnes qui sont avec eux.
01:03Après, on dit « Ouais, mais ils préfèrent jouer à la play. »
01:07Non, aidez-les.
01:09Ramenez vraiment des personnes de terrain pour les comprendre.
01:13Il ne faut pas les laisser comme ça.
01:14Je me dis qu'il y a un groupe,
01:16mais peut-ĂŞtre que dans ce groupe-lĂ ,
01:18il y avait une personne ou deux personnes qui voulaient s'en sortir,
01:21qui attendaient juste quelqu'un qui vienne les dégager du groupe.
01:24Tu vois ce que je veux dire ?
01:26Mais vu que personne ne les sort de ce groupe-lĂ ,
01:28il reste et c'est là le début du commencement.
01:31Et comme je dis souvent,
01:32quand tu traverses le désert, continue à marcher.
01:35Il y a toujours une issue favorable.
01:36Mais juste, il ne faut rien lâcher.
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