Arrestation d’un homme armé d’un couteau a Montparnasse : «On suppose que l'individu tentait de se rendre au domicile de sa conjointe», déclare Reda Behlaj, porte-parole du syndicat de police UNITE

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00:00Il est 16h15, on est avec Sarah Salman, Georges Fenech, Fabien Oteniette, Gauthier Lebrecht, Olivier Guenek.

00:05A la gare Montparnasse, un policier a tiré cet après-midi sur un homme qui tenait un couteau.

00:09Il était connu pour violence conjugale. Le parquet de Paris a été avisé d'au moins un coup de feu tiré à la gare Montparnasse.

00:15Il ressort des premiers éléments qu'un homme connu pour violence conjugale avait exhibé un couteau

00:20et qu'un policier a fait usage de son arme pour l'interrompre.

00:23Les pompiers de Paris sont intervenus en appui des forces de l'ordre pour deux personnes blessées,

00:28sans pronostic vital engagé.

00:31Une partie de la gare Montparnasse a été évacuée de manière préventive.

00:34Je ne sais pas d'ailleurs si elle est rouverte ou pas.

00:37J'aimerais bien qu'on ait l'information avant 18h, forcément.

00:41Et nous sommes avec Reda Bellage, qui est porte-parole du syndicat de police Unité Île-de-France.

00:45Bonjour Reda Bellage.

00:47Bonjour Pascal Praud.

00:48Un périmètre de sécurité a été mis en place.

00:51Selon un photographe de l'AFP présent sur place, les faits se sont déroulés au niveau des quais de la gare

00:56que des passagers quittaient en se disant choqués.

00:59Est-ce que vous avez des informations à nous donner, Reda Bellage ?

01:02Écoutez, au niveau factuel, c'est très confus.

01:05Au niveau de l'historique de l'individu et du mobile, c'est très confus.

01:10Tout ce que je peux vous dire, c'est ce que vous avez dit juste avant,

01:13c'est que l'individu, il est connu pour des violences conjugales.

01:15On suppose, l'enquête nous le dira, qu'il peut-être devait se rendre au domicile de sa conjointe

01:23et qu'il était menaçant dans ce cadre-là et qu'à la vue des policiers,

01:27en tout cas, il a sorti un couteau, une arme blanche,

01:31et que le policier se sent emmenacé dans le cas de l'individu de défense,

01:34a fait usage de son arme de service.

01:36Le blessant s'y semblerait assez grièvement,

01:41puisqu'il est transporté par les services de secours au niveau d'un hôpital,

01:46et qu'il y a malheureusement une victime collatérale qui se trouvait,

01:50il semblerait, à proximité, qui aurait pris un impact de balle également.

01:55Ah oui, l'information que vous nous donnez, effectivement, est très importante.

01:59Qu'est-ce qui fait qu'un policier utilise plutôt l'arme de service,

02:03ou ce qu'on appelle le teaser, Reda Bellage ?

02:06Alors, en ce qui concerne le PIE, ce qu'on appelle non le PIE,

02:12un petit pistolet à impulsion électrique,

02:15on l'utilise quand on a le temps de l'utiliser, déjà.

02:18Donc ça, c'est la première chose, il faut savoir que...

02:19Mais les policiers l'ont, et on rappelle, j'ai dit,

02:22mes amis sont en train de se moquer de moi,

02:25je vous en prie, parce que c'est un sujet grave,

02:27j'ai peut-être mal prononcé ce mot, j'ai dit...

02:30Oui, c'est le taser.

02:31Voilà, le taser, effectivement.

02:33Et pas le teaser.

02:33Voilà, les policiers en service ont toujours...

02:36Non, s'il vous plaît, Fabien Otteniente,

02:38on peut rire de temps en temps,

02:40mais là, c'est un sujet grave.

02:42Donc, est-ce que tous les policiers ont un taser

02:45et une arme de service ?

02:48Alors, une arme de service, oui,

02:50mais un taser, non, malheureusement.

02:52On va dire que le taser, il peut vous servir

02:55quand vous savez, comme on l'a vu sur Birakem,

02:59l'attentat de Birakem, où les collègues

03:00avaient fait usage du taser.

03:03Par rapport au lieu, là, vous intervenez

03:05dans un lieu très exigu, une gare,

03:07c'est très compliqué pour mes collègues d'intervenir.

03:09Et puis, si vous êtes devant le fait

03:11que l'individu sort le couteau,

03:13qu'il est menaçant et que vous rendrez dans le cadre,

03:15bien sûr, de la légitime défense,

03:17vous êtes largement autorisé, bien sûr,

03:19à faire usage de votre arme de service.

03:21Et évidemment, dans ce cas-là,

03:24c'est ce qu'a fait ce policier

03:26qui a utilisé, donc, son arme de service.

03:30Est-ce que vous savez, si la gare Montparnasse,

03:31qu'il y a peut-être des gens

03:32qui sont en train de nous écouter,

03:34qui partent pour la gare Montparnasse,

03:35ou même qui seront ce soir à Paris,

03:38qui nous écoutent en province,

03:40c'est tout l'ouest, évidemment,

03:42qui arrive de gare Montparnasse,

03:44c'est Rennes, c'est Nantes,

03:45mais c'est aussi Bordeaux, c'est Toulouse,

03:47c'est une grande partie de la France.

03:50Est-ce que la gare est rouverte, Reda Bellage ?

03:53Pas entièrement, c'est-à-dire que vous êtes obligé

03:54de sécuriser une partie de la gare

03:56dans le cadre de l'enquête,

03:57parce que vous savez comment ça se passe,

03:58des fois, enfin, souvent, maintenant,

04:00quand un policier fait usage de son arme de service,

04:02afin de tout cloisonner, si je peux dire,

04:04en langage policier,

04:05et puis d'avoir une enquête ultra carrée,

04:09on est obligé de faire une préservation

04:11des traces et indices,

04:12de mettre en place un périmètre de sécurité,

04:14ce qui est le cas,

04:14de faire venir un service spécialisé

04:17au niveau de l'investigation

04:18pour démarrer l'enquête tout de suite.

04:20Il va y avoir une enquête, bien sûr, IGPN,

04:22en termes judiciaires ou administratifs,

04:25et puis une enquête aussi par rapport

04:26soit d'un service local,

04:28soit d'une sûreté territoriale de Paris,

04:30soit d'un service de PJ,

04:32qui va démarrer l'enquête

04:33dans le cadre de la menace

04:35qu'a fait l'individu envers le collègue,

04:37et pour l'IGPN,

04:39dans quel cadre le collègue a fait usage

04:41de son arme de service.

04:42Donc, en fait,

04:43ça peut déranger les gens, sans doute,

04:45mais on est obligé,

04:46dans le cadre de l'enquête,

04:47de bloquer au moins une partie de la gare,

04:49ce qui est le cas actuel,

04:50encore au moment où je vous parle.

04:51Il est 16h20,

04:52vous êtes sur l'antenne d'Europe 1,

04:53je vous rappelle qu'à la gare Montparnasse,

04:55un policier a tiré cet après-midi

04:56sur un homme qui tenait un couteau,

04:58il était connu pour violences conjugales,

04:59on est en ligne avec Reda Bellach,

05:01porte-parole du syndicat de police unité

05:03Île-de-France.

05:03Vous savez à quelle heure, précisément,

05:05c'est arrivé, Reda Bellach ?

05:07Écoutez, ça arrivait à peu près

05:09il y a une heure,

05:10enfin, en début d'après-midi,

05:12si je puis dire.

05:13C'est comme quoi, vous savez,

05:15on n'a pas le...

05:16Chez nous, il n'y a pas d'horaire,

05:17en fait, pour le mal, en fait.

05:19Non, mais je vous pose la question,

05:20parce qu'en fait, on est vendredi,

05:22et bien sûr,

05:24il fallait sans doute faire

05:25ce que la police a fait,

05:27mais il y a beaucoup de gens

05:28qui repartent en province,

05:29il y a beaucoup de gens également

05:30qui arrivent de la province en week-end,

05:32il y a donc beaucoup de trains

05:33qui ont été annulés

05:35ou reportés, très certainement.

05:36Donc, j'imagine la pagaille

05:39qu'il y a à Montparnasse,

05:42j'imagine aussi pour tous ceux

05:44qui ont donné rendez-vous ce soir,

05:45quelque part, en province,

05:47parce qu'ils devaient rejoindre

05:48leur famille, que sais-je,

05:50les difficultés qui seront

05:52les suites de cela.

05:54Alors, bien sûr,

05:56la sécurité prime,

05:58mais il faut souligner

06:00ces difficultés qui sont

06:02à la gare Montparnasse.

06:04Je vous lis également

06:06ce qu'a écrit

06:07le ministre Tabarro,

06:08ministre des Transports.

06:10Merci aux forces de police

06:11qui sont intervenues

06:11cet après-midi

06:12pour maîtriser un individu

06:13menaçant la gare de Montparnasse,

06:14Paris-Montparnasse.

06:16Un périmètre de sécurité

06:16a été mis en place

06:17sur une partie de la gare

06:18provoquant une légère perturbation

06:20du trafic,

06:20dit-il, légère.

06:22Soutien à la personne blessée

06:23et aux voyageurs présents

06:25au moment des faits.

06:26Et nous serons

06:27dans quelques minutes

06:28avec Jean-Baptiste Marty

06:29du service police-justice d'Europe 1

06:32qui pourra nous donner

06:32des informations.

06:34Dernière chose,

06:35le profil de la personne

06:37qui est blessée,

06:37donc qui tenait ce couteau.

06:41Est-ce qu'on a des éléments

06:42sur son âge

06:43et d'autres éléments

06:44de personnalité ?

06:45Il semblerait qu'il est

06:47dans la quarantaine,

06:49qu'il soit connu

06:50des services de police,

06:51notamment pour

06:51violences conjugales,

06:53donc malheureusement,

06:54comme souvent dans les affaires

06:56où les individus

06:57dont elles ont fait face,

06:58ou les profils

06:58auxquels on doit faire face,

06:59ce sont des gens qui...

07:00Enfin, c'est une personne

07:01qui est connue

07:01des services de police

07:02et qui est susceptible

07:03d'être dangereuse.

07:05Eh bien, merci beaucoup,

07:06Reda Bellage,

07:07et merci.

07:09Souvent, je le dis,

07:10c'est l'occasion

07:11de saluer le travail

07:11des policiers

07:12sur le terrain

07:13et puis de saluer également

07:15vos interventions

07:15parce que vous êtes

07:16très souvent avec nous

07:17sur les antennes

07:17d'Europe 1 et de CNews.

07:19Merci Reda Bellage,

07:20porte-parole du syndicat

07:21de police unité

07:22Île-de-France.

07:23Il est 16h23.

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