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  • il y a 5 jours
Le taux de chômage en France a légèrement augmenté au troisième trimestre, de +0,1 point par rapport au deuxième trimestre, pour atteindre 7,7% de la population active, a annoncé jeudi 13 novembre l'Insee, qui a aussi révisé en hausse l'estimation du deuxième trimestre de 7,5 % à 7,6 %.

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Transcription
00:00On va pas parler des retraités, pardon Emmanuel, on en parle tellement en ce moment des retraités que ma langue a fourché.
00:04On va parler de cette baisse du chômage. La baisse du chômage est-elle terminée en France ?
00:12Rappelez-vous, c'était l'objectif ultime d'Emmanuel Macron, ramener le taux de chômage à 5% de la population active.
00:20Alors c'est un niveau qu'on n'avait pas vu en France depuis les années 70, exactement au même moment d'ailleurs que l'équilibre des finances publiques.
00:28C'est-à-dire les deux se sont dégravés en même temps. L'objectif paraissait encore inténiable fin 2022.
00:34On était tombé à presque 7% de taux de chômage. On était à 10,5, rappelez-vous, en 2015.
00:40Mais depuis, ça coince puisque 7,7% des Français employés aujourd'hui sont sans emploi au troisième trimestre.
00:49C'est le niveau le plus élevé depuis 4 ans et il n'y a que le chômage des jeunes aujourd'hui qui continue encore un peu à diminuer.
00:55Et comment on explique cette augmentation ?
00:57Alors il y a tout un tas d'explications. Il y a d'abord des explications statistiques, comme l'intégration des bénéficiaires du RSA dans le comptage des chômeurs.
01:06Il y a des explications conjoncturelles, évidemment. Le ralentissement de l'activité et puis l'incertitude politique qui freine les embauches.
01:14Dernière enquête sortie sur le sujet hier.
01:17Les PME interrogées par Grant Thornton et Challenge. 2% seulement des entreprises ont l'intention de recruter dans les mois qui viennent.
01:26Et puis il y a des explications enfin plus structurelles. La montée en puissance encore peu visible mais bien réelle de l'intelligence artificielle.
01:33Je rappelle qu'il y a déjà 46% des dirigeants d'entreprises qui disent qu'ils ont supprimé des emplois à cause de l'intelligence artificielle.
01:40Et puis la fluidification du marché du travail qui joue. Mettre un terme à un contrat de travail est plus facile avec la rupture conventionnelle.
01:48Rappelons que c'est le premier motif de séparation aujourd'hui entre un salarié et son entreprise. 18% des cas.
01:54À quoi faut-il s'attendre maintenant ?
01:56Difficile de croire que la baisse va reprendre d'ici la présidentielle. Beaucoup a déjà été fait sur le durcissement de l'assurance chômage.
02:03Il faudrait accroître le bénéfice du retour à l'emploi mais ce n'est pas dans les tuyaux.
02:08Les conditions de la rupture conventionnelle vont même être durcies. Il faudrait augmenter les salaires mais le niveau de cotisation sociale et des impôts payés par les entreprises l'interdit.
02:17Alors évidemment une baisse des prélèvements serait salutaire mais là encore ça n'est pas la tendance.
02:21Et puis surtout la productivité remonte après plusieurs années de baisse.
02:27Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on arrive à produire plus avec moins d'emplois.
02:30Alors c'est bon pour la compétitivité mais ce n'est pas bon pour l'emploi.
02:34La seule tendance qui est positive en fait c'est le vieillissement démographique qui fait qu'il y a moins de gens qui vont rentrer sur le marché du travail.
02:40Donc on verra la politique qui nous sera proposée après finalement l'élection présidentielle de 2027.
02:46Merci.
02:47Merci.
02:48Merci.
02:49Merci.
02:50Merci.
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