Philippe Goujon, maire LR du 15e arrondissement de Paris, revient sur le mouvement de panique à la gare Montparnasse alors qu’un homme a exhibé un couteau : «Le périmètre de sécurité a été réduit pour permettre un accès principal».
00:00Parfaitement décrit la situation. Cette personne était recherchée sur instruction du parquet de Cachan.
00:06Il venait de Rennes. La police l'attendait à l'arrivée à Montparnasse pour l'interpeller pour des violences contre son épouse et contre ses enfants d'ailleurs.
00:16Et bon, l'interpellation a mal tourné, si je peux dire, comme c'est souvent le cas malheureusement.
00:21Et la personne armée d'un couteau a été menaçant, menacée d'autres voyageurs, a retourné le couteau contre lui pendant un instant.
00:29Mais pouvait s'en prendre aussi à d'autres voyageurs. Donc la police a fait usage de ses armes, ce qui est effectivement dangereux dans un site où il y a autant de passants.
00:41Mais c'était le seul moyen pour l'interpeller, l'arrêter, éviter qu'il puisse blesser d'autres personnes dans la gare.
00:47On peut imaginer décemment là encore des scènes de panique, de chaos au sein de la gare.
00:52Parce que lorsqu'on est dans une gare, un vendredi après-midi, une gare par définition en cette période bondée, vous entendez des coups de feu.
00:59Le réflexe, un 14 novembre 2025, dix ans après les attentats du Bataclan, c'est d'imaginer qu'il y ait une attaque terroriste,
01:06avec des comportements qui vont avec, à savoir, je vous le dis, une panique, des mouvements de foule, des gens apeurés.
01:12Pas évident de gérer une menace précisément ciblée, en l'occurrence cet individu, et le chaos que ça peut engendrer autour.
01:20Bien sûr, d'ailleurs, nous avons tous assisté aux commémorations d'hier, et moi aussi, la première idée qui m'est venue à l'esprit lorsqu'on m'a annoncé cet incident,
01:31c'était de penser que c'était un attentat terroriste.
01:35Hélas, ce n'était pas du tout ça.
01:38C'est une personne recherchée pour violences conjugales,
01:42et effectivement, l'interpellation aurait dû se passer discrètement dans d'autres conditions,
01:47mais ça a mal tourné, comme ça peut arriver.
01:48Évidemment, ce n'est pas écrit d'avance, les interpellations,
01:53et la police a tiré, blessant d'ailleurs aussi une passagère au pied.
01:59Et est-ce qu'on a des nouvelles de cette passagère ?
02:01Alors, vous m'apprenez que c'est une femme qui a été blessée.
02:04Est-ce qu'on a des nouvelles de la gravité de sa blessure,
02:07et d'éventuels soins qui lui auraient été prodigués, ou d'un transfert à l'hôpital ?
02:11Alors, les deux blessés, le blessé grave pour l'urgence absolue,
02:14à savoir l'individu a été blessé grièvement à la jambe.
02:18Donc, il est en urgence absolue à l'hôpital Pompidou, à proximité, dans le 15e,
02:24ainsi que la personne blessée au pied, c'est beaucoup moins grave, évidemment,
02:29mais les deux personnes sont actuellement hospitalisées.
02:32Un mot sur les conditions d'accès à la gare Montparnasse.
02:34On sait qu'une partie de l'intérieur de la gare est fermée.
02:37Est-ce que les passagers, les franciliens,
02:39qui voudraient aller prendre le train en cette fin d'après-midi et début de soirée,
02:43peuvent le faire, ou pourront le faire dans les heures ou les minutes qui viennent ?
02:47Oui, je viens de faire le point avec la police,
02:50et le périmètre de sécurité a été considérablement réduit,
02:54voilà quelques minutes, ce qui permet un accès principal à la gare,
03:00et vraiment, la sécurité a été limitée à l'endroit où les tirs ont eu lieu.
03:05Je me permets de faire un pas de côté avant de vous libérer, Philippe Goujon,
03:09mais évidemment que, si on prend un petit peu de recul,
03:13il y a le sujet des hommes violents, des violences faites aux femmes
03:16qui sont au cœur de cette affaire, de cet homme menaçant, neutralisé,
03:21aujourd'hui à la gare Montparnasse.
03:23C'est un sujet qui est un fléau, là encore, pour la société,
03:26et à l'aune de cette affaire, il est loin d'être réglé.
03:29Bien sûr, on a toujours autant, si non plus, d'affaires de violences conjugales,
03:36de violences faites aux femmes.
03:39C'est la raison pour laquelle, évidemment,
03:40beaucoup de dispositifs sont mis en place,
03:42aussi bien par l'État que par les collectivités territoriales,
03:45pour accueillir les femmes, les sécuriser.
03:50La justice aussi a beaucoup évolué,
03:53et maintenant il y a beaucoup plus aussi de déclarations,
03:55de situations de violences,
03:57ce qui permet d'agir plus rapidement, de façon plus préventive.
04:02Enfin, évidemment, on est encore loin du compte,
04:04et ce sont des sujets extrêmement graves, sensibles.
04:10Il faut qu'on puisse aller encore beaucoup plus loin,
04:12notamment en neutralisant ces individus de façon beaucoup plus sévère,
04:15avec une répression beaucoup plus forte.
04:17D'ailleurs, je me permets, pour le coup,
04:19je ne suis pas certain que vous ayez ces informations à connaissance,
04:21mais je tente ma chance.
04:22Est-ce que l'on sait si l'épouse et les enfants de cet homme
04:26sont en sécurité, s'ils sont à Paris,
04:28ou s'ils sont à Rennes,
04:29à l'endroit où le train a été pris par cet homme ?
04:32Dans quelle situation se trouvent cette femme et ses enfants
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